Cette proposition des médecins camerounais permet d’éviter des possibles complications de ces maladies. Ils l’ont fait savoir lors de l’apéro santé qui s’est déroulé les 20 et 21 avril derniers à Yaoundé.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, OMS, au Cameroun, une personne sur trois souffre d’hypertension. Et 12,78% des décès sont causés par cette maladie. Pour ce qui est du diabète, selon les statistiques, un Camerounais sur 21 est atteint de ce trouble.
Face à la prépondérance de ces pathologies, l’OMS a mis sur pied une batterie de mesures pour les contrecarrer. Notamment l’augmentation des taxes à 75% du prix de la vente en détail de la cigarette, l’interdiction de la publicité de ce produit, la restriction de la vente de l’alcool en détail.
Mais l’exécution de ces mesures laisse à désirer. Devant une telle situation, le corps sanitaire a développé et proposé l’éducation thérapeutique comme autre solution.
Ici, l’objectif est d’accompagner le malade, l’amener à ne pas se sentir stigmatiser et lui permettre d’être acteur de son traitement. Autrement dit, être partie prenante de sa thérapie. Ce qui va permettre à celui-ci de vivre d’une manière optimale avec la maladie.
Pour le Dr Jérôme Boombhi, cardiologue à l’hôpital général de Yaoundé, il est important d’éduquer le patient sur l’activité physique régulière qui doit s’étendre à minimum 150 minutes cumulées par semaine. Mais aussi, une consommation modérée de sel – cinq gramme par semaine -, du sucre et de l’alcool.
Il est rejoint dans cet élan par le Dr Martine Etoa, endocrinologue à l’hôpital central de Yaoundé. Le Docteur pense qu’il faut utiliser des outils comme des images pour matérialiser les aliments de substitution qui sont recommandés aux patients.
Un autre outil important c’est l’utilisation des réseaux sociaux tels que WhatsApp qui aide dans le suivi de l’éducation thérapeutique du patient.
Les médecins soulignent aussi la nécessité d’avoir une consultation médicale tous les trois mois et d’appartenir à un club ou une association de patients souffrant de la même maladie pour un partage d’expérience entre autres avantages.
Dans ce processus d’éducation thérapeutique, le corps pharmaceutique joue également un rôle important qui est celui de médiateur. Le pharmacien apporte un soutien et peut orienter le patient vers un spécialiste et s’assure également de la compréhension mutuelle avec le malade.
Dans ce sillage, le Pr Jean Claude Mbanya, directeur du Centre de Biotechnologie, propose par ailleurs pour davantage aider les patients de pousser des recherches vers la pharmacopée africaine qui regorge aussi des vertus thérapeutiques. Il rappelle que tous les médicaments qu’on utilise aujourd’hui, sont tirés des herbes ou des plantes.