Afrique : Dr Oulie Keita, nouvelle Directrice Exécutive de Greenpeace

Elle est portée à la tête de l’organisation à l’issue d’un processus de recrutement.

L’organisation de lutte contre les injustices environnementales, a un nouveau dirigeant. Dr Ketia était jusqu’ici executive director de Youth Connekt Africa basé à Kigali au Rwanda. Le Dr Keita succède à Paul Ngugi, qui a occupé le poste de Directeur exécutif par intérim de Greenpeace Afrique à partir de septembre 2022, remplaçant son prédécesseur, Lagi Toribau, Directeur exécutif par intérim en août 2022.

L’experte en Développement, née au Mali arrive à Greenpeace dans un contexte où de multiples injustices environnementales continuent de sévir sur le continent, notamment la déforestation dans le bassin du Congo, la surpêche en Afrique de l’Ouest, la dépendance aux combustibles fossiles en Afrique du Sud et l’Afrique de l’Est qui est encouragée à se tourner vers l’agriculture écologique.

« L’Afrique est capable de mener le mouvement mondial en faveur de la justice environnementale. Nous avons suffisamment d’outils pour cela. Nous ne pouvons pas continuer à suivre le reste du monde sur le même chemin qui mène vers la catastrophe climatique. L’Afrique subit les conséquences des activités des grands pollueurs. Des organisations comme Greenpeace Afrique sont à la pointe de la lutte contre le changement climatique, montrant qu’il est possible de changer cette trajectoire, de gagner des batailles environnementales et sociales, et de promouvoir des modèles de développement alternatifs qui valorisent notre lien avec la planète et avec les autres« , a déclaré, la nouvelle Directrice Exécutive de Greenpeace Afrique.

Dr. Keita rejoint Greenpeace Afrique avec derrière elle une expérience combinée de plus de 20 ans dans le domaine du développement international, ayant travaillé entre autres sur les questions politiques, de plaidoyer et de lobbying à divers niveaux.

Elle a travaillé en tant que Directrice exécutive de YouthConnekt Africa, couvrant 32 pays sur le continent, où elle a collaboré avec des partenaires pour connecter la jeunesse africaine en vue d’une transformation socio-économique.

Cameroun : quatre éboulements meurtriers en quatre ans

Ces quatre dernières années, le Cameroun a perdu au moins 64 citoyens suites aux éboulements de terrain.

Un éboulement de terrain s’est produit le dimanche 27 novembre 2022 au quartier Damase, dans la périphérie sud-ouest de Yaoundé au Cameroun. Le dernier bilan humain du drame fait état de 15 morts et plusieurs blessés, selon les chiffres officiels.

Octobre 2022, Mimboman a enregistré un éboulement faisant trois morts. Août 2021, Foumban était à la Une avec le même prétexte, un homme et deux enfants ont péri. En 2019 dans la ville de Bafoussam un autre éboulement a fait près de 43 morts.

Pour stopper cette recrudescence des éboulements de terrains, scientifiques et membres de la société civile invitent le gouvernement camerounais à agir contre plusieurs causes, notamment la déforestation.

« Le gouvernement devrait poser des actions concrètes pour prévenir ce type d’incidents afin de protéger le droit à la vie des populations dont il est le premier garant. Le gouverneur de la région du Centre a reconnu lors de sa visite sur les lieux que la zone était très dangereuse. Outre cette reconnaissance, il serait bien d’identifier les causes exactes de ces drames devenus récurrents dans notre pays afin de limiter les dégâts dans les années à venir, car prévenir vaut toujours mieux que guérir » affirme Stella Tchoukep, Chargée de la Campagne Forêt, Greenpeace- Afrique.

Cameroun : 08 ONG s’opposent à un projet routier à Ebo

Un projet routier est en cours de réalisation en plein milieu de cette forêt qui couvre près de 1500 km2 et où 40 communautés locales vivent en harmonie avec une riche biodiversité.

Huit organisations de protection de l’environnement parmi lesquelles Greenpeace alertent la communauté internationale sur les dangers d’un projet routier en cours de réalisation dans le massif forestier d’Ebo au Cameroun.

