La monnaie virtuelle connaît depuis quelques semaines une baisse de valeur sur le marché mondial du fait de l’inflation dans de nombreuses économies.
Le Comité ministériel de l’Union Monétaire d’Afrique Centrale (Umac) s’est réuni le 13 avril dernier en session ordinaire à Douala, au Cameroun. Parmi les sujets inscrits à l’ordre du jour, il y a euv l’approbation des états financiers de la Banque centrale arrêtés au 31 décembre 2021.
Il en est ressorti que l’année 2021 a été fructueuse pour la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC) avec un excédent budgétaire de 50 milliards de FCFA. Cette performance découle notamment de l’accélération du processus de rapatriement des devises dans l’espace Cemac suite à l’implémentation du nouveau règlement sur les changes qui a entrainé un accroissement des avoirs extérieurs.
En vigueur depuis 2019, le nouveau règlement sur le change en zone Cemac a largement contribué à relever la position extérieure de la Beac. Au 31 mai 2021, les réserves de change des 6 pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Equatoriale, République centrafricaine, Tchad) étaient de 4137 milliards de FCFA contre 4 951 milliards au 31 mai 2020, soit une contraction de 16,43% en un an.
En rappel, la Banque des États de l’Afrique centrale est la principale institution monétaire de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et la banque centrale commune aux six États qui la constituent.
Il prévoit 5,2% de croissance de produit intérieur brut pour 2011, soit 0,4% d’ajustement par rapport aux prévisions de Décembre 2010
Des projections de croissances sur le vert
La communauté des Etats d’Afrique centrale connaît une relative accélération de sa croissance en 2011, avec un taux d’accroissement du PIB projeté à 5,2%. Réuni au siège du gouvernement de la banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) vendredi 18 mars dernier, la première session du Comité de Politique Monétaire (CPM) pour l’année 2011, a confirmé et réévalué les bonnes perspectives de la zone, par rapport aux dernières prévisions de décembre 2010. Sur les résultats de l’année 2010, l’Afrique centrale aurait connu une accélération relevée de sa croissance, avec une hausse du produit intérieur brut réel de 4,2%, contre 1,8% en 2009. Le CPM fait aussi le constat d’une forte atténuation des pressions inflationnistes. Le taux d’inflation annuel est revenu à 1,2% contre plus de 4% en 2009, soit un ajustement de près d’un point en mieux. Le comité relève aussi une bonne tenue des soldes budgétaires, dont le déficit global de 0,8% du PIB a cédé la place à un excédent de 3,1% en 2010. Les travaux s’étant déroulés à huis clos, aucune explication officielle n’a été donnée pour justifier ces révisions à la hausse des prévisions. Quoiqu’il en soit, le comité a décidé de maintenir les taux d’intervention auprès des banques, qui devrait rester à 4%. Maintenu aussi, les taux d’intérêts sur Placements Publics et aussi les coefficients et le taux de rémunération des réserves obligatoires. Le comité a aussi adopté les objectifs monétaires et de crédit des six Etats de la CEMAC, objectifs proposés par les comités monétaires et financiers nationaux pour les deuxième et troisième trimestres de l’année 2011. La stratégie de gestion des réserves de change pour l’année 2011 devrait elle aussi être maintenue pour l’année 2011. Le CPM a enfin pris l’engagement de soutenir les prochaines opérations d’emprunt obligataire, dans la sous région.
