Transports : le passeport gabonais est le plus puissant en zone Cemac

Le dernier classement du cabinet Henley & Partners positionne le passeport gabonais comme le 78e plus puissant du monde en raison des accès sans visa qu’il permet.

 

Selon le cabinet Henley & Partners, en termes de passeports, celui du Gabon est parmi les 100 plus puissants du monde. Le passeport Gabonais est classé 78è au rang mondial, il partage cette place avec six autres pays, dont quatre africains : le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Mauritanie, Sao Tomé et Principe.

Pour la zone Cemac, le pays d’Ali Bongo Ondimba donne accès à 59 destinations sans visa, ce qui lui vaut le 78e rang à l’échelle mondiale, le 89e dans le classement 2022. Le second rang de ce classement est occupé par la Guinée-équatoriale classée 81e à l’échelle mondiale, pour 56 destinations sans visa. En 2022, elle était 91e à l’échelle mondiale.

Si le passeport gabonais est aussi bien classé sur les 199 pris en, c’est à cause du nombre d’accès sans visa qu’il permet. Comme ceux du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan, eux aussi 78e sur le classement, ses détenteurs peuvent voyager dans 59 pays sans visa.

Au constat, les pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac) que sont : le Cameroun, le Congo, le Gabon, la Guinée-équatoriale, le Tchad et la République Centrafricaine apparaissent dans le classement à partir du 80e rang mondial. Guinée équatoriale (81e), Centrafrique, Tchad (83e), Cameroun (85e), Congo (86e), RDC (91e).

Le passeport camerounais donne accès à 52 pays, dans le classement, le pays de Paul Biya occupe le 85e rang mondial, contre le 95e   en 2022. Le passeport congolais se présente donc comme le moins puissant de la zone, en se classant à la 86e marche mondiale pour un accès à 51 pays. L’année d’avant le pays était 97e.

Richard Bona déchire son passeport camerounais

Le célèbre bassiste Richard Bona, naturalisé américain depuis plusieurs années, fait un pas de plus dans sa rupture avec son pays d’origine, le Cameroun.

Selon le récit de Rfi, dans une vidéo diffusée, le 17 mars, sur les réseaux sociaux, on le voit détruisant son passeport camerounais et proférant des critiques sévères contre le pouvoir de Yaoundé. Dans cette vidéo de près de 25 minutes qui n’a manqué de faire réagir, l’artiste est particulièrement amer.

Dans la vidéo soigneusement mise en scène  et diffusée sur les réseaux sociaux, Richard Bona raconte qu’il était en train de faire ses valises en vue d’un voyage en Afrique, lorsque soudain il est tombé sur un vieux document de voyage. « Et qu’est-ce que je retrouve au fond au carton ? Bah tiens ! […] Ils peuvent maintenant venir chercher la carcasse de ce passeport, je vais jeter tout ça à la poubelle. »

Le passeport qui est ainsi fiévreusement déchiré, les pages arrachées les unes après les autres, c’est un de ses anciens passeports camerounais. Le bassiste se remémore alors une mésaventure vécue avec ce passeport quelques années plus tôt pendant un de ses voyages. Où son passeport camerounais avait trafiqué.

 « En fait, ils prenaient mon passeport, mettaient la photo d’un « fay man’ ». On lui donne le passeport, je ne sais pas comment il s’est arrangé, qui donnait quoi, à qui. Tout ce que je sais, c’est que j’ai retrouvé mon passeport avec la photo de quelqu’un d’autre, avec mon nom et tous les visas bien évidemment qui sont encore valables ».

La vidéo a suscité un flot de réactions, entre incompréhension et indignation, mais beaucoup y ont vu aussi de la constance de la part de l’artiste né camerounais, mais ayant aujourd’hui acquis la nationalité américaine et plus récemment ghanéenne et dont les rapports ne cessent de se distendre avec le pouvoir de Yaoundé  dont il est devenu l’un des plus fervents critiques.

Dubaï : les détenteurs du passeport camerounais broient du noir

La conseillère en marketing Mireille Fomekong raconte sur son compte Facebook le calvaire des ressortissants camerounais dès leur arrivée dans cette grande capitale es Emirats arabes unis.

En séjour à Dubaï, Mireille Fomekong dit s’être rendue compte que le Cameroun est dans la liste noire des sept pays dont les ressortissants sont interdits de séjour en territoire Emiratis. « Au contrôle des frontières, un policier me demande d’aller attendre dans une pièce où se trouve plusieurs camerounais. manifestement reconduits malgré eux à la frontière de départ … Et je m’entends signifier par l’autorité de contrôle policier, que je vais être renvoyée à Paris ( je venais de Paris ) car je suis détentrice d’un passeport camerounais . Et les ressortissants camerounais sont interdits de séjour depuis une semaine, pour cause de Covid-19 », rapporte la patronne du cabinet ASCESE.

La diplômée en journalisme ne s’en tire que parce qu’elle a séjourné en France et s’est faite vacciner.  « Il m’a clairement été signifié que les vaccins faits au Cameroun ne sont plus reconnus à Dubaï. Les camerounais pour séjourner à Dubaï, devront avoir habité hors Cameroun 14 jours et être vaccinée en territoire européen », restitue-t-elle.

Mireille Fomekong se demande pourquoi le Cameroun se trouve t’il dans cette liste noire de ce pays très prisé de ses compatriotes ? Quels sont les chiffres réels du COVID dans notre pays ? Que vont devenir les milliers de personnes vaccinées au Cameroun, si la décision de Dubaï venait à faire boule de neige ? Pour l’heure, les autorités camerounaises n’ont pas (encore)  communiqué sur le sujet.

En rappel, Dubaï est une ville et un émirat des Émirats arabes unis réputé pour son shopping de luxe, son architecture ultramoderne et sa vie nocturne animée. La Burj Khalifa, tour de 830 mètres de haut, domine le paysage urbain parsemé de gratte-ciel. À son pied, la fontaine de Dubaï présente des jets et des lumières synchronisés avec de la musique. Atlantis, The Palm est un hôtel comprenant parcs aquatiques avec animaux marins situé au large, sur des îles artificielles.

Cameroun : inauguration du nouveau Centre national de production des passeports

Situé près du Palais présidentiel à Etoudi dans le premier arrondissement de Yaoundé, cet édifice moderne fonctionnel depuis le  juillet dernier, est officiellement  inauguré  ce 25 août 2021 par le Ferdinand Ngoh Ngoh,  représentant le chef de l’Etat.

Inauguration ce mercredi du nouveau Centre national de production des passeports. Il s’agit d’un bâtiment à la façade de verre, de couleurs sobres mais remarquables par son blanc et gris. Un parking externe et interne, et une guérite à l’entrée. L’édifice est  entouré par une clôture surmontée par des grilles de fer épaisses.  Il est construit sur une superficie de près de 1000 m2.

