Le ministre du commerce a fait une descente dans les grandes surfaces le 20 décembre 2022.
Luc Magloire Mbarga Atangana a visité les supermarchés hier 20 décembre après la visite du 17 décembre dans les entrepôts. Le prétexte demeure l’approvisionnement des ménages pendant les fêtes de fin d’année.
A l’occasion de cette visite, le patron du commerce a recommandé aux ménages de s’approvisionner désormais auprès de ces établissements commerciaux. Cette remarque faite auprès du petit commerçant n’est pas restée sans commentaire. « Les Dovv, les Santa Lucia et les Casino.. sont les grands, les amis des ministres, c’est normal que le ministre demande que les ménages achètent chez eux. Nos amis du quartier vont demander à leurs femmes de venir faire le marché dans nos boutique », a souligné un commerçant du marché Mfoundi.
Le ministre du commerce lors de sa visite n’a pas manqué de souligner que, quelque soit les efforts il y aura toujours des plaintes.
« Même au paradis on se plaindra toujours, le Cameroun se tire très bien de cette conjoncture, la visite dans les marchés a pour but de rassurer définitivement les consommateurs, les inviter à venir apprécier, s’approvisionner ».
Et d’ajouter que « les camerounais doivent être fiers de leur gouvernement qui travaille pour les nourrir, les camerounais travaillent, le Cameroun est numéro 1 sur les marchés, une grande enseigne réalise 75% de chiffres d’affaires à partir des produits locaux ».
Luc Magloire Mbarga Atangana était à Santa Lucia Barriere, Dovv Ngousso, Playce et Mahima Warda,Casino poste centrale, et au Boulevard du 20 mai où il a procédé à l’ouverture de l’opération baptisée « Foire Noel Pour tous » organisée par le ministère du Commerce en collaboration avec les entreprises citoyennes.
A l’occasion des fêtes de Noël 2022 et de nouvel an 2023, le directeur général de l’infrastructure a décidé de sa fermeture pendant quelques jours.
L’avis de fermeture du port autonome de Douala date du 19 décembre 2022. Il porte la signature du directeur général de l’infrastructure Cyrus Ngo’o. Selon le document dont la copie est parvenue à la rédaction de JDC, « le port de Douala sera fermé du samedi 24 décembre 2022 à 24h00 au lundi 26 décembre 2022 à 06h00 et du samedi 31 décembre 2022 à 24h00 au lundi 02 janvier 2023 à 00h00 », peut-on lire.
Dans cet avis de fermeture, le directeur général du port précise que « le 1er janvier 2023 à 00h00, tous les navires à quai salueront le passage à la nouvelle année par trois long coups de sifflets et arboreront le grand pavois de 06h00 à 18h00.
Les services de sûreté et de sécurité, les officiers et maîtres de port, les marins, pompiers, les équipages des remorqueurs et les agents de la tour de contrôle veilleront sans désemparer et rendront compte au commandant du port de toute anomalie survenant au cours de leur permanence », instruit le directeur général.
Toutefois, cette décision ne s’applique pas à toutes les unités. « Les engins et navires de servitude assurant la logistique pour les activités en offshore pétrolier ne sont pas concernés par cette fermeture », avise Cyrus Ngo’o.
L’institution de Défense met en garde contre la conduite en état d’ébriété pendant la période des fêtes de Noël et de nouvel an.
La communication de la gendarmerie nationale faite le 2 décembre dernier sur les réseaux sociaux va à l’encontre des pratiques pouvant entrainer des accidents de la route. Le motif ciblé est la consommation d’alcool à laquelle des conducteurs de véhicules ou de motos peuvent se livrer durant la période dédiée aux festivités de la nativité ou de la Saint Sylvestre. Pour l’institution en charge de la sécurité et de la Défense, l’alcool est dangereux au volant.
Il « agit directement sur le fonctionnement du cerveau. Il rétrécit le champ visuel, augmente l’effet d’éblouissement, altère l’appréciation des distances, mais encore et surtout diminue les réflexes en augmentant le temps de réaction, car le conducteur ivre sous-évalue le danger (…) Dès 0,5g d’alcool par litre de sang ou 0,2mg d’alcool par litre d’air expiré, le risque d’accident mortel est multiplié », prévient l’autorité militaire qui rappelle les dispositions légales en cas de conduite en état d’ivresse.
« La conduite en état d’ivresse ou d’intoxication est un délit prévu et réprimé au Cameroun par l’article 228 alinéas 3 et 4, ainsi que l’article 290 alinéa 1(a) dont les sanctions vont des amendes et peines d’emprisonnement, au retrait du permis de conduire, ou l’interdiction de l’obtenir pour une durée de deux ans », peut-on lire dans la publication de la gendarmerie nationale.
Cette campagne de sensibilisation s’ouvre à une période où les accidents augmentent sur la voie publique. En raison des fêtes de fin d’année, le trafic routier est plus intense. Par ailleurs, au Cameroun, de manière générale, la moyenne des accidents de la circulation atteint au moins 16 000 cas chaque année. De ces accidents, au moins 1 200 personnes meurent par an selon les chiffres officiels. Cette campagne vient renforcer l’opération « Control Surveillance Répression » que l’institution mène sur les grands axes routiers.
Le ministre du Commerce rassure quant à la disponibilité des produits de grande consommation à Noël et à nouvel an. Mais l’épineux problème d’inflation reste insoluble.
Les précautions prises pour éviter les pénuries et maîtriser l’inflation galopante sur le marché à quelques semaines des fêtes de fin d’année ont fait l’objet de débat au cours du Conseil de cabinet du mois de novembre. Le gouvernement sous la conduite du Premier ministre Joseph Dion Ngute s’est réuni jeudi 24 novembre 2022. Au sortir de ce conclave, le ministre du Commerce tente d’assurer l’opinion.
« Je voudrais être clair. On va manger à Noël ; on va manger pour le nouvel an. Les tables seront abondantes. Ce qui est certain c’est que la ressource existe. Le produit est là. Allez faire un tour au marché, vous me direz. Vous trouverez du riz à profusion. Le poulet se mesure à 45 jours. Nous ne sommes pas encore à ce stade de 45 jours avant Noël (…) La disponibilité sera au rendez-vous. Regardez de façon objective. Il n’y a pas de pénurie spécifique dans notre marché. Il peut y avoir de temps en temps des accidents », rassure Luc Magloire Mbarga Atangana.
Cependant, même si les produits sont en quantité suffisante et en qualité, le véritable souci est qu’ils ne sont pas à la portée des Camerounais moyens. L’inflation qui sévit depuis la fin de l’année 2021 va grandissante. Les prix n’arrêtent pas de grimper sur le marché, si bien que le panier de la ménagère peine à se remplir de moitié. Tous les produits ont connu une augmentation du prix alors que les salaires et autres rémunérations restent fixes quand ils ne régressent pas.
