Prêt immobilier : Vista Bank Guinée reçoit plus de 7 milliards de FCFA

Les fonds seront mis à la disposition des PME et des promoteurs immobiliers spécialisés dans le logement abordable, ainsi que des clients individuels de Vista Bank Guinée SA pour la construction et la rénovation de logements.

Déjà bénéficiaire des concours directs et indirects d’Afreximbank puis des financements de la BOAD et de la BIDC, Vista Bank obtient un nouvel appui de Shelter Afrique, institution nouvellement transformée en banque de développement. En effet, le conseil d’administration de la Banque de développement Shelter Afrique (ShafDB) a approuvé une ligne de crédit de 12 millions de dollars américains  soit 7 418 998 800 FCFA en prêt immobilier en faveur de Vista Bank Guinée SA, basée à Conakry.

Vista Bank Guinée SA utilisera la ligne de crédit pour financer une partie de sa clientèle, notamment les promoteurs immobiliers et les entreprises de construction impliquées dans la fourniture de logements abordables en République De Guinée, y compris les petites et moyennes entreprises (PME) de la chaîne de valeur du logement. Les fonds seront également mis à la disposition des clients individuels de Vista Bank Guinée SA pour la construction, la rénovation et l’acquisition des logements.

« Cet accord marque le premier pas dans la résolution du déficit de logement République De Guinée, avec la Banque de développement Shelter Afrique (ShafDB) renforçant son influence sur le développement de ses États membres en proposant des solutions de logement rentables. Nous prévoyons que cette initiative aura un impact positif sur environ 1 240 personnes, en supposant une taille de famille moyenne de 6,2 personnes », a déclaré le directeur général de la Banque de développement Shelter Afrique, Thierno Habib -Hann.

Selon l’accord de prêt, les promoteurs identifiés auront un maximum de 2 ans pour exécuter les projets. Une fois achevés, les clients des promoteurs (bénéficiaires des unités) auront un maximum de 8 ans pour rembourser les promoteurs.

« Nous pensons que la durée de 10 ans permettra aux promoteurs d’offrir des conditions de paiement attrayantes à leurs clients et d’améliorer l’abordabilité des prix », a déclaré Hann.

Pour sa part, le Directeur général de Vista Bank Guinée SA, Tirmidjiou Diallo, a déclaré que l’approbation de la ligne de crédit par Shelter Afrique marquait le début d’un partenariat à long terme entre les deux institutions, ajoutant que la banque avait déjà sécurisé un solide portefeuille de promoteurs pour cette facilité.

« Plusieurs projets sont en cours, notamment un programme de 1 000 unités de logements à Conakry, et la première phase comprenant plus de 200 unités, bénéficiera de ce financement  » a annoncé le Directeur général de Vista Bank Guinée.

 

 

Banque : voici pourquoi Société générale cède ses parts dans quatre pays d’Afrique

Société Générale a signé des accords avec deux groupes bancaires panafricains en vue de la cession de ses filiales au Congo et en Guinée Équatoriale au Groupe Vista, et de ses filiales en Mauritanie et au Tchad au Groupe Coris.

Quatre accords prévoient la cession totale des parts du groupe Société Générale dans ses filiales locales africaines : Société Générale Congo, Société Générale de Banques en Guinée Équatoriale, Société Générale Mauritanie, et Société Générale Tchad, actuellement détenues respectivement à 93,5%, 57,2%, 95,5% et 67,8% par le groupe Société Générale.

Selon les engagements pris, les deux groupes bancaires panafricains Vista et Coris reprendraient la totalité des activités opérées par Société Générale au Congo, en Guinée équatoriale, en Mauritanie et au Tchad, ainsi que l’intégralité des portefeuilles clients et l’ensemble des collaborateurs au sein de ces entités.

Ces retraits interviennent après l’arrêt il y a un an de Yup, sa solution de paiement mobile panafricaine (Cameroun, Sénégal, Côte d’Ivoire…), sur laquelle elle avait beaucoup misé. Or, celle-ci n’a pas résisté à la concurrence d’acteurs télécoms comme Orange Money et surtout de la start-up de paiement américaine Wave.