Le Centre national de production des passeports autrefois situé dans un minuscule espace  au quartier Nlongkak a muté de siège pour Etoudi,  près du Palais présidentiel. C’est le secrétaire général à la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh, qui procède ce jour à son inauguration officielle, au nom du chef de la l’Etat Paul Biya.

Il faut dire que ce nouveau siège est fonctionnel depuis juillet dernier. Reçoit des demandeurs de passeports sous la nouvelle configuration de souscription en ligne, de délivrance dans un délai de 48 heures moyennant le montant de 110 000 et non plus 75 000 FCFA comme il y a peu.

Cameroun : pour le PCRN, le gouvernement marque moins d’intérêt pour les CNI parce qu’elles rapportent peu d’argent

Anne Feconde Noah, porte-parole du président du Parti camerounais pour la réconciliation nationale, est critique à l’endroit de la police en raison de la modernisation du service  de délivrance des passeports, avant celui des Cartes nationales d’identité (CNI) dont la possession est obligatoire.

« On découvre que la DGSN est capable de moderniser ses services. Nous la félicitons. Mais il nous semble injuste et déséquilibré que, face à un plus grand nombre de citoyens ayant besoin de CNI, la DG donne la priorité à la production de passeports. Nous pensons qu’il aurait été plus juste et pertinent d’aborder ces deux questions en même temps, si nous ne nous étions pas principalement préoccupés de celles de la CNI. Car il faut se rappeler que le passeport est un titre de voyage alors qu’on n’est pas citoyen si on n’a pas de CNI », a précisé Anne Feconde Noah lors d’une conférence de presse donnée le 7 juillet 2021 à Yaoundé.

L’initiatrice du mouvement “hashtag je veux mA CNI” pense que le gouvernement  a davantage fait un choix financier. «  Ça fait penser que le but est de sauver la trésorerie, car la CNI ne rapporte pas autant que le passeport », affirme-t-elle, constatant par ailleurs que le coût du passeport est passé de 75 000 à 110 000 FCFA et sa délivrance s’effectue désormais en 48 heures.

Le porte-parole de l’Honorable Cabral Libii suggère ainsi à la Délégation générale à la Sureté nationale de fixer un montant à payer afin de profiter de la même rapidité dans la fabrication de CNI. . « Nous demandons donc à la DGSN : combien voulez-vous que les citoyens paient pour bénéficier de services plus ou moins normaux dans le cas de la CNI ?” », interroge-t-elle.

Cameroun : la DGSN démantèle un réseau parallèle de passeport

La Délégation générale à la sûreté nationale reproche à quatre fonctionnaires de police exerçant à Yaoundé et à Bamenda de s’être immiscés dans l’opération d’établissement des titres de voyages en contournant le circuit normal contre d’importants fonds.

L’enquête est menée par le journal Kalara. Les avocats des accusés Rallings Chuo, Jules Sihame Poka et Armand Hayatou en service à Bamenda dans la région du Nord–Ouest et Sylvestre Ayi Zoa, cadre au Centre de production de passeports à Yaoundé veulent faire annuler le procès. Le 10 juin 2021, ils ont tenu en haleine le Tribunal de première instance de Yaoundé centre administratif (TPI) en présentant au juge en charge du dossier, les nombreuses irrégularités susceptibles de faire annuler l’actuelle procédure.

Ils estiment que les pièces aux soutient de l’accusation ne sont pas à la forme requise par la loi et que le fonctionnaire de police qui les a présentés sur la table du juge en charge du dossier est un témoin du tribunal qui n’a pas reçu la procuration de la Délégation générale à la sureté nationale (DGSN). Ensuite, ils contestent la fiabilité du procès-verbal de l’enquête préliminaire dressé par la DGSN qui se positionne dans ce procès comme juge et partie. Ils ont demandé au Tribunal de rejeter toutes les pièces présentées par le témoin du tribunal et de ne pas donner la parole à ce dernier.

Enquête préliminaire

Les avocats de la défense ont également évoqué le traitement inhumain subi par leurs clients pendant la longue garde à vue de près de deux mois. Une garde judiciaire qui est passée sans explications en garde à vue administrative avec l’arrêté préfectoral le 14 avril 2020. Ce qui constitue, d’après eux, une violation flagrante de la loi.

En réaction, le commissaire principal Mfoum Minkoa Landry, chef de division juridique et représentant de la DGSN a expliqué que les documents qu’il présente au juge sont des originaux et non des photocopies. Par ailleurs, il affirme qu’il représente la DGSN dès lors qu’il est détenteur d’une décision signée par celle-ci. « La décision est un acte administratif et l’administration ne s’exprime pas par les procurations », a-t-il déclaré. S’agissant du procès-verbal de l’enquête préliminaire contesté, il a dit que les textes en vigueur imposent que les enquêtes engagées contre les fonctionnaires de police se fassent par les policiers.

Il a, en outre, expliqué, que les mis en cause sont des fonctionnaires de police qui ont agi dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions, « Dans le cas où ils sont condamnés, la DGSN est civilement responsable de leurs actes. On ne saurait donc nier la présence de son mandataire dans ce procès ». Il explique que son témoignage contribue à la manifestation de la vérité. Le magistrat a corroboré les déclarations du représentant de la DGSN.

Mode opératoire

Après avoir écouté les parties, le tribunal a promis de se prononcer sur la recevabilité des pièces produites par la DGSN à la prochaine audience avant de donner la parole à Mfoum Minkoa Landry pour donner sa version des faits de son employeur. Il raconte que les faits querellés découlent d’une dénonciation faite auprès du DGSN sur de malversations autour de la production des passeports ordinaires. La dénonciation fait état de ce que les fonctionnaires de police agissent en marge de la réglementation qui interdit aux policiers de s’ingérer dans la production des titres de voyage.

Au mépris de cette note administrative, les mis en cause ont entrepris, dit-il, une procédure parallèle permettant aux dossiers de demande de passeports  de ne suivre toutes les étapes nécessaires qui précédent la production des titres de voyage. Le mandataire de la DGSN indique que ces actes ont pour conséquence de permettre aux personnes sans qualité d’obtenir des passeports biométriques sécurisés.

C’est donc sur la base de la dénonciation en question que la police a ouvert une enquête ayant permis de mettre la main sur le gardien de la paix principal Rallings Chuo qui n’est pas impliqué dans la production des passeports. Les différentes fouilles opérées dans le domicile de ce dernier ont permis de saisir 36 passeports ordinaires ; 46 demandes d’établissement de passeports ;  27 coupons de récépissés de demandes de passeports ; 34v cartes photos ; huit fiches de demandes de passeports ; des encriers noires et la somme de 687 000  Fcfa

Double nationalité

Interrogé sur l’origine de cet arsenal qui ressemble à une petite unité Emi-Immigration, il a déclaré qu’il n’est qu’un simple intermédiaire entre Sylvestre Ayi Zoa, en service à la Direction de la police des frontières et des deux autres policiers en fonction au commissariat de l’Emi- Immigration de Bamenda. Il a précisé que son rôle consistait à réunir les demandes  de passeports et les envoyer à M. Ayi Zoa par  une agence de voyage.

