Fravv’ys récolte les perles de son premier gala

Le premier de gala de partage de la Fondation Les perles de Frayvy’s, le 19 avril dernier à Douala, a été une réussite. Elle était destinée à faire le bonheur de l’orphelinat Sainte Faustine, à Douala

Des invités prestigieux en salle et sur scène pour sept heures d’animation de haute facture, ponctuées par des collectes de fonds. L’acquisition lors d’une mise aux enchères d’un tableau réalisé par les enfants de la Fondation à un million et demi de Fcfa; la promesse de la société Orange Cameroun de donner deux millions de Fcfa; une main levée particulièrement productive durant une jam-session d’enfer. Pour être exhaustif, on citera la vente de plaquettes et du Cd de la chanson officielle, les promesses et les donations glissées dans des enveloppes ; la participation des téléspectateurs de Canal 2 et Equinoxe TV (les deux chaînes qui relayaient la soirée en direct) à travers l’envoi du mot  »Partage » sur un numéro court et la vente des cartons. Voilà autant de moyens mis en uvre pour lever des fonds. On peut penser que la collecte a toutes les chances d’avoir été porteuse. Mais impossible pour l’heure d’avoir plus de précisions.

Mme Yvette Nana a confirmé que les sommes récoltées sont destinées à rénover totalement l’orphelinat Sainte Faustine de Douala, et la doter d’un centre multimédia et d’un centre de formation professionnelle avec les équipements nécessaires : « C’est un orphelinat que nous assistons depuis trois ans par des dons de produits alimentaires, vestimentaires, d’hygiène et autres. Lorsque nous y sommes allés la toute première fois, nous avons trouvé que les conditions de vie y étaient déplorables. Il fallait vite faire quelque chose » a tenu à préciser la mère de famille et chef d’entreprise camerounaise encore émue par l’adhésion du public et des artistes à son élan de c ur.

Yvette Nana de la Fondation Les perles de Fravv’ys
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Il faut dire que la soirée quoique longue, a été une vraie réussite. Foie gras et saumon fumé dans les assiettes, le public s’est délecté d’un spectacle de qualité, apporté gracieusement par une pléiade d’artistes camerounais et d’ailleurs. Pour l’humour, le jeune Marcus et l’indétrônable Ayatollah camerounais du rire, Nar6 Kouokam assuraient le service. Côté musique, Stypak Samo et son tube « Shi me mi » ; Saint Bruno et son « trois-mille cinq cent » ; Kareyce Fotso et Duc Z, l’auteur de « African Mammy » ont eux aussi généreusement répondu à l’appel. Venues du Canada pour leur première prestation sur leur terre d’origine, Les Twins, deux s urs jumelles, ont assuré dans un spectacle soul qui s’écoute aussi bien qu’il se regarde ; Pit Baccardi et X-Maleya qui ont composé un hymne pour la fondation. Et un Singuila particulièrement sensible à la cause pour avoir « grandi sans son père », à qui les camerounais ont fait une véritable démonstration d’amour en reprenant par c ur les paroles de ses titres.

De nombreux invités étaient présents
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Rappelons que les premiers frissons de la soirée sont arrivés avec les « Petits anges », la chorale d’enfants de la Paroisse Dominique Savio qui a ouvert le gala en interprétant avec émotion trois titres de son répertoire. En attendant d’être confirmé par le dépouillement des urnes, le bilan de ce premier gala du partage est largement positif. Son maître d’ uvre, les Perles de Frayvy’s, ont d’ores et déjà donné rendez-vous pour le prochain, dans un an. De Douala, elles espèrent avec leur caravane du sourire semer le bonheur partout au Cameroun où des enfants pas particulièrement gâtés par la vie, en ont besoin.

Les photos de la soirée

Les petits anges ont chanté durant la soirée
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Simplice Nana: «Au-delà de l’alimentaire, nous proposerons la prise en charge médicale»

Le fondateur de Sira International, le camerounais Simplice Nana, nous présente les services de sa structure qui vend en ligne les produits du quotidien, à destination du Cameroun

Simplice Nana, vous êtes le fondateur de Sira International, un site de vente en ligne des produits du quotidien. Pouvez-nous en dire plus ?
Sira International est une structure qui a été mise en place en avril 2011. Le concept permet à la diaspora camerounaise d’Europe, des Etats Unis et de partout dans le monde de subvenir aux besoins de leurs familles installées au Cameroun en produits de première nécessité comme du riz, du lait, du savon et bien d’autres.