Société générale assure qu’elle reste toutefois présente dans 13 pays africains, dont le Sénégal, la Côte d’Ivoire ou le Cameroun, où elle occupe « une position de leader » avec « une taille critique ». Ce qui n’était pas le cas dans les quatre pays dont elle se retire, où ses filiales étaient de petite taille.

En effet, au-delà des difficultés liées à la rentabilité et aux indicateurs financiers, d’autres facteurs, économiques mais aussi géopolitiques, sont pointés pour expliquer le désengagement des grandes banques françaises et britanniques sur le continent africain. Pour le cas de la France, il y a la perte d’influence économique en Afrique, l’une des principales raisons avancées par les experts. L’autre explication est à rechercher du côté de la forte concurrence qui prévaut désormais, en Afrique, avec la Chine, la Turquie et d’autres acteurs qui investissent aussi le secteur bancaire.

Sans compter l’avènement de champions bancaires africains, marocains, égyptiens, nigérians, ou sud-africains, tels que les marocains Attijariwafa bank, Bank of Africa, Banque populaire, ou Coris Bank du Burkina Faso, les anglophones de First Bank, Standard Bank Group, Absa Bank, le panafricain Ecobank, le nigérian United bank for Africa, ou Oragroup.

Cameroun-Orange et MTN en mode avion : Camtel annonce son mobile money

Alors que les opérateurs de téléphonie Orange et MTN subissent une campagne de boycott depuis quelques semaines, Camtel, l’entreprise dirigée par Judith Yah Sunday prépare son porte-monnaie électronique.

Depuis le début du boycott de Orange et MTN, les abonnés attendent les propositions de Camtel. « Le seul intérêt que nous avons c’est le bien-être du peuple Camerounais. Aujourd’hui le digital est présent dans tous les pans de nos vies. La baisse des prix par les opérateurs de la téléphonie mobile est une urgence. Camtel on t’écoute », a écrit l’artiste Kareyce Fotso, une des figures fortes de cette campagne de boycott. En réponse, on peut parler de ces axes de développement qui sont déjà sur le marché. Aussi, la dernière proposition qui est annoncée, le porte-monnaie électronique.

« Dans son plan de conquête du marché, Blue a trois axes : le premier axe, c’est sa stratégie sur le tout-en-un et internet illimité. En nous distinguant sur le marché de la sorte, nous entendons cibler la jeunesse connectée, tournée vers le smartphone, qui fait près de 40% de taux de pénétration au Cameroun. En attaquant cette niche qui gonfle, nous entendons saisir rapidement une partie du marché mobile », a souligné notre source en interne.

Conscient d’être les plus jeunes du marché, Blue veut déployer de milliers de points de vente afin de constituer un réseau aussi large leur a pris des décennies, mais nous ne pouvons pas attendre aussi longtemps. Pour cela, l’entreprise a opté pour la distribution de airtime via les moyens de paiements électroniques disponibles sur le marché, avec des partenariats consolidés avec des applications mobiles, telles que Switchn et Glotelho. « Le principe nous permet d’assurer une disponibilité de notre airtime 24/7, à une clientèle qui sera à 90% smartphone ».

« Le troisième axe est sur lequel nous travaillons présentement, c’est lancer notre propre solution de paiement électronique ». « Nous avons enclenché ce dernier pan de notre plan marketing sur la téléphonie mobile de Blue, et nous croyons être en mesure de consolider le parc abonné qui grossit chaque jour. Nous sommes aux portes du million d’abonnés, à peine 20 mois après le lancement de cette marque, et nous sommes conscients que le lancement de Blue Money nous donnera une assise indiscutable au Cameroun ».

Cameroun : les factures d’eau impayées de l’Etat s’élèvent à plus de 10 milliards de F

Selon le récent communiqué de la Camerounaise des eaux (Camwater), le gouvernement n’a pas soldé plusieurs factures depuis 2018.

Camwater, la société publique en charge de la production et la distribution de l’eau potable au Cameroun, réclame 10,3 milliards de FCFA à l’État du Cameroun au titre des impayés des factures d’eau consommée par l’administration publique.

Il s’agit de 4 milliards 300 millions de Fcfa d’impayés de 2018 à 2021 et 6 milliards de Fcfa pour le premier semestre 2022.

