Cameroun : une mission d’audit de sûreté de l’OACI annoncée en octobre prochain

Au cours de cette mission, les experts de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) se rendront notamment sur les aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et de Douala.

Un audit de sûreté a pour objectif d’évaluer les risques liés à la sécurité des biens et des personnes. Il permet de mettre en place des mesures de prévention et d’allégement des risques identifiés. Pour effectuer un audit de sûreté, il faut d’abord identifier les objectifs de l’audit. La mission d’audit de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) vise donc à « évaluer le système de sûreté mis en place, c’est à dire la capacité de supervision des activités de sûreté et le niveau de conformité aux normes de notre pays, ainsi que les pratiques recommandées », explique l’Autorité aéronautique civile du Cameroun.

Au cours de cette mission, les experts de l’OACI se rendront notamment sur les aéroports internationaux de Yaoundé-Nsimalen et de Douala pour vérifier la mise en œuvre effective des normes et pratiques recommandées en matière de sûreté. Concrètement, cet audit vise à déterminer les risques inhérents à cette activité et à s’en prémunir, grâce à des mesures de prévention, tant techniques que structurelles.

Au terme de cet audit, le Cameroun espère réaliser un meilleur résultat, le score attendu par l’OACI étant de 80% de mise en œuvre des éléments cruciaux du système national de supervision de la sûreté du pays. Lors du précédent audit en 2018, le pays avait obtenu un score de 70,96%. Des « résultats satisfaisants » supérieurs à la moyenne mondiale évaluée à 65%, se réjouissaient à l’époque les pouvoirs publics. Paule Assoumou Koki, la directrice générale de la CCAA, affirme qu’il y a une grande amélioration dans le système de sûreté grâce aux mesures « très strictes » mises en place aux aéroports.

« Nous avons des mesures relativement aux contrôles d’accès. On n’accède pas à l’aéroport comme on veut, quand on veut, comme dans un supermarché. C’est pourquoi c’est difficile d’accéder à certaines zones. Ces mesures ont été étroitement renforcées. Nous avons des mesures comme l’inspection filtrage des passagers et de leurs bagages. Et là encore, les voyageurs savent que nous vérifions de façon attentive tout ce qui peut entrer pour éviter qu’un objet dangereux ne se retrouve dans un avion », a-t-elle déclaré à la télévision nationale, à l’issue de la première session du Comité national de sûreté de l’Aviation civile pour l’année 2023 tenue ce mercredi 6 septembre.

Entrepreneuriat femmes-jeunes : plus de 3 milliards de F pour un projet de développement aquacole

Dr Taiga, ministre de l’élevage, pêche et des Industries animales a présidé le lancement de cette mission hier 30 mars 2022 à Yaoundé.

Une mission de préparation du Projet de Développement de l’Entreprenariat Aquacole (PDEA) a été lancée hier à Yaoundé. Le principal partenaire de la mission est le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) qui entend développer un nouveau projet d’investissement d’une valeur de 6 millions de dollars américains, donc plus de 3 milliards de F CFA.

Les principales cibles de ce projet sont les femmes et les jeunes. A terme, il est prévu d’augmenter la production de poison de vingt-cinq mille (25 000 tonnes) Tonnes par an.

Le PDEA est un nouveau projet ou la deuxième phase du développement de l’Aquaculture, sous l’impulsion du Minepia. Il vient remplacer le Projet de promotion de l’Entreprenariat Aquacole (PPEA) mis en place de 2017 à 2019 qui a enregistré des résultats remarquables.

Le projet vise à développer des besoins répondant non seulement aux producteurs mais aussi à la politique gouvernementale de réduction des importations de poisson et de la relance de la production locale dans un environnement favorable.

Il convient de noter que le projet pilote PPEA s’est terminé en 2019 et avait une production de dix mille (10.000 tonnes) Tonnes par an contre cinq mille (5000) tonnes par an en 2019. Ce nouveau Projet s’étend à d’autres régions, l’Ouest, le Nord, Extrême-Nord, Sud, Centre et Littoral respectivement.

Les aspirations visent à produire respectivement vingt-cinq mille (25 000 tonnes) et cinquante mille (50 000 tonnes) à court et à long terme.

 

Le président Paul Biya va ouvrir un dialogue sur la crise anglophone (Dion Ngute)

 Tel est le message que le Premier ministre a délivré jeudi, dès l’entame de sa visite dans la région du Nord-Ouest.

Le Premier ministre Dion Ngute a débuté ce 09 mai, sa première mission officielle dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du Cameroun, en crise depuis novembre 2016. Parvenue au terme de la première journée, il a présenté la quintessence de son message : le président Paul Biya et en train de prendre des mesures pour qu’un dialogue sur la crise anglophone ait lieu.

Journalducameroun.com vous propose l’intégralité du propos de Dion Ngute à la presse.

« Le président de la République m’a instruit de venir dans la région du Nord-Ouest pour porter un message de paix, un message de réconciliation à ces populations, qui ont été meurtries par beaucoup d’actes qui n’auraient pas dû être commis par nos jeunes.

 Il m’a demandé de leur dire qu’ils restent les enfants du Cameroun et de ce fait, ils ne doivent pas se priver d’une éducation comme ils le font. Ils ne doivent pas infliger à la société ce qu’ils sont en train de faire : les villes mortes, les rançons après enlèvements, les gens ne peuvent pas circuler librement dans leurs propres pays.

Il a demandé que je les informe qu’il faut qu’ils déposent leurs armes, qu’ils se rendent dans les centres de DDR [désarmement, démobilisation et réinsertion, Ndlr] où ils seront pris en charge gratuitement, où on va tout faire pour leur trouver quelque chose à faire.

Pour les problèmes politiques, il m’a demandé de dire que hormis la séparation et la sécession, parce que lui en tant que chef de l’Etat, il a juré de garder le pays uni, donc la séparation n’est pas à l’ordre du jour, tout autre point peut être discuté. Tout problème politique peut être discuté et il est en train d’organiser une rencontre au cours de laquelle il va débattre de ce problème. Donc ça ne sert à rien que ces jeunes continuent à rester dans la brousse, à se cacher dans  les villes et de détruire la communauté comme ils sont en train de faire.

Je ne veux pas me militer aux élites. Je voudrais parler à toutes les couches de la population, aux benkineurs, aux organisations de femmes, aux bayam Sellam qui peuvent porter ce message envers ces jeunes qui sont pour le moment pratiquement perdus ».

Cameroun : la mission d’inspection de la Caf se réjouit de l’état d’avancement des stades d’entraînement de Garoua

Conduite par Anthony Bafoe, le secrétaire général adjoint de l’instance faîtière du football, la mission d’inspection de la Confédération africaine a passé au peigne fin les infrastructures sportives érigées à Garoua, région du Nord.