Dans une lettre conjointe adressée à plusieurs chancelleries représentées au Cameroun, ces organisations dénoncent un projet routier, « qui détruit la biodiversité, menace l’existence des communautés locales et favorise l’exploitation illégale de la forêt d’Ebo ».

Les ONG demandent aux différents destinataires de leur courrier de discuter des préoccupations concernant la forêt d’Ebo avec le gouvernement camerounais et d’exiger une enquête indépendante sur la légalité du projet routier querellé.

« Les communautés veulent se développer et les routes sont censées apporter un accès aux marchés, à l’éducation et aux soins de santé. Mais dans le cas d’espèce, la route n’est reliée à aucun village existant. Preuve qu’il s’agit d’une route devant servir à raser la forêt. Et les communautés risquent dès lors de perdre une ressource naturelle précieuse, qui assure leur subsistance. », indique la correspondance.

C’est la deuxième fois en l’espace de deux ans que le massif forestier d’Ebo est menacé de destruction. En août 2020 le Premier ministre camerounais a annulé une décision gouvernementale du 14 juillet 2020 affectant à la production du bois d’œuvre, plus de 68 000 hectares du massif forestier d’Ebo.

Pour mémoire,  le massif forestier d’Ebo est situé à cheval entre les régions du Centre et du Littoral.

 

Environnement : 400 000 hectares de forêts menacées au Cameroun

L’annonce a été faite par communiqué le 16 mars 2022 par l’ONG Greenpeace.

Le gouvernement camerounais et Greenpeace encore divisé. L’ONG s’insurge contre un appel d’offres du Ministère des Forêts et de la Faune (Minfof) datant du 16 décembre 2021, pour attribution en exploitation de cinq concessions forestières, qui représentent environ 400 000 hectares de concessions forestières dans les régions de l’Est et du Centre.

Ces concessions selon l’ONG regroupent quatre Unités Forestières d’Aménagement (UFA) de la région de l’Est et une dans le Centre. 04 UFA sont ouvertes uniquement  aux « sociétés ayant des UFA dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest ».

 «  La décision du Minfof d’allouer cette superficie de forêt  en prenant pour argument la crise dans le NOSO semble bien contradictoire et paradoxale. De plus, l’allocation de ces forêts fait peser beaucoup de menaces sur les communautés qui y vivent et en dépendent et sur la biodiversité », a remarqué Ranece Jovial Ndjeudja, responsable de la campagne forêt chez Greenpeace Afrique.

Du côté du gouvernement, il s’agit d’une mesure prise pour combler les pertes dont ont été victimes les exploitants de bois exerçant dans ces régions en raison de la situation sécuritaire peu stable ces dernières années.

Pourtant l’ONG indique que, ces projets dits de développement n’ont pas vraiment contribué à améliorer les conditions de vie de l’ensemble des Camerounais, au contraire, contribuent à détériorer celles des communautés autochtones et locales, dont la survie dépend encore de la forêt.

« C’est insoucieux  de continuer d’exploiter la forêt au nom du développement, quand on sait que ces activités ne bénéficient qu’à un cercle très restreint de personnes. La forêt n’est pas une ressource illimitée. Elle finira par disparaître si on ne la protège pas », a souligné Aristide Chacgom, coordinateur de Green Development Advocates (GDA).

L’ONG va plus loin. Pour elle, les politiques internes du gouvernement en matière de gestion forestière en plus de représenter un réel danger au bien-être des communautés locales et à la biodiversité semblent bien opposées à l’ensemble d’engagements internationaux auquel le Cameroun a souscrit ces dernières années.

« La politique forestière du gouvernement pose un réel danger à la sauvegarde du mode de vie des communautés locales et la préservation de la biodiversité. Elle viole l’ensemble des engagements internationaux du Cameroun en la matière », déplore Ghislain Fomou du Service d’Appui aux Initiatives Locales de Développement (SAILD).