« En vue d’assurer une meilleure desserte en eau et continuer à couvrir nos charges incompréhensibles (salaires, produits de traitement, maintenance des stations de production…), j’ai l’honneur de solliciter, sauf meilleure appréciation, le paiement du reliquat des créances de consommations d’eau des administrations publiques des années 2018, 2019, 2020 et 2021 s’élevant à 4 300 000 000 FCFA ».

« En rappel, les créances engagées pour le compte du premier semestre 2022, 6 000 000 000 FCFA notamment, sont aussi en attente de paiement, pour un total d’impayés de 10 300 000 000 FCFA », a mentionné Gervais Bolenga DG de Camwater dans une note adressé à Louis Paul Motaze, ministre des Finances.

Avec un portefeuille de 61,306 milliards de Fcfa des factures impayées des clients de la Camwater enregistré en 2021, les administrations publiques sont en tête de liste avec 31,265 milliards. Viennent ensuite les particuliers actifs avec 18,877 milliards de Fcfa. 4,442 milliards pour les particuliers et autres clients, 3 milliards pour les collectivités territoriales décentralisées (CTD) et 2,363 milliards pour les gros consommateurs actifs. Eneo s’en sort avec 836,114 millions de Fcfa.

Cameroun : la difficile équation du paiement régulier du salaire des footballeurs

Alors que plusieurs clubs d’élites peinent à respecter leurs engagements vis-à-vis des joueurs, le Synafoc rappelle qu’il est impératif d’honorer les résolutions de l’accord quadripartite du 24 janvier 2022.

Les joueurs de New Stars de Douala ont levé le ton. Ils réclament désormais l’intégralité des primes de signatures, de salaires et les primes de matchs. Dans la journée d’hier jeudi 21 avril, ils ne sont pas entraînés. Ce vendredi, de l’avis des joueurs, le mot d’ordre de grève sera maintenu. Le président du club, Faustin Domkeu tente de calmer le jeu, afin que son club ne connaisse pas un second forfait, qui vaut une rétrogradation automatique. A l’instar de New stars, plusieurs autres clubs d’4élites vivent presque la même situation.

Samuel Eto’o, le président de la Fecafoot informé de cette situation a exprimé son indignation. Mais, Roger Noah président d’AS Fortuna relève quelques promesses non tenues par la Fecafoot : «Il faut que les gens arrêtent de dire des énormités. Aucun président de club n’a demandé à être logé dans un hôtel; cela nous a été imposé, et ça il faut le dire. Aucun club de football au Cameroun n’a demandé la subvention: C’est une promesse du président de la fédération. Le président de la Fecafoot nous a promis de doubler l’apport de la fédération aux clubs. Auparavant nous avions 17 millions, il était donc question pour la Fecafoot de passer à 34 millions; où en est-on ? »

Il ajoute qu’il a : « finalement promis 20 millions, on en a déjà perçu 12. Et ça c’est depuis 4 mois, or le championnat n’a débuté que depuis six semaines. Il faut arrêter de faire ce procès aux présidents de clubs dans les médias, car si vous ne le saviez pas, un club de première division dépense par exemple 600 mille Francs de primes d’entraînements par semaine. Qu’en est-il des recettes ? Mon club s’entraîne depuis le mois d’août ».

Pour y faire face, le Syndicat national des footballeurs camerounais (Synafoc) a récemment tenu un comité directeur extraordinaire. Au menu des échanges, le bilan des cinq premières semaines de compétition et la question brûlante des salaires impayés des joueurs dans plus de quinze clubs sur vingt-cinq que compte notre championnat d’Élite One. Après avoir constaté des agitations dans plusieurs clubs, le Synafoc a saisi par correspondance tous les clubs concernés. Objectif trouver «rapidement» des solutions au problème.

Le problème de salaire des joueurs ne sera résolu que lorsqu’on aura construit un environnement qui permet au football de vivre de son art. Pour y parvenir, une période transitoire d’au moins trois ans aurait été nécessaire avant l’instauration du professionnalisme. Avec un minimum de volonté, cette période aurait permis à l’État, aux entreprises privées et/ou aux collectivités locales, de développer véritablement l’industrie du spectacle.

