Cameroun : Njalla Quan Fc se retire du football

Le club de football du Sud-Ouest Njalla Quan Sport Academy va cesser de participer aux compétitions organisées par la Fecafoot.

L’annonce a été faite ce 4 juillet par son président Henry Njalla Quan II. Dans un communiqué de presse, ce dernier a annoncé que son club va cesser toute activité liée au football au Cameroun. Cette nouvelle fait suite à l’élimination du club lors des demi-finales des barrages dans la région du Sud-Ouest et de son exclusion temporaire comme membre du Comité exécutif de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot).

En effet, dans un communiqué, Njalla Quan Sports Academy, un centre de formation camerounais suspend ses activités. Pour Henri Njalla Quan II, président dudit centre, par ailleurs, quatrième vice-président de la  Fecafoot plusieurs évènements ont favorisé cette décision.

Il faut noter que cette décision intervient alors que le propriétaire Henri Njalla Quan II Junior est en guerre ouverte avec Samuel Eto’o Fils, président de la Fecafoot. On se souvient que le 4ème vice-président de l’instance a été suspendu lors d’un Comité d’Urgence après avoir critiqué la gestion du président.

«Les événements entourant notre match de demi-finale de la Ligue régionale du Sud-Ouest contre Kumba City FC ont démontré que les résultats du football dépendent malheureusement des problèmes – politiques – hors terrain », soutient Henri Njalla Quan II.

« Compte tenu de ces circonstances, il serait difficile pour nous de continuer nos activités dans ces conditions qui entourent actuellement le football dans la région du Sud-Ouest et au Cameroun. Ce qui serait une frustration pour nos jeunes joueurs d’évoluer dans des conditions qui ne favorisent pas leur carrière », poursuit celui-ci.

On se souvient  aussi que pendant cette rencontre, Njalla Quan Sport Academy avait reçu 5 cartons rouges et concédé 3 penalty contre Kumba City lors des demi-finales aller des barrages Sud-Ouest pour les interpoules.

 

Cameroun-UY1 : deux ans d’exclusion pour 11 étudiants accusés de tricherie

La sanction est proposée par le doyen de la Faculté des sciences de l’université de Yaoundé 1.

 

11 étudiants inscrits à la Faculté des sciences de la mère des universités du Cameroun ont été « pris en flagrant délit de tricherie ». Un communiqué en date du 17 juin 2022 signé du doyen de cet établissement universitaire précise les matricules, noms, niveau d’étude, filières, motifs et sanctions des intéressés. Il s’agit des étudiants des filières chimie, physique et microbiologie, tous au niveau 3.

Plusieurs motifs sont invoqués à leur encontre. Ceux-ci sont : échange des réponses liées à l’épreuve d’examen (deux étudiants), tricherie avec documents (un étudiant), tricherie avec téléphone (deux étudiants), substitution de personnes (cinq étudiants), signe distinctif sur les copies (un étudiant). Tous ces étudiants risquent une exclusion de deux ans au moins au terme du conseil de discipline.

11 étudiants menacés d’exclusion à l’Université de Yaoundé 1
Communiqué du doyen

Le Cameroun exclu de l’Agoa, comprendre cette sanction

Le président Américain Donald Trump a décidé jeudi de suspendre le Cameroun de la liste des pays éligibles à l’Agoa.

L’exclusion du Cameroun  de l’ « African Growth Opportunities Act (Agoa) prendra effet à partir du 01er janvier 2019. Du moins, il en sera ainsi si les violences qui secouent le pays depuis plusieurs années se poursuivent », a fait savoir le Président Donald Trump, jeudi. Journalducameroun.com propose quelques pistes de compréhension de l’implication de cette décision.

L’Agoa ou Loi sur la croissance et les opportunités de développement en Afrique, est une initiative américaine qui permet aux pays d’Afrique subsaharienne de vendre leurs produits sur le marché américain sans droit de douanes. Cette loi a été promulguée en 2012 avec pour objectif de promouvoir le commerce et les investissements  entre les Etats-Unis et l’Afrique subsaharienne en accordant aux pays admis un accès en franchise de droits de douane et sans restriction quantitative au marché américain afin d’améliorer la compétitivité africaine.

