Cameroun-France : de nouveaux axes de coopération scientifique se dessinent

Le Centre national de la recherche Scientifique (Cnrs) de France a rendu une visite de prise de contact à l’Institut de recherches géologiques et minières (Irgm) mercredi 16 mars 2022.

Les scientifiques de l’un des plus grands centres de recherche au monde installé en France, envisagent de renforcer les liens avec ceux du Cameroun. Une délégation du Cnrs, considéré comme le plus grand centre de recherche scientifique de l’Europe est au Cameroun. Elle étudie les contours de la création d’une annexe du Cnrs France au Cameroun, laquelle servira de point focal en Afrique. Il est ainsi question d’identifier les axes de coopération afin de formaliser les liens.

Dans cette  perspective, les membres de cette délégation sillonnent les institutions et structures de référence en charge de la recherche scientifique au Cameroun. A cet effet, sous la conduite du directeur général délégué à la science Alain Schuhl, la mission a rendu une visite de prise de contact ce mercredi 16 mars 2022 à l’Institut de recherches géologiques et  minières (Irgm) sis au quartier Nkolbisson à Yaoundé.

Cette rencontre aura permis à la délégation du Cnrs France de « bien comprendre les domaines d’excellence l’Irgm pour définir et construire après  les collaborations avec eux sur la base des coopérations qui sont déjà existantes. Il y a déjà un à trois projets où le Cnrs intervient avec nos partenaires français comme l’Ird ». Ainsi a confié Alain Schuhl, chef de la délégation du Cnrs au sortir de la réunion tripartite Cnrs-Irgm-ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation qui s’est tenue à huis clos.

Visite des laboratoires de l'IRGM
Vue d’une pièce des laboratoires de l’IRGM

A la suite de cette prise de contact, le directeur de l’Irgm, (établissement public à caractère scientifique créé en 1974 et comprenant sept centres et 31 laboratoires), entend poursuivre la réflexion et les discussions avec ses visiteurs.

« Nous leur avons expliqué ce que  nous faisons et ce  que nous voulons faire dans le futur. Ils nous ont dit ce qu’ils font. C’est sur cette base que nous allons établir les domaines de coopération et d’assistance. Au cours des échanges, plusieurs domaines d’intérêt commun se dégagent et nous allons y réfléchir à la suite de cette visite. La décision viendra après des discussion et l’entente sur les projets d’intérêt commun en vue du développement du Cameroun », a confié Dr Joseph Victor Hell, directeur de l’Irgm.

Ces réflexions s’inscrivent dans la volonté partagée par les deux structures d’étendre leur champ de coopération.

Pour mémoire, le Cnrs est un organisme public de recherche pluridisciplinaire créé en 1939 et placé sous la tutelle du ministère français de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. Il fonctionne avec près de 3,8 milliards d’euros de budget, 32 000 chercheurs et plus de 1100 laboratoires.

A l’issue de cette visite, ce sont les contours d’un partenariat plus enrichi qui se dessinent au profit des progrès scientifiques et du développement.

Cameroun : une évaluation des ressources en eau en zones rurales lancée à Yaoundé

Elle a débuté ce  23 juillet 2021 au cours d’un atelier réunissant des experts. Ses retombées vont faciliter la préparation d’un programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural.

 

L’on ignore le véritable taux d’accès à l’eau potable au Cameroun,  le  tableau de bord permettant d’assurer la planification et le contrôle des infrastructures en eau en milieu rural est inexistant, leur construction qui n’avait pas respecté les normes prescrites en matière de construction d’ouvrages hydrauliques ne s’est non plus  accompagné d’un suivi permanent. Ce sont là quelques constats que dressent le Comité chargé de l’étude et de la préparation d’un programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural (Projet d’Etudes – MRU).

C’était ce 23 juillet 2021 au cours d’un atelier ouvert à Yaoundé, qui vise à évaluer les ressources en eau dans les zones rurales. Ledit atelier est préparatoire à la mise en œuvre du Projet d’Etudes – MRU. Il regroupe entre autres  les responsables du ministère de l’Eau et de l’énergie (Minee) et  de l’Institut de recherches géologiques et minières (IRGM), qui joue le rôle de consultant.

