Le contrat de Grégoire Nkama résilié par les dirigeants de la JSK

L’attaquant camerounais de Panthère du Ndé ne jouera pas à la Jeunesse sportive de Kabylie en Algérie cette saison. La faute aux « intermédiaires » côté camerounais, regrette le président de la JSK

Gaël Nkama ne jouera pas à la Jeunesse sportive de Kabylie cette saison. L’attaquant camerounais que le club kabyle a fait signer, il y a près de deux semaines, a vu finalement son contrat résilié lundi, 12 janvier, faute d’avoir été qualifié.

Il n’est un secret pour personne que les Panthères de Ndé, club auquel appartient encore l’attaquant, s’est opposé, comme l’a révélé Le Buteur en exclusivité, à la qualification de l’attaquant à la JSK. Alors que certains ont crié « à la manip » dans la foulée, l’histoire s’est avérée fondée, puisque la JSK s’est vue obligée de résilier le contrat du joueur, après avoir attendu vainement son TMS.

On a négocié avec la mauvaise personne
Les dirigeants de la JSK se sont fait tourner en novices -excusez du peu- dans cette histoire, pour avoir négocié, sans se rendre compte, avec la mauvaise personne. En effet, celui qui faisait office d’intermédiaire dans la transaction a ignoré nolens volens le statut de président sortant, du signataire de la libération de Nkama, qui s’est révélée finalement nulle et non avenue.

La JSK a perdu une recrue et du temps
Par la faute de cet amateurisme, la JSK a perdu beaucoup dans cette affaire. D’abord de sa réputation. Comment pouvait-on négocier le transfert d’un joueur avec une personne qui n’est plus en poste. Il aura pourtant suffi de vérifier les statut du club ou faire jouer ses relations au Cameroun, pour être informé ou orienté.

Puis, une recrue, puisque le mercato s’apprête à clore son barnum sans que la JSK eut réussi à engager une recrue digne de ce nom. Les recrues enregistrées jusqu’ici viennent de la CFA, à qui mieux mieux. Et enfin du temps, puisque la JSK n’a plus le loisir de chercher un avant-centre digne de ce nom, à moins de trois jours de la clôture du mercato. Grégoire Nkama avait terminé la saison sportive au Cameroun en étant co-meilleur buteur de ligue-1.

Mohand Chérif Hannachi, président de la JSK
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La JSK dénonce les multiples interlocuteurs dans le transfert de Grégoire Nkama

De nombreux responsables de Panthères du Ndé chercheraient à tirer bénéfice du transfert en Algérie du co-meilleur buteur de ligue 1

L’affaire du Camerounais Grégoire Nkama inquiète au plus haut point le président de la Jeunesse sportive de Kabylie (JSK), Moh Cherif Hannachi, qui n’arrive toujours pas à comprendre les raisons du retard causé pour l’obtention du TMS (Transfer Matching System) du joueur.

Pourtant, la JSK a présenté un dossier en règle et due forme, comme elle a pour habitude de le faire à chaque mercato. Et comme à ses habitudes, Hannachi n’a pas mâché ses mots lorsqu’il a évoqué le cas de Nkama à ses dirigeants. Le président kabyle a même tenu à dénoncer le complot des dirigeants du club camerounais Panthères du Ndé. Lorsqu’il prend attache avec eux, ces derniers rassurent Hannachi au téléphone en lui faisant savoir que le TMS du joueur devrait lui parvenir dans les plus brefs délais. Mais en réalité, rien de cela n’est vrai. Un double jeu qui a fait perdre patience à Hannachi.

Chaque partie veut tirer bénéfice de son transfert
L’énigme dans cette affaire est que chaque partie au Cameroun veut tirer bénéfice du transfert de co-meilleur buteur de ligue 1 camerounaise à la JSK. Pas plus tard que samedi matin, Hannachi a reçu un nouveau compte bancaire afin de transférer le reste de la somme d’argent qui correspond au montant de la lettre de libération du joueur. Mais quelques heures plus tard, il a reçu un autre numéro de compte, ce qui créé une grande confusion. Désormais, Hannachi sait que plusieurs parties veulent bénéficier coûte que coûte du transfert de Nkama, ce qui risque de compromettre sa qualification.

Décision finale aujourd’hui
Et c’est ce matin que le président Hannachi et ses dirigeants prendront une décision finale sur cette affaire. Dans le cas où le TMS ne leur parviendrait pas avant 17h, le contrat du joueur sera résilié. Une décision plus ou moins légitime car la direction du club ne peut pas attendre le TMS de Nkama éternellement. Son dossier risque de tarder davantage au moment où le mercato hivernal est sur le point de s’achever. La JSK est prise par le temps dans cette affaire et la moindre minute compte désormais.

Le joueur est dans le flou total
Tant qu’il n’a pas été qualifié, Nkama est dans le flou total. Maintenant qu’il a appris les intensions de la direction, le joueur sait qu’il n’a plus beaucoup de temps. Désormais, il faut agir vite, même très vite! Du côté de la direction, on ne veut plus se mettre le couteau dans la gorge. Hannachi a fait savoir à ses proches qu’il est impérativement nécessaire de se mettre à la recherche d’un autre attaquant, afin de ne pas griller une licence. Le club peut encore recruter et il faut en profiter avant qu’il ne soit trop tard.

chaque partie au Cameroun veut tirer bénéfice du transfert de Grégoire Nkama à la JSK
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Après Grégoire Nkama, la JSK recrute un deuxième camerounais

Ghislain Mvom arrive dans le club algérien au poste de défenseur. Le jeune Lion indomptable a souvent été sélectionné avec l’équipe nationale junior

La Jeunesse sportive de Kabylie s’étoffe d’un nouveau joueur, le second en provenance du Cameroun après l’arrivée récente de Grégoire Nkama, co-meilleur buteur de Ligue 1. Il s’agit du défenseur camerounais Ghislain Rodrigue Mvom-Mbeyo’o, en provenance de l’As Fortuna de Yaoundé.

Ghislain Mvom, âgé de 22 ans, a été sélectionné à plusieurs reprises avec l’équipe nationale junior du Cameroun. Il a pris, entre autres, à la Coupe du monde junior avec les lionceaux en Egypte en 2009 ; la Coupe du monde U-20 en Colombie en 2011 ; et la Coupe d’Afrique des Nations junior en 2011 en Afrique du Sud.

