L’actuel portier de Malaga (club de première division en Espagne, ndlr) a réagi après sa non-convocation pour le match Algérie-Cameroun du 09 octobre prochain
Le Cameroun affronte l’Algérie le 09 octobre prochain à Blida en match de la première journée dans le groupe C du dernier tour des éliminatoires zone Afrique de la Coupe du monde 2018. Lundi dernier, le sélectionneur des Lions indomptables du Cameroun Hugo Broos a publié une liste de 23 joueurs convoqués pour cette rencontre. Une liste sur laquelle ne figure pas le nom d’Idriss Carlos Kameni.
Le portier de Malaga avait déjà été écarté une première fois en mai dernier pour le match amical contre la France le 30 du même mois. Mais il avait été appelé en cascade en remplacement d’André Onana, sanctionné par le staff technique pour indiscipline.
Kameni ne s’était pas présenté au lieu du stage (en France, ndlr), ne donnant raison officielle pour justifier son absence. Mai son entourage avait fait savoir que le portier ne s’était pas présenté parce qu’« il ne veut pas jouer les bouches trou ».
De son côté, Hugo Broos n’avait pas apprécié cette attitude du joueur à qui il avait « pris la peine de téléphoner ». Le technique Belge avait alors indiqué à la presse qu’Idriss Carlos Kameni a refusé de jouer pour le pays. Une information que le joueur dément.
« Je n’ai jamais refusé de jouer pour l’équipe nationale. Je voudrais éviter des déclarations pas correctes », a réagi le portier Malaga, club de Liga Espagnol dans une interview accordée au quotidien privé camerounais, Le Jour.
« Je suis habitué à ne pas réagir, à rester calme, et ne penser qu’à jouer au football et de toutes les façons, mon image a déjà pris un coup parce que les gens s’amusent à publier des informations qui ne sont pas corrects à mon compte », a-t-il ajouté. Des informations qui ont certainement contribué à la mise à l’écart de l’ancien portier du Havre AC, même s’il se dit surpris par sa non-convocation pour le match contre l’Algérie.
« Le sélectionneur Hugo Broos vous avait dit que les portes de l’équipe nationale étaient ouvertes et qu’il attendait mon coup de fil. Le Team manager Alphone Tchami m’a fait savoir que j’allais être sélectionné pour les éliminatoires de la Coupe du monde. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Je l’accepte sportivement. Ça veut dire que les gardiens qui ont été convoqués sont les meilleurs », a dit le champion olympique 2000.
Interrogé sur ses rapports avec le sélectionneur, Hugo Broos, Kameni a indiqué qu’ils se sont un peu détériorés. « Le sélectionneur, lorsqu’il prenait fonction, m’avait passé plusieurs coups de fil pour me dire qu’il était content de travailler avec moi, qu’il voulait s’appuyer sur moi et certains cadres pour maintenir ce groupe en bonne et due forme. Je lui avais marqué mon accord et toute ma collaboration dans ce sens (.) je me rends compte à la fin qu’il y a beaucoup de choses obscures. C’est déplorable qu’en voulant progresser, avancer, qu’on se retrouve à ne pas avoir des attitudes professionnelles (.) on a franchi un palier et il ne faut pas revenir en arrière (.) je pense que les choses sont tellement claires aujourd’hui de savoir que certaines choses sont dites et ne sont pas respectées », a déploré le vainqueur de la Coupe d’Espagne 2006 avec l’Espanyol Barcelone.
Mais Hugo Broos attend toujours que le joueur passe un coup de fil pour s’excuser. Ce que Kameni semble ne pas être à faire. « Je pense qu’il faut être raisonnable. Quand le sélectionneur a confectionné sa liste, tous les 23 joueurs ne lui ont pas passé un coup de fil. Dans la mesure où ils sont sélectionnés, c’est à lui de faire ses choix. Je ne pense pas une seule fois avoir appelé le coach pour lui dire que je n’étais plus sélectionnable. Et aujourd’hui, je dois l’appeler pour lui dire que je le suis et que je peux à nouveau être appelé : mettons les choses à leur place. Il pense avoir pris les meilleurs qui sont aptes à répondre présent, à défendre les couleurs du pays », observe le promoteur de la Fondation ICK.
Malgré tout, Kameni n’a pas encore mis un trait sur sa carrière internationale.
« Je suis camerounais, je suis né au Cameroun et je resterai camerounais (.) Si je suis appelé à défendre les couleurs de mon pays et que je me sens bien, je le ferai sans hésitation », a conclu Idriss Carlos Kameni.