Racontez-nous comment a débuté l’aventure
J’arrive en France le 23 Janvier 2003 et dans le souci de subvenir aux besoins quotidiens de ma famille au pays, j’envois de temps à autres de l’argent. Je m’aperçois que l’argent que j’envoie n’est pas utilisé à bon escient. Après enquête, je me rends compte que l’argent a été détourné. Je me demande : est ce qu’il ne serait pas judicieux de penser à mettre sur pied un système qui permette d’intervenir directement dans le besoin qu’on veut combler comme les fournitures scolaires, la santé ou les produits de première nécessité. C’est comme ça que je décide avec certains amis de mettre sur pied Sira international. Ça n’a pas été facile. Il a fallu beaucoup de temps parce qu’il fallait déjà analyser la faisabilité du projet. Après analyse, je me suis aperçu que j’étais seul sur le créneau. Je me suis entouré de techniciens, d’ingénieurs spécialisés en marketing et en informatique. On a pris environ trois ans pour travailler sur ce projet ensemble. Et le 14 avril 2011, Sira international a vu le jour.

Quels sont les produits que vous proposez dans l’ensemble ?
En première ligne, vous avez les produits de première nécessité à savoir des boîtes de conserve (tomates, sardines etc), les céréales (riz, pâtes alimentaires), les boissons (sodas camerounaises : top ananas, top grenadine et des bières aussi). En fait, nous proposons des produits qui font partie du quotidien au Cameroun. Au delà des produits alimentaires, nous proposons aussi la prise en charge médicale qui est en train d’être finalisée. Elle consistera à mettre sur pied une petite assurance maladie à laquelle on pourra souscrire pour un membre de sa famille afin d’être pris en charge en cas de maladie, exactement comme cela peut se passer en Europe.

Où en êtes-vous actuellement ?
Nous sommes en train de finaliser les partenariats (signature) ; nous prenons le temps et le soin de choisir des partenaires fiables, avec pignon sur rue et une identité connue de tous. Bref, des partenaires sans reproche. Les partenaires (médecins, cliniques, pharmacies) sont donc en train d’être sélectionnés selon ces critères, puis viendra ensuite la mise en place des différentes formules.

Pour revenir à l’offre des produits de première nécessité, quels sont vos partenaires au Cameroun ?
Nous avons un partenaire qui est basé au marché central de Yaoundé, qui a également des magasins à Douala. Ce qui nous permet de couvrir Douala, Yaoundé et Bafoussam. Nous travaillons avec eux mais il arrive parfois que nous sollicitions certains acteurs économiques qui ne sont pas encore entrés dans nos fichiers. Ils connaissent le process Sira International mais ne font pas encore partie intégrante de ce process.

Dites-nous exactement comment ça se passe lorsqu’on veut offrir des produits à sa famille au Cameroun ?
Concrètement, vous allez sur le site Internet dans la rubrique des produits qui vous intéresse, vous les sélectionnez et vous les mettez dans le panier. Une fois que vous avez mis vos produits dans le panier, vous avez la possibilité de régler vos achats ou continuer vos courses. Une fois que vous avez terminé vos courses, vous procédez au règlement de votre commande. Et pour procéder au payement de votre commande, vous indiquez dans un formulaire vos noms, prénoms, adresses en France ou partout dans le monde, vos contacts téléphoniques et mails, les coordonnées du bénéficiaire à destination (son nom, prénom, numéros de téléphone et puisqu’au Cameroun principalement il n’y a pas d’adresse, le lieu-dit par exemple carrefour Mvog-Mbi). Une fois validée et réglée, votre commande est transmise par Sira International France au partenaire à destination qui à son niveau vérifie à nouveau la commande et confirme la disponibilité des produits commandés. Votre commande est ensuite préparée, le bénéficiaire contacté dans la foulée pour convenir des modalités de retrait ou de livraison. Pour l’instant la livraison est gratuite ainsi que les frais de traitement de dossier.