Ce dernier les insérait dans le circuit normal. Une fois les titres de voyages confectionnés,  Mr Chuo les récupérait pour les remettre à Jules Sihame Poka, Armand Hayatou. Rallings Chuo a également déclaré que l’argent qu’il détenait était destiné à Sylvestre Ayi Zoa pour le travail accompli.

Le mandataire de la DGSN a déclaré que M. Ayi Zoa a profité de sa position à la Direction de la police des frontières pour insérer les dossiers qui n’ont pas suivi les étapes normales, notamment la plus importante, celle de l’identification des demandeurs de passeports. Les agissements décriés ont permis d’établir, selon lui, trois titres de voyages à l’étranger, cinq passeports à des personnes ayant une double nationalité.

Cameroun : selon le patron de la police 3 millions de citoyens ont une fausse identité

Martin Mbarga Nguélé, le Délégué général à la sûreté nationale (DGSN), met en garde les  Camerounais qui ont personnellement changé des éléments de leur filiation. Se retrouvant en situation de double, triple, quadruple identité et autres usurpations. Dans le communiqué ci-dessous signé ce 8 janvier 2021, le DGSN attire l’attention de l’opinion nationale sur la mise en place d’un dispositif de sécurité pour mettre fin à ce phénomène et traquer les éventuels auteurs.

COMMUNIQUE RADIO-PRESSE

Suite à la diffusion de certaines informations concernant les titres identitaires, notamment les Cartes Nationales d’Identité et les passeports, dans les réseaux sociaux, le Délégué Général à la Sûreté Nationale porte à la connaissance de l’opinion publique nationale et internationale ce qui suit:

    Depuis le 09 août 2016, sur autorisation du PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, un nouveau système de sécurisation de la Nationalité Camerounaise a été mis en place à la Délégation Générale à la Sûreté Nationale. Cela faisait suite aux graves défaillances et aux nombreux dysfonctionnements observés dans l’ancien système mis en place en 1994, et qui a montré toutes ses limites. Avec cet ancien système, des individus pouvaient se faire établir une Carte Nationale d’Identité pour aller commettre un crime, toucher un bon de caisse volé, percevoir indûment le salaire d’un tiers ou pour ‘‘naitre de nouveau’’.

    Aujourd’hui, la Nationalité Camerounaise est bien sécurisée et il a été mis fin aux différents désagréments qui impactaient négativement l’économie camerounaise, le système de sécurité et l’environnement social. Les détenteurs de multiples identités n’ayant plus la possibilité de se faire établir plusieurs titres identitaires. Selon les dernières statistiques, plus de trois millions de Camerounais ayant personnellement changé des éléments de leur filiation, se retrouvent en situation de double, triple, quadruple identité et autres usurpations.

    En l’état actuel de la législation, seule la première identification contenue dans la base des données est considérée comme étant l’identité authentique d’un citoyen. Malheureusement, les détenteurs de ces multiples identités refusent de faire valider leur identité authentique, car ayant développé d’autres avantages avec leurs multiples identités.

    Cette situation préoccupante est en cours d’examen par les différentes Administrations impliquées dans le processus de sécurisation de la Nationalité Camerounaise.

    En attendant l’aboutissement des travaux de ce Comité, il parait opportun de préciser que les anciennes Cartes Nationales d’Identité restent valables jusqu’ a leur date de péremption qui est de dix ans.

    La Délégation Générale à la Sûreté Nationale compte à ce jour deux cent quatre-vingt Postes d’Identification à travers le territoire national, dont cinquante Postes d’Identification Mobiles. Sa capacité de production actuelle est de dix mille Cartes Nationales d’Identité par jour. Cette capacité journalière passera à quinze mille, à la faveur de la mise en service du Centre de Production Secondaire de Garoua. Plus de deux cent quarante-cinq mille Carte Nationales d’Identité déjà produites y sont en souffrance et en attente de retrait par leurs demandeurs.

    C’est dire que malgré le ralentissement dans la production liés aux difficultés techniques, aux procédures et à la livraison du matériel, le service public de production des Cartes Nationales d’Identité reste très actif. Il n’y a donc pas lieu d’occulter les faits et de tenter quelques manœuvres de récupération, de manipulation politiques ou de vouloir susciter des comportements antipatriotiques au sein de la société.

    En ce qui concerne la délivrance des passeports, la Délégation Générale à la Sûreté Nationale a sollicité et obtenu le Très Haut Accord du CHEF DE L’ETAT pour la signature d’un contrat de partenariat avec un nouvel opérateur ; l’ancien prestataire ayant supprimé cette activité de son portefeuille.

    Le nouveau passeport, qui sera désormais disponible en 48 heures, comptera parmi les plus sécurisés et les plus modernes au monde.

    Le Délégué General a la Sûreté Nationale appelle toutefois le public au bon sens, à l’esprit de discernement et à davantage de prudence et de vigilance face aux tentatives d’arnaque et de manipulation ourdies par des individus sans scrupules. Il invite par ailleurs, les citoyens de bonne foi, à dénoncer des actes de cette nature afin que ces individus soient démasqués et traduits devant les instances judiciaires compétentes.

    Enfin, il rassure la population que la Police Camerounaise est résolument engagée au service de tous et de chacun, en exécution des Très Haute Instructions du CHEF DE L’ETAT, S.E PAUL BIYA, relatives à la sécurisation de la Nationalité Camerounaise et aux exigences du Service Public. /-

   LE DELEGUE GENERAL  A LA SURETE NATIONALE

Martin MBARGA NGUELE 

 

Cameroun : après la sortie de Fame Ndongo, Achille Mbembe soutient qu’il attend le renouvellement de son passeport

Dans une sortie faite jeudi, 15 octobre, l’universitaire qui réside en Afrique du Sud précise qu’il a bien obtenu le renouvellement de son passeport en 2018 mais qu’une nouvelle demande faite en 2019 n’a pas abouti à ce jour, tout comme la demande de renouvellement de sa carte nationale d’identité.

 

Le célèbre essayiste et universitaire camerounais Achille Mbembe soutient qu’il attend encore le renouvellement de son passeport, à la suite de la publication faite hier par le secrétaire à la communication du comité central du RDPC (parti au pouvoir au Cameroun), Jacques Fame Ndongo.

« La vérité est qu’à l’heure où je vous parle, ma demande de renouvellement du passeport de 2018 (aujourd’hui objectivement périmé) n’a toujours pas été honorée. Il en est de même de la demande de renouvellement de ma carte d’identité déposée en avril 2018 (et dont mon collègue s’est abstenu de dire un seul mot) », relève Achille Mbembe dans une publication faite sur sa page Facebook ce 15 octobre.