Agoa : les Etats-Unis mettent fin aux accords avec le Cameroun

Plus de 70% des exportations africaines vers les Etats-Unis se sont réalisées dans le cadre de l’Agoa. Le Cameroun a exporté approximativement 220 millions de dollars (129,619 milliards de Francs CFA)en biens et services vers les États-Unis. 63 millions de dollars (37,118 milliards de Francs CFA) de ces exportations l’ont été au titre de l’Agoa, soit 28,3% de marchandises.

Seuls 2,6% des produits camerounais sont vendus aux USA en 2018, selon la note sur le commerce  extérieur du Cameroun de l’Institut national de la statistique.. Ce pays ne fait pas partie des destinations prisées par les exportateurs locaux. Les principaux clients du Cameroun, la Chine (22,2%), l’Italie (13,7%), les Pays-Bas (8,4%), la France (5,9%) et  l’Espagne (5,9%) ont acquis 77,5% des produits d’exportation camerounais.

D’après les statistiques nationales, les importations américaines au Cameroun (3,9%) restent minimalistes face aux concurrents chinois (18,5%), français (8,3%), nigérians (5,6%).

Le président américain détermine chaque année si les pays-membres ont fait des progrès dans le respect des critères d’éligibilité à l’Agoa. Notamment : la garantie d’un système politique où tous les citoyens sont égaux au regard de la loi et du droit, la lutte contre la corruption et les pots-de-vin, entre autres.

L’exclusion du Cameroun  pour cause de « violation des droits humains » est une censure. Elle met en exergue la dégradation des relations politiques entre Washington et Yaoundé. Des tensions de plus en plus rendues visibles  dans des prises de positions antagonistes. Les Etats-Unis ont réclamé la libération des leaders «ambazoniens» tandis que Yaoundé les jugeaient pour terrorisme. Le pays a omis de féliciter Paul Biya pour sa réélection en tant que président de la République et récemment, alors que Yaoundé se réjouissait encore de la réussite du dialogue national, les Etats-Unis ont demandé la tenue de nouvelles négociations.

Malgré cela, les Etats-Unis n’ont jamais manqué de saluer la bonne coopération entre les deux pays.

Marchés publics : 334 entreprises exclues de la soumission pour une durée de deux ans

Les structures concernées sont sanctionnées pour n’avoir pas rempli leurs obligations sur des marchés au cours de l’exercice 2014, 2015, 2016 et 2017.

Le ministre des Marchés publics, Ibrahim Talba Malla, a pris la décision d’exclure 334 entreprises – en majorité des PMEs – de la soumission à la commande publique pour les deux prochaines années.

Tout le temps que durera  leur sanction, ces structures ne pourront ni faire acte de candidature, ni co-traiter et encore moins sous-traiter, sauf dérogation, tout ou une partie des prestations liées à des commandes publiques.

Les structures concernées sont indexées pour avoir abandonné des marchés qui leur avaient été confiés courant 2014, 2015, 2016 et 2017. Le ministre Ibrahim Talba Malla a également décidé de résilier les contrats desdites entreprises à leurs «torts, frais et risques».

Cet acte survient trois mois après un rappel à l’ordre adressé à ces structures spécialisées dans la construction, la réhabilitation, la fourniture de divers matériels et infrastructures. Un délai de 21 jours leur avait alors été donné pour se mettre à jour. La situation n’a pourtant pas évoluée à ce jour.

Les Peuls, un peuple sans frontières qui accentue l’embrouillamini au Sahel

Nomades de tradition, ces peuples marginalisés par les pouvoirs publiques, constituent aujourd’hui un terreau fertile pour les groupes armés et extrémistes évoluant dans le Sahel

Pris entre deux feux, subissant et les représailles des Touaregs et les exactions des forces militaires qui les assimilent à des « djihadistes », les quelques 40 millions de Peuls en Afrique préfèrent riposter à leur manière même s’ils sont convoités par les groupes armés.