Passé par les Astres FC de Douala, le jeune Lion a également évolué à l’international, notamment au Portugal, au sein de l’Académica de Coimbra et à l’équipe réserve du Benfica.

Ghislain Mvom a évolué avec la sélection junior du Cameroun
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Grégoire Nkama: « la mort d’Ebossé fait partie du destin. Je suis ici pour briller »

Le co-meilleur buteur de Ligue 1 va poser ses bagages à la Jeunesse sportive de Kabylie, le club algérien de feu Albert Ebosse

Vous vous êtes déplacé à Alger en compagnie de votre agent. Peut-on dire qu’il ne reste que la signature ?
Oui, pratiquement. Mon agent a trouvé un accord avec les dirigeants de la JSK. Je devrais signer mon contrat au profit de la JSK dans les prochaines heures. Le plus important pour moi est que j’ai été convaincu de ce nouveau challenge. Si je suis ici, c’est avec la ferme intention de me faire une place dans le championnat et m’imposer au sein de ma nouvelle formation.

Quelle sera la durée de votre contrat ?
En principe, ce sera un contrat de 2 saisons. Mais je vais laisser le soin à mon agent d’en parler avec les dirigeants de la JSK. Il est fort probable que je signe pour 2 ans et demi. Mais tout sera plus clair dans les prochaines heures.

Allez-vous intégrer directement l’équipe ?
Non, je dois repartir pour le Cameroun après la signature de mon contrat. Je vais intégrer définitivement le groupe à la fin de la phase aller du championnat en Algérie. Cela devrait se faire d’ici le début du mois de janvier.

Aviez-vous des contacts au Maghreb ?
Oui, plusieurs clubs me voulaient, notamment en Tunisie. J’ai bien étudié les offres et j’ai fini par prendre ma décision de venir en Algérie.

Pourquoi avoir choisi la JSK ?
Tout simplement parce que c’est un grand club. La JSK est connu en Afrique. Je sais qu’en optant pour ce grand club, j’ai une énorme chance de briller et pourquoi pas décrocher un contrat professionnel. Je sais que j’ai fait le bon choix. J’espère maintenant briller et me faire un nom. L’important est de bien s’intégrer dans le groupe et se familiariser rapidement avec le championnat d’Algérie qui est d’un excellent niveau.

Connaissiez-vous Ebossé ?
Bien évidemment que je le connaissais. Albert était comme un frère pour moi. J’étais vraiment affecté par son décès. Je vous dirais même que tout le Cameroun est triste pour lui. C’est vraiment tragique comme accident. C’était vraiment un grand joueur qui avait d’énormes qualités. C’est vraiment tragique !

Après la mort d’Ebossé, ne vous a-t-on pas dissuadé d’opter pour la JSK ?
Non. Il est vrai que certains ont fait le lien avec la mort d’Ebossé, mais ce n’est pas mon cas. Je n’ai pas peur de jouer en Algérie ni à la JSK d’ailleurs. Je dirais que la mort d’Ebossé fait partie du destin. Je suis ici pour briller et marquer mon passage à la JSK. J’espère pouvoir atteindre mes objectifs.

Le fait que la JSK soit à la recherche d’un buteur ne vous met-il pas la pression ?
Avant de venir à la JSK, je savais à quoi m’attendre. Ma tâche sera difficile. M’imposer à la JSK n’est pas une mince affaire. Mais si j’ai accepté ce défi, c’est que je suis capable de briller. Mon métier est de marquer des buts. Je sais que j’ai été engagé pour régler le problème de l’attaque. J’espère être à la hauteur.

Grégoire Nkama quitte Panthère du Ndé pour la JSK
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La cérémonie des adieux à Albert Ebossé

Décédé le 23 août dernier au stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou en Algérie, l’attaquant camerounais a été inhumé le 13 septembre 2014 au cimetière de Ndogsimbi à Douala

Il est exactement 16H15, samedi 13 septembre, lorsque la dépouille d’Albert Ebossé est portée en terre au cimetière de Ndogsimbi. Mais avant que la terre de Ndogsimbi ne se referme à tout jamais sur son digne fils, Ebossé a eu droit à des hommages bien mérités. Une sorte de match d’adieu.

Un drôle de match dans lequel bien qu’allongé inerte dans un cercueil, le buteur est resté l’acteur principal. Ce dernier match, Solo (petit nom d’Ebossé) le joue non pas sur un terrain de football mais plutôt au domicile familial dans une atmosphère chargée d’émotion et de tristesse. Et avec comme public, une foule affligée et éplorée, dont les pleurs se sont substitués à la holà et autres clameurs qui s’élèvent généralement des tribunes lors des matchs de football.

Les acteurs et l’enjeu connus, le décor planté, la partie peut débuter. Et l’un des temps forts de ce match bien particulier restera la phase consacrée aux témoignages. Neuf au total. Neuf comme le numéro fétiche du champion décédé. Et parmi les personnes appelées à rendre un ultime hommage à Albert Dominique figurent en bonne place le Synafoc, la Fécafoot, représentée par le Président du Comité Régional de Normalisation du Littoral, le Délégué Régional des Sports et de l’Education Physique du Littoral, représentant personnel du ministre, l’agent du joueur, les chefs traditionnels, le père du défunt et le gouverneur de la Région du Littoral entre autres.

Dieudonné Bissohong et Hervé Boumsong du Synafoc se chargeront de saluer la mémoire du footballeur, du coéquipier et du camarade modèle, fauché par un cruel destin. Sa Majesté Ebolo Dipe, chef de Ndogsimbi, en profitera pour faire d’Ebossé un notable à titre posthume.
Sa Majesté Mbodi Gaston, Chef Supérieur du Canton Bassa dira: «Le c ur meurtri, les os brisés, la mort dans l’âme j’exprime la douleur de tout un peuple, le peuple Bassa du Wouri, et je dis adieu à notre fils, l’une des étoiles que Dieu nous avait prêtée. Une étoile certes, mais une étoile filante!»