Par ailleurs, la période de fêtes de fin d’année est aussi connue comme favorisant l’envol des prix sur le marché. Les commerçants véreux profitent de l’impunité, de l’absence de l’administration du commerce sur le terrain pour augmenter les prix des produits. Le vrai combat se trouve ainsi dans la maîtrise de l’inflation.
A l’occasion des fêtes de fin d’année, l’Association des Nouvelles femmes Dynamiques africaines (ANFDA) a offert le 12 décembre 2021, une centaine de cadeaux aux orphelins.
Une vingtaine d’orphelinats de la ville de Douala ont reçu des cadeaux de l’ANFDA. Ces dons s’inscrivent dans le cadre des activités menées par ladite association à l’approche des fêtes de fin d’année. Ce sont une centaines de dons qui ont été distribués aux orphelins et aux filles-mères célibataires et déplacés ou défavorisés des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
« La nécessité d’aider les enfants orphelin nait de la volonté de leur donner une petite fierté, alors qu’ils n’ont rien fait pour mériter ce sort. Ces enfants ont besoin d’être choyés et accompagnés comme nos propres enfants qui ont eu la chance d’évoluer au sein d’une famille. Tout ce que nous pouvons demander aux parents aujourd’hui c’est de nous aider à aller de l’avant en offrant à ces enfants orphelins le minimum dont ils ont besoin », explique Valerie Tchedjou, la présidente de l’ANFDA.
Notons que l’arbre de Noël n’est en réalité que l’une des nombreuses activités de l’Association des Nouvelles femmes dynamiques africaines. Comme autres activités, l’ANFDA scolarise des centaines d’enfants défavorisés et organise tous les deux mois, en collaboration avec ses partenaires des visites de terrain pour s’assurer de l’effectivité et de la scolarisation des enfants financés, ainsi que de leur encadrement. Aussi, l’Association se sert de son carnet d’adresse et de son réseau relationnel pour insérer professionnellement les jeunes défavorisés. Elle revendique aussi le placement de plus d’une centaine d’enfants défavorisés dans diverses entreprises et organisations, à différents postes de services.
S’exprimant dimanche en la cathédrale Notre-Dame des Victoires, l’homme d’Eglise a dénoncé les violences créées par les extrémistes qui engendrent l’intolérance religieuse
Dimanche 25 décembre 2016, lors de la messe dite à la cathédrale Notre-Dame des Victoires de Yaoundé, l’archevêque métropolitain de la capitale camerounaise, Jean Mbarga, a dénoncé les violences créées par les extrémismes qui, selon lui, engendrent l’intolérance.
S’exprimant à l’occasion de la célébration de la fête de Noël, et commentant les émeutes de la partie anglophone du pays où des revendications corporatistes d’avocats et d’enseignants ont évolué en exigence de fédéralisme, voire de sécession, le prélat a plaidé pour un mieux vivre ensemble.
L’homme d’Eglise a ainsi magnifié l’identité particulière, « si belle et si riche du Cameroun », souhaitant que celle-ci continue de consolider les grandes avancées et les solides acquis du parcours de ce vivre ensemble, parcours que la célébration récente des cinquantenaires de l’indépendance et de la réunification « ont confirmé comme une voie bienfaisante pour tous ».
« Tous, nous ne sommes pas anglophones, mais nous devons être tous anglophiles. Tous, nous ne sommes pas francophones, mais nous devons être tous anglophiles », a-t-il proclamé.
Jean Mbarga, dans son homélie, a également condamné l’intégrisme religieux qui engendre aujourd’hui le terrorisme à travers le monde, estimant que « l’homme le plus dangereux, aujourd’hui, c’est celui qui croit en un faux dieu ».
L’archevêque métropolitain Jean Mbarga.Droits réservés)/n
La capitale brille, pareil pour les magasins qui connaissent une affluence propre à cette période de l’année
Ça y est! Le compte à rebours est lancé! Dans quelques jours, le petit papa noël viendra nous rendre visite avec sa hotte pleine de cadeaux. Et si l’on avait oublié, un tour effectué dans l’une des grandes artères de la ville aura tôt fait de nous le rappeler. Les agents de la communauté urbaine de la ville se sont chargés comme chaque année, de les parer d’un long collier de guirlandes. Monuments, plantes décoratives, bâtiments, rue, etc. Tout est illuminé. Ont peut y voir apparaître en alternance les couleurs du drapeau du pays vert, rouge, jaune. Une véritable danse des lumières. Une danse que Marie Thérèse Ewane ne se lasse pas d’admirer. Debout devant l’immeuble de la poste centrale, elle admire les décorations qui ont été faites pour illuminer ce carrefour et tout le boulevard du 20 mai. Chaque année, je le vis comme un émerveillement. J’aimerai que cette période dure toute l’année rien que pour voir la ville aussi lumineuse, déclare-t-elle, un large sourire sur les lèvres. Florent Abessong ne voit pas les choses sous le même prisme que sa compatriote. Il serait peut être temps de montrer autre chose. Chaque année se sont les mêmes ornements qu’ils nous sortent. Même s’ils utilisent les mêmes matériaux ils pourraient au moins changer leur disposition. Moi je pense que ça devient ennuyeux de voir ça tout le temps.
Du coté des magasins, l’affluence a atteint son paroxysme. Les rayons croulent sous le poids des jouets. Poupées, voitures, fusils, ordinateurs, etc. Tout ce qui pourrait faire le bonheur d’une petite fille, ou d’un petit garçon. Ce ne sont pas les clients qui se font rares. Les vendeurs ou les propriétaires de magasins sont assaillis. Selon Sofie Tagne, les parents attendent généralement les salaires pour commencer à faire leurs achats et donc à la dernière minute ; c’est donc les 10 derniers jours avant noël qu’il y a affluence dans les magasins. Certains magasins pour attirer plus de clients ont choisi de faire des spots publicitaires audio qui sont diffusés à longueur de journée et aguichent les clients en leur présentant ce qu’ils proposent. Les parcs sont de plus en plus fréquentés, et depuis une semaine la foire YAFE (Yaoundé en fête) est rentrée dans la danse. De 16H à minuit, le boulevard du 20 mai est assailli par toutes les couches de la population.
Bien que les rues brillent de tous leurs feux, on a coutume de dire que les fêtes se passent en famille. Et pour que ce soit une réussite dans sa petite tribu, Mme Douzeline Tatchinda a une recette qui marche à tous les coups. Elle est de ceux là qui ne supportent pas ces embouteillages de dernière minute. Pour ce qui est du vestimentaire, je commence à faire mes achats un mois et demi en avance. Vu qu’à ce moment les choses sont encore vendues à leurs prix normaux, je peux faire plaisir à mes enfants sans trop dépenser. Pour la nourriture par contre je n’ai pas de souci car j’ai des champs. J’achète des poussins au mois de septembre que j’élève moi-même à la maison. Pour cette veuve de cinq enfants et sans emploi, il est important que sa progéniture ait des fêtes aussi agréables que les autres.