Les travaux s’étant déroulés à huis clos, il est difficile de savoir officiellement les éléments qui ont servi de support aux prévisions du comité de politique monétaire. De façon globale, on peut envisager que la Guinée Equatoriale devrait jouer un rôle important grâce à sa production de pétrole. Sont aussi en bonne position, le Tchad et le Gabon. Malgré des élections difficiles, les dirigeants de ces deux pays ont mis sur pied de vastes chantiers structurants, dont les effets immédiats sont un accroissement des offres d’emploi et d’intrants locaux de production, avec pour corollaire l’amélioration sensible des revenus des populations. La République du Congo grâce à un vaste programme économique devrait elle aussi continuer à tirer sa croissance vers le haut. Malgré sa position de géant de l’économie dans la sous région, le Cameroun fera parti des mauvais élèves, avec une croissance fixée autour de 3,8% soit plus d’un point en moins sur les objectifs de croissance fixés par son document de stratégie de réduction de la pauvreté. De même, un rapport officiel rendu public mercredi 16 mars dernier, fait état de ce que la production pétrolière qui a longtemps été le pivot des recettes de l’Etat, a connu une baisse à deux chiffres, à plus de 12%. D’une manière globale, cette amélioration sensible de revenus dans la sous-région semble mal compensée par une augmentation de la demande de monnaie pour payer les salaires, mais aussi pour l’achat des devises, parce que le tissu local de production reste limité à satisfaire les demandes de consommation des ménages. Dans le même sens, les économies de la zone ont recours à d’énormes importations ce qui par la suite pèse sur la balance globale des paiements, mais aussi sur la marché du crédit, qui finalement devient trop cher. Des experts imaginent qu’une hausse maîtrisée de l’inflation pourrait avoir des conséquences positives sur la relance de la production. Enfin la reprise mondiale pourrait être inférieure aux hypothèses retenues par les membres du CPM. Il fait d’ailleurs remarquer avec pertinence, que des incertitudes demeurent quant à l’ampleur des problèmes non résolus dans les secteurs bancaires des pays avancés et sur les solutions apportées pour y remédier. Les banques peuvent refuser d’accorder des prêts aux investisseurs privés, ce qui aurait un effet de frein sur la reprise mondiale plus important que celui envisagé. De même, la manière, dont les autorités budgétaires et monétaires vont gérer la sortie des politiques actuelles de relance en faveur d’une attitude plus neutre, n’est pas dénuée de risques. Une sortie trop précoce pourrait provoquer une récession mais une sortie trop tardive pourrait saper la crédibilité et attiser l’inflation.
Ils se concerteront à Yaoundé sur la validation des textes qui devraient mener à l’institution d’un fonds monétaire africain
Un pas décisif pour le Fonds monétaire africain
Les ministres africains de l’économie et des finances se réunissent dès ce jeudi 16 décembre à Yaoundé la capitale camerounaise. Cette rencontre fait suite aux travaux des experts présents au Cameroun depuis lundi dernier, et dont la tâche consistait d’une part, à apprécier le rapport de l’étude relative à l’exploration des « sources alternatives de financement de l’Union africaine (UA) », et d’autre part, à examiner le projet de statuts et de protocole portant création du Fonds Monétaire Africain ( FMA) à eux soumis par le comité de pilotage. A l’issue des travaux des experts ce mercredi, l’essentiel des mesures proposées a été approuvé par les participants et ont été soumises aux ministres des finances des pays africains pour validation. L’enjeu est de taille et c’est la première fois depuis qu’a été évoqué l’idée d’un fonds monétaire africain, qu’on semble proche d’un consensus à un haut niveau de décision au sein des Etats. Les travaux risquent pourtant d’être difficiles. De nombreuses discordances pourraient surgir de ces voix autorisées, notamment sur les contributions des Etats membres et les conditions d’octroi des emprunts. Autre points de discussion, la nécessaire convergence des systèmes économiques à défaut d’une véritable intégration à l’échelle africaine. Sont concernés, l’absence d’unité de zone économique, avec pour certains pays l’appartenance à plusieurs zones économiques en même temps. Aussi concerné, la question de la monnaie. Il faudra enfin s’accorder sur les contraintes de gouvernance budgétaire, que les pays de l’Union Européenne n’ont pas réussi à respecter.
