L’entreprise de l’homme d’affaires camerounais Baba Hamadou Danpullo est à la recherche de nouveaux partenaires stratégiques internationaux.
C’est un projet ambitieux qui tourne malheureusement au vinaigre. Les Vietnamiens quittent définitivement le navire Cameroun. Après le départ de Viettel Global partenaire stratégique de Viettel Cameroun SA plus connu sous le nom commercial de Nextell Cameroun, société s’est lancée à la recherche des nouveaux partenaires stratégiques.
Après des discussions entre les actionnaires et plusieurs voyages effectués au Cameroun par l’équipe vietnamienne qui déclarait venir recenser l’ensemble des problèmes qui minent l’entreprise, une délégation de cinq membres de Viettel Global est arrivée à Yaoundé en déclarant qu’ils venaient commencer le travail de relèvement du réseau, mais curieusement après avoir fait le tour des régions phares de l’entreprise, ils sont repartis à la cloche de bois.
Les vietnamiens ont en catimini décidé de quitter le Cameroun et préfèrent continuer leur aventure dans d’autres pays africains. La nature ayant horreur du vide, Nextell Cameroun se serait donc immédiatement lancé à la recherche de nouveaux partenaires stratégiques pour continuer l’exploitation de la téléphonie mobile 3G au Cameroun après le départ de son ancien partenaire Viettel Global. Les candidats qui attendaient rentrer dans le capital de cette entreprise ont désormais la chance de la rejoindre.
Mais cette situation vient de greffer aux autres déboires en Afrique du Sud, du milliardaire Baba Hamadou Danpullo, propriétaire de Nextell.
Les gouvernements des deux pays ont décidé de résilier le contrat du constructeur chinois China Gezhouba Group Company (CGGC), pour non-respect des engagements après deux ans de partenariat.
Le Cameroun et le Congo ont décidé par conséquent de se tourner vers d’autres partenaires. A en croire Energies Media, le ministre de l’Energie et de l’Hydraulique de la République du Congo, Emile Ouesso, et son homologue du Cameroun, Gaston Eloundou Essomba, ont signé, le 20 mars 2023, une décision portant résiliation de l’accord signé le 24 juin 2021 avec la société China Gezhouba Group International Engineering (CGGC International) pour la réalisation du projet d’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques associées.
Le barrage hydroélectrique de Chollet – prévu sur la rivière Ngoko, à environ 126 km de la localité de Moloundou (Est-Cameroun, département de la Boumba-et-Ngoko) et à 70 km en amont de la localité de Ngbala (Nord-Ouest du Congo, région de la Sangha) – est un projet qui vise à fournir 600 MW, pour les réseaux d’électricité du Congo et du Cameroun.
Dans leur décision du 20 mars 2023, diffusée dans la presse publique camerounaise le 17 avril, les ministres de l’Energie du Congo et du Cameroun reprochent au constructeur chinois CGGC de ne pas avoir démarré les travaux d’ouverture des voies d’accès ainsi que les études.
L’autre motif principal de rupture est la sollicitation faite par l’entreprise, par un courrier du 07 novembre 2022, de réaliser le projet en mode EPC (ingénierie, approvisionnement et construction) au lieu du mode BOOT (construction, propriété, exploitation, transfert) comme convenu initialement.
Un appel d’offres international signé par les deux gouvernements le 12 avril 2023 invite ainsi des bureaux d’études à faire acte de candidature pour la réalisation des études (avant-projet sommaire, avant-projet détaillé, évaluation environnementale et sociale, résilience des ouvrages aux effets du changement climatique), élaboration des dossiers d’appels d’offres et du modèle financier de ce projet. La date limite de soumission de ces offres est fixée au 19 juin 2023 à la direction du projet Chollet sise à Brazzaville.
Le verdict a été rendu le 9 mai dernier par un tribunal du Maryland, aux Etats-Unis. Il condamne Wilson Nuyila (45 ans), Eric Fru Nji (40 ans) et Wilson Che Fonguh (39 ans) pour conspiration, transport d’armes dont les numéros de série ont été effacés.