Décoration de Noël dans les rues de YaoundéLucy)/n
La levée de corps a lieu ce mercredi 02 mai à Pontoise et en fin de semaine, l’artiste sera inhumé à Nkongsamba sa ville natale
Le bassiste émérite Noël Ekwabi décédé aux premières heures le 18 avril dernier sera inhumé le samedi 05 mai 2012 à Ekanté son village natal. Une localité située à Nkongsamba, chef-lieu du département du moungo dans la région du littoral. Selon le programme des obsèques, la dépouille mortuaire arrivera à l’aéroport international de Douala le jeudi 03 mai 2012 à 17h par vol Camair-co et sera directement conduite à l’hôpital de la garnison militaire à Bonanjo. C’est à cet endroit qu’aura lieu le vendredi 04 mai 2012 à partir de 8h la levée de corps puis le transfèrement de la dépouille mortuaire dans le moungo. Là-bas, outre l’office religieux, une grande veillée sera organisée avant l’enterrement du lendemain. Cette dernière étape marquera l’aboutissement d’un cérémonial qui a pris corps le samedi 28 avril 2012, avec l’hommage religieux à la mémoire de Noël Emmanuel Ekwabi qui a eu lieu à l’Eglise réformée de l’étoile, 54 avenue de la grande armée, 75017, paris. Dès le lendemain dimanche 29 avril 2012, c’est le monde de la musique qui a rendu un hommage musical à la mémoire de l’illustre disparu. Un évènement sous la coordination de Manu Dibango au lieu-dit: « Le Petit Journal Montparnasse », 13 Rue du Commandant Mouchotte, 75014, Paris. Métro : Montparnasse. C’était certainement l’ultime grande séquence avec ce corps de métier, car ce mercredi 02 mai 2012, entre 08h 45- 09 H 15 la levée de corps se fera à la Morgue du Centre Hospitalier René DUBOS de Pontoise, 6, Avenue de l’île de France, 95303 Pontoise.
On se souvient que l’artiste était rongé par un vilain cancer qui a eu raison de lui. Fils de Jean Ekwabi Ewane et de Victorine Kwin Bossambo, Noël Ekwabi est né le 25 décembre 1960 à Yaoundé. Après des études primaires et secondaires au Cameroun, il rejoint Marseille en 1980 où il entame des études de médecine qu’il abandonne au bout d’un an pour entrer au Conservatoire de musique de Marseille. Persévérant il suit ce cursus prévu pour 7 ans et en sort médaillé d’or après 5 ans. Noël ne fait que peaufiner et raffiner un talent qui s’exprimait déjà avec beaucoup de maestria dès son jeune âge où il jouait la batterie, la guitare et les percussions. A cette époque, il a formé avec ses copains de lycée Jay Lou AVA, Didier MVIE et Yves AKOULOUZE, le premier groupe de jazz crée par des jeunes talents au Cameroun; groupe qui à l’époque, partageait déjà la scène avec plusieurs grands artistes du pays. Noël était considéré comme l’un des plus grands musiciens africains de son temps, et comme l’un des meilleurs bassistes au monde. Brillant artiste musicien au physique d’athlète (ancien handballeur international, footballeur), il avait une présence sur scène qui, cumulée à son jeu, obligeait le spectateur à s’attarder sur le virtuose, car il était « une bête de scène » qui ne ménageait jamais ses efforts et donnait toujours le meilleur de lui-même. Directeur artistique de Manu DIBANGO pendant 10 ans, il avait co-signé pour ce dernier la réalisation et les arrangements de deux albums. Humble, discret et pourtant très sollicité, Noël a touché à travers des collaborations musicales multiples et variées à presque tous les genres musicaux. Il a fait le tour du monde, sa basse sur le dos, et a participé à presque tous les prestigieux festivals de la planète. Noel, surnommé Bibi, Billy Bass, A Dou, Papa Noel, Pa’ No, etc… était un homme chaleureux, jovial, généreux, engagé et d’une extrême gentillesse. En 2009, il avait fondé avec Avline AVA la ARK-Jammers Connection, une ONG basée aux Etats-Unis, dont la mission est de promouvoir la générosité et le dialogue des cultures. En tant que Vice-Président de cette ONG, Noel a, comme tous les autres membres fondateurs de ce groupe, donné de son temps, son énergie et ses ressources pour contribuer à donner au monde, une image plus positive de l’Afrique, et surtout pour pratiquer et promouvoir dans son Cameroun natal, un nouvel esprit de service citoyen. En 1990, il épouse Isabelle Jeanine GAY. De cette union naitront une fille nommée Julia et un garçon nommé Kris. En 1998, il rencontre Avline Ava qui deviendra après son divorce et jusqu’à la fin de sa vie, sa partenaire au travail et sa compagne dans la vie. Noel EKWBI laisse derrière lui, sa mère, ses deux enfants et ses 15 frères et s urs sans compter son immense famille d’artiste.
Bassiste, arrangeur, compositeur, Directeur artistique etc… L’ancien chef d’orchestre de Manu Dibango s’en est allé ce 18 Avril en France
« Papa noël ou papa nono », ainsi l’appelait Manu Dibango, un nom de baptême affectueux inspiré de sa famille qui tendrement avait plutôt adopté le surnom « Bibi ». Depuis plusieurs mois l’artiste était rongé par un vilain cancer qui a eu raison de lui laissant au passage la grande famille à laquelle il appartenait dans le désarroi. Une famille multiculturelle, « multi-origine » ; ce sont d’abord ses plus proches. Avline Ava son épouse avec laquelle il a monté le projet dénommée « ARK Jammers Connection ». Une organisation à Baltimore dont le sigle renvoie à Ambassadors of kindness and intercultural dialogue, « en gros cette organisation a pour but de promouvoir les valeurs africaines et le dialogue interculturel auprès des Américains et aussi de sensibiliser la diaspora africaine de Washington DC pour leur faire prendre conscience qu’ils sont une force vive qui peut contribuer à changer l’image négative de l’Afrique, nous sommes des artistes-musiciens et amoureux de la musique qui pratiquons des actes de solidarité à travers la musique » disait-il de son vivant. Sur la liste des proches éprouvés par la triste nouvelle, on retrouve ses 2 enfants issus d’un 1er mariage, une fille de 19 ans et un garçon de 17 ans. Mais c’est certainement dans le monde de la musique que la douleur sera profonde, Noël Ekwabi a littéralement donné sa vie à cet art. Né un 25 décembre – comme le Christ – « Papa nono » aurait eu 52 ans -comme le Cameroun- cette année. Contre toute attente c’est d’abord le sport qui le séduit au point de devenir international camerounais de hand-ball à 18 ans, seulement le choix de l’école lui impose de se rendre à Marseille, pour faire des études de médecine, mais le virus de la musique qu’il a pratiqué depuis tout jeune à Yaoundé sa ville de naissance, Nkongsamba la ville de résidence familiale et Douala, est plus fort. Il est quelques années plus tard Médaillé d’or du Conservatoire de Marseille, Papa nono remporte aussi le Prix RFI Musique du monde en 1996 à travers la chanson ‘Mwengué ma ndolo’ qu’il a composé et écrit pour Coco Mbassi. Chef d’orchestre de Manu Dibango pendant 10 ans (1997 -2007), Noël a co-produit et arrangé 2 des derniers albums du Saxophoniste camerounais. Mais avant il aura été Chef d’orchestre de Papa Wemba, a participé à la composition et a arrangé la bande originale du dessin animé à succès, ‘kirikou’, une musique signée Manu Dibango. Doté d’un professionnalisme inouï il a mijoté les 2 albums pour son épouse Avline.
