Prix Rfi découvertes 2011: Aucun camerounais parmi les finalistes

Les 10 candidats du prix découvertes RFI sont connus, malheureusement aucun camerounais ne figure sur la liste de cette année

Depuis 10 ans, le Cameroun n’a pas eu la joie d’occuper le premier rang du concours musical qu’organise la chaine de radio française RFI. Après le groupe Macase, vainqueur en 2001, plusieurs autres artistes ont tenté de remporter la forte cagnotte mise en jeu, du rappeur VBH (2008), en passant par à Kareyce Fotso (2009) et Koppo (2010). De tous les candidats camerounais qui ont postulé pour le prix découvertes rfi, personne n’a pu ravir la vedette ce depuis 2002. Ce qui laisse à croire que la musique camerounaise n’a plus impressionné les membres du jury de cette compétition de renommée internationale. Cette année, aucun camerounais ne sera parmi les 10 finalistes.

Le jury a retenu, pour la dernière ligne droite, 10 artistes : Afrikkanitha : Elle a une voix de velours, voilà ce qui caractérise la chanteuse d’origine angolaise, dans un registre très jazzy, sous influences africaines. Blakkayo : reggae, seggae, dance hall, Blakkayo porte l’identité créole mauricienne à travers ses musiques. Cheikh MC : Il est un pionnier du hip hop au Comores, il uvre depuis une quinzaine d’année dans son pays et au-delà, pour faire partager sa vision du monde. Elie Kamano : De son vrai nom Djéliman Kamano, est une star dans son pays, la Guinée, où il a sorti une demi-douzaine d’albums. Bongeziwe Mabandla : Originaire de l’Afrique du Sud, il a fait partie de ces jeunes artistes qui ont vu leur pays se transformer après l’abolition de l’apartheid. Metzo Djatah : A l’image de l’Afro Urban Folk, mélange de guitare acoustique, rythmes africains traditionnels et sonorités urbaines, que le sénégalais s’efforce de développer au fil de ses différents albums. Mao Otayeck : Il est un guitariste et chef d’orchestre d’origine ivoirienne, il est auteur d’un premier album intitulé Yeredon. Sia Tolno : Une nouvelle grande voix africaine ? Voici ce que lui prédisent certains. A n’en pas douter la jeune guinéenne a du potentiel et avec un deuxième album international qui sort prochainement, My Life. Wanlov the Kubolor : Ce jeune homme aux origines ghanéenne et roumaine est un artiste à l’univers sonore original. Winyo : Il a une voix délicate. Artiste kenyan de talent, il propose une musique qui prend sa source dans les traditions de son pays. Le but du concours découverts rfi 2011 étant de promouvoir de nouveaux talents, les artistes ou groupes déjà récompensés par RFI dans le cadre de ce prix ne peuvent concourir.

A titre de rappel, le Lauréat du concours découvertes rfi 2011 recevra un prix d’un montant global et forfaitaire de 10.000 € (dix mille euros). Le prix sera versé personnellement au Lauréat qui ne pourra en aucun cas se faire représenter, et ce dans les conditions ci-après : 5.000 € (cinq mille euros) seront versés à l’issue du concert en Afrique et 5.000 € (cinq mille euros) seront versés à l’issue du concert parisien. Le Lauréat bénéficiera d’une campagne médiatique, notamment en presse écrite, radio et/ou télévision. Le Lauréat s’engage à participer à titre gracieux à toutes les actions promotionnelles (show case, interviews, émissions de radio, télévision, etc..).

Prix Rfi découvertes 2011: Pas d’artiste camerounais en lice
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Prix Découvertes RFI 2011, on s’inscrit déjà !

Les inscriptions sont ouvertes depuis le 15 février et s’achèvent le 15 juin 2011

Ce concours a révélé les plus grands. Des artistes devenus pour la plupart des icônes de la musique africaine et des dignes représentants du continent. A l’instar de Tiken Jah Fakoly de la Côte d’Ivoire, Rokia Traoré ou encore Amadou et Mariam du Mali, Sally Nyolo du Cameroun, Didier Awadi du Sénégal, Tcheka du Cap Vert. Et tout récemment encore le sénégalais Naby (2009) et l’Ougandais Maurice Kyria (2010), actuellement en fin de tournée africaine. L’édition 2011 est désormais ouverte et les candidats ont jusqu’au 15 juin prochain pour envoyer leurs dossiers.

