Il sera surtout question d’améliorer le cadre de travail d’une manière globale, sur la base du plan stratégique de développement de l’économie numérique
La restructuration du secteur postal et des télécommunications nécessitera une enveloppe globale de 53,388 milliards de FCFA en 2017, selon des informations rendues publiques mercredi par le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel).
Au cours de cette opération, l’accent sera mis sur la consolidation des actions prioritaires engagées pour le développement du secteur postal, entre autres, l’optimisation de l’utilisation des infrastructures de télécommunications et Technologies de l’information et de la communication (TIC), ainsi que la promotion de la gouvernance.
Dans le domaine des services postaux et financiers, il s’agira de densifier le réseau, d’améliorer la couverture postale nationale et de développer le service postal universel en vue de favoriser l’accès du plus grand nombre d’usagers aux services postaux et financiers sur l’étendue du territoire national.
C’est dans cette perspective que les pouvoirs publics ont annoncé la mise en place d’un programme de développement numérique, afin de redonner au secteur postal « ses lettres de noblesse ».
Au sujet des télécommunications et des TIC, l’accent sera mis sur le renforcement des infrastructures à haut et à très haut débit dans le but d’améliorer l’offre de services en qualité et à des prix abordables.
Pour ce qui est de la gouvernance, assure-t-on au Minpostel, il sera surtout question d’améliorer le cadre de travail d’une manière globale, toutes choses qui se feront « sur la base du plan stratégique de développement de l’économie numérique ».
Le ministère des Postes et Télécommunications l’a déclaré lundi au cours d’une réunion d’évaluation du plan national de développement de l’économie numérique
Le Cameroun a besoin de 600 milliards de francs CFA pour le financement du plan national de développement de l’économie numérique, a déclaré le ministère des Postes et Télécommunications (Minpostel), lundi 29 Août 2016, au cours d’une réunion d’évaluation.
Bien que le contenu de ce plan n’ait pas encore entièrement été publié, l’on a pu apprendre qu’il reposera prioritairement sur le développement des infrastructures des télécommunications à travers le pays.
L’élaboration de ce plan de développement de l’économie numérique est une prescription du chef de l’Etat Paul Biya demandant au gouvernement d’ uvrer dans le sens de saisir toutes les opportunités que recèle l’économie numérique, afin d’accélérer le développement du pays.
Dans son rapport 2016 sur les TIC (Technologies de l’information et de la communication) intitulé « l’innovation dans l’économie numérique », le World Economic Forum (WEF) classe le Cameroun à la 124ème position sur 139 pays dans le monde.
Le Cameroun figure ainsi parmi les 20 nations enquêtées qui intègrent le moins les TIC dans leur développement économique et social.
Afin d’inverser cette tendance et de pouvoir tirer profit des mutations catalysées par le développement de l’économie numérique, le gouvernement camerounais a d’ailleurs retenu le secteur du numérique à côté de l’agro-industrie et de l’énergie parmi les «sanctuaires» du plan directeur de l’industrialisation (PDI) du pays, actuellement en cours de finalisation.
Des juristes et professionnels du numérique se sont réunis, du 01er au 03 août 2016, autour d’un séminaire atelier pour plancher sous le thème » l’économie numérique et la cyberlégislation en Afrique »
Durant trois jours, les participants ont travaillé sur plusieurs sous thèmes parmi lesquels l’industrie des noms de domaines, les transactions et les stratégies de sécurisation numérique , l’applicabilité de la loi dans le cyberespace, les réseaux sociaux et les bonnes pratiques en ligne, la cyberdélinquance et système juridique en Afrique et la propriété intellectuelle, etc.
Le principal objectif était de sensibiliser les professionnels du droit, les hommes d’affaires et les techniciens pour une meilleure compréhension du cyber système légal en Afrique et aussi, de mettre en uvre la stratégie africaine de l’ICANN ( Internet corporation for Assigned Names and Numbers) et créer une plateforme de travail et d’échange pour les juristes africains.
Le problème des lois dans le cyberespace en Afrique
Au cours du séminaire, les experts ont fait une étude du problème que pose l’économie numérique en Afrique et des lois y afférentes. «Il me semble en réalité que le problème de la cyberlégislation a été traité sous divers aspects que ça soit le problème des noms de domaines donc plutôt organisationnels que cybercriminalité que réseaux sociaux et cela montre une certaine sensibilisation du Cameroun et des parties prenantes», a confié Pr. Nancy Abi Karam, experte en Droit en France.
