Le corps sans vie de Marie Florence Kwadith, une infirmière française d’origine camerounaise de 57 ans, a été retrouvé sur l´autoroute Yaoundé Nsimalen, le 20 février 2023.
L’insécurité continue à gagner du terrain à Yaoundé. Une dame a été retrouvée morte, le corps poignardé. La victime était revenue au Cameroun depuis deux semaines pour prendre part aux obsèques de sa sœur. Selon les informations, elle a été agressée et poignardée à mort en rentrant à l´hôtel des Députés où elle logeait en plein cœur de la capitale. Tout porte à croire qu´elle a été agressée par les occupants du taxi qu´elle a emprunté pour rentrer à l´hôtel.
Marie Florence Kwadith était mère de quatre enfants et était sur le point de rentrer en France pour reprendre son poste de travail en tant qu´infirmière. L´enquête pour mort suspecte sera ouverte à la Division régionale de la police judiciaire du Centre. Cet événement tragique s´ajoute à une série de décès suspects dans la ville de Yaoundé au cours du mois écoulé, dont l´assassinat du journaliste Martinez Zogo et du prêtre orthodoxe Jean Ola Bébé.
La ville de Yaoundé est désormais en état d’alerte face à cette vague de violence. Cet incident est une triste illustration de l´insécurité grandissante à Yaoundé. Les autorités devraient prendre des mesures appropriées pour garantir la sécurité des citoyens et des visiteurs de la ville.
Mariés depuis 2010, c’est après un voyage en France sous le prétexte des raisons professionnelles que le mari a abandonné son foyer et ses trois enfants. Fatiguée d’attendre, l’épouse veut le divorce.
Les faits sont rapportés Kalara. L’affaire est pendante devant le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif. Tout allait pourtant bien entre Estelle et Stephen. Selon l’épouse, les deux avaient chacun un emploi et le mari était très bien rémunéré. Et côté relation, c’était le grand amour où régnait confiance et complicité. N’ayant pas de secret l’un pour l’autre, ils ont même décidé d’avoir un compte bancaire commun.
Un beau matin, Stephen fait comprendre à sa campagne qu’il doit s’envoler pour la France. La raison évoquée est celle d’une mission de travail. Cette mission jusqu’à présent ne s’est jamais terminée. Mais avant de partir, Estelle confie que son mari a vidé leur compte commun et a laissé une dette à la banque estimée à plus de cinq millions couplée aux arriérés de loyer estimés à plus de deux millions.
Le drame selon son récit devant la cour est le mensonge de son mari de loger chez sa sœur « j’ai découvert que mon mari ne loge pas chez sa sœur comme il veut me faire croire, mais plutôt chez une femme blanche, qui est devenue son épouse par contrat de mariage. Cette dernière m’a d’ailleurs joint au téléphone pour me confirmer leur union et s’assurer qu’il n’a aucun engagement au pays avec une autre femme. J’ai dû mentir pour le protéger ».
Désemparée par cette situation, où elle dit ne pas parvenir à envoyer leurs enfants à l’école et vivant tous dans une chambre, Estelle plaide pour que Stephen puisse s’occuper des enfants qu’il a laissé au Cameroun et que le divorce soit consommé entre les deux.
Une demande de divorce qui n’est pas du goût de Stephen selon son avocat. L’avocat contredit plutôt Estelle « c’est un homme qui a fait de longues études mais n’a pas eu la chance de trouver un bon emploi dans son pays et est allé en aventure en Europe. Il n’a jamais abandonné sa famille. Il a d’ailleurs envoyé plus de 750 euros à son épouse ce matin. Mon client n’a jamais pensé à divorcer mais il s’engage à payer la pension alimentaire si jamais le tribunal venait à prononcer le divorce ».
Face à ces propos de l’avocat de Stephen, Estelle a promis d’apporter le bulletin de paie de son époux précisant qu’il avait un emploi avant de quitter le pays et n’a été limogé qu’après son départ pour absentéisme.