«  L’étude que nous menons va maintenant permettre au gouvernement de choisir les bons investissements, de déterminer quels sont les points où la mise en œuvre de ce programme sera plus aisée. C’est pourquoi il faut d’abord une évaluation juste, efficiente, des ressources en eau dans les localités. Car, on ne peut mieux gérer que ce que l’on connait. il est question de donner des informations fiables en ce qui concerne les ressources en eau sur tout le territoire national, en terme de quantité, de qualité et de disponibilité saisonnière », explique le Dr Ntonga Jean Claude, chef du Centre de recherche de l’eau et du changement climatique.

Pour ce faire, annonce-t-il, l’évaluation inclura les techniques les plus modernes. « La nouvelle technologie va être associée en ce qui concerne l’évaluation des ressources. On va beaucoup utiliser les techniques d’imagerie spatiale, on prendra des images de la terre à partir des satellites qui vont faire une couverture en temps réel de l’évolution de la quantité et même de la qualité de l’eau ».

A noter que le projet d’étude et de préparation d’un programme d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural est co-financé par l’Etat du Cameroun et  la Banque africaine de développement (BAD). Sa réalisation complète va coûter environ 3 milliards 700 millions de FCFA.

Cameroun: un gisement de calcaire découvert dans la localité de Mintom

L’institut de recherches géologiques et minières a découvert une mine de calcaire de types C1, C2 et C3 rentrant dans la fabrication du ciment

Un important gisement de calcaire de type C1, C2 et C3, rentrant dans la fabrication du ciment, a été découvert dans la localité camerounaise de Mintom (Sud) par l’Institut de recherches géologiques et minières (IRGM), a-t-on appris.

Avec 45% de teneur en oxyde de calcium, cette mine de calcaire, mais aussi de dolomie dispose d’une profondeur exploitable de 130 mètres selon les estimations.

Son éventuelle mise en exploitation, estime l’IRGM, est de nature à faire baisser considérablement le prix du ciment dont une bonne partie de la matière première est importée.

Elle réduirait également les dépenses des entreprises de bâtiment et de travaux publics, mais également des particuliers, qui doivent s’acquitter de 4800 FCFA dans les grandes métropoles camerounaises pour acheter un sac de ciment.

Les besoins du pays en ce matériau, rappelle-t-on augmentent d’environ 8% d’une année à l’autre, avec un déficit du marché oscillant entre 2,5 et 3 millions de tonnes pour une capacité installée de production comprise entre 3,7 et 4 millions de tonnes annuels.


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Les lacs Nyos et Monoum, d’hier à aujourd’hui!

Le Dr Victor Hell s’est essayé à l’histoire de ces deux lacs. Historique, bilan et perspectives ont meublé une animation scientifique tenue jeudi à Yaoundé, dans le cadre du mois de la recherche

Il était une fois, deux lacs. Nyos et Monoum. Alors que les habitants du Lac Monoum se rassasiaient de la beauté du site et des terres environnantes, une explosion survint. C’était le 15 août 1984. 37 morts. Deux ans plus tard, pratiquement à la même date, le 29 août 1986, c’est autour du lac Nyos d’exploser. Là, le bilan sera bien plus lourd. Près de 2000 âmes sans vie seront comptées et des dégâts entre autres, sur la végétation. Plus de 3000 rescapés sont alors recasés par le gouvernement dans les campements. Une eau dormante claire devint l’objet d’une catastrophe historique au Cameroun.

«A cette époque, c’était un phénomène à nul autre pareil dans le monde et depuis ce temps, les deux lacs ont été qualifiés de lacs qui tuent!». L’histoire des lacs Nyos et Monoum, racontée brièvement par le directeur de l’Institut des recherches géologiques et minières (IRGM), Dr Victor Hell, était au centre d’une conférence tenue jeudi 02 juillet 2015, à Yaoundé. Cette animation scientifique initiée par le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation portait sur le thème: explosions des lacs Nyos et Monoum: bilan et perspectives.

Mais que s’est-il passé exactement ce jour-là au niveau du lac Nyos? «Le gaz se serait échappé et aurait dévalé la pente tuant tous ceux qui dormaient dans le village Nyos sur environ une vingtaine de kilomètres de diamètre», explique le Dr Victor Hell à l’assistance, la scène représentée sur des diapositives grâce à un vidéoprojecteur. Même s’il reconnait que beaucoup d’allégations ont été faites à ce sujet: attentat, bombes, phénomène naturel.

