Cameroun : on en sait plus sur le mouvement armé qui veut « chasser » Paul Biya

En fin d’année 2020, les autorités de la RCA ont signalé au Cameroun la présence à la frontière Est d’un groupe de rebelles armés dont le projet est de déstabiliser le pouvoir le Yaoundé. Une vidéo de ce groupe en circulation sur les réseaux sociaux donne des détails sur ses ambitions.

Dans la vidéo qui fait le tour de la toile depuis le 1er mars, l’on voit des hommes armés qui revendiquent être des déserteurs. Ils sont au commande d’un groupe dénommé « Mouvement de libération du Cameroun » (MLC). Son but est de mettre un terme au règne de Paul Biya, au pouvoir depuis 1982.

Cette organisation dénonce l’emprisonnement de « leurs leaders » Marafa Hamidou Yaya, Gervais Mendio Ze et Mohamed Iya. Ces hommes en treillis dans la vidéo  disent vouloir faire partir de force  le pouvoir de Yaoundé  qu’il accuse de régner grâce aux détournements de fonds, la corruption et le tribalisme.

L’interdiction du *Mouvement dix millions de nordistes* envenime leur colère.  « Vous avez interdit le *Mouvement 10 millions de nordistes*, mais il n’y a pas de problèmes. A partir de maintenant, nous allons manifester avec les armes (…) Si nous n’arrivons pas à manifester dignement, on va manifester avec les armes, puisque vous voulez la loi du plus fort », peste-le chef de la bande.

Ils affirment que l’armée camerounaise a mis sur pied des groupes d’auto-défense pour aider à les traquer. Raison pour laquelle ils envoient des menaces aux  civils. « Je vous mets en garde, mettez-vous à l’écart. Nous sommes des militaires. Le problème est entre le gouvernement camerounais et notre mouvement. Nous n’avons pas de problèmes avec vous. Vous n’avez pas la capacité de nous combattre. Les armes que nous avons, vous ne les avez pas. Si vous tuez un de nos éléments, nous allons essayer de brûler vos villages un par un », haussent-ils le ton.

Pour l’instant le gouvernement n’a point réagi à ce message d’attaque. Seul le coordonnateur du « Mouvement 10 millions de Nordistes », Guibaï Gatama, a tenu à démentir un quelconque lien entre son initiative et ce fameux  MLC.

Cameroun : selon la RCA un groupe armé prépare la déstabilisation du pouvoir de Yaoundé

Les autorités de la République centrafricaine ont informé ceux du  Cameroun qu’un groupe armé dénommé Mouvement de Libération du Cameroun (MLC), basé à la frontière prépare de renverser le régime de Paul Biya.

Le MLC, nouvelle menace pour le pouvoir de Yaoundé. Dans une correspondance du ministre des Relations extérieures (Minrex) envoyée le 3 décembre dernier au patron de la Direction générale de la recherche extérieure (DGRE),  il est dit que ce groupe créé à la frontière avec la RCA a pour objectif de « commettre des exactions sur les populations camerounaises et de combattre le régime de Yaoundé ».

Le Minrex, Lejeune Mbella, dit voir été mis au courant de cette affaire par le Chargé d’Affaires du Cameroun à Bangui qui a été reçu en audience par le Premier ministre centrafricain, à I ‘initiative de ce dernier qui l’a informé de la création du MLC dans la zone frontalière. Le groupe armé serait dirigé par un certain « Général Fafour », présenté comme un ancien élément du Mouvement Siriri et transfuge du groupe armé les 3R : Retour, Réclamation et Réhabilitation

Le ministre des Relations extérieures instruit à cet effet le patron de la DGRE de mener des investigations sur ce groupe.

La frontière du Cameroun et la RCA est réputée instable depuis quelques années. En raison de l’apparition permanente des groupes armés venant notamment de la République centrafricaine empêtrée dans une crise sécuritaire. Celle-ci s’est exacerbée en 2013 par la rébellion de l’ex-Séléka qui a chassé le président François Bozize du pouvoir.

Jean-Pierre Bemba: Candidat depuis sa cellule

Le congrès du Mouvement de libération du Congo (MLC), a renouvelé le mandat de son président national pour cinq ans

Le Mouvement de libération du Congo (MLC), a tenu son congrès le week-end du 23 juillet 2011. A l’issue de cette réunion, il a été décidé que le président de ce parti congolais de l’opposition, Jean-Pierre Bemba Gombo, soit bel et bien le candidat de cette formation politique. Jean-Lucien Busa, le vice-président du bureau du congrès, a indiqué que son parti venait de renouveler, à l’unanimité, le mandat du président national Jean-Pierre Bemba pour une durée de cinq ans.

L’ancien vice-président, détenu à la Cour pénale internationale, s’est déclaré candidat à la présidentielle du 28 novembre prochain, dans un discours lu vendredi 22 juillet à Kinshasa au début du congrès de son parti, le Mouvement de libération du Congo (MLC). Ma candidature à l’élection présidentielle sera, si toutefois vous l’agréez, une candidature pour une victoire certaine au scrutin prévu le 28 novembre, a déclaré M. Bemba dans une « allocution solennelle d’ouverture » du congrès de son parti d’opposition, lue par le secrétaire général du mouvement devant environ un millier de congressistes, selon l’AFP. Si cette annonce devrait mettre un terme aux spéculations qui allaient bon train dans la presse kinoise, notamment quant à une annonce impossible d’une candidature déjà très hypothétique de Jean-Pierre Bemba, cela ne change rien, du moins pour le moment, aux accusations de crime contre l’humanité et crimes de guerre, suite aux opérations militaires menées par ses troupes entre 2001 et 2002 en République centrafricaine, pour lesquels il est poursuivi par la justice internationale. La décision de se porter candidat à la prochaine élection est sans doute inédite, d’autant que dans le cadre de cette affaire, Jean-Pierre Bemba est toujours détenu à la Haye, et qu’il semble peut probable qu’il soit libéré en septembre. Le président naturel du MLC a été challenger de Joseph Kabila lors des élections présidentielles de 2006 et a récolté plus de 45% des suffrages. Depuis son incarcération, des luttes intestines minent son propre parti. Des querelles de positionnement qui ont poussé, François Muemba vers la sortie. Évincé des rangs après des discordes sur le choix du candidat qui allait justement représenter le MLC à la prochaine élection présidentielle, le numéro 2 du Mouvement de libération du Congo a décidé de créer sa propre formation politique. Jean-Pierre Bemba M. Bemba, 48 ans,doit répondre devant la CPI de viols mais aussi de pillages et de meurtres commis par sa milice du MLC entre octobre 2002 et mars 2003 en Centrafrique où elle était venue soutenir les troupes du président Ange-Félix Patassé, en butte à une rébellion du général François Bozizé. Qui sait si cette annonce de sa candidature depuis sa cellule ne vise pas à accélérer les procédures et permettre à Jean-Pierre Bemba d’être fixé sur son sort!

Jean Pierre Bemba
Thomson Reuters)/n