«La question liée à la cyberlégislation donc des lois dans le cybert espace s’impose à nous parce que nous sommes confrontés tous les jours aux échanges numériques. Ce genre de séminaire est très important pour sensibiliser déjà les grands acteurs du secteur, ensuite pour mettre en place un cadre légal afin de permettre aussi l’harmonisation des textes au niveau sous régional. C’est bien de mettre des lois dans son pays mais lorsque le cybercriminel se met dans un autre pays où la loi n’est pas conforme, il peut toujours agir d’où l’importance de ce genre de séminaire qui met sur la même table les pays de la même sous-région pour discuter ensemble des lois liées à la protection du cyberespace», a expliqué, Roland M. Ondeli, conseiller à l’Economie Numérique de la Primature au Congo.
La procédure à suivre pour traquer un cybercriminel
En outre, les professionnels et les participants ont également échangé sur la gestion des données personnelles sur Internet et surtout sur comment arrêter un cybercriminel. Selon le spécialiste camerounais en stratégies de cybersécurité, Serge Eric Fotso, lorsqu’un citoyen camerounais est victime de cybercriminalité ou de cyberdélinquance , il doit saisir l’autorité de régulation ANTIC ( Agence Nationale des Technologies de l’ Information et de la Communication) et du CERT. Ensuite se rapprocher d’Interpol qui dispose des unités spécialisées et de la technique adéquate pour pourvoir traquer et rechercher l’individu ayant commis l’infraction.
Quelques pistes de solutions
A l’issue de ce séminaire, des recommandations ont été faites par les experts et les participants. «Je crois qu’il faudrait qu’il y ait une sensibilisation encore plus importante au niveau des magistrats et des policiers parce qu’ils vont devoir traiter de cyberplaintes. Ce séminaire n’est que le premier pas pour un chemin vraiment très long. Plusieurs parties prenantes qui n’étaient pas représentées devraient être représentées et même contribuer afin de mettre en uvre encore mieux cette politique de cyberlégislation en Afrique», a suggéré Pr. Nancy Abi Karam.
Dans la même veine, Roland M. Ondeli a proposé de trouver des possibilités pour continuer ce genre d’initiative, de mettre en place des plateformes de suivi et de veille devant conduire les Africains à la mise en place d’un écosystème numérique viable.
Aux dires de la coordonnatrice de l’évènement, Me Balbine Manga, des personnes s’intéressent à ce sujet et ont besoin de formation. Elle se sent motiver à peaufiner l’idée avec les participants venus d’autres pays de la sous-région pour voir comment fédérer les actions et peut être organiser deux activités par an, dans deux pays différents et aussi intéresser plus de partenaires.
«Je crois qu’avec tous ceux qui ont déjà cet engouement, ensemble on pourra faire quelque chose de meilleur pour l’Afrique», a ajouté Me Balbine Manga.
Ce séminaire atelier a été organisé par l’association des juristes pour le Droit des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC) et la lutte contre la cybercriminalité( Juristic) sous le haut patronage du ministère des postes et des télécommunications du Cameroun.
Ladite institution tient depuis mardi à Douala un atelier portant sur les enjeux de la cybersécurité dans le développement économique du pays
Sensibiliser les opérateurs économiques sur les dangers de la cybercriminalité. Telle est la mission que mène l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (ANTIC) à Douala depuis mardi, 01er mars 2016.
Jusqu’au 02 mars 2016, L’ANTIC entend instruire les participants à cet atelier sur les apports de la cybersécurité dans le développement de l’économie numérique au Cameroun. Laquelle est de plus en visible sur le territoire national avec l’expansion du e-commerce, du marketing digital et des projets en cours de concrétisation comme celui sur la vidéo-conférence dans les administrations publiques lancée par le ministère des Postes et Télécommunications en 2016.
S’agissant des actes de cybercriminalité énoncés mardi à Douala, elles se matérialisent sur la toile par des atteintes aux biens et aux personnes. Il s’agit spécifiquement de la fraude des cartes bancaires ; la vente en ligne d’objets volés ou contrefaits ; l’encaissement d’un paiement sans livraison de la marchandise ; du piratage d’ordinateur ; des téléchargements illégaux, la diffusion d’images pédophiles ; de la promotion de la haine raciale ; le piratage des systèmes d’information ; et toute autre infraction propre aux réseaux électroniques.
Au Cameroun, l’économie numérique est désormais au coeur des projets de développement.Droits réservés)/n
Par l’honorable Jean Michel Nintcheu, député de la Nation
M. Biya a toujours parlé à la jeunesse pour ne rien faire. Cette fois-ci, il a parlé pour ne rien apporter de nouveau, en dehors des promesses démagogiques et surtout du réchauffé très ancien. En 1988, il évoquait déjà la génération branchée et câblée. Cette fois-ci, il a sorti de son tiroir pratiquement le même discours de 1988 en substituant tout juste les mots « branchée » et « câblée » par « Androïd » pour qualifier la jeunesse du pays. C’est la preuve de ce qu’on ne saurait être inspiré quand on cumule au sommet de l’Etat plus de 33 années de règne sans interruption.
