Cameroun-Jean Marie Aboganena : «La Macédoine, une opportunité des affaires à saisir»

Le président du Reicocam explique ce que les Camerounais gagneraient en participant au mois de septembre prochain aux journées économiques, industrielles et commerciales de la Macédoine.

Vous organisez les journées économiques, industrielles et commerciales du Cameroun en Macédoine. Peut-on savoir ce qui vous motive à organiser cet évènement ?

La motivation est celle de vouloir apporter une contribution au processus de modernisation de l’économie camerounaise et ceci, en allant à la rencontre d’un petit pays qui est désormais industrialisé avec un PIB très élevé et mieux placé qu’un bon nombre de pays africains. Nous avons donc choisi la Macédoine parce que c’est un partenaire nouveau pour le Cameroun et qui jouit d’une certaine virginité en matière de développement, de rapports et partenariat diplomatico-économiques avec l’Afrique et principalement le Cameroun.

La Macédoine est ce pays des Balkans qui est né de l’éclatement de l’ancienne Yougoslavie et qui transforme beaucoup de bois, de café et de cacao ; de matières premières qu’elle acquiert des pays comme la France et l’Italie. La Macédoine a donc souhaité au travers d’un compatriote, René Pascal Bikaï qui est à la fois un homme d’affaires et un agent de joueurs en Italie, et c’est par le vice-premier Ministre de la Macédoine en charge de l’économie a souhaité recevoir une délégation d’entrepreneurs et industriels camerounais pour non seulement partager leurs expériences en matière de transformation des produits agricoles et bon nombre d’autres matières premières dont les minerais.

La Macédoine a une expertise en matière de transformation, de conditionnement et de commercialisation des fruits et légumes donc la Macédoine que nous consommons ici. Elle tire son origine de là. Nous pensons que c’est l’occasion de construire un partenariat, acquérir des équipements pour venir transformer nos légumes et fruits et les commercialiser au Cameroun comme partout ailleurs. Les départements ministériels comme celui en charge des PME, l’Industrie, l’Agriculture, des Pêches et des Industries animales ainsi que tous les autres départements ministériels avec aussi des chambres consulaires comme celles de l’agriculture, des pêches et de la forêt qui aujourd’hui, a décidé de porter ce projet.

Le ministère des Relations extérieures est également mobilisé pour qu’il y ait à côté de cette journée des travaux bilatéraux pour créer et nouer des liens diplomatiques entre le Cameroun et la Macédoine.

Pour les hommes d’affaires qui souhaitent y participer, quelles sont les conditions à remplir ?

Elles sont toutes simples, avoir un passeport valide depuis au moins six mois, posséder un business plan pour leurs produits à exposer et avoir ces frais de participation qui s’élève à 2.750.000 F (billets d’avion aller-retour, les frais de visa, restauration, hébergement, le transport local en Macédoine, les visites des entreprises, rencontres B to B et participation à tous les évènements du programme. Ceux qui veulent aller en business class devront débourser 3.750.000 F

Ce sera une semaine qui va rapporter gros. Les Macédoniens nous attendent avec beaucoup d’impatience. Ils veulent découvrir le Cameroun, apporter leur expertise au développement économique mais y compris en matière de décentralisation vue que la Macédoine est décentralisée depuis 1991 et ils souhaitent partager leurs expériences en matière de décentralisation avec les maires du Cameroun. Nombre de présidents des conseils régionaux ainsi que des maires dénoncent la lourdeur administrative et nous pensons que c’est donc l’occasion appropriée pour tirer profit de l’expérience de la Macédoine.

Quelles sont effectivement les opportunités à saisir ?

Elles sont nombreuses, les opérateurs économiques pourront trouver des clients qui vont acheter du cacao, et on aura plus besoin de passer par d’autres intermédiaires. C’est une source de revenus très importante.