 

 

 

 

Cameroun: Greenpeace dénonce le projet de Camvert de convertir 60 000 hectares de forêt en plantations dans le Sud

Le projet de plantations de palmiers à huile borde le parc national de Campo Ma’an, “zone cruciale pour la biodiversité” et les communautés Bagyeli, selon l’ONG

 

L’acte de déclassement et de concession, par le Premier ministre camerounais, de 60 000 hectares de forêt à la société camerounaise Cameroun Vert SA (Camvert) en novembre 2019, a été entaché de nombreuses irrégularités, selon Greenpeace.

L’ONG internationale qui milite pour la protection de l’environnement, affirme également, dans un communiqué publié le 28 septembre dernier, que l’approbation par le ministre des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières en avril d’une zone initiale de défrichage de 2500 hectares a été prise “en violation des exigences légales”.

L’ONG dénonce par ailleurs, en ce qui concerne directement Camvert, des pratiques de “corruption” et des actions menées pour “soudoyer les peuples autochtones Bagyeli avec des cadeaux tels que des tomates en conserve, des sacs de riz, du savon”.

Toujours selon Greenpeace, l’étude d’impact environnemental et social (EIES) réalisée par la société reflète “une parodie de diligence raisonnée” ne mentionnant que la présence de chimpanzés dans la zone du projet. “En plus des chimpanzés, le Parc National de Campo Ma’an contient d’autres espèces menacées à l’instar du pangolin géant, de l’éléphant d’Afrique, des gorilles, des buffles, des léopards, des mandrills et une riche diversité de la flore”, soutient l’organisation.

“La zone de Camvert borde le Parc National de Campo Ma’an, une zone cruciale pour la biodiversité”, peut-on lire dans le communiqué.

Le parc est situé dans la région du Sud, département de l’Océan. L’Unesco présente le parc de Campo Ma’an comme une zone d’une “grande diversité faunistique et floristique”

“Le projet Camvert doit être purement et simplement stoppé et les autorités chargées du contrôle de ce type d’activité sanctionnées”, souhaite Greenpeace.

Camvert est la propriété de l’exploitant forestier camerounais Aboubakar al Fatih.

Sudcam indexé dans des affaires de violations des droits des pygmées Baka

L’entreprise est accusée de procéder à l’expropriation des communautés autochtones Baka dans le Sud du Cameroun.

La société Halcyon agri, propriétaire des plantations d’hévea Sudcam, est mise en cause dans des affaires d’accaparement des terres des pygmées Baka dans la région du Sud. Le grief est portée par l’organisation Greenpeace qui l’accuse de favoriser déplacements forcés et de la destruction de logements, de lieux sacrés et de cimetières.

« Ces peuples ainsi que les autres communautés tributaires de la forêt ont le droit d’être consultés, de donner ou de refuser leur accord pour tout projet pouvant avoir une incidence sur leur vie ou sur leur territoire, et, le cas échéant, de revenir sur ce consentement à tout moment », indique Greenpeace dans son rapport « l’assaut de Sudcam sur les droits de l’Homme » publié le 25 novembre.

Selon Greenpeace, Halcyon Ari a détruit l’équivalent de 100 kilomètres de forêt tropicale entre 2011 et fin 2018. Ses activités ont par ailleurs induit une hausse démographique dans la région, entraînant une intensification des opérations de braconnage. La structure jouit d’une concession de 75 000 hectares pour la création d’une plantation de caoutchouc. Laquelle impacte l’installation de plus de 30 communautés dont les moyens de subsistance s’en trouvent menacées.

Ces mêmes plantations sont situées dans la périphérie de la réserve du Dja, site inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, sur laquelle elles font peser un péril. Fort de cette situation, Greenpeace avait sollicité l’intervention de l’Unesco. C’était au cours de la 40e session du Comité Patrimoine mondial de l’Unesco. En réponse, l’Unesco a prescrit un rapport actualisé sur l’état de conservation de ladite réserve.

Exploitation illégale de bois dans le Bassin du Congo: Greenpeace épingle la Chine

Selon un récent rapport de l’ONG, aucun autre pays au monde n’importe autant de bois que la Chine, des pays formant le bassin du Congo (Cameroun, RDC, Gabon, Guinée Equatoriale)

Action de Greenpeace pour interpeller Vincent Bolloré

Ce matin, une quinzaine de militants de Greenpeace France ont déployé une banderole de 100 mètres carrés devant le siège du groupe Bolloré à Puteaux pour interpeller son PDG.