Néanmoins, les rapports d’enquête ayant conclu à un phénomène naturel ont permis aux experts de tirer des conclusions et de proposer des solutions de sécurisation des deux lacs.

Projet de dégazage des Lacs Nyos et Monoum
Les études de l’IRGM ont permis de voir la stratification de ces lacs dits de cratère. «Le gaz qui entre dans le lac se dissout et en saturation il remonte vers la surface. C’est pour ça que les eaux du fond du lac sont plus chargées en gaz carbonique que celles de la surface», explique le Dr Victor Hell, qui pense qu’une rupture de cet équilibre était peut être à l’origine de la catastrophe d’avant du lac Nyos. D’autant plus que «d’après ce qu’on nous a dit, deux jours avant l’explosion, de grandes pluies étaient tombées. Ce qui a pu faire tomber de grands blocs dans les eaux qui ont forcément perturbé l’équilibre. Nous pensons qu’il y a eu rupture des rochers sur les pentes du lac qui sont tombés et ont provoqué une remontée brutale et accidentelle des eaux du fond comme lorsqu’on ouvre avec force une bouteille de champagne», argumente-t-il.

Selon lui, ce lac «se recharge aujourd’hui en gaz carbonique». A partir de ce moment, il était question de procéder au dégazage. Il s’agissait en d’autres termes d’enlever du gaz de ces lacs.

Pour garantir une certaine sécurité, des colonnes de dégazage grandeur-nature télécommandables depuis Yaoundé ont alors été construites par des experts français avec l’accord du gouvernement camerounais. C’est ainsi qu’est né le projet de dégazage des lacs Nyos et Monoum.

Un dispositif y relatif a été établi. Des explications du Victor Hell, il ressort que c’est après avoir dimensionné les tubes et évaluer le taux de recharge des deux lacs en gaz carbonique, que des colonnes ont été mises en place. Le lac Nyos qui a un taux de recharge de cinq millions de mètres cubes de gaz par an a bénéficié d’un dispositif sur cinq colonnes et le lac Monoun qui produit environ deux millions de mètres cubes par an a bénéficié de trois colonnes. La capacité d’extraction des colonnes au niveau du lac Nyos était de deux millions de mètres cubes par an et au lac Monoun c’était de 0,8 million de mètres cubes.

La première colonne a été installée au lac Nyos en 2001.

A partir de ce moment le gouvernement a décidé de mettre en place un programme national de sécurisation et de réhabilitation des lacs. Il regroupait quatre composantes. La première, relative à la sécurisation des lacs, d’abord. La deuxième, la réinsertion des populations déplacées et l’appui au secteur productif. Troisièmement, le développement durable des ressources et la protection de l’environnement et en quatre, l’amélioration des infrastructures. «Tant que la première composante n’est pas totalement achevée, il est impossible d’autoriser officiellement le retour des populations», insiste le Dr Hell.

Au regard de la pression que les populations mettent pour revenir sur leurs terres, «nous avons alors décidé d’accélérer le dégazage du lac Nyos. C’est ainsi qu’au lieu de cinq colonnes, on a retenu trois colonnes qu’on a décidé d’allonger» indique toutefois le Directeur de l’IRGM.

Retombés du projet
Sur le plan humain, une équipe de chercheurs et techniciens ont été formés et les capacités renforcées. Un important lot de matériel a également été acquis et un laboratoire de recherches et d’examens construit, entre autres.

Les populations restées sur les lieux par «entêtement», faites désormais premières gardiennes de ces équipements de protection des lacs, ont été sensibilisées. Les zones ont été équipées d’alarmes au cas où la catastrophe des années 80 viendrait à se reproduire, «puisqu’on parle de phénomène naturel», souligne le Docteur Victor Hell. «Les zones à risque ont été circonscrits», et «les conseils ont été donnés sur comment il faut se comporter quand ils entendent les alarmes sonner et où se diriger».

Ce projet qui a déjà couté plus de dix milliards au gouvernement, bénéficie de l’appui des partenaires multilatéraux et bilatéraux, notamment l’Union européenne, le Japon, la France, le PNUD, l’Unesco.

