Cameroun : Luc Ayang représente Paul Biya à la fête nationale tchadienne

Le président du Conseil économique et social du Cameroun assiste aux manifestations ce vendredi 11 août 2023 à N’Djamena.

A l’occasion de la 63è édition de la fête nationale de la République du Tchad, Luc Ayang a été dépêché à la capitale du pays voisin. Le président du Conseil économique et social assiste au défilé et autres manifestations officielles au nom et pour le compte du président Paul Biya, informe le Cabinet civil de la présidence de la République du Cameroun. L’ancien Premier ministre camerounais s’y trouve sur invitation du président de transition, président de la République tchadienne, Mahamat Idriss Déby Itno. A N’Djaména, il est aux côtés du chef de l’Etat bissau-guinéen Umaro Sissoko Emballo et cinq représentants d’autres chefs d’Etat conviés pour vivre les festivités relatives aux 63 ans d’indépendance du Pays.

En effet, après l’obtention de son autonomie en 1958, le Tchad accède à l’indépendance le 11 août 1960 avec à sa tête comme premier chef de l’Etat François Tombalbaye. Au moins huit autres personnalités vont se succéder à la tête de l’Etat avant l’arrivée au pouvoir de Mahamat Idriss Déby Itno le 21 avril 2021 comme président du Conseil militaire de transition, puis reconduit le 10 octobre 2022 comme président de transition.

L’actuel chef de l’Etat succède à son père Idriss Déby Itno, mort le 20 avril 2021 des suites de blessures reçues sur le champ de bataille après 30 ans à la tête de l’Etat et l’entame de son 6è mandat. Le 63è anniversaire du Tchad se déroule dans un contexte de pacification de la République entre les militaires au pouvoir, les groupes rebelles et certains partis politiques d’opposition.

Le Tchad et le Cameroun partagent une frontière terrestre longue de 1094 km. Pays frères et amis, les deux Etats sont aussi liés par les relations diplomatiques qui viennent de connaitre une période de crise dans l’affaire dite Savannah Energie relative au pétrole tchadien qui est exploité en transitant par le Cameroun via le pipe line.

Un incident diplomatique que les deux Etats ont pris la peine de résoudre de manière pacifique avec le déplacement du ministre d’Etat secrétaire général de la présidence du Cameroun, Ferdinand Ngoh Ngoh, effectué à N’Djaména. Cette visite a été suivie par l’arrivée d’une délégation tchadienne à Yaoundé et la reprise de fonction dans la capitale camerounaise de l’ambassadeur du Tchad rappelé plus tôt à N’Djaména.

Coopération décentralisée Cameroun-Tchad : le maire de Douala en visite de travail à N’Djaména

Roger Mbassa Ndine conduit une délégation de la communauté urbaine de Douala au Tchad depuis mardi 12 juillet 2022. Au terme de la visite, les villes de Douala et N’Djaména sont liées par un accord de jumelage.

Selon le maire de N’Djaména Ali Haroun, la visite de la délégation camerounaise s’inscrit dans un processus visant à engager les deux Communes dans la mise en œuvre effective du projet de jumelage. Le chef de la délégation, Dr Roger Mbassa Ndine, Maire de la ville de Douala a exprimé toute sa reconnaissance aux autorités municipales pour l’accueil chaleureux qui lui a été réservé depuis sa descente de l’avion mardi soir jusqu’à mercredi matin.

Dans la pratique, les représentants de la communauté urbaine de Douala ont eu une séance de travail mardi avec l’équipe municipale de la Commune de la Ville de N’Djamena. Au cours de cette rencontre, le maire de ville hôte n’a pas caché ses sentiments.

« Nous sommes particulièrement fiers d’accueillir le maire de la Communauté urbaine de Douala ainsi que les membres de sa délégation à N’Djamena, et précisément à l’hôtel de ville », a déclaré Ali Haroun. Cette séance de travail s’est tenue en présence des adjoints au maire de N’Djamena, du secrétaire général et son adjoint. Etaient aussi présents, plusieurs cadres de la Commune.

Un accord de jumelage Douala-N’Djaména signé
Délégation de la CUD reçue à N’Djaména

Au terme de cet échange à l’hôtel de ville, le délégué général du gouvernement auprès de la commune de N’Djaména a reçu la délégation camerounaise. Le premier  magistrat de la ville de de Douala a saisi cette occasion pour offrir un cadeau au délégué.

En dehors de ces audiences, le séjour de la délégation camerounaise à N’Djaména aura été marqué par plusieurs autres activités en tête desquelles la signature d’un accord de jumelage entre N’Djamena et Douala.

La visite de la Communauté urbaine de Douala au Tchad se fait dans un contexte où le maire de la ville Roger Mbassa Ndine recherche les voies et moyens pour développer et moderniser la capitale économique du Cameroun.

Il y a quelque temps, une délégation de la mairie de la ville de Douala a séjourné à Dakar au Sénégal. Le but était de s’enquérir de l’expérience des autorités sénégalaises et dakaroises dans la modernisation de la circulation au sein de la capitale.

L’accent a été mis sur la construction et l’exploitation de la ligne du Train express régional qui relie Dakar à la nouvelle ville de Diamniadio. L’objectif étant de s’en inspirer pour mettre en œuvre le projet Bus rapid transit dans la ville de Douala.

Les Camerounais réfugiés au Tchad reçoivent d’importants dons d’un Saoudien

Abouturky, un homme d’affaire saoudien a offert d’importantes quantités de vivres aux Camerounais réfugiés au Tchad mardi 08 février 2022. Les bénéficiaires sont installés aux camps de Guilmey à la sortie Ouest de la ville de N’Djamena.

Pour les Camerounais, l’homme d’affaire saoudien Abouturky ne lésine pas sur sa générosité. Il vient de faire parler son cœur en faveur des ressortissants camerounais réfugiés au Tchad. Ses dons ont été remis aux bénéficiaires par l’organisation Achafi pour le développement, l’enseignement et les travaux de bienfaisance à son nom.

Selon le journal en ligne Al Wihda, ce sont plusieurs kits qui ont été offerts. Ils sont composés de 2500 sacs du sucre, 2500 sacs de farine de maïs, 2500 sacs de riz,  2500 bidons d’huile, 2500 couvertures et 2500 paires de nattes.

En remettant les kits, le président du conseil d’administration de l’organisation Achafi Almahdi Youssouf a indiqué que le « geste purement humanitaire de nos frères saoudiens explique l’importance qu’ils accordent à leurs frères au Tchad ». L’action s’inscrit par conséquent dans leur projet d’assister les personnes vulnérables.

Ce n’est pas la première fois que la générosité d’Abouturky donne le sourire aux Camerounaise réfugiés au Tchad. En effet, le 31 décembre 2021, l’organisation non gouvernementale Achafi a remis 4500 kits alimentaires aux réfugiés Camerounais installés à Farcha-Melezi. C’est dans la commune du premier arrondissement de la ville de N’Djaména.

Ces kits étaient composés chacun d’un sac de riz, d’un sac de farine, d’un bidon d’huile et du sucre, détaille N’djamena actu.

Les dons ont été remis en présence des autorités de la République du Tchad, dont Le directeur général de la Solidarité nationale. Kaoudé Israël rassure : « Vous n’avez pas choisi volontairement, d’être ici. C’est parce qu’il y a eu un conflit, qui vous a poussés dans cette situation. Donc, nous continuons toujours de vous apporter notre soutien, surtout aux personnes vivant dans une situation vulnérabilité ».

Les Camerounais pour la plupart se sont réfugiés au Tchad en raison des tensions inter communautaires.

De sources médiatiques, le 08 décembre 2021, les violences inter communautaires ont conduit au décès de 25 personnes à Kousseri. Le 05 décembre 2021, les tensions entre les mêmes communautés ont fait sept morts.

