Cameroun-Cacao: 184 millions FCFA aux producteurs de Mbangassina

Cette somme a été payée aux producteurs de cacao de cette commune le 20 septembre 2023.

184 millions de FCFA. La somme a été accordée aux producteurs de cacao de Mbangassina le 20 septembre année courante. Le ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, a présidé  à la date suscitée, la cérémonie de lancement des ventes groupées de cacao pour la campagne 2023/2024 à Mbangassina, dans le département du Mbam-et-Kim, Région du Centre. Cette initiative, supervisée par l’Office national du cacao et du café (ONCC), a permis aux producteurs de l’arrondissement de Mbangassina de mobiliser une impressionnante quantité de 105 tonnes de cacao de qualité.

La vente a suscité un vif intérêt, avec la participation de quatre acheteurs. Après des débats animés et des propositions de chaque candidat, c’est la société CCQ qui a finalement remporté l’enchère en proposant un prix exceptionnel de 1760 FCFA. Une victoire qui a permis aux producteurs de Mbangassina d’empocher une somme de plus de 184 millions de FCFA.
Pour le gouvernement cette reussite est le fruit d’une politique agricole ambitieuse. Le ministre  a, à cette occasion relevé l’importance de suivre l’exemple de Mbangassina, en encourageant les producteurs à participer à des initiatives similaires plutôt que de se tourner vers des canaux de vente informels. « 𝘐𝘭 𝘦𝘴𝘵 𝘪𝘯𝘶𝘵𝘪𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘴𝘦 𝘭𝘢𝘯𝘤𝘦𝘳 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘥𝘦𝘴 𝘵𝘳𝘢𝘯𝘴𝘢𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘤𝘭𝘢𝘯𝘥𝘦𝘴𝘵𝘪𝘯𝘦𝘴 𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘷𝘦𝘯𝘥𝘳𝘦 𝘴𝘰𝘯 𝘤𝘢𝘤𝘢𝘰. 𝘐𝘭 𝘧𝘢𝘶𝘵 𝘴𝘶𝘪𝘷𝘳𝘦 𝘭’𝘦𝘹𝘦𝘮𝘱𝘭𝘦 𝘥𝘦 𝘤𝘦 𝘲𝘶𝘪 𝘢 é𝘵é 𝘳é𝘢𝘭𝘪𝘴é 𝘢𝘶𝘫𝘰𝘶𝘳𝘥’𝘩𝘶𝘪 à 𝘔𝘣𝘢𝘯𝘨𝘢𝘴𝘴𝘪𝘯𝘢 », a-t-il martelé.

Cameroun-banane-plantain : 500 agripreneurs seront formés dès septembre

L’Association nationale de la filière lance la formation de ces PME dès le 28 septembre 2023.

Dès le 28 septembre 2023, le Training Center Fertile Group va accueillir et former 500 agripreneurs dans la filière banane-plantain.

En trois phases ces entrepreneurs seront formés. Le premier regroupe les acteurs sollicitant un financement d’un montant maximum de 10 millions FCFA. Le deuxième palier regroupe les acteurs sollicitant un financement de 10 à 40 millions FCFA et le troisième les acteurs dont les besoins peuvent aller jusqu’à 250 millions FCFA.

L’Association nationale des acteurs de la filière banane-plantain du Cameroun (Fbpc) constituée des pépiniéristes, producteurs de régimes, transformateurs et distributeurs, les acteurs pourront bientôt bénéficier de prêts bancaires plafonnés à 14% et remboursables sur huit ans.  Ceci, grâce à un plaidoyer mené au préalable par la Fbpc auprès des partenaires, afin de lever le verrou de l’accès au financement.

Estimée en ce moment à 5,5 millions de tonnes annuelles, le Cameroun ambitionne de faire sa produire de banane-plantain à10 tonnes afin de pouvoir nourrir le tissu industriel. « Je pense même que nous allons atteindre cet objectif avant 2030. Le chef de l’Etat a signé un décret en décembre 2021 qui encadre les interprofessions et qui nous permet aujourd’hui de lever un certain nombre de financements au niveau international » indique Samuel Tony Obam Bikoué, président national de Fbpc.

A en croire les chiffres officiels, 6 millions de Camerounais pratiquent une activité liée à la chaîne de valeurs de banane-plantain. Cette denrée est consommée par environ 500 millions d’Africains au quotidien. « Nous allons signer des conventions avec environ 30 à 40 mairies pour installer des agri-farm. La banane-plantain peut porter le tissu industriel du Cameroun, mais on doit s’appuyer sur les collectivités territoriales décentralisées. Ces structures vont apporter de l’argent en même temps aux mairies et aux acteurs » indique Samuel Tony Obam Bikoué.

Cameroun-cacao-café : 28 000 producteurs vont recevoir 6,5 milliards de FCFA en 2023

L’annonce a été faite le 17 avril 2023 par le Fodecc au cours de sa session du comité de pilotage d’octroi des subventions aux agriculteurs.

Le guichet producteurs du Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc) devrait distribuer 6,5 milliards de FCFA de subventions aux producteurs en 2023. Précisément, 5,2 milliards de FCFA aux producteurs de cacao, et 1,3 milliard de FCFA aux caféculteurs.

Trois grandes catégories de subventions sont concernées par le guichet producteurs. La première concerne les subventions de masse constituées d’intrants agricoles. C’est-à-dire les engrais, les semences, les plants et les produits phytosanitaires. Cette catégorie est ouverte à tous les producteurs de cacao et de café sans aucune discrimination.

Les 2e et 3e catégories de subventions portent respectivement sur les équipements et machines agricoles, ainsi que les infrastructures de soutien à la production. Ces types de subventions se font à la carte et appellent à une autre forme d’organisation et à a des conditions un peu plus importantes, avec notamment la présentation d’un plan d’affaires.

Selon Samuel Donatien Nengue, administrateur du Fodecc, le guichet producteurs lancé en 2021, est un nouveau mécanisme permet aux producteurs de cacao et/ou de café des différents bassins agricoles du pays, de rentrer directement en possession des subventions gouvernementales de masse ou à la carte.