Dire de la jeunesse de notre pays qu’elle est une génération « Androïd » revient à dire qu’elle est constituée d’automates à visage humain. C’est une insulte à l’endroit de ces compatriotes qui souffrent des maux connus à savoir les conditions d’éducation et de formation rudimentaires, l’inadéquation entre la formation et l’emploi, l’absence de perspectives d’emploi pour les jeunes diplômés, les conditions de travail indécentes pour ceux qui travaillent, leur condamnation au chômage et à la débrouillardise, la non prise en compte de la méritocratie comme moteur de l’ascenseur social. Et surtout la gérontocratie gouvernante qui a pris en otage toutes les strates de prise de décision du pays. M. Biya s’est juste contenté de répondre à ces questions de fond par des considérations démagogiques et des contrevérités sur ce qui se passe réellement au Cameroun.
S’agissant par exemple de l’économie numérique, on ne saurait faire de ce domaine un vecteur de développement dans un pays où le taux de pénétration de l’internet est quasi-nulle en zone rurale et de moins de 5% en zone urbaine du fait du nombre résiduel de mètre linéaire de fibre optique installé sur notre territoire (moins de 6000 km linéaires sur au minimum 25.000 km requis pour une avancée véritablement perceptible). Le fait par ailleurs de refuser de régler l’épineux problème des pratiques commerciales anticoncurrentielles liées à la monopolisation de la pose de la fibre optique par un seul opérateur de téléphonie mobile participe de la duperie et de la duplicité des gouvernants. La concurrence stimule la performance.
Pour ce qui concerne l’agriculture, M. Biya ne s’adressait manifestement pas à sa « génération Androïd ». Fortement déconnecté de la réalité, il semblait s’adresser à ses défunts aïeux cultivateurs qui ont excellé dans l’agriculture de subsistance à l’époque de Mathusalem. Il est dénigrant en plein 21ème siècle de demander aux jeunes de retourner ou d’aller au village pour effectuer le travail de la terre avec des houes et des pelles. L’agriculture de 2ème et de 3ème génération n’est pas seulement qu’une question d’engagement et de détermination de celui qui veut y exercer. C’est d’abord une question de volonté politique et de moyens appropriés.
Et c’est à ce niveau que la jeunesse a besoin que l’Etat les accompagne véritablement dans ce secteur à forte valeur ajoutée. Il est illusoire de croire que l’agriculture deviendra un déterminant positif de l’économie dans un pays qui refuse de se doter d’une législation foncière fondée sur le recensement systématique des terres rurales, leur immatriculation et surtout leur sécurisation face aux prédateurs fonciers.
Que peuvent les jeunes dans un pays où les collaborateurs du Prince ont acquis toutes les meilleures terres à des prix dérisoires ? Plus encore des centaines d’hectares de nos terres arables à travers le pays ont été bradées à des étrangers qui y exercent sans respect des droits humains et sans objectif de développement durable. Plutôt que de persister dans la démagogie et des remarques de pure politique politicienne, M. Biya aurait mieux fait de leur dire où est passée la vieille promesse d’il y a 10 ans de la création des lycées agricoles nécessaires à la formation de base des potentiels agriculteurs.
Où sont passées la banque agricole et la banque des pme qui auraient dû constituer d’importants leviers d’accès au crédit rural. La jeunesse ne saurait croire en un dirigeant qui, en 33 ans de règne sans partage et malgré les budgets sans cesse croissants, persiste à ne prendre aucune mesure forte allant dans le sens de la vulgarisation des engrais et des intrants agricoles, de l’introduction massive de nouvelles semences, de la mécanisation et de la motorisation de ce secteur ainsi que du désenclavement des bassins de production agricole à travers le développement des infrastructures dont le déficit criard fait perdre chaque année au pays plus de 2 points de croissance. Bien plus, il est impossible de faire de l’agriculture productive dans un pays où les populations subissent quotidiennement les affres de la pénurie d’eau et d’électricité du fait de leur très faible taux d’accès en zone rurale.
Sur un tout autre plan, M. Biya doit cesser d’infantiliser la Représentation nationale qui vient d’adopter il y a à peine deux mois le budget de l’Etat pour le compte de l’exercice 2016. En annonçant unilatéralement le déblocage de 102 milliards au titre du Plan triennal de la jeunesse et de surcroît sans modalité de financement, sans descriptif détaillé et sans objectifs assortis d’indicateurs précis, il renforce l’idée qui fait de lui un monarque belliqueux qui confond les deniers de l’Etat à ses poches propres.