Le 11 août 2021, les affrontements entre Arabes Choas et Mousgoums ont entrainé une quinzaine de morts et des blessés dans les deux camps. Pour cause, les Mousgoum ont érigé des canaux de pêche dans une zone utilisée par les Arabes Choas pour paître leur bétail. Il s’en est suivi une bagarre générale à coups de machettes, de bâtons et de flèches. En juin 2021, d’autres tensions entre les deux communautés ont fait deux morts dont le chef de village Kotoko.

Suite à ces différents drames, plus de 30 000 Camerounais sont allés se réfugier à l’Est du Tchad, selon les autorités tchadiennes. Quelques mois après la tentative de résolution du conflit par les autorités camerounaises, des milliers de Camerounais demeurent réfugiés au Tchad. Il est nécessaire que le gouvernement camerounais mette les moyens en œuvre pour organiser leur retour  à la mère patrie.

Championnats Cemac de Nambudo: les Camerounais en route pour N’Djamena

L’équipe nationale du Cameroun a entamé à Douala sa préparation pour la compétition qui se disputera les 24, 25 et 26 juin prochain dans la capitale tchadienne

N’Djamena, la capitale du Tchad, accueille les 24, 25 et 26 juin prochain, les championnats Cemac de Nambudo. L’équipe nationale camerounaise de la discipline qui prend part à ce tournoi est entrée en stage externe à Douala sous la coordination de Roger Tchionda et Pierre Tchoua, respectivement entraineur national de Nambudo et directeur technique national.

Le Cameroun ambitionne de confirmer sa suprématie sur le continent en remportant ce tournoi qui regroupera en plus du Tchad, le Congo, la RD Congo, la Guinée Equatoriale et la RCA.

Il est à noter que le Cameroun s’était imposé lors des deuxièmes championnats d’Afrique seniors dames et messieurs en kata (démonstration) et Ju Randori (combat) disputé au Palais des Sports de Yaoundé les 22 et 23 août 2015.

Le Cameroun, pays hôte avait alors décroché au total de 24 médailles au classement général, dont 19 d’or, et 5 de bronze. Le pays avait déjà reporté le titre remporté lors de la première édition du championnat d’Afrique organisé en 2013 en Côte d’Ivoire.


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Tchad: 2000 soldats de retour à N’Djamena

Derniers soldats du corps expéditionnaire tchadien engagé depuis début 2015 au Nigeria, au Cameroun et au Niger contre les islamistes Boko Haram, ils ont regagné la capitale tchadienne vendredi

Les 2.000 derniers soldats du corps expéditionnaire tchadien engagé début 2015 au Nigeria, au Cameroun et au Niger contre les islamistes nigérians de Boko Haram sont rentrés vendredi, 11 décembre 2015, à N’Djamena.

Au total, le président Idriss Déby Itno avait mobilisé environ 5.000 hommes pour déclencher une offensive contre les militants de Boko Haram, qui a depuis rallié l’organisation de l’Etat islamique (EI).

Des troupes tchadiennes restent sur le terrain mais elles sont désormais sous commandement de la force régionale de lutte contre Boko Haram, formée des pays riverains du lac Tchad (Nigeria, Cameroun, Tchad, Niger) et du Bénin.

Comme ses voisins, le Tchad est régulièrement la cible d’attaques menées par les islamistes.

Samedi, 27 personnes été tuées par un triple-attentat suicide sur le marché d’une localité de la région du lac Tchad.

Lors de ces offensives terrestres, l’armée tchadienne a infligé des pertes sévères aux islamistes, notamment en les chassant de plusieurs localités sous leur contrôle au Nigeria.

Pour l’armée tchadienne, le bilan est également lourd. Selon des sources militaires tchadiennes, 113 soldats ont été tués au combat et 660 blessés dans les opérations au Niger, Nigeria et au Cameroun.


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Boko Haram: les soldats tchadiens se retirent du Cameroun

Les Forces armées tchadiennes d’intervention au Cameroun (FATIC), de retour de leur expédition contre la secte terroriste ont été accueillis en héros samedi matin à N’Djamena

Les Forces armées tchadiennes d’intervention au Cameroun (FATIC), de retour de leur expédition contre la secte terroriste Boko Haram, ont été accueillis en héros samedi matin dans la capitale.

Sur un parcours long de plusieurs kilomètres, allant de la frontière du Cameroun à la Place de la Nation, en face du Palais présidentiel, les N’Djaménois se sont massés de bonne heure pour ces héros juchés sur leurs chars et véhicules Toyota tout-terrain.

Selon le général Bénaïndo Tatola, ministre délégué à la Présidence chargé de la Défense nationale, ce retour du contingent tchadien se justifie par « la prise en compte de sa zone de responsabilité par la force mixte multinationale de la Commission du bassin du lac Tchad et le Bénin qui se chargera de mener désormais les opérations contre le groupe terroriste Boko Haram dans cet espace ».

Le 14 janvier 2015, l’Assemblée nationale du Tchad avait autorisé le gouvernement à envoyer les troupes aider les armées camerounaises, nigériennes et nigérianes qui faisaient face à l’expansion de la secte islamiste.

Quatre mois plus tard, comme l’exige la Constitution, les députés tchadiens ont voté une loi portant prolongation de la présence de leurs forces armées engagées dans le cadre de la lutte conjointe régionale contre Boko Haram.

Le bilan de cette intervention, fourni par l’Etat-major tchadien après les quatre premiers mois, reste lourd: 71 morts soldats tués et 416 autres blessés.

Armée tchadienne.
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L’ONU condamne l’attentat suicide dans la capitale N’Djamena

Par Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU

12 juillet 2015 – Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a condamné fermement dimanche l’attentat suicide qui a visé le marché central de N’Djamena, au Tchad, hier (samedi, ndlr), tuant au moins 15 personnes et en blessant beaucoup d’autres.

M. Ban a présenté « ses sincères condoléances aux familles des victimes et au gouvernement et au peuple du Tchad » et a souhaité un prompt rétablissement aux personnes blessées dans l’attaque, a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse.

« Cette attaque brutale contre des civils pendant le mois de Ramadan est un rappel pour nous tous que le fléau du terrorisme ne connaît aucune limite », a-t-il ajouté.

M. Ban a réitéré l’importance de la poursuite de la collaboration entre les pays de la région afin de lutter plus efficacement contre le terrorisme tout en respectant le droit humanitaire, les droits de l’homme et le droit des réfugiés.

Selon la presse, l’attentat a fait au moins 15 morts et a été revendiqué par le groupe extrémiste Boko Haram.

Le Secrétaire général Ban Ki-moon
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Huit personnes réfugiées au Cameroun abattues par Boko Haram

Elles étaient retournées inspecter leurs maisons endommagées à Gamboru, dans le nord-est du Nigeria, quand elles ont été attaquées. La secte a commis des attentats au Tchad et au Cameroun le week-end

Huit personnes réfugiées au Cameroun ont été tuées par le groupe islamiste Boko Haram, d’après plusieurs témoignages. Elles étaient retournées inspecter leurs maisons endommagées à Gamboru, dans le nord-est du Nigeria, quand elles ont été attaquées.

Les victimes « ont été tuées par balles par des hommes de Boko Haram », a déclaré Babagana Bukar, un Nigérian de Gamboru réfugié à Fotokol, au Cameroun, près de la frontière. « Ils inspectaient leurs maisons quand des hommes à moto ont ouvert le feu, tuant cinq hommes et trois femmes », a-t-il raconté.

Deux autres réfugiés résidant à Fotokol ont confirmé ces propos. L’un d’eux, Umar Babakalli, a ajouté que deux autres femmes avaient été capturées et frappées. Elles ont réussi à s’échapper, à traverser la frontière et ont été soignées, a-t-il ajouté.