Et lorsque le père d’Ebossé est appelé à prendre la parole, l’assistance retient son souffle. André Anderson Bodjongo rassemble alors tout ce qui lui reste de force et de courage pour prononcer l’oraison funèbre de son fils d’une voix enrouée et tremblante, qui cache mal son chagrin. Propos qui peuvent se résumer en ces questions : «Qui a tué mon fils et pourquoi l’ont-ils assassiné ? Quel a été le dernier cri de mon fils ?»

Prenant la parole, le Gouverneur de la Région du Littoral, Joseph Beti Assomo, sans chercher à verser de l’huile sur le feu, va rassurer la famille d’Albert Dominique en rappelant que: «le gouvernement, à travers le Ministère des Sports et de l’Education Physique, a engagé des actions et des démarches pour que toute la lumière soit faite par les autorités algériennes sur les circonstances exactes de la mort tragique du jeune Ebossé et que les responsabilités soient clairement définies et sanctionnées.»

Le père d’Ebossé (chemise rouge) et sa mère (foulard rouge) lors de l’oraison funèbre
afcamerounais.org)/n

Les témoignages seront suivis d’un office religieux, puis l’artiste quitte la scène pour l’éternité. Portée par les éléments de la sécurité de la chefferie Ndogsimbi, la dépouille d’Albert Ebossé prend alors le chemin du cimetière situé au coin de la rue en face du domicile parental. La procession est lente et douloureuse. En effet, le temps semble avoir suspendu son vol sous le ciel de Ndogsimbi, tant les 30 mètres qui séparent le domicile familial du cimetière semblent interminables.

Prévue pour se dérouler dans la plus stricte intimité, l’inhumation sera finalement ouverte aux médias. Au moment de descendre le cercueil dans la tombe, la famille est inconsolable. Pleurs et cris fusent de toutes parts, brisants le calme habituel, qui règne en ces lieux.

Dans ce tableau suffisamment triste résonnent les pleurs d’un bébé, Andréa, la fille d’Ebossé, tout juste âgée de quelques mois. Une enfant, qui malheureusement ne connaitra jamais la joie d’avoir un père, la faute à la sauvagerie et à la barbarie humaine.

A travers ces obsèques, Ebossé – le buteur – a inscrit le dernier but de sa vie. Sans aucun doute le plus triste de sa carrière. Adieu l’artiste et que la terre de tes ancêtres te soit légère!

L’inhumation
Duvalier Monkam)/n

Albert Ebossé a été tué par « un morceau d’ardoise tranchante »

C’est ce qu’a révélé le ministère algérien des sports, dans le cadre du rapport établi par la commission d’enquête mise en place après le décès du footballeur camerounais le 23 août

L’attaquant camerounais de la JS Kabylie, Albert Ebossé, tué le 23 août dernier à la fin du match perdu par son équipe à domicile face à l’USM Alger (1-2), a été atteint d’une ardoise tranchante.

C’est ce qu’a révélé le ministre des sports, Mohamed Tahmi. Selon le ministre, le rapport établi par la commission d’enquête mise en place révèle que l’objet en question est «une ardoise tranchante» ramenée de l’extérieur du stade où des travaux sont en cours. Car, a-t-il expliqué, ledit rapport affirme qu’il n’y avait pas de travaux à l’intérieur du stade. «L’enquête avance bien et nous avons reçu un rapport très détaillé. Le dossier a été transmis à l’inspection générale du ministère de tutelle», a-t-il souligné. Et de mettre en garde les personnes et les instances chargées de faire la lumière sur ce drame: « La loi, toute la loi, doit être appliquée ».

A noter que l’assassinat de l’international camerounais a fait couler beaucoup d’encre vu les circonstances mystérieuses du drame. Laquelle tragédie a été largement commentée par la presse et les médias, tant nationaux et qu’étranger, et a fait le buzz sur le net.

Des vidéos montrant feu Ebossé à l’entrée du tunnel à la fin du match, sain et sauf, ont envahi la Toile. Une autre vidéo montrant un policier retirant un objet difficile à identifier au passage d’Ebossé devant lui à l’entrée du tunnel menant aux vestiaires a également été partagée sur les réseaux sociaux. Certaines chaînes privées sont même allées jusqu’à accuser des militants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) d’être les auteurs des lancements de projectiles à la fin du match.

Si la nature de l’objet ayant atteint le regretté buteur de la JSK a été révélée par le ministre des sports, se basant sur les conclusions du rapport d’enquête, les circonstances de sa mort, elles, restent toujours floues. Seuls les résultats définitifs de l’enquête et une communication officielle transparente pourront mettre un terme aux spéculations et au flou suscités par ce drame.

Albert Ebossé a été tué par une ardoise tranchante, selon le ministère algérien des Sports
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Les obsèques d’Albert Ebossé ne seront pas officielles

La dépouille du footballeur camerounais décédé en Algérie a été remise à la famille vendredi. L’Algérie et le gouvernement camerounais ont donné leur contribution. André Bodjongo fera le reste

Albert Dominique Ebossé Bodjongo Dika rentrera bientôt sous terre. En dépit des condoléances adressées par le chef de l’Etat camerounais, les obsèques de ce footballeur camerounais tué en Algérie le 23 août dernier seront organisées par la famille et non par le gouvernement, a appris Journalducameroun.com samedi auprès du ministère camerounais des Sports. Le corps de l’attaquant de la Jeunesse sportive de Kabylie a été rapatrié vendredi, 29 août 2014 en soirée à l’aéroport international de Douala à bord d’un vol de la compagnie Air France. C’est le frère ainé du footballeur, Alex Bodjongo, qui est allé assurer les formalités en Algérie avant le transfert de la dépouille au Cameroun. Il était accompagné d’une délégation algérienne comprenant une demi-dizaine de personnes à l’instar de l’entraineur de la JSK, Mourad Ziad.

Un office religieux a été célébré à l’aéroport vendredi en présence de l’ambassadeur d’Algérie au Cameroun, Toufik Milat, du ministre des Sports camerounais, Adoum Garoua, de nombreux autres officiels, des amis et connaissances du défunt ainsi que la famille. Le corps a ensuite été transporté à la morgue de l’hôpital militaire de Douala en attendant l’inhumation du corps qui aura probablement lieu dans la première quinzaine du mois de septembre.