Simplice Nana, fondateur de Sira International
Sira International)/n

Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontés ?
Notre principale difficulté, c’est le manque d’organisation de nos bénéficiaires. Il arrive que des bénéficiaires soient absents au moment de la livraison alors que l’heure et la date de livraison ont été convenues d’un commun accord. Ça crée évidemment des retards et des rallongements de délai sur les livraisons en attente. Heureusement, nous arrivons pour l’instant à tenir un délai maximum de 72heures pour nos livraisons. Quelques fois en 24heures c’est livré. Pour l’heure, nous ne nous occupons pas encore des produits périssables comme le poisson ou la viande.

Un mot sur l’équipe avec laquelle vous travaillez
C’est une équipe pluridisciplinaire et compétente qui fait mentir l’idée selon laquelle les Africains ne seraient pas sérieux. Nous avons des spécialistes en communication qui assurent le relais avec les médias, une équipe marketing qui gère la promotion de notre activité et nous garantit une présence et un relais permanents sur les réseaux sociaux facebook, twitter, une équipe informatique (composée d’un développeur, d’un infographe et d’un webdesigner) qui gère l’aspect technique de notre site internet. Nous avons également un retour très positif de nos clients car nos livraisons sont effectuées en temps et en heure, et les délais que nous annonçons sont en grande partie respectés. Ceci n’est possible que grâce à la formidable équipe terrain au Cameroun qui ne ménage pas ses efforts pour satisfaire nos clients et parfois effectuer les livraisons dans des conditions plus que difficiles.

Parlez nous de vous
Je suis né à Douala au Cameroun. J’ai passé une partie de mon enfance à l’Ouest. J’ai obtenu un baccalauréat Pro Gestion et Comptabilité et ai directement intégré le monde du travail. Deux ans après, je créais ma première entreprise dans le BTP dénommé ENTROBAT. A partir de là, les choses sont allées très vite. Par la suite je me suis retrouvé en France parce que je voulais découvrir autre chose. En France, je me suis inscris à l’école française de comptabilité où j’ai obtenu un DECF (diplôme d’études comptables et financières).

Quels sont les conseils que vous donnerez aux jeunes sur l’entreprenariat web
Le conseil que je donnerais aux jeunes qui veulent se lancer dans l’entreprenariat web c’est d’effectuer une bonne analyse et une étude du marché en amont. Se poser les bonnes questions sur le produit ou le service qu’on veut proposer : est ce que quelqu’un viendrait l’acheter sans se prendre la tête ? Est-ce que je l’achèterais moi, si on me le proposait ? Est-ce qu’il est digne de confiance, est ce que c’est du concret ? A partir de là, faire une étude de faisabilité. Et choisir des outils fiables, même s’ils coûtent plus chers. Des amis m’ont souvent demandé pourquoi faire un site par un développeur alors qu’il existe aujourd’hui des kits web qui ne coûtent rien. Mais au niveau fiabilité ça coûte quoi ? Au niveau sécurité internet ça donne quoi ? Aujourd’hui il y a des clients qui viennent sur notre site avec des cartes frauduleuses, mais on les repère. Enfin, il faut savoir s’entourer des bonnes personnes : faire ce qu’on sait le mieux faire et laisser les autres faire ce qu’ils savent le mieux faire, organiser le travail et se fixer des objectifs à court et moyen terme. Notre site internet www.sira-international.fr est visité aujourd’hui par au moins 1000 personnes par jour et on a des pics à 3250. Ce que je pourrais dire aux jeunes qui veulent lancer dans le web, c’est que le web c’est bien, c’est la découverte du monde. C’est en quelque sorte être loin et proche à la fois. Par exemple je suis à Paris je vends des produits à quelqu’un aux Etats Unis, je ne suis pas obligé de me déplacer. Il paye et je fais l’opération, je n’ai pas besoin de me déplacer. S’il fallait se déplacer, en logistique, on ne tiendrait pas. Mais le web ça nous permet de faire un maximum d’économie de coûts. Mais c’est indispensable de travailler avec des professionnels, de bien s’entourer, c’est tout ce que je peux dire. Et de vraiment croire en son projet et bien encadrer les choses. Ne pas se précipiter.