La crise anglophone joue une partie des prolongations aux Etats-Unis. Des personnes originaires du Cameroun avaient été inculpées en août dernier après des enquêtes menées par le département américain de la sécurité intérieure. Selon nos confrères de Stopblablacam, les trois hommes étaient soupçonnés d’avoir tenté d’exporter des armes illégalement vers le Nigeria et « au moins un autre endroit en Afrique », de novembre 2017 à décembre 2019.
Mais pour Emmanuel Nsahlai, l’avocat américain d’origine camerounaise à l’origine de la procédure, il ne fait aucun doute que ces activistes séparatistes tentaient de faire parvenir des armes aux milices sécessionnistes des régions du Nord-ouest et du Sud-Ouest. « Ils seront condamnés à une peine de prison. L’audience de détermination de la peine peut prendre des semaines. Dans le système américain, l’audience pour déterminer la peine n’est pas immédiate après la condamnation », explique Me Emmanuel Nsahlai contacté par SBBC.
Wilson Nuyila, Eric Fru Nji et Wilson Che Fonguh risquent de 5 à 20 ans de prison. Cependant, souligne l’avocat, ils bénéficient de circonstances atténuantes, ayant été jusque-là des citoyens exemplaires sans autre délit dans leur dossier.Trois autres Camerounais d’origine accusés de trafic d’armes attendent également d’être fixés sur leur sort. Il s’agit de Alambi Walters Muma, Edith Ngang, Tamufoh Nchumuluh St Michael.
Le commandant de la Force multinationale mixte a notamment évoqué, lundi à Niamey, le retard de l’Union africaine et d’autres acteurs
Le Commandant de la Force multinationale mixte de lutte contre Boko Haram (FMM), Lamidi Adeosun, a déploré, lundi 25 avril 2016 à Niamey, le « manque d’engagement des différents partenaires », et notamment de l’Union Africaine qui « devait apporter un soutien additionnel » à la force.
« La FMM attend toujours le respect des engagements pris par les partenaires stratégiques dans le cadre de la lutte contre Boko Haram », a déclaré le Général nigérian, Adeosun, devant la presse, à l’issue d’une concertation avec l’Etat-major des Forces armées nigériennes.
« Après de nombreuses réunions, plusieurs engagements ont été pris concernant le soutien de la FMM mais rien de concret n’a été fait », a déploré le chef de la FMM.
« Tout ce que nous avons eu pour la Force, ce sont les moyens de communication et 11 véhicules », a-t-il précisé sans donner aucun détail sur les parties concernées par ces « manquements ».
Conformément au concept de la FMM, ce sont les pays membres (soit les pays de la commission du lac Tchad-le Cameroun, le Nigéria, le Niger et le Tchad- en plus du Bénin) qui doivent soutenir et accompagner leurs troupes respectives engagées dans le cadre de cette opération, alors que l’Union Africaine devait apporter un soutien additionnel, a rappelé Adeosun.
« Une réunion a été organisée à ce propos à Addis-Abeba. Des pays ont pris des engagements et jusqu’à présent on n’a rien de concret », a-t-il encore ajouté.
Il a, en outre, précisé que sa visite à Niamey avait pour finalité de faire part au Chef d’Etat-major de l’armée nigérienne de l’évolution des opérations sur le terrain et de se concerter autour des actions futures.
La FMM a été créée le 11 juin dernier par une résolution du sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des Etats membres de la Commission du Bassin du Lac Tchad et du Benin, qui subissent depuis près d’une année, les incursions répétées du groupe armé.
Elle a pour mandat de créer un environnement sûr et sécurisé dans les régions affectées par les activités de Boko Haram et d’autres groupes terroristes et de faciliter dans la limite de ses capacités, les opérations humanitaires et l’acheminement de l’aide aux populations affectées.
En dépit du « manque d’engagement » déploré par le commandant nigérian, la FMM, entrée en phase opérationnelle depuis novembre 2015, a depuis infligé plusieurs défaites au groupe terroriste tout en l’obligeant à céder des territoires.