Pour certains, ils sont une épine dans le pieds des Etats d’une région vaste et instable, pour d’autres, ils pourraient, si l’on révise les politiques économiques et sociales, contribuer à l’économie et à la pacification d’une bande sahélo-saharienne de plus en plus embrasée.

Les Peuls, peuple sans frontières présent dans une quinzaine de pays africains, sont montés au créneau ces derniers temps, « portant un coup dur » au projet, si ce n’est, au rêve de pacification d’une région minée par des conflits de tout acabit.

Ce peuple pasteur compte près de 40 millions de personnes et est concentré principalement au Nigéria (16 millions), en Guinée (4,9 millions), au Sénégal (3,6 millions), au Cameroun (2,9 millions), au Mali (2,7 millions), au Niger (1,6 million), au Burkina Faso (1,2 million), au Tchad (580 mille), en Côte d’Ivoire (423 mille), en Mauritanie (400 mille), en Gambie (321 mille) et en Guinée Bissau (320 mille), selon l’anthropologue peul Abdoulaziz Diallo interviewé par Anadolu.

La présence des Peuls en Afrique ne se limite néanmoins pas aux pays susmentionnés, on les trouve également au Bénin, au Togo, en Sierra Leone et dans les deux Soudan. Sauf qu’il n’y a pas de chiffres illustrant l’importance de leur présence dans ces pays.

Nomades de tradition, ces hommes de tout temps marginalisés par les pouvoirs et constamment absents des politiques de développement initiées dans lesdits pays, constituent aujourd’hui un terreau fertile pour les groupes armés et extrémistes évoluant dans le Sahel, disent certains observateurs et analystes.

La situation qui prévaut actuellement dans le centre du Mali indique la complexité du processus de sortie de crise. A ce propos, l’anthropologue malien Boukary Sangare note dans un rapport intitulé «Le centre du Mali, épicentre du djihadisme ?», qu’en réaction aux exactions de l’armée à leur endroit, plusieurs Peuls ont rejoint les rangs des groupes extrémistes et armés, dont le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) ou encore Al-Qaida au Maghreb Islamique (Aqmi).

Le traitement qu’ils ont subi de la part des militaires maliens lors des ratissages menés après les bombardements des positions des djihadistes par les troupes de l’opération française Serval, n’a fait que jeter de l’huile sur le feu, fait-il observer.

Après la reconquête du Nord-Mali, à l’aide de l’intervention française, les soldats maliens « avides de revanche » y ont exprimé, selon Sangare, «toutes leurs frustrations» cédant à plusieurs amalgames, dans la première région réoccupée : le Macina (Centre). Ce qui a alimenté le ressentiment des Peuls à l’égard de tout ce qui représente l’Etat. Ils ont ainsi cherché à s’armer et à établir des alliances avec les groupes armés extrémistes évoluant dans la région. Le combat des Peuls au Mali se veut ainsi un «hybride entre Djihad et révolte sociale», soutient l’anthropologue.

Abondant dans le même sens, l’historien et président de l’association Tabital Pulaaku, Abdoul Aziz Diallo avise que le sort des communautés peules est presque le même dans tout le Sahel africain ainsi que dans d’autres pays d’Afrique de l’Ouest et de l’Est. Pourtant, une meilleure intégration de ce peuple dans les cycles économiques des pays concernés contribuera efficacement à leur croissance, surtout que l’élevage représente environ deux tiers des PIB de ces Etats, relève la même source.

«Au Mali comme au Tchad, au Niger comme en Centrafrique, au Cameroun et dans le nord du Nigéria entre autres, les Peuls sont relégués au dernier rang. Les hommes sont livrés à leur propre destin face à un désert peu clément. Puis, les régions où certains ont fini par s’installer sont toujours exclues des plans de développement. Voilà pourquoi les Peuls font leur révolution», résume l’historien.