Un mot pour terminer
Je dirais aux lecteurs de journalducameroun que Sira International c’est le premier site qui permet à la diaspora depuis l’Occident d’offrir tout ce qu’ils veulent à leurs familles à destination. Il leur suffit juste d’aller par curiosité visiter le site internet et voir comment il est constitué, voir quelles sont nos offres de service, de voir quels sont leurs gains et avantages. Sira International c’est l’alternative au transfert d’argent. Jusqu’aujourd’hui nous avons toujours envoyé de l’argent à la famille en Afrique. En Occident, nous ne roulons par sur l’or, il faut se priver pour pouvoir venir en aide à la famille. Aujourd’hui Sira International est là pour permettre à la diaspora de cibler les besoins pour mieux y répondre. Sans perte de fonds inutile et en réglant l’essentiel. Et ça c’est l’alternative que Sira international apporte à toute la diaspora camerounaise. Très bientôt, l’offre s’étendra à d’autres pays d’Afrique. Nous avons déjà des projets pour le Niger, le Congo, le Bénin et la Centrafrique.


Sira International)/n

Le camerounais Jean-Pierre Nana reconduit à la tête de l’OIPC

Il présidera pour un 2e mandat consécutif l’Assemblée générale de l’Organisation internationale de protection civile basée à Genève en Suisse

Le Camerounais Jean-Pierre Nana, directeur de la protection civile au ministère de l’Administration territoriale et de la Décentralisation à Yaoundé, présidera pour un deuxième mandat consécutif de deux ans dès 2013 l’Assemblée générale de l’Organisation internationale de protection civile (OIPC) basée à Genève en Suisse. Reconduit lors des travaux de la 20e session ordinaire de l’Assemblée générale de l’OIPC à son siège de Genève fin novembre, M. Nana, qui occupe depuis des années les fonctions de directeur de la protection civile, salue sa promotion comme « une victoire diplomatique des hautes autorités de l’Etat qui consacre le rayonne de la protection civile sur le plan international ». « Le rôle du président de l’Assemblée générale de l’OIPC est de veiller aux intérêts supérieurs de l’institution et à l’exécution des décisions prises », a-t-il expliqué à Xinhua peu après des récentes assises au cours desquelles il a été élevé au rang d’officier de l’Ordre international de la protection civile, tandis que le ministre de l’Administration territoriale, René Emmanuel Sadi, a été quant à lui élevé à la dignité de commandeur de cet ordre.

Une organisation de 51 pays membres dont près de la moitié (25 précisément) sont africains, auxquels s’ajoutent 16 autres pays observateurs parmi lesquels la France, la Suisse ou encore l’Afrique du Sud, l’OIPC entretient une collaboration très appréciée avec le Cameroun. En plus des sessions de formation annuelles offertes, le pays a été désigné pour abriter un centre régional de protection civile pour l’Afrique centrale à Yaoundé. « Une des missions de l’OIPC consiste à faire en sorte que tous les pays soient dotés d’une structure nationale de gestion des catastrophes (ou de protection civile). L’OIPC est chargée de former les personnels de ces services. Beaucoup de ces structures nationales font face à des problèmes de logistique et de financement, notamment dans les pays africains », a fait savoir Jean-Pierre Nana.

Par ailleurs membre du Conseil exécutif de l’OIPC pour un mandat de quatre ans renouvelable, le Cameroun à travers son directeur de la protection civile assure aussi les fonctions de vice-président de l’Advisory Group for Environmental Emergencies (AGEE) mis en place par le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) et OCHA, organisation humanitaire des Nations Unies.

Il préside en outre le Réseau des directeurs de protection civile des 10 pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC).

Le camerounais Jean-Pierre Nana reconduit à la tête de l’OIPC
http://jumelles-blog.africaciel.com)/n

Nana Ardo: « L’humour doit être intelligent, intellectuel et au service de la nation »

C’est l’un des piliers de la nouvelle génération d’humoristes camerounais. En tournée de présentation de sa dernière création « le justicier » les 19 et 20 janvier, il livre nous quelques indiscrétions

Qui est Nana Ardo?
Avant tout, je souhaite une bonne année 2012 à tous les internautes de Journal du Cameroun. je suis un artiste comédien-humoriste camerounais qui souhaite réinventer l’humour sur la base d’un certain nombre d’arguments.