Certains pourront aussi acquérir des machines et faciliter les implantations des entreprises au Cameroun. La Macédoine avec une population de près de 3 millions est un pays immensément riche qui fait dans les minerais. Pour parvenir à l’émergence que nous chérissons, nous avons besoin de l’expertise et l’expérience de la Macédoine.

Cameroun : une nouvelle initiative pour booster le secteur aquacole

Le Ministre de l’Élevage, des pêches et des industries animales, Dr Taïga, a présidé hier mardi 22 mars 2022 à Yaoundé, la cérémonie de lancement de la mission de formulation du programme d’appui au développement de l’entrepreneuriat aquacole.

Développer la production du poisson sur l’ensemble du territoire national et dans toutes les techniques de la convention actuelle du secteur. Tel est l’objectif de ce nouveau programme d’accompagnement.

D’une durée de 6 ans, le programme démarrera probablement en 2023 pour s’achever en 2029. Pour le ministre, il s’agit là d’un projet très important. C’est pourquoi, a-t-il souligné, des équipes vont se déployer sur l’ensemble du territoire national, afin de recueillir les besoins ainsi que les préoccupations des uns et des autres, et pouvoir ainsi lever toutes les contraintes autour dudit secteur.

Les aquaculteurs veulent à travers ce programme tripler, voire quadrupler la production. « Nous attendons de ce projet un accompagnement plus sérieux de nos communautés, parce que nous nous sommes engagés récemment dans la vulgarisation de l’aquaculture comme une économie alternative de nos populations, qui ont la volonté de se lancer dans la production du poisson », a indiqué le Père Ezéchiel Esope Zanwoen, coordonnateur de l’Association chrétienne « Caritas » de Sangmélima.

En 2019, l’offre en produits halieutiques au Cameroun se situait à 335 158 tonnes. Une offre largement dominée par la pêche artisanale maritime (79%), suivie de la pêche continentale (14%) et de la pêche industrielle (4%). L’aquaculture n’apparaît qu’en dernier ressort avec seulement 3% de l’offre globale.

C’est dans le but de booster de la filière et lutter contre la vie chère que le Minepia multiplie les stratégies de production locale.

Le 1er forum Europe-Afrique aura lieu le 17 mars à Marseille

Un millier de décideurs politiques, économiques et de la société civile y sont attendus.

Cette rencontre internationale, co-organisée par la Métropole Aix-Marseille-Provence, La Tribune et La Tribune Afrique, a pour thème « Métropoles européennes et africaines : les actrices de la relance mondiale ».

Le programme du Forum Europe-Afrique se concentre sur le rôle des métropoles, actrices clés dans l’accélération de la coopération Afrique-Europe. Les enjeux liés au climat, le financement de l’économie verte, des startups et de l’entrepreneuriat, l’intégration économique régionale Afrique-Méditerranée-Europe, seront les principaux thèmes des débats de cette journée.

Le Forum mettra à l’honneur de nombreux représentants du secteur privé et de la société civile, parmi lesquels Mo IBRAHIM, président de la Fondation Mo Ibrahim, Stéphane RICHARD, président-directeur général d’Orange, Laurence TUBIANA, directrice de la Fondation européenne pour le climat ou encore Stéphane BANCEL, président-directeur général de Moderna Therapeutics.

« Alors que les deux continents sont profondément ébranlés par la multiplication des crises et des incertitudes, ce Forum sera l’occasion de mettre en avant les métropoles tout en réunissant des personnalités de premier plan issues de la sphère publique, du monde économique et de la société civile avec un objectif commun : construire une relance durable », ont déclaré Jean-Christophe Tortora, président de La Tribune, et Delphine Chêne, présidente de La Tribune Afrique.

Cameroun: la diversité s’affiche en couverture des journaux ce mercredi

Les journaux camerounais parus mercredi affichent de fortes divergences sur des sujets aussi bien politiques, sociaux qu’économiques

Après la 71-ème Assemblée générale des Nations Unies, les leaders africains sont retournés chez eux mais Paul Biya poursuit son séjour à l’étranger, dans un lieu gardé secret par sa communication.