Le Pr Jacques Fame Ndongo a en effet indiqué hier, également via sa page Facebook, que le Pr Joseph Achille Mbembe avait eu une suite positive de la Délégation générale à la sûreté nationale (DGSN) le 10 avril 2018, à la demande de renouvellement de son passeport  – établi le 05 février 2016 – ce dernier ayant épuisé les pages abritant les visas. La demande du Pr Mbembe avait été initialement faite au Haut-Commissariat du Cameroun à Pretoria (Afrique du Sud).

« Le gouvernement de la République n’a jamais refusé de délivrer un passeport à Monsieur Joseph – Achille Mbembe ou de renouveler ce document au bénéfice de l’intéressé », a déclaré le Pr Fame Ndongo dans son texte.

Celui qui assume par ailleurs les fonctions de ministre de l’Enseignement supérieur du Cameroun (Minesup) réagissait à la sortie faite le 06 octobre par l’auteur de Brutalisme. « Le Cameroun a refusé de renouveler mon passeport camerounais. Il cherche à me déchoir de ma nationalité. Mais au lieu de se débarrasser franchement de moi, il ne me lâche pas. Il me suit partout et me colle sur la peau comme une part damnée », s’était plaint M. Mbembe.

« Le Professeur livre des détails au sujet du passeport établi en 2018 et qui, à peine un an plus tard, c’est-à-dire en 2019, ne dispose plus d’aucune page libre et ne sert donc strictement à rien. Il s’agit donc d’un passeport objectivement périmé », a précisé l’universitaire aujourd’hui, rappelant qu’il a fait une nouvelle demande de renouvellement en 2019 sans réponse à ce jour.

« Si le Président Macky Sall ne m’avait pas octroyé un passeport diplomatique sénégalais [novembre 2019, NDLR], j’aurais été contraint de changer de nationalité », constate amèrement le professeur d’Histoire et de Sciences politiques à l’Université de Witwatersrand (Johannesburg).

Dans sa publication, Achille Mbembe dénonce de manière plus large les lenteurs observées dans la production des titres identitaires au Cameroun et les problèmes que ces lenteurs créent pour les citoyens et les personnes régulièrement sollicitées à l’international.

A l’occasion d’un entretien accordé à JournalduCameroun.com en juin 2020, l’universitaire avait également pointé le regard du régime sur les Camerounais de l’étranger, eux qui ne sont pas souvent considérés comme des ambassadeurs de leur pays vu de Yaoundé.

« Lorsque les choses changeront, l’Etat du Cameroun comprendra que certains d’entre nous, dans nos secteurs professionnels respectifs, ne sommes plus uniquement des individus isolés, mais de véritables ambassadeurs de notre peuple et de notre pays sur la scène du monde. L’Etat décidera alors, à ce moment, de mettre à profit nos talents pour le bien de notre pays et de notre continent. Pour le moment, tel n’est pas le cas », avait expliqué Achille Mbembe, qui détient un passeport ordinaire du Cameroun mais un passeport diplomatique du Sénégal.

Passeport diplomatique sénégalais, rapport avec le Cameroun, brutalisme, postcolonie… Achille Mbembe se livre sans gêne

Dans cette interview accordée à JournalduCameroun.com, le politologue et historien précise certains des concepts de ses récents travaux et des sujets d’actualité le concernant, sans faux-fuyant

 

[JournalduCameroun] Le 19 mai dernier, à la conclusion d’une émission faite à la veille de la 48e édition de la Fête nationale de l’unité, Charles Ndongo, DG de la chaîne publique CRTV, s’est référé à votre concept de “brutalisme” – titre de votre ouvrage sorti en février 2020 – pour qualifier l’action de [Camerounais] “enragés qui se déchaînent sur les réseaux sociaux”. Il a aussi utilisé le concept pour parler de la “dérive ethnocentriste” observée dans l’espace public. L’utilisation a-t-elle été juste par rapport à votre définition du terme? 

[Achille Mbembe] Disons tout simplement que du terme « brutalisme » ainsi que de mon livre,  Charles en a fait un usage passablement polémique. Dans mon esprit, le terme décrit un mode d’exercice du pouvoir. Il ne renvoie pas a des modes de résistance au pouvoir, à des modes de subjectivation où à des pratiques communicationnelles.

Dit autrement, quelle est la signification que vous donnez au concept de brutalisme?

Je convoque la notion de « brutalisme » pour décrire la manière dont le pouvoir est exercé, à une époque dominée, de mon point de vue, par trois interrogations centrales: le calcul sous sa forme computationnelle, l’économie sous sa forme neurobiologique et le vivant en proie a un processus de carbonisation.  Par « brutalisme », je fais référence au process par lequel le pouvoir agit et se reproduit par le forage, la fissuration et la fracturation.  La fissuration et la fracturation sont des techniques politiques. Il s’agit de dynamiter quelque chose afin d’en extraire une autre. Il s’agit aussi d’épuiser les corps physiquement, de fatiguer les nerfs, le cerveau ou encore d’exposer le vivant à toutes sortes de risques.

S’il fallait appliquer le concept à l’environnement camerounais, à quels exemples (situations) le concept pourrait-il mieux s’appliquer ?
Dans des travaux antérieurs, j’ai décrit le régime et les formes d’exercice du pouvoir au Cameroun comme relevant d’un modèle hybride et baroque. Ce modèle est marqué par la prédation des corps et l’extraction des richesses à l’état brut, une violence carnavalesque, et une relation symbiotique entre dominants et dominés. A cette sorte de formation sociale, et à ce style de commandement, j’ai donné le nom de « postcolonie ».

Ce que j’appelle la postcolonie est un mélange composite. L’on y trouve des restes du « commandement » colonial sur fonds d’imaginaire de la « chefferie », une forme baroque de la tyrannie à laquelle il convient d’ajouter bien des aspects des satrapies anciennes. Dans Brutalisme, je reviens sur ce modèle dans le chapitre 7 intitulé « La communauté des captifs ». Le pouvoir, dans cette configuration, sert en particulier à démolir. C’est cela le brutalisme – casser, caillasser, concasser.

« Je ne me suis jamais considéré comme un exilé ou comme un nomade. Je ne suis pas un opposant politique non plus […] Et en réalité, la politique ne m’intéresse pas du tout. Elle m’énerve. Ce qui m’intéresse, c’est d’écrire mes livres ». Achille Mbembe

On vous perçoit souvent comme un acteur éloigné du Cameroun, parce que vous n’y vivez pas et n’y travaillez pas.

J’ai quitté le Cameroun a l’âge de 24 ans. J’aurai donc passé l’essentiel de ma vie d’adulte hors du Cameroun. Au terme de mes études doctorales à Paris, j’aurais aimé rentrer et enseigner à l’université. Mais entre 1984 et 1992, j’étais banni du pays et j’étais recherché par les services de renseignement pour avoir publié en 1984 et 1987, sous la forme d’un ouvrage en deux volumes, les écrits de Ruben Um Nyobe, le père de l’indépendance nationale. C’est donc aux Etats-Unis que j’ai obtenu mon tout premier poste d’enseignant, à Columbia University a New York. La vie m’a ensuite conduit ailleurs, notamment au Sénégal, puis en Afrique du Sud ou je me suis installé en 2001 tout en continuant d’enseigner plusieurs mois l’an aux Etats-Unis. Je dois préciser qu’il s’agit d’un choix personnel et délibéré. L’Afrique est mon pays et personne ne m’empêche aujourd’hui de rentrer au Cameroun.