Comment te retrouves-tu dans le théâtre et l’humour?
Je suis arrivé dans le théâtre et l’humour grâce au feu Jean Miché Kankan qui m’a beaucoup fait rêver dans l’enfance, à partir de ses cassettes audio tout simplement. Jamais je ne l’ai vu physiquement. Alors j’ai voulu lui ressembler en prenant mon chemin d’autodidacte et en participant à beaucoup d’ateliers organisés par des professionnels.
Parle-nous un peu de tes débuts. Mes débuts remontent en 1999 au Lycée Classique de Ngaoundéré avant d’aller recevoir les fondements du théâtre à la défunte Alliance franco camerounaise de l’Adamaoua à l’époque. Je faisais partie de la troupe Danata-Théâtre de l’Alliance. Au fur et à mesure que le temps passe, je me rends compte que je suis porteur d’un rire délirant. Alors j’ai embrassé l’humour et tout le monde pense que j’y suis par vocation.

Peux-tu nous présenter « le justicier », ta dernière création en date et pour laquelle tu es en tournée en ce moment?
« Le justicier » est une satire du système judiciaire qui intègre plusieurs autres travers de notre société dont je ris sérieusement: le trafic de visa, le rêve permanent d’un « eldorado occidental », l’insécurité, des tares politiques, la corruption, le viol…C’est un spectacle où moi-même j’amuse et le public aussi. Le rire lui-même se tord, se secoue et demande pardon.

D’où t’es venu l’idée de crée ce spectacle?
J’ai eu l’idée de créer « Le justicier » à partir d’un procès auquel j’ai assisté. Toutes les parties y sont présentes, l’affaire était en délibéré depuis longtemps. On appelle tout le monde devant les juges, contre toute attente, on dit que l’affaire est renvoyée. Et au sortir de la salle, l’assistance fait savoir de manière unanime que c’est parce que les magistrats n’ont rien reçu comme pot de vin. Justement le principal concerné m’en a donné la confirmation. Alors vite, j’ai couru commencer l’écriture de mon spectacle pour tirer mon peuple vers le haut parce que l’humour que je véhicule doit être intelligent et intellectuel au service de la nation et de l’ensemble du peuple africain qui doit grandir.

Peut-on avoir le calendrier complet de la tournée de présentation du « justicier »?
Il n’existe pas de calendrier final de la tournée du « Justicier ». Les 19 et 20 janvier 2012 à 19h je serai avec « Le justicier » au foyer des jeunes d’Akwa à Douala. Je reviens les 27 et 28 janvier 2012 à 19h au Centre Culturel Savah à Yaoundé à 19h.Et on me parle d’une possibilité de jouer au Nord, à Tignère dans le Faro et Déo (c’est une autorité qui nous sollicite), à Maroua peut-être; il y a cinq festivals en Afrique où nous serons programmé et une tournée en Afrique de l’Ouest est en vue…

Nana Ardo, humoriste camerounais
JDC)/n

Quel bilan fais-tu de l’année 2011 sur le plan professionnel?
Sur le plan professionnel en ce qui concerne mon humour, le bilan pour le compte de l’année 2012 a été moyen. J’avertis tout le monde que tout ira très vite cette année.

Quels sont tes projets pour 2012?
Pour cette année 2012, mes projets sont nombreux: créer un spectacle en duo avec Stéphane Alima sur la base de mon textes « Entre les Accords et la Techno », un autre spectacle multinational à créer à Pointe-Noire (Congo) sur un autre texte de moi, animer un atelier de formation au théâtre au festival international « Les JOUTHEC » au Congo Brazza en décembre. Enfin, je dois créer un spectacle solo cette année; et bien entendu participer honorablement à tous les festivals auxquels je serai invité.

Un dernier mot?
Mon dernier mot consiste tout simplement à vous remercier pour ce que vous faites pour notre culture et surtout l’intérêt que vous avez manifesté à ce que je fais. Coup de chapeau à toi, EBAH et au Journal du Cameroun.

