Mathias Eric Owona Nguini reprend ton bâton de pèlerin pour le changement

Par Boris Bertolt

Prof tu dois terminer ce que tu as commencé. Tu dois continuer à essaimer les germes du change-ment. Tu dois amener les masses vers la libération. Tu m’as à la fois inspiré et appuyé. Aujourd’hui je suis épanoui et je te suis reconnaissant. Tu as affiné ma contestation idéologique pour le bien de ce pays qui nous a formé et à qui nous devons beaucoup de choses.

Je sais que tu n’es pas resté insensible aux attaques sur ta participation au colloque. J’imagine ce que tu as ressenti. Mais tu dois pouvoir transcender cela. Regarde tous ces propos humiliants, insultants qui me sont adressées au quotidien. Sans compter les menaces. Mais je sais qu’ils font des erreurs et on avance.

Prof tu es aujourd’hui maître de conférence pour moi c’est normal. Maintenant tu peux pardon et faire ce dont tu as accompli depuis des années: la transformation des masses.

Plus que jamais le pays a besoin de ton discours. Lève-toi et achève ce que tu as commencé…..

Ton absence de discours créée un vide actuellement. L’histoire t’appelle.


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Cameroun: félicitations au professeur Mathias Eric Owona Nguini

Par Abdelaziz Mounde

Pardon, n’attendez plus que des esprits et des universitaires aussi brillants et performants participent à un colloque sur Chantal Biya pour leur accorder le grade de Maître de conférences qu’ils méritent depuis fort longtemps !

Qu’aurait bu Socrate, outré par son sort, si l’illustre figure de la Grèce antique, était né au Cameroun, à Nko’ovos dans les clairières de forêts du Sud ou à Kumbo dans l’antre des Banso ? Avant de perdre ses cheveux dans le dédale des bibliothèques et de brûler ses doigts, emporté par le désir abrasif de boucler un épais article, il n’aurait pas avalé un bol de ciguë. Non ! C’est une fin trop rapide.

Il aurait siroté un odontol corsé, sorti du dessous d’un vieux lit en bambou, pour ruminer sa peine. Voir les  » voiratres  » comme disent les jeunes. Regarder le spectacle  » kankanesque  » d’universitaires aux bons réseaux, qui parlent bien, vont en meeting du R…le samedi au village et passent en grade aussi facilement que Atanga Nji est devenu ministre. Au letch, où, grandes élites qu’ils sont, les mamans et oncles attendent le prochain remaniement pour voir déferler les chèvres et le camion des Brasseries, offert par le fils du coin, ce grand professeur fraîchement nommé par Popaul.

Mathias Eric Owona Nguini, sorte de penseur de son temps, à la différence du vieux sage d’Athènes, à l’immense réputation et à légende intacte, qui n’a laissé aucun écrit, ne boit ni ciguë ni odontol. Il a aussi une chemise épaisse comme un parapheur de marchés en 4.9 de ministre, d’articles scientifiques, près de 50, souvent cités, dont certains font autorité, bref de très bonne facture dans le domaine des sciences politiques. Lui n’a pas ruminé sa peine, il a, sans grosse cylindrée, rongé son frein, 16 ans durant, entre le titre de docteur et le grade de Maître de conférences.

Il avait fini par être une sorte de sabitou rafraîchissant des médias, consulté pour les combats de coqs, le tapis vert des contentieux sportifs comme des sujets les plus sérieux. Brillant, fort en thème, soufflant le chaud des polémiques, de l’illisibilité de la vie et de l’agenda politiques et la confusion des genres, le show des médias, le froid de l’analyse clinique des faits de son époque, des inimitiés et l’effroi des dérives de notre société. Et donnant à des initiatives comme la fondation Paul Ango Ela, spécialisée en géopolitique, ses lettres de noblesse. En somme, un professeur Tournesol sans le titre.

Certains s’étaient résignés à voir une intelligence si vive plafonner. Du genre,  » on pousse et on met la cale « . D’autres, plus opiniâtres, ne cessaient de se triturer les méninges, sonder les mystères des concours Cames, système d’accession à l’agrégation, gratter le vernis des mécanismes de passage de grade dans notre système universitaire pour tenter de comprendre. Na ya ? Que se passe-t-il avec le  » grand prof  » ?

Il n’a pas fallu consulter un marabout pour débloquer ce qui s’apparentait au Ndutu. Une malédiction. La malchance. Il a fallu, comme par hasard, une idée de génie. Comme celle du Bidoung Challenge, le colloque dédié à Chantal Biya sur le thème : « Droits fondamentaux et politique de solidarité au prisme de l’action sociale de la Première Dame du Cameroun », pour briser le signe indien d’une carrière promise à de beaux lustres. Une rencontre qui a précédé de plus d’un mois, la tenue des 35e et 36e sessions du Comité consultatif des institutions universitaires (Cciu), sas de filtrage du passage de grades au Cameroun.