Un talent démesuré
Le talentueux et extraordinaire Bassiste était aussi batteur, percussionniste, guitariste, jouait un peu au clavier, a essayé le saxophone, l’harmonica et la trompette. Chanteur d’occasion ce mastodonte de la musique vivait à Eragny en banlieue parisienne, mais la planète ne lui était pas inconnu tellement ses obligations le rendaient mobiles. Un engagement qui ne se limitait pas à des choses abstraites, « nous donnons (par mon intermédiaire) des Master Class de musique et culture africaines aux jeunes américains (gratuits) dans les plus grandes écoles d’Art de Washington et du Maryland ». Une initiative désormais orpheline de son géniteur. Son extraordinaire expérience de musicien a valu à Noël Ekwabi de rencontrer la fine fleur de la musique mondiale avec qui il a joué en studio et sur scène : Jean-Luc Ponty, Peter Gabriel, Yannick Noah, Cheb Mami, Papa Wemba, Sally Nyollo, Francis Bebey, Youssou Ndour, Rokia Traoré, Ray Lema, Zouk Machine, Mario Canonge, Angélique Kidjo. Auprès de Manu Dibango « Papa nono » avait surtout appris la gestion des hommes, une confidence qu’il avait faite « c’est vrai que dans toutes les formations auxquelles je participe, je suis presque toujours désigné directeur artistique (chef d’orchestre Ndlr), du fait peut-être que les gens décèlent une certaine aptitude chez moi. Je n’en sais rien mais c’est comme cela. Chez Manu, cette fonction est encore plus délicate parce que c’est quelqu’un de très complexe, de très exigeant, très travailleur. Du fait de cette exigence, il me laisse carte blanche mais en même temps veut avoir l’ il sur tout. C’est donc très délicat. Je prends beaucoup d’initiatives ». La bibliothèque s’est refermée !
Après les églises, les magasins des chrétiens ont été incendiés dans le nord-est du pays, faisant un total de 40 morts
Au lendemain des sanglants attentats qui ont notamment visé deux églises, les chrétiens du Nigéria continuent de vivre l’Apocalypse. Ces actes revendiqués par la secte islamiste Boko Haram qui promet de poursuivre son offensive, se sont poursuivis hier lundi 26 décembre 2011. Une trentaine de commerces gérés par des chrétiens ont été brûlés à Potiskum (nord-est), selon la police et des témoins, faisant craindre une nouvelle vague de violences sectaires au Nigeria. Un supermarché a aussi été incendié de même que le domicile d’un dirigeant chrétien local, selon un habitant. A Madalla, près de la capitale Abuja, des centaines de chrétiens ont assisté à une messe célébrée dans une église visée la veille par un attentat qui a fait 35 morts, l’assaut le plus meurtrier parmi la vague d’attentats qui a secoué le Nigeria le jour de Noël. Des tâches de sang maculaient le mur extérieur de l’église Ste Theresa et des secouristes ramassaient encore hier lundi des restes humains jonchant le sol devant l’édifice.
L’explosion a retenti alors que les fidèles sortaient de l’édifice. Certains ont brûlé dans leurs voitures et d’autres, blessés, se sont précipités vers un prêtre pour demander l’extrême onction. L’archevêque Martin Uzoukwu, en célébrant la messe en souvenir des victimes, a appelé les fidèles à ne pas avoir recours à la violence. Ce dont nous avons besoin, c’est de vos prières a-t-il dit. A Damaturu (nord-est), par centaines, des habitants étaient rassemblés, lundi 26 décembre matin, devant des stations de taxis et arrêts de bus pour fuir la ville en proie à un nouveau cycle de violences et théâtre d’un attentat suicide dimanche. C’est calme aujourd’hui mais rien ne garantit qu’il en ira ainsi dans les prochaines heures, lance un homme devant un arrêt de bus. Des gens ont été tués et je pourrais être la prochaine victime.
Boko Haram à l’origine de ces troubles veut instaurer un Etat islamique au Nigeria. L’année dernière à la même période, ce même groupe avait revendiqué des attentats qui avaient tué plus de 80 personnes. La secte Boko Haram, dont le nom signifie en langue africaine haoussa que l’éducation occidentale est impure, a été créée en 2003 par Mohamed Yusuf. Elle a pour but l’instauration de la charia, la loi islamique, au Nigeria, un grand pays sub-saharien à la population également partagée entre musulmans et chrétiens. Le groupe s’inspire du mouvement des talibans afghans: ses partisans, qui portent de longues barbes et des foulards rouges ou noirs, utilisent la peur pour imposer leur idéologie. Boko Haram a revendiqué des dizaines d’attentats et de fusillades dans son fief du nord du pays, notamment à Maiduguri, Kano et Sokoto.
Les réactions dans le monde face à ce drame ont aussitôt retenti. Le pape Benoît XVI a fait part lundi 26 décembre de sa profonde tristesse et le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a appelé à la fin des violences au Nigeria, pays le plus peuplé d’Afrique avec 160 millions d’habitants également répartis entre musulmans, majoritaires dans le nord, et chrétiens, plus nombreux dans le sud. La chef de la diplomatie de l’UE, Catherine Ashton s’est dite profondément choquée. Quant au président nigérian Goodluck Jonathan, il a promis que tout serait fait pour que les coupables soient jugés mais les autorités ont jusqu’à présent échoué à empêcher la secte de multiplier ses attaques de plus en plus fréquentes et meurtrières.