La descente a été entamée le 11 novembre 2018. Dans son périple, celle-ci a commencé sa visite par le stade Roumdé Adjia. Ensuite la délégation s’est rendue sur les différents stades d’entraînement dont la charge de réalisation, est assurée par l’entreprise Prime protomac.

Mais bien avant de fouler les gradins du complexe sportif de Coton sport où la visite s’est achevée, la mission d’inspection de la Caf a fait une descente sur les stades de Reyré, de Cenajes et de Poumpouré. Suivant le respect des prescriptions énoncées dans le cahier de charge de la Caf, Anthony Baffoe s’est dit satisfait de l’avancement des travaux sur lesdits stades.

Rapellons qu’avant l’étape de Garoua, la mission d’Anthony Baffoe a inspecté le stade d’Olembe et a également fait un tour à Bafoussam dans la région de l’Ouest. D’après le calendrier de sa tournée, la mission d’inspection de la Caf conduite s’est rendue ce 13 novembre à Douala en fin d’après-midi. Ce mercredi 14 novembre, elle visitera les chantiers de capitale économique.

Crise anglophone: une mission gouvernementale sera au Canada le 09 août

Une délégation ministérielle du Cameroun tentera de rencontrer la diaspora afin de faire le point de la situation actuelle dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Les émissaires du gouvernement camerounais poursuivent leurs actions afin de propager la version officielle sur la crise anglophone ouverte dans les régions du Sud-Ouest et du Nord-Ouest depuis octobre 2016. Une mission y relative devrait se tenir au Canada le 09 août prochain.

Comme en Belgique (samedi), en Afrique du Sud (dimanche) et aux Etats-Unis (jeudi), la mission va tenter de réunir, au Canada, les Camerounais y résidant et les autorités locales pour faire le point de la situation qui prévaut dans la zone anglophone. Quelques mois plus tôt (15 mars 2017), le gouvernement canadien avait été saisi sur la question par la porte-parole du Nouveau parti démocrate du Canada (NDP) pour les affaires étrangères, Hélène Laverdière. Celle-ci appelait son pays à «encourager le respect des droits de la personne, y compris ceux liés à la langue, au Cameroun», ainsi que «de faire le point sur la position actuelle du Canada, relative au conflit qui perdure au Cameroun».

Jusqu’ici, la mission gouvernementale instruite par le chef de l’Etat Paul Biya et conduite par le ministre des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a rencontré un accueil mitigé dans les pays où elle a eu lieu. A Bruxelles, les assises ont été empêchées par des activistes se réclamant du Consortium de la société civile du Cameroun anglophone – un mouvement frappé de nullité le 17 janvier 2017- et du groupe de soutien à l’ancien ministre Marafa Hamidou Yaya.  Sur une vidéo disponible sur la plateforme Youtubes, on peut voir les ministres Lejeune Mbella Mbella et Laurent Esso assis, sans aucune possibilité de parole.

«Je voudrais remarquer que nos ministres ont pris de leur temps pour venir discuter de notre problème sans nous convoquer. Nous sommes ici en Belgique comme des camerounais du sud, on nous appelle anglophone ou ambazonien…peu importe. Nous ne sommes pas ici pour nous battre, mais si le ministre doit parler du problème anglophone, ce sera avec nous», n’a cessé de martelé un homme arborant un tee-shirt aux couleurs d’Ambazonia.

En Afrique du Sud, la délégation gouvernementale du Cameroun se serait vue opposer une fin de non-recevoir, en jugent certains médias nationaux. Selon lesdits organes de presse, l’équipe conduite par le ministre délégué des Relations extérieures, chargé des relations avec le Commonwealth a rencontré une vive opposition. Celui-ci aurait été évacué de toute urgence pour sa propre sécurité.

La diaspora camerounaise affiche une attitude hostile vis-à-vis des émissaires de Yaoundé envoyés près de onze mois après les violences dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, sans que les motivations profondes de cette mission ne soient publiés. Alors qu’on l’a vue bien mobilisée et engagée au Forum économique de la diaspora (Fodias, tenu du 28 au 30 juin, elle semble bien décidée à ne pas dialoguer avec le gouvernement sur la question anglophone. Elle avait toujours soutenue que seule «une décentralisation démocratique, compétitive et solidaire de l’État camerounais peut, suivant les modalités ci-après, résoudre la question du pouvoir, de son partage, de sa gouvernance et de son identité que pose la question anglophone».

Au plus fort de la crise, cette même diaspora avait mainte fois appelé le gouvernement à stopper les violences menées sur les populations et à remettre en liberté toutes les personnes arretées dans le cadre de la crise.

 

Le Cameroun vise le siège du Centre africain d’études olympiques

Le bureau exécutif de l’Association des académies nationales olympiques d’Afrique effectuera, du 19 au 22 janvier, une mission afin d’évaluer la candidature du pays

Le Cameroun a présenté sa candidature pour abriter le siège du Centre africain d’études olympiques. C’est ce qu’a annoncé lundi, 16 janvier 2016, le président du Comité national olympique du Cameroun (CNOSC), Hamad Kalkaba Malboum, au cours d’un point de presse tenu à Yaoundé.

La candidature du Cameroun sera examinée du 19 au 22 janvier prochains, lors d’une mission d’évaluation qu’effectuera le bureau exécutif de l’Association des académies nationales olympiques d’Afrique AANOA).

Conduite par le président de l’AANOA, la délégation attendue dans les prochains jours sera composée de ses vice-présidents, Amina Maïga Keïta (Mali), James Mukura Chaka (Kenya) Et Anicet Clement Guiyama Massogo.
Le Centre africain d’études olympiques – créé en 2016 – est chargé de la conception et de la promotion d’une pensée olympique africaine.

Tout comme le Cameroun, le Mali est aussi candidat pour recevoir sur son sol le siège dudit Centre.


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Mali: une délégation de l’Onu demande l’accélération du processus de paix

La visite de la mission des membres du Conseil de sécurité de l’Onu dans le pays s’est achevée dimanche 6 mars 2016

La mission a salué la bonne volonté des uns et des autres, avant de demander un coup d’accélérateur dans le processus de paix. La délégation du Conseil de sécurité des Nations unies est plutôt satisfaite de sa visite à Bamako, Mopti et Tombouctou dans le Nord. Mais il faut aller vite pour franchir les étapes importantes dans l’application de l’accord de paix.

Représentant permanent de la France à l’Onu et membre de la délégation, François Delattre s’exprime: « Il y a la question du désarmement, il y a également la question de la décentralisation et de sa mise en uvre qui est absolument clé, la question de la réintégration des anciens combattants, une fois que le désarmement sera fait, la question du redéploiement de l’Etat malien au nord du Mali ».