Il ambitionne d’injecter 50 milliards de FCFA dans les filières cacao-café en 5 ans, et est ouvert à tous les producteurs, sous la double réserve de l’aptitude à cofinancer l’investissement agricole et à s’arrimer à la technologie digitale. Le producteur déclenche le processus d’acquisition en mobilisant sa quote-part majoritaire de 60 à 70%. Le Fodecc libère par la suite par dépôt bancaire ou monnaie mobile (Orange Money, Mobile Money, YUP, Express Union mobile) pour chaque producteur, le montant de la subvention à hauteur de 30 à 40% de l’investissement.

Cameroun : 50 millions de F aux cacaoculteurs du Dja et Lobo

La cérémonie de remise de cette enveloppe a été présidée par le Ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana ce mardi 22 novembre 2022.

Cinquante millions cent vingt mille trois cent vingt (50 120 320) FCFA pour les producteurs de cacao du Dja et Lobo. Luc Magloire Mbarga Atangana a présidé la cérémonie visant à remettre cette enveloppe aux acteurs suscités.

Cette dotation intervient quelques jours après la distribution qui a eu lieu à Yokadouma. En effet, les cacaoculteurs de cette localité ont profité de 54 millions de F.

Ainsi, après les localités de la Lekié, d’Ayos, de Yokadouma il y a quelques jours, la caravane de paiement de la prime qualité aux producteurs de cacao, au titre des campagnes 2018/2019 et 2019/2020 a atterrit dans le Dja et Lobo.

Pour la seconde fois, la caravane s’est déportée à Djoum après l’étape du 05 avril 2021 au cours de laquelle 97 producteurs avaient été distingués pour un montant de primes de 13.350.120 FCFA.

Ces cacaoculteurs primés se sont distingués par la mise en marché d’un cacao de Grade 1, cinquante millions cent vingt mille trois cent vingt (50 120 320), dont trente-sept millions sept cent vingt-quatre mille dix FCFA (37.724.010) pour les seuls producteurs de Djoum, aux côtés de ceux des arrondissements de Sangmelima et de Meyomessi ont été distribués ce jour.

Les prix

Selon le Ministre du Commerce, les prix bord champ pratiqués au Cameroun s’élèvent à 1.130FCFA/KG, plus élevés que ceux pratiqués par certains grands pays producteurs africains et dans le monde (900 FCFA/KG, 830 F) grands producteurs de cacao en Afrique.

 « Au-delà de la magnanimité reconnue et célébrée du Chef de l’Etat, votre arrondissement s’illustre en effet par une amélioration continue des pratiques post-récolte et de la structuration des organisations de producteurs, tous facteurs qui constituent une condition sine qua non pour prétendre à la prime qualité »,va souligner le membre du Gouvernement ,tout en félicitant le Michael Ndoping le Directeur général de l’ Office national du cacao et du café(Oncc),Président du Comité en charge du Suivi et du paiement de la prime qualité et son équipe pour dévouement et engagement.

 

Cameroun : 113 millions de F remis aux producteurs de cacao dans la Lekie

L’opération a eu lieu le 03 novembre 2022comptant pour la seconde phase de la campagne de gratification de primes aux producteurs de cacao de grade 1 sur les différents bassins de production.

3 novembre 2022, a eu lieu le coup d’envoi de la seconde phase de la campagne de gratification de primes aux producteurs de cacao de grade 1 sur les différents bassins de production ayant pour slogan « vous aussi pouvez recevoir la prime qualité de cacao ». A l’occasion, les cacaoculteurs de la localité ont eu 113 852 800 F.

D’après le maire Mbassi Bessala, cette cérémonie vise à récompenser les efforts pour une production de cacao de meilleure qualité, à inciter les producteurs à commercialiser les produits de meilleure qualité, à valoriser les ventes groupées, et l’origine Cameroun à l’international.

La cérémonie qui était organisée par l’ONCC grâce à l’appui financier du Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc) englobe les campagnes 2018-2019-2020. Plus de 1600 cacaoculteurs sont concernés par cette première étape.

Elle rentre dans le cadre de la seconde campagne de gratification qui vise notamment à soutenir les producteurs de cacao durement affectés par la grave crise cacaoyère mondiale des années 2016-2017, marquée par la chute de près de 40 % des cours mondiaux. Il faut noter que cette prime a été mise sur pied en 2016 pour apaiser les producteurs ayant produit un cacao de qualité.

Selon le Mincommerce, malgré le contexte morose, le gouvernement entend poursuivre le versement de la prime dans 97 localités des sept bassins de production pour une enveloppe globale d’un milliard huit cent vingt-quatre millions cinq cent quarante un mille quatre cent quarante (1.824.541.440) à 26.225 producteurs.

Cameroun : la Sodecoton a produit 1 300 000 tonnes de coton en quatre ans

L’information est contenue dans le compte rendu d’une enquête menée par Datacameroon.

Au cours de la campagne cotonnière 2021-2022, la Sodecoton a connu une chute de 8,8% de sa production annuelle, représentant 31 743 tonnes (t). Cette production s’élève à un chiffre non consolidé de 329 021 (t). Ces informations ont été révélées, le 12 août 2022 à Yaoundé, lors de l’Assemblée générale de l’entreprise. Pour les quatre dernières campagnes cotonnières, la production annuelle de coton graine du Cameroun s’est stabilisée au-dessus des 300 000 (t).

Plusieurs facteurs expliquent la baisse de la production observée la saison dernière notamment, les aléas climatiques rude et les exportations frauduleuses du coton camerounais vers le Nigeria. Un dispositif de lutte contre ce phénomène avait permis de saisir une cargaison d’au moins 71t à destination de ce pays voisin.

Il ressort par ailleurs, de la note publiée par la direction générale de la Société de développement de coton (Sodecoton), le 27 mai 2022, que le prix du kilogramme de coton graine a augmenté de 35 F par rapport à celui de l’année dernière. Ils sont passés de 250 F à 285 F le kg selon que le coton vendu appartienne au 1er, 2e ou 3e choix.

Des impayés au compteur

Les producteurs réclament des impayés de 14 milliards à la Sodecoton. D’après ces producteurs réunis au sein de la Confédération nationale des producteurs de coton du Cameroun, cette enveloppe représente les compléments prix de coton qui leur sont dus pour le compte des campagnes 2017 ; 2018 et 2021. Du côté de la Société de Développement du Coton, l’on dit avoir soldé le passif des producteurs, notamment pour ce qui est de la campagne 2020-2021.