La promotrice du concept a organisé une conférence publique ce mercredi 13 juillet à Douala
Cette rencontre avait un objectif double. D’abord faire le bilan ramassé de la 2e édition qui s’est tenue du 8 décembre 2010 au 2 janvier 2011, ensuite donner un avant-goût des innovations qui attendent la 3e édition qui va se dérouler du 6 décembre 2011 au 2 janvier 2010. Léonie Kwekam, la présidente du comité d’organisation insiste le plus sur les innovations de cette 3e édition. Les principales tournent autour des prix d’acquisition des stands.
D’après la directrice générale de Decoralia, les prix ont connu une baisse de 30 à 40%. Cette mesure vise à encourager les entreprises à souscrire, souligne Léonie Kwekam. Une 3e édition riche en sons et lumières, ponctuée par une animation marchande et artisanale à la hauteur des performances des entreprises camerounaises et étrangères, un espace du vivre et du voir, du donner et du recevoir : tels sont les atouts qui font du marché de noël un rendez-vous de fin d’année désormais incontournable dans la ville de Douala, philosophe la directrice générale de Decoralia. Avec la reconstitution de son village de Bethlehem, son fun city, la rénovation de l’aire de loisirs et des jeux, une restauration enrichie et diversifiée qui saura satisfaire tous les palais gouteux, son grand marché commercial et artisanal international, le tout animé par son cabaret géant plein air sous des feux d’artifices, cette 3e édition ne fera pas l’exception festive et ludique , poursuit Léonie Kwekam.
Plusieurs services seront disponibles sur place. Un business center, un poste de sécurité, de santé, un service de propreté, etc. Le marché de noël est une exposition multisectorielle organisée depuis 2009 et qui a pour objectif principal de réunir au même endroit les vendeurs des articles de noël. Elle se déroule depuis l’année dernière au complexe Camtel de Bepanda, baptisé village de Bethlehem. Pour cette 3e édition, 250.000 visiteurs sont attendus. Plus d’une vingtaine d’entreprises soutiennent ce projet co-organisé avec la Communauté urbaine de Douala. Entre autres, Bicec, Biopharma, Orange, les Brasseries du Cameroun, Chococam, Camtel, Alucam, Guinness, Alucam.
Léonie Kwekam, promotrice du marché de noël de DoualaJournalducameroun.com)/n
Il se déroule du 8 au 28 décembre à la maison du parti de Bonanjo. Visite en photos!
Du 08 au 28 décembre 2009, la maison du parti à Bonanjo à Douala, abrite la foire de vente de produits liés à la fête de noël, baptisée, le marché de noël. Tout au long de cette période, petites, moyennes et grandes entreprise, proposent aux visiteurs, plusieurs types de produits à prix réduit, tels les produits alimentaires, dont ceux pour le petit déjeuner, les huiles végétales, etc.
Entrée de la foireJournalducameroun.com)/n
Et comme le marché est axé sur la fête de noël, les visiteurs ont également l’occasion d’acheter le traditionnel sapin ainsi que les accessoires nécessaires à sa décoration. Par ailleurs, toute une surface importante du marché, est consacrée au contexte dans lequel est né l’enfant Jésus-Christ. Cruche, eau de source, habitants de Bethléem, les parents de Jésus, bref, l’on se croirait réellement à Bethléem à l’époque de la naissance de celui qui deviendra le Messie.
Le marché de noël est placé sous le parrainage de la communauté urbaine de Douala.
Les contours de l’évènement ont été présentés à la presse
Permettre aux populations de la capitale économique de pouvoir faire tous leurs achats pendant les fêtes de fin d’année et de se divertir à un même endroit, tout en contribuant à l’animation de la ville, voila l’idée centrale qui se cache derrière cet évènement baptisé « le marché de Noël ». Du 08 au 28 décembre prochain, adultes, jeunes et enfants auront droit à une gigantesque foire d’animation et d’attractivité, implantée sur l’esplanade de la maison du parti de Bonanjo. Selon le comité d’organisation, près de 110 chapiteaux seront dressés sur le site pour accueillir les exposants et visiteurs, quatre podiums d’animation sonore dont un podium central verront défiler des artistes musiciens et des prestations d’entreprises. Le montage du site, à en croire le commissaire général du marché, Léonie Kwekam, démarre le 25 novembre prochain. Les hommes de médias et les entreprises invités à la conférence de presse ont pu découvrir le plan du site, également constitué d’une reproduction grandeur nature du village Bethléem à l’époque de la naissance de Jésus-Christ « pour situer l’évènement dans son contexte », avec une crèche et tout autour des personnages animés exerçants différentes activités d’un village (charpentier, boulanger, fermière.). Un espace jeux dénommé « Fun City », avec pour les adultes des jeux de société, tennis de table, songo, etc, et toute une panoplie de jeux pour les enfants.
Pourquoi le marché de Noël ?
A cette question, le commissaire répond que « la ville de Douala n’a pas un évènement auquel elle s’identifie pendant le période de fin d’année. Le marché de Noël, qui est déjà une tradition pour plusieurs pays européens et qui est à sa première édition au Cameroun est une initiative dont les ambitions s’inscrivent sur la durée. Nous souhaitons en faire un évènement identitaire de la ville de la ville pendant le mois de décembre ». Près de 500 000 visiteurs sont attendus pendant les vingt jours que durera cet évènement, parrainé par la Communauté Urbaine de Douala.
Madame Din Bell, représentante du Délégué du Gouvernement à la conférence, tout en félicitant l’initiative a prescrit aux organisateurs de revoir le prix de 500 francs représentant les frais d’entrée au marché pour permettre à toutes les tranches d’âge d’y avoir accès. Elle a aussi proposé de mettre à la disposition des populations situées loin du quartier Bonanjo, des bus qui pratiqueront des prix relativement bas, ce à quoi le commissaire répond que des pourparlers ont été entamés avec une agence de voyage de la place pour assurer ce détail.
Autres objectifs du marché
Les habitants de la ville de Douala sont certes habitués à faire des courses pendant les fêtes de fin d’année, mais jamais dans un endroit concentré. Le marché de Noël vient donc permettre aux populations de venir à la rencontre des entreprises, des artisans, des producteurs pour échanger sur les produits et les savoir-faire, créer un évènement fédérateur au c ur de la ville de Douala dans une ambiance de convivialité en instaurant un vrai dialogue, émerveiller les petits et les grands et enfin proposer originalité, tendance, étonnements et nouveautés aux visiteurs afin qu’ils puissent trouver des cadeaux attractifs et authentiques.
Les populations se ravitaillent dans les marchés témoins où les marchandises sont vendues à moindre coût.