Gestion des biens
Avant l’arrivée du corps d’Albert Ebossé, le même jour, Journalducameroun.com a appris que le ministre des Sports et de l’Education physique (Minsep), Adoum Garoua, a rendu visite aux parents d’Albert Ebossé au quartier Ndogsimbi à Douala. Il leur a transmis une lettre de condoléances et une «enveloppe» de soutien du gouvernement, selon les explications fournies à Journalducameroun.com par un officiel du Minsep. Le montant de l’enveloppe ne nous a pas été révélé.

Néanmoins, on sait que l’Algérie a décidé d’octroyer une indemnité de 50 millions de F CFA à la famille du footballeur décédé en Algérie. Son club, la Jeunesse sportive de Kabylie s’est engagé également à assurer le paiement du salaire du joueur jusqu’à la fin de son contrat – qui coure encore sur deux ans. Albert Ebossé n’était pas marié, on sait tout juste qu’il avait une fiancée qui lui avait déjà donné un enfant. Les obsèques du joueur ne seront pas officielles, elles seront organisées par la famille. A propos, une source proche du ministre des Sports camerounais a indiqué que le principal interlocuteur pour l’heure reste le père d’Albert Ebosse, André Bodjongo. C’est ce dernier qui devrait donc décider si la fiancé d’Albert Ebossé aura droit également à une part de l’indemnité pour se prendre en charge ainsi que l’enfant du footballeur.

Albert Ebosse, attaquant de la JS Kabylie, est décédé le 23 août dernier, officiellement touché par un projectile parti des tribunes, à l’issue de la défaite à domicile de son équipe face à l’USM Alger (1-2) au stade du 1er novembre de Tizi Ouzou. C’était lors de la deuxième journée du Championnat d’Algérie. Le jeune footballeur a succombé à ses blessures à l’hôpital de Tizi Ouzou, en Kabylie (110 km à l’est d’Alger) où il avait été admis.

Arrivée de la dépouille d’Albert Ebossé à Douala le 29 août 2014
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Roger Milla: « Ebossé est mon neveu »

L’icône du football camerounais est rentré en scène dans l’affaire «Ebossé», le décès tragique de l’attaquant de la JS Kabylie en Algérie

Roger Milla, l’icône du football camerounais est rentré en scène dans cette affaire «Ebossé». Le décès tragique de l’attaquant de la JS Kabylie, Albert Dominique Ebossé, n’a pas laissé insensible l’ancien buteur des Lions Indomptables. En apprenant la nouvelle, il était sous le choc. Mais ce qu’ignorent les quarante millions d’Algériens, c’est que Roger Milla est l’oncle d’Albert Ebossé. Eh oui! Le buteur le plus âgé de l’histoire de la Coupe du monde ou bien celui qui s’est illustré par ses danses africaines en coupe du monde a un lien avec le désormais ancien attaquant kabyle. Nous l’avons joint hier (mardi 26 août 2014, ndlr) au téléphone en France où il se trouve en ce moment. Roger Milla a accepté de répondre à toutes nos questions, sans le moindre souci. Ce qui a attiré notre attention, c’est que Roger Milla qui a tout le temps été critique envers tout le monde, a tenu cette fois un discours plus calme et plus responsable où il a tenu à apaiser les esprits. Il a défendu la JSK, considérant que ce qui s’est passé est un accident. On vous laisse le soin de découvrir l’interview.

En Algérie, il y a eu le décès d’un footballeur camerounais qui portait les couleurs de la JS Kabylie. Il s’agit d’Albert Dominique Ebossé. Des informations font état que vous êtes son oncle, est-ce vrai ?
Oui, c’est vrai. C’est mon neveu. Il est décédé cette semaine en Algérie, après un match de championnat.

Quelle a été votre première réaction ?

C’est vraiment triste. C’est comme si un père perd son fils. C’est triste pour toute la famille. Albert était un joueur très aimé en Algérie. Les supporters de la JSK avaient beaucoup d’estime pour lui.

Mais pour votre première réaction, vous étiez choqué ?
Oui, c’est un choc terrible pour moi. Je ne savais pas, c’est un agent qui m’appelé pour m’annoncer cette triste nouvelle. J’étais très déçu d’apprendre le décès de Ebossé. Beaucoup ne savaient pas peut-être pas que c’était mon neveu.

Pensez-vous que cela risque de nuire aux relations algéro- camerounaises ?
Non, pas du tout. L’Algérie et le Cameroun sont des pays frères. Les relations entre les deux pays sont excellentes. Je considère qu’il s’agit d’un simple accident, qui a coûté la vie à un joueur. Dommage. Ce n’est pas la peine d’envenimer les choses.

Les réseaux sociaux, notamment camerounais, ont demandé la vengeance contre l’Algérie et pour que cette affaire prenne une ampleur politique.
Sincèrement, je ne suis pas au courant de ce qui se dit. Moi actuellement, je suis en France. Demandez s’il vous plaît aux réseaux sociaux algériens de m’appeler. C’est moi qui vais calmer les esprits. Ebossé est mon neveu. C’est à moi de régler ça. Je vais discuter avec la famille.

Pensez-vous que le club est responsable de ce drame puisque beaucoup demandent une sanction sévère à l’encontre de la JS Kabylie dans toutes les compétitions ?
Non, la JSK n’en est pas responsable. Comme je vous l’ai dit, c’est un simple accident. A mon avis, il ne faut pas sanctionner le club kabyle. Pour faire face à la violence dans les stades, il faut que les autorités algériennes prennent des mesures très fermes. Il faut aussi que la Fédération algérienne de football prenne des mesures fermes elle aussi, pour qu’il n’y ait plus de violence dans les stades. C’est mon point de vue. Le football est un sport, il doit y avoir du fair-play. A mon tour, je lance un appel aux autorités algériennes et à la Fédération algérienne de football de prendre des mesures exemplaires. Je lance aussi un appel aux supporters de toutes les équipes et tous les corps concernés de faire preuve de fair-play et d’être exemplaires. De tels accidents peuvent se produire n’importe où. Même lorsque le Paris Saint-Germain affronte l’Olympique de Marseille, on peut assister à des cas similaires. Donc, il ne faut pas dramatiser les choses, mais il faut en même temps prendre des mesures. Il faut rendre les supporters à la raison et là je pense que seules les autorités algériennes peuvent le faire. C’est pour cette raison que je vous dis que ce n’est pas la faute du club kabyle (ndlr : la JSK), qui n’a rien à voir avec cette affaire.