« Faisant suite à la réunion du comité de pilotage du fonds de gestion risque prix en coton (Fgrpc) tenue à Yaoundé le 7 avril 2022, a décidé de façon illégitime, c’est-à-dire sans la présence des producteurs de coton désignés à cet effet, de ne pas payer le complément du prix de coton d’un montant de 4,175 milliards de FCFA aux producteurs au titre de la campagne 2020-2021, assorti du mécanisme connu et validé par ledit comité. Comme raison évoquée, la situation financière de la Sodecoton qui est toujours fragile selon votre déclaration », lit-on dans le document, dans lequel les « producteurs disent avoir également laissé dans les livres de la Sodecoton une enveloppe de 10 milliards de francs CFA lors des campagnes 2017 et 2018, soit 5 milliards par campagne »

 

Cameroun : 265 milliards de F de la Banque mondiale en faveur de l’agriculture et du capital humain

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du Territoire, Alamine Ousmane Mey et le Directeur des opérations de la Banque Mondiale au Cameroun, Abdoulaye Seck ont procédé à la signature des trois accords de financement le 26 octobre 2022 à Yaoundé.

404,5 millions d’Euros soit environ 265 milliards de FCFA. Ce montant va servir à réaliser trois nouveaux projets de développement au Cameroun.

Il s’agit notamment du Projet d’Aménagement et de Valorisation des Investissements de la Vallée du Logone (VIVA LOGONE) d’un montant de 172.9 millions d’Euros soit environ 113,4 milliards de Francs CFA, du Projet d’Urgence de Lutte Contre la Crise Alimentaire (PULCCA) pour un coût estimé à 90,2 millions d’Euros soit environ 59,17 milliards de Francs CFA, et du Projet Filets Sociaux Adaptatifs et Inclusion Economique pour une valeur de 141,4 millions d’Euros soit environ 92,8 milliards de Francs CFA.

Avec ces trois conventions, le portefeuille des projets financés par la Banque Mondiale s’établit désormais à 20 projets et le montant total des concours financiers s’élève à 2710 millions de dollars US soit 1789 milliards de FCFA.

« Ces chiffres éloquents témoignent, à n’en point douter, de l’intérêt que la Banque Mondiale accorde au développement du Cameroun eu égard à ce que l’ensemble des projets susmentionnés concourent résolument à la mise en œuvre de la SND30 et correspondent comme réponses aux défis que nous impose la conjoncture actuelle », a souligné Alamine Ousmane Mey.

Le Projet d’Aménagement et de Valorisation des Investissements de la Vallée du Logone (VIVA LOGONE) a pour objectif de développer et de promouvoir des services d’irrigation et de drainage durables, et d’améliorer la production agricole dans les zones irriguées du Logone en vue de contribuer à l’atteinte de l’autosuffisance alimentaire.

Ce projet permettra entre autres de soutenir la sécurité hydrique régionale et la gouvernance des ressources en eau, de promouvoir la production agricole et agroalimentaire et ; de mettre en œuvre un plan de restructuration de la Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (SEMRY). A terme, 12.210 ha de périmètres irrigués seront aménagés dans la vallée du Logone, permettant de rehausser la production annuelle du riz de 50.000 à 115 000 tonnes.

En ce qui concerne le Projet d’Urgence de Lutte Contre la Crise Alimentaire (PULCCA), l’objectif principal est d’améliorer la sécurité alimentaire et nutritionnelle et d’accroitre la résilience climatique des ménages et producteurs ciblés.

Ce projet ambitionne de fournir une aide alimentaire et nutritionnelle à 256 000 personnes extrêmement vulnérables et de soutenir 159 000 agriculteurs pour une productivité plus élevée et une forte résilience climatique dans les régions du Nord, de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest, du Sud-Ouest, de l’Adamaoua et de l’Est.

S’agissant du Projet Filets Sociaux Adaptatifs et Inclusion Economique, l’objectif est d’étendre la couverture et la capacité de réponse aux chocs du système de filets sociaux s’adressant aux ménages pauvres, et d’accroitre l’accès aux opportunités génératrices de revenus et de soutien à l’entrepreneuriat chez les jeunes des zones urbaines.

Dans cet esprit, le projet s’appuiera sur le projet filets sociaux en cours afin de mettre en place un système de protection sociale plus complet, mieux à même de répondre aux chocs et de promouvoir l’inclusion économique, avec un accent particulier sur les jeunes vulnérables et déplacés.

Le Directeur des opérations de la Banque Mondiale au Cameroun, Abdoulaye Seck, a relevé qu’avec ces projets, le Cameroun dont l’agriculture est la colonne vertébrale, verra augmenter sa productivité agricole de manière significative, sa capacité d’adaptation au changement climatique accrue ; les ménages vulnérables auront accès à une meilleure protection sociale, les jeunes camerounaises et camerounais vont acquérir des compétences mieux adaptées au marché du travail et pourront donc accéder à plus d’opportunités professionnelles.

Cameroun–Huile de palme : les producteurs préfèrent exporter vers le Nigéria

Inflation. Le prix du litre d’huile de palme brute a quasiment doublé en l’espace d’un an, passant de 650 F à désormais 1100 F sur les étals.

Une situation justifiée par la conjoncture mondiale, mais également la dérivation d’une partie de la production vers le Nigeria voisin. « La clé des problèmes du secteur serait d’abord de sortir de l’informel car, 30 % de la production nationale échappent à la norme, une bonne partie de la production du Sud-Ouest va au Nigeria ». Cette déclaration est celle d’un responsable de l’Institut de recherche agricole pour le développement (Irad), lors d’échanges ayant eu lieu le 12 octobre dernier au ministère du Commerce, à la faveur de la tenue du Comité ad-hoc de régulation de la filière huile de palme brute.

Cette révélation est sans équivoque, et renseigne à suffire sur les raisons d’une inflation observée depuis le second semestre sur le marché de l’huile de palme brute. Sur les étals, les ménagères sont contraintes de débourser désormais jusqu’à 1100 FCFA pour se procurer un litre d’huile de palme brute, soit environ 100% du prix appliqué il y a un an.