A l’évidence pour ce talent, c’est un juste mérite. Logique, justifié par une production scientifique prolifique et reconnue. Mais pour le signal et le symbole, l’on restera hélas dans cette affligeante idée. Une autre polémique. Avec en toile de fond, le triomphe de ceux qui font au quotidien, l’apologie du  » réalisme « , qui finit par faire croire aux esprits les plus intègres, brillant des mille feux de la science, que pour avancer, il faut taper le bon code, se connecter au bon réseau. Bref choisir la bonne orange…

Mathias Eric Owona Nguini
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Séquestration de Jean-Marc Bikoko: Mathias-Eric Owona Nguini répond à la polémique

Par Ngassa H. Lewe, Diaf Tv

L’arrestation/séquestration du syndicaliste Jean-Marc Bikoko a eu droit, pour une certaine opinion publique camerounaise, à son versant non moins surprenant, des insinuations à charges contre le Dr. Mathias Eric Owona Nguini, politologue et enseignant à l’université de Yaoundé 2 et le Dr. Hilaire Kamga, porte parole de l’offre Orange et membre de la société civile, tous deux panélistes entourant le point focal de la dynamique citoyenne, Jean-Marc Bikoko, au moment de sa séquestration par les officiers de police ayant fait irruption dans la salle du palais de sport où se tenait l’atelier sur l’alternance et la gouvernance électorale.

C’est le Président du Mouvement camerounais pour la social-démocratie (MCPSD), le Dr. Vincent- Sosthène Fouda, qui lance samedi soir sur son Mur facebook, sous forme de post, son interrogation sur l’attitude «assez curieuse» selon lui, du Dr. Mathias Eric Owona Nguini et le Dr. Hilaire Kamga au moment de la séquestration du syndicaliste Jean marc Bikoko, organisateur de l’atelier pour lequel ces deux précédemment cités étaient des personnes ressources intervenants.

Pour le Dr. Vincent Sosthène Fouda, il n’est pas compréhensible que pour une manifestation non déclarée, sur la table des intervenants, on prend un et on laisse deux, et ensuite huit gardées à vue. Il poursuit dans son post en citant nommément Owona Nguini et Hilaire Kamga laissés libres, pas du tout brutalisés. Contrairement à ces deux panélistes, le Président du MCPSD s’étonne du traitement et de la brutalité qui ont été réservés à Jean-Marc Bikoko alors que la police ne pouvait savoir, qu’il était l’organisateur de l’atelier, puisqu’il n’y a aucune demande qui ait été déposée dans une sous-préfecture, à en croire les faits recoupés ci et la selon lui.

Dans cette interrogation soulevée par Vincent Sosthène Fouda, s’ajoutera celle de Calvin Nzouapet qui dit, je cite: MEON(Mathias-Eric Owona Nguini) est un poids lourd, il aurait été arrêté que Yaoundé serait en ébullition et les policiers le savent bien. Pourquoi donc nous priver de cela, MEON, ajoutera-t-il. Aeud-web, login de l’un des animateurs du média en ligne AEUD, persistera lui aussi sur l’attitude passive de Mathias-Eric Owona Nguini et Hilaire Kamga qu’il ne comprend pas non plus.

Interrogations qui recevront une première réponse du Dr. Mathias-Eric Owona Nguini, que nous vous publions ci-dessous:

Sosthène, j’étais là, Ils n’avaient qu’à m’arrêter. Est-ce que Hilaire ou moi, on a fui quand ils sont venus?

Une dizaine de commentaires suivront. Notamment ceux d’Alex Gustave Azebazé, Emeh Elong, Daniel Eya pour recentrer le sujet sur la nécessité de s’organiser plutôt contre ces abus et musèlement de la liberté d’expression.

Pour Alex Gustage Azebazé, dégoûté par ce questionnement qui, selon lui, jette l’opprobre gratuitement sur des personnes à qui on ne saurait reprocher quelque intention négative de cette nature-là, il aurait été souhaitable de se mobiliser pour dénoncer de tels abus sur des Camerounais, même s’il s’agit de conférence organisée sans autorisation préalable de la sous-préfecture, parce que pacifique.

Son de cloche que rejoint Réné Emeh Elong, pour qui, la demande de Vincent-Sosthène Fouda de voir se constituer prisonniers en soutien à Jean-Marc Bikoko, le Dr. Mathias-Eric Owona Nguini et son homologue Hilaire kamaga; reste une alternative parmi tant d’autres. Pour l’inconditionnel de l’UPC des fidèles et membre du FRONT UNI, il urge plutôt de profiter de cet évènement pour organiser la résistance à l’extérieur. Il conclut son commentaire en demandant ce qu’on fait maintenant que Jean-Marc Bikoko et sa famille biologique sont embastillés dans une cellule du GMI?