Ce matin, une quinzaine de militants de Greenpeace France ont déployé une banderole de 100 mètres carrés devant le siège du groupe Bolloré à Puteaux pour interpeller son PDG.

Bolloré, dur en affaires, pas tendre avec les forêts
Le slogan de Greenpeace France, « Bolloré : dur en affaires, pas tendre avec les forêts », rappelle que le groupe Bolloré détient 38,75% de la Socfin, une entreprise gérant 185 000 hectares de plantations de palmiers à huile et d’hévéas en Afrique et en Asie du Sud-Est. Or, contrairement aux plus importantes entreprises de plantations, la Socfin n’a pas de politique visant à prévenir la déforestation dans ses projets.

Dans le cadre de sa campagne #ZéroDéforestation, Greenpeace France a lancé mardi une pétition demandant à l’homme d’affaires breton d’user de son influence pour que la Socfin s’engage immédiatement sur une politique de plantation zéro déforestation crédible et respectueuse des droits des communautés locales.

Des plantations sans aucune garantie de protection des forêts ni des communautés locales
Le rapport publié mardi par Greenpeace France souligne que les projets d’expansion des plantations de la Socfin dans une dizaine de pays majoritairement africains, menacent des forêts denses, écosystèmes indispensables à la préservation des équilibres climatiques, à la sauvegarde de la biodiversité ainsi qu’au maintien des conditions de vie des populations locales.

Le lancement de la campagne a donné lieu à une première mobilisation des militants de Greenpeace France autour d’un support original, les autolib, chères à Vincent Bolloré. Plus de 300 véhicules ont été « décorés » dans la nuit de lundi à mardi.


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Enquête sur les investissements du groupe Bolloré dans des plantations africaines

Greenpeace publie mardi « Menaces sur les forêts africaines », une enquête sur les plantations de la Socfin, détenue à 38,75% par le groupe Bolloré

Le rapport souligne que les projets d’expansion des plantations de la Socfin dans une dizaine de pays, majoritairement africains, menacent des forêts denses, écosystèmes indispensables à la préservation des équilibres climatiques, à la sauvegarde de la biodiversité ainsi qu’au maintien des conditions de vie des populations locales.

Ruée sur les forêts africaines
Les plantations de palmiers à huile et d’hévéas constituent l’un des principaux moteurs de la déforestation. L’Afrique ne représente encore qu’un faible pourcentage de la production d’huile de palme ou de caoutchouc au niveau mondial, mais on assiste actuellement à une véritable ruée sur les forêts africaines.

Au premier rang des planteurs en Afrique, la Société Financière des Caoutchoucs (Socfin) est une entreprise présente depuis plus d’un siècle sur le continent, dont les principaux actionnaires sont le groupe Bolloré et l’homme d’affaires belge Hubert Fabri (via des participations directes ou indirectes)

Des plantations tropicales source de déforestation et menace sur le climat
Dans ce rapport, de nouvelles investigations de Greenpeace France en République démocratique du Congo et à Sao Tomé-et-Principe, démontrent que les concessions de la Socfin incluent des forêts primaires, mais aussi des forêts secondaires ou en régénération qui stockent d’importantes quantités de carbone. La Socfin est également impliquée dans de nombreux conflits avec les communautés riveraines.

« Nous avons constaté que certaines concessions jouxtent des écosystèmes uniques comme à Sao Tomé où les plantations de la Socfin s’étendent au sein de la zone tampon d’un Parc Naturel national abritant une biodiversité remarquable. Or, contrairement à ses principaux concurrents du secteur de l’huile de palme, la Socfin n’a pas de politique visant à empêcher la déforestation dans ses projets », souligne Cécile Leuba, chargée de campagne pour Greenpeace France.

A Sao Tomé, les analyses réalisées par Greenpeace montrent que l’ensemble du carbone stocké dans les zones déboisées par Agripalma, la filiale de la Socfin, s’élevait à plus de 600 000 tonnes d’équivalent CO2. C’est l’équivalent des émissions annuelles d’une petite centrale à charbon.