Au moment où les commerçants font des spéculations dans les marchés du fait des fêtes de fin d’année, le ministère d u Commerce ouvre des marchés témoins aux populations. Dans l’une des salles de la délégation du Commerce de Yaoundé aménagée pour la circonstance, les produits sont disposés à même le sol avec leur prix marqué en rouge sur des bouts de papier. On y distingue des bananes plantains dont les prix varient entre 300Fcfa et 3500Fcfa. Des sacs de macabo disposés dans des sacs « baco », avec un prix unique de 2500Fcfa le sac. Sur les murs, la grille des prix est affichée indique : 1950Fcfa le Kg de viande de b uf sans os, 1850Fcfa le Kg de viande de porc, ou encore le Kg de maquereau doré 25+ très prisé par la population camerounaise vendu à 950fcfa. Ainsi que le savon CCC 400g vendu à 300Fcfa.
Ces prix pratiqués sont moins coûteux que ceux appliqués dans les marchés à en croire les consommateurs. Sidonie Tsahui est de ceux là qui se ravitaillent dans ce point de vente. « Pour les fêtes, j’ai acheté un régime de plantain ici à 800Fcfa, on achète le même régime au marché Mokolo à 1500Fcfa voire 2000Fcfa. Egalement, j’ai acheté de la viande à bas prix, alors qu’au marché il fallait débourser 3000Fcfa pour le Kg de porc. Ce qui m’a permis de nourrir toute ma grande famille le jour de noël ».
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D’après le chargé des ventes, Valentin Bikaï, le site reçoit environ 100 à 150 personnes qui viennent s’approvisionner par jour pendant les week-ends où encore pendant les périodes de fête. Cette activité fait suite à une convention signée entre le ministère du Commerce et le syndicat national des commerçants du Cameroun(Scnc). Ce, dans le cadre de la lutte contre la vie chère menée par le Mincommerce.
Autre lieu de vente agréé c’est celui du marché du poulet issu du partenariat entre l’interprofession avicole et le gouvernement. Au lieu dit Hygiène mobile à Yaoundé tout comme au marché Sandaga à Douala, les populations se bousculent pour avoir les poulets de 1,8-2Kg au prix unique de 2200Fcfa le Kg. Au cours d’une tournée organisée le 23 décembre par le ministère du Commerce, Ahmadou Moussa, président de l’Ipavic a révélé avoir commencé par vendre 5000 poulets le premier jour à Yaoundé « mais après deux heures, le stock était épuisé. Après, nous avons mis 8000 et 15 000 poulets, qui ont été vendu intégralement deux heures plus tard. Nous faisons actuellement des efforts pour satisfaire la grand nombre de personne possible ».
A Soccint également, les prix du vin rouge sont revus à la baisse du fait du déstockage de la marchandise. Le Baron de Queriac habituellement vendu à 6583Fcfa est vendu pour la circonstance à 1400Fcfa. Les Côtes-du-Rhône vendu à 5100 y sont à 1500Fcfa. Dans les grandes surfaces telles que Casino, Skt, Mahima et bien d’autres les prix sont également revus à la baisse.
Les populations invitent le ministère du Commerce à ne pas se limiter à la période des fêtes, mais que ces ventes promotionnelles soient permanentes.
Pendant que les nantis se concentrent dans l’aspect festif, les moins riches attendent la venue du Christ dans la prière
Cette fête de la nativité est loin de connaitre le même engouement dans toutes les familles. « Je prépare la fête de noël depuis deux semaines. Il faut des nouveaux costumes pour mon mari, mes enfants et moi. J’ai trois filles qui voudront surement se faire belles dans les salons de coiffures et les dépenses pour une seule tête se chiffrent à plus de 5.000 Fcfa. Sans compter la décoration, les cadeaux et le repas. Il nous faut les grandes marques de vin pour nos invités habitués aux bonnes choses » explique Mme T. Bernadette, de plein pied dans la décoration de l’arbre de noël ce 24 décembre, point culminant des préparatifs commémorant la naissance de l’enfant Jésus. Tout est fin prêt, ajoute cette habitante du quartier OBILI à Yaoundé. « Les poulets sont déjà dans les frigos, il ne reste qu’à les cuire demain. J’ai fais le grand marché aujourd’hui en compagnie de mon chauffeur, de mes deux femmes de ménages et une de mes filles. C’est pourquoi, ce n’est que maintenant que tu vois écailler le poisson » indique elle en direction de sa fille ainée qui doit nettoyer une cuvette de bar corvina.
Dans cette maison, le menu est riche et varié. Salade, carottes râpées pour l’entrée. Poulet, poisson, d’omba, mêt de concombre, Ndolé, eru, frites de plantain, bâton de manioc comme plat de résistance. Gâteau, pastèques, banane, ananas et papaye constituent le dessert. Tout ceci arrosés de jus naturel pour les petits, les bières pour les moins jeunes et les vins et liqueurs pour les adultes et invités. « Nous n’en faisons pas trop. Un jour comme celui-ci mérite un traitement spécial. S’il arrive que le repas ne soit pas totalement consommé, nous le mettons au frigo pour réchauffer et manger au fur et à mesure». Les dépenses de cette famille se chiffrent à l’heure actuelle à plus de 100.000 Fcfa et ce n’est pas tout. Les enfants auront besoin le jour-j de l’argent de poche. Ici, l’on entend comme tout le monde se rendre dans une congrégation religieuse pour rendre gloire à celui qui vient au nom du père.
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La famille de Bertrand Fotso prépare la venue du christ à sa manière. « Tous les soirs, nous nous rendons à la veillée de prière qui a commencé dans la chapelle d’Obili le 22 décembre. Pour les fêtes, j’ai acheté une nouvelle robette à ma fille. Mais sa mère n’a rien de neuf, car je n’ai pas d’argent ». Locataire dans une chambre au quartier Bonamoussadi et, qui vit avec sa femme et leur fille, M. Fotso Bertrand, visiblement sans emploi stable, nous donne ces explications en séchant le linge. Ici, pas d’arbre de noël, pas d’effervescence particulière. Mme Fotso ne réclame rien de particulier, elle dit même comprendre son conjoint« mon mari n’a pas d’argent. Demain, nous allons préparer du riz à la sauce tomate et acheter un jus à l’enfant. La fête a lieu tous les jours, je ne vois pas pourquoi je dois m’en faire ». Mme Fotso d’un sourire radieux, nous précise que le plus important pour sa famille, c’est d’être dans les bonnes conditions spirituelles, prêts à recevoir le seigneur Jésus quand il viendra
Nombreux sont les camerounais qui, pour des raisons d’agressions, d’incendie gardent des souvenirs tristes de cette fête de la nativité.