Des discussions difficiles en prévision
A l’issue des travaux des experts, on a appris que le budget initial retenu pour le fonds sera d’un peu plus de 42 milliards de Dollars américain. Si les ministres valident entièrement les travaux, les contributions des Etats au capital du Fonds seront fixées en fonction du volume des réserves internationales, du Produit intérieur brut (PIB) et de la taille de la population. Ces contributions donneront lieu à des droits de vote spécifiques. Sur cette base, les pays du Maghreb se retrouveraient avec plus d’apport et les pays de la zone franc CFA parmi les derniers. Le FMA a pour mission de garantir à l’Afrique une croissance macroéconomique, en particulier son développement commercial. Au plan pratique, il uvrera à promouvoir les échanges commerciaux dans le continent, caractérisé par un faible niveau de commerce entre les pays : 10 à 12% au cours des décennies écoulées. Les statistiques de la commission des Nations Unies pour l’Afrique indiquent que la contribution africaine au commerce mondial a baissé passant de 6%, il y a 25 ans, à près de 2% actuellement. Face à cette situation, le FMA devra jouer le rôle de chambre de compensation et s’occuper de problèmes macroéconomiques au sein du continent. Certains experts consultés sur le sujet affirment cependant que cette institution qui pourrait être transitoire à la création d’une banque centrale Africaine, pourrait ne pas pleinement jouer son rôle, en raison de cette nature éphémère.
C’est le constat dressé par le Comité monétaire et financier national du Cameroun.
Le comité monétaire et financier national du Cameroun (Cmfnc) s’est réuni le vendredi 7 novembre 2008 dans les locaux de la Direction nationale de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac) à Yaoundé.
Analysant la situation économique du Cameroun, le comité a constaté la « morosité » de l’économie camerounaise au second trimestre de l’année 2008. Malgré le retour de la confiance peut-on lire dans le communiqué de presse publié au terme de la réunion du comité. Le comité explique cette morosité de l’économie camerounaise par deux facteurs essentiels: le renchérissement des prix sur les marchés et l’attentisme des opérateurs économiques. Le comité constate que malgré la revalorisation des salaires dans la fonction publique, il n’y a pas eu un véritable boom de la demande sur les marchés. Une situation due aux tensions inflationnistes qui gangrènent les marchés. Citant les chiffres de l’Institut National de la Statistique, le comité relève que « les tensions inflationnistes sont réapparues en mai 2008, après l’accalmie enregistrée en mars et avril. En glissement annuel, les prix ont progressé de 5,1% par rapport au premier semestre 2008, et de 3,1% par rapport au deuxième semestre 2007 ». Le comité constate aussi que la hausse des investissements n’a pas été au rendez-vous en raison de « l’attentisme observé chez les opérateurs économiques suite à l’annonce de la fin du programme avec le Fonds monétaire international ».
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Comité monétaire et financier national du Cameroun (Cmfnc) |
Le comité a aussi effectué une analyse sectorielle de l’économie camerounaise. Dans le secteur primaire constate le comité, les productions vivrières et maraîchères se sont orientées à la hausse, tandis que les cultures de rente ont connu une évolution contrastée. Dans le secteur secondaire, on a enregistré une expansion des activités agro-industrielles et un recul des industries chimiques. Quand au secteur tertiaire, le comité constate qu’il est resté peu dynamique, soutenu par les télécommunications et les transports.
S’agissant de l’exécution du budget de l’Etat, le comité relève qu’elle a été satisfaisante au cours du premier semestre de l’année 2008. Pour ce qui est de la situation monétaire du Cameroun à fin août 2008, elle a été « caractérisée par un accroissement des avoirs extérieurs nets, un repli du crédit intérieur et une progression de la masse monétaire » indique le communiqué de presse.
Le constat du Cmfnc est donc sans équivoque, les performances de l’économie camerounaise piétinent. En outre, les tendances budgétaires présentées par le gouvernement, marquée par la baisse des recettes pétrolières et la forte propension aux dépenses de fonctionnement plus qu’aux dépenses d’investissement (seulement 25%, Ndlr), à l’assemblée nationale, n’augurent pas des lendemains meilleurs.