Précarité et exclusion
Originaires de l’Egypte antique et ayant participé activement au rayonnement de l’islam sur le sol africain aux 17ème et 18ème siècles, selon l’historien et enseignant universitaire Cheikh Anta Diop de Dakar, Moussa Lam, les Peuls d’Afrique vivent dans des conditions précaires, à quelques exceptions près.

Au Mali et au Niger voisin, « les tensions à la fin des années 1970 et l’extension vers le nord des terres agricoles exploitées par les populations sédentaires contractent l’espace disponible pour le pâturage du bétail. Contraints de se déplacer plus au nord, et donc de traverser la frontière qui sépare le Niger du Mali, les éleveurs peuls se sont trouvés alors au contact d’éleveurs touaregs et d’autres autorités. La position des pasteurs peuls est structurellement vulnérable puisqu’ils ne sont pas ressortissants maliens », explique le chercheur Yvan Guichaoua, dans un article récemment paru dans lejournal français Le Monde.

En Centrafrique, leur situation est dramatique, ils ont été victimes de série de massacres. Des milices chrétiennes anti-Balaka formées au lendemain du renversement du régime de François Bozizé par des Séléka (groupes politico-militaires musulmans) en 2013, attaquaient impitoyablement les Peuls, dans l’objectif d’une «épuration ethnique», au nom d’un faux conflit confessionnel.

Au Tchad, ils sont confrontés à des problèmes dus à leur activité. Ils sont souvent accusés de ne pas respecter les lois régulant les activités pastorales. D’ailleurs, les organisations internationales ont dénoncé des exactions commises sur des populations peules, mais aussi des violences de milices peules sur des populations civiles.

En Guinée, les Peuls subissent un sentiment de haine qui remonte à l’époque de l’ex-président Sékou Touré (1958-1984). Inquiet de la monté de la popularité de Diallo Telli, diplomate guinéen et premier Secrétaire Général de l’Organisation de l’unité africaine (OUA) entre 1967 et 1972, Touré invente un complot peul. D’abord, il interdit la bourse d’études aux enfants peuls, ensuite des gens ont été massacrés parce qu’ils portaient des patronymes Diallo, Soh, Barry, Bah. Des intellectuels peuls sont victimes des exécutions en série, mais ce qui a fait le plus mal durant cette période c’est le fameux discours haineux, où Sékou Touré appelle ouvertement au «génocide» peul, témoigne l’historien-anthropologue Diallo.

En Mauritanie, les Haali Pulaar, première ethnie africaine, ont été particulièrement visés dans les années 80, faisant l’objet de racisme et de discriminations, après avoir été soupçonnés par le régime d’avoir été derrière un coup d’Etat déjoué.

Au Bénin et au Togo, ils sont minoritaires et occupent le Nord. Ils ne sont pas impliqués dans la politique de leurs pays et ils font face à des conflits frontaliers et des tensions avec les agriculteurs. La communauté peule au Bénin est déjà victime de nombreuses humiliations et brimades par les populations et les forces de l’ordre à cause de la mauvaise publicité qui leur est faite par certains médias.

Des lueurs d’espoir et un « plan marshall » exigé
Des exceptions ou encore des lueurs d’espoir émanent du Sénégal, où les Peuls ont toujours occupé des postes importants, mais aussi du Cameroun, où ils ne sont pas catégoriquement exclus de la vie politique. D’ailleurs, le premier président du pays Ahmadou Ahidjo (1960-1982) était d’origine peule. Ces mêmes Peuls dominent le centre et le nord du Cameroun même si le pouvoir est aux mains des sudistes depuis plusieurs décennies.

Au Burkina Faso, pays qui n’a pas connu de crises interethniques, le Fulfulde (langue peule) est enseigné et le taux d’alphabétisation est élevé parmi cette communauté.

Ce tour d’horizon montre à quel point la condition des Peuls est généralement propice à l’instrumentalisation politique et religieuse, dans certains pays africains. Mais, Bakaye Cissé président de l’Alliance nationale pour la sauvegarde de l’identité peule et la restauration de la justice (Anspirj), groupe politico-militaire récemment créé au Mali, ne l’entend pas de cette oreille.