L’armée tchadienne, qui participe en première ligne à une opération militaire régionale pour combattre le groupe islamiste nigérian, avait repris Gamboru en février à Boko Haram. Elle s’était déployée à nouveau fin mars dans la ville, quelques jours après une nouvelle attaque meurtrière du groupe islamiste nigérian, qui avait profité de l’absence de toute force de sécurité dans la ville.

Triste semaine
En plein ramadan, le Nigeria, avec près de 200 personnes tuées par Boko Haram en 48 heures, a vécu début juillet sa pire semaine depuis que le nouveau président, Muhammadu Buhari, a pris ses fonctions le 29 mai. La vague d’attaques a touché plusieurs villages de l’Etat de Borno (nord-est), épicentre de l’insurrection islamiste, désormais affiliée au groupe Etat islamique (EI).

A Fotokol, au Cameroun, hier, dimanche 12 juillet, deux kamikazes vêtus de burqa (voile intégral porté par les femmes, ndlr) se sont faits exploser à Fotokol, localité frontalière du Nigéria dans l’Extrême-Nord, rapporte le bihebdomadaire camerounais l’Oeil du Sahel. L’attentat a fait 16 morts, d’après le bilan donné par ce journal.

La capitale tchadienne a essuyé pour sa part samedi, 11 juillet, un attentat perpétré au grand marché de N’Djamena. L’attentat, qui a fait au moins quinze morts et plus de 70 blessés, a été commis par un homme déguisé en femme et portant une burqa. Les autorités tchadiennes l’ont attribué à Boko Haram.

Le groupe islamiste opère depuis 2009 au Nigeria, où l’insurrection et sa répression ont fait plus de 15’000 morts.

La localité sinistrée de Gamboru, au nord-est du Nigéria
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Un arsenal attribué à Boko Haram découvert à Ndjamena

Deux semaines après les attentats-suicides commis dans la capitale tchadienne, le 15 juin dernier, les forces de sécurité tchadienne ont découvert une cache d’armes destinées au groupe terroriste

Deux semaines après les attentats-suicides commis à Ndjamena, le 15 juin dernier, les forces de sécurité tchadienne ont découvert une cache d’armes destinées à Boko Haram. Obus, roquettes et munitions de Kalachnikov étaient cachés dans une maison occupée par des membres présumés du groupe d’Abubakar Shekau.

L’enquête progresse sur les deux attentats-suicides simultanés qui ont ensanglanté la capitale tchadienne, le 15 juin dernier, tuant 36 personnes en plus des trois kamikazes et en blessant une centaine d’autres.

Une cache d’armes a été découverte jeudi dans l’une des maisons de Ndjamena où les forces de sécurité ont lancé une opération dans la soirée de dimanche 28 et dans la matinée de lundi 29 juin. Des opérations lors desquelles les services tchadiens ont fait face à de fortes résistances, se soldant par la mort de onze personnes, dont cinq policiers. Plusieurs membres présumés du groupe islamiste Boko Haram avaient alors été arrêtés. Des ceintures munies d’explosifs avaient également été découvertes, ainsi que des cartes SIM de téléphones mobiles.

Munitions et faux papiers
Cette fois, ce sont des obus de mortier, des roquettes, des chargeurs de Kalachnikov pleins et des caisses de cartouches de canons qui ont été découverts dans la cour de la maison. Un véritable arsenal de guerre – de quoi mettre en déroute tout un régiment – enfoui dans le sol. Des faux papiers ont aussi été retrouvés, notamment ceux d’un cultivateur originaire de Fotokol, qui porte le nom de « Moussa Oumar » sur sa carte d’identité nationale du Cameroun. Dans le permis qu’il est parvenu à se faire délivrer au Tchad, il s’appelle plutôt «Moussa Marou», et se déclare chauffeur.

Même si l’enquête n’est pas encore terminée, plusieurs questions sont déjà soulevées : D’où viennent les armes? Comment les terroristes ont-ils pu en acheter autant? Y a-t-il d’autres caches d’armes qui n’ont pas encore été découvertes?

Jusqu’à maintenant, le groupe Boko Haram n’a pas revendiqué les attentats du 15 juin à Ndjamena, mais pour les autorités tchadiennes, c’est bien le groupe islamiste armé qui est à l’origine de l’attaque. Une analyse partagée par de nombreux spécialistes, notamment Martin Ewi, chercheur à l’Institut d’études stratégiques de Pretoria, qui juge qu’«il n’y a pas de doute que cet acte ait été perpétré par Boko Haram. Dans la région, il n’y a aucun groupe qui a ces capacités d’avoir des engins de fabrication d’explosifs».

Des ceintures d’explosifs avaient déjà été découvertes dans une maison de membres présumés du groupe Boko Haram, pris d’assaut par les forces de sécurité tchadiennes le lundi 29 juin 2015.
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Le gouvernement tchadien « poursuivra sans relâche les criminels de Boko Haram »

Par Hassan Sylla Bakary, ministre de la Communication du Tchad et porte-parole du Gouvernement

Communiqué du Gouvernement tchadien

Le Gouvernement porte à la connaissance de l’opinion nationale et internationale que la capitale N’Djaména a fait l’objet ce matin, d’une double attaque terroriste. Ces attaques qui se sont produites simultanément aux environs de 9 heures du matin ont touché, l’Ecole nationale de Police et les abords du Commissariat central de Police. Le bilan provisoire de ces attaques ignobles et barbares s’élève à 27 morts dont 04 terroristes et 101 blessés.

Toutes les mesures sécuritaires, idoines et appropriées sont prises par les Forces de Défense et de Sécurité. Ces mesures fortes et énergiques sont déjà mises en uvre. Par ailleurs, une cellule de crise a été mise en place par le Premier ministre, Chef du Gouvernement. D’ores et déjà, la circulation des véhicules à vitres fumées est formellement interdite.

Hassan Sylla Bakary, ministre de la Communication du Tchad
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Le Gouvernement rassure la population et l’invite à garder tout son calme et sa sérénité légendaire car la situation est entièrement sous contrôle totale. Ces attaques qui visent à créer, une psychose au sein de la population ne sauraient émoussées la détermination et l’engagement du Tchad à combattre le terrorisme. Rien ne pourra ébranler le calme légendaire des Tchadiens qui ne céderont jamais à la terreur.

Le Gouvernement poursuivra sans relâche, la lutte contre les criminels qui ont à dessein de semer, la mort et la désolation dans les familles tchadiennes. Le Gouvernement présente ses condoléances aux familles éplorées. BOKO-HARAM se trompe cible. Ces terroristes sans foi ni loi, seront débusqués et mis hors d’état de nuire où qu’ils soient.

N’Djaména, le 15 Juin 2015

Une image de l’attentat survenue le 15 juin 2015à N’Djamena
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A propos du dispositif tchadien pour contrer les représailles de Boko Haram

Le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abderahim Birémé Hamid, donne un aperçu de quelques mesures prises en interne

Le Tchad a décidé le 16 janvier d’envoyer ses troupes au Cameroun et au Nigeria pour les aider à combattre la secte islamiste Boko Haram, s’exposant ainsi à d’éventuelles représailles terroristes. Mais son ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique, Abderahim Birémé Hamid, se veut rassurant et exhorte la population à coopérer avec les forces de défense et de sécurité.

« Toutes nos frontières avec le Cameroun et le Nigéria, même avec la Centrafrique et le Soudan, sont sécurisées. Il n’y a aucune crainte », a déclaré M. Birémé Hamid mardi dans une interview accordée à Xinhua.

« Avec notre engagement contre Boko Haram, nous n’excluons pas des représailles, mais nous sommes vigilants », a-t-il ajouté. Selon M. Birémé Hamid, toutes les dispositions ont été prises avant même que les troupes ne soient envoyées au Cameroun voisin pour lutter contre les islamistes.