Quel est votre rapport avec le Cameroun ?

C’est un rapport à la fois d’éloignement et de proximité. Le Cameroun est notre terre et cette terre, je la porte dans mon cœur et dans ma respiration. Comme le décrit si bien notre hymne national, c’est le berceau de nos ancêtres, tout comme notre continent est le berceau de toute l’humanité.  Pour moi, il n’y a pas le Cameroun d’un côté, et l’Afrique de l’autre. Il s’agit d’un seul et même pays. Je peux servir l’un et l’autre, peu importe où je vis et travaille.

Pour le reste, je connais beaucoup de monde aussi bien dans le gouvernement qu’au sein de l’opposition et dans les milieux culturels et intellectuels.  Beaucoup de gens ne le savent pas, mais je communique en privé avec plusieurs d’entre eux. Quand il m’arrive de voyager au Cameroun, je rends visite à certains d’eux, à leur domicile, quand j’ai le temps. Ce que je dis en public, la plupart le savent, puisque je le leur dis en privé également. Je respecte certains d’entre eux tout en sachant que la plupart sont des captifs.

Pour ce qui me concerne, je ne me suis jamais considéré comme un exilé ou comme un nomade. Je ne suis pas un opposant politique non plus. Si c’était le cas, il y a longtemps que j’aurais rejoint un mouvement politique à cet effet.  Je suis un dissident, c’est-à-dire quelqu’un qui, sur des bases aussi bien philosophiques que morales, refuse consciemment d’accorder quelque autorité que ce soit à un système inhumain qui a conduit le pays dans un cul-de-sac. Et ils le savent parfaitement. Ils savent que je ne suis pas de ceux qui font du bruit pour se faire remarquer, que je n’ai pas faim, que je n’ai pas besoin d’un véhicule de luxe, d’une maison, d’une plantation ou d’une boutique, que je ne dépends pas d’eux, que j’ai un nom qui est le résultat de mon labeur propre, et par conséquent « je ne suis pas en vente ». Et en réalité, la politique ne m’intéresse pas du tout. Elle m’énerve. Ce qui m’intéresse, c’est d’écrire mes livres. C’est d’être absolument libre de travailler avec des idées, de ré-imaginer le monde avec d’autres créateurs.

« Lorsque les choses changeront, l’Etat du Cameroun comprendra que certains d’entre nous, dans nos secteurs professionnels respectifs, ne sommes plus uniquement des individus isoles, mais de véritables ambassadeurs de notre peuple et de notre pays sur la scène du monde ». Achille Mbembe

En novembre 2019, on vous a vu sur des médias en ligne sénégalais avec un passeport diplomatique à vous accordé par le Sénégal. 

Comme vous le savez, ceux d’entre nous qui vivons à l’étranger éprouvons beaucoup de difficultés a renouveler nos papiers d’identité. C’est notamment le cas des passeports. Or à cause de mon travail, qui m’oblige à me déplacer constamment, j’ai absolument besoin d’un passeport opératoire. Dans un monde où la vitesse est une ressource, je ne peux pas attendre plus de six mois avant de voir mon passeport renouvelé. Mon ami Felwine Sarr avec qui j’ai mis en place les Ateliers de la pensée de Dakar était au courant de mes difficultés et en a parlé au Président Macky Sall qui a alors décidé de m’octroyer un passeport diplomatique. Ce faisant, le Président Macky Sall celebre un intellectuel qui fait honneur a toute l’Afrique. Ce document me permet de séjourner sans visa dans une quarantaine de pays au monde. Le Sénégal est un pays qui m’a toujours accueilli. J’y ai passé quatre années de ma vie.  J’y compte beaucoup d’amis et collègues, et Dakar est, pour beaucoup d’intellectuels africains, une ville-refuge.

Disposez-vous d’un passeport camerounais bien valide ?

Je dispose d’un passeport camerounais ordinaire. Il est valide, mais il ne contient plus aucune page libre. Pratiquement, il est donc inutile. Un passeport sans aucune page libre ne sert a rien.

Des rumeurs font état de ce que les services d’immigration du Cameroun n’auraient pas renouvelé votre passeport national ?

J’ai sollicité un renouvellement de mon passeport camerounais. Comme la plupart de mes compatriotes qui se trouvent dans les mêmes conditions à l’étranger, j’attends, depuis lors. La dernière fois, il a fallu que je me rende au Cameroun afin de le renouveler. C’était en 2018. A l’occasion, j’avais rencontré un certain nombre de hauts responsables du pays, y compris le Premier ministre de l’époque.

Je ne leur ai pas posé le problème du renouvellement de mon passeport. Je ne voulais pas profiter de mon statut pour obtenir un traitement privilégié. J’avais, simultanément, procédé au renouvellement de ma carte d’identité nationale. C’était en avril 2018. Cette carte, je l’attends toujours.

Lorsque les choses changeront, l’Etat du Cameroun comprendra que certains d’entre nous, dans nos secteurs professionnels respectifs, ne sommes plus uniquement des individus isolés, mais de véritables ambassadeurs de notre peuple et de notre pays sur la scène du monde. L’Etat décidera alors, à ce moment, de mettre à profit nos talents pour le bien de notre pays et de notre continent. Pour le moment, tel n’est pas le cas.

Le Cameroun occupe le 92ème rang des passeports les plus puissants du monde

Ce classement est contenu dans le rapport 2018 de l’agence Hensey and Partner, une entreprise américaine spécialisée dans les déplacements dans le monde.

Le « Henley Passeport Index 2018 », le classement des passeports qui offrent l’accès au plus grand nombre de destinations à travers le monde, a été rendu public par l’agence Henley and Partners. Parmi les 199 pays dont les passeports ont été passés à la loupe, le Cameroun se trouve du côté de ceux ayant moins la cote.

En effet, le passeport camerounais occupe le 92e rang mondial, et le 28e rang africain. Une position obtenue du fait des 45 destinations auxquelles il donne l’accès sans visas. Le Cameroun est bien loin derrière le trio de tête africain qui est composé des Seychelles, de l’Île Maurice et de l’Afrique du Sud. Ces trois nations comptent respectivement un accès libre à 144, 134 et 102 pays à travers le monde. Le Cameroun est juste devant le top 5 des derniers du classement africain. Il comprend le Soudan (95e), l’Ethiopie et le Soudan du Sud (96e), l’Erythrée (98e), la Libye (99e) et la Somalie (101e).