Pour lui, les Peuls n’ont aucune revendication religieuse et sont en mesure de « distinguer le bon grain de l’ivraie ». Son groupe d’autodéfense a vu le jour pour dénoncer l’amalgame que l’armée malienne est en train de faire en assimilant tout Peul à un «jihadiste», appartenant soit au Mujao, soit à Ansardine, soit au Front de Libération du Macina d’Amadou Kouffa, prévient-il.

«Nous sommes loin d’être des extrémistes, encore moins des marionnettes entre les mains des mouvements armés. La marginalisation et les immenses pertes humaines causées par l’armée malienne et ses milices de 2012 à nos jours à l’encontre des communautés peules nous ont poussés à l’union pour réclamer nos droits», plaide-t-il dans un entretien avec Anadolu.

Tout comme Abdoula Aziz Diallo, Cissé pense que la solution militaire ne mènera nulle part et qu’il faut, en revanche, un « plan Marshall » à mettre en oeuvre par les Etats de la région, en vue d’améliorer la condition des Peuls et mettre un terme aux conflits qui minent plusieurs contrées du continent.


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Cameroun, unité nationale: « Nous pouvons passer de l’exclusion vers l’inclusion »

Par Kah Walla, présidente nationale du Cameroon People’s Party (CPP)

Il est très difficile de vivre à l’étranger. Loin de chez soi, de sa famille et de tout ce qui nous est familier. Et pourtant, des centaines de milliers de camerounais continuent à faire ce choix. Aussi difficile que ce soit de vivre à l’étranger, chez les autres, ils se sentent encore plus exclus et marginalisés chez eux, au Cameroun.

A sa 34ième année de pouvoir, ce qui caractérise le plus le régime Biya c’est l’exclusion des camerounais dans leur propre pays. Sur les plans économique, social et politique, des millions de camerounais sont exclus de leur droit à l’épanouissement en tant que citoyen.

Pourtant il était possible de faire autrement.

En effet, l’un des principes fondamentaux de gouvernance qui facilite l’inclusion des populations est la décentralisation. Assurer une distribution du pouvoir et des ressources au niveau de gouvernance le plus proche du citoyen, est un des fondements de l’inclusion. Cette décentralisation permet de fournir des services de base et d’assurer l’inclusion du plus grand nombre.

Comment rechercher constamment et systématiquement, l’inclusion du plus grand nombre de camerounais ? Comment une autre gouvernance, une gestion différente par l’inclusion du plus grand nombre, pourrait changer la vie des camerounais ? Dans les paragraphes qui suivent, le CPP donne quelques exemples.

Sur le plan économique
Sur dix camerounais qui travaillent, neuf sont exclus de l’économie formelle. Ils travaillent dans l’informel, sans salaire fixe, sans assurance quelconque, dans des conditions de travail précaires, sans sécurité ni perspective. Ils magouillent, jonglent avec les impôts, trompent et trichent parce que les voies de la légalité et de l’inclusion sont fermées. Des millions de camerounais : agricultrices, commerçants, vendeurs à la sauvette, bayamsellam et débrouillards de toute nature sont exclu de l’économie formelle du Cameroun.

Depuis 34 ans, aucune solution méliorative n’est offerte à ces millions de camerounais/es qui se débrouillent et survivent sans toutefois s’en sortir. Pire, en tant que nation, nous avons intégré cette exclusion comme une norme. Année après année, nous acceptons que cette vaste majorité de travailleurs continuent d’exercer, sans amélioration significative et sans espoir manifeste.