La responsabilité du groupe Bolloré
Pour Greenpeace, Vincent Bolloré doit user de son influence pour que la Socfin s’engage immédiatement sur une politique de plantation zéro déforestation crédible et respectueuse des droits des communautés locales. Dans le même temps, le Groupe Bolloré doit lui-même rendre public une politique zéro déforestation couvrant l’ensemble de ses investissements dans le secteur.

« Notre objectif est que les forêts africaines ne connaissent pas le sort des forêts indonésiennes et malaisiennes. Les investisseurs doivent s’engager dès aujourd’hui à adopter des politiques zéro déforestation et le Groupe Bolloré ne peut pas se dédouaner de sa responsabilité à l’égard des pratiques de la Socfin », conclut Cécile Leuba.


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Exploitation forestière: les autorités camerounaises répondent à GreenPeace

Dans un dossier publié récemment, l’ONG accuse le gouvernement d’admettre l’exercice d’entreprises jugées «illégales» en territoire camerounais. Le ministre des Forêts réfute

L’Organisation non gouvernementale (ONG) GreenPeace, dans un rapport publié récemment, accuse la Compagnie de Commerce et de Transport (CCT) – une structure spécialisée dans l’exportation du bois camerounais en Europe – de connivence avec dix sociétés d’exploitation forestières illégales. L’ONG incrimine également l’Etat camerounais, qui, selon elle, tolère cette situation. Des propos que le ministre des Forêts et de la Faune réfute. «Ces allégations, qui sont un assemblage de stéréotypes émis au seul dessein de nuire, sont en porte à faux avec la photographie réelle actuelle du secteur forestier au Cameroun», indique Ngole Philip Ngwese, dans une mise au point publiée mardi, 22 septembre 2015, dans le quotidien national.

Selon le ministre des Forêts et de la Faune, plusieurs avancées ont été faites pour améliorer la gouvernance dans le secteur du bois au Cameroun. Notamment en matière d’attribution des titres, de contrôle forestier et faunique. C’est aussi le cas au niveau des entreprises incriminées dans l’exploitation illégales du bois, ainsi que sur l’objet de l’audit des procédures d’attributions des titres.

Evolution dans l’attribution des titres
D’après les explications de Ngole Philip Ngwese, le système de gré à gré a remplacé l’appel à la concurrence dans l’attribution des titres. Il ajoute par ailleurs que l’évolution vers un système plus transparent s’est notamment manifestée par «la mise sur pied de l’observatoire indépendante dans l’attribution des titres (dans les domaines permanent et non permanent), par la suspension ou le retrait des titres litigieux, par l’annulation de 20 ARB/AEB et par la mise en place des procédures transparentes pour la récupération des bois sur les sites des projets».

En matière de contrôle forestier et faunique, le ministre des Forêts précise que le gouvernement bénéficie depuis une décennie des services de l’observation indépendante. Une ligne de financement pour une nouvelle observation dans le cadre du 11ème FED a d’ailleurs été prévue par le partenaire européen du Cameroun, en plus d’autres faits et chiffres à mettre à l’actif de cette politique.

S’agissant des dix entreprises incriminées (Kieffer et cie, Ets la Socamba, Oye Campagnie, Feecam, Sofocam, Sibois, TTC, Amadou Adama, LFIS, Forêt communale Messamena/Mindourou) par GreenPeace dans l’exploitation illégale du bois, le ministre Ngwese reconnaît qu’elles opèrent «bel et bien dans le secteur forestier au Cameroun et ce, conformément à la réglementation en vigueur». Il précise par ailleurs que la CCT est connue comme transformateur et exportateur de bois.

Sur l’objet de l’audit des procédures d’attribution des titres, le ministre affirme que l’audit utilisé par l’ONG GreenPeace pour convaincre, est une initiative conjointe du ministère des Forêts du Cameroun et de la délégation de l’union européenne à Yaoundé. Par conséquent, «son utilisation à des fins de propagande et de manipulation se fait par des acteurs qui refusent d’intégrer le contexte de son énonciation et certaines erreurs d’appréciations nées des incompréhensions entre les acteurs du secteur et l’auditeur», conclut Ngole Philip Ngwese.