Elle aurait permis aux clubs de remplir le minimum de critères (sportifs, administratifs et juridiques) pour entrer dans le professionnalisme. Comment les clubs, excepté Coton sport, qui s’entraînent sur des jeux de jeu poussiéreux envisagent-ils de jouer dans des stades cinq étoiles.  Le cahier des charges, qui obligeait les clubs amateurs à se doter, entre autres, d’un siège, des terrains d’entraînements, de toutes les catégories jeunes et d’un budget conséquent… n’a été que très peu suivi par les clubs.

Le volet financier de nos clubs a, jusqu’à maintenant, été non seulement tabou, mais souvent entouré d’une gestion occulte (où vont les retombés issus du transfert des joueurs ?). Pendant des décennies, il a échappé au contrôle fiscal de l’Etat, est-ce que cette gestion a changé avec l’instauration du professionnalisme ?

Enfin, chaque club devrait apporter la preuve qu’il dispose, hors subventions et droits TV, des ressources financières nécessaires (fixées par la Fecafoot) pour aspirer au professionnalisme. Comme rien ou presque de tout ce qui précède n’a été effectué, l’on vit depuis une décennie au Cameroun un professionnalisme de façade.

Prime des anciens soldats de la Misca: Paul Biya ordonne le paiement par anticipation

L’information a été donnée par le Mincom, lors d’un point de presse mercredi à Yaoundé, faisant suite au mouvement d’humeur des militaires. Intégralité du propos liminaire de Issa Tchiroma Bakary

«Ce mercredi 09 septembre 2015, environ 200 militaires sur près de 1 300, récemment mis en relève dans le cadre du contingent camerounais de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations unies pour la Stabilisation en République centrafricaine, la MINUSCA, ont entrepris une marche de protestation, depuis le Centre de Formation Technique des Armées – le CFTA – sis au quartier Ekounou à Yaoundé, vers le Boulevard de la Réunification et jusque devant le palais de l’Assemblée nationale à Ngoa-Ekellé, en passant par le Boulevard du 20 mai, dans le but de réclamer le paiement des arriérés de primes dues à leur participation à la Mission Internationale de Soutien à la Centrafrique, la MISCA.

De fait, ces militaires, dont les salaires au titre de leur appartenance aux forces de défense camerounaises, sont régulièrement payés sur le budget de l’État, voulaient, par ce mouvement d’humeur, revendiquer publiquement le versement de huit (08) mois de primes impayées, pour la période allant de février à septembre 2014, date du transfert d’autorité de la MISCA placée sous la responsabilité de l’Union africaine, vers la MINUSCA qui, comme son nom l’indique, dépend directement de l’ONU.

Cette situation, connue des autorités militaires camerounaises, a fait l’objet d’une mission d’explication du chef d’État-Major des Armées le 23 février 2015, auprès des militaires dudit contingent, afin de les informer des démarches entreprises par le Gouvernement camerounais vers la Commission «Paix et Sécurité» de l’Union africaine, interlocutrice diplomatique des pays ayant fourni des contingents à la MISCA, et à qui incombe normalement la charge du paiement des primes réclamées.

Plus récemment encore, du 30 août au 02 septembre 2015, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense, s’est personnellement rendu au siège de l’Union africaine à Addis-Abeba, pour porter cette situation devenue préoccupante, à l’attention du Commissaire « Paix et Sécurité » de l’Union africaine.

Des assurances ont alors été données au mandataire camerounais, sur le fait que des diligences étaient en train d’être effectuées, pour la finalisation de la procédure devant conduire à l’apurement de ces arriérés.

Cette information a une fois de plus été portée à la connaissance des militaires concernés.

Et c’est sur ces entre-faits, que certains d’entre eux ont décidé d’organiser la marche de ce jour.

Informé de cette situation, le chef de l’État, chef des Armées, a ordonné des mesures appropriées, pour faire revenir la situation à la normale.

Et à l’heure où je vous parle, je puis vous donner l’assurance que ce mouvement d’humeur a cessé d’exister.

Par la suite, et sur les Très Hautes Instructions de Son Excellence Monsieur le président de la République, le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense est allé à la rencontre des militaires concernés par la revendication de ce jour, pour leur annoncer la décision prise par le chef de l’État, de faire procéder au paiement immédiat, et par anticipation sur la régularisation à venir de l’Union Africaine, des arriérés de primes réclamées.

À l’annonce de cette information, les militaires concernés sont immédiatement rentrés dans les rangs, et ont exprimé leur profonde gratitude au président de la République, Son Excellence Paul BIYA.