L’enquête ordonnée par des juges n’a débouché sur aucune mise en examen. Il appartient désormais au parquet de Paris de prendre ses réquisitions. Mais faute de preuve, un non-lieu pourrait être dit
La justice française peine à trouver des preuves des viols dont sont suspectés des militaires français de l’opération Sangaris, déployée fin 2013 dans le chaos centrafricain, jusqu’à fin octobre 2016. On a appris mardi, 03 janvier 2017, que sur les trois enquêtes ouvertes devant la justice française, une seule était toujours en cours. Par ailleurs, ce mardi également, le site Médiapart publie un long reportage, témoignages détaillés à l’appui, sur ces accusations de viols contre des militaires français.
L’ex-force Sangaris fait face à trois dossiers distincts ouverts par la justice française concernant des affaires d’agressions sexuelles. D’abord, celui révélé par l’ONU portant sur des soupçons de viols d’enfants du site de déplacés de Mpoko à Bangui tout près de la base française. Ensuite, des accusations contre des militaires français à Dékoa dans le centre du pays. Et une enquête portant sur une accusation de viol d’une jeune femme, à Boda à l’ouest de la capitale.
Revenant notamment sur ces trois affaires, Médiapart, qui a pu consulter un document de l’Inspection générale des armées, nous apprend par exemple qu’en août 2014, des gradés français signalent la « porosité » de la base militaire française qui rendait possible la prostitution des déplacés parfois très jeunes, venus du site de Mpoko tout proche, en quête de moyens de subsistance.
Médiapart, qui a eu accès également au PV de synthèse des gendarmes prévôtaux, démontre aussi le manque d’empressement de l’armée française à coopérer avec les enquêteurs, qu’ils soient Français ou dépêchés par l’ONU. Une enquêtrice onusienne évoque ainsi un « blocage » du commandement de Sangaris. Contacté par RFI, le ministère de la Défense n’a pas souhaité réagir.
Pourtant, ce mardi, on apprend de source judiciaire que les investigations concernant les accusations de viol sur des enfants de Mpoko ont été closes le 20 décembre, faute d’éléments probants, et que personne ne devrait être mis en examen. Une des deux autres enquêtes a été classée sans suite fin novembre. La troisième est toujours en cours.
La dame âgée à ce jour de 53 ans vit avec son mari à Yaoundé et se déplace très souvent à Douala. Elle exerce une activité professionnelle de formatrice au coaching et au développement personnel
Claudélen Meallet a 53 ans et avec son mari, ils ont trois enfants, dont le plus jeune a passé le baccalauréat il y a 3 ans au lycée français Fustel de Coulanges à Yaoundé. Elle a vécu trois années en Équateur, en Amérique latine.
Claudélen Meallet est venue au Cameroun dans le cadre d’un projet familial qu’elle a préparé pendant 9 mois pour s’installer durablement en Afrique subsaharienne avec son mari. C’est la rencontre avec des hommes et des femmes du Cameroun qui leur ont fait choisir ce pays. Elles se sent aussi camerounaise et a beaucoup de gratitude envers les femmes et les hommes de ce pays pour leur accueil et leurs qualités.
Depuis 6 ans, elle dirige son entreprise, qu’elle a créée en France, avec une filiale au Cameroun qui représente 90 % de son chiffre d’affaires. Son équipe est entièrement recrutée au Cameroun et dans la sous-région.
Elle a eu une formation supérieure variée en droit public et en droit privé, un DESS d’Urbanisme et Travaux Publics. Puis, tout au long de sa vie professionnelle, elle continue à ouvrir ses champs d’expertise et de compétences : en 2000, elle fait un cycle de formation de chef d’entreprise et en 2005 et 2006, deux formations diplômantes, un master en PNL et coaching et une formation de direction d’établissement de santé.
Passionnée de musique et flûtiste (flûte traversière), elle a débuté l’apprentissage du violoncelle depuis un an. Elle développe ses connaissances en sciences cognitives et en développement personnel par la lecture, des formations courtes et spécialisées et ses expériences de vie et de rencontre sur trois continents différents, qui fondent son histoire de vie.
Aujourd’hui qu’y fait-elle?
Aujourd’hui elle y vit et, en tant que dirigeante de son entreprise, elle y exerce son activité professionnelle d’Exécutive Coach (pour dirigeants d »entreprise) et de formatrice au coaching et au développement personnel. Elle anime un réseau, en Afrique centrale, de plus de 250 personnes qu’elle a formées au coaching et à la PNL (Programmation Neuro-Linguistique).