« Nos services de défense et de sécurité travaillent 24h/24. Je ne peux pas rentrer dans les détails de notre dispositif, mais je puis vous assurer que nos services font du bon travail », a insisté le responsable gouvernemental tchadien.

Depuis plusieurs semaines, les services de renseignement et de sécurité tchadiens ont redoublé la vigilance sur la porte d’entrée du Cameroun. La route Maroua-Kousseri (la ville du nord Cameroun, séparée de N’Djaména, la capitale tchadienne, par un fleuve, ndlr) étant devenue impraticable à cause des attaques de Boko Haram, le trafic s’est détourné vers plus au sud, par les villes camerounaise de Yagoua et tchadienne de Bongor.

« Sur ce dernier axe, nous sommes très vigilants, contrôlons tout pour qu’il n’y ait pas de fuite », a rassuré M. Birémé Hamid. Aux entrées nord et sud de la capitale tchadienne et à l’intérieur du pays, les barrières se sont multipliées.

« Il faut que la population nous comprenne. Ces barrières sécuritaires ont été remises de manière provisoire. Elles vont disparaître dès que les opérations seront terminées », a promis le ministre tchadien de l’Intérieur et de la Sécurité publique.

Sur le pont de Nguéli, qui relie N’Djaména à Kousseri, policiers et gendarmes tchadiens et camerounais contrôlent minutieusement les entrées et sorties. La circulation des motocyclettes y est interdite. Dans les lieux publics, tels les écoles, marchés ou maisons de culte, la sécurité a été également renforcée, « de manière discrète ».

« Nous ne voulons pas créer une psychose en mettant des hommes en tenue devant les écoles ou les marchés de manière très visible », a affirmé le ministre de la Sécurité publique.

Dans les quartiers de N’Djaména et alentours, les fouilles et interpellations se poursuivent nuit et jour. « Ces fouilles ne visent aucun groupe social, aucune communauté donnée. Tous ceux qui ont été arrêtés, ce sont des gens qui sont arrivés chez nous avec les exactions de Boko Haram et qui ne se sont pas présentés comme des refugiés », a expliqué Birémé Hamid.

Certaines de ces personnes interpellées, reconnues comme des refugiés, ont été remises à la disposition des humanitaires. Ces fouilles ont permis de découvrir des « informations importantes », ajoute le responsable gouvernemental tchadien qui se refuse à toute précision.

Les exactions de la secte Boko Haram au nord-est du Nigéria, ont fait fuir ces dernières semaines, plus de 12.000 Nigérians qui se sont réfugié à Baga-Sola, au Tchad, dans des conditions précaires. Cette situation a bloqué les échanges commerciaux du Tchad avec les pays voisins, et plus particulièrement avec le Nigéria, asphyxiant du coup une économie déjà fragilisée par la conjoncture économique mondiale.

Le Tchad compte également des centaines de militaires démobilisés il y a trois ans et les écoles coraniques y pullulent. Mais, pour M. Birémé Hamid, tous ces éléments ne font pas pour autant de son pays un terreau fertile pour la secte islamiste, comme l’affirment certains médias étrangers.

« Rien de tout cela est vrai. Pour le moment, nous n’avons pas découvert de pareilles situations et je ne pense pas que les démobilisés qui sont tchadiens, qui ont lutté, à un moment de leur vie, pour ce pays, se mettent dans la tête de perturber la quiétude et la paix de leurs compatriotes », a-t-il martélé.

Concernant les écoles coraniques, le gouvernement tchadien assure que la situation est maîtrisée.« J’ai entendu plusieurs fois cette chanson selon laquelle tout ce qui se crée comme madrassa (école coranique, Ndlr), c’est une cellule dormante du terrorisme. Ce n’est pas du tout vrai. Moi, j’ ai fait ma formation dans les écoles coraniques », a indiqué M. Birémé Hamid.

Il se félicite qu’au Tchad, tous les croyants ne sont pas extrémistes et pratiquent paisiblement leur religion.

Le ministre tchadien de l’Intérieur et de la Sécurité publique exhorte enfin la population à briser le verre de méfiance et à coopérer avec les forces de défense et de sécurité.

« Des numéros verts sont mis en service. Vous n’avez pas à décliner votre identité, vous pouvez nous dire simplement « à tel endroit j’ai des soupçons », les forces de l’ordre descendront sur le terrain. Cela va de la sécurité de tous », a-t-il expliqué.

Birémé Hamid, ministre de l’Intérieur et de la Sécurité publique du Tchad
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Extrême-Nord: La lutte contre Boko Haram affecte les échanges sur l’axe Kousseri-N’Djamena

Les camionneurs partant de Mora sont astreints à passer par Bongor et N’Djamena au Tchad avant de rejoindre Kousseri

Le mode opératoire du groupe armé nigérian Boko Haram s’apparente de plus en plus à la guérilla avec des embuscades et la pose des mines sur des axes routiers à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, dans l’Extrême Nord.

Lundi soir un véhicule de l’armée camerounaise en patrouille non loin de Mora a sauté sur une mine, provoquant la mort de deux soldats.

Le trafic routier est temporairement interrompu sur la route nationale numéro un entre Mora et Kousseri.

Les camionneurs partant de Mora sont astreints à de longs et couteux détours par la ville tchadienne de Bongor puis N’djamena la capitale tchadienne avant de revenir à Kousséri au Cameroun.

L’apparition des mines anti-personnel dans cette guerre apparait comme un véritable défi pour l’armée camerounaise face à un ennemi qui visiblement s’accommode bien à une guerre d’usure.

L’armée camerounaise a annoncé mardi avoir repris le contrôle de la bourgade d’Achigagchia aux islamistes de Boko Haram. Aucun bilan n’est disponible pour le moment.

Des sources sécuritaires indiquent que Boko Haram semble avoir adopté une stratégie de diversion consistant à attaquer simultanément plusieurs petites localités frontalières pour en définitive cibler la plus vulnérable.

C’est ainsi que le petit poste de police de la localité de Doublé a été attaqué. Un policier a été tué, l’inspecteur de police Oumar Ibrahim.


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L’Afrique centrale veut réduire son fossé énergétique

Une table-ronde des bailleurs de fonds sera organisée en 2015 pour le financement des projets dont les études sont finalisées

Réunis vendredi dans la capitale tchadienne, les ministres de l’Energie des dix pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC), ont adopté des décisions pour réduire le fossé énergétique que connaît la région, malgré son énorme potentiel.

Les ministres en charge de l’Energie de l’Afrique centrale ont adopté des approches stratégiques efficaces pour faire face aux défis énergétiques inhérents à leur région, indique un communiqué final de la 16ème session ordinaire qui s’est achevé à N’Djaména, capitale du Tchad, après une dizaine de jours de travaux.

Ils ont également évalué l’état d’exécution du plan d’actions et du budget 2014 du Pool énergétique de l’Afrique centrale (PEAC), examiné et adopté le projet de plan d’actions, ainsi que le projet du budget 2015, équilibré en recettes et dépenses à plus de 4 milliards F CFA (8 millions USD). Une table-ronde des bailleurs de fonds sera organisée en 2015 pour le financement des projets dont les études sont finalisées.

La réunion de N’Djaména a par ailleurs recommandé l’ accélération du processus de signature des protocoles d’accord sur l’interconnexion entre le Cameroun, le Gabon et la Guinée Equatoriale d’une part, et l’aménagement du site de Dimoli et des lignes associées entre le Cameroun, le Congo et la République Centrafricaine, d’autre part. Le conseil des ministres a, enfin, adopté le Document de stratégie de politique énergétique régionale du PEAC.