Cette hausse est sans cesse croissante, et découle d’une conjugaison de facteurs. La problématique de la dérivation d’une partie de la production nationale vers le Nigeria par certains producteurs peut expliquer cette hausse vertigineuse des prix. Et pourtant, la production nationale est déjà assez marginale, et que le Cameroun recourt régulièrement aux importations pour garantir ses stocks et éviter une pénurie au plan local. Au fil des années, le rythme des importants va croissant. De près de 80.000 tonnes en 2019, 70.000 tonnes en 2020 et 100.000 tonnes en 2021, le Cameroun a autorisé des importations de 143000 tonnes d’huile de palme brute en 2022.

A en croire Ecomatin, au cours de l’année 2022, la décision de revoir à la hausse le volume des importations d’huile de palme brute dénote des difficultés que rencontrent les industriels à se procurer la matière première pour la transformation en vue de la production des produits dérivés. « À titre d’illustration, la production nationale mensuelle projetée et à redistribuer pour le compte du mois de février 2022 est de 19 650 tonnes, pour une demande de 126 065 tonnes », schématisait naguère le secrétaire général de l’Association des raffineurs des oléagineux du Cameroun (Asroc), Jacquis Kemleu.

Cameroun : de nouvelles cimenteries attendues sur le marché

L’annonce a été faite par Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce le 04 octobre 2022.

Luc Magoire Mbarga Atangana a reçu en audience une délégation de parlementaires sous la conduite de l’ancien Ministre des Finances et du Budget l’Honorable Roger Melingui, Président du réseau des parlementaires pour la promotion de l’entrepreneuriat privé.

A l’occasion plusieurs révélations ont été faites. « Le marché du ciment est ouvert, d’autres cimenteries arrivent, de grosses avancées sont faites grâce à la concurrence. Je suis convaincu », a rassuré le Ministre Camerounais du Commerce.

Répondant à sa question relative à la signature des APE par le Cameroun, le patron du Commerce tiendra à préciser que « l’ouverture des marchés se fait dans un esprit de compétitivité. Les ACP offrent des avantages aux producteurs locaux. En signant les APE, j’ouvrais des frontières à nos produits, il fallait y aller pour protéger le marché sous régional ».

Rappelons que grâce à la politique de promotion de l’import-substitution, le ministère du Commerce encourage les petits producteurs locaux à produire et vendre dans les grandes surfaces. Tout en saluant ces efforts, en plus de la fiscalité, le patron du réseau parlementaire a émis le vœu que le ministère du Commerce puisse davantage continuer, puisse davantage accompagner les PME.

Au Cameroun pour le moement, la production de ciment est assurée par le groupe nigérian Dangote, le Franco-Marocano-Camerounais Cimencam, le Marocain Cimaf, le Turc Medcem et le Camerounais Egin S.A. Les chiffres de production de tous ces opérateurs ne sont pas publics, mais d’après le ministre du Commerce, l’offre actuelle approcherait les 4,5 millions tonnes.

De son côté, la demande en ciment au Cameroun a fortement crû ces dernières années à cause de l’augmentation des projets de construction du gouvernement. En effet, selon les chiffres de Dangote, la taille du marché local est passée de 3,5 à près de 4 millions de tonnes entre 2020 et 2021, soit une hausse d’environ 14 %. Ce qui reste cependant en deçà de l’offre.

 

Cameroun : la filière aquacole ne décolle pas

En effet, la production nationale se chiffre à 15 000 tonnes par an, soit seulement 10% de la demande globale.

Selon les données du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries Animales. Cette production représente à peine 10% de la demande globale de poissons issus de l’aquaculture, laquelle se chiffre à 150 000 tonnes annuelles. Cette production aquacole est néanmoins en hausse de 66% car elle était de 9100 tonnes en 2020.

D’après le bihebdomadaire EcoMatin de ce mercredi 7 septembre 2022, la production aquacole a néanmoins enregistré une relative hausse de 66% car en 2020, elle se chiffrait à 9100 tonnes.

Divine Ngala Tombuh, sous-directeur de l’aquaculture au ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales souligne que, cette légère amélioration résulte de nouveaux investissements enregistrés dans la filière, grâce à une politique gouvernementale d’accompagnement des investisseurs, pilotée par un comité interministériel logé au ministère de l’Elevage, des Pêches et des industries animales.

Cette performance devrait aller croissant au fil des années, avec un grand bond quantitatif espéré dès l’année 2023, grâce aux résultats des actions en cours visant à booster la production aquacole nationale.

Les perspectives de la filière aquacole nationale étaient au centre de la 2e session des travaux du comité interministériel relatif à l’accompagnement des investisseurs de la filière aquacole, tenue le mardi 6 septembre 2022 à Yaoundé.

Cameroun : baisse du prix du ciment

Dans un communiqué publié ce jeudi 1er septembre, le ministre du commerce, Luc Magloire Mbarga Atangana a annoncé la baisse du prix du ciment.

Luc Magloire Mbarga Atangana, ministre du Commerce invite les producteurs de ciment opérant au Cameroun à baisser les prix à l’exemple du panafricain Mira SA qui agit dans ce sens depuis le mois de juin 2022.

Selon le communiqué du ministère du Commerce, Mira SA a ouvert le chemin. « Le prix du ciment de type 42.5R est désormais vendu à Douala à 4800 FCFA le sac de 50 kg au lieu de 5100 FCFA. Le prix au consommateur de ce même produit est de 5 100 FCFA à Yaoundé au lieu de 5400 FCFA, soit une baisse de 300 FCFA également. Ce qui fait une baisse globale de 400 FCFA dans cette catégorie de ciment ».

Pour ce qui est du ciment de type 32.5R, il coûte 4100 FCFA à Douala, au lieu 4600 FCFA auparavant. Le même ciment revient au consommateur à 4400 FCFA le sac à Yaoundé, au lieu 4900 FCFA, auparavant. Soit une baisse en gros de 500 FCFA dans cette catégorie de ciment.

Au calcul, cette baisse va de 300 à 500 FCFA sur les différentes gammes, ce qui représente entre 5 et 18% en valeur relative et en fonction des variétés.