Je saisis cette occasion, pour indiquer que le mouvement d’humeur intervenu ce jour à Yaoundé, ne doit en aucun cas occulter les qualités de nos forces de défense, qui résident essentiellement dans la rigueur de leur discipline, l’excellence de leurs capacités militaires, leur sens de l’honneur, leur bravoure et leur dignité.

Je rappelle que le Cameroun est souvent intervenu-et avec satisfaction – sous des formes diverses, au sein des forces de pacification et de stabilisation de situations de conflits à travers le monde, qu’il s’agisse du Cambodge, du Darfour, de Haïti, de la crise ivoirienne, pour ne citer que ces cas-là.

J’indique aussi que cet engagement de Son Excellence Monsieur le Président de la République auprès de la communauté internationale, est irréversible, et qu’il se poursuivra chaque fois que les circonstances l’exigeront et que les moyens de notre pays le rendront possibles.

S’agissant particulièrement de la MINUSCA, pour laquelle le Cameroun fournit l’un des plus forts contingents parmi les pays africains, le chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, a pris la décision d’intervenir auprès de la communauté internationale, alors même que des menaces protéiformes planaient déjà sur certaines régions à l’intérieur de notre pays.

En ce qui concerne justement ces menaces, à l’instar de celle que représente le groupe terroriste Boko Haram, notamment dans la région de l’Extrême-nord, je rappelle, pour louer et magnifier leur action, que nos forces de défense et de sécurité ont aujourd’hui mis en déroute sur le front militaire, cette ignoble organisation criminelle, dont l’action, désormais réduite à de lâches attentats-suicides, montre bien que ses jours sont désormais comptés.

Au nom du Gouvernement, je demande donc à nos populations de continuer d’apporter leur soutien inconditionnel et indéfectible à nos forces de défense et de sécurité, toujours à l’avant-garde de la préservation de notre espace territorial, de la sécurité des biens et des personnes et du triomphe des idéaux de paix et de stabilité à travers le monde.

Pour conclure, je voudrais, au nom du Président de la République, Son Excellence Paul BIYA, Chef de l’État, Chef des Armées, réitérer à nos forces de défense et de sécurité, l’engagement de la nation tout entière à leurs côtés, et exalter à nouveau ces valeurs de discipline, de bravoure, d’abnégation, de compétence, d’honneur et de fidélité aux Institutions de la République, pour lesquelles le peuple camerounais leur est à jamais reconnaissant.

Je vous remercie de votre aimable attention».


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RCA: Les enseignants vacataires de l’université en grève

Ils ont commencé un arrêt des vacations de trois jours depuis mardi 11 février 2013, et réclament le paiement de leurs émoluments depuis 2010

Il s’agit du collectif des vacataires purs et durs de l’Université de Bangui, qui a pour mot d’ordre pas de vacation égal pas de cours. Ce mouvement de cessation des enseignements est appliqué sur tout le campus, avec l’appui de quelques enseignants titulaires. Nous avons lancé ce mouvement de grève sur le campus juste pour revendiquer le versement de nos frais de vacation qui tarde à venir depuis l’année 2010. C’est notre droit le plus absolu. Ces vacations nous permettent de prendre en charge nos familles. C’est notre unique source de revenus. Comme dit cet adage toute peine mérite salaire, nous exigeons le versement de ces frais pour notre bien-être, a confirmé l’un des vacataires qui ont lancé ce mouvement de grève. La même source ajoute qu’une équipe de surveillance a été mise en place pour contrôler l’effectivité de cette grève. Ce matin nous avons sillonné pour demander à quelques uns de nos collègues qui dispensaient leurs enseignements ou composaient leurs étudiants d’arrêter, a-t-il signalé.