On a aussi tenté de qualifier cette affaire d’acte raciste. Vous qui connaissez parfaitement les Algériens, que pouvez- vous dire ?
Ecoutez! Je connais bien les Algériens et je vous en témoigne qu’ils sont très gentils. Je ne veux pas rentrer dans la polémique car ça ne sert à rien. Il y a eu un accident qui a coûté la vie à un footballeur camerounais. Je pense que cela pouvait arriver à n’importe quel compatriote et dans n’importe quel pays. Je pense aussi qu’il ne sera pas le dernier puisque ce type d’accident produit couramment. J’appelle les autorités algériennes et la Fédération algérienne de football à prendre en charge la famille du joueur. Même le club kabyle. Aussi, il faut faire le nécessaire pour le rapatriement de la dépouille mortelle de mon neveu au Cameroun, afin qu’il soit enterré.

La Fédération algérienne de football, la LFP et la JSK ont décidé d’octroyer à la famille du défunt la somme de 100 000 dollars, le payement des salaires du joueur jusqu’à l’expiration de son contrat. Même pour ce qui est du corps du joueur, il sera acheminé à Douala au Cameroun, dans de bonnes conditions.
Sincèrement, je ne peux rien vous dire là-dessus car je ne suis pas le père du joueur. Je suis son oncle uniquement. Je pense que c’est la moindre des choses qu’on puisse faire après le décès d’un joueur sur un terrain de football. J’appelle aussi le président de la Fédération algérienne de football de m’appeler au téléphone pour que je puisse discuter avec lui et régler le problème avec la famille du joueur.

Vous allez être présent ce samedi au Cameroun pour assister aux funérailles du joueur à Douala ?
Non, je ne pense pas. J’aurais aimé être présent aux funérailles, mais dommage. Je viens d’arriver à Montpellier et j’ai pas mal d’obligations familiales comme la rentrée scolaire de mes enfants. Ça va être très difficile.

Comment étaient vos relations avec lui ?
J’avais de bonnes relations avec Albert Ebossé. C’est les relations entre un oncle et son neveu. En plus, il était bon sur le terrain. C’était un buteur et un joueur bien aimé dans son club. Sa disparition est vraiment tragique. Je ne m’attendais pas à ce qu’il nous quitte de cette façon. J’étais choqué lorsque j’ai appris cette triste nouvelle.

Est-ce que vous lui avez donné des conseils durant sa carrière et est- ce que vous l’avez encouragé à venir jouer chez nous en Algérie ?
Moi, j’encourage tous les footballeurs camerounais à quitter le pays pour aller jouer ailleurs, afin de pouvoir progresser. Seulement, à chaque fois, j’insiste pour qu’ils se comportent bien afin de donner une belle image du le football camerounais. Mon neveu s’était bien comporté en Algérie. Il a laissé une belle image de son passage en Algérie. Il était aimé et même sur le terrain, il se donnait à fond. C’est une fierté pour nous.

Votre dernière discussion avec Ebossé remonte à quand ?
Ça fait longtemps qu’on ne s’est pas parlé. J’étais préoccupé par des affaires personnelles. En tout cas, je suivais avec beaucoup d’attention son parcours, notamment en Algérie.

On vous remercie M. Roger Milla d’avoir accepté de répondre à nos questions.
Pas de quoi, c’est moi qui vous remercie.

Roger Milla est l’oncle de Albert Ebossé,ex-attaquant de la JSK, décédé
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Paul Biya adresse ses condoléances à la famille d’Albert Ebossè

L’intégralité du point de presse du ministre de la Communication à la suite du décès du footballeur camerounais de la Jeunesse sportive de Kabylie

Monsieur le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique,
Monsieur le Président du Comité de Normalisation de la Fédération Camerounaise de Football,
Monsieur le Secrétaire Général du Ministère des Sports et de l’Éducation Physique,
Monsieur le Secrétaire Général du Ministère de la Communication,
Monsieur l’Inspecteur Général,
Messieurs les Conseillers Techniques,
Madame, Messieurs les Inspecteurs,
Madame, Messieurs les Directeurs et Chefs de Divisions,
Chers Collaboratrices, Chers Collaborateurs,
Mesdames, Messieurs les Journalistes,
Chers Invités,

Je vous souhaite à toutes et à tous la bienvenue dans cette salle de conférences de mon Département ministériel, à l’occasion de notre échange de ce jour, qui porte sur le décès tragique de notre compatriote, le footballeur professionnel, EBOSSÈ BOJONGO Albert Dominique, sociétaire de la « Jeunesse Sportive de Kabylie », en abrégé « JSK », club de première division algérienne.

Mais, permettez-moi tout d’abord de saluer ici, la présence à mes côtés, de Son Excellence Monsieur le ministre des Sports et de l’Éducation Physique, ainsi que celle de monsieur le président du Comité de normalisation de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot), qui, en raison de l’importance de cette actualité, ont bien voulu prendre de leur temps que nous savons précieux, pour se joindre à nous à l’occasion de cet échange.
Monsieur le Ministre des Sports et de l’Éducation Physique, Monsieur le Président du Comité de Normalisation de la FECAFOOT, soyez donc les bienvenus ici au Ministère de la Communication.


Mesdames, Messieurs les Journalistes, distingués Invités, Mesdames, Messieurs,
Comme vous le savez donc, notre compatriote, Monsieur EBOSSÈ BOJONGO Albert Dominique, est décédé dans la nuit du samedi 23 août 2014 à 21 heures 30 minutes, au Centre Hospitalier Universitaire Nedir Mohamed de Tizi-Ouzou, une ville située à 110 kilomètres environ à l’est d’Alger, la capitale de l’Algérie. Sa dépouille a été ensuite transférée à l’Hôpital militaire de Aïn Naâdja à Alger, en attendant son rapatriement au Cameroun.