Si la décision rejouit les uns, d’autres sont remontés. « Le Cameroun ne se limite pas à Douala et à Yaoundé. Les autres villes sont aussi concernées pour la cherté des produits de grande consommation. A quand la réduction et la stabilisation des prix des denrées alimentaires ? », s’est interrogé Harouna sur la page du Mincommerce sous la publication de cette information.

Cameroun : une plateforme en faveur des producteurs de farine locales

Hier mardi 23 août a eu lieu, la cérémonie d’ouverture de l’assemblée générale constitutive de la plateforme des promoteurs de farines locales au Cameroun tenue à Yaoundé.

Les producteurs, transformateurs et autres distributeurs des farines à base de produits agricoles locaux (manioc, patate, macabo, etc.) sont réunis depuis le 23 août 2022 à Yaoundé pour penser la promotion de ce bien précieux en temps de crise inflationniste sur le marché international.

La plateforme dont l’aboutissement des travaux est prévu ce mercredi 24 août, est fondée sur les principes de la représentativité, qui impliquent que l’adhésion est ouverte à tous les acteurs de chaque maillon de la chaîne de promotion des farines locales, à l’instar de la production, la transformation, la commercialisation (distribution et consommation) et les services.

L’objectif de la nouvelle plateforme est la mutualisation des efforts pour le développement et la promotion des farines locales ainsi que la défense des intérêts professionnels communs de ses membres.

« C’est une initiative louable de ces acteurs qui ont choisi de promouvoir la farine locale dans l’ensemble de la chaîne de valeur de ce produit. C’est une initiative louable qui correspond étroitement aux autres orientations du président de la République qui avec récurrence régulière interpellative en appelle aux Camerounais de produire davantage ce qu’ils consomment et consomment davantage ce qu’ils produisent » a indiqué Alamine Ousmane Mey, ministre de l’Economie, de la planification et de l’aménagement du territoire (Minepat) qui a présidé les travaux.

Cette plateforme intervient dans un contexte où le Groupement des industries meunières du Cameroun (GIMC) brandit la menace d’une hausse du prix du sac de farine de blé, qui pourrait passer de 24 000 FCFA actuellement à 28 000 FCFA, soit une hausse de 4 000 FCFA.

La plateforme sera chargée de la promotion des produits faits à base de farines locales sur les marchés intérieurs et extérieurs, outre le développement de partenariats avec d’autres structures pour résoudre les différentes problématiques posées au niveau de chaque maillon. Elle aura également pour rôle, la prospection de nouveaux marchés et l’accompagnement des professionnels du secteur des farines locales dans la commercialisation de leurs produits entre autres.

Pour rappel, au cours de l’année 2021, le Cameroun a importé le blé et la farine de blé pour 180 milliards de FCFA, selon le ministère de l’Économie. La promotion des farines locales, qui est partie intégrante de la politique d’import-substitution mise en œuvre par le gouvernement, vise à réduire l’expatriation de ce volume de capitaux, et ainsi contribuer à réduire le déficit de la balance commerciale du pays.

Cameroun : 340 millions de F pour les arriérés en droit d’auteurs de 685 artistes

Ce sont les arriérés de paiement de 2005-2009. Les artistes musiciens, producteurs et éditeurs de musiques sont les entités concernées.

685 artistes musiciens, Producteurs et Éditeurs de musique reçoivent dès ce 18 août plus de 340 millions de FCFA d’arriérés en droit d’auteurs et droits voisins dans le cadre de l’apurement de la première partie des arriérés CMC-SOCAM 2005-2009.

L’apurement des droits y relatifs concernent les titulaires de droits dûment affiliés à la CMC et Socam dont les œuvres ont été effectivement exploitées pour la période 2005-2009. Le retrait des feuillets aura lieu à partir du jeudi 18 août 2022 dans les 10 régions du pays.

Le montant total de l’apurement est de 340.068.245 Francs CFA. Il s’agit du montant le plus élevé jamais mis en répartition dans la catégorie B de l’art musical. Les montants de répartitions oscillent entre 5 millions de francs CFA, pour le plus grand bénéficiaire, et moins de 5000 francs CFA pour le plus petit.

Pour aboutir à cette opération, un comité technique Ad Hoc CMC-SOCAM s’était réuni à Yaoundé du 15 au 17 juillet 2022, pour procéder à toutes les vérifications ainsi qu’à la détermination des artistes musiciens éligibles à cette opération d’apurement des arriérés des droits d’auteur. Ledit comité était constitué de Ange Ebogo Emerant, Sam Mbende, K-Tino, Messi Ambroise, Ange Bagnia.

« Les vérifications nécessaires s’effectueront à travers les playlists et autres moyens crédibles. Ce processus porte sur les Droits d’exécution publique (Dep), notamment pour les titulaires des œuvres ayant effectivement été exécutées dans cette période lesquels seront pris en compte », avait étayé Sam Mbende, dans des propos relayés par le journal Le Jour.

Il s’agit d’une enveloppe globale de 1,2 milliards de FCFA représentant donc des créances dues à la SOCAM par les entreprises, laquelle a été recouvrée grâce au secrétaire général des services du premier ministre, Séraphin Magloire Fouda, a fait savoir Sam Mbendé. Cette dette globale s’élève à 2 milliards de FCFA. Il reste donc 800 millions de FCFA à recouvrer, et le comité technique indique qu’il le fera avant la fin de cette année.

Cameroun : la BAD octroie 41 milliards de F à la production agricole

L’enveloppe de 62,99 millions d’euros a été accordée le 15 juillet 2022 pour accompagner les secteurs du Riz, sorgho, mil, etc.

41 milliards de F pour booster la production agricole au Cameroun. Cette enveloppe va bénéficier aux producteurs. Ceux-ci auront des semences de riz, maïs, sorgho et pommes de terre entre autres.

Ce financement rentre dans le cadre de la Facilité africaine de production alimentaire, mécanisme mis en place par cette institution bancaire pour lutter contre les effets de la crise russo-ukrainienne, à l’échelle continentale.