Les fêtes de fin d’années sont toujours sujettes à controverse, selon que le dénouement soit heureux ou malheureux. Périodes de grande réjouissance pour certains, d’autres habitants du Cameroun passent des moments difficiles du fait des agressions. « Sous la menace d’un couteau, mon bourreau a arraché mon sac à main, qui contenait une somme de 5000 Fcfa. De même que certains vêtements, ma carte nationale d’identité, quelques produits de beauté et des cartes de visite. Cela c’est produit le 24 décembre à 20 heures, au lieu dit carrefour Vogt » confie Mlle Emeline C. encore sous le choc, tant «la peur et le traumatisme étaient grand ».
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Le carrefour Vogt fait parti des endroits les plus beaux de la ville de Yaoundé, mais aussi des plus dangereux. L’espace vert, le monument dressé à cet endroit et la diversité d’espèce florale invitent toute personne de passage, à s’asseoir sur les bancs publics prévus pour la circonstance, et savourer les merveilles de la nature. Seulement, la broussaille qui se trouve à côté de ce joyau architectural, sert de lieu d’agression pour les bandits de grands chemins qui, dépouillent leurs victimes de tout ce qu’elles possèdent. Ces dernières n’ont la vie sauve que si elles n’opposent aucune résistante. Des filles « moins chanceuses » subissent des coups de viol. Un coup d’ il dans « cette forêt » vous laisse apercevoir des pistes et des couchettes. Sur ce lieu sinistre, faisant pourtant parti du patrimoine appartenant à la congrégation religieuse catholique, plusieurs femmes (cartes d’identités, vernis et boucles d’oreilles retrouvés) ont passé des moments difficiles ce 24 décembre 2008. La grande obscurité sur ce site, due à l’absence d’éclairage public favorise cette sale besogne.
Au-delà des agressions, les habitants de la ville de Limbé ont passé un 25 décembre sous fond de sinistre. Selon les informations recueillies sur les ondes du poste national de la radio télévision camerounaise, un incendie s’est déclenché au marché dénommé old market vers une heure du matin. Dans les décombres, plus de 20 boutiques englouties par les flammes et de nombreuses machines à coudre réduites en cendre. Les pertes s’évaluent à plus de dix millions de Fcfa. Les flammes n’ont pu être stoppées que par l’intervention des forces de l’ordre. L’origine de cet incendie reste inconnue, une enquête est ouverte afin de pouvoir déterminer, si une main criminelle se cache derrière ce sinistre.
Kam Eric, coordonnateur du marché témoin tente de donner des justifications face au mécontentement des clients.
Est ce que vous trouvez votre compte dans la campagne qui est ainsi lancée?
Trouver notre compte, ce n’est pas l’expression qu’il faut utiliser, parce qu’il s’agit d’une opération de sacrifice que les éleveurs ont consenti de faire pour aider les populations en ces temps de fête de fin d’année. En réalité, les éleveurs ne rentrent pas dans leurs frais, compte tenu du prix pratiqué. Mais ils ont accepté de faire ce sacrifice en réponse à la main tendue du gouvernement au Lipavic.
Qu’attendez-vous du gouvernement après cette opération?
Cette campagne a commencé le 20 décembre et va s’achever le 5 janvier 2009. Nous attendons le dédommagement des éleveurs qui ont été sinistré pendant la période où sévissait la grippe aviaire. Parce que nous avons signé une convention entre le Lipavic qui est l’Interprofession avicole et le ministère du Commerce, le Minepat ainsi que le ministère de l’Elevage stipulant que les poulets devaient vendre les poulets pendant l’année à 2200 Fcfa. Un poulet compris entre 1.8 et 2 kg. Malheureusement entre temps les prix des matières premières ont flambées. Ce qui fait qu’aujourd’hui, le coût de revient d’un poulet est d’environ 2100- 2200 Fcfa. Vous comprenez que c’est un sacrifice que les éleveurs font en ce moment. Et on espère qu’à l’issue de cette opération, l’Etat apportera d’avantage de soutien aux éleveurs.
Quelles mesures avez-vous prises pour que des revendeurs n’arnaquent pas les populations?
Au départ, nous avons constaté effectivement que certains malins prenaient des poulets ici pour aller les revendre dans les marchés traditionnels. C’est pourquoi nous avons limité le nombre de poulets par ménages. Donc, on ne vend pas plus de 10 poulets à un client. Et ce marché est suffisamment représentatif des autres marchés de la ville. Ce qui fait qu’on identifie facilement un revendeur traditionnel lorsqu’il vient acheter ici. Il y a également des réunions qui viennent prendre 100 à 200 poulets. Nous les servons après nous être assurés que ce n’est pas pour la revente.
Kam Eric, coordonnateur du marché témoinJournal du Cameroun)/n
[Et depuis le début de la campagne, sentez-vous la satisfaction des populations ? ]
Vous le constatez vous-mêmes, de part l’affluence qu’on a sur le terrain. Prenez les impressions de certaines ménagères. Ici nous vendons des poulets de chair qui coûtent 1800 prix de gros dans les marchés traditionnels. Nous les vendons à 2200 Fcfa. Elles sont très satisfaites.
On constate des affluences devant certains points de ventes, et pas devant d’autres. Certains poulets sont -ils jugés plus petits?
Non, ce n’est pas ça. Là où vous constatez qu’il y a de l’affluence, c’est parce que c’est des comptoirs nouvellement chargés. Et les comptoirs délaissés sont ceux qui sont presque vidés.
Que répondez-vous à un client qui affirme que vous avez vendu les gros poulets le premier jour juste pour attirer les gens?
Je dirais à ce monsieur que le premier jour nous avons vendu des poulets de plus de 3 kg. Ce qui était exceptionnel, puisque dans la convention, il s’agit de poulets de 1.8 à 2kg. Donc, il y a eu des éleveurs qui ont eu à garder des poulets pendant très longtemps. Ils étaient contraints de les vendre à 2200 Fcfa à perte bien sûr.
Elles déplorent la taille de la volaille proposée par le gouvernement et les professionnels des professions avicoles du Cameroun.
« L’initiative du gouvernement est bonne. Seulement, les poulets sont trop petits. Je les achète simplement parce que je prépare un événement. Pour ma famille, j’irais plutôt acheter un gros poulet de 5000 Fcfa ». 10h, mercredi 24 décembre 2008, M. Kamga vient de passer la commande de 40 poulets. Des porteurs l’aident à les transporter au dehors. Dans ce marché spontané de Messa, le business va bon train. Sur une banderole, on peut lire: marché témoin de vente du poulet. Il s’agit d’un partenariat entre l’Interprofession avicole le ministère du Commerce, le Minepat ainsi que le ministère de l’Elevage et des industries animales. Les clients ne cessent d’arriver. Il semble que ce marché entouré de lattes a toujours existé. Mais la mine renfrognée de bon nombre de clients et clientes laisse transparaître leur mécontentement. »Hier, ils étaient plus gros. Mais aujourd’hui ils sont plus petits », se plaint Nadyile venu acheter des poulets pour sa tante qui a apprécié les siens la veille. L’on dénombre une vingtaine de points de ventes de poulets.