L’Afrique centrale est dotée du plus grand potentiel hydroélectrique du continent: 650.000 GW/an, soit plus de 57%. Elle dispose aussi d’autres ressources primaires notamment la biomasse, le solaire, l’éolien, le gaz et le pétrole. Malgré tout cet énorme potentiel, l’Afrique centrale demeure cependant la partie la moins électrifiée de toutes les sous- régions d’Afrique.

Elle affiche, entre autres, des indicateurs suivants: un taux de production annuelle d’environ 4% contre 60% en Afrique australe; un taux de consommation par habitant qui se situe aux alentours de 109 kWh/an contre 740 en Afrique du nord et 1.600 en Afrique australe; un taux d’électrification d’environ 13% contre 90% en Afrique du nord; et une qualité des services caractérisée par des délestages intempestifs.

Le cas du Tchad, dont les énormes potentialités renouvelables restent inexploitées à ce jour, illustre bien ce paradoxe. « Des efforts importants ont été consentis par les autorités ces dernières années, à la fois dans le domaine de la production de l’ énergie électrique comme le domaine de la distribution, du transport de l’énergie électrique », affirme Mahamat Adoum Ismael, directeur général de la Société nationale d’électricité du Tchad ( SNE. Le parc de production de la société est de près de 120 MW. Mais, dans la réalité, la société ne met que 36 ou 37 MW sur la capitale chaque soir.

« Les besoins sont importants et s’accroissent de jour en jour. A moyen terme, nous allons tout de suite être dépassés par la demande si, préalablement, nous ne prenons pas de dispositions pour augmenter notre production », prévient M. Adoum Ismael.

Pour les N’Djaménois, la lumière viendra peut-être un jour du Cameroun voisin. En marge des réunions statutaires du Pool énergétique de l’Afrique centrale, le Premier ministre tchadien, Kalzeubet Payimi Deubet, a lancé les travaux d’étude du projet d’ interconnexion des réseaux électriques entre le Cameroun et le Tchad, un projet financé par la Banque africaine de développement.

Pour les leaders de l’Afrique centrale, le PEAC constitue donc la réponse appropriée à la sous-électrification et au déficit énergétique chronique de la région, vaste de plus de 6 millions km2 et peuplée de plus de 140 millions d’habitants.

Il est un instrument de mise en oeuvre d’une vision communautaire qui consiste à valoriser l’énorme potentiel hydroélectrique de la région pour satisfaire, d’ici 2025, toutes les formes de demandes en électricité au sein et en dehors l’ espace CEEAC, via des boulevards énergétiques interconnectés et des marchés de libre-échange d’énergie électrique efficaces et prospères.

Le PEAC, créé le 12 avril 2003 par les chefs d’Etat de la région, a pour objectifs, entre autres, le renforcement de la sécurité d’approvisionnement en électricité des différents pays de la CEEAC; l’accroissement du taux d’accès à l’électricité des populations et réduction de la pauvreté; l’amélioration de la fiabilité du système électrique et de la qualité de la fourniture d’électricité dans l’ensemble de la sous-région; l’institution d’ un forum sous-régional où les problèmes du secteur de l’énergie sont examinés et des solutions appropriées trouvées dans le cadre des procédures et politiques définies en tenant compte des impacts sur l’environnement et la création d’un marché de libre-échange d’ énergie électrique.

« La sécurisation de l’approvisionnement en énergie dans notre sous-ensemble passe indubitablement par une plus grande impulsion en faveur de la réalisation des projets structurants inscrits au portefeuille des projets du Pool énergétique de l’Afrique centrale », conclut le ministre tchadien du Pétrole, des Mines et de l’ Energie, Djerassem Le-Bémadjiel, qui préside le conseil des ministres de la PEAC.


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L’extension du chemin de fer à N’Djamena coûtera près de 1400 milliards de F CFA

Ce projet de raccordement de la ville de Ngaoundéré à la capitale tchadienne bénéficie du soutien de partenaires financiers internationaux

En l’espace d’une semaine, le chemin de fer camerounais a retenu l’attention avec la mise en service successive les 5 et 16 mai de nouvelles rames sur la ligne reliant la métropole économique Douala et la capitale Yaoundé puis Yaoundé-Ngaoundéré en direction du Nord, une opération d’amélioration du transport préfigurant l’extension du réseau vers N’Djamena au Tchad.

Long de 968 km, sur un total de 1.100 km, le chemin de fer baptisé Transcamerounais datant des années 1970 et divisé en deux axes représente un des moyens de transport importants du Cameroun. C’est, devant la route et les airs, le plus utilisé par les voyageurs pour leurs déplacements entre Yaoundé et Ngaoundéré, la principale ville de la région de l’Adamaoua.

Concessionnaire de cette infrastructure, la société Camrail contrôlée par le groupe Bolloré annonce 1,5 million de voyageurs transportés annuellement, pour un chiffre global de 483 millions en 14 ans d’exploitation en 2013, contre 283 millions en 1999 lors du rachat, à la faveur d’une privatisation, de la Régie nationale des chemins de fer du Cameroun (REGIFERCAM, opérateur étatique).

Le volume de marchandises transportées au cours de la même période a quant à lui progressé de 730 à 1.145 millions de tonnes-km, à en croire l’entreprise qui fait part d’un investissement de 230 milliards de francs CFA (environ 460 millions de dollars américains) d’investissements pour la modernisation du réseau et des équipements roulants, autrement dits les trains. Avec l’acquisition récente en Chine d’un nouveau matériel témoignant d’un effort d’amélioration du confort de voyage, le transport ferroviaire camerounais offre pour l’heure 32 locomotives de ligne, 24 locomotives de man uvre, 63 voitures voyageurs et 1.174 wagons commerciaux.

La remise en service le 5 mai sur la ligne Douala-Yaoundé, avec des rames modernisées pour deux voyages quotidiens, du train baptisé « Intercity », grande vedette de la REGIFERCAM dans les années 1990, suivie de l’inauguration le 16 mai d’un nouveau train « couchette » qui relie une fois par jour Yaoundé et Ngaoundéré, marque l’illustration d’une politique de repositionnement dans un marché où la concurrence avec les transports routier et aérien devient accrue.

Pour les autorités camerounaises, ces réalisations servent surtout à la concrétisation d’un vaste Plan directeur ferroviaire national qui prévoit de doter, pour un coût prévisionnel de 15.000 milliards de francs CFA (30 milliards de dollars américains), le pays de nouvelles voies ferrées dont par exemple une ligne de près de 500 km pour relier le nouveau port de Kribi (Sud) au site du minerai de fer de Mbalam (Est) en projet d’extraction.

Mais, comme en Afrique de l’Ouest avec le projet de « boucle du Sahel » allant, sur 2.500 km, de Lomé (Togo) à Ouagadougou (Burkina Faso) en passant par Abidjan (Côte d’Ivoire), Cotonou (Bénin) et Niamey (Niger), ce déploiement du groupe Bolloré Africa Logistics de l’industriel français Vincent Bolloré via sa filiale locale vise l’attribution d’une autre opération commerciale concernant le projet de prolongement du Transcamerounais jusqu’à N’Djamena, au Tchad. D’un coût prévisionnel de 1.400 milliards de francs CFA (2,4 milliards de dollars américains), ce projet qui mobilise des partenaires financiers et techniques tels la Banque africaine de développement (BAD) est destiné à permettre de raccorder dans les années à venir Ngaoundéré avec la capitale tchadienne sur une distance de 684 km, selon des sources internes à Camrail.