Selon un communiqué rendu public par le Parquet près le Tribunal de Tizi-Ouzou, qui a annoncé les résultats préliminaires de l’autopsie ordonnée par ledit Parquet, le décès de Monsieur EBOSSÈ est intervenu des suites d’un traumatisme causé par un objet contondant et tranchant, ayant provoqué une hémorragie interne du défunt. Des sources concordantes sur le lieu du drame font état de ce que le footballeur camerounais, qui jouait au poste d’attaquant, a été atteint par le projectile fatal, alors qu’il regagnait les vestiaires en même temps que ses coéquipiers, à l’issue du match qui opposait son club, la JSK, à l’Union Sportive Médina d’Alger (USM).

Sans doute furieux de la défaite de leur club concédée à domicile lors de ce match considéré comme un derby, certains supporters de la JS Kabylie s’en sont pris aux joueurs de leur propre équipe, en lançant des projectiles dans leur direction. C’est dans ces circonstances que notre compatriote a été touché, avant d’être transporté au Centre Hospitalier de Tizi-Ouzou où il a rendu l’âme quelques instants après.
Né le 06 octobre 1989 à Douala, la victime était à peine âgée de 25 ans au moment de son décès.

Albert Ebossè signe sa première licence de footballeur au PMUC FC de Douala en 2004. Il est alors âgé de 15 ans seulement. L’année d’après, il passe au Mount Cameroon FC de Buea, où il restera jusqu’en 2006, avant de signer au Kumba Lakers. En 2007, il effectue sa première expatriation au Gabon, par son transfert au SOGEA FC, club gabonais de première division.

De retour au Cameroun en 2008, il signe au Coton Sport de Garoua, puis revient en formation en 2009 au Friendship Football Academy. La même année, il entre à l’Union Sportive de Douala, puis signe à l’Unisport du Haut Nkam en 2010, avant d’intégrer le Douala Athletic Club en 2011. Il poursuit sa carrière à l’étranger en 2012 par le Pérak FA en Malaisie, où il n’évoluera que pendant une année, avant de rejoindre la JS Kabylie en 2013.

Champion du Cameroun en 2010 avec le Coton Sport de Garoua, il fait partie de la cuvée 2011 de l’Unisport du Haut Nkam qui parvient jusqu’à la finale de la Coupe du Cameroun. En 2014, il est finaliste de la Coupe d’Algérie avec son club, la JSK, avant de terminer Vice-Champion d’Algérie la même année. Au terme de la même saison, il est consacré meilleur buteur du Championnat d’Algérie, avec 17 buts à son compteur. Au cours de son ultime match de samedi dernier, Albert Ebossè aura été l’unique buteur pour le compte de son club, malgré sa défaite à domicile. L’annonce de la mort tragique d’Albert EBOSSÈ a provoqué une véritable onde de choc à travers le monde, au regard des circonstances dans lesquelles elle est intervenue. Parlant de ce drame insoutenable, le Ministre algérien de la Jeunesse et des Sports, Monsieur Mohamed Tahmi, a dénoncé ce qu’il a qualifié de « crime ».

Sortant de sa réserve, le Ministre d’État, Ministre algérien de l’Intérieur et des Collectivités Locales, Monsieur Tayeb Belaïz, a exigé pour sa part, devant, je le cite «un acte qui couvre l’Algérie de honte, les sanctions les plus exemplaires», fin de citation. Le président de la Fédération algérienne de Football (la FAF), Monsieur Mohamed Raouraoua a exprimé sa stupéfaction, sa consternation et son indignation à la suite de cet acte qu’il a qualifié d’odieux et d’innommable, et souhaité que les auteurs soient sévèrement punis.

Le Président de la Ligue de Football Professionnel (LFP) en Algérie, Monsieur Mahfoud Kerbadj, qui assistait au match en compagnie du nouveau sélectionneur de l’équipe nationale d’Algérie, Christian Gourcuff, a parlé d’une catastrophe pour le football algérien. Déplorant cet acte de violence gratuite, le Président de la Ligue de Football Professionnel d’Algérie s’est exprimé en ces termes, et je le cite: «Un geste malheureux a coûté la vie à un jeune joueur qui a, en une saison, conquis le c ur des milliers d’Algériens. Il était talentueux, comme en témoigne son titre de meilleur buteur en 2013-2014. Il était aussi très apprécié par ses coéquipiers et ses adversaires d’un jour pour ses grandes qualités humaines», fin de citation.

Le Président de la Ligue de Football Professionnel d’Algérie a ensuite poursuivi, je le cite à nouveau: «La Ligue considère que c’est un crime qui a été commis sur un terrain de football. Jeter une pierre sur des joueurs – car tous les joueurs ont été visés et pas uniquement EBOSSÈ – est une chose inacceptable. Nous qui sommes Arabes et musulmans, et qui sommes censés bien accueillir les invités, avons donné une mauvaise image», fin de citation. Le président de la JS Kabylie, Monsieur Moh Cherif Hannachi, n’a pas pu retenir ses larmes devant cette dure épreuve, aussi bien pour le club kabyle que pour la famille du défunt: «Je n’ai pas de mot pour exprimer ma douleur devant un tel acte. Le décès d’EBOSSÈ nous a abattus», a-t-il dit en substance.

Sur les antennes de Radio Monte-Carlo Sport, le technicien français Rolland COURBIS, qui entraîna l’USM Alger, lors de la saison 2012-2013, a tenu à rendre hommage, à sa manière et avec ses mots, à notre jeune compatriote, peu après l’annonce de son décès. Je le cite: «Je le connais très bien. C’est un super mec, adorable. C’est un joueur costaud comme pas possible. C’est un Tarzan, un gars généreux, volontaire, athlétique», fin de citation. L’international français, Rio Antonio ZOBA MAVUBA, Capitaine de l’Olympique Lillois, club de première ligue française, a exprimé son indignation sur son compte Twitter, en ces termes: «Le football doit être une source d’émotion, mais jamais apporter une telle tristesse. Repose en paix Albert».
Le Président de la Confédération Africaine de Football (CAF), Monsieur Issa HAYATOU, réagissant quelques instants après l’annonce du décès du joueur camerounais, s’est exprimé en ces termes, et je le cite :
«Mes pensées vont d’abord à la famille et aux proches de ce jeune qui n’aspirait qu’à vivre paisiblement sa passion pour le football dont il avait fait son métier, ce qui l’a conduit à émigrer hors de son pays. Le football africain ne saurait être le terreau de quelque phénomène de hooliganisme que ce soit. Nous attendons que des sanctions exemplaires soient prises, car la violence n’a pas sa place dans le football africain en particulier et le sport en général. Nous nous investirons avec la dernière énergie, pour éradiquer toute forme de violence ou de comportement antisportif sur les stades du Continent».