Le discours de M. Biya n’aura été qu’un tissu de propagande et d’effets d’annonce. Pas un mot sur les victimes du double attentat de Nguetchewé pourtant survenu quelques heures seulement avant son adresse à la jeunesse. Aucune référence aux centaines de soldats, pour la plupart des jeunes, tombés au front dans la partie septentrionale du pays. Notre vaillante jeunesse n’est pas naïve. Cette jeunesse sacrifiée, qui constitue plus de la majorité de la population, a depuis longtemps cessé de croire en M. Biya en raison de ce que ce dernier n’a pas pu, en 33 ans de magistrature suprême, lui retourner l’ascenseur en termes d’éducation, de formation et d’insertion professionnelle alors qu’il a été tour à tour chargé de mission à la Présidence de la République à 29 ans, premier ministre à 42 ans et Président de la République à tout juste 49 ans.
Nos jeunes compatriotes n’ont rien à attendre d’un dirigeant qui n’a jamais été un modèle pour eux et dont la mauvaise gouvernance est établie dans tous les domaines sensibles qui impactent sur leur vie. Les jeunes doivent se ressaisir pour apprendre à revendiquer ce qui leur revient de droit. Comme les autres jeunes du monde. Notre jeunesse qui a trop longtemps observé et encaissé, prendra certainement et définitivement son destin en main en dégageant du pouvoir ce gérontocrate de 83 ans qui est à l’origine de tous ses déboires. Ce n’est manifestement qu’une question de temps.
Le chef de l’Etat camerounais s’adressait à cette tranche de la population à l’occasion du cinquantenaire de la fête de la jeunesse célébré jeudi, 11 février 2016
Le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, a incité ses jeunes compatriotes à investir dans l’agriculture, l’industrialisation et l’économie numérique afin de «prendre en main le devenir de la nation».
S’adressant à cette tranche de la population à l’occasion de la 50ème édition de sa fête nationale célébrée jeudi, 11 février 2016, il l’a également invitée à tirer un grand bénéfice des programmes d’éducation citoyenne offerts par l’Agence du service civique de participation au développement, une initiative qui a déjà constitué des centaines de comités locaux à travers le pays.
Pour Paul Biya, même en exerçant dans les zones urbaines, les Camerounais doivent aussi pouvoir s’investir en campagne afin de rendre les villages plus accueillants pour la jeunesse.
Dans l’agriculture, a-t-il déclaré, «il est souvent possible de faire beaucoup avec peu» et de nombreux programmes existent au niveau du gouvernement pour soutenir le développement rural, pourvu qu’on veuille bien s’informer sur lesdits programmes afin de pouvoir en profiter.
S’agissant du développement de l’économie numérique, particulièrement cher à la génération dite «Android», le chef de l’Etat a engagé le gouvernement à poursuivre avec méthode et efficacité la mise en place d’une infrastructure adéquate, mais aussi à l’assainissement et à la bonne régulation de ce secteur clé.
Les instituts de formation, les grandes entreprises et autres structures, publiques comme privées, sont également appelés à jouer leur rôle dans la mutation numérique.
Dans les secteurs de l’agriculture et de l’économie numérique, a-t-il affirmé, le gouvernement a d’ores et déjà investi environ 21 milliards FCFA pour assurer le recyclage et la mise à niveau de techniciens supérieurs et autres ouvriers qualifiés à travers 3 centres pilotes d’excellence professionnelle.
Le président Biya a aussi indiqué avoir prescrit le lancement d’un plan triennal «Spécial jeunes», doté d’une enveloppe de 102 milliards FCFA et destiné à faciliter et à accélérer l’insertion économique de cette tranche majoritaire de la population.
«Je vous sais affectés, plus que les autres catégories de la population, par le chômage. Mais je vous invite à envisager l’avenir avec davantage de confiance. Certes, nous ne sommes pas encore parvenus au but. Mais nous avançons, en dépit de nombreux vents défavorables», a déclaré, à l’endroit des jeunes, le président de la République du Cameroun.
Bien que reconnaissant qu’il faudra certainement des efforts supplémentaires pour atteindre une croissance plus forte, plus stable et plus durable du pays, il a aussi appelé les aînés à un encadrement bienveillant de ces jeunes, dans une fusion intergénérationnelle bien organisée.
Paul Biya a enfin déclaré qu’il ne ménagera aucun effort pour accompagner ses jeunes compatriotes dans leur volonté de réussir.