Cameroun : le sous-préfet de Yaoundé 1er ferme près de 40 centres de santé

Dans une décision, l’autorité administrative invoque plus de 20 motifs conduisant à la pose des scellés sur ces structures de santé.

37 structures de prestations de soins et services de santé situées dans le district de santé de Djoungolo dans l’arrondissement de  Yaoundé 1er, tombent sous  le coup de la sanction. Elles sont fermées à compter du 22 février dernier, date de signature de la décision, « jusqu’à nouvel ordre, à partir de la date de pose des scellés », précise le sous-préfet Harouna Nyandji Mgbatou dans la décision N°034 D/J06/01.

Il s’agit de 37 structures dont deux à Elig-Essono, deux à Etoa-Meki, deux à Tsinga Village, quatre à Nlongkak, cinq à Emana, six à Mbala V, 16 à Nkolondom.

Plusieurs motifs ont conduit à leur fermeture. L’administrateur civil principal, auteur de la décision, énumère entre autres, l’absence d’autorisation de création, d’ouverture, de mise en service au public ; l’emploi du personnel paramédical non formé et non qualifié ; la formation clandestine du personnel soignant ; les locaux exigus et délabrés ; l’absence des dossiers du personnel employé ; la vente des médicaments de la rue ; le non-respect des directives de prise en charge du paludisme, etc. La liste complète des structures de santé fermées est téléchargeable ci-dessous.  Décision Sous-Préfet fermetures

Le Minedub ordonne la fermeture de 263 écoles clandestines

Il s’agit des établissements scolaires de l’enseignement privé laïc dont des structures sont dépourvues des autorisations d’ouverture ou de fonctionnement

Le ministère de l’Education de base (Minedub) a ordonné la fermeture de 263 écoles clandestines essentiellement dans les cycles maternels et primaires sur l’étendue du territoire camerounais. Il s’agit des établissements scolaires de l’enseignement privés laïc notamment, dont des structures sont dépourvues des autorisations d’ouverture et/ou de fonctionnement.

La décision a été prise jeudi, 20 août 2015, au terme de la rencontre des chefs des services de ce département ministériel réunis en conclave à Yaoundé pour faire le point des préparatifs de la rentrée scolaire prochaine fixée au 07 septembre 2015. La réunion était présidée par le Minedub Youssouf Adidja Alim.

Sur la base des rapports des dix délégations régionales du Minedub, Youssouf Adidja Alim a «ordonné la fermeture systématique et immédiate de 263 écoles clandestines avant la rentrée scolaire 2015/2016», précise le communiqué officiel.

Les responsables du Minedub, les acteurs du secteur privé de l’éducation de base et les autres membres statutaires, ont également penché leur réflexion sur la sécurité des élèves et des enseignants dans les écoles surtout dans les régions septentrionales où des enfants sont devenus des bombes humaines.

Des mesures particulières seront prises dès la rentrée prochaine pour sécuriser les campus des écoles, a annoncé le Minedub.

Le Minedub veut assainir le secteur de l’éducation de base au Cameroun.
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Treize auberges sous scellées à Douala V

Elles ont été fermées par la commission, chargée du contrôle des établissements hôteliers clandestins de la ville, mise sur pied par le préfet du Wouri. L’opération se poursuit ce vendredi

L’opération de contrôle et de fermeture des établissements hôteliers clandestins de la capitale économique camerounaise se poursuit à Douala V depuis mercredi 17 juin 2015. Jeudi 18 juin, treize auberges hors-la-loi avaient déjà été fermées par la commission mise sur pied par le préfet du Wouri le 04 mai 2015, indique le sous-préfet de cet arrondissement, Jean-Marie Tchakui.

Il est reproché à ces établissements hôteliers jugés « clandestins » de n’avoir pas reçu d’autorisation d’ouverture conformément à la règlementation en vigueur. Certaines parmi elles sont réformables et d’autres irrécupérables, souligne-t-on à la sous-préfecture de Douala V.