Inauguration, en mai 2015 à N’Djamena, du quartier général de la Force multinationale mixte contre Boko Harampeaceau.org)/n
Manassé Aboya Endong, politologue camerounais évoque ici le facteur temps et le manque d’informations précises sur l’adversaire
L’aide américaine accordée au Cameroun dans sa lutte contre Boko Haram est à la fois «nécessaire» et «précieuse» selon un politologue camerounais qui juge toutefois que l’évaluation de l’efficacité de cette aide est encore « impossible à l’heure qu’il est » étant donné le facteur temps et le manque de données concrètes sur l’adversaire.
Dans sa lutte contre Boko Haram, le Cameroun est bien appuyé par ses partenaires internationaux, il l’est, notamment, par les États-Unis qui, non seulement, offrent du matériel militaire à l’armée du pays, mais y ont également, récemment, dépêché des soldats pour participer à cette lutte.
Le gouvernement américain avait annoncé à la mi-octobre l’envoi de 300 soldats au Cameroun pour participer à la lutte contre Boko Haram précisant que ces forces se consacreront à des « opérations de renseignement, de surveillance et de reconnaissance aérienne », et qu’elles « seront armées pour assurer leur propre protection et permettre le bon déroulement de ces opérations sans être appelées à participer aux combats ».
A ce jour, un premier contingent de 90 hommes se trouve déjà en territoire camerounais, plus précisément à Garoua dans le nord du pays, région particulièrement ciblée par le groupe terroriste nigérian.
Cette aide est aussi nécessaire qu’utile mais elle ne peut, toutefois, pas encore être évaluée, estime le politologue et universitaire camerounais Manassé Aboya Endong.
« A partir des drones déployés dans les endroits stratégiques et d’autres moyens technologiques, les soldats américains sont appelés à étudier le système de mobilité des éléments de Boko Haram, à intercepter les communications afin d’articuler à moyen ou à long termes, la prévisibilité des attaques contre le Cameroun, voire l’éventualité de l’exportation des djihadistes vers le sol américain », a précisé, à ce propos, Aboya Endong.
Toutefois, toujours selon l’expert, l’évaluation de l’efficacité de cette aide est encore précoce, il juge, en effet, qu’ « il faut un peu plus de trois mois pour pouvoir juger de son efficacité ».
Selon lui, l’évaluation de l’efficacité d’une intervention militaire nécessite plus de temps et dans ce cas de figure précis « il ne s’agit pas d’une guerre conventionnelle où deux armées connues s’opposent l’une à l’autre mais d’une guerre asymétrique où une armée combat une nébuleuse: un groupe terroriste ».
« La capacité, l’équipement, les sources de financement du groupe terroriste sont inconnus, donc plus difficile à évaluer que lorsqu’il s’agit, par exemple, des armées de deux pays ».
Aboya Endong souligne en outre que les soldats américains arrivent dans la partie septentrionale du Cameroun après les militaires français qui y sont également déployés.
Cependant, l’éventualité d’une coordination militaire franco-américaine n’est nullement perceptible sur le terrain et « encore moins envisageable », selon Aboya Endong.
« Chacune de ces deux puissances joue, prioritairement, sa propre partition. Mieux, chacune d’elle ne joue sur le terrain que la carte de ses propres intérêts », ajoute l’expert.
En l’absence d’une coopération concrète entre les puissances occidentales, il pourrait sembler contreproductif d’avoir à la fois les Français et les Américains sur le même terrain.
« A priori on pourrait penser à une contre-productivité, compte-tenu de l’imprévisibilité et de la quasi-impossibilité de contrôler des acteurs par essence très complexes. Toutefois, la menace étant globale et concernant la totalité des Etats ciblés par la perspective d’instauration d’un Califat Islamique, aucun partenaire international ne saurait être de trop », a encore affirmé le politologue.
Selon lui « la guerre contre le terrorisme est une lutte lente, mais permanente, elle nécessite du courage et se gagne dans le temps, jamais dans la précipitation ».
La ville de Garoua où sont déployés les soldats américains fait partie de la troisième région militaire interarmées. Cette région militaire est placée sous le commandement du général de brigade Fréderic Ndjonkep qui a récemment affirmé à la presse qu’il dispose de « près de 1 000 hommes ».