Ce classement intervient alors que les usagers se plaignent de plus en plus des difficultés rencontrées pour l’obtention du passeport camerounais. Pendant plusieurs semaines, une rumeur annonçant la rupture des stocks de cartons a défrayé la chronique. Elle a finalement été démentie par la délégation générale à la Sûreté nationale, qui a rassuré de la disponibilité des cartons.

Le « Henley Passeport Index 2018 » a subi des critiques, notamment de la part de l’économiste Célestin Monga qui estime que ce classement dégrade l’image du Cameroun.

« Voici un index trompeur sur les  Je rejette ceux qui méprisent mon beau passeport, celui du Cameroun — lieu de naissance de Ruben Um Nyobe, Fabien Eboussi Boulaga, Manu Dibango, Achille Mbembe, grand-mère mami Madé & des millions de personnes extraordinairement brillantes« , a-t-il écrit sur Twitter.

 

Passeport unique en Afrique: les premiers exemplaires délivrés en juillet

Inscrit dans le programme de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, la mise en place de ce projet permettra aux ressortissants des 54 Etats du continent de circuler en toute tranquillité sans visas

Le passeport unique pour voyager, une première en Afrique et dans le monde, sera disponible dès le mois prochain (juillet 2016, Ndlr). Inscrit dans le programme de l’agenda 2063 de l’Union Africaine, la mise en place de ce projet permettra aux ressortissants des 54 états du continent de circuler en toute tranquillité sur l’ensemble du territoire sans visas. La remise des premiers exemplaires aura lieu en marge du 27ème sommet de l’UA qui se tiendra au Rwanda du 10 au 18 juillet 2016.

Circuler sans visas sur le continent africain devient une réalité
Le continent africain est en passe de franchir une nouvelle étape de son évolution avec l’instauration du passeport unique pour tous les 54 Etats. L’actualité en Afrique est dominée par ce projet de l’UA de mettre en vigueur un seul document administratif de voyage pour tous les ressortissants africains. Lancé en 2015, ce rêve devrait voir le jour au cours du mois prochain lors du 27ème sommet de l’Union Africaine qui se déroulera du 10 au 18 juillet 2016 au Rwanda. Interrogé sur la question, Landri Aka, patron d’une Pme ivoirienne spécialisée dans l’import-export nous livre ses impressions : « je pense que c’est une initiative encourageante surtout pour nous qui travaillons dans le domaine de l’import-export. Cela va aussi permettre de faciliter le commerce entre et la libre circulation entre plusieurs pays en faisant tomber de nombreux barrages administratifs comme l’obligation du visa pour séjourner dans certains par exemple ».

A l’instar de ce chef d’entreprise, nombreux sont les Africains qui adhèrent à ce projet que le continent noir serait le premier au monde à avoir réussi si toutefois il voyait le jour.

Le passeport unique délivré progressivement
La délivrance des premiers exemplaires du passeport africain est prévue pour le prochain sommet de l’UA. Sur le milliard d’habitants que compte l’Afrique, seule une poignée de personnes auront officiellement droit de circuler avec ce nouveau document administratif. A titre symbolique, une centaine d’exemplaires seront remis aux personnalités présentes à Kigali le mois prochain. Parmi les récipiendaires on compte les chefs d’Etats africains, certains ministres et quelques membres influents de l’UA, soit 0,0000001% de la population totale du continent. Mais entendant que la disponibilité soit effective pour tous les pays, les ressortissants africains auront la possibilité de circuler sans visas dans n’importe quel pays ayant ratifié cette convention pour un durée de 30 jours maximum. Quant à la mise en vigueur effective du passeport unique pour toute l’Afrique, il est prévu pour l’horizon 2025. D’ici là, l’UA aura le temps d’aplanir certains désaccords liés à l’instauration de ce projet.


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La Comicodi exige la restitution du passeport d’un Burkinabè résidant au Cameroun

Par Shanda Tonme, président de la Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi)

Au Commandant de Gendarmerie de Yaoundé I

Monsieur le Commandant de la Compagnie de Gendarmerie de Yaoundé I. La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination (Comicodi), se fait un devoir de solliciter votre autorité, à l’effet d’exiger la restitution du passeport de monsieur Jean Célestin Meda Pobgbesoyero, de nationalité Burkinabé, résidant régulièrement sur le territoire camerounais.

Ledit passeport est depuis plusieurs mois, retenu sans droit ni titre, dont illégalement par une de vos collaboratrices, la gendarme Ngon Ngai, en service à la brigade de gendarmerie de Mvog Mbétsi à Yaoundé.

La Commission rappelle que le passeport est un document de circulation transfrontalière, qu’il est personnel, et qu’il ne saurait être retenu sans motif valable et de surcroît à l’initiative individuelle d’une personne publique ou privée n’ayant pas qualité. Il y a par ailleurs de s’inquiéter qu’un gendarme se mouille dans des affaires mercantiles, en totale violation de toute déontologie.

Nous rappelons enfin, que la rétention irrégulière de documents personnels par toute autorité, est passible de poursuites et de condamnation appropriée.

Comptant sur votre diligente réaction, la Commission vous assure de sa parfaite considération.


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Les Camerounais de l’Ouest canadien ont pu renouveler leur passeport

Des représentants du haut-commissariat du Cameroun étaient en Alberta toute la semaine dernière pour près de 200 personnes

Des représentants du haut-commissariat du Cameroun étaient en Alberta, dans l’ouest canadien, toute la semaine pour faciliter le renouvellement de passeport de ses ressortissants. C’est l’Association camerounaise d’Edmonton (ACE) qui a coordonné l’évènement.

Selon l’ACE, le service a permis d’éviter à près de deux cents Camerounais de l’Alberta, mais aussi de la Colombie-Britannique et de la Saskatchewan, de devoir se rendre directement à Ottawa au haut-commissariat du Cameroun.

Ce service était disponible aux Camerounais qui ont la double citoyenneté canado-camerounaise et à ceux qui sont détenteurs d’une résidence permanente. Ils ont pu remplir leur dossier de renouvellement de passeport avec l’aide d’un agent et se faire officiellement prendre les empreintes digitales.


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Le sommet des abus par la confiscation d’un passeport en toute illégalité

Par Shanda Tonme

La Comicodi demande à Monsieur le Secrétaire d’Etat chargé de la Gendarmerie d’ouvrir une enquête sur les conditions, la légalité et la régularité de la détention du passeport du résidant Burkinabé Meda, par la gendarme Ngong Ngai.

Monsieur le Secrétaire d’Etat,
La Commission indépendante contre la corruption et la discrimination vous présente ses compliments ainsi que ses V ux pour l’année 2016.

La Commission saisit cette occasion, pour solliciter votre diligente attention, à l’effet d’ouvrir une enquête sur la régularité de la détention du passeport d’un résidant étranger, par un élément de la gendarmerie dans une affaire strictement privée.

En effet la gendarme Ngong Ngai, retient illégalement le passeport du résidant de nationalité burkinabé Meda Pogbesoyero, après l’avoir fait emprisonner dans des conditions frisant le pire des abus d’autorité et de fonctions.