« Ce financement va permettre aux autorités d’acquérir d’urgence les intrants agricoles nécessaires à la campagne agricole en cours et à venir et faciliter le conseil aux producteurs, tout en stimulant la dynamique des réformes indispensables à l’amélioration de la gouvernance du secteur agricole », explique Serge N’guessan, directeur général du Groupe de la Banque africaine de développement pour l’Afrique centrale.

Concrètement, il sera question de mettre à la disposition des producteurs camerounais des semences. Soit 1 720 tonnes de semences de riz, 2 500 tonnes de maïs, 130 tonnes de sorgho, 2 400 tonnes de pommes de terre, 1,12 million de graines prégermées de palmier à huile, 132 tonnes de soja, 4 tonnes de semences maraîchères (tomate) et 67 tonnes de semences de blé.

De plus, ils recevront aussi engrais NPK (azote, phosphore, potassium) et urée, à des prix subventionnés à hauteur de 30%.

Rappelons qu’en mai, la Banque africaine de développement posait des conditions au Cameroun pour bénéficier des facilitations de financement.

Les clauses de cette facilité de 927,5 milliards de FCFA énoncé à l’endroit des agriculteurs africains avaient été rendus publiques lors des assemblées annuelles 2022 du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). C’était du 23 au 27 mai 2022 à Accra, au Ghana.

Le Cameroun devait formuler à l’endroit du bailleur de fonds une demande d’appui qui explique clairement ses réformes politico-économiques. Pour cela, il devrait dans le détail, maturer de bons projets agricoles, afin de bénéficier de cet accompagnement technique et financier de la BAD qui, en cas de réponse positive, pourrait apporter des intrants modernes aux agriculteurs du pays.

Cameroun : 7,5 milliards de F pour appuyer les producteurs de cacao-café

Plus de 10 000 producteurs sont annoncés comme premiers bénéficiaires des subventions du Guichet producteurs dans la zone pilote du Moungo.

Samuel Donatien Nengue, Administrateur du Fonds de développement du Cacao et du Café (Fodecc) a donné un point de presse hier 22 juin à Yaoundé en prélude à la remise des premières subventions aux producteurs de cacao et café prévue le 24 juin, année courante à Melong dans la région du Littoral.

A l’occasion il a été dit que 7.5 milliards de F sont disponibles et cette enveloppe représente les 40% de l’apport de l’Etat. Pour l’heure près de 500 producteurs sont déjà enregistrés dans la base de données du Fodecc pour recevoir un appui.

Les appuis sont exposés en trois catégories. La première, concerne l’appui en intrants agricoles. Ceci s’adresse à l’ensemble des producteurs. La seconde catégorie  concerne les équipements et les machines agricoles ; cette catégorie concerne les producteurs engagés dans un processus de formalisation de leur activité économique et susceptible de produire un plan d’affaires. La dernière vise les infrastructures de soutien à la production.

A noter que, le processus de subvention est recommandé numérique. Pour le déclencher il faut utiliser l’application Agri4farmer. La plateforme permet au producteur d’effectuer les transactions en ligne.

Contrefaçon : une usine de fabrication de faux miel démantelée à Bafoussam

Elle a été découverte par les éléments du bureau spécial de recherches et enquêtes criminelles de cette ville.

Il devient risquer de consommer du miel dans la ville de Bafoussam, dans la région de l’Ouest au Cameroun. D’après nos confrères de Canal 2 International, une usine de fabrication de faux miel a été découverte au quartier Ngouache 1 à Bafoussam. Elle était dissimulée dans une ferme avicole.

Vendu entre 2500 et 3000 F CFA le litre, ce miel impur était fait à base du sucre en poudre déversé en quantité dans des marmites d’eau bouillante.

Pour obtenir un produit proche du miel naturel, les propriétaires de cette usine faisaient un mélange de glucose, de la mélasse et du sirop. Une fois le mélange obtenu, ils le remplissaient dans des seaux avant de le conditionner dans des bouteilles d’un litre pour commercialisation dans les marchés.

Ces contrefacteurs ont été débusqués par les éléments du bureau spécial de recherches et enquêtes criminelles de la gendarmerie de Bafoussam. Ils sont gardés à vue et seront présentés dans les prochains jours aux autorités judiciaires pour jugement.

Selon le Projet de développement et d’élevage (Prodel), le Cameroun produit 3341 tonnes de miel et 200 tonnes de cire par an. C’est depuis 2015. Il en exporte 900 tonnes à destination du Nigeria et en Europe.

La délivrance du brevet au miel d’Oku en 2013 par l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle, OAPI, a fait revoir le prix du litre à la hausse. Il est passé de 1.500 à plus ou moins 5.000 francs. Cette hausse de l’ordre de 350 à 500% provient aussi de l’abandon des ruches dans la région de l’Adamaoua.

Comme en matière de production de viande rouge, c’est encore le producteur majoritaire de miel au Cameroun : 70%. Les producteurs de miel individuels fuient les prises d’otages en brousse. Les apiculteurs sont confrontés au manque de local clos pour effectuer leur production et d’ustensiles consacrés au traitement du miel.

À cela, il faut ajouter l’absence d’une organisation du marché du miel. Les petits producteurs vivent de leurs récoltes et ventes. Peut-on penser que, l’absence d’organisation de ce secteur laisse prospérer la contrefaçon ?

 

 

Entrepreneuriat : le Prix Pierre Castel 2022 est ouvert

 

Pour cette édition, le concours est disponible dans les pays ci-après : Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Madagascar, République Démocratique du Congo.

Le Prix Pierre Castel a pour ambition d’identifier et de soutenir de jeunes entrepreneurs qui, à travers leurs projets dans les domaines de l’agriculture et de l’agro-alimentaire, contribuent au développement social et sociétal de leur pays.

Initié en 2018, ce concours créé pour accompagner l’entrepreneuriat agricole africain, identifie et soutien de jeunes entrepreneurs.es agricoles dont les activités contribuent activement au développement socio-économique et environnemental de leur pays.

Cette 5ème édition du Prix est organisée dans 6 pays africains : Algérie, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Madagascar et République Démocratique du Congo.

Le Prix Pierre Castel 2022 récompensera 36 entrepreneurs (6 par pays). 1er lauréat : 15 000 € soit plus de 9 millions de F, un parrainage et un programme de coaching. 2nd lauréat : 10 000 €, donc un peu plus de 6 500 000F, un programme de coaching. 4 finalistes : Accès à des formations entrepreneuriales certifiantes en e-learning avec le Centre du Commerce International de Genève (ITC).