« Muscler » le mandat de l’Onu
Sur la question de muscler le mandat de l’Onu au Mali, pour plus d’efficacité dans la lutte contre le terrorisme, le diplomate français affirme que le mandat actuel est robuste, mais que des efforts seront déployés dans d’autres domaines.

« Mais vous avez derrière la question de la formation, la question de l’équipement, ajoute François Delattre. Et là, nous avons reçu des messages, je crois, convergents, qui montrent qu’il est possible de faire à certains égards plus et mieux sur ces deux points notamment ».
Il est à souligner que l’ONU soutient le Forum paix et réconciliation prévu avant la fin de ce mois à Kidal, localité contrôlée par les rebelles. En principe, une délégation du gouvernement malien participera à cette rencontre.


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Mémo sur le Burundi: l’ONU craint le pire et envoie une mission

Une mission du Conseil de sécurité des Nations unies, dirigée par la France, Les Etats-Unis et l’Angola, se rendra au Burundi du 20 au 22 janvier prochain

Une mission du Conseil de sécurité des Nations unies, dirigée par la France, Les Etats-Unis et l’Angola, se rendra au Burundi du 20 au 22 janvier. L’ONU suit en cela l’ultime recommandation d’un mémo adressé au Conseil par le chef des opérations de maintien de la paix, Hervé Ladsous, le 6 janvier dernier, et qui a fuité dans la presse dimanche soir. La situation se dégrade dans le pays, avec une hausse des assassinats et des disparitions.

Le document était strictement confidentiel et devait répondre à la demande du Conseil de sécurité, consistant à prévoir un plan de déploiement de troupes au Burundi en cas d’augmentation des violences. Mais le mémo envoyé par le Français Hervé Ladsous a fuité, a été diffusé sur le site Vice News, et l’on se rend compte qu’il va plus loin et dresse un constat alarmant de la situation au Burundi.

La situation ne cesse de se détériorer, écrit Hervé Ladsous, et les mois de novembre et décembre ont vu une hausse significative des violences et des assassinats. Selon le document, les membres de l’opposition et de la société civile continuent d’être pris pour cible par la police, les services de sécurité et les Imbonerakure (mouvement de jeunesse du parti au pouvoir le CNDD-FDD).

Cette situation est encore compliquée par l’apparition de groupes armés, tels que les Forces républicaines du Burundi (Forebu) et la Résistance pour un Etat de droit au Burundi (RED-Tabara). Les accrochages entre ces groupes et les forces loyales au président Pierre Nkurunziza ont causé de nombreuses victimes collatérales.

Principale conséquence : les donateurs se font de plus en plus rares et le Burundi s’enfonce dans une grave crise économique, dont les civils sont à nouveau les victimes, avec des pénuries de nourriture et de médicaments. Si le scénario du pire devait se produire, explique M. Ladsous aux membres du Conseil, les Nations unies ne sont absolument pas préparées à agir.

Trois scénarios pour le Burundi
Comment la situation au Burundi va-t-elle évoluer ? Le chef des opérations de maintien de la paix dresse trois scénarios possibles :

â-º Premier scénario : la situation reste stable avec des violations régulières des droits de l’homme, notamment par la police et les forces de sécurité. L’ONU devrait alors diligenter une mission d’observation et soutenir le déploiement de la Maprobu, la force de stabilisation de l’Union africaine.

â-º Deuxième scénario : l’augmentation du niveau de violence après une scission dans l’armée ou un assassinat politique. Les affrontements sont ouverts, il n’y a plus de discussion politique et la Maprobu ne peut gérer la situation. En conséquence, les violences s’intensifient et se propagent à l’intérieur du pays, notamment aux frontières de la RDC et du Rwanda. Le nombre de réfugiés double et le risque humanitaire touche 2 millions de personnes, l’économie s’effondre.

â-º Troisième scénario : les violences prennent une dimension ethnique avec des incitations aux crimes contre l’humanité, crimes de guerre ou au génocide. L’ensemble du pays s’embrase avec des conséquences pour ses voisins.

Des casques bleus à Bujumbura ?
En réponse à ces deux dernières hypothèses d’escalade de la violence, le mémo préconise en dernier recours l’envoi de casques bleus sur le terrain burundais. Il devra être autorisé par une résolution du Conseil de sécurité.

Pour un déploiement rapide, la note envisage de puiser dans les contingents de la Monusco. Après une phase préparatoire d’un mois, 4 000 hommes pourraient être sur place en moins d’une demi-journée. Cela représente un risque pour la situation en RDC, souligne le mémo, mais amener d’autres contingents prendrait jusqu’à six mois.

Quel que soit le scénario, conclut la note, l’ONU n’a actuellement pas la capacité de protéger la population sans une aide de la part des Etats membres. Mais il est notable que l’envoi d’une mission du Conseil de sécurité au Burundi, du 20 au 22 janvier prochain, suit l’ultime recommandation du mémo. Elle sera dirigée par la France, les Etats-Unis et l’Angola.

Après la diffusion, dimanche, des informations transmises par Hervé Ladsous au Conseil de sécurité, la réaction de Bujumbura ne s’est pas fait attendre : dans un tweet, le conseiller en communication de la présidence, Willy Nyamitwe, considère que le mémo rédigé par chef des opérations de maintien de la paix de l’ONU contient des mensonges.


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Le café camerounais en exposition en Italie

Une vingtaine d’opérateurs économiques camerounais évoluant dans la filière va se rendre en septembre prochain à Milan, en Italie, dans le cadre d’une mission de prospection économique

Une vingtaine d’opérateurs économiques camerounais évoluent essentiellement dans la filière café va se rendre à Milan, en Italie, au mois de septembre 2015, dans le cadre d’une mission de prospection économique.

Il s’agit selon le ministre du Commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana, des retombées concrètes de la participation du Cameroun à la dernière édition de l’Expo universelle qui s’est récemment déroulée à Milan.

Le séjour des investisseurs camerounais en Italie ne se limitera pas uniquement à nouer des contacts d’affaires, mais aussi à trouver de nouveaux débouchés au café du Cameroun.

Les torréfacteurs camerounais, qui sont des nationaux pour la plupart, se rendront à Milan auréolés de trois distinctions sur les cinq décrochées par l’Afrique en juin 2015 à Paris, en France, à l’occasion de la première édition du concours des cafés torréfiés dans les pays d’origine, organisé par l’Agence pour la valorisation des produits agricoles (AVPA).

Malgré une production en dent de scie, environ 40 000 tonnes en 2015, le Cameroun est l’un des rares pays au monde à produire à la fois les variétés de café arabica et robusta.

Le café camerounais veut améliorer sa productivité
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Le Cameroun, un bon risque selon les hommes d’affaires tunisiens

Une mission économique annoncée à Yaoundé et Douala du 25 au 28 février 2014 pour explorer les opportunités de partenariat et d’échanges.