Pleinement intégrée dans la vie économique du pays, elle est adhérente des fédérations professionnelles (Gicam / Groupement Inter Patronal du Cameroun et CAFCAM / Cercle d’affaires français au Cameroun) et est membre de de la commission des femmes chefs d’entreprise du Gicam.
Elle appartient au corps professoral de l’Ucac (Université Catholique d’Afrique Centrale) pour un cycle de coaching depuis le lancement, il y a 3 ans, de l’Executive MBA de Stratégie et management.
Dans quelle conditions vit-elle au Cameroun ?
Claudélen vit avec son mari à Yaoundé, au c ur de la ville, et se déplace très souvent à Douala, la capitale économique. Son travail lui permet de rencontrer les hommes et les femmes, des professionnels éclairés, qui fondent au quotidien un Cameroun offensif, créateur de richesse -des hommes et des femmes qui au quotidien relèvent des défis incroyables dans tous les domaines, entreprises, santé, associatifs, citoyens…
Elle a eu la chance de voyager dans le Cameroun lors de fêtes familiales camerounaises, mariage, funérailles et ont choisi de se déplacer en train en bus et en taxi, ce qui leur a permis une intégration très rapide.
Son regard sur les échanges Français-Camerounais
Elle est particulièrement intéressée par l’évolution économique et sociétale du Cameroun ; elle croit en la capacité des camerounais et des dirigeants d’entreprise de relever les défis du développement, elle ne souhaite qu’une chose : y participer depuis sa modeste place de chef d’entreprise et de professionnel du développement personnel et de femme. L’Afrique en général, le Cameroun en particulier ont, de son point de vue, des atouts essentiels pour y parvenir : l’ancrage à la terre et le lien au sacré.
Son conseil à un(e) français(e) qui voudrait s’installer au Cameroun
Claudélen suggère de préparer le voyage comme on prépare un vrai projet et de répondre à la question : que voulez-vous vraiment en venant vivre au Cameroun?
Elle suggère que la personne qui envisage de vivre au Cameroun privilégie les lieux et les occasions de rencontre avec les Camerounais afin de se rendre compte par elle-même de ce qui l’attire dans ce pays, sans se focaliser seulement sur les points de vue des étrangers qui y vivent. Un premier voyage d’une semaine de découverte préalable et de «test» lui paraît une bonne préparation -c’est ce qu’elle a fait elle-même avant de se décider.
Pour la 2e édition de «Goût de France/Good France» prévue le 21 mars 2016, des diners seront servis dans les restaurants Akwa Palace, Le Bistrot, La Terasse et Le Marseillais
L’art de vivre à la française sera mis en valeur au Cameroun le 21 mars 2016. Date du 2e service de Gout de France/Good France, initié par le gastronome [B Alain Ducasse] et le ministère français des Affaires étrangères et du Développement international.
Sur le territoire national, les candidatures de quatre restaurants ont été retenues. Ces derniers vont participer en organisant chacun un diner pour la circonstance. Il s’agit des restaurants Akwa Palace et Le Bistrot à Douala, La Terrasse à Yaoundé et Le Marseillais à Baham.
Il est question durant ces diners de mettre en exergue les recettes inspirées du savoir-faire français et des différentes destinations touristiques du pays, à travers la mise en valeur des produits locaux.
Les menus qui seront proposés dans les restaurants sélectionnés répondront à l’ordre de service : apéritifs – entrée – fromages – plat principal accompagné de vins – dessert.
A titre illustratif, Au restaurant Akwa Palace, le chef Frédéric Urbin propose entre autres aux convives une mise en bouche, le Kir cassis au Crémant de Loire, suivi de la dégustation des fromages de Normand, d’un Foie gras de Canard maison et du chutney aux figues arrosé d’un verre de Monbazillac. Un dessert permettra de clore le repas. Il s’agit d’un moelleux au chocolat et d’une glace vanille. Coût total du service 44000 FCFA, vins compris.
Pour le « Goût de France/Good France » 2016, plus de 1500 chefs repartis sur cinq continents vont proposer le même menu pour le plus grand nombre de convives. Cette initiative fait suite à l’édition « à succès » du 19 mars 2015, après l’inscription du repas gastronomique français au rang de patrimoine immatériel de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco).