Le concours est destiné aux chanteurs résidant en Afrique, Caraïbes et îles de l’océan Indien. Le Prix découvertes récompense un candidat « nouveau talent », autrement dit un artiste ou un groupe amené à développer une future carrière. Le déroulement du concours devrait être le même que les années antérieures, à savoir qu’après l’étape des inscriptions, suivra la sélection. Celle-ci consiste pour un comité d’écoute, à prendre connaissance des éléments sonores, visuels et promotionnels des candidats afin de sélectionner les dix ou quinze meilleurs qui seront proposés au jury composé d’un nombre pair de membre et disposant chacun d’une voix. Ensuite le public pourra découvrir à travers les antennes et le site Internet de RFI, tous les candidats sélectionnés. Après quoi le jury écoutera les candidatures proposées par le comité d’écoute avant de dévoiler les trois finalistes de cette année.

Le Lauréat du concours « Découvertes RFI 2011- Musiques du Monde » recevra un prix d’un montant global de 10 000 Euros, soit 3000 Euros de plus que l’année dernière, dont la moitié sera versée à l’issue du concert en Afrique et l’autre moitié à l’issue du concert parisien. En plus de cette dotation, il faut compter une bourse d’aide au développement de carrière allouée par le ministère français des Affaires étrangères, l’organisation d’un concert dans un pays d’Afrique et à Paris, une tournée africaine, une large promotion, une visibilité et une reconnaissance internationale. Le concours « Découvertes RFI » a maintes fois souri aux jeunes artistes camerounais dont Kareyce Fotso, finaliste en 2009, Koppo dans le top ten final en 2010. Qui se portera garant pour défendre les couleurs du Cameroun en 2011 ?

C’est parti pour le Prix Découvertes RFI 2011!
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Naby: «Je ne redoute personne»

Actuellement au Cameroun, le lauréat du prix Découvertes RFI 2009 nous parle de sa tournée africaine

Naby c’est la première fois que vous arrivez au Cameroun, comment vous sentez vous ici?
Je me sens très bien, très apaisé et très prêt pour faire ce qui m’a amené ici c’est-à-dire le concert au CCF dans le cadre du prix Rfi.

Votre tournée vous l’avez entamé il y a près d’un mois et demi, comment elle se déroule jusqu’ici. Vous avez rencontré des difficultés ou alors elle se passe super bien?
Non on ne peut pas parler de difficultés moi je pense que tout se passe bien, on est presque à la fin de la tournée, on est en Afrique centrale, dans le tropical, c’est très vert et j’aime la nature. Sur toutes les terres où j’ai mis mes pieds en Afrique ça se passe super bien et moi je kiff. On ne peut pas kiffer et dire que ça fait mal et comme je dis dans mon album Dem naa, je suis parti, quand on part on rencontre, pas beaucoup de problèmes, mais des obstacles et c’est à toi de pouvoir les gérer.

Sous quel signe avez-vous placé cette tournée?
Comme ils l’ont dit RFI Découvertes ! Ils m’ont découvert et m’ont donné l’occasion de découvrir mon Afrique.

Mais jusqu’ici il y a-t-il une étape qui vous a particulièrement marqué?
(Rires) Toutes les étapes sont merveilleuses. Tout ce que je voyais à la télé, maintenant je suis dans la réalité, j’ai les pieds sur terre. Ce qui m’a particulièrement marqué c’est le début, c’est le concours, c’est le moment où j’ai été sacré lauréat. Cela m’a donné confiance et m’a permis de propulser.

Justement ça fait quoi d’être lauréat du prix Découvertes RFI?
C’est une lourde responsabilité. Dans tous les boulots quand tu te retrouves à avoir un contrat c’est énormément de responsabilités et c’est génial.

La finale vous la rempotée face au mauritanien Bakhan et la camerounaise Kareyce Fotso. Selon vous qu’est ce qui a fait la différence, quel a été votre avantage?
Chacun avait un tableau à présenter, peut être que c’est le mien qui était beaucoup plus intéressant pour le jury et le public. Mais franchement Bakhan et Kareyce sont des artistes que je respecte beaucoup. Et il y a aussi la chance ! Ça aurait été un autre public ou un autre jury que peut être c’est l’un d’eux qui aurait gagné. Cette fois ci c’est moi, demain ce sera un autre, la vie est chance.

Honnêtement Naby quel est le candidat que vous redoutiez le plus entre les deux?
Moi je ne redoute personne. On fait des choses vraiment différentes. Je pense que personne ne connaît mieux que moi ma personne. Kareyce et Bakhan pareil, chacun a quelque chose à défendre. Ils l’ont défendu, moi pareil, c’est la chance encore une fois.

Naby, prix Découvertes RFI 2009
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Vous vous présenter comme l’«enfant du Sénégal» pourtant vous êtes de père guinéen et de mère malienne, comment cela s’explique?
Moi je suis né au Sénégal, mais avant tout je suis africain. Si on est dans le même continent je pense qu’il n’y a pas de différence à faire. Donc ça aurait pu être l’enfant du Cameroun et c’est l’enfant du Cameroun. Pour moi c’est pareil.