Avec les assurances de ma très haute considération./.


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Diviser les Camerounais pour mieux régner

Par Boris Bertolt

Il n’ y a pas de bons ou de mauvais camerounais. Il n’y a pas de camerounais de naissance ou des camerounais d’origine. Il n’y a que des camerounais. Tout le débat autour de la double nationalité s’inscrit dans une logique de fragmentation de la société et de construction des différences.

Que tu sois à Magba, Kolofata, Melbourne ou Washington chaque camerounais garde ses racines et revendique fièrement son appartenance à ce pays. Des études ont récemment démontré que même au sein de la communauté noire aux USA, les immigrés africains cherchent à se différencier des afro américains. Ils ont tendance à affirmer clairement leurs origines. C’est dire que tous nos compatriotes qui se sont installés en Europe ou aux USA ont pleinement conscience de leur appartenance.

Contrairement à ce que certains pensent un passeport est un document légal qui ne définit pas l’identité. Donc il est du point de vue philosophique absurde de penser que la détention d’un passeport européen ou américain fait de nous des européens ou américains.

Il s’agit simplement pour beaucoup d’opportunités pour exercer leur profession.

Imaginez-vous qu’un passeport camerounais vous permet de circuler sans visa dans seulement une trentaine de pays dans le monde alors que un visa français, britannique, américain ou norvégien vous offre plus de 130 pays. Voilà des réalités qu’il faut avoir lorsqu’on appréhende le débat sur la double nationalité. Beaucoup de nos compatriotes travaillent pour des multinationales, des organisations internationales, des lobbys et think thank… cet élément leur offre la possibilité de mener à bien ce pourquoi ils sont payés. Pour certains on le leur propose simplement, comme c’est le cas avec les hommes de culture ou les sportifs.

Ainsi il n’y a pas qu’une immigration économique, il y a le brain drain (fuite des cerveaux) et tout cela rend complexe l’analyse de la question.

Le Cameroun est aujourd’hui en Afrique l’un des rares pays où l’acquisition d’une autre nationalité entraîne la perte de la sienne. Ce qu’il faut savoir c’est que ce code de la nationalité a été édicté par Ahmadou Ahidjo dans un contexte où en crise permanente de légitimité, la diaspora était perçue comme une menace permanente pour le pouvoir. La preuve en est que le statut des femmes est différent. Paul Biya a poursuivi dans la même logique.

Mais aujourd’hui nous devons résolument ouvrir le débat sur ce texte qui participe à construire les bons et les mauvais camerounais. Ceux qui ont conservé leur nationalité et ceux qui ont perdu la leur. Or les choses sont plus complexes. Le Cameroun a besoin de tous ses enfants pour se développer.

Mais tout cela relève d’une stratégie politique. Notre devoir c’est de la dénoncer.


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Le Cameroun augmente de 50 % les droits de timbre de passeport

Selon la loi de Finances 2016 adoptée par le parlement camerounais, dès le 1er janvier prochain, le prix du passeport ordinaire passe à 75 000 F contre 50 000 F actuellement

La loi de Finances 2016, adoptée par le parlement camerounais, revoit à la hausse les droits de timbre pour l’établissement du passeport ordinaire. Dès le 1er janvier prochain, ces droits passent à 75 000 francs CFA contre 50 000 francs CFA actuellement.

Cette hausse de 25000 francs CFA en valeur relative et de 50 pour cent en valeur absolue, est la plus forte augmentation observée au Cameroun. La dernière était de 25 pour cent.

Par ailleurs, il s’agit de la première hausse du timbre pour cette pièce, depuis l’entrée en vigueur, il y a quatre ans, du passeport biométrique conformément à une décision des pays de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac).

Le réajustement à la hausse des droits de timbre, a expliqué le gouvernement, vise à donner plus de moyens à l’Etat pour moderniser et sécuriser le passeport.


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Fecafoot: Tombi à Roko a récupéré son passeport

Le secrétaire général de la Fecafoot fait partie de la délégation camerounaise qui se rend lundi au siège de la Fifa à Zurich

Deux mois après le retrait de son passeport, Sidiki Tombi à Roko a récupéré son document de voyage vendredi dernier. L’on se souvient que le 18 janvier dernier, sous instruction du Délégué général à la sûreté nationale Martin Mbarga Nguelé, le secrétaire général de la Fecafoot s’était vu débarquer d’un avion à Douala, pendant qu’il s’apprêtait à s’envoler pour Malabo, pour assister à la 30ème édition de la Can. Une interdiction de sortie du territoire camerounais lui avait était signifiée à cet effet.

Cette proscription de sortir du territoire faisait suite à une plainte contre Tombi à Roko, concernant sa gestion du projet Goal3. Le Tribunal criminel spécial s’étant saisi de l’affaire, Tombi à Roko a été obligé de déférer devant les juges du Tribunal criminel spécial. L’enquête du TCS a accouché d’une souris.

Dans une correspondance signée de son Secrétaire général, Jérôme Valcke, le 22 janvier dernier, et adressée au Président du Comité de normalisation de la Fecafoot, la Fifa indiquait que les fonds alloués à la Fecafoot dans le cadre du Projet Goal 3 se trouvent encore dans ses comptes. Ceci contrairement aux soupçons du Tribunal criminel spécial qui pèsent sur l’actuel Secrétaire général de la Fecafoot, Tombi à Roko.

«Lors de sa session du 01er septembre 2009, l’ancien bureau Goal de la Fifa, aujourd’hui devenu commission de développement, avait approuvé le troisième projet Goal de votre fédération pour l’installation d’une pelouse en gazon naturel, terrain de futsal, et un terrain de Beach soccer. Les fonds alloués aux projets goal à cette époque étaient de 400 000 dollars Us, auxquels s’est ajoutée au mois de décembre 2014 la somme de 100 000 dollars Us d’incitation des fonds non utilisés du programme performance».

Plus loin, Jérôme Valcke ajoutait que: «À ce jour, le budget disponible et non consommé du troisième projet Goal est de 500 910 dollars us. Comme indiqué sur la fiche jointe. Étant donné que le projet n’a jusqu’à présent pas pu débuter et qu’aucun contrat n’a été signé (l’appel d’offre lancé en 2013 n’ayant pas abouti à la sélection d’une entreprise, ces fonds sont toujours disponibles à la Fifa». Du coup, Tombi à Roko, candidat déclaré à la présidence de la Fecafoot, était quasiment innocenté. Mais depuis lors, son passeport traînait toujours dans les locaux de la Délégation générale à la sûreté nationale (Dgsn), jusqu’à ce que le Procureur du TCS le lui remette vendredi dernier.