Préférant s’en tenir à la prise de parole du chef de l’Etat à cette instance, le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune évoque un homme «drapé de son manteau de leader expérimenté et écouté, pragmatique et efficace dans la gestion des affaires politiques», dont l’aura de sage «est d’autant plus recherchée que le Cameroun, pays on ne peut plus complexe de par ses composantes humaines et culturelles, demeure un havre de stabilité dans une région compulsivement agitée».

A New York, le chef de l’Etat a effectivement vanté l’hospitalité de son pays envers les réfugiés, confirme l’hebdomadaire Défis Actuels : il a présenté le prix fort que paye le Cameroun dans l’accueil des déplacés de guerre, soit quelque 300.000 personnes actuellement.

Le même Paul Biya, renchérit Emergence, vient de «tacler la France et l’Union européenne» en envoyant une lettre de félicitations à son homologue réélu du Gabon, Ali Bongo Ondimba, alors que ses contempteurs sus évoqués continuent de douter de la crédibilité du scrutin.

«Paul Biya a adressé ses félicitations au président déclaré élu par la Cour constitutionnelle», poursuit l’hebdomadaire Signatures qui précise que «la tenue de l’élection présidentielle gabonaise a été entachée de suspicions».

Le président de la République, en interne, pourrait avoir bientôt à arbitrer ce que Mutations qualifie de «mémorandum qui secoue la région de l’Est» : dans cette partie du pays, 160 dignitaires traditionnels viennent d’écrire à Paul Biya pour lui réaffirmer leur soutien tout en soulevant certaines récriminations liées à l’enclavement de la zone, ainsi qu’à sa marginalisation.

Et, alors que selon l’hebdomadaire Génération affirme que «l’Est dit merci à Paul Biya», Mutations explique que l’initiative des gardiens de la tradition est mal appréciée par l’élite locale qui n’y a pas été associée, elle qui a souvent tendance à caresser le président de la République dans le sens du poil.

Les querelles, il y en a en ouverture de Défis Actuels entre le ministre de l’Energie, Basile Atangana Kouna, et le secrétaire général des services du Premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, que le premier cité a dû remettre à sa place alors qu’il «jugeait un peu trop sévèrement les options validées par le chef de l’Etat pour doper le potentiel énergétique du pays».

Des «querelles entre hautes personnalités», il y en a aussi au Fonds de développement des filières cacao-café (Fodecc), un établissement de microfinance qui, selon Le Quotidien de l’Economie, est pourtant «au bord de l’asphyxie».

Ces différends, précise la publication, retardent le processus de désignation d’un nouvel administrateur, plombant ainsi le fonctionnement de cette structure.

«Jusqu’à présent, les signes précurseurs d’un dénouement ne sont toujours pas perceptibles, et c’est le plan de relance de ces filières qui prend pour la seconde saison consécutive un sérieux coup dans sa mise en uvre.»

En couverture de Le Jour, c’est un vent de recouvrement forcé qui souffle avec ce titre : «Affaire Camtel : coupure du téléphone et de l’Internet dans les ministères depuis le 26 septembre», à travers une campagne de recouvrement qui a pour objectif de contraindre les clients insolvables à payer leurs dettes.

Cette mesure est «saluée par certains responsables» de l’administration publique au moment où, selon les responsables de la Cameroon Telecommunications, société d’Etat, le service public, «accumule jusqu’à ce jour une dette de 65 milliards FCFA».