Des produits et des vins français seront mis en valeur au Cameroun le 21 mars 2016.Droits réservés)/n
Dans son ouvrage qui revêt un aspect sociologique, l’ancien ministre de la Justice française parle de terrorisme
Généralement, j’évite le livre politique et cela vaut pour toutes les politiques du monde. Je trouve ce genre d’ uvre prétentieux et dogmatique, tel un gourou s’exprimant à ses proies présentes ou futures. Pour les raisons que je viens d’énoncer plus haut, j’ai hésité avant de me mettre à lire ce Taubira. Je me suis rappelé la règle que je m’étais fixée, mais je me suis aussi souvenu du jour où j’ai rencontré cette belle personne, quand elle était encore garde des Sceaux, ministre de la Justice. Elle avait été tellement gentille que j’ai commencé à l’apprécier.
Oui, j’admire beaucoup les personnes gentilles. Oui, un gourou gentil peut bien m’avoir. Oui, les gourous paraissent souvent gentils. Mais que faire ? Si c’était Christine Angot, Calixthe Beyala, Dany Laferrière, Amélie Nothomb, Chimamanda Adichie, Didier Van Cauwelaert ou Fatou Diome, etc., qui avait écrit un livre de ce genre, est-ce que je le lirais ? Oui, sans hésiter ! Ce sont mes auteurs préférés. Comme quoi, je choisis mes gourous.
Parlons du livre, il est très intéressant. Je trouve qu’il tend plus vers la sociologie que vers la politique politicienne. L’auteur a choisi des bons mots, c’est lyrique et parfois poétique. Je pense que ce livre ne sera pas mal venu pour des étudiants en sociologie, qui sont d’ailleurs habitués à des uvres qui leur parlent de l’autre et de soi. Par exemple, quand elle nous parle du terrorisme, on arrive quelquefois à se trouver sur un sujet mondial, mais très vite cela bascule dans un sujet très franco-français. Ce qui m’a réellement intéressé dans ce livre est d’entrevoir dans certains passages un angle universel.
Nb : J’ai enlevé l’auteur de ma tête, la politique et toute la communication autour de l’ uvre. Je l’ai pris comme un témoignage ou un essai. Quelque chose qui est là et que l’on me raconte. Exercice très difficile, offrant un résultat extraordinaire, c’est pour cela que je le recommande.
« Dégager la route ne signifie pas la tracer ». « Une génération peut éclairer le présent et offrir à la suivante de choisir l’épaisseur et les couleurs de son propre présent ». « C’est une intelligence obtuse, dépressive, car elle n’aime rien de ce qui est beau. Elle fait détruire Palmyre, la cité des caravanes, avec une frénésie lugubre. Comme d’autres avaient, avant, saccagé les Bouddhas de Bâmiyân, avec la même jubilation funèbre ».
Christiane Taubira, auteure de « Murmures à la jeunesse »Droits réservés)/n
L’intervention de l’armée française aux cotés des militaires maliens, le vendredi dernier, a suscité chez les Maliens un sentiment de soulagement et de satisfaction
En ce samedi 12 janvier règne un calme dans le quartier de populaire de Lafiabougou en commune IV du district de Bamako. La panique qui s’était emparée de la capitale a fait place à la sérénité après la reprise de Konna grâce à l’intervention de l’armée française.
Adama Koné a le transistor collé à l’oreille pour écouter attentivement les derniers développements de la situation au nord du Mali. Il s’arrache ainsi du groupe engagé dans un débat passionné sur le même sujet. Ici le soulagement est le sentiment le plus partagé après l’intervention prompte et efficace de la France auprès des forces armées maliennes pour arrêter la percée des islamistes à Konna. « La France a tout simplement sauvé le Mali dont l’existence était menacée après la débâcle de Konna. Merci la France », soupire Sékou Konaté qui avoue avoir passé une nuit blanche le jeudi dernier après la prise de Konna. Mamadou Traoré n’en dit pas moins. La France, explique t-il, a déjà rempli son contrat en stoppant net les fous de Dieu. L’armée malienne ne pouvait pas faire face à leur force de frappe. Même s’il reconnaît le caractère salvateur de l’intervention française, Zakaria Traoré n’en développe aucun fantasme. Il félicité d’abord les militaires maliens qui ont accepté de mourir pour sauver la patrie. Avant de juger l’intervention française comme une reconnaissance du sacrifice des tirailleurs qui sont morts pour libérer la France pendant la deuxième guerre mondiale.