Plusieurs pays dans le monde utilisent diverses stratégies pour intégrer progressivement les acteurs et actrices de l’économie informelle dans l’économie formelle. Voici quelques mesures qui ont fait leurs preuves chez d’autres et qui pourraient fonctionner chez-nous:

. Agriculture – Les travailleurs les plus nombreux au Cameroun sont les agricultrices et agriculteurs.
Il est possible dans chaque commune et dans chaque région de recenser l’ensemble des agriculteurs et, sur la base de la performance, d’accompagner ces agriculteurs afin d’obtenir les résultats ci-après qui garantissent une réelle amélioration de leurs conditions de vie :
o L’agrandissement des parcelles de terres cultivées ; o La mécanisation de l’agriculture ; o La formation sur les techniques de production et de commercialisation ; o L’accompagnement pour le financement de l’activité agricole ; o L’accompagnement pour la commercialisation groupée des produits agricoles.

. Espaces Marchands – Les marchés sont parmi les lieux de grande activité économique au niveau local. En Afrique, plusieurs pays ont utilisé la gestion des marchés pour intégrer progressivement les acteurs de l’informel vers le formel, avec des mesures telles que :
o La formation des commerçant/es sur la gestion de leur activité ;

o La construction des espaces marchands modernes avec les commerçant/es comme actionnaires du marché en partenariat avec la commune ;

o La mise en place d’une structure de cogestion du marché comprenant les commerçants et les représentant/es de la commune ;

o La modernisation des marchés avec des infrastructures telles que : eau courante, électricité, toilettes modernes, étalages modernes, chambres froides, espaces de conservation, etc.

o L’accompagnement des commerçant/es pour le financement de leur activité ; o L’accompagnement des commerçant/es pour la commercialisation transfrontalière et régionale.

Sur le plan social
La succession de drames, de décès de femmes enceintes depuis le début de l’année 2016, souligne à quel point la majorité des camerounais est exclue du système de santé. L’accès aux soins de santé de qualité reste un luxe pour la majorité des camerounais. Une exclusion terrible qui, dans beaucoup trop de cas, a pour résultat très littéralement la mort!

Dans le cas de la santé, la décentralisation joue encore un rôle primordial. Les soins préventifs (vaccination, visites prénatales, bilan médical, etc.) sont mieux livrés et contrôlés par une gestion du système de santé au niveau local.

Une mesure importante et urgente qui permettra l’inclusion est l’assurance maladie universelle (AMU). Le Cameroun pourra tirer des leçons de l’expérience d’autres pays. La Côte d’Ivoire vient de mettre en place une AMU qui coûte 1 000 fcfa par mois à tous les citoyens. Sûrement, le Cameroun peut faire autant, sinon mieux.

Sur le plan social, un autre domaine clé dans lequel le Cameroun se doit d’assurer l’inclusion est celui des droits des personnes vivant avec un handicap. Au Cameroun on estime qu’environ 15% de la population vit avec un handicap, c’est-à-dire près de 3,5 million de camerounais. Depuis 2010, la loi sur les droits des personnes handicapées a été passée à l’Assemblée Nationale. Cette loi qui porte protection et promotion des personnes handicapées, garantit aux personnes handicapées :
* L’accès à l’éducation et à la formation professionnelle ;
* L’accès aux soins de santé ;
* L’accès à l’information et aux activités culturelles ;
* L’accès aux infrastructures, à l’habitat et au transport ;
* L’accès aux sports et loisirs, à l’emploi.

Six ans, c’est trop long pour faire attendre 3,5 millions de citoyens tout simplement à cause d’un décret d’application qui n’est toujours pas là. Non, Il est possible de gérer autrement !
Il est possible d’agir avec célérité et efficacité, surtout quand il s’agit de l’inclusion de plus de 3 millions de nos compatriotes !

Sur le plan politique
Tous les chiffres devraient donner une confiance extraordinaire à l’Etat-parti.
* 34 ans au pouvoir ;
* Élection présidentielle « gagnée » à 77,99 % ;
* 148 députés sur les 180 à l’assemblée nationale soit une majorité de 88,22% ; . 86% de sénateurs.
Pourquoi avec cette majorité écrasante l’Etat-parti se sent il obligé d’exclure tout autre opinion politique, de piétiner les libertés publiques et de réprimer toute voix contraire à la sienne ?