Exploitation du bois au Cameroun
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Greenpeace dénonce l’exportation illégale du bois vers la Chine

L’organisation internationale de défense de l’environnement fait état de l’exportation « illégale » de 7000 mètres cubes de bois de valeur commerciale pour un port chinois

L’organisation internationale de défense de l’environnement Greenpeace a, mercredi, dénoncé l’exportation de 7000 mètres cubes de bois de valeur commerciale camerounais ayant déjà quitté la métropole économique, Douala, pour le port chinois de Zhangjiagang alors que «trois procureurs de l’État camerounais ont reçu des informations prouvant l’illégalité» de l’opération et qu’«aucune mesure n’a été prise» pour l’empêcher.

Dans une déclaration parvenue à APA, elle accuse l’exploitant Uniprovince, une société détenue par la firme américaine Herakles Farms, d’avoir «obtenu une vente de coupe sans passer par la procédure d’enchères publiques, en violation de la loi camerounaise».

Selon Greenpeace, de grandes quantités de bois illégal, émanant de projets de conversion des forêts, accèdent ainsi aux marchés internationaux au vu et au su du ministère des Forêts et de la Faune (MINFOF) et de l’Union européenne (UE).

Elle craint aussi que l’attribution de 13 autres ventes de coupe, à diverses sociétés d’exploitation forestière cette année dans la région de Kribi (Sud), n’ait pas respecté la procédure légale et règlementaire, le cas d’Uniprovince ne constituant que la partie apparente de l’iceberg dans un pays où «corruption et impunité sont les maitres mots dans le secteur forestier».

Si ces opérations se poursuivent en toute impunité, avertit-elle, cela ébranlera la crédibilité de l’accord de partenariat volontaire (AVP) avec l’UE dénommé «Forest Law Enforcement, Governance and Trade», FLEGT, ratifié en décembre 2011, accélérer la destruction de la forêt et priver les communautés de leurs moyens de subsistance.

Greenpeace rappelle que le Cameroun s’est, à travers cet accord, engagé à vérifier la légalité de tout le bois et des produits dérivés couverts par l’accord, aussi bien à l’intérieur du pays que sur les marchés extérieurs.

Elle demande par conséquent aux autorités camerounaises d’annuler la vente de coupe d’Uniprovince ainsi que tous les autres permis illégaux, d’empêcher que le bois coupé illégalement quitte le Cameroun pour l’UE, la Chine ou toute autre destination.

Selon Greenpeace, 7000 mètres cubes de bois ont déjà quitté la métropole économique, Douala, pour le port chinois de Zhangjiagang
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Greenpeace saisit la justice camerounaise contre le ministre de l’Environnement

Ngole Philip Ngwese est accusé d’avoir «illégalement» octroyé un permis d’exploitation forestière à Herakles Farms, «à travers une société écran».

L’organisation internationale de défense de l’environnement Greenpeace vient de saisir les tribunaux camerounais, contre les agissements du ministre des Forêts et de la Faune (MINFOF), Ngole Philip Ngwese, accusé d’avoir «illégalement» octroyé un permis d’exploitation forestière à une entreprise américaine Herakles Farms, «à travers une société écran».

Dans un rapport publié mardi, intitulé : «Un complot contre les forêts camerounaises et les accords avec l’Union européenne», elle affirme avoir fourni à la justice «toutes les preuves de l’illégalité de cette situation et des incidences financières pour l’Etat». Le MINFOF est poursuivi pour avoir, en janvier 2014, attribué un titre d’exploitation forestière portant sur 2500 hectares dans la région du Sud-Ouest à Uniprovince, une entreprise présentée comme «peu connue».

En mars 2013, apprend-on, SGSOC Cameroon Holding Ltd., la filiale d’Herakles Farms enregistrée aux îles Caïman et qui investit dans un vaste projet de palmier à huile déjà controversé, a procédé à l’acquisition d’Uniprovince dans le but de prendre possession du bois camerounais et d’en tirer des revenus substantiels. La vente de coupe visée, explique Greenpeace, se situe à l’intérieur de la concession d’Herakles Farms, dans la zone où l’entreprise a conduit la plupart de ses activités d’exploitation forestière illégale, avant même la signature du décret présidentiel qui lui a octroyé une concession foncière provisoire.