La Tunisie est le 38ème client du Cameroun et son 39ème fournisseur. Pour améliorer ces statistiques, les hommes d’affaires de ce pays du Maghreb se rendront au Cameroun du 25 au 28 février 2014. Une visite qui s’inscrit dans le cadre d’une mission économique tunisienne qui viendra prospecter des opportunités d’affaires dans les domaines de l’agroalimentaire, des services, des produits industriels et chimiques ainsi que le commerce. De source officielle, 35 entreprises tunisiennes se sont déjà enregistrées pour effectuer cette rencontre avec les patrons camerounais.

Selon le président directeur général du Centre de promotion des exportations de Tunisie, Abdellatif Hamam, le Cameroun représente un bon risque. « Le Cameroun est à notre connaissance, l’économie la plus diversifiée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (Cemac). Dans la mesure où vous avez à la fois, l’agriculture et les forêts qui représentent 20% du produit intérieur brut (PIB) ; l’industrie 20% ; le pétrole qui reprend sa place et représente quelque chose comme 7à 8% du PIB, les mines, etc. », a déclaré Abdellatif Hamam dans un média public camerounais. L’organisation de cette mission économique bénéficie du soutien de nombreuses institutions à l’instar de : l’Union tunisienne pour l’industrie, le commerce et l’artisanat (Utica) ; l’ambassade de Tunisie au Cameroun ; le patronat camerounais (Gicam), le ministère camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat).

La Tunisie compte augmenter le niveau de ses échanges avec le Cameroun
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Financement: La carotte et le bâton du FMI au Cameroun

Le FMI a rassuré une nouvelle fois les autorités camerounaises de son soutien, sous réserves que celles-ci respectent leurs engagements

« Les autorités camerounaise se disent engagées à accélérer le processus des réformes visant à améliorer la gestion de la fiscalité, le renforcement de la compétitivité et la réduction de la pauvreté. Dans cette perspective, elle bénéficieront du soutien de la communauté internationale, dont le Fonds Monétaire International », peut-on lire dans un discours de Kossi Assimaidou, le représentant de l’institution au Cameroun, incorporé dans son rapport de mission au titre des consultations prévues à l’article 4 de ses statuts, et achevé fin mars 2011. Même si l’institution semble prête à soutenir le gouvernement camerounais, il ne manque pas moins de l’avertir de possibles difficultés. Le fonds reconnait que le pays a réussi à préserver la stabilité économique. Cependant, remarque le fonds, il n’y a pas eu d’amélioration du revenu par habitant durant les cinq dernière années, pourtant le niveau des prix lui ne cesse d’augmenter. La croissance a été plombée par le retard des investissements dans les secteurs structurants, un climat des affaires encore peu attractif et une gestion des finances publiques peu pertinente. Autre frein à une croissance pertinente, un faible secteur financier et une intégration sous-régionale très faible. D’un autre côté, précise le FMI, l’économie repose encore sur les exportations de matières premières et les recettes fiscales pour ses revenus. Une situation qui la prédispose encore aux chocs extérieurs.

En raison de cette reprise fragile, les experts du Fonds Monétaire International invite les autorités camerounaises à minimiser les risques sur le budget 2011. L’Etat devra pour cela avoir un plan de trésorerie strict. L’inquiétude du fonds découle ici de l’organisation en octobre prochain des élections présidentielles et en début 2012 des élections municipales et législatives. Le FMI s’est dit inquiet du nombre de dépenses non auditées qui s’effectuent souvent à ces périodes là. Autre recommandation, le FMI prescrit aux autorités camerounaises de renforcer la stabilité des banques et de voir avec le régulateur sous-régional des possibilités permettant de faire que les banques puissent financer davantage l’économie. Le fonds prescrit enfin de renforcer l’investissement privé. Il préconise notamment d’améliorer le climat des affaires, de réduire les déficits infrastructurels et de poursuivre une politique d’endettement prudent. Selon le rapport du FMI, les autorités camerounaises se sont montrées favorables à l’ensemble des prescriptions du FMI. Ils se sont dits résolus à accélérer l’amélioration de la gestion des fonds publics. Un engagement qui s’est traduit fin juillet par l’organisation d’un séminaire visant à renforcer les nouvelles règles du budget programme. Les autorités camerounaises, toujours selon le rapport, se sont dites favorables à développer le secteur bancaire, en vue de sa plus grande implication dans le financement de l’économie. Mais précise aussi le rapport, les autorités camerounaises ont montré moins d’enthousiasme à produire un bilan financier transparent de l’organisation des prochaines élections présidentielles en octobre 2011, municipales et législatives en début 2012.


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Des hommes d’affaires Singapouriens viennent de séjourner au Cameroun

Ntoudi Mouyelo, l’un des fondateurs de Kalahari International Partners, parle de la mission d’exploration effectuée par des entrepreneurs singapouriens au Cameroun

Vous avez conduit une mission économique Singapourienne au Cameroun, qui étaient vos interlocuteurs sur place?
La mission économique Singapourienne a été organisée principalement par la Singapour Business Federation qui est la chambre de commerce Singapourienne. La délégation était forte de plus ou moins une quinzaine d’entrepreneurs Singapouriens et d’un représentant du ministère du commerce et de l’industrie. Après une visite au Gabon, notre mission s’est arrêtée au Cameroun du 24 au 28 mai. D’abord à Douala puis à Yaoundé où nous avons rencontrés le ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire et avons été reçu par le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation. Nous nous sommes également entretenus avec le Directeur général au commerce et avons eu des échanges très prometteurs avec des hommes d’affaires camerounais.

Quel était l’objectif de cette mission économique?
L’objectif pour les entreprises singapouriennes était de découvrir le Cameroun, son économie, ses entrepreneurs. Pour Kalahari IP, c’était l’occasion de démontrer à ses partenaires asiatiques qu’il y avait des opportunités commerciales pour eux au Cameroun dans des domaines agro-alimentaire, électronique, bois, . et également des opportunités d’ investissements au niveau de l’agriculture ou de la logistique par exemple.

Quelles sont les compagnies qui vous ont accompagnées et quelles sont celles avec lesquelles vous vous êtes entretenus ici au Cameroun?
Coté camerounais nous avons rencontré une vingtaine d’entrepreneurs dans le domaine du bois, de l’industrie papetière, de l’agriculture . mais aussi des commerçants et des hommes d’affaires.Dans notre délégation nous avions aussi bien des PME que des compagnies beaucoup plus importantes comme Olam qui aujourd’hui a une grande concession au Gabon et qui y’investit pour plus d’1,8 milliards de dollars. Olam est en joint-venture avec détient Siftca en Cote d’ivoire en partenariat avec Wilmar une autre société Singapourienne. Nous étions aussi avec GMG Société Singapourienne maison mère de Hévécam société camerounaise bien connue de plus de 800 employés. Nous avions aussi d’autres opérateurs économiques majeurs dans le domaine de la logistique portuaire et bien sur des compagnies gouvernementales actives dans le domaine de l’administration publique.