Affiche du spectacle « Le Justicier » de Ardo Nana
JDC)/n

Cameroun: Etoiles du marketing, stop et fin. Bienvenue aux Etoiles d’Afrique

Interview de Ferdinand Nana Payong à propos de son nouveau projet, qui se veut continental

Par un communiqué, vous avez informé la presse de l’arrêt des étoiles du marketing. Quelle est la raison?
Cet arrêt était inscrit dans notre « voyage stratégique » depuis le départ : nous prévoyions décliner le concept sur d’autres activités (la formation, les Etoiles de la musique, les Etoiles des médias) nous internationaliser etc..entre temps, certaines initiatives on comblé le vide, à l’instar des Canal d’or pour la musique et Médiations pour les médias. L’internalisation était un de nos plus grands axes de développement. Grâce aux médias internationaux et aux nouvelles technologies, notre rendez – vous national est connu et sollicité hors des frontières. Il était donc temps d’y aller.

Quel bilan personnel faites-vous de cette aventure?
Trois à quatre mois de ma vie et de mon entreprise donnés chaque année pour permettre aux jeunes camerounais formés en marketing et/ou en communication de rencontrer leur futurs employeurs des mois ou des années avant de les affronter au cours d’un entretien d’embauche ; emmener une cinquantaine de jeunes issus d’une dizaine d’institutions différentes à se rencontrer – souvent pour la 1ère fois – et devenir des concurrents ou collègues quelques années après m’a toujours troublé. Voir des dirigeants d’entreprises accepter de venir dans le cadre du « grand oral » se livrer à l’impertinence de ces jeunes futurs cadres qui leur posent des questions originales et embarrassantes parfois, m’a souvent bluffé. Bref j’ai gagné dans la foi en Dieu, parce que lui seul peut vous apporter de telles idées et cette dose de folie sans laquelle, certaines choses ne peuvent pas démarrer à cause de la peur de l’échec. En dix j’ai déplacé près de 500 jeunes, près de 70 entreprises de leurs villes vers les sites des événements sans accident. J’en avais la trouille chaque fois pour les jeunes qui quittaient leur famille pour vivre ces moments là. Autre motif de satisfaction, en dix ans, environ 300 trophées décernés et je n’ai jamais rien arrangé ni avec les jurés, ni avec les entreprises ; et je le déclare sur l’honneur.

Comment les camerounais ont-ils accueilli la nouvelle?
Je ne ressentais rien de spécial au moment où j’ai cliqué sur la souris pour envoyer le « e faire-part » qui annonçait la fin des Etoiles du Marketing et de la Communication, Il était 23h30 par là. 10 mn après j’ai reçu un coup de fil d’un ami qui vit au Burkina Faso (Georges Njamkepo), puis une douzaine de mails venant des quatre coins du monde. Cela m’a un peu déstabilisé, mais comme j’étais préparé à cet épisode depuis le début, je n’ai pas éprouvé la même peine que la majorité de ceux qui ont réagi. Cela dit, c’est un peu dans ma nature de faire le funambule. en ayant bien préparé le filet de dessous tout de même.

Vous transportez l’évènement au niveau continental et il passe de Etoiles du marketing à Etoiles d’Afrique. Quel est l’objectif des Etoiles d’Afrique?
Notre objectif premier est de dire que l’Afrique, ce n’est pas la guerre, des gens qui ont faim, des millions de personnes, les enfants soldats etc. Le dire avec des mots n’est pas moins réducteur. Nous voulons à travers un événementiel de standard international, aller prendre la parole où on connait mal l’Afrique, pour exalter ce qui se fait de bien par les africains du continent et de la diaspora. Les valeurs sont légions. Je ne suis pas d’accord avec ceux qui affirment que les médias internationaux présentent l’Afrique sous le prisme négatif ; la nature a horreur du vide ; les saxons disent : good news does’nt sell.

Où et quand aura lieu la première édition des Etoiles d’Afrique?
Dans la 2ème décade du mois de Juillet à Paris, dans l’un des centres d’expositions et d’affaires les plus prestigieux d’Europe.

Pourquoi avoir choisi la France et pas une capitale africaine?
Parce que si on veut vendre l’Afrique, il faut aller prendre la parole là l’on où connait l’Afrique le moins bien. Il est plus facile de déplacer une centaine d’investisseurs occidentaux à Paris plutôt que de les inviter en Afrique. Une Pme par exemple qui travaille dans le secteur des infrastructures qui sous-traite pour des grandes entreprises et qui serait intéressée par un partenariat en Afrique aura moins de mal à prendre le Thalys de Bruxelles pour Paris que de prendre l’avion pour Yaoundé ou Dakar.