Pour l’ONG, cet acte a été pris en violation flagrante de la législation forestière camerounaise, la loi disposant que les ventes de coupe ne peuvent être octroyées que dans le cadre d’appel d’offres, ce qui n’a pas été le cas de celle accordée à Uniprovince.

Cette vente de coupe, insiste-t-elle, est d’autant plus suspecte qu’elle ne figure pas dans la liste la plus récente des titres d’exploitation forestière en cours de validité publiée le 10 mars dernier par le MINFOF. «Or, elle date du 28 janvier 2014 et le certificat correspondant a été délivré le 6 février, soit plus d’un mois avant la publication par le ministère de la liste des titres en cours de validité pour l’année 2014.»

Il s’agit de toute évidence d’une tentative délibérée de dissimulation d’une décision illégale, prise en faveur d’une entreprise derrière laquelle se dissimule Herakles Farms, insiste Greenpeace, qui au passage dispose de solides relais locaux d’information.

Le plaignant soupçonne ainsi «une collusion» entre des autorités camerounaises et la société Herakles Farms, pour que l’exploitation se fasse dans l’illégalité au détriment du Trésor public, des communes et communautés locales qui devraient pourtant bénéficier de redevances forestières conséquentes, les volumes de bois que prélèvera Uniprovince dans la zone étant bien plus importants que ceux des autres exploitants puisqu’il s’agit de procéder à une coupe rase de la forêt.

Greenpeace rappelle en outre que le Cameroun a signé un Accord de partenariat volontaire (APV) avec l’Union européenne, l’engageant à lutter contre l’exploitation et le commerce illégal du bois. Pour l’ONG, l’attribution à Uniprovince d’une vente de coupe en violation de la loi met en doute sa crédibilité ainsi que la volonté du Cameroun de respecter tous ses engagements dans le cadre de cet accord.


Les forêts communautaires du Cameroun sous la menace d’un projet monstre d’huile de palme

Par Greenpeace

Une proposition controversée d’une plantation d’huile de palme par la société agro-alimentaire basée à New York, Herakles Farms, menace les moyens de subsistance des communautés vivant dans la forêt tropicale côtière du Cameroun, et émettrait de massives quantités de carbone, selon de nouvelles enquêtes de Greenpeace USA. « Le projet d’Herakles Farms peut très bien être perçu comme un exemple au sens large d’accaparement des terres en Afrique. La société n’y voit qu’une occasion de faire de l’argent, ignorant le fait qu’elle détruirait une forêt tropicale de grande biodiversité, et au détriment des moyens de subsistance de la population locale, » dit Irène Wabiwa, Chargée de la campagne Forêts pour Greenpeace Africa.

Sortie aujourd’hui, le rapport : Herakles Farms in Cameroon: A showcase in bad palm oil production (Herakles Farms au Cameroun: une vitrine de mauvaise production d’huile de palme) décrit comment au moins 85% des 73,000 hectares d’une concession dans le sud-ouest du Cameroun, sont constitués de forêt naturelle dense. Cela veut dire que près de 9.5 millions de tonnes de carbone pourrait être relâchés dans l’atmosphère une fois la zone rasée, soit l’équivalent de tout le carbone émis en une année par presque 7 millions de voitures. Le rapport expose aussi comment la société Herakles essaie de pousser le projet, malgré le fait qu’elle soit en infraction avec la loi nationale, malgré de grosses incohérences dans son étude d’impact environnemental, et malgré l’opposition des résidents.

« Nous travaillons dans cette région depuis 17 ans. La plantation proposée s’établit au c ur de 5 zones protégées et toute tentative d’ouverture aura des effets catastrophiques pour l’environnement, » dit Nasako Besingi, Directeur de l’ONG camerounaise, SEFE, qui milite contre le projet depuis plusieurs années. Les opposants au projet au Cameroun, y compris Besingi, ont été sujets à des intimidations et arrestations arbitraires. La zone de concession, d’un taille d’environ 100,000 terrains de football, abrite des espèces en danger, telles que la sous-espèce de Chimpanzé Nigeria-Cameroun, l’Eléphant des forêts et le Drill, ainsi que de nombreux amphibiens, oiseaux et animaux rares.

