Cameroun : la reconversion de la dette en bonne marche

Bénéficiaire du programme de désendettement et de développement C2D, son ministre en charge de l’Habitat a reçu les appréciations du Directeur de l’Agence française de développement pour sa bonne gestion.

 

Parmi les premiers partenaires économiques du Cameroun se trouve la France. Elle est par ricochet aussi un des principaux bailleurs de fond envers le pays. Conscient du fort taux d’endettement du Cameroun comme de plusieurs autres Etats africains, la France a instauré un outil pour reconvertir ces dettes.

Il opère sous le nom de Contrat de désendettement et de développement, C2D. Pour son déploiement, il est question pour la France de faire utiliser cette dette pour le financement des projets de développement; d’où l’instauration du programme C2D Capitales Régionales.

Il s’agit de donner corps à des volets d’aménagements urbains tels que des voiries, des drainages et des espaces de détentes afin d’améliorer le cadre de vie de la population. Le projet déjà lancé, l’Agence français de développement, AFD a tenu à marquer un temps d’arrêt pour l’examiner.

C’était au cours d’une séance de travail qui a réunis son Directeur, Benoît Lebeurre, le ministre camerounais en charge du Développement urbain, Célestine Ketcha Courtes et plusieurs Maires de villes du Cameroun ainsi que d’autres responsables du programme C2D.

Dans son allocution, Benoît Lebeurre a tenu à saluer le travail qu’abat le ministre de l’Habitat et du développement urbain « Mme Ketcha Courtes a par son management porté le taux de réalisation des travaux en trois ans de 18% à  85% et la mise en œuvre des projets est effective et visible sur le terrain dans différents volets d’aménagement urbain ».

Ces dernières années, on a donc connu une évolution crescendo. En 2018, on était à 18% de taux de réalisation des travaux. Puis en 2019, on est passé à  31%, 60% en 2020 et 85% en 2021. Ce grand pas selon Benoît Lebeurre est grâce à la dynamique et des meilleures pratiques que le ministre Ketcha Courtes a su impulser.

Le programme C2D Capitales Régionales est présenté comme un vecteur d’effectivité du processus de décentralisation déjà enclenché au Cameroun. Il facilite ainsi un développement rapide et une grande émancipation des collectivités territoriales décentralisé. Le projet ne bénéficie pas seulement des subventions C2D mais également des crédits de l’Agence française de développement.

Cette séance de travail était l’occasion d’annoncer le démarrage bientôt, cette année, d’une nouvelle phase des travaux de développement. Il s’agit de celles liées à la construction des marchés, points d’eau et espaces de loisirs entre autres à Bamenda et à Maroua.