Les prévisions concernant ce port qui draine 95% du trafic portuaire national tablent sur 20 millions de tonnes de marchandises par an à l’horizon 2030, par rapport aux 12,8 millions de tonnes enregistrées en 2019
Les prévisions de trafic au port de Douala-Bonabéri tablent annuellement sur un trafic d’environ 20 millions de tonnes d’ici à l’horizon 2030 et 45 millions de tonnes à l’horizon 2050, a appris JournalduCameroun.com de source officielle.
En 1980, à l’inauguration par l’ex-président Ahmadou Ahidjo des travaux d’extension – les derniers à date – du port de Douala-Bonaberi, la plateforme portuaire avait vu ses capacités d’accueil passer de 2,5 millions de tonnes par an à 7,5 millions de tonnes.
En 2019, le Port autonome de Douala (PAD), qui coordonne la plateforme, a officiellement enregistré 12 859 807 tonnes de marchandises transportées par 3361 navires dont 75% à l’importation et 25% à l’exportation. « C’est dire que les capacités du port actuelle sont dépassées », a mis en exergue le DG du PAD, Cyrus Ngo’o, le 13 octobre lors de l’inauguration par le Premier ministre de six engins nautiques acquis pour le drainage du chenal du fleuve Wouri (qui mène au port).
Pour supporter ce trafic, l’administration de ce port d’estuaire prévoit de l’étendre vers l’île de Manoka, dans l’arrondissement de Douala 6e. L’île a été choisie, entre autres, parce qu’elle présente « un site en eau profonde » pour accueillir de plus grands bateaux, d’après les indications données par Cyrus Ngo’o.
Principale plateforme du commerce extérieur du Cameroun (95% du trafic portuaire national) et des pays de la sous-région Cemac sans littoral, le port de Douala-Bonabéri est intégré dans un vaste domaine public de 1000 hectares dans la région du Littoral, dont plus de 600 actuellement en exploitation.
Parmi les principales infrastructures du port, l’on retrouve : un terminal fruitier, un terminal pétrolier; un terminal gazier, un parc à bois, deux terminaux minéraliers, un terminal à containers d’une capacité d’accueil de 14 000 containers, deux parcs automobiles occupant une superficie de 6 hectares, 14 magasins d’une capacité d’entreposage de 11 millions de tonnes de marchandises, 17 postes à quai d’une longueur totale de 3 100 mètres pour l’accostage des navires; un réseau bitumé d’environ 30 km, un réseau ferroviaire de 20 relié au réseau national, un parc à matières dangereuses. Certaines de ces infrastructures sont en cours de rénovation et d’autres l’ont déjà été.
Le gouvernement a validé il y a quatre ans un « programme de normalisation de toutes les activités du port », a souligné le DG du PAD mardi.