Droits réservés)/n

Initiative: Les anciens d’Allemagne se retrouvent pour la deuxième fois

La deuxième foire du savoir-faire organisée par les Camerounais, anciens résidents en Allemagne, s’est achevée le samedi 15 décembre dernier à Yaoundé

La coopération allemande a organisé le weekend dernier la deuxième édition de la foire des entrepreneurs camerounais formés en Allemagne. Un évènement piloté par le Centre pour la migration et le développement international (CIM) qui est un projet commun de la Coopération et du Bureau Fédéral pour l’emploi en Allemagne. «En capitalisant les acquis de la première édition, la foire de cette année a accordé plus d’intérêt à la complexité de la créativité des experts camerounais formés en Allemagne. On y a retrouvé par exemple, des promoteurs déjà retournés au Cameroun avec l’appui parfois du CIM; certains promoteurs sont encore basés en Allemagne, d’autres sont de véritables transnationaux et opèrent aussi bien en Allemagne qu’au Cameroun ainsi que dans d’autres pays tels que les Etats-Unis d’Amérique», a expliqué le Dr Didier Djoumessi, le principal responsable du programme. Deux jours durant, les visiteurs ont pu voir des secteurs d’activités aussi variés que les nouvelles technologies de l’information et de la communication, les énergies renouvelables, la médecine moderne, le transit et autres compétences. La rencontre s’est déroulée dans une ambiance de retrouvailles, de dialogue culturel et d’échanges d’idées sur la formation des experts en Allemagne, leur retour au Cameroun, la culture d’entreprise et le transfert de technologie. «Nous sommes assez satisfait du déroulement des choses. L’an dernier il y avait une trentaine de personnes, aujourd’hui nous avons près de 50 entrepreneurs présents, c’est dire que notre message passe. Mais le but ultime de l’évènement, c’est de pouvoir donner l’occasion au gouvernement et au public camerounais de découvrir et de mesurer le potentiel de leurs citoyens formés en Allemagne dans le domaine de la création des entreprises, génératrices de richesses et d’emplois. D’autre part, elle permet à ces derniers de retrouver des points d’attache ainsi que des voies d’accès aux institutionnels et marchés locaux. La grande réussite sera donc de ce côté-là», a ajouté monsieur Djoumessi.

Pour les participants, la satisfaction était aussi au rendez-vous. «Je suis absolument ravi de venir à cette deuxième édition. Je dois rappeler que mon premier passage ici a été fructueux. Notre activité a connu une belle expansion. J’ai aujourd’hui des partenaires pertinents et en partie c’est parce que nous avions échangé en 2011. L’initiative mérite d’être poursuivie, en tout cas, cela a été bénéfique pour nous», a expliqué le Dr Tchitnga Robert, l’administrateur de la Centrale Africaine de Transit, de Représentation et de Communication (CATRC). D’autres participants découvraient l’évènement et ont observé. «Ce n’est pas la première fois que je viens au Cameroun, j’y suis trois fois par an, mais c’est la première fois que j’assiste à l’évènement et je le trouve plutôt pertinent. Cependant il faudra bien plus pour encourager des investissements. Il faut un cadre des affaires pertinents, des infrastructures, etc.. Je fais dans un domaine complexe où la précision et la sécurité sont érigées en règles. Evidemment ce serait bien que des technologies soient développées à partir du Cameroun, j’espère trouver des gens qui voudront se mettre au travail», a déclaré pour sa part Francis A. Nzukeyo président de Lion Engineering, un bureau d’étude basé en Allemagne. Certains ont eu eux, fait une expérience plus mitigée. «C’est bien de gagner en expérience, et même en terme de relationnel. Mais après nous espérons surtout que le gouvernement comprendra le message du CIM. En 2012, j’ai pu accédé à d’importantes commandes mais c’était difficile de les satisfaire parce que l’accès au crédit reste très délicat», a expliqué pour sa part Leopold Gustave Lehman, manager de PARTEC, une entreprise qui fait dans le matériel médical. Plusieurs autres participants, ont exprimé leur satisfaction et souhaitent que l’évènement soit renforcé par plus de rencontres avec les responsables de l’administration publique et plus de temps d’échanges.

Pour Didier Djoumessi, le gouvernement doit soutenir la diaspora revenue investir au Cameroun
Journalducameroun.com)/n