Les étudiants se disent surpris et consternés par ce mouvement de grève
Je suis surpris et déconcerté de ce mouvement de grève des enseignants vacataires. La situation du pays est telle que nous n’en avons plus besoin. Là, c’est pour trois jours d’arrêt de cours, peut-être nous ne le souhaitons pas, cela peut s’allonger encore. Ce sera très dommage. Dans beaucoup de facultés, l’année académique qui vient de s’achever pour d’autres n’a pas encore pris fin définitivement, s’est plaint Grâce à Dieu Sathé, étudiant en droit. Pour lui, l’université a connu ce genre de grève dans le passé et aussi les conséquences qui sont des retards énormes. Lorsqu’on tente de les résorber en peu de temps, on crée d’autres situations et d’autres difficultés du genre de baisse de niveau. Ce matin, on devait avoir un examen mais jusqu’à maintenant nous sommes tous dehors. Je ne sais pas si c’est à cause de cette grève. Même les étudiants de la 4ème année des Sciences économiques sont informés par leur professeur ce matin qu’il soutient ses collègues, donc il ne peut pas faire cours. La conséquence de ce genre de situation est que nous sommes toujours en retard sur les autres universités du monde, a déclaré Martinien Ulrich Zabanga, étudiant en année de licence en Administration et gestion des entreprises.

Certains étudiants souhaitent que le collectif des vacataires purs et durs et le gouvernement puissent s’entendre pour la bonne marche de l’enseignement supérieur en Centrafrique. Ceux qui sont dans le gouvernement et le collectif des enseignants vacataires ont des enfants, des cousins, voire des parents qui étudient sur le campus universitaire.ils savent pertinemment comment les choses se passent ici et comment les conditions d’études sont dures, la précarité totale. Nous leur demanderons de revenir aux meilleurs sentiments afin de sauver la situation déjà désastreuse. Notre avenir est entre leur main, a expliqué Francis Mogonbé, président le l’Association syndicale de la faculté des lettres.


ugo.cn )/n

Une responsabilité déclinée par le SYNAES
Interrogés par le RJDH, les membres du Syndicat autonome des Enseignants du Supérieur (SYNAES), décline la responsabilité de ce mouvement de grève orchestré par le collectif des vacataires et se disent aussi surpris et non informés. «C’est à la radio que j’ai été également informé de ce mouvement de grève. Le motif, dit-on est lié, au non-paiement de frais de leurs vacations qui remontent aux années académiques 2010-2011 et 2011-2012. Je crois que pour la plupart c’est leur source de revenus, ils ont attendu en vain. C’est leur droit», a dit Marcel Kembé, premier rapporteur du SYNAES. Il y a un cadre juridique et institutionnel bien défini au sein duquel tous les enseignants du supérieur doivent présenter leurs problèmes au gouvernement, qui est le SYNAES. «Pour le moment, le SYNAES n’a pas encore déclenché un mouvement de grève sur le campus. Je confirme que ce mouvement a été décidé par le collectif de ceux qui sont appelés vacataires purs et durs et qui sont au nombre de 4O personnes. Comme ils ne peuvent que vivre à travers ces frais de vacation, ces collègues se sont désolidarisés du SYNAES pour mettre ce collectif en place enfin de revendiquer leur droit», a soutenu Bertrand Kenguetona, le Secrétaire Adjoint du SYNAES.

Il a par ailleurs indiqué qu’en amont de ce mouvement de grève, le SYNAES leur a conseillé de patienter jusqu’à l’assemblée générale qui va se tenir le 15 février prochain, enfin de décider ensemble de cette situation, mais ils sont passés outre. «C’est de leur droit mais cela ne concerne pas vraiment le SYNAES pour l’heure, puisque ces revendications sont faites hors du cadre légal. Nous leur demanderons de participer massivement à l’assemblée générale du 15 février à l’occasion de laquelle nous aurons tous ensemble à prendre des décisions dans ce cadre là», a-t-il conclu. Cette grève des enseignants vacataires a surpris tout le monde. Les premiers défavorisés sont les étudiants. Les uns vont manquer les séances de cours et d’autres vont certainement rater leurs examens puisque sur le campus ce n’est pas tous les enseignants qui vont respecter ce mouvement lancé par le collectif des vacataires purs et durs.


Débrayage du personnel au Minsanté: Rendez-vous dans deux semaines?