Les visages camerounais de ce Prix

Depuis son lancement en 2018, ils sont 4 à avoir remporté cette distinction visant à encourager les agro-entrepreneurs. Ceux-ci se sont distingués face à plusieurs autres projets avec des concepts innovants. Ce qui leur a valu, une dotation financière, un accompagnement professionnel et même des formations.

En 2018, Flavien Kouatcha a été le premier a remporté le Prix Pierre Castel avec son entreprise « Save Our Agriculture », spécialisée dans l’aquaponie. Ce procédé moderne permet de produire des légumes et du poisson frais sans engrais chimiques en ciblant un marché de filières courtes par l’installation de kits chez les particuliers.

Dr Diane Mfondoum décroche le Prix Pierre Castel, édition 2019, grâce à son projet « Tisane au Moringa ». Médecin de formation diplômée de la Faculté de médecine et des sciences biomédicales de l’Université de Yaoundé I.

En 2020, grâce à sa société Mboa Snackery Sarl, qui produit et vend des chips de plantain, Delors Leuwing Ngounouo monte au podium. Pour ce qui est de sa trajectoire, Delors Leuwing Ngounouo est un jeune ingénieur, titulaire d’un diplôme conjoint de Licence Gemeinsamer – Bachelor of Science spécialité Génie Mécanique, obtenu en 2013 à l’université de Lorraine en Allemagne

2021, le Riziculteur Camerounais Ahmadou Wadiri remporte le Prix. Cet entrepreneur de 44 ans basé à Yagoua, dans l’Extrême-Nord du Cameroun est à la tête d’une coopérative regroupant plus de 300 producteurs de riz, cet entrepreneur agricole et ses collègues mettent sur le marché, chaque année, environ 25 000 tonnes de riz commercialisées sous la marque « Nouria ».

Une cagnotte de plus de 52 millions FCFA dédiée au Cameroun en 4ans

Dans le cadre de ce projet, les organisateurs ont à chaque édition dédiée 15 000 euros soit environ 10 millions FCFA à chaque lauréat et 5000 euros soit plus de 3 millions FCFA pour chaque second lauréat.  En plus de la dotation financière, les lauréats bénéficient d’un  accompagnement professionnel.

En 2018, Flavien Kouatcha a bénéficié du parrainage d’André Siaka, PDG de Routd’Af. Dr Diana Mfondoum a, pour sa part été accompagné par l’Institut Européen de Coopération et de Développement (IECD) ainsi que du parrainage de Me Jacques Jonathan Nyemb, Avocat aux Barreaux de Paris et du Cameroun.

2020, Delors Leuwing Ngounouo a été suivi par Jules-Alain Njall Bikok, associé chez Mazars qui selon les organisateurs du concours devrait « apporter sa longue et riche expertise dans les domaines de la Comptabilité, du Juridique et de la Fiscalité au développement de Mboa Snackery’s Sarl ».

Cameroun: à qui profitent les APE?

Par Martin Oyono, député à l’Assemblée nationale du Cameroun

Nous voulons nous permettre à l’entame de notre tribune qui comme les précédentes semble ne pas plaire aux journaux qualifiés à tort ou à raison de feuilles de choux, que nos analyses certainement véridiques et pertinentes commencent à inconforter tellement les notions de conformité, de justice, d’intégrité ou de patriotisme leur sont étrangères.

A cette presse habituée des anecdotes, faits divers, calomnies et qui ne doit sa survie qu’aux réseaux de corruption, des mentors auxquels elle voue sa fidélité, nous voudrons dire et redire que notre activité épistolaire est nécessaire à cause justement de son échec, car elle s’est accommodée de l’écart à la norme, au lieu justement de promouvoir cette norme que définit le Président de la République qui nomme ces hauts responsables qui ternissent l’image des titres qu’ils portent ou des institutions qu’ils incarnent.

Revenant à notre sujet de préoccupation, il serait utile de rappeler pour ceux qui ont l’avantage de la mémoire de l’histoire que parler des accords de partenariat économiques entre le Cameroun et l’Union Européenne ne peut pas effacer de notre esprit les grandes préoccupations exprimées par le Chef de l’Etat à l’occasion du comice agro pastoral tenu à Ebolowa en 2011, il y a cinq ans.

D’après nos souvenirs de cet important discours tenu par S.E.M Paul BIYA, il était fait exhortation au gouvernement de prendre acte de l’anormalité de l’importance des importations des produits de première nécessité comme, la farine, le riz, le poulet ou le poisson et j’en passe. A l’époque, l’évaluation du coût des importations de ces produits se chiffrait pratiquement à plus de (500) cinq cent milliards de FCFA, d’où notre étonnement de ce que pendant que nous attendons encore l’évaluation du niveau d’atteinte des objectifs fixés par le chef de l’Etat à propos de la réduction des importations des denrées de première nécessité, le gouvernement lui préfère conseiller la signature des accords entre les marchés camerounais et Européens.

Sur les objectifs de remise à niveau de nos filières et structures de production capables d’asseoir notre tissu économique, nous ne pouvons pas jusqu’ici prétendre que des avancées confortables aient été perçues aux termes d’une évaluation rigoureuse. Alors question simple : Comment allons-nous vers les APE ? En consommateurs et éternels demandeurs ou en producteurs capables de répondre à la demande d’un marché européen que nous savons très varié et très construit ? Voilà des questions qui fâchent les ennemis de l’évaluation dont l’argument essentiel qu’ils vous opposent est « lorsque le Président de la République a signé c’est qu’il a décidé et on ne discute pas les décisions du chef de l’Etat ».

Donc, loin de nous l’intention de nous opposer à une quelconque décision du chef de l’Etat, mais nous avons l’obligation de rappeler au gouvernement ce que le chef de l’Etat lui-même lui a prescrit dans le domaine évoqué. Pour relever que l’évaluation de la compétitivité de nos produits en qualité comme en quantité destinés à l’exportation doit nécessairement être faite pour déterminer les forces et les faiblesses de nos échanges commerciaux pour les améliorer au fil du temps afin d’aspirer atteindre le point d’équilibre nécessaire.
L’évaluation de nos capacités de transformation des produits de base n’est pas perceptible non plus, encore moins le nombre d’entreprises de transformation créées depuis le comice agro pastoral.