Les contrôles se poursuivent ce vendredi 19 juin, après le travail de repérage effectué par la commission. Les 57 établissements recensés devront tous passer à l’inspection. Et seront éventuellement fermés. «Leur état est indescriptible, l’on trouve des fosses septiques non recouvertes, des toilettes non conformes. L’insalubrité qui y règne est indescriptible», a déploré le sous-préfet Jean-Marie Tchakui qui prévient par ailleurs que les fraudeurs qui tenteront d’exploiter leur affaire sans s’ajuster ou en brisant les scellés seront sévèrement sanctionnés.

Cette opération d’assainissement justifiée par de nombreux désordres constatés par les services publics, notamment les activités de grand banditisme, ira jusqu’à mardi 23 juin 2015.

Le 10 juin dernier déjà, à Douala III, une trentaine de snack-bars et auberges irréguliers avaient vu leurs portes fermées au cours de cette opération menée par le sous-préfet de cette commune.

32 des 33 jeunes femmes présumées prostituées, âgées en moyenne de 16 ans, avaient également été interpellées dans ces circonstances et présentées au procureur de la République près le tribunal de première instance de Douala-Ndokoti le jeudi, 11 juin 2015.


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Santé: l’ONMC annonce la fermeture de 1 000 formations clandestines

C’était au cours du conseil de l’ordre national des médecins du Cameroun tenu le vendredi 08 mai 2015, à Yaoundé

Selon les responsables de l’Ordre national des médecins du Cameroun (ONMC), plus de 1 000 formations médicales exercent dans la clandestinité au Cameroun. Pour assainir le secteur de la santé, l’ONMC ambitionne d’expulser les faux médecins, et de fermer les formations sanitaires clandestines, sur l’ensemble du territoire national.

Une réunion relative à ce processus et dirigée par le président de l’ONMC, Dr Guy Sandjon, s’est tenu vendredi 08 mai 2015 en son siège, à Yaoundé. Il s’est agi pour les membres de s’appesantir sur les maux qui minent le secteur au Cameroun, notamment l’exercice illégal de la médecine. Allant dans ce sens, une campagne menée en collaboration avec le ministère de la Santé publique a été lancée depuis un an, afin de fermer ces structures illicites.

Déjà, L’ONMC avait fait interpeller un faux médecin qui séjourne à la prison centrale de Kondengui depuis deux mois, a indiqué le Dr Guy Sandjon. «Ce dernier opérait au quartier Essos à Yaoundé. Il avait quinze malades au moment de son arrestation alors qu’il n’avait pas qualité. Ce « médecin » ne possédait aucun diplôme de médecin et encore moins le Bac. Un autre faux médecin a été appréhendé à Douala. Sa structure avait été fermée pendant deux mois suite à laquelle l’affaire avait été portée au Tribunal qui lui a donné raison et il a rouvert. Une enquête menée avait prouvé qu’il a de faux diplômes. Malheureusement, il a eu gain de cause», précise le président de l’ONMC, cité dans le quotidien national ce lundi. «C’est l’ordre qui autorise les médecins à exercer dans notre pays. Afin d’assurer la sécurité des malades dans l’exercice de la profession médicale, l’ONMC a engagé une grande bataille avec les autorités. Ce qui a abouti à la fermeture de plusieurs facultés qui ne respectaient pas un certain nombre de critères. Seules six ont été retenues», a conclu Dr Gervais Atedjoe.

La prochaine assemblée de l’ONMC est prévue le 20 novembre 2015.

L’ONMC entend séparer le bon grain de l’ivraie pour la santé de tous au Cameroun.
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Cameroun: La radio le Démenti à Yaoundé a été fermée!

Le commandant du groupement territorial du Mfoundi est descendu lui-même sur les lieux pour procéder à la mise des scellés

Après le feu, la fermeture
Le ministère camerounais de la Communication a décidé d’interdire la diffusion de la station de radio « le Démenti FM » émettant à Yaoundé sur la bande 95.00 FM. L’acte de mise de scellés parle de Piraterie de fréquence, exercice illégal de la profession et atteinte grave et répétée à la législature sur la communication sociale. Tout comme « Sky One radio » fermée en août dernier, il est reproché à la radio « le Démenti FM » de s’être illustrée à travers son programme « Grand Format ». Dans ce dernier, la radio encourageait la dénonciation à l’encontre de hauts responsables du pays. Une situation qui n’était pas sûrement pas du goût de certains selon certains observateurs locaux.