Une autre femme, l’air dépitée devant un stand s’exclame: « je croyais que c’étaient plus gros! ». Puis elle se dirige vers la foule qui s’agglutine autour d’un vendeur. Ledit éleveur de poules est littéralement assiégé. La demande est trop forte. Mais le prix ne peut changer. C’est 2200 Fcfa. « Ses poules sont quand même un peu grosses. Mais les poules en général sont trop petites. Je ne sais même pas quel âge elles ont. On ne devait normalement pas leur permettre de vendre pareilles poules », lâche un fonctionnaire qui a requis l’anonymat. Et il ajoute: »pour une fois qu’on croyait que le gouvernement faisait du bien pour nous. On se rend compte que c’est encore de la publicité mensongère. Les premiers jours les poules étaient plus grosses que ça. Ce n’était donc que pour attirer les clients. Seule l’affluence permet de vendre ces poulets. Ailleurs, même à 1500Fcfa on les achèterai difficilement ». Tout en parlant, il présente le poulet qu’il vient d’acheter à Fanta Citron, non loin de là. « Ca ne m’a coûté que 2800 Fcfa mais c’est bien plus gros et plus grand que ceux d’ici. Je suis simplement venu le faire déplumer ici parce que l’eau que les gars utilisent ici est propre », précise t-il.
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Florent F., un vendeur de poulets approché avoue que le poids des poulets n’est effectivement pas compris entre 1,5 et 2 kg. « on exige qu’ils soient tous âgés de 45 jours au moins. Mais parmi mes poulets il y en a de 42, de 38, 37. » question de journaliste: donc ils ne contrôlent pas vos poulets à l’entrée? Réponse: « ils pèsent quelques uns », répond Florent F. La vente du poulet a donné naissance à des métiers annexes. Les porteurs, égorgeurs, « déplumeurs » et découpeurs se tuent à la tâche à l’arrière des hangars. Leur dévouement, leur rapidité et le coût peut élevé de leur service contribue à remettre la joie sur les visages tristes des clients. Car « ces poulets sont comme des pigeons », affirme Estelle Bilogo, rencontrée vers 16h au marché de Mvog Ada. Là malheureusement, elle a trouvé du bon poulet mais trop cher. De ce fait, le réveillon de Noël, malgré la promotion se fera sans poulet dans sa famille à Mendong.
La rédaction de Journal du Cameroun vous souhaite une bonne année 2009.
A 14h ce mardi 23 décembre 2008, le marché du Mfoundi grouille de monde. Il est quasiment difficile de circuler. Des camions et autres gros véhicules approvisionnent sans cesse les magasins sous les décibels de la musique qui emplit l’espace. Les clients ne cessent de garer leurs véhicules. En famille, en couple, en solo, tout le mode fait des emplettes comme si l’on avait attendu la fin d’année pour recommencer à vivre. Et devant cette soudaine affluence de la demande, les commerçants se frottent les doigts. Les prix ont grimpés. Ce qui ne rend pas la tâche facile aux consommateurs : « Tout coûte cher ici aujourd’hui. Je regrette d’avoir attendu ce moment pour faire mes achats », regrette Rica, présidente d’un établissement de service traiteur ». Même chanson chez Sylvie, hôtelière, qui dit être confrontée à une pénurie de poisson.
Mais les bouchers, eux, déplorent une diminution des acheteurs. « Les affaires vont moins bien que par le passé. A pareil moment l’an dernier, il y avait affluence devant nous », se plaint Zackari. Si la viande est peu sollicitée, les habits attirent particulièrement. Abdou, revendeur de pantalons jean déconseille de « s’approvisionner en cette période. Il faut attendre que les fêtes passent, les prix vont redescendre puisque les clients se feront rares », dit -il. Mais les citadins semblent tous atteint par une fièvre de l’achat. Et les adeptes des métiers circonstanciels disent en tirer grand profit. Marc est entouré de plusieurs de sapins synthétiques aux couleurs de différents verts. Certains sont foncés, d’autres clairs. Les prix, selon ses dires, varient de 1500 Fcfa à 6000 Fcfa. Il vend aussi des guirlandes de couleurs variées à 100 Fcfa l’unité. Un autre métier qui suscite la joie de ceux qui les pratiquent, celui de porteur. Stéphane, élève en classe de 4e, qui le pratique depuis la semaine surpassée dit gagner en moyenne 2500 Fcfa par jour. Seulement, l’arrivée massive des autres élèves au marché a diminué les sollicitations des clients. Dans cette atmosphère de préparatifs, il est une autre catégorie qui se fait beaucoup d’argent, dans les poches des clients distraits. Les pickpockets rôdent plus que jamais.
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Dans les supermarchés, bien qu’autant sollicités que les marchés, les pickpockets semblent heureusement absents. Les parents peuvent alors y acheter les jouets de leurs enfants en toute quiétude. Mais il faut payer le prix. Selon le responsable du supermarché Skt, une véritable ruée sur les jouets de son établissement est perceptible depuis quelques jours. «Tout passe. Les poupées, les voitures, les grands et les petits jouets, les jouets éducatifs, les petits ordinateurs. mais les affaires ne passent pas encore bien. On espère que ça va aller », espère t-il. A la Poste Centrale, jouets, Cd, livres et autres bouquins s’entremêlent désormais sur les stands. Là aussi, les parents affluent. Pelagie, gardien de prison est de ceux-ci : « Je paye en fonction des commandes des enfants. Mais il est des jouets que je ne puis acheter comme des pistolets. Nous avons choisi des jouets qui peuvent servir à l’évolution de l’enfant. C’est le cas de ces « games ». L’enfant a l’habitude de jouer avec mon téléphone. Je lui donnes donc ceci pour qu’il laisse désormais mon téléphone. Un autre a demandé une voiture télécommandée. J’ai vu que ça correspond au souci d’éducation. C’est pourquoi je le lui achète », précise t-elle.
Trafic dense
Une autre image de cette veille de Noël, c’est celle des fonctionnaires faisant le pied de grue devant les banques pour retirer leurs salaires. C’est également la longue attente des fonctionnaires sur les bordures des routes. Les véhicules de transport en commun sont pleins à craquer. Les taxis forts sollicités se raréfient. Et les conducteurs de taxi de se bomber le torse : « les gains ont augmenté. N’eurent été ces embouteillages, nous aurions des gains vraiment arrondis en ces périodes de fêtes », signale Cyrille, assis dans son taxi.