Ouf !
Sylvain ne s’embarrasse d’aucune honte car il est convaincu qu’aucune armée africaine ne pouvait arrêter ces islamistes puissamment armés. Quant à l’intervention française, il la voit comme la réparation d’un tort que la France avait causé au Mali en décidant d’enclencher la guerre en Libye. Assise à l’ombre d’un hangar à quelques encablures du » grin », la vieille Fanta partage le point de vue Zakaria. Elle pense que l’appui des militaires français à l’armée malienne est un hommage à son défunt mari qui a défendu la patrie française et perdu un frère à la guerre mondiale. Chauffeur de son état, Mamadou Camara domicilié à Dravéla estime que Mali est un grand pays qui ne peut pas être lâché par le bon Dieu. Pour lui, les prières dites dans les mosquées du pays ont été exaucées. Optimiste, le jeune chauffeur croit dur comme fer qu’avec l’assistance française et l’arrivée prochaine des forces africaines, le Mali va bientôt recouvrer son intégrité territoriale.
La française Boriana Yontcheva a présenté ses lettres d’introduction au ministre des Relations extérieures, Pierre Moukoko Mbonjo
A 45 ans, cette économiste formée en France (Ecole supérieure de commerce de Lyon et université Aix-Marseille) et en Grande-Bretagne (Manchester Business School) devra poursuivre le rôle d’assistance technique joué par ses prédécesseurs dont le précédent immédiat, le Togolais Ekué G. Kpodar, dans les politiques économiques du Cameroun. Pour l’année 2013 qui a commencé, en relation avec les projections de son institution pour la croissance du produit intérieur brut (PIB) de ce pays d’ Afrique centrale établie à 5% contre 4,7% en 2012 (chiffres différents des 6,1% et 5,1% annoncés par le gouvernement), elle a jugé insuffisants les efforts des pouvoirs publics dans la consolidation de la reprise entamée en 2010, après les répercussions de la crise économique et financière mondiale de 2008.
« La croissance augmente mais doit être accélérée pour atteindre l’émergence », avait-elle souligné lors de la conférence publique organisée à Yaoundé en marge de la mission venue de Washington, après avoir indiqué que « les perspectives sont plutôt bonnes pour le Cameroun. Le Cameroun résiste bien alors que les perspectives de croissance mondiales ont été revues à la baisse ». La nouvelle représentante-résidente avait à l’occasion recommandé d' »accroître la qualité de la dépense publique en s’assurant que chaque investissement est productif, d’augmenter le taux d’investissement public et privé, de mener une analyse approfondie de la rentabilité (économique, financière, sociale) des grands projets afin de négocier les conditions de financements adéquats avec les partenaires ». Elle avait en outre préconisé d’améliorer davantage l’environnement des affaires et la gouvernance pour soutenir le secteur privé, moteur de la croissance.
Ancienne cadre de la direction générale de l’économie et des affaires financières de la Commission européenne à Bruxelles en Belgique et ex-consultante auprès de la Commission de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) à Niamey au Niger avant d’ intégrer le FMI en 2001, Boriana Yontcheva est à son premier poste de représentante dans un pays étranger.