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Pensez vous que les contacts sont prometteurs?
Clairement il y a des opportunités pour les entreprises Singapouriennes! Maintenant il y a besoin de renforcer un peu la collaboration entre les deux pays. C’est d’ailleurs dans ce rôle que s’inscrit Kalahari IP. Nous nous assurerons que les contacts pris au Cameroun puissent se concrétiser.

Quelle est la suite prévue après ces échanges?
Il s’agissait bien sûr d’un premier contact qui doit être suivi d’autres. L’invitation a d’ailleurs été donnée aux représentants de l’Etat pour qu’ils accompagnent une mission économique camerounaise à Singapour. Le Cameroun a aussi été invité au prochain Africa Singapour Business Forum qui aura lieu en 2012. C’est la 2e édition de ce forum qui l’année dernière a déjà eu l’honneur d’accueillir une délégation du ministère des transports du Cameroun. Nous espérons une plus large délégation l’année prochaine. Sans attendre ces rendez-vous, et pour élargir et déjà renforcer les liens entre le Cameroun et Singapour, nous invitons les commerçants et entrepreneurs Camerounais à contacter Kalahari IP. Nous tâcherons des les aider dans leurs recherches de partenaires en Asie.


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Offensive économique hollandaise au Cameroun

Une mission économique hollandaise visite le Cameroun en vue de nouer des contacts avec les hommes d’affaire locaux

Les atouts à valoriser
L’initiative est une volonté des milieux des affaires des Pays-Bas et du Cameroun pour promouvoir la relation commerciale entre les entreprises néerlandaises et camerounaises. Cette visite est coordonnée par le Conseil de business des Pays-Bas-Afrique dénommé le Netherlands-African Business Council (NABC). La mission a pour but de faire découvrir aux entreprises néerlandaises les opportunités d’affaires que le Cameroun a à offrir. L’une des principales motivations est le potentiel économique du Cameroun, le pays possède l’économie la plus diversifiée dans la région de la Cemac, contribuant à environ 60 % du produit intérieur brut de la région, ce qui offre des possibilités intéressantes pour les investisseurs. Ainsi plusieurs secteurs importants contribuent au produit intérieur brut : transport, activités de production, mines et port pétrolier. Toutefois, l’agriculture, reste encore le pilier de l’économie. Avec la modernisation des systèmes économiques, l’augmentation substantielle des niveaux de scolarité et une population relativement jeune, le Cameroun est appelé à devenir un important centre dans la zone CEMAC.

Enjeux stratégiques
Le Cameroun a de grandes opportunités, mais les entreprises néerlandaises doivent être conscientes que la concurrence des pays comme la Turquie, le Maroc, l’Inde et le Nigéria est susceptible d’augmenter et est en mesure de fournir une vive compétition d’où la nécessité d’établir des relations économiques de premier ordre. La délégation Hollandaise est forte de 14 entreprises Néerlandaises, elles sont actives dans des secteurs tels que le transport, la logistique portuaire, le dragage, la construction, le pétrole et gaz, la finance. Des secteurs dans lesquels les Pays-Bas ont démontrés leur expertise de part le monde.

Un patronat fort et bien structuré
Le Netherlands-African Business Council est une fondation du secteur privé, établie en 1946 par un certain nombre de sociétés néerlandaises à la recherche d’opportunités d’affaires en Afrique. NABC est une organisation en réseau qui promeut les relations d’échanges et d’investissements entre les Pays-Bas et l’Afrique; au fil des ans, elle a prouvé sa réussite par le développement d’un réseau solide. NABC est membre fondateur du Conseil du Patronat Européen pour l’Afrique et la Méditerranée (EBCAM, the European Business Council for Africa and the Mediterranean). Ce réseau se compose de plus de 2 500 sociétés européennes. En combinaison avec la grande expérience de ses sociétés membres, NABC offre un réseau efficace aux sociétés qui souhaitent explorer de nouvelles opportunités d’affaires en Afrique. NABC soutient de manière continue ses sociétés membres en recherchant activement des opportunités et des contacts pertinents, la structure fournit des services d’études de marché, de résolution de problèmes et d’appariement (jumelage) d’entreprises. En plus de la promotion du commerce et de l’investissement des sociétés néerlandaises, NABC assiste également les pays africains dans leurs relations diplomatiques économiques aux Pays-Bas, tandis que les sociétés africaines sont en mesure d’établir des contacts d’affaires. Côté Hollandais la mission au Cameroun est conduite par Ben Zwinkels membre du Conseil de NABC avec comme relais Jos van Dinther, chargé d’affaires à l’ambassade des Pays-Bas à Yaoundé ; côte camerounais la partition est menée par Son Excellence Madame Odette Melono, ambassadrice du Cameroun aux Pays-Bas.

Les entreprises hollandaises en visite au Cameroun
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Economie: Fin d’une mission des bailleurs de fonds au Cameroun

Le communiqué de synthèse fait savoir que des axes d’amélioration doivent être ouverts sur le système financier et la maîtrise du budget

Une mission conjointe du Fonds monétaire international (FMI), la Banque mondiale (BM) et la Banque Africaine de développement (BAD) conduite par Mauro Mecagni a séjourné au Cameroun du 16 au 31 mars 2011 afin de mener les consultations pour l’année 2011 au titre de l’article IV des statuts du fonds. Comme d’habitude, elle a rencontré des membres du gouvernement, les membres de la Commission des Finances et du Budget et ceux de la Commission des Affaires Economiques de l’Assemblée Nationale, le Gouverneur et le Directeur national de la BEAC, des hauts responsables de l’administration, le secteur privé et la communauté diplomatique, les représentants des syndicats et des organisations de la société civile et les partenaires au développement. Sur la situation globale de l’économie, la mission a déclaré que la reprise économique camerounaise est en train de se consolider sur une base élargie à la plupart des secteurs, après le choc de la crise financière mondiale de 2008-2009. Le taux de croissance économique est estimé à 3,2 % en 2010 contre 2 % en 2009. La mission attribue cette performance au prompt appui des autorités aux secteurs qui étaient en détresse (Cacao, café, hévéa, banane) et à une demande extérieure plus forte pour les produits d’exportation du Cameroun. La mission indique aussi avoir perçu que l’inflation est restée contenue jusqu’ici, en raison de l’abondance des récoltes nationales, de la réduction de la taxation à l’importation de plusieurs produits alimentaires et de la politique de subvention aux prix des produits pétroliers. Sur la gestion des finances publiques, les bailleurs de fonds indiquent qu’une meilleure gestion de la trésorerie a permis d’apurer des arriérés intérieurs passés, contribuant ainsi à préserver la stabilité financière. Ils ont aussi encouragé le recours à l’emprunt obligataire et les initiatives de réformes fiscales.