Pays sans accès à la mer et qui, avec la République centrafricaine (RCA), autre pays voisin du Cameroun, profite de la plateforme portuaire opérationnelle dans la métropole économique camerounaise pour son commerce extérieur, le Tchad y place beaucoup d’espoirs pour accroître notamment les opportunités de transport de ses marchandises déjà symbolisées par la route. Ainsi, en plus de l’extension à N’Djamena, le pouvoir tchadien s’est prononcé pour la construction d’une autre voie ferrée entre Ngaoundéré et Moundou, la métropole économique du Sud, sur un linéaire d’environ 400 km, pour un coût de 1.160 milliards de francs CFA (2,3 milliards de dollars américains), révèle-t-on encore à Camrail.

En attendant, en dehors de la technologie de fabrication des trains, l’entreprise s’associe à l’expertise chinoise pour l’entretien de son réseau ferroviaire qui se fait actuellement sur un tronçon de 175 km sur la ligne Douala-Yaoundé, suite à un marché attribué par la Banque mondiale.


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Taekwondo: Le Cameroun se hisse à la première place du championnat d’Afrique centrale

Les athlètes sont rentrés de Ndjamena au Tchad avec 10 médailles (quatre en or, quatre en argent et deux en bronze)

La cinquième édition du championnat d’Afrique centrale de taekwondo a eu lieu du 17 au 21 avril 2014 à Ndjamena au Tchad. Le Cameroun a remporté un total de 10 médailles, soit quatre en or, quatre en argent et deux en bronze, se classant ainsi premier à l’issue de la compétition.

Selon le chef de la délégation camerounaise au Tchad, Emery Gana, le plus grand défi était de surclasser la République du Congo et la République Centrafricaine qui ont occupé respectivement les deuxième et troisième rangs au classement final.

La délégation camerounaise a regagné le pays le lundi 21 avril, et a été accueillie par le vice-président de la Fédération camerounaise de Taekwondo, André Tsafack, qui s’est dit satisfait de la prestation des enfants.

Le président de la Fédération, Edouard Tchoquessi, n’a pas lui aussi manqué d’exprimer sa joie. « Je ne peux qu’être satisfait de cette prestation des enfants qui se sont bien battus. Les mesures seront prises très rapidement afin de leur permettre de mieux préparer la championnat d’Afrique prévu en Tunisie », a t-il promis à 237sports.com.

Au total, sept pays à savoir le Cameroun, la République démocratique du Congo, la République du Congo , le Gabon , la Guinée équatoriale , Sao Tomé et Principe ainsi que le pays hôte , le Tchad, ont pris part à cette compétition. En remportant la compétition, le Cameroun a atteint son objectif de détrôner le Gabon qui était jusque-là le champion de la sous-région Afrique centrale.

Photo d’illustration
Panoramic)/n

Un sommet des chefs d’Etat pour décoincer la CEEAC

L’Organisation régionale est plombée dans son fonctionnement par toutes sortes de blocages

Caducité de tous les mandats au niveau de son Secrétariat général; absence de budget depuis deux ans; non versement à échéance des cotisations par les pays membres; ralentissement de l’activité des organismes spécialisés; querelles de clocher avec la Cémac, etc. Octobre 2009 – Janvier 2012. Voilà le temps écoulé entre la XIVe Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC tenue à Kinshasa et la XVe Conférence annoncée dans les prochains jours à NDJAMENA. En vingt – cinq (25) mois, beaucoup d’eau a coulé sous le pont de la CEEACoù les dossiers urgents s’accumulent et se bousculent dans l’attente des arbitrages des chefs d’Etat des pays membres.

Les ressources du Secrétariat général sur la table des chefs d’Etat
La délicate question des ressources (humaines, matérielles et financières) du secrétariat général de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale est au c ur de toutes attentes. Les chefs d’Etat de la CEEAC doivent pourvoir aux postes vacants et aux régularisations des fonctionnaires ayant entamé un deuxième mandat. Bon à savoir, presque tous les postes sont vacants au Secrétariat général de la CEEAC. A commencer par le patron de l’institution. En effet, le mandat du Secrétariat général de la CEEAC, Louis Sylvain NGOMA, a expiré le 31 Octobre 2011. Ses quatre adjoints sont eux aussi dans la même situation. Il en est de même pour le chef d’Etat major régional. Les agents comptables, le contrôleur financier et le chef de la cellule juridique sont également en attente de renouvellement de contrat depuis le mois de juillet 2010. Pour le renouvellement du Secrétariat général de la CEEAC, les chefs d’Etat vont opérer un choix en s’appuyant sur deux options: le statu quo ante (affectation des postes à des Etats déterminés) ou la règle de rotation pour tous les postes à mandat, selon des modalités à définir, assorties de la révision du Traité instituant la CEEAC. Dans la foulée du redéploiement du personnel du Secrétariat général de la CEEAC, la XVe conférence des chefs d’Etat de la CEEAC va se prononcer sur des projets de Décisions portant rémunérations des personnels de la CEEAC. La revalorisation salariale est par conséquent l’un des enjeux du budget 2012 de l’institution. Ce budget sera rendu exécutoire par une décision des chefs d’Etat à l’occasion des assises de NDJAMENA. En rappel, le projet de budget 2011 de la CEEAC, arrêté à 48.383.178.041 FCFA, n’a pas été rendu exécutoire faute d’une validation préalable par les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC. De fait, la conférence programmée à NDJAMENA à la fin du mois de février 2011 fut renvoyée sine die. Le conseil des ministres de la CEEAC, qui prépare les dossiers de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement, avait pourtant bouclé ses travaux le 26 février 2011.

Quelques présidents de la Ceeac

Le travail de la CEEAC en évaluation
Au- delà des défis structurels internes de l’institution, les chefs d’Etat sont par ailleurs attendus sur trois préoccupations qui perdurent. Primo : l’opérationnalisation de la contribution communautaire d’intégration (CCI). «Le Conseil des ministres s’en remet aux orientations de la Conférence pour un règlement durable de la question du financement de la Communauté». Cet aveu d’impuissance des ministres de la CEEAC illustre suffisamment les difficultés financières de l’institution. En effet, certains Etats membres de la CEEAC ne s’acquittent pas toujoursde leurs cotisations auprès de l’Organisation. D’autres Etats le font avec retard. Il s’en suit généralement un stock important des arriérés difficilement contrôlables par les différentes parties. Au final, la contribution des partenaires au budget de la CEEAC est plus importante que celle des pays membres. Sur les 48.383.178.041 FCFA de projet de budget en 2011, la part des partenaires était de 29.746.130.832 FCFA.

La problématique du financement des organismes spécialisés est incidemment la deuxième préoccupation sur la table des travaux des chefs d’Etat et de gouvernement. Plusieurs pistes se présentent pour résoudre le problème. La XVe Conférence devrait notamment adopter des projets relatifs aux secteurs des grandes infrastructures ainsi que les recommandations des ministres en charge de l’eau visant la mobilisation des ressources financières nécessaires à l’exécution des projets retenus. Dans cette lancée, la Conférence va signer une Décision portant approbation de l’accord de don de la Banque mondiale relatif au Programme Détaillé pour le Développement de l’Agriculture en Afrique. Les chefs d’Etat et de gouvernement de la CEEAC pourraient par ailleurs autoriser le Secrétariat général à conclure le processus de signature de l’Accord d’assistance avec les Etats- Unis d’Amérique, au sujet du partenariat international, sans préjudice des réserves émises par les Etats membres sur l’implantation du commandement militaire américain (Africom).