Soupçons de guerre de réseaux
La radio vit ainsi son deuxième drame après l’incendie survenu dans ses locaux il y’a un peu plus d’un mois. Les agents de la compagnie nationale d’électricité venus sur place avaient avancé comme probable cause des branchements défectueux. Coïncidence, le feu était survenu pendant la préparation de l’émission incriminée. Des sources proches de la radio avaient avancé l’hypothèse d’un incendie criminel. L’enquête ouverte à ce sujet n’a pas encore fourni ses conclusions. Mais pour les personnes proches du milieu, le promoteur de la radio a simplement perdu la part du pouvoir qui le soutenait dans l’ombre. Ils sont nombreux à penser que la multiplication d’émissions à ton libre dans les radios locales a souvent été la manifestation de conflits indirectes entre grosses pontes du régime.

Assainir le secteur
Au ministère de la communication, on justifie cette nouvelle intervention de l’ordre public dans la liberté de communiquer, par le plan d’assainissement du secteur de l’audiovisuel. Dans un communiqué publié hier lundi dans le quotidien gouvernemental, le ministre a annoncé sa volonté de fermer les radios «pirates» et celles qui ne respectent pas «les exigences professionnelles et déontologiques qui en régissent les conditions légales de fonctionnement». Il a invité les délégués régionaux de la communication à le soutenir dans cette mission, en répertoriant les stations de radio qui émettent en marge de la légalité à travers des rapports. Des mesures réglementaires appropriées seront prises à la suite, laisse entendre le communiqué.

Assainissement jusqu’où ?
Selon Issa Tchiroma Bakary, interrogé plusieurs fois sur la question, cette campagne a pour but de permettre aux radios exerçant dans le respect des textes régissant leur secteur d’activités, «de mener leurs activités dans un climat assaini», le seul capable de promouvoir «leurs intérêts et la cohésion nationale». Problème selon les observateurs les questions de cohésion nationale semblent être devenues pour le nouveau Ministre de la communication cohésion autour de Paul Biya. Alors ils sont nombreux à se demander jusqu’où le ministre ira. En février 2008 la fermeture de la radio Equinoxe à Douala avait déclenché des manifestations meurtrières. De nombreuses radios et même télévisions ont encore des émissions qui permettent une grande liberté de ton au Cameroun. Et l’approche des échéances électorales est souvent source d’effervescences sociales.


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Fermeture du cinéma Abbia

Quelques réactions dans les rues de Yaoundé

Je suis dépassée

Quand j’apprends qu’une capitale comme Yaoundé n’a plus de salle de Cinéma pour qu’on puisse se distraire, nos enfants et nous-mêmes. Je me demande ce qu’on va faire maintenant. C’est vrai qu’il y a la vidéo à la maison, mais avec le cinéma, on fuit un peu le quartier pour changer d’air.

Adélaïde Azamo, commerçante
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La fermeture d’une salle comme Abbia n’est pas bien

Si Yaoundé n’a plus de salle de cinéma, qu’allons-nous faire? Les gens vont-ils maintenant se déplacer pour Douala? Le cinéma est pourtant une bonne distraction pour les jeunes et même pour les adultes. Moi je souhaite qu’on ouvre cette salle parce que le cinéma est une passion pour beaucoup de gens.

Dorice Nouta, commerçante
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Je ne trouve pas cette fermeture normale

C’est un lieu où j’allais souvent me distraire et je suis déçue quand j’apprends que c’est le cinéma des Fotso qu’on ferme comme ça, eux qui ont beaucoup d’argent, c’est vraiment curieux. J’allais au cinéma tous les week-end, et je souhaite qu’il y ait un arrangement entre les Fotso et les gens qui ont fermé le cinéma Abbia.

Marie-Louise Nga Noah, Esthéticienne
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C’est vous qui m’informez

Je n’étais même pas au courant de cette fermeture. Pour moi ce n’est pas un évènement, cela remet même en question l’importance du cinéma pour nous les jeunes. Les camerounais ont des problèmes importants et ils vont maintenant dépenser moins. L’argent qu’on dépense au cinéma à mon avis peut servir à autre chose. Si Quelqu’un veut voir un film, il n’a qu’à le regarder dans son Dvd à la maison.

Gervais Bommeu, étudiant
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