Les lacs Nyos et Monoun au coeur d’une animation scientifique au Minresi, jeudi 02 juillet 2015 à Yaoundé.
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Lac Nyos: La sécurisation du site se poursuit

Après la mise en place des colonnes de dégazage et la construction d’un barrage du lac, le gouvernement entame la matérialisation du périmètre de sécurité, 28 ans après la catastrophe

Le 21 août 2014 marquait la commémoration du 28ème anniversaire de la catastrophe du lac Nyos dans le Nord-Ouest du Cameroun. Pour l’occasion, le gouvernement camerounais à travers le ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, informe qu’il a lancé en mars 2008, avec l’appui du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), un Programme national de sécurisation et de réhabilitation du lac Nyos. La journée du 21 août 2014 était l’occasion pour le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Sadi, de présenter le bilan de ce programme et les perspectives.

Les réalisations effectuées concernent la construction d’un barrage naturel, à l’effet d’endiguer tout risque d’inondation ; l’aménagement d’une voie d’accès au lac et la construction et implantation de deux colonnes supplémentaires pour accélérer le dégazage du gaz. Hier, le gouvernement a remis des aides aux survivants. Ce 22 août 2014 marque le lancement de la matérialisation du périmètre de sécurité autour du lac.

On se souvient que le 21 août 1986 dans la nuit, dans un petit village près de l’arrondissement de Wum, dans le département montagneux de la Menchum, région du Nord-Ouest, une explosion dans le lac Nyos, fit près de 1800 victimes, asphyxiées par l’inhalation de gaz contenant du dioxyde de carbone (CO2). Des cheptels entiers appartenant aux populations furent également décimés.

Le Cameroun a entamé des actions pour éviter la survenue d’une pareille catastrophe. Depuis, des opérations de dégazages ont été mises en place sous la coordination de l’Institut de recherches géologiques et minières (IRGM). Une fois le processus de sécurisation du site achevé, le gouvernement compte faire rentrer la totalité des populations rescapées dans sur leurs terres. Depuis la catastrophe, elles avaient été installées dans des campements, dans les départements du Boyo et de la Menchum.

Des colonnes de dégazage ont été installés dans le lac sous la coordination de l’IRGM
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Lac Nyos: Lorsque le provisoire devient définitif…

26 ans après la catastrophe, le retour à la maison pour les survivants n’est pas pour demain

Répondant aux questions du quotidien Cameroon-Tribune à propos du retour des survivants de Nyos, le ministre René Sadi en charge de l’aménagement du territoire a fait savoir que: « les pouvoirs publics ont évacué les survivants dans les campements et y ont construit des habitations pour ces derniers, loin de la zone à risque. S’agissant de leur retour au terroir, celui-ci est envisagé lorsque la zone sera entièrement sécurisée. Il s’agira de leur assurer en plus de la sécurité du site et de sa viabilisation, un accompagnement minimal en termes d’infrastructures sociales de base. Mais il convient de signaler que le moment de ce retour n’est pas encore arrivé. Le gouvernement avisera les populations, une fois le processus de sécurisation du lac conduit à son terme ». le ministre fait aussi savoir que ces populations n’ont pas été abandonnées. Il annonce l’existence d’un « Programme National de Sécurisation et de Réhabilitation du lac Nyos » qui est doté « d’un budget de près de 24 milliards de Fcfa» et qui « cristallise bien la ferme volonté du gouvernement de transformer cette catastrophe en une entreprise humanitaire gigantesque ».