La libre circulation au sein de l’espace CEEAC est la troisième source de préoccupation latente à soumettre aux chefs d’Etats. Le Conseil des ministres propose aux chefs d’Etat et de gouvernement d’octroyer un budget plus conséquent au Secrétariat général de la Communauté pour la gestion des négociations sur les Accords de partenariats économiques. Les chefs d’Etat doivent en outre inviter les Etats membres à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que la zone de libre échange devienne opérationnelle. A cet égard, l’échéance de 2012 fixée par l’Union Africaine (dans le cadre du Programme Minimum d’Intégration – PMI/UA) ne sera pas respectée en Afrique centrale, où deux Communautés (CEEAC et CEMAC) se côtoient en se regardant en chien de faïence. La Conférence doit aussi exhorter tous les Etats membres à porter une attention particulière à toutes les solutions préconisées pour sauver le Bassin du Lac Tchad, notamment les conclusions du 8è Forum Mondial du Développement durable pour sauver le Lac Tchad, tenu à Ndjamena du 29 au 31 octobre 2010. De nombreux autres textes seront soumis à la sanction des chefs d’Etat et de gouvernement à l’occasion du XVe sommet de la CEEAC. Citons entre autres le projet de Déclaration sur le processus de ratification de la Convention sur les Armes Légères et de Petit Calibre par les Etats membres. Vivement Ndjamena 2012.

Les pays regroupant la CEEAC et des données socio-démocratiques

Présidentielles 2011 au Tchad: Idriss Déby Itno bat campagne au Cameroun

Après Yaoundé et Garoua, l’émissaire du bureau politique du MPS arrive à Ngaoundéré ce vendredi 15 avril 2011 en vue de rencontrer les tchadiens

En prélude aux élections présidentielles au Tchad, le président sortant Idriss Déby Itno, a dépêché un émissaire pour rencontrer ses compatriotes vivant au Cameroun, avec pour objectif de les rallier à la cause du Mouvement Patriotique du Salut (MPS). En effet, c’est le 24 avril prochain que les tchadiens de l’intérieur tout comme ceux de l’extérieur iront aux urnes pour élire leur nouveau président de la République. En perspective à cette importante échéance, le Président sortant Idriss Déby Itno a donc décidé de ratisser large.

Selon des sources bien introduites, c’est Monsieur Adoum Moussa, l’un des responsables de la campagne d’Idriss Déby Itno, qui a été dépêché par le bureau politique du MPS au Cameroun. Dans sa lourde mission, il est accompagné à toutes les étapes par l’ambassadeur du Tchad au Cameroun. Ce sont donc ces deux hommes qui arrivent à Ngaoundéré ce vendredi. Selon le chef de la communauté tchadienne de Ngaoundéré, monsieur Garba Boulama, « monsieur Adoum Moussa, en mission officielle du bureau politique national du MPS au Tchad vient sur ordre du Président Idriss Déby Itno. Et comme vous pouvez le constater, nous sommes une forte communauté, nous avons 7000 à 8000 tchadiens qui vivent ici dans la quiétude et dans la paix. Nous avons 2500 étudiants à l’université de Ngaoundéré et il est tout à fait normal que dans des évènements majeurs comme celui ci, que l’Ambassadeur et l’émissaire tchadien fassent quand même un tour à Ngaoundéré pour informer leurs compatriotes. Depuis quelques années, nous sommes en paix au Tchad grâce à la politique de son Excellence Idriss Déby Itno ; aujourd’hui, nous sommes dans une phase de reconstruction du Tchad et tous les tchadiens ici présents seront très heureux d’accompagner le président Déby dans ce nouveau mandat ».

Il convient de noter que la visite de l’émissaire tchadien à Ngaoundéré intervient après les étapes de Yaoundé et de Garoua où il a procédé à des opérations similaires. Les tchadiens vivant au Cameroun ont l’habitude de voter soit à l’ambassade du Tchad à Yaoundé, soit au consulat du Tchad à Garoua.


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Le Tchad en quelques dates

Chronologie des grands évènements marquant le cinquantenaire du Tchad

11 août 1960 : Proclamation de la République par François TOMBALTABYE, Président de la république.
19 janvier 1962 : Dissolution de tous les partis politiques, sauf le PPT(Parti Progressiste Tchadien)
16 avril 1962 : Adoption de la nouvelle constitution
1964 : Les français évacuent le BET (Bourkou Ennedi Tibesti)
1965 : L’administration tchadienne est déployée dans le BET
22 juin 1966 : Création du Front de Libération Nationale du TCHAD par IBRAHIM ABACHA
Février 1968 : Intervention militaire française.
15 juin 1969 : Réélection présidentielle de François TOMBALBAYE
Septembre1972 : Fin de l’intervention française
1973 : Occupation de la Bande d’Aozou par le Libye
13 avril 1975 : Coup d’état militaire au cours duquel François TOMBALBAYE est mort. Le général Félix MALLOUM devient Président de la république
Juillet 1977 : Différend frontalier entre le Tchad et la Libye
Avril 1978 : Intervention militaire française
12 février 1979 : Guerre civile à N’Djaména puis étendu dans toutes les régions
14 Mars 1979 : Conférence de Réconciliation Nationale au Nigéria
3-11 avril 1979 : Deuxième conférence de réconciliation nationale à KANO
29 AVRIL 1979 : Mr LOL MAHAMAT CHOUA devient chef de l’Etat et du gouvernement.
26 et 27 mai 1979 : Troisième conférence de réconciliation nationale à LAGOS
Juin 1979 : Offensive libyenne dans le nord
21 août 1979 : Quatrième conférence de réconciliation nationale à Lagos. Accord inter tchadien, GOUKOUNI OUEDDEÏ devient Président du Tchad
10 novembre 1979 : Constitution du GUNT (Gouvernement d’ Union Nationale du Tchad)
16 mai 1980 : Fin de retrait des troupes française
Novembre-Décembre 1980 : Intervention militaire libyenne
Novembre 1981 : retrait des troupes libyennes
Novembre-Décembre 1981 : Reprise des combats à l’Est
7 Juin 1982 : FAN (Forces Armées du Tchad) s’emparent de N’Djaména et HISSEIN HABRE devient Chef de l’Etat
17 septembre 1984 : Accord franco-libyen sur un retrait simultané du Tchad
10 février1986 : « Opération Eperviers »
8 août 1987 : Armée tchadienne contrôle Aouzou, pendant 21 jours avant d’être délogée par l’armée libyenne
5 octobre 1988 : Rupture des relations diplomatiques entre le Tchad et la Libye
1eravril 1989 : le colonel IDRISS DEBY et ses compagnons quittent N’Djaména
31 août 1989 : Accord cadre tchado-libyen prévoyant le règlement pacifique du contentieux frontalier
10 décembre 1989 : Adoption par référendum de la Nouvelle Constitution
10 novembre 1990 : Entrée à N’Djaména des forces du MPS sous la conduite du colonel IDRISS DEBY
4 décembre 1990 : IDRISS DEBY est nommé par le MPS Chef de l’Etat et du gouvernement
2 mars 1991 : Adoption d’une Charte Nationale. IDRISS DEBY ITNO est nommé Président de la République
15 janvier-7 avril 1993 : Conférence Nationale Souveraine de Réconciliation. Adoption de la Charte de Transition.
3 Février 1994 : Reconnaissance au Tchad de la bande d’Aouzou par la Cour Internationale de justice de la Haye
Mai 1994 : Retrait de la bande d’Aouzou par la Libye
31 mars 1996 : Référendum Constitutionnel. Adoption d’une nouvelle constitution
17 juillet 2003 : Tchad devient producteur du pétrole
13avril 2006 : Tentative de prise de N’Djaména par les forces Unies de Changement(FUC) de MAHAMAT NOUR ABDELKERIM
13 Août 2007 : Accord Politique en vue du renforcement du processus démocratique au Tchad
2 février 2008 : Tentative de prise de N’Djaména par leCommandement Militaire Uni
Mars 2009 : Mission des Nations Unies en République Centrafricaines et au Tchad en remplacement d’Eufor.
8 février 2010 : visite à Khartoum du Président IDRISS DEBY ITNO pour seller la paix avec EL BECHIR, Président du Soudan