Pour Daniel Eya, basé en Allemagne, compatriote très prolixe également sur les réseaux sociaux, if faut rapidement clarifier les statuts des uns et des autres. Clairement redéfinir les rôles de chacun. Pour lui, les intervenants, panélistes et invités n’ayant rien à voir dans les méandres des organisateurs, il n’y a pas de raison qu’ils se constituent prisonniers en solidarité avec les organisateurs.

Revendiquant son droit à se poser toutes les questions, le Président du (MCPSD), sortira Nadialy Bams, – de son vrai nom Nadege Mbango -, une compatriote vivant aux USA, très prolixe également dans les réseaux sociaux, de son silence. Pour Nadialy Bams, beaucoup d’interrogations manquent de bon sens. Demander à une personne pourquoi elle ne se fait pas arrêter. On aura vraiment tout vu. Elle conclut son commentaire en s’étonnant de mon(NHL) temps consenti à ces échanges.

Mathias-Eric Owona Nguini dont le profil est mis en doute par Vincent Sosthène Fouda à un moment des échanges, confirmera à ce dernier que son profil est bien le bon, et ponctuera sa principale réponse à ces interrogations à charges par le propos que nous vous laissons lire -dessous:

Empereur Yollson (NHL). Voici les faits. L’atelier est organisé par Dynamique Citoyenne dans le cadre de la coalition «Tournons la page». Il porte sur le Thème «Alternance Démocratique et Gouvernance Électorale». Hilaire Kamga et moi sommes d’abord bloqués à l’entrée du Palais des Sports par la Gendarmerie pendant que les Militants de Dynamique campagne Citoyenne sont bloqués à l’intérieur par des éléments de la Gendarmerie Nationale jusqu’à l’arrivée d’un Colonel de ce corps armé. Après s’être concertés avec Bikoko, le Colonel nous indique qu’il n’y a pas de problème. L’atelier commence avec mon intervention puis celle d’Hilaire avant d’être interrompue par le Divisionnaire Foh Soua, Délégué Régional de la Sûreté Nationale pour le Centre.

Avec le refus de Jean Marc Bikoko d’arrêter l’atelier, le Divisionnaire Foh Soua va appeler le Sous-préfet de Yaoundé 2 à la rescousse pour exiger l’interruption de l’atelier. En raison du refus persistant de Dynamique Citoyenne de quitter la salle, le Divisionnaire requiert l’appui de ses collègues et des Anti-émeutes. Le Sous-préfet refuse de montrer à Bikoko, l’ordre écrit par lequel il annule l’atelier pour non-déclaration. Par contre, il donne un ordre (verbal) pour que la Police évacue la salle manu militari. C’est là que l’un des Divisionnaires présents aidé d’un autre policier prend à partie Jean Marc Bikoko pour l’expulser violemment de la salle.

Hilaire et moi sommes restés assis et calmes, conscients qu’il y avait là une provocation politique liée au thème sur l’Alternance. Nous savions que si nous faisions le coup de poing avec la Police, ils auraient tiré prétexte de cela pour nous accuser d’avoir fait obstruction à l’exercice de leurs fonctions et de leur mission. Un des policiers a tenté même, à trois reprises, de m’intimider et/ou de me provoquer, sans succès, car je lui ai demandé de se calmer. Après je me suis fait aider par un ami pour ranger mes affaires. J’ai regardé les policiers s’en prendre aux militants de Dynamique Citoyenne en leur demandant d’enlever leurs tricots parce que ceux-ci portaient le message d’alternance «Tournons la Page ». Les Chefs présents de la police m’ont savamment ignoré, évitant même de m’adresser la parole. Je les ai laissés venir pour qu’ils prennent l’Initiative de m’arrêter eux-mêmes, en restant assis dans ma posture d’Analyste. Cela n’avait rien à voir avec la peur sinon, Hilaire Kamga et moi Mathias Eric Owona Nguini, nous serions partis dès le départ quand on nous a bloqués devant l’entrée du Palais des Sports ou alors quand la Police est entrée dans la Salle où se tenait l’atelier. Voilà la vérité, du moins ma vérité. Fin de citation.

Quelques heures plus tard, nous parvenons à joindre par téléphone, Jean-Marc Bikoko depuis sa cellule du GMI. C’est un homme serein, et qui assume seul l’organisation de l’atelier – dans le cadre de «Tournons la page». et portant sur l’« Alternance Démocratique et Gouvernance Électorale »– qui se tenait au Palais de sport de Yaoundé le 15 septembre dernier. « Comme nous sommes en démocratie, aucun sujet ne devrait être tabou », souligne-t-il. Nous vous proposons de suivre l’intégralité de cet entretien ci-dessous.

Interview audio de Jean-Marc Bikoko depuis sa cellule du GMI

Jean-Marc Bikoko
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