Sans rentrer dans la polémique, il se pose tout le problème des visas, notamment pour les chefs d’entreprises. Y avez-vous pensé?
Dans le cadre de cet événement, le volet plaidoyer et lobbying occupe une place de choix. En effet, le fait de choisir la France plutôt qu’une autre capitale d’Europe ou d’Asie est la preuve, non pas d’un renoncement, mais d’un choix qu’il serait dommage de ne pas apprécier à sa juste valeur. Il serait souhaitable et avantageux que nos participants soient en règle vis-à-vis des autorités consulaires de leurs pays pour éviter tout désagrément.

Un mot sur vos nouveaux partenaires?
Si vous me le permettez, je souhaiterais présenter toutes les parties prenantes en même temps pour ne pas défavoriser celles que nous avons approchées en dernier. Vous en saurez davantage le moment venu.

Ferdinand Nana Payong, promoteur des étoiles du Marketing au Cameroun.
Journalducameroun.com)/n

On peut tout de même connaître les pays concernés?
Il y a le Cameroun, le Sénégal, le Tchad, la RCA, le Congo, le Burkina Faso, le Gabon, la Côte d’Ivoire, le Rwanda, le Benin, le Togo et le Mali.

Comment sera organisé le nouvel évènement?
Nous nous sommes servis de nos dix ans d’expérience pour construire un événement qui donnera l’occasion aux entreprises présentes de tirer profit de la présence des partenaires, des investisseurs et organisations consulaires orientés Afrique. Les jeunes et les entreprises de la diaspora y trouveront un espace d’échange et de visibilité susceptible de répondre aux principales attentes exprimées et de « vendre » l’Afrique ;

Comment sera organisée la communication autour de l’évènement afin de toucher un grand nombre du public-cible?
Nous n’avions pas défini notre positionnement au préalable ; Nous nous sommes d’abord adressés aux cibles pour décrypter leurs attentes, ensuite nous avons ajusté notre offre en tenant compte des objectifs originaux : exalter ceux qui font bien, qui réussissent et qui font honneur à l’Afrique, donner l’occasion aux entreprises de rencontrer des investisseurs, et décerner des awards (Etoiles) au cours d’une soirée de gala dans une grande salle parisienne. Nous utiliserons des supports de masse et de one to one grâce aux TIC.

Comment va le fondateur de la bourse du livre?
Il n’arrête pas de feuilleter les pages du livre et va bien, merci.

D’autres évènements ou projets en vue au Cameroun?
Je n’arrive pas à mener plusieurs projets concomitamment. Le seul événement qui m’occupe, c’est celui dont vous venez de me donner l’occasion de parler. L’Afrique regorge de talents et il faut les exposer sinon personne ne le fera à notre place. Les jeunes de la diaspora et du continent ont besoin de repères, il faut leur présenter ceux qui valorisent l’Afrique par leurs talents.

Concept qui sera désormais continental.

Communication: Un nouveau site internet pour Cameroon-tribune

Il été présenté vendredi dernier en présence du ministre de la communication et de nombreux journalistes

Nouveau visage
La nouvelle version électronique du quotidien national bilingue d’informations générales a été officiellement présentée vendredi dernier. La page d’accueil présente un nouveau look, avec notamment des images et des couleurs, contrairement au précédent site qui lui était plus atone. Aussi, de nouvelles applications web pratiques et interactives pour notamment permettre une meilleure visibilité et vente des produits de la SOPECAM en ligne ont été rajoutées. Une démarche qui participe du souci de l’entreprise « d’améliorer constamment l’offre d’information et de la rendre accessible au plus grand nombre possible d’usagers, urbi et orbi, à travers les TIC », a précisé le directeur général, Marie Claire Nana. Le Ministre Isssa Tchiroma de la communication qui présidait la cérémonie a salué le fruit de 37 années d’efforts constants d’une équipe dévouée à la tâche. Laquelle permet dorénavant à tous les lecteurs, dont ceux de la diaspora, de naviguer aisément sur l’information du pays, garantissant au mieux « l’égalité d’accès de tous les usagers à ses prestations ». Issa Tchiroma Bakary a par la suite invité l’entreprise à « persévérer dans la voie de l’excellence». Le lancement du site Internet relooké de Cameroon Tribune intervient dans le cadre de la matérialisation du programme triennal de développement de la SOPECAM pour la période 2008-2010, qui prévoyait entre autres l’amélioration de l’offre d’information, l’arrimage à l’ère du numérique et l’optimisation des recettes d’exploitation. Il vient remplacer l’ancien portail mis en ligne en 2002.