Source: Intégration

Politique: Paul Biya à Ndjamena pour le cinquantenaire du Tchad

Le président camerounais qui a quitté Yaoundé ce lundi en fin de journée, devrait retrouver sur place d’autres chefs d’Etats invités à l’évènement

Le président Paul Biya du Cameroun a quitté Yaoundé ce lundi 10 janvier 2010 pour assister à la célébration par le Tchad du cinquantenaire de son indépendance. Un déplacement fait en réciprocité à la visite d’Idriss Deby Itno, lors du cinquantenaire des indépendances du Cameroun au mois de mai dernier. Ce sera le troisième pays de la sous région, dont le chef de l’Etat camerounais assistera à la célébration du cinquantenaire, après le Congo Brazzaville et le Gabon. Paul Biya ne s’était plus rendu à Ndjamena depuis le 18 octobre 2010, date de la pose de la première pierre du projet de construction du pipeline Tchad-Cameroun. Le président Camerounais devrait y retrouver Kadhafi de la Lybie, Ali Bongo du Gabon, et 10 autres chefs étrangers. Le président Biya qui a montré l’ambition de jouer un rôle majeur dans la sous région Afrique centrale devra sans doute évoquer la situation ivoirienne. Porte d’entrée et de sortie du Tchad, le Cameroun offre à ce pays son accès paisible à la mer. Mis à part le pétrole transporté à travers un pipeline qui traverse le pays sur plus de 900 kilomètres, le Cameroun est le territoire de passage préférentiel pour de nombreuses importations et exportations tchadiennes, transitant par le port de Douala, la principale ville portuaire et capitale économique du Cameroun.

Des relations Tchad-Cameroun toujours à renforcer
Cependant, les échanges économiques restent faibles entre les deux pays. Bien que le tissu industriel camerounais soit assez diversifié, le marché tchadien ne semble pas pleinement s’en intéresser. Illustration en est de la différence nette entre Kousseri dans l’extrême nord du Cameroun et Ndjamena, capitale et frontalière du Cameroun. Pourtant les deux pays partagent de nombreux intérêts communs. De même, les deux pays sont aujourd’hui confrontés de manière principale, à l’effet des variations climatiques sur le lac Tchad, qui assure la survie d’une population majoritairement issue des deux pays. Toutefois, les deux pays sont liés, par 17 accords et conventions depuis une cinquantaine d’années. Elles concernent, entre autres domaines, les transports, le bon voisinage, les relations commerciales et les télécommunications. Depuis le 23 octobre 2007 les deux pays ont mis en place une commission mixte de sécurité transfrontalière, dont la première session s’est tenue en novembre 2009 dans la ville camerounaise de Maroua (Extrême-Nord). Celle-ci a pour mission d’empêcher à toute force militaire rebelle de s’établir dans l’un des deux pays. Le futur est plein de nouveaux projets. Le Tchad et le Cameroun envisagent, par exemple, « dans un proche avenir, la construction d’une interconnexion ferroviaire pour faciliter davantage les flux commerciaux » entre les deux pays, avait fait savoir le ministre tchadien des Affaires étrangères, de l’Intégration et de la Coopération internationale, Moussa Faki Mahamat. À l’issue d’une audience avec le chef de l’Etat camerounais, Paul Biya, qui le recevait en marge de la 22ème session de la Grande commission mixte Cameroun-Tchad. Des projets sont aussi envisagés dans le cadre de la formation en ressources humaines. Le Tchad a en principe obtenu son indépendance le 11 août 1960. Les festivités avaient été décalées, officiellement pour ne pas être perturbées par la saison des pluies. Cette célébration s’effectue à moins d’un mois du premier tour de l’élection présidentielle. Un test grandeur nature pour la maturité politique du Tchad, qui a souffert de nombreux coups d’Etat. Idriss Deby a déjà donné le ton en graciant de nombreux rebelles qui purgeaient une peine de prison.

Logo cinquantenaire du Tchad
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Bassin du Lac Tchad: La sauvegarde et l’entretien à tout prix pour l’Afrique

Les chefs de gouvernement, experts et autres se sont réunis à N’Djamena pour prendre des résolutions communes

Sécheresse, changement climatique et utilisation de l’eau par l’homme font rétrécir le lac Tchad qui a fait l’objet d’un forum international de vendredi 29 à dimanche 31 octobre à N’Djamena rassemblant des dizaines de dirigeants, experts et spécialistes de l’environnement. Des chefs d’Etat africains (Libye, Sénégal, Centrafrique, Tchad, Nigeria) et dirigeants politiques se sont engagés le dimanche à agir pour sauvegarder le lac Tchad menacé d’assèchement en adoptant une série de propositions dont le classement du lac comme patrimoine de l’humanité. Le lac Tchad est un plan d’eau au c ur de l’Afrique dont la superficie s’est dramatiquement réduite ces dernières décennies. En 1960 la taille du lac était de 25.000 km2, aujourd’hui, elle avoisinerait 8.000 km2, voire 2.500 km2, selon différentes estimations. Les autorités et certains experts attribuent son rétrécissement au réchauffement climatique, alors que d’autres avancent des causes multiples et notamment sa surexploitation pour l’irrigation ou pour les besoins en eau des villes. La région du lac Tchad est soumise aux contraintes caractéristiques de l’ensemble du Sahel, en particulier une croissance démographique qui compte parmi les plus fortes du monde et pose le problème des déséquilibres entre population et ressources naturelles.

Le Délégué général du Forum mondial du développement durable, Emile H. Malet et le Premier Ministre tchadien, Emmanuel Nadingar ont, tous, plaidé en faveur d’une prise des mesures urgentes pour sauver le Lac Tchad. Si entre-temps la superficie du Lac Tchad est passée de 25000km2 à 2500km2, qu’est-ce qui peut l’empêcher de disparaître totalement dans les 20 ou 30 années à venir ? Ne dit-on pas que le Lac Tchad est le vestige d’une mer intérieure qui s’étendait de l’Algérie à l’actuelle Tchad, couvrant le Niger, le Nigeria, le Cameroun, le Soudan etc.. ? Ce drastique rétrécissement du Lac Tchad expose plus de 30 millions de ses riverains à une mort certaine. Face à cette situation dramatique pour les populations riveraines et pour l’écosystème dans la sous-région, nous nous devons de réagir avec la plus grande rigueur. Une série de propositions ont été adoptées « par consensus » par les participants pour sauvegarder le lac, selon un communiqué final lu par le ministre tchadien de l’environnement Hassan Terap. Ce sont les meilleures propositions qui ont été faites, nous devons les adopter par consensus, a déclaré le président tchadien Idriss Deby. Les experts du comité scientifique du forum réunis vendredi et samedi avaient soumis ces propositions au « segment politique », selon Emile Malet, délégué général du forum. La première vise à faire du lac Tchad un patrimoine de l’humanité. Si on y arrive, cela permettra de réparer une injustice, et le lac Tchad sera respecté avec des droits et des devoirs pour l’ensemble des pays riverains(Cameroun, Niger, Nigeria, Tchad), a relevé Emile Malet. Concernant l’alimentation en eau du lac Tchad, notamment en détournant des cours d’eau, il a été retenu de confronter toutes les considérations avant de faire quoi que ce soit, en tenant compte de trois objectifs: les équilibres du lac Tchad doivent être respectés, les populations doivent être sauvegardées et les activités doivent être amplifiées, a poursuivi M. Malet. Les experts ont aussi souhaité la création d’une « autorité » pour le lac, afin d’éviter les risques de conflits, notamment entre migrants et populations autochtones qui subissent les aléas climatiques. Situé à la frontière de quatre pays, le lac est un lieu de migration important, attirant notamment des éleveurs et pêcheurs. Enfin, les participants ont souhaité que les recherches sur le lac puissent être mutualisées et coordonnées.


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