Sur le budget 2011, la mission estime que sa viabilité dépend d’une mobilisation accrue des financements intérieurs. Elle met le gouvernement en garde sur les risques de déséquilibre causés par les pressions résultant des restes-à-payer accumulés en 2010 (près de 210 milliards de FCFA) budgétisés. Elle a aussi invité le gouvernement à la prudence, face aux coûts budgétaires que pourraient entrainer les mesures récemment adoptées pour administrer les prix des produits de base et augmenter brusquement 25 000 emplois dans la fonction publique. La mission une fois encore critique le recours aux subventions pour soutenir la politique de maintien des prix de détail des produits pétroliers à un niveau inchangé en dépit du coût croissant des inputs importés. Non pas qu’elle est contre le fait de la subvention, mais juste que le gouvernement n’a jamais pu démontrer sa capacité à maitriser l’opération qui est à l’origine aujourd’hui de nombreuses créances pourries dans les banques partenaires du secteur. Les experts du FMI estiment aussi que le financement du budget 2011, devrait dépendre du succès du deuxième emprunt obligataire de l’Etat (150 milliards FCFA). La mission a donc logiquement recommandé au gouvernement d’incorporer tous ces risques dans un cadrage budgétaire amélioré prenant en considération la nécessité d’une exécution prudente du programme des dépenses et du plan de trésorerie, le niveau de financement réaliste qui pourrait être mobilisé, et la nécessité de mettre en place et d’appliquer un plan de contingence au cas où les financements envisagés venaient à ne pas se matérialiser. Sur les questions relatives à la stabilité financière, la mission du FMI suggère que l’Etat s’implique moins dans la restructuration des institutions financières en faillite. Elle propose que les autorités travaillent en collaboration avec la COBAC (commission bancaire d’Afrique centrale), afin de limiter les vulnérabilités potentielles, ce qui réduirait les niveaux d’intervention de l’Etat, et minimiserait le coût pour les finances publiques. Elle a également mis l’accent sur la nécessité de clarifier aussi rapidement que possible les règles de traitement des obligations souveraines émises par les Etats dans le portefeuille des banques. Jusqu’ici, l’Etat n’a parlé que de la garantie de la BEAC, mais il n’a pas clairement indiqué comment il comptait rembourser au final tout l’emprunt obligataire.

La mission du Fmi invite le Cameroun à clarifier sa politique de gestion des risques
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Au-delà de toute controverse, il est important de comprendre que la visite du FMI s’inscrit dans le cadre des discussions normales avec ses pays membres. Les conclusions des experts de la mission devront encore faire l’objet de validation par le conseil d’administration du Fonds. Pour ce qui est des produits pétroliers le FMI n’est pas contre les subventions, contrairement à ce que pense l’opinion publique. Cette politique pratiquée par l’Etat cause deux problèmes, ils empêchent la loi du marché de s’opérer d’une part. D’autre part, il augmente les impayés de l’Etat auprès de grosses entreprises du secteur, qui à leurs tours n’honorent pas leurs engagement bancaires. Le FMI pense que si l’Etat doit continuer à pratiquer cette politique, cela devrait être entouré de transparence et de maîtrise. Par exemple, les retards dans les paiements à la Société nationale de raffinage (SONARA) qui fournit l’essentiel des produits pétroliers ont progressivement augmenté et provoqué de grosses pertes. Ces pertes atteignaient 98,3 milliards de francs CFA en fin 2009 (1 % du PIB) et étaient estimées à environ 106 milliards de francs CFA en mars 2010. Le gouvernement s’était engagé, lorsqu’il demandait le soutien du FMI en mai 2009 pour faire face aux chocs exogènes, à indemniser la SONARA, mais cet engagement n’a pas été honoré. Sur la question des 25 000 emplois, les experts du FMI n’ont pas été convaincus par l’argument du besoin de limiter les risques politiques. Une position que partagent de nombreux experts. Selon certains d’entre eux, un simple renforcement des filières de production au Cameroun, conduirait à élargir les bases de production, créer des emplois et avec une richesse réelle. Sur l’inflation qu’on affirme avec fierté maitrisée à moins de 2%, des experts pensent qu’à contrario cela pourrait être perçu comme une léthargie de l’économie qui demande moins de monnaie. Dans certaines économies en crise, des déflations maitrisées ont souvent été exploitées pour assurer la relance. Ceci ramène a poser le vrai problème du développement au Cameroun, celui de la dépendance à une économie administrée, qui ne tient pas de la rigueur et de la pertinence des choix à faire.

Le Fmi n’est pas contre les subventions des produits pétroliers
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Hervé Lado: Ancien fonctionnaire de la mission économique de l’ambassade de France au Cameroun, il est retourné sur les bancs

Chercheur et doctorant, il a accepté d’évoquer son parcours professionnel, ses ambitions et sa vision du Cameroun de demain

Pour ceux qui ne vous connaissent pas, qui est Monsieur Hervé Lado?
Hervé Lado est un Camerounais qui vit en France depuis deux ans et qui vient de terminer un Master en Finance et Stratégie, option financement des projets dans les pays émergents à Science Po Paris et qui y était Président de l’association des étudiants pour l’Afrique. Je travaille depuis peu au sein du Programme de Recherche « Multinationales et Développement des Pays Emergents » a l’Essec Business School (Chaire IRENE, Institut pour la recherche et l’enseignement de la Négociation en Europe), et prépare en parallèle un doctorat en économie a Paris1 Panthéon-La Sorbonne sur la Responsabilité sociétale des multinationales extractives dans le Delta du Niger (Nigeria). Je suis également titulaire depuis 2000 d’une Maîtrise en Economie et Gestion de l’Université Catholique d’Afrique Centrale (UCAC) à Yaoundé que j’ai intégrée après mon Baccalauréat scientifique (C). Juste après l’UCAC, j’ai été embauché à l’Ambassade de France au Cameroun, service économique, pour fournir conseils et prestations diverses aux entreprises françaises dans leur implantation ou dans leur recherche de partenaires d’affaires au Cameroun et dans sept autres pays d’Afrique centrale.

Parlez nous de votre enfance
Je suis né à Baleveng dans la Menoua (Région Ouest-Cameroun) mais je suis originaire du département des Bamboutos. J’ai grandi à l’Ouest pendant toute mon enfance et ensuite je me suis établi à Yaoundé, justement après mon admission au concours l’UCAC. J’ai débuté mes études à Bafou où je suis resté jusqu’au cours préparatoire. Après, ma famille a migré vers Bansoa, ensuite Banganté où j’ai fait l’Ecole catholique Notre Dame du CE2 au CM2, puis le Lycée de Banganté jusqu’en 5e. Par la suite, j’ai suivi mes parents à Baham dans les Hauts-Plateaux où j’ai fréquenté le Lycée de Baham de la 4e jusqu’en Première. La Terminale, je l’ai faite au Lycée de Foumban et c’est de Foumban que je suis allé à Yaoundé.