Loin de l’arène du football, le décès de l’attaquant camerounais de la JS Kabylie a jeté l’émoi et la consternation au sein de la population algérienne. Des citoyens algériens interrogés à cet effet, sont restés sans voix devant cette tragédie intervenue sur un terrain de football. Depuis l’annonce de la disparition tragique d’Albert EBOSSÈ, des centaines de ressortissants algériens affluent à l’Ambassade du Cameroun à Alger, pour témoigner leur compassion à la famille du défunt et au peuple camerounais tout entier ; preuve, s’il en était encore besoin, que le Cameroun est un pays aimé et respecté en Algérie.

Sur les antennes de Radio France International (RFI), de nombreux auditeurs, toutes nationalités confondues, se sont exprimés dans le cadre de l’émission interactive « Appels sur l’actualité » du mardi 26 août 2014, pour dire leur tristesse et condamner à l’unanimité l’acte barbare qui a entraîné la mort d’Albert EBOSSÈ. À l’initiative du public algérien, une page Facebook a été créée pour rendre hommage à l’attaquant camerounais. À la date de dimanche dernier, c’est-à-dire 24 heures seulement après le drame, cette page regroupait déjà plus de 30.000 personnes.

Lundi 25 août 2014, une manifestation publique a été organisée à Tizi-Ouzou, en hommage à notre compatriote Albert EBOSSÈ. Plusieurs milliers d’Algériens, d’Africains et de sympathisants de diverses nationalités ont pris part à cette manifestation. Dans une déclaration rendue publique par voie de presse, l’Ambassadeur du Cameroun en Algérie, Son Excellence Claude Joseph MBAFOU s’est dit, et je le cite, «ému par les messages de condoléances et de sympathie qui affluent de partout», fin de citation. Il s’est félicité de la solidarité agissante des citoyens algériens, qui se tiennent aux côtés du Cameroun tout entier.

L’Ambassadeur a, en outre, salué, je le cite à nouveau «la sollicitude du Ministère des Affaires Étrangères de la République Algérienne Démocratique et Populaire», qui l’a assuré du réconfort du Ministre algérien des Affaires Étrangères, Son Excellence Ramtane Lamamra, mais aussi de la volonté des autorités algériennes de rechercher et de châtier les auteurs de ce crime. Pour terminer, l’Ambassadeur du Cameroun en Algérie a invité la communauté camerounaise à faire preuve de maturité et d’indulgence, afin, a-t-il indiqué, je le cite «de faire honte aux tueurs et de préserver la mémoire d’Albert», fin de citation.
Sur place au Cameroun, le Président du Comité de Normalisation de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), le Professeur Joseph OWONA, a, dans une déclaration publiée le lundi 25 août 2014, demandé à son homologue le Président de la Fédération Algérienne de Football, d’engager une enquête, afin de retrouver l’auteur du projectile qui a coûté la vie, samedi dernier, à notre compatriote, sociétaire de la JS Kabylie.

Il a exigé, je le cite «que le ou les responsables d’un tel acte horrible et lâche soient sévèrement punis»], fin de citation, et donné toutes les assurances que la FECAFOOT restera disponible pour toute collaboration à toutes les étapes de ce processus. Le Président du Comité de Normalisation de la FECAFOOT a en outre ajouté que, je le cite à nouveau: i «La famille camerounaise du football et la nation toute entière pleurent la perte d’un si jeune talent, sauvagement tué, alors qu’il vivait son rêve de jouer au football, un jeu de la paix, de respect et de fair-play», fin de citation. Il a adressé ses plus sincères condoléances à la famille du disparu.

De son côté, le Syndicat National des Footballeurs Camerounais (le SYNAFOC), a exprimé son indignation et condamné, avec la dernière énergie, je le cite, «cet acte ignoble qui a coûté la vie, sur un terrain de football, à l’un de ses membres». Le SYNAFOC a toutefois invité au calme tous les footballeurs camerounais, en particulier ceux évoluant en Algérie, et leur a réaffirmé son indéfectible soutien. Il a promis de tout mettre en uvre, avec le concours des autorités algériennes, pour que les auteurs de ce drame soient retrouvés et traduits en justice.

D’ores et déjà, et en attendant les conclusions de l’enquête prescrite par le Ministère algérien de l’Intérieur et des Collectivités Locales, la Ligue de Football Professionnel d’Algérie a ordonné à titre conservatoire, la fermeture du Stade du 1er novembre de Tizi-Ouzou où s’est noué le drame, jusqu’à l’aboutissement des différentes enquêtes ordonnées par les autorités algériennes, et convoqué une réunion d’urgence de son Conseil d’Administration, au cours de laquelle des dirigeants de la JS Kabylie et les officiels du match ont été auditionnés par la Commission de discipline.

En outre, l’ensemble des matches des championnats des ligues professionnelle et amateur toutes catégories confondues, programmés sur l’ensemble du territoire algérien, sont suspendus et reportés à une date ultérieure, ceci en signe d’hommage à notre compatriote tragiquement décédé. Dès les premières heures du drame, une cellule de crise a été constituée au Ministère algérien des Affaires Étrangères. Elle est présidée par le Directeur de la Circulation des Étrangers et travaille de concert avec le Directeur de la Sécurité Publique, point focal de la gestion de ce dossier au Ministère algérien de l’Intérieur et des Collectivités Locales.

S’agissant de l’enquête ordonnée par les autorités algériennes, le Parquet près le Tribunal de Tizi-Ouzou a annoncé que la Police Judiciaire avait été instruite d’exploiter tous les moyens légaux, tels que les enregistrements audiovisuels, afin d’identifier le ou les mis en cause et les traduire en justice.
Il a été également ordonné, dans le cadre de la même enquête, d’investiguer sur les circonstances qui ont permis aux mis en cause de se procurer des pierres ou tout autre projectile, et de les lancer en direction des joueurs.