Le modus operandi du régime Biya est d’exclure. Exclure ses citoyens et encore plus ses collègues politiques, de la manière la plus brutale. Exclure de la prise de parole, exclure de l’action publique politique, exclure même de la fête nationale. Pauvre régime qui ne comprend pas que c’est à force d’exclure que l’on se retrouve tout seul !

En opposition à cette exclusion, il est possible de faire autrement. Il est possible de reconnaître la diversité pour la richesse nationale qu’elle représente. IL est possible de:
* Respecter les libertés publiques de chaque parti politique et de chaque association ;
* Tenir des réunions publiques (Town Hall) pour discuter avec les citoyens ;
* Tenir des réunions consultatives avec des groupes clés (secteur privé, société civile, partis politiques, etc.) sur des grandes questions nationales ;
* Signer des décrets d’application pour les lois votées au plus tard 6 mois après le vote.

Il est possible de valoriser la diversité et mettre en place des politiques qui l’utilise pour construire notre nation.

En cette veille du 20 mai, le CPP rappelle à l’ensemble des camerounais/es qu’il est possible de gérer autrement, de célébrer l’unité nationale autrement, de se comporter en leader.

Au Cameroon People’s Party, nous avons choisi de bâtir ce Cameroun qui inclut, ce Cameroun divers, ce Cameroun Leader.

Rejoignez-nous pour qu’ensemble nous puissions réaliser cette révolution démocratique !

Le Peuple d’Abord !

Kah Walla (au centre), entourée des membres de son parti.
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Cameroun: Robert Bapooh Lipot défend son droit de parler au nom de l’UPC

Dans une réaction diffusée mardi sur Canal 2 international, le député de l’Union des populations du Cameroun a jugé illégitime son exclusion du dudit parti politique

Suite à son exclusion de l’Union des populations du Cameroun (UPC) sur décision du bureau du Comité directeur, Robert Bapooh Lipot réagit. Sur Canal 2 international mardi, 10 mai 2016, le député a jugé illégitime la sanction portée contre lui, arguant que ceux qui l’ont exclu du parti n’ont «aucun papier de l’administration territoriale pour pouvoir parler au nom de l’UPC».

«j’ai lu dans une presse qu’on me reproche d’être de connivence avec le RDPC. Il ne s’agit pas d’être de connivence. Il s’agit d’une alliance entre deux partis politiques et dont je suis garant. J’assume cette alliance, car elle est indispensable et nécessaire à la sauvegarde de la paix dans notre pays, et même pour le développement du Cameroun», a indiqué Robert Bapooh Lipot.

Pour l’élu de la nation, il reste la seule personnalité autorisée à parler au nom de l’UPC. «J’ai été élu secrétaire général de l’UPC lors du Congrès 30 septembre 2012, 6e congrès ordinaire tenu au Palais des congrès de Yaoundé, comme successeur d’Augustin Frédéric Kodock au poste de Secrétaire Général de l’Union des Populations du Cameroun. C’était un congrès légal avec des délégués statutaires. Ça veut donc concrètement dire que je ne me proclame pas Secrétaire Général de l’UPC , mais j’ai été élu dans un congrès statutaire», a-t-il expliqué.

C’est au cours d’une réunion extraordinaire du bureau du Comité directeur de l’UPC, tenue le 13 avril, sous la présidence de Victor Onana, que l’instance avait décidé de l’exclusion du député Robert Bapooh. Il lui était reproché des actes d’indiscipline et d’usurpation de titre, d’incitation à la division, et le non-paiement des cotisations.

Selon l’instance, le concerné aurait tenté de faire annuler; puis refusé de participer à un congrès visant à doter l’UPC d’une direction unique au lendemain des élections législatives et municipales du 30 septembre 2013. Il aurait en plus essayé de se faire reconnaître comme secrétaire général de l’UPC par le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, indifféremment aux décisions du congrès du parti politique, et se serait obstiner à conserver le statut de secrétaire général et à organiser des événements au nom du parti.


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