Quel souvenir gardez-vous de tout cela?
Le souvenir d’un parcours satisfaisant parce que j’ai progressé tout naturellement sans heurts avec quelques succès marquants. Notamment je me rappelle que j’ai eu une bourse lorsque j’allais en 6e mais que je n’ai pas pu percevoir par manque de liquidités, nous avait-on dit. Ensuite, en classe de 4e, j’ai été le premier du Lycée de Baham, et cette fois quand même, j’ai eu beaucoup de cadeaux des anciens et des élites du coin. C’était très encourageant. Jusqu’aujourd’hui, je dispose encore d’un des dictionnaires reçus cette année là.

Vous avez travaillé à l’ambassade de France au Cameroun pendant sept ans et demi, quelles étaient vos responsabilités ?
Le rôle du service économique est de conseiller les entreprises françaises en leur fournissant des informations de nature économique, commerciale, sectorielle pour éclairer leur choix d’implantation ou de recherche des débouchées. Moi j’avais cette responsabilité sur un certain nombre de secteurs comme les bâtiments et travaux publics, les transports, l’industrie, les mines, l’eau, l’environnement. Ce sont des secteurs où il y avait une grande concentration d’opportunités et dans lesquels j’étais charge d’informer et de conseiller les entreprises françaises en répondant à leurs demandes d’informations ou de contacts, en réalisant des prestations facturées (organisation de missions de prospection notamment), et en rédigeant des notes d’information et monographies, à l’attention de ces entreprises mais aussi des autorités françaises. Ça c’était au titre de ma fonction principale d’Attaché Commercial. A côté, j’étais Responsable Qualité ISO puisque le réseau des services économiques français est certifié ISO 9001 pour l’activité de conseil aux entreprises. J’étais donc chargé de rédiger les procédures qui permettent de rendre ce service là avec la meilleure qualité qui soit, faire appliquer ces procédures, former les agents, etc. Donc j’étais chargé d’auditer les autres services économiques dans les ambassades françaises en Afrique.

Après avoir travaillé autant d’années au sein de la mission économique de l’ambassade de France, on imagine que vous avez un regard qui est différent de celui du commun des camerounais. Comment est-ce que vous analysez l’évolution des rapports entre la France et le Cameroun économiquement parlant ?
Il y a une vingtaine d’années, les économies des 14 pays de la zone franc étaient relativement dépendantes de la France pour ce qui est des échanges commerciaux. Ces pays là importaient au moins à 30% de leurs marchandises de France. En termes d’investissement c’était la même dépendance. Aujourd’hui, ça s’est dégradé en défaveur de la France de manière significative car elle a perdu du terrain au profit de nouvelles puissances.

Selon vous c’est quoi les raisons ?
Il y’a d’abord la cherté de ce qui vient de France. Comparativement évidemment à ce qu’on trouve en Asie ou au Brésil. Les gens ne se limitent plus dans des voyages France-Cameroun, ils vont au-delà. Ensuite il y a la question des tracasseries en termes de visas. Ça c’était très marquant. Un homme d’affaires qui va faire la queue au consulat de France pour prendre un visa qu’il n’est même pas sûr d’avoir, y va avec toute l’appréhension du monde. Même la politique de visas de circulation n’a pas encore pu changer la donne, puisque l’attribution demeure discrétionnaire et de toute façon très limitée en nombre. En plus, les conditions d’accueil sont loin d’être systématiquement cordiales. Ce qui contraste nettement avec la politique d’ouverture des nouvelles puissances. Nos interlocuteurs dans les communautés d’affaires ne manquaient pas l’occasion d’attirer notre attention.

Et vous n’avez pas pris conscience du problème pour chercher à le résoudre au consulat notamment ?
Malheureusement ça ne se joue pas à ce niveau là. Les marges de man uvre locales sont relativement circonscrites. Ça se joue au niveau de la politique étrangère de la France. C’est-à-dire que depuis quelques années, il y a des problématiques de maîtrise des flux migratoires qui s’imposent aux politiques en France et en Europe, et ils prennent des mesures parfois un peu trop générales tout en adaptant parfois en fonction des régions, mais il est clair que les flux migratoires qui « dérangent » le plus sont ceux qui viennent des pays en développement, notamment des pays africains.

On a parlé tout à l’heure d’Ubifrance, vous voulez bien nous présenter cette institution ?
Ubifrance c’est une agence publique qui a un statut spécial sous tutelle de Bercy, donc du ministère de l’économie et des finances, qui a pris la responsabilité de piloter le réseau commercial d’appui au commerce extérieur français. Il faut dire que ce réseau a énormément évolué au cours de ces dernières années puisque Ubifrance était d’abord le CFCE (Centre français du commerce extérieur). Toutes ces transformations ont dénoté de la volonté des pouvoirs publics français de rendre cette agence plus efficace, plus performante en termes de nombre d’entreprises clientes, de nombre de prestations facturées, de chiffre d’affaires réalisé, etc. D’ailleurs il a été défini au cours de ces dernières années une carte plus restreinte d’un réseau qui apparaîtrait pour la France le plus performant possible, et dans lequel figure très peu de pays africains.

Quels sont vos projets aujourd’hui?
Mes projets c’est, après la soutenance de mon doctorat en Economie d’ici quelques années à La Sorbonne, de travailler pour le renforcement de la gouvernance et de la responsabilité sociétale des multinationales en Afrique. J’apporterai ma contribution à l’élaboration des politiques économiques dans nos pays et à l’amélioration de nos environnements politiques et des affaires. Je viens d’être déclaré vainqueur, avec quatre autres jeunes dans le monde, du concours des Idées pour l’Action lancé en août 2010 par la Banque Mondiale en partenariat avec la Banque Africaine de Développement et d’autres partenaires pour collecter des idées originales visant à renforcer la gouvernance et l’environnement des affaires dans les pays africains. Très encourageant.

Hervé lado, doctorant à la Sorbonne et ancien fonctionnaire de l’ambassade de France au Cameroun
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Est-ce que ce n’est pas finalement l’un des problèmes du Cameroun et de nombreux autres pays ? Puisqu’on a l’impression qu’on fait des choses sans pouvoir définir les contours ?
Oui à un moment il faut qu’on se dise qu’on ne peut plus aller à tâtons. Il faut bâtir un plan, on peut dire qu’il y a au Cameroun un ministère qui a cette responsabilité là. Il ya ce qu’on appelle les documents de stratégie pays aujourd’hui qui donnent une vision, un document vision 2025 ou 2035.