26 ans après la survenance du drame, on en est toujours au dégazage du lac. Depuis janvier 2001, une équipe française mène une opération de dégazage du CO2 (gaz carbonique) piégé au fond du lac, afin d’éviter que la catastrophe de 1986 ne se reproduise. L’opération, dénommée « Les orgues de Nyos », utilise un tuyau vertical en polyéthylène reliant les eaux profondes du lac saturées en CO2 à la surface. La solution avait été contestée car de nombreux scientifiques estimaient qu’on ne pouvait trouver de solution efficace sans avoir compris la cause exacte de l’explosion de gaz. L’entreprise attributaire de la prestation parlait d’une opération qui serait fini en 5 ans. 11 ans après le début de cette opération, on est loin du compte. Le ministre Sadi qui est aussi en charge de la protection civile a avancé le chiffre de 50% de gaz déjà extrait du lac. « A ce jour, je puis vous affirmer que près de 50 % du gaz contenu dans le lac a été évacué grâce aux nouvelles colonnes. Le dégazage se poursuit de manière satisfaisante sous le contrôle de l’Institut de Recherches Géologiques et Minières (IRGM) », a fait savoir le ministre. Le Cameroun est soutenu dans ce processus par des partenaires bi et multilatéraux. Un reportage de la célèbre chaîne scientifique de télévision National Geographic, parlant des lacs mortels, laissaient entendre que le danger persistait dans la région de Nyos. Des scientifiques interrogés dans ce reportage ont fait savoir que les digues naturelles qui entourent le lacs sont toujours fragiles. « Leur rupture entraînerait un mélange brusque des eaux et donc une nouvelle catastrophe » commentait un des experts interrogés dans le reportage. Pour les victimes, mis à part les parents proches, c’est désormais l’oubli.

Les opérations de dégazage continuent sur le lac Nyos (image)
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Le Japon veut prévenir les catastrophes naturelles au Cameroun

Un don de matériel a été remis au laboratoire de traitement d’images de l’IRGM à Yaoundé dans le cadre du projet SATREPS

La remise officielle du matériel scientifique par le gouvernement japonais représenté par l’ambassadeur du Japon au Cameroun Son Excellence Tsutomu Arai au ministère de la Recherche scientifique et de l’innovation représenté par Mme la ministre Madeleine Tchuente, a eu lieu au laboratoire de traitement d’images de l’Institut de Recherches Géologiques et Minières (IRGM) jeudi 31 mai dernier. Selon le directeur de l’IRGM Joseph Victor Hell, le matériel reçu est classé en deux catégories. La première est destinée aux analyses et installée au laboratoire. Le second groupe est destiné à la collecte des données sur le terrain et déjà installé dans les différents points prévus. Sous la conduite de monsieur Yoshida Yoishida, le coordonnateur du projet Satreps à l’Agence japonaise de coopération Internationale, la deuxième catégorie du matériel avait déjà été installé au Laboratoire d’analyse géochimique des eaux (Lage) en mai dernier. Il s’agit d’un analyseur d’isotopes de l’eau Picarro, d’un chromatographe ionique ICS 1100 dionex, de deux passeurs automatiques. Nous restons dans l’attente de la deuxième vague du matériel dans le cadre de ce projet a dit le directeur de l’IRGM.

Effectif depuis avril 2011, le projet Satreps (Science and Technology Research Partnership for Sustainable Development), mis en place conjointement par le Japon et le gouvernement camerounais à travers l’Institut de recherches géologiques et minières (Irgm), s’articule notamment autour de la prévention des catastrophes naturelles. Le but de ce projet est d’atténuer les catastrophes naturelles au Cameroun par le biais du renforcement des capacités. Ainsi, au terme de ce projet prévu pour cinq ans (2011-2016), les scientifiques camerounais devraient être capables de mener, sans aucune expertise étrangère, la surveillance des lacs et des risques associés afin d’atténuer les gaz en cas de catastrophe grâce à l’évaluation du risque et sa probabilité de récurrence. Pour l’ambassadeur du Japon, un accès devrait être mis sur l’entretien de ce matériel. En recevant la clé représentant le matériel qui n’est pas transportable, la ministre Madeleine Tchuente a expliqué qu’elle symbolise l’ouverture, l’espoir que la recherche soit au c ur de la coopération nippo-camerounaise.

Le projet SATREPS (Science and Technology Research Partnership for Sustainable Development) est un programme du gouvernement japonais qui fait la promotion internationale de la recherche. SATREPS fonctionne sur une période de trois à cinq ans avec des projets impliquant des partenariats entre les chercheurs au Japon et des chercheurs dans les pays en voie de développement. Les projets SATREPS devraient aboutir à des résultats ayant un potentiel pour une utilisation pratique, et aider à renforcer les capacités de recherche dans les pays en développement.

Remise officielle des dons, le 31 mai à Yaoundé
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