La 3e vague du personnel dudit ministère recrutée sur fonds PPTE et C2D en 2007 revendique le non paiement de 22 mois d’arriérés de salaires

Suite à une correspondance portant préavis de grève adressée au Premier ministre chef du Gouvernement le 23 juin dernier, le Collectif des personnels du ministère de la Santé publique vient de mettre à exécution leur mot d’ordre de grève sur toute l’étendue du territoire national. Ce lundi 04 juillet dès 8h 30, l’esplanade de la région de l’Adamaoua était noire de monde. Les hommes en blouse blanche effectuaient un sitting devant les services du gouverneur. «Deux ans sans salaire c’est trop», «pourquoi sommes-nous punis?», «nous voulons du sérieux dans le traitement de nos dossiers», c’est l’essentiel des messages que l’on pouvait lire sur des pancartes à l’occasion de ce débrayage du personnel sanitaire. Certains d’entre eux avaient même poussé le bouchon trop loin en pensant au pire. «Voulez-vous qu’on s’immole?». En convergeant tous les services du gouverneur de la région, ce personnel a tenu à exprimer son ras le bol.

Recrutés en 2007 sur concours, ils ont été payés pendant deux ans sur fonds PPTE et devaient, dès septembre 2009, être intégrés et reversés à la Fonction publique pour leur prise en solde. C’est la 3ème vague du genre après celles de 2002 et 2004 qui avaient vu l’intégration de 1200 et 600 personnels respectivement. Quatre ans plus tard, ce sont environ 2481personnels (dont plus de 2000 sur fonds PPTE et 150 sur fonds C2D pour les trois régions septentrionales) qui sont concernés par ce processus. Soit 16% de l’effectif total actuel du Minsanté. Initialement lancé pour le recrutement de 1500 personnels, c’est finalement 2481 Camerounais qui ont été retenus au terme de ce concours de 2007. Ce qui a engendré une grande confusion. Comme conséquences directes de cette situation, trois réunions de crise se sont tenues au ministère de la Santé entre les mois d’avril et de juin 2011. Toutes choses qui n’ont malheureusement pas toujours permis d’accélérer le traitement de leurs dossiers d’intégration. D’où le mouvement de grève lancé ce lundi 04 juillet 2011. Entre autres revendications, la situation précaire dans laquelle se trouvent les grévistes, rendus au 22ème mois sans salaire; la lenteur, le laxisme et l’indifférence observés dans le traitement de leurs dossiers; l’avenir incertain pour 981 personnels suite à l’autorisation de la titularisation – non encore effective à ce jour – d’une première vague de 1500 personnels sur les 2481 recrutés et les menaces plus l’influence de leurs responsables hiérarchiques sur le terrain pourtant très avisés de leur situation de précarité.


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Dans la région de l’Adamaoua, ils sont environ 800 (dont 35 médecins et personnels médico-sanitaires) à revendiquer l’amélioration de leurs conditions de vie par une prise en charge salariale. A cet effet, une réunion a regroupé autour du gouverneur de la région de l’Adamaoua, le délégué régional de la Santé publique et le personnel en grève. Il s’agissait de trouver une plateforme pour une résolution pacifique de ce conflit dans la région. «Il faut éviter une récupération des revendications de ces dignes camerounais qui ne cherchent qu’à vivre comme les autres», a déclaré Enow Abrams Egbe, gouverneur de la région de l’Adamaoua. Le moins que l’on puisse dire c’est que cette rencontre tripartite a contribué à apaiser les tensions. Selon Marbela Jean-Paul, point focal des personnels recrutés sur fonds PPTE et C2D, «nous avons été satisfaits parce que le gouverneur nous a reçu et il nous a donné des solutions concrètes. Nous sommes pratiquement tous des pères et des mères de famille, nous sommes des responsables». Une satisfaction somme toute mitigée qui n’a rien changé sur le mot d’ordre de grève qui a tout de même été respecté jusqu’à son terme. «Pour respecter le mot d’ordre national, nous allons respecter ces trois jours de grève. Nous reprenons le travail normalement jeudi matin» affirme-t-il. A tout ce personnel, le gouverneur de la région de l’Adamaoua a adressé des mots d’encouragements avant de leur promettre d’apporter sa modeste contribution pour l’amélioration de leurs conditions de vie grâce à un aboutissement heureux de la situation. Mais si aucune action conciliatrice n’est envisagée dans les brefs délais par le gouvernement, les grévistes entendent reconduire leur mouvement qui se tiendra toutes les deux semaines, à compter du 1er août 2011. En octobre 2010 déjà, un premier mot d’ordre de grève avait été lancé par ces personnels avant d’être levé par la suite.


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