Comment en est-on arrivé là? C’est que, pour essayer de dénouer la crise qui secoue la Fecafoot, une délégation camerounaise, conduite par Louis Paul Motazé, le ministre, secrétaire général des services du Premier ministre se rend à Zurich au siège de la Fifa ce jour, lundi 16 mars. Dans cette délégation, l’on retrouve, entre autres, le ministre en charge des Sports, Adoum Garoua, l’Honorable Alioum Alhadji et Sidiki Tombi à Roko. C’est qu’aux yeux de la Fifa, si Tombi à Roko n’est pas la solution aux problèmes liés à l’élection de la Fecafoot, la solution passe indubitablement par lui.


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Un mois pour mettre le passeport biométrique en circulation

Voilà le nouveau délai que se fixe la zone Cemac pour voir aboutir le projet

C’est en 2008 que les chefs d’Etats des pays de la zone Cemac avaient adopté l’idée des passeports biométriques pour les ressortissants de cette partie de l’Afrique. Il était question de s’arrimer au reste des pays du monde qui ont décidé de partager un certains nombres d’informations sur les individus traversant leurs frontières et plus encore en Afrique centrale. Réunis à Douala au Cameroun, les opérateurs des pays membres de la Cemac ont décidé de sa mise en circulation dans un délai d’un mois. Antoine Ntsimi, président de la Commission de la CEMAC, lors de cette concertation a tenu à souligner que C’est un dossier névralgique pour la communauté, s’agissant d’ abord de la création d’un marché commun, s’agissant d’un point très palpable que les populations attendent de tous leurs v ux et leurs c urs, pour voir à quand l’extension de cette mesure à toutes les couches de la CEMAC. Cette « dernière ligne droite» de l’avis des participants a permis de peaufiner les détails liés à la fabrication de ce document devant servir à la libre circulation des personnes entre les six Etats membres de la CEMAC: Congo Brazzaville, Centrafrique, Gabon, Guinée équatoriale, Tchad et Cameroun.

Les détails à ce jour concernent entre autre les couleurs, l’armoirie, l’ordonnancement à l’intérieur. Cela concerne tant les passeports ordinaires que les passeports diplomatiques. Concernant la photo, l’image du demandeur sera recueillie lors du dépôt de la demande du passeport. Le dispositif très technique permettra de recueillir à la fois, l’image numérisée du visage et des empreintes digitales de huit doigts du demandeur. Selon les experts, ces données numériques qui concernent en partie le dispositif biométrique permettront à la police des frontières de lutter efficacement contre les passeports volés, falsifiés ou encore contre les usurpations d’identité. La délivrance de ce document pourrait durer de 12 heures à un jour voire trois, en fonction de la zone des populations.

La mise en circulation du passeport biométrique était censée débuter le 1er janvier 2010, selon un calendrier arrêté par les chefs d’Etats eux-mêmes lors du sommet de Yaoundé. Mais à cause des réticences de certains Etats membres (Guinée équatoriale, Gabon), celle-ci a dû être repoussée à plusieurs reprises.

Pour passer les frontières
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Afrique Centrale: Encore quelques semaines pour le passeport biométrique Communautaire

Pénurie de passeports, intégration économique toujours difficile, l’entrée en vigueur du passeport CEMAC devrait relancer l’intégration sous régionale

De nombreuses difficultés
C’est ce jeudi 1er avril 2010, que devait finalement entrer en vigueur, le passeport biométrique de la communauté des états d’Afrique centrale. Une exigence initiale du Gabon et de la Guinée Équatoriale selon certaines sources diplomatiques. Officiellement aucun obstacle institutionnel ne s’oppose au respect de cette date. Désormais, tous ceux qui sont en possession de ce document pourront aller et venir dans les six pays de la sous-région, sans avoir à dépenser des frais de visas, si on s’en tient au communiqué final du dernier sommet des chefs d’Etats de la sous-région à Bangui. L’évènement n’a pas donné lieu à des manifestations particulières. Coté camerounais, de nombreuses difficultés sont toujours présentes. Il faudra encore attendre quelques semaines, et même quelques mois pour vivre effectivement cette ouverture des frontières sous régionales. Dans les services de l’immigration à Yaoundé la capitale camerounaise, les nouveaux passeports manquent. Selon une source d’information ayant requis l’anonymat, le nouveau document semble difficile à produire. Les officiels de la CEMAC se refusent à y voir la mauvaise foi des dirigeants des pays concernés.

Des politiques lentes à matérialiser
Avec seulement 3% du volume de leurs échanges, les pays de l’Afrique centrale n’ont, selon de nombreux observateurs, pas encore tiré tous les enseignements du succès des organisations modernes. Dans son discours lors des deuxièmes journées CEMAC, le président Sassou Nguesso du Congo, en sa qualité de président en exercice de la sous-région s’est montré plein de résolutions. J’invite au renforcement de la solidarité de notre sous-région, face aux effets pervers de la mondialisation. La mise en circulation du passeport CEMAC, l’intensification des liaisons aériennes, la création de la compagnie Air-Cémac notamment, la construction des routes régionales, la promotion des échanges culturels et des activités sportives, l’organisation des foires et autres occasions de rencontres citoyennes, sont autant de signaux et symboles indispensables à l’accélération de l’intégration sociale et humaine de nos peuples a-t-il entre autre déclaré .

Les défis demeurent nombreux et les tentatives de déviance nous guettent en permanence. Parmi ceux-ci, figure la question essentielle de la paix sociale, de la sécurité collective et de la stabilité politique. Nous ne le dirons jamais assez, il est illusoire de prétendre accélérer l’intégration économique régionale et le développement dans un contexte marqué par des guerres fratricides et des conflits frontaliers précise néanmoins le président Congolais.

Saisir toute la force de l’intégration
Depuis la dernière rencontre des chefs d’Etats de la sous-région à Bangui la capitale centrafricaine, les points de friction n’ont pas manqué de surgir. Le Cameroun a frôlé l’incident diplomatique avec la Guinée Équatoriale, dans le cadre d’une intervention maritime d’une patrouille camerounaise. Du côté de la frontière avec la Centrafrique, des informations sur des incidents mineurs ont elles aussi été rapportées. Enfin plusieurs Camerounais vivant au Gabon et en Guinée Équatoriale affirment avoir fait l’objet de nombreux abus. Le Cameroun semble être le seul pays à favoriser effectivement l’intégration, au regard de la souplesse du traitement réservé aux étrangers. La sous-région Afrique centrale est l’une des les plus riches du monde. On lui attribue un potentiel qui en fait une grosse réserve pour de nombreux minerais comme le pétrole, la bauxite, le fer. La région est recouverte aux trois quart par la forêt équatoriale, dont on dit qu’elle est le deuxième poumon de la planète après l’Amazonie. Son potentiel hydrographique suffirait à approvisionner tout le continent. Pourtant les soixante millions de personnes qui y vivent comptent parmi ceux les plus bas revenus de la planète. Selon un rapport publié par la conférence des nations unies pour le développement (CENUCED) en 2009, l’une des faiblesses de cette sous-région est son faible taux d’intégration.

Les pays de l’Afrique centrale
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