Nouvelles options
A la SOPECAM, on se dit résolument prêt à entrer dans l’ère de la modernité. De nouvelles applications sur le site permettent ainsi de s’abonner en ligne pour recevoir dans sa boîte électronique des produits (journaux, magazines, archives.) de la SOPECAM en version PDF. On peut même aussi y acheter un espace publicitaire. Autre touche novatrice, le journal à feuilleter, qui permet aux internautes de découvrir gratuitement les titres de toutes les pages de la version papier du journal. L’interactivité est aussi présente, et laisse la latitude au lecteur abonné de réagir à un article, de participer à des sondages d’opinion ou au forum de Cameroon Tribune, mais également de contacter la rédaction. La directrice de la SOPECAM se revendique déjà 8000 visiteurs par jour. L’administration du site a été renforcée depuis quelques mois par une équipe de journalistes, avec pour rôle de donner au portail une allure d’authentique cyberjournal, diffusant des informations actualisées. Des améliorations telles que l’installation des vidéos ou de son, sont annoncées pour bientôt. Pour certains cyber-journalistes présent, ils espèrent que l’entrée en lice de Cameroon-tribune sera un catalyseur pour une plus meilleure considération de la presse cybernétique au Cameroun.

www.cameroon-tribune.cm
Cameroon-Tribune)/n

Un film du Camerounais Christian Nana récompensé en Italie

Le documentaire de 26 minutes vient d’être primé à un festival sur l’audiovisuel

C’est avec le titre Blackitude en Clair que l’auteur Christian Nana a reçu la mention spéciale du jury pour son uvre. C’est un important travail de communication, de promotion et de valorisation de notre patrimoine culturel via l’usage des techniques audiovisuelles. Sur la multitude de pays participants à travers le monde, le Cameroun aura été le seul pays sur les deux pays africains enregistrés et devant concourir à être retenu. Le jury de cet évènement est composé de personnalité du monde des arts, de la culture, du cinéma et du patrimoine culturel. Le Fi@mp (festival international de l’audiovisuel et du multimédia sur le patrimoine) est un événement qu’organise chaque année par AVICOM en partenariat avec un Comité national. Cette année, l’Italie a bien voulu abriter cet événement. AVICOM est le Comité international du Conseil international des musées pour l’audiovisuel et les nouvelles technologies de l’image et du son, dont le Siège est à Paris à la Maison de l’UNESCO.

L’idée de cette production est de mettre en avant les activités du Musée la Blackitude à travers les moyens de communication et principalement les nouvelles technologies. Le jury dira que c’est un premier pas intéressant visant à promouvoir le patrimoine culturel par l’usage des techniques vidéo. D’où la récompense attribuée à son auteur.

Le Musée la Blackitude est un centre d’art situé à Yaoundé qui héberge des statuettes et statues, rituels en bois et en céramique pour la plupart, ainsi que les costumes de danses traditionnelles dont ceux des Grassfield. On y retrouve aussi des masques, des objets attributs de pouvoir, le mobilier royal des différentes aires culturelles du Cameroun, et même d’Afrique. Sa promotrice Sa Majesté Fô Nab Ngo I Nana Sunjio Agnès estime qu’il y a environ 1.000 uvres d’art.

Le Musée la Blackitude est par ailleurs présenté comme un centre de recherches et de collecte des données sur les arts du Cameroun pour les élèves, étudiants et chercheurs. Outre l’exposition permanente, le Musée compte également accueillir d’autres manifestations. Notamment des programmes d’activités et d’animations socioculturelles afin de favoriser l’initiation des dés uvrés au métier d’art et de l’artisanat, des expositions temporaires, les causeries éducatives ou conférences, présentées comme les meilleurs moyens de diffusion des témoins matériels et immatériels de la culture camerounaise.


camerpress)/n