La société de Promotion et de participation pour la coopération économique, filiale de l’Afd, compte mettre l’accent sur le financement des PME
Investissement
« Nous avons beaucoup souffert de gérer les dossiers du Cameroun à partir de Paris ou de Lagos. Maintenant que nous sommes revenus nous installer à Douala, il y a comme un frémissement dans nos activités ». Petite phrase de Claude Periou, le 03 décembre 2012 à Yaoundé, au cours d’un tête-à-tête avec le ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat). Le DG de la Proparco n’a pas caché ses intentions au cours de cet échange auquel prenaient part deux autres personnalités importantes de cette filiale de l’AFD. Il s’agit de Gilles Chausse et Ludovic Joncheray, respectivement, directeur de l’Agence française de développement à Yaoundé et représentant régional de Proparco pour l’Afrique centrale et le Nigeria, basé à Douala. Globalement, apprend-on du Minepat, les échanges entre Emmanuel Nganou Djoumessi et ses deux hôtes ont porté sur le grand retour au Cameroun de Proparco depuis bientôt un an. Ce dernier a fait savoir au Minepat que la Proparco est revenue pour investir dans le secteur privé. Aux côtés de l’AFD, elle entend être plus présente dans ce secteur et compte également sur sa capacité de mobilisation pour amener d’autres investisseurs au pays. Tout en saluant ce come back, Emmanuel Nganou Djoumessi a souhaité qu’il y ait plus qu’un frémissement, un raffermissement du partenariat entre Proparco et le secteur privé camerounais. Il la également entretenu ses hôtes sur le dispositif pilote d’appui à la modernisation de l’outil de production par le crédit-bail, lancé officiellement le 15 novembre 2012. Le Minepat a aussi remis une importante documentation sur l’économie camerounaise, l’amélioration du climat des affaires au Cameroun, un répertoire des grands projets au Cameroun et notamment des projets en quête de financement. Parmi ce lot de projets, figurent le projet de construction d’un tramway à Douala et le nouveau chemin de fer camerounais tel que présenté dans le plan directeur ferroviaire national.
Grands projets
Le Dg de la Proparco a d’ailleurs avoué que ce sont les grands projets du Cameroun qui justifient en grande partie ce retour au Cameroun. « Proparco voudrait saisir l’opportunité des grands projets actuellement en chantier au Cameroun et les accompagner financièrement », a confié Claude Periou. Après trois ans d’absence, cette filiale de l’AFD revient avec une nouvelle gamme de propositions pour le financement du secteur privé camerounais, avec un accent particulier sur le financement des Pme. Toutes ces propositions ont été présentées au gouvernement camerounais. On note ainsi que, par le biais des participations, prêts, garanties et autres facilités d’accompagnement, Proparco offre des instruments répondant aux trois grands types de besoins des investisseurs privés dans les pays en développement : accéder à des financements à long terme, couvrir ou réduire certains risques notamment politiques, disposer des solutions adaptées aux problématiques propres à chaque pays. Les financements octroyés vont de 2 millions à 100 millions d’euros, soit entre 1,3 et 65 milliards de Fcfa. Pour en bénéficier, les promoteurs de projet doivent contribuer à hauteur de 30% du coût du projet, pour les programmes d’expansion et 40% s’il s’agit d’un nouveau projet. Après de bons résultats en 2011, la Proparco signalait en juin 2012 qu’elle devrait faire passer ses interventions en Afrique subsaharienne de 29 à 55% du total de ses engagements et table sur un total de 900 millions à un milliard d’euros (environ 655 milliards de francs Cfa) à la fin de l’année 2012. Evidemment l’enveloppe du Cameroun va aussi grossir. Pour 2012, Proparco met les bouchées doubles sur l’Afrique subsaharienne. À cet effet, deux bureaux ont été créés à Douala et Lagos pour identifier les projets. L’Afrique subsaharienne doit ainsi concentrer 55% des financements de la filiale de l’AFD cette année, ce qui correspond à un niveau d’engagement plus « habituel » pour l’institution financière.
Secteurs d’interventions
En 2010, elle avait ainsi mobilisé 42% de ses financements pour le sud du Sahara. Les infrastructures, la banque (50% des interventions), l’agroalimentaire et les énergies renouvelables seront les secteurs d’interventions cibles. Et en visant principalement les PME « car ce sont elles qui sont créatrices d’emplois », explique le directeur général. Mais comme le montant des signatures restera globalement identique à celui de 2011, la priorité donnée à l’Afrique subsaharienne par Proparco cette année se fera au détriment de l’Asie. « La reprise en Asie est là, les liquidités sont là. Les projets se financent sans avoir besoin de recourir à des bailleurs de fonds comme nous », justifie le directeur général de l’AFD, principal actionnaire de Proparco. Globalement, les financements de Proparco ont permis de créer ou de maintenir 89.000 emplois directs et 273.000 emplois indirects en Afrique, de connecter 8 millions de personnes à un réseau de télécommunication, de contribuer aux revenus des Etats à hauteur de 670 millions d’euros et de donner l’accès au micro crédit à 275.000 personnes.
Le Cameroun de nouveau dans le portefeuille de la Proparco Starafrica)/n