« Herakles Farms a désigné Nestlé, Unilever, McDonalds et Walmart comme clients potentiels pour son huile de palme, ce qui est impossible. Ces sociétés se sont engagées à des politiques d’achat qui ne leur permettent pas d’acheter de l’huile de palme à des compagnies comme Herakles , » dit Rolf Skar, Directeur de la campagne Forêts pour Greenpeace USA. L’an passé, la filiale d’Herakles Farms’ au Cameroun SGSOC, a retiré son adhésion à la Table Ronde sur l’Huile de Palme Durable (RSPO) démontrant son incapacité à satisfaire les standards de la certification même les plus basiques et imparfaits de l’huile de palme. La production d’huile de palme en Afrique sub-saharienne s’est largement répandue ces dernières années, et pourrait bien apporter le coup de fouet tant nécessaire aux économies locales et nationales. Mais lorsqu’elle est mal faite, elle peut détruire des régions de beauté naturelle et les moyens de subsistance des fermiers locaux.

Les forêts communautaires du Cameroun sous la menace d’un projet monstre d’huile de palme
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Huile de palme: Greenpeace veut lutter contre les exploitations abusives

En ligne de mire de cette campagne de dénonciation, le projet contesté de 70.000 hectares de la firme américaine Herakles au Sud-Ouest du pays

Déjà présente en Afrique centrale par un bureau permanent en République démocratique du Congo (RDC), Greenpeace annonce une présence régulière au Cameroun dès janvier 2013 pour mieux porter son attention sur ce qui apparaît à ses yeux comme un accaparement des terres par des agro-industries, parfois en violation des lois du pays et sans préoccupation de protection de l’environnement. Membre de la délégation en visite en ce moment à Yaoundé, Irène Wabiwa, chargée de campagne forêts au bureau de l’Ong à Kinshasa, fera également partie de la future mission. Avec ses collègues, cette militante environnementale espère un arrêt du projet Herakles qui s’est implanté dans une zone écologique sensible du Sud-Ouest camerounais, sans autorisation officielle.

Repris à Sithe Global Sustainable Oils Cameroon (SGSOC), une autre société américaine qui avait signé en 2009 avec l’ex-ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire Louis Paul Motaze une convention pour défricher près de 70.000 hectares, ce projet de production d’huile de palme avait déjà été dénoncé, entre autres, par le Fonds mondial pour la nature (WWF). D’après l’organisation Conservation International, cette concession située au coeur d’une région connue sous le nom de Forêt guinéenne de l’Ouest africain constitue l’une des 25 zones les plus importantes au monde en termes de biodiversité. Herakles se défend d’y créer des plantations dans les zones de forêts primaires et les forêts à haute valeur de conservation. Mais, rétorque Greenpeace, des images satellite indiquent clairement que plus de 70% de la zone concédée possèdent une densité de couverture forestière comparable à celle du parc national de Korup, qui borde cette zone. En février 2012, le Centre pour l’environnement et le développement (CED), une ONG camerounaise, avait publié un rapport remettant en cause la légalité de la convention signée en 2009 par SGSOC. Car, les dispositions réglementaires imposent un décret présidentiel pour l’allocation d’une concession supérieure à 50 hectares, une exigence à laquelle le projet Herakles ne s’est toujours pas conformé.

Filiale de la compagnie Herakles Capital Corp., cette entreprise qui poursuit sereinement ses activités avec la mise en place de larges étendues de pépinières d’huile de palme a ignoré une décision d’un tribunal du Sud-Ouest qui l’enjoignait de surseoir à toute activité de développement de leur plantation, suite à une plainte de riverains.

Greenpeace identifie six autres projets de palmier à huile dans le pays, une partie du Bassin du Congo, deuxième écosystème forestier du monde après l’Amazonie, dont elle affirme défendre la protection.

Greenpeace veut lutter contre les exploitations abusives de production d’huile de palme au Cameroun
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