Cette annonce intervient au terme de la conférence de mobilisation des ressources, organisée lundi et mardi par le gouvernement, à laquelle étaient conviés plusieurs partenaires au développement
Le Cameroun a pu mobiliser une cagnotte de l’ordre de 1333 milliards FCFA, sur les 1500 milliards FCFA attendus, pour le financement de son Programme national d’investissement agricole (PNIA), apprend-t-on mercredi auprès du ministère de l’Agriculture et du Développement rural.
Cette annonce intervient au terme de la conférence de mobilisation des ressources organisée, lundi 14 et mardi 15 septembre, par le gouvernement, et à laquelle étaient conviés plusieurs partenaires au développement.
En dehors de l’Etat du Cameroun, qui a mis 500 milliards FCFA dans la cagnotte au même titre que la Banque africaine de développement (BAD), les différentes contributions enregistrées sont issues de l’Agence française de développement (200 milliards FCFA), de la Banque mondiale (157 milliards FCFA), de l’Union européenne (131 milliards FCFA), du Fonds international pour le développement de l’agriculture (40 milliards FCFA) ainsi que de l’Agence japonaise de développement pour un montant qui n’a pas été communiqué.
A travers le PNIA, le Cameroun, qui doit mobiliser un total de 3551 milliards FCFA pour la période 2014-2020, ambitionne la mise en uvre des priorités nationales en matière de développement d’une agriculture de seconde génération alliant le développement des bassins de production à la transformation.
Selon le Minepat, les échanges commerciaux entre le Cameroun et ses partenaires ont atteint 1 476,6 milliards de F CFA au 3e trimestre 2014, une hausse de 5% par rapport au 2ème trimestre
Les échanges commerciaux entre le Cameroun et ses partenaires ont atteint 1 476,6 milliards de F CFA au 3e trimestre 2014, soit une hausse de 5% par rapport au deuxième trimestre de la même année et de 3,5% en glissement annuel, selon le ministère en charge de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire.
Le déficit s’étant réduit de 31,4 milliards de F CFA par rapport au deuxième précédent pour se situer à 339,7 milliards de F CFA, ce qui représente en glissement annuel, une réduction de 41,2 milliards de F CFA.
Ces évolutions résultent d’une hausse des exportations conjuguées à une baisse des importations hors pétrole. En s’établissant à 444,4 milliards de F CFA, le déficit hors pétrole a connu une réduction de 47,5 milliards de F CFA par rapport au trimestre précédent et de 61,3 milliards de F CFA en glissement annuel. En outre, le taux de couverture des importations par les exportations a été de 62,6% au troisième trimestre 2014.
Quant aux exportations, elles ont progressé de 9,8% pour se situer à 568,5 milliards de F CFA au 3e trimestre 2014 et par rapport au trimestre précédent. Le ministère justifie cela par l’évolution aux ventes des cafés qui ont augmenté de plus 107,5%, du cacao brut en fève dont les ventes ont connu une augmentation de 63,3%, des bois et ouvrages en bois qui ont connu une hausse de 17,1%, de l’aluminium brut dont les ventes ont excédées 38,5%.
Il en est de même de la vente des huiles brutes de pétrole qui a connu une hausse de 4%.
Par ailleurs, la conjoncture a été morose pour l’huile de palme dont la vente a baissé de 11,7% en quantité et de 18,9% en valeur, du caoutchouc brut dont la vente a chuté de -26,4% à -44,5%, et aussi du coton brut dont la vente a plongé de -50,1% à -54,6%.
En glissement annuel, les exportations qui ont augmenté de 8,9%, s’explique par les ventes des carburants et lubrifiants. Les principaux produits exportés pendant la période indiquée sont les huiles brutes, notamment le pétrole qui a couvert 54% des exportations totales, les bois et ouvrages en bois 12,5% dont 7,2% pour les bois sciés, le cacao brut en fèves 7,8%, les carburants et lubrifiants 5,1%, l’aluminium brut 2,3%, le coton brut 2,1% et les cafés 1,9%.