Cameroun-Ngaoundéré : une délégation du Fonds routier en mission d’inspection

Conduite par le représentant du PCA de l’institution, François Soman, la délégation séjourne dans la région de l’Adamaoua depuis le 06 juillet 2023.

Le but de la mission est d’évaluer le niveau d’exécution des travaux, ainsi que l’état d’avancement des prestations des co-contractants relativement aux paiements. Tels sont quelques-uns des objectifs assignés à la mission d’inspection du Fonds routier dans la région de l’Adamaoua. A cet effet, une délégation de l’institution s’est rendue le 06 juillet dernier à Ngaoundéré, chef-lieu de la région de l’Adamaoua.
Conduite par François Soman, représentant du président du conseil d’administration, la délégation a tour à tour visité les travaux de construction d’un double dalot sur la rivière Mayo Beka, dans l’arrondissement de Ngaoundéré 1, et les travaux d’urgence de traitement de la route nationale Ngaoundéré-Garoua n° 1. Comme prévu dans leur feuille de route, les responsables du Fonds routier ont également évalué la gestion technique et la maintenance du poste de pesage de Manwi à Ngaoundéré avant de se rendre dans les arrondissements de Martap et de Ngaoundal.

Le Cameroun veut améliorer les résultats des travaux financés par le Fonds routier

Les recommandations d’un audit technique de ces projets ont été présentées vendredi dernier à Yaoundé au cours d’un atelier présidé par le ministre Yaouba Abdoulaye.

Le ministre délégué au ministère des Finances, par ailleurs président du Comité de gestion du Fonds routier, Yaouba Abdoulaye a présidé vendredi dernier la cérémonie de restitution des résultats de l’audit technique des contrats de travaux, de prestations de services instinctuelles, et des fournitures sous financement Fonds routier pour les années 2019/2020. Il était question de présenter des données enregistrées, recueillir les observations des acteurs impliqués dans l’exécution des marchés.

L’objectif de cet audit réalisé par le cabinet Auditec Foirier à terme est obtenir un réseau routier mieux entretenu, qui assure le transport des personnes et des biens grâce à une utilisation efficace, efficiente et optimale des ressources financières transférées au Fonds routier pour les besoins de la cause.

A en croire Cameropon tribune, trois thématiques ont fait l’objet d’analyse et de débats au cours des travaux en groupe qui ont suivi la phase protocolaire. Il s’agit de la maturation et la passation des marchés, l’exécution des projets et el système d’archivage. Les parties prenantes ont donc été sensibilisées sur les questions de conformité et de qualité technique des travaux et prestation de service.

Selon Cameroon tribune, ce sont 137 projets qui ont été effectivement audités dans les dix régions du pays. De la phase de maturation et programmation des projets, on observe plusieurs faiblesses. En guise de recommandation donc, l’audit parle d’une nécessité de documenter et archiver les études préalables, d’inscrire tous les marchés projetés dans les journaux  de projets publiés par le Minepat, d’inscrire de manière sincère les montants alloués aux projets dans les journaux de programmation, d’uniformiser la programmation des projets  des administrations publiques et des CTD : déplafonner les ressources allouées annuellement au Fonds routier etc.

 

Cameroun : comment Nganou Djoumessi a fait tomber l’ex-administrateur du Fonds routier

Atangana Bikoe est écroué depuis le 25 décembre 2021 à la prison centrale de Yaoundé, Kondengui pour une affaire de détournement public de 19 milliards de FCFA et à la suite d’une plainte du ministère des Travaux publics.

C’est décidément un sale temps que passe l’ancien Administrateur du Fonds routier du Cameroun, FRC. Deux chefs d’accusations sont responsables du nuage noir qui plane sur sa tête. Les deux remontent à la période allant de 2012 à 2021, où il était encore en fonction.

Le cas le plus récent qui lui est reproché devant le Tribunal criminel spécial, TCS est l’objet d’une plainte déposée par le ministère des Travaux publics. Bien que la plainte soit contre un prestataire de service dénommé Zogo Abena, il est néanmoins reproché à Atangana Bikoe et plusieurs de ses collaborateurs eux aussi interpellés, le fait que leur service ait payé des comptes élevés à près d’un milliard de FCFA alors que la prestation n’a jamais été réalisée.

Atangana Bikoi, en détention provisoire à la prison de Kondengui

Autre curiosité dans cette affaire est la non-comparaison de Minkeng Mboa Hippolithe, chef de Division administrative et financière du FRC. Ce dernier aurait au même titre que le prestataire de service réussi à échapper aux enquêteurs de la Division du Corps spécialisé des officiers de police judiciaire du TCS.

Et comme si cela ne suffisait pas, une autre affaire de détournement, plus ancienne encore vient clouer sieur Atangana Bikoe. On parle là d’un détournement probable de 19 milliards de FCFA. Il s’agirait de l’exécution d’une instruction du chef de l’Etat où il était question de faire payer plusieurs prestataires de services.

L’enveloppe s’élevait alors à 29 milliards. Le nœud du problème selon ce que révèle les Livres du Fonds routier, est que seul le virement de 10 milliards de FCFA a été enregistré; ce qui est en dessous des fonds libérés par le Trésor public.

C’est l’enquête autour de ce possible détournement qui a entrainé l’interdiction de sortir du pays de l’ancien Administrateur du Fonds routier du Cameroun. Une procédure qu’il semblait ignorer. Car il est interpellé le 25 décembre 2021 alors qu’il doit prendre l’avion pour passer un entretien d’embauche hors du pays.

 

 

Entretien routier : la ministre Ketcha Courtès menace des entreprises de BTP

Elles ont désormais deux mois pour livrer des chantiers contractés depuis 2013. Faute de quoi leurs contrats seront résiliés et leur nom suspendu de la commande publique.

La colère de Célestine Ketcha Courtès est contenue dans un communiqué rendu publique ce 18 février. La ministre de l’Habitat et du Développement urbain (MINHDU) constate que de nombreuses entreprises évoluant dans l’entretien routier, pour le compte du Fonds routier, « continuent à soumissionner chaque année alors qu’elles détiennent dans leur portefeuille plusieurs marchés inachevés ».

Des entreprises qui pour la plupart, sont attributaires de plusieurs marchés depuis 2013, mais qui peinent à les livrer. Les retards observés « plombent les résultats du Ministère de l’Habitat et du développement urbain dans la mise en œuvre des projets du guichet entretien du Fonds routier », fait savoir la ministre.

D’où cette mise en demeure : toutes les entreprises qui accusent du retard dans la réalisation des chantiers confiés sont invitées « à prendre les dispositions pour achever dans un délai de deux mois à compter de date de publication du présent communiqué ».

Elles doivent par ailleurs s’engager à soumissionner selon leurs capacités à tenir les délais. Faute de quoi leurs marchés « seront systématiquement résiliés et les noms des concernés communiqués au MINMAP (Ministère des Marchés publics) pour suspension de la commande publique ».

La ministre annonce par ailleurs qu’elle poursuit ses descentes sur les chantiers, sur l’ensemble du territoire national.