Selon un communiqué officiel de la Ligue de Football Professionnel, une décision conjointe de la Fédération Algérienne de Football, de la Ligue de Football Professionnel d’Algérie et de la JS Kabylie a été prise, pour octroyer à la famille du défunt, une indemnité d’un montant de dix millions de dinars, soit 100 000 dollars américains, l’équivalent de 50 millions de francs CFA environ. Par ailleurs, la Direction de la Jeunesse Sportive de Kabylie a décidé que tous les salaires du joueur décédé, seront intégralement versés à sa famille jusqu’à expiration de son contrat avec la JSK.

À l’heure qu’il est, les autorités algériennes ont déjà remis à l’Ambassade du Cameroun en Algérie, tous les documents officiels permettant le rapatriement de la dépouille de notre compatriote, Albert Dominique Ebossè Bojongo, au Cameroun, à la suite de quoi l’Ambassadeur du Cameroun en Algérie a signé, en date du 24 août 2014, l’autorisation de transfert du corps au Cameroun. Le ministre camerounais des Sports et de l’Éducation Physique ici présent, a indiqué qu’une délégation algérienne, conduite l’Ambassadeur d’Algérie au Cameroun, Son Excellence Toufik Milat, accompagnera la dépouille de notre compatriote, Albert Ebossè, au Cameroun. Ladite délégation comprendra en outre deux (02) officiels de la Jeunesse Sportive de Kabylie et des coéquipiers du défunt. L’arrivée du corps est prévue le vendredi 29 août 2014 à 16 heures 30 minutes, à l’Aéroport International de Douala.

Mesdames, Messieurs le Journalistes, Distingués invités,
Notre pays vient de perdre en la personne d’Albert Dominique EBOSSÈ BOJONGO, un de ses fils les plus valeureux, parti à la conquête de sa gloire et du rayonnement du Cameroun à travers le monde. Le destin a voulu qu’il tombe sur le champ bataille, les armes à la main, alors même que malgré la défaite de son collectif, il venait encore de signer, d’une pierre singulière, la marque de sa valeur individuelle, puisqu’à cet ultime moment de sa belle aventure sportive, il fut l’auteur de l’unique but du club dont il était le sociétaire.

Albert Ebossè aura donc fait partie de cette race de nos compatriotes dont la nation tout entière se doit être fière. Volontaire et plein d’audace déjà à la fleur de l’âge, puisque c’est seulement à 15 ans qu’il signe sa première licence de footballeur, ce digne fils de notre pays que nous pleurons aujourd’hui, aura fait preuve de courage et d’opiniâtreté tout au long d’une carrière certes éphémère, mais ô combien riche, au regard des sollicitations dont il aura fait l’objet de la part de multiples formations sportives de haut niveau, mais aussi, eu égard au rayonnement qui aura accompagné chacune de ses prestations au sein de ces formations.

Et c’est très précisément à ce «fighting spirit», incarné ici par la rage de vaincre d’Albert Ebossè, que le Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, a toujours invité, au-delà de la jeunesse sportive camerounaise, la jeunesse tout entière de notre nation, et même l’ensemble du peuple camerounais.
À ce titre, la mémoire d’Albert Ebossè doit être honorée avec un cachet particulier. Car, malgré l’âpreté de la concurrence qui caractérise la marche vers les cimes de la gloire, Albert EBOSSÈ s’était déjà frayé un chemin sûr, en direction de l’élite footballistique nationale et internationale.

Au nom du président de la République, Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, j’adresse à la famille Bojongo, les condoléances les plus attristées, et lui donne l’assurance de sa compassion et de son soutien, dans la terrible douleur qui l’afflige en cette circonstance malheureuse.

Nous renouvelons au Gouvernement algérien toute la confiance du Gouvernement et du peuple camerounais, dans sa détermination à mener à bien les investigations en cours, pour établir les responsabilités ayant conduit à la fin tragique de notre compatriote, et en punir les coupables de façon exemplaire.

J’appelle également tous nos compatriotes, à l’intérieur et à l’extérieur de nos frontières, à l’esprit de fair-play et de tolérance qui a toujours caractérisé le peuple camerounais, à travers ses valeurs fondamentales de paix, d’unité et de solidarité.

Je demande à l’ensemble du Mouvement sportif camerounais, de se mobiliser massivement, depuis l’arrivée de la dépouille de notre valeureux compatriote, Albert Dominique EBOSSÈ BOJONGO, le vendredi 29 août 2014 à 16 heures 30 minutes à l’Aéroport International de Douala, jusqu’à ses obsèques, pour lui offrir un hommage retentissant, à la mesure de ce qu’il fût durant toute sa vie: un digne fils de notre nation, parti au combat de son existence à l’aube de sa vie, et tombé les armes à la main, pour porter toujours plus haut l’étendard de notre cher et beau pays, le Cameroun.

Je vous remercie de votre aimable attention.

Issa Tchiroma Bakary, ministre de la Communication du Cameroun
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Ce qui est arrivé à Ebossé aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous

Par Samuel Eto’o Fils

C’est avec une grande tristesse que j’ai appris le décès d’Albert Ebossé (24 ans) samedi dernier en Algerie, alors qu’il venait de livrer un match sous les couleurs du JSK.

J’ai été bouleversé tant par le décès de ce jeune frère que par les circonstances qui l’entourent. Si comme on le dit Albert a été tué parce que son équipe venait de perdre un match, alors ce qui lui est arrivé aurait pu arriver à n’importe lequel d’entre nous…C’est tout simplement horrible!

Le football est censé réunir, apporter de la joie et des émotions positives et non le malheur et le deuil. Comment un tel drame a-t-il pu se produire? J’espère sincèrement que les auteurs seront retrouvés et punis et surtout, que des mesures seront prises pour qu’une telle chose n’arrive plus jamais!

Toues mes prières et mes sympathies vont à sa famille et à tous ses proches; puisse le ciel les aider à passer à travers cette terrible épreuve.

Que la terre de nos ancêtres te soit légère Lion Ebossé, tombé au combat ce 23 août 2014 !!!


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