Votre premier album solo qui fait d’ailleurs l’objet de votre tournée s’appelle Dem Naa, s’il fallait le présenter au public camerounais que diriez vous?
Comme je dis nous avons tous les mêmes réalités. Je fais partie de la société, je suis un produit de la société. Et si je suis un produit de la société je suis obligé de dire ce qui s’y passe, de dire ce que je vis. Je suis social, mes textes parlent de la société. Je suis quelqu’un qui défend les humains et la personne.

Après cette tournée africaine, que prévoit le programme du lauréat Découvertes RFI que vous êtes?
Après la tournée africaine il y a d’autres deals qui sont là, j’ai des festivals à faire en Europe, puisque le prix RFI Découvertes te permet de te faire connaître, de te faire des contacts avec des têtes dans la musique, je veux dire des grands tourneurs, etc. on a aussi commencé à voir des dates qu’on va faire je peux dire dans le monde. En plus du prix RFI je suis aussi lauréat du prix Québec 2010, donc je dois aussi faire une tournée au Canada. Les projets sont là et je prie le bon Dieu qu’il n’arrête pas les choses maintenant.

Actuellement vous dépendez carrément de RFI!
Pour la tournée oui. Mais après la tournée je ne dépendrais plus d’elle, je redeviendrais le mec que j’étais avant de rentrer dans le concours.

Naby, l’«enfant du Sénégal»
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Découvertes RFI 2009 : Le Sénégal remporte le prix

La finale a eu lieu ce mercredi dans la capitale togolaise

Difficile de croire, lorsqu’on les voit sur scène, qu’il s’agit là de jeunes talents. Le jury de cette édition présidé par le rappeur Passi a eu du mal à trancher, tant les trois finalistes ont ébloui le public présent ce mercredi 25 novembre à l’hôtel Sarakawa de Lomé. De la camerounaise Kareyce Fotso au mauritanien Bakhan (dites Bahran) en passant par le sénégalais Naby, tous ont offert un spectacle de qualité, avec à chaque fois une aisance scénique comme on n’en voit que chez les grands artistes. Au final, c’est Naby qui apportera la touche particulière, celle qui lui permettra avec musiciens, de ramener le trophée en Afrique de l’Ouest, après le malgache Mikea en 2008, et la tchadienne Mounira Mitchala en 2007. Brandissant le trophée a lui remis par Geneviève Goetzinger la directrice déléguée de RFI, Naby saluera la « victoire de l’Afrique entière », une phrase qui sera reprise quelques temps après par ses deux challengers. En tout cas qu’il s’agisse de Bakhan ou de Kareyce Fotso, tous deux, comme le gagnant s’étaient déjà dit « heureux de participer à la compétition et d’atteindre un tel niveau ».

Le lauréat du prix Découvertes RFI 2009
S’inspirant de la musique traditionnelle africaine, de la soul et du reggae, Naby, 33 ans, sévit sur la scène sénégalaise depuis une douzaine d’années. Il officie tout d’abord au sein du groupe Peace & peace, avant de tracer sa route en solo. Depuis 1997 son nom figure sur plusieurs compilations de rap et de reggae (Sénérap 1 et 2, Da hop, Frenchy reggae), mais Naby n’a sorti son premier album qu’en octobre 2008. Il s’appelle Dem Naa (Je suis parti ; en wolof). Ses textes parlent d’amour, de paix, des questions sociales sénégalaises, mais aussi de Dieu. Et Dieu a donc été de son côté ce 25 novembre, même si les deux autres n’ont pas démérité.

Naby lors de la remise du prix Rfi découvertes
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La camerounaise Kareyce Fotso, confiante jusqu’au bout
« Ce concours est une passerelle, un passage qui ouvre les portes ». Cette phrase, c’est Kareyce Fotso qui l’a prononcé, quelques heures seulement avant la finale de cette compétition. Désormais les portes, la jeune camerounaise en a grandes ouvertes, suite à cette compétition, qui n’est pour elle que «le résultat d’un long et perpétuel travail ». D’ailleurs on le sait, elle n’en était pas à son coup d’essai en matière de compétition internationale, sa dernière sortie gagnante remontant à septembre 2009 aux derniers Jeux de la Francophonie à Beyrouth où elle a remporté la médaille d’argent. Arrivée à Lomé samedi 21 novembre en même temps que les deux autres, la jeune camerounaise, qui voyage seule avec sa guitare et ses quelques petits instruments a su rester sereine. Jusqu’au bout ! On imagine donc bien que la jeune Bandjounaise est loin de vouloir s’arrêter là, tout camerounais ne pouvant lui souhaiter que de poursuivre sa route et continuer à développer une identité musicale aussi forte que celle qu’elle démontrée lors de cette compétition.

A noter que le lauréat donnera son premier concert après ce prix, ce samedi 28 novembre 2009 au palais des sports de Cotonou au Bénin.
Bravo Naby !

Kareyce Fotso
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