RDC: le porte-parole du gouvernement dénonce une « ingérence » belge

Le chef de la diplomatie belge, Didier Reynders, a décidé de limiter, à six mois, la durée des visas accordés aux responsables congolais, évoquant une « période d’incertitude » après le 19 décembre

Le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende, a dénoncé une « ingérence belge », en réaction à la décision du chef de la diplomatie, Didier Reynders, de limiter, à six mois, la durée des visa accordés aux responsables de la République démocratique du Congo (RDC), porteurs de passeports diplomatiques.

« Aucun pays autre que nous n’a le droit de sanctionner des personnalités congolaises, ni des institutions dans ce pays. La décision de la Belgique entrave le principe du droit international, c’est du moyenâgeux en ce siècle », a déclaré Mende, jeudi 06 octobre 2016.

Il a, en outre, affirmé que le peuple congolais est assez mâture pour régler ses propres problèmes, ajoutant, à ce propos : « Nous nous inscrivons en faux contre cette ingérence occidentale, nous ne tolérerons pas qu’un pays étranger s’invite dans les affaires internes de la RDC, notamment la Belgique ».

Appelant ses concitoyens à éviter toute substitution aux institutions congolaises, il a indiqué : « C’est inaudible, la Belgique n’accepterait pas que nous sanctionnons ici à Kinshasa des responsables belges et des diplomates pour des problèmes qui se passent chez eux en Belgique, alors pourquoi sanctionner des Congolais ? »

Faisant part de sa décision à la presse de son pays, le ministre belge des Affaires étrangères, Didier Reynders, a argué du fait que le climat politique actuel en RDC est « inquiétant », et qu’une « période d’incertitude planera après la date du 19 décembre ».

Le climat politique est très tendu en République démocratique du Congo depuis quelques mois, en raison du report de la Présidentielle, initialement prévue en novembre 2016. La Commission électorale a récemment indiqué qu’il n’y aura pas d’élection présidentielle avant 2018.

L’opposition soupçonne Joseph Kabila, au pouvoir depuis 2001, de man uvrer en vue d’opérer un glissement du calendrier électoral et de se maintenir au pouvoir au-delà de 2016.


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Cameroun-Chine: plus d’obligation de visas pour les administrateurs publics

Un accord y relatif a été signé le 07 juillet entre le ministre camerounais des Relations extérieures, Lejeune Mbella Mbella, et l’ambassadeur de Chine, Wei Wenhua

La mobilité des administrateurs publics devient plus facile entre la Chine et le Cameroun. Les deux pays ont signé jeudi, 07 juillet 2016, un accord relatif à la suppression de l’obligation de visas pour les détenteurs de passeports diplomatiques ou de service.

Le ministre camerounais des affaires extérieures, Lejeune Mbella Mbella, a paraphé le document pour le compte du Cameroun. La Chine était représentée à la cérémonie de signature, tenue à Yaoundé, par son ambassadeur-résident Wei Wenhua.

Pour Lejeune Mbella Mbella cet accord vise à ouvrir de nouvelles débouchées pour les citoyens camerounais. «A l’heure actuelle, la Chine est le premier partenaire du Cameroun et ses investissements sont variés», a-t-il souligné jeudi.

Au Cameroun, la Chine est impliquée dans la réalisation plus de 21 projets de développement. C’est ce qu’avait déclaré Wei Wenhua au sortir d’une audience avec le ministre camerounais des finances le 13 avril 2015. Ces projets sont regroupés dans le domaine de l’énergie, des transports, des télécommunications et infrastructures.

Le chef de l’Etat, Paul Biya, devrait également ratifier dans les prochains jours l’accord portant sur l’exemption réciproque de l’obligation de visas court séjour pour les détenteurs de passeports diplomatiques et de service avec l’Italie. Un projet de loi l’autorisant à le faire a été adopté le 28 juin par le Parlement.

Il stipule que les bénéficiaires de l’accord ont l’obligation d’emprunter les points de frontière ouverts au trafic international, de même qu’ils doivent respecter la législation de l’État hôte.


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