Encore faudrait-il qu’il soit appliqué à la lettre ?
Là on retrouve la problématique de la gouvernance et du leadership dans notre pays. Oui il faut planifier, savoir où on va et surtout limiter la dépendance vis-à-vis de l’extérieur en matière d’expertise. On peut demander à des consultants étrangers de faire un travail à un moment donné, mais que ce ne soit pas systématique. J’ai observé que c’était systématique dans notre pays d’appeler la Banque Mondiale, le FMI, des consultants étrangers, des assistants techniques français notamment pour venir faire ce que nous Camerounais pouvons faire, pour peu que nous soyons comptables de nous-mêmes. On est dans un pays avec 70% de jeunes mais regardez le profil du gouvernement camerounais. On croule sous des talents nouveaux et dynamiques, pendant que le gouvernement croule sous le poids de l’âge. ça c’est un défi majeur. Celui qui comprendra ça et qui pourra proposer une offre cohérente dans les prochaines années, va faire renaître très riche ce pays, et on verra un nouveau Cameroun.

Donc en réalité on va vous croiser en économie mais aussi en politique?
Absolument!

On imagine que la formation à sciences Po vous a apporté beaucoup. Est-ce votre avis ?
Tout à fait ! J’y ai passé deux années pleines et riches. Sciences Po est le carrefour d’énormes enjeux politiques, mais bien entendu académiques. Maintenant, une fois qu’on y est, ça n’a que peu d’intérêt si on ne s’investit pas personnellement dans le fonctionnement de Sciences Po. Investissement dans le cadre des associations, rencontrer du monde et faire bouger aussi des choses. J’ai eu l’occasion de le faire, j’étais le Président de l’association des étudiants de Sciences Po pour l’Afrique. L’enjeu c’était de regrouper la centaine d’étudiants africains qui fréquentent cette institution. Le Cameroun est le pays d’Afrique subsaharienne qui y est le plus représenté, ensuite, le Sénégal. Nous avons institué la Semaine Africaine des étudiants de Sciences Po, rendez-vous annuel destiné à découvrir le continent dans toutes ses dimensions. Pour aller plus loin, nous allons construire le réseau africain des anciens étudiants de Sciences Po pour échanger entre nous et accompagner le projet de campus Afrique en projet à Sciences Po qui permettra d’accueillir plus d’étudiants africains dans cette prestigieuse institution.

On va terminer l’interview en demandant votre avis sur deux questions d’actualité. Aujourd’hui le Cameroun diversifie ses offres de partenariats bilatéraux, notamment en les rendant plus économiques avec des pays comme le Brésil, la Turquie, est-ce que vous pensez qu’on a une chance de rendre productif ce type de relation ?
C’est une opportunité car cette dépendance économique unilatérale des pays de la zone Franc vis-à-vis de la France observée depuis les indépendances, devient inacceptable au moment ou nos pays peuvent présenter les mêmes compétences et aptitudes. On doit de plus en plus viser plutôt des interdépendances. Il faut donc qu’à un moment donné les échanges se rééquilibrent. C’est ce à quoi on assiste en ce moment, au profit de ces nouveaux pays. Il faut savoir que lorsqu’on a une dépendance économique, il ya forcément quelque part une influence, voire une dépendance sur le plan politique. Economie et Politique sont ainsi liées. Si cette évolution peut libérer les énergies au Cameroun sur le plan économique, et je pense que ce sera le cas avec des hommes d’affaires qui vont dans ces pays là dénicher des partenaires, trouver des produits innovants, notamment en matière d’énergies renouvelables, ça c’est une très bonne nouvelle. Après, on est en droit d’attendre que ça se transforme en une sorte de libération sur le plan politique aussi. A condition qu’on sache bien discerner la nature et le contenu des offres de ces pays là, offres commerciales, offres de coopération économique et de coopération financière. Il y’a des pays qui proposent des packages alléchants, mais il ne faut pas qu’on renoue avec les travers des précédentes coopérations, et qu’on accepte tout sans critiquer.

2e sujet d’actualité, celle des terrains qui sont de plus en plus acquis par des chinois au Cameroun, notamment pour la culture du riz, mais pas du riz à consommation locale, mais du riz à exporter en Chine. Votre avis sur ce phénomène ?
Cette situation fait partie des limites que je relevais tout à l’heure. La question est simple. Quelle est la vision pour le pays ? Lorsqu’on attribue des parcelles à cultiver à des promoteurs étrangers, est-ce qu’on a pour objectif de résoudre la crise alimentaire locale qui frappe et qui va encore frapper avec une rare violence ? On ne peut pas être insensible à cela. Alors qu’on importe massivement du riz, on ne peut pas se permettre de cultiver du riz localement pour exporter, ça n’a aucun sens. Des politiques iraient dans ce sens seraient largement inadaptées. Et dire qu’il y’a des Camerounais qui ont de l’argent, des compétences, de l’énergie, de l’enthousiasme, mais ne demandent qu’à être écoutés.

Pour quelqu’un qui a travaillé, qui a été fonctionnaire français pendant de nombreuses années ? On est quand même étonné par votre discours, notamment concernant la France.
Si vous êtes étonnée, alors vous avez compris ma démarche. Lorsqu’on travaille dans ce contexte là, les premières années on apprend, on découvre les dossiers, on apprend beaucoup des enjeux des échanges bilatéraux et de la coopération bilatérale. On voit quelle est la nature des relations entre institutions de deux pays, entre les officiels camerounais et les officiels français. On réalise a quel point il peut y avoir une sorte de perversion, volontaire ou non, de ces rapports là, remettant en cause cette notion d’indépendance que j’évoque depuis le début de cet entretien. Lorsqu’on en est témoin, on ne peut pas rester indifférent quand on aime son pays. Vous avez peut-être déjà regardé « un flic dans la mafia », vous voyez, il participe même parfois à des opérations, mais à un moment, il faut un sursaut, et ça été le mien de dire j’ai travaillé pour la France, maintenant je travaillerai pour le Cameroun et pour notre continent.

Qu’avez-vous réalisé ? Que vous participiez à la perversion de l’Afrique ?
On réalise surtout qu’on n’est pas Français et qu’on a encore moins de légitimité à rester indifférent. Déjà en interne, il ya des avantages auxquels on n’a pas droit, ce qui est dans une certaine mesure normal puisqu’on n’est pas Français. Mais au-delà, il s’agit davantage d’un sursaut citoyen, il arrive une sorte de révolte pour dire il y a de l’injustice quelque part dans les relations internationales, et c’est à chaque pays de défendre son bifteck, c’est aux citoyens chacun selon son talent et son originalité, de se mettre en ordre de bataille pour trouver des solutions durables aux problèmes communs d’emplois et de nutrition, et plus largement conquérir la place de leur pays dans le concert des Nations.

Hervé Lado, ancien président de l’association des étudiants de Sciences Po pour l’Afrique
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