Le géant chinois des télécommunications a récemment rejoint le projet Smart Africa, initiative portée par neuf chefs d’Etat du continent pour accélérer la « transformation numérique » en Afrique
L’Afrique, entend-on régulièrement dire depuis plus d’une dizaine d’années, constitue la nouvelle frontière du développement: un continent aux indicateurs macro-économiques flatteurs (environ 5% en moyenne selon les statistiques de l’économie mondiale d’avril 2016 du FMI) mais où, pourtant, on observe encore d’importants niveaux de pauvreté et une faiblesse marquée en matière d’industries et de technologies. De nombreux afro-optimistes, comme Jacques Bonjawo (auteur du livre Révolution numérique dans les pays en développement-l’exemple africain, Dunod, 2011) estiment que les TIC, en particulier Internet et la téléphonie mobile, peuvent permettre à l’Afrique, ainsi qu’aux pays émergents, de rattraper leur « retard de développement. » Et il n’est pas le seul.
Le 21 juillet dernier à Kigali, en marge du 27e sommet des chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine, une réunion à laquelle ont pris part trois chefs d’Etat (Paul Kagame du Rwanda, Alpha Condé de Guinée, Ali Bongo Ondimba du Gabon) et le Directeur du Bureau de développement des télécommunications à l’UIT, entre autres, a permis d’avancer résolument sur le projet Smart Africa, une initiative lancée en 2013 pour accélérer le développement socio-économique de l’Afrique subsaharienne en disposant d’une infrastructure TIC clé permettant de connecter à Internet toute cette partie du continent. Au moins neuf pays du continent (Burkina Faso, Gabon, Kenya, Mali, Rwanda, Sénégal, Soudan du Sud, Tchad, Ouganda) ont adhéré à l’initiative.
Huawei, leader mondial dans la fourniture des dispositifs, produits et services liés aux TIC, accompagnera la mise en oeuvre dudit projet en qualité de conseiller et de membre Platinum de la réunion du Conseil de Smart Africa, rapporte l’entreprise chinoise, dans un communiqué parvenu à Journalducameroun.com.
« La clé pour accélérer l’économie numérique de l’Afrique est d’améliorer l’infrastructure des TIC, d’améliorer la digitalisation de tous les secteurs, et de promouvoir la connaissance, le partage et le transfert de compétences. Nous continuerons à soutenir l’initiative de Smart Africa, en collaborant avec tous les intervenants pour accroître la connectivité de l’Afrique et construire une Afrique intelligente ensemble », a déclaré Jimmy Pang, vice-président de Huawei, à Kigali le 21 juillet dernier.
« Nous sommes plus qu’heureux que Huawei nous a rejoint en partenariat avec les gouvernements africains, l’UIT (Union internationale des télécommunications), la GSMA (association mondiale d’opérateurs de téléphonie mobile), la Banque mondiale et tous les autres membres de SMart Africa, pour transformer l’Afrique à travers les TIC. Nous croyons que l’expertise et l’expérience de Huawei vont promouvoir l’économie numérique des pays africains et d’améliorer leur compétitivité mondiale », a souligné pour sa part le Dr. Hamadoun Touré, directeur exécutif du Secrétariat de Smart Africa.

Entré en Afrique en 1998, le géant chinois des télécommunications est présent aujourd’hui dans « plus de 50 pays » du continent (sur 54). On retrouve ses produits dans « plus de 170 pays et régions » dans le monde.
Au Cameroun, Huawei accompagne le gouvernement dans le projet E-post, mis en place pour « moderniser l’outil de production de la Cameroon Postal Services et sécuriser son environnement informatique par l’inter-connexion, via la fibre optique et VSAT, des 234 bureaux de poste du réseau de la CAMPOST ». L’entreprise accompagne aussi la société publique des télécommunications (Camtel) dans le déploiement de la fibre optique.