L’exportation des produits bruts ou transformés requiert aussi logiquement que l’autosuffisance alimentaire des populations du Cameroun soit une réalité et non un slogan.

Mais nous constatons à ce propos que le gouvernement lui-même parfois a souvent dénoncé l’importation de ces produits de première nécessité dont les nombreux producteurs du monde rural espèrent le renforcement de capacités diverses dans le cadre d’un programme et d’un schéma capables de mener à la réussite.

C’est pourquoi, il n’est pas inutile de relever ce rapport intitulé « la course vers l’émergence » rapport dans lequel la Banque Mondiale donne les tableaux de projection 2016 des dix (10) premiers pays en Afrique francophone en termes de croissance économique.

1.1er Côte d’Ivoire : 8,5%
2.2ème Tanzanie : 6,9%
3.3ème Sénégal : 6,6%
4.4ème Rwanda : 6,3%
5.5ème Kenya : 6,0%
6.5ème ex Mozambique : 6,0%
7.7ème Mali : 5%
8.8ème Cameroun : 4,90%
9.8ème ex RDC : 4,9%
10.10ème Ethiopie : 4,5%

Pour démontrer combien nous devons encore nous investir dans la recherche de vraies solutions qui puissent garantir à notre pays une position plus confortable sur le marché des échanges commerciaux avec l’Union Européenne. Il me parait indiqué de suggérer quelques exemples de progrès en matière de politique économique audacieuse et à ce propos l’exemple que j’ai choisi pour l’illustrer est le Sénégal qui a choisi de se rendre compétitif en développant certaines filières de production allant même jusqu’à instaurer le protectionnisme sur ces filières. La filière par excellence est l’oignon.

Pour ceux qui connaissement ce pays d’Afrique de l’ouest, sur les (04) quatre mets les plus consommés dans ce pays, il vous sera servi de l’oignon dans au moins (03) trois dont le Tchebu Djen, le Yassa etc. Et il n’aura pas fallu au Sénégal plus de quatre ans pour développer méthodiquement cette filière et ceci ne s’est fait pas seulement par des entreprises appartenant à quelques élites, mais en majorité avec les associations communautaires, ce qui permet aujourd’hui au Sénégal d’être autosuffisant au point de devenir un grand exportateur d’oignon dans la sous-région et en dehors. En extrapolant dans le même raisonnement sur un pays d’Afrique d’expression anglaise, nous pouvons aussi relever pour le féliciter l’exemple du Nigéria voisin dans le développement de la filière automobile.

Le Nigéria, il y a quelques années a effectivement encouragé d’abord le développement de la fabrication des pièces automobiles ce qui a pu générer non seulement plusieurs emplois, mais aussi limiter l’importation des pièces détachées. Quel citoyen camerounais se promenant dans les rues de nos capitales économiques et politiques et mêmes des villes secondaires, ne connait pas les pièces détachées « made in Nigeria » ?

Aujourd’hui, le Nigéria est monté d’un cran en créant des usines de montage de véhicules qui sont certainement le prélude d’une industrie automobile florissante dans l’avenir contrairement à nous toujours captif des importations des véhicules qui favorisent les surfacturations des commandes engagées par l’administration. Le gouvernement a-t-il depuis le comice agro pastoral d’Ebolowa en 2011 réussi à engager des paris semblables à ceux de ses pairs du Nigéria ou du Sénégal ? Nous serons bien curieux de faire la lumière sur certains produits qui vont désormais bénéficier d’une franchise douanière grâce aux APE.

On nous parlera par exemple des chiens, chats et autres animaux domestiques éligibles par les APE et nous ne pouvons que nous étonner de la pertinence de ces choix qui relèvent du luxe que certains privilégiés pensent s’offrir pour mieux dépenser leur argent à nourrir des animaux alors qu’à côté des camerounais meurent de faim ou se livrent à la mendicité désormais condamnée par le code pénal.

Évidemment c’est un luxe que ne pourront pas se payer les modestes camerounais avec ces dispositions du nouveau code pénal qui condamnent la maltraitance d’animaux domestiques à des peines de prison démontrant ainsi la supériorité consacrée de l’animal sur l’homme. Des réflexions qui font certainement sourire en coin, mais qui illustrent une réalité des choix questionnables auxquels le gouvernement de la République nous a souvent habitué à opérer dans plus d’un domaine.

A la réponse de savoir donc a qui profitent les accords de partenariat économiques entre le Cameroun et l’Union Européenne nous pouvons aisément répondre qu’en plus des problèmes de contrefaçons auxquels le Cameroun devra faire face, que ce n’est surement pas notre pays qui sortira gagnant soit sur le plan du volume des exportations ou sur celui de la qualité des importations qui risquent en plus de nous transformer en un dépotoir de l’Europe si on n’y prend garde.

Pour éviter ce scénario catastrophe, il est impératif que le gouvernement s’attèle dès aujourd’hui à faire siennes, ces précieuses recommandations du chef de l’Etat lors du comice agro pastoral d’Ebolowa. Afin que comme le Sénégal ou le Nigeria, on puisse identifier notre pays au niveau international, sur la qualité de ses filières de produits d’exportation, mais aussi et surtout sur la compétitivité de son tissu économique.


Droits réservés)/n

Projets agropastoraux: 128 millions F pour 26 organisations de producteurs

Des chèques ont été remis aux acteurs de la filière, le 27 juillet 2016, dans les départements du Moungo et de la Sanaga-Maritime

Mercredi, 27 juillet 2016, des organisations de producteurs des départements du Moungo et de la Sanaga-Maritime ont reçu des appuis financiers. 26 au total, ils ont perçu des chèques à hauteur de 128 millions de F, destinés à des financements de projets agropastoraux. C’était au cours d’une cérémonie organisée par le programme d’Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), en présence des délégués régionaux du Minepia et du Minader.

Dans le même temps, des conventions de cofinancement de projets ont été signés. Il est à noter que les activités financées avaient été retenues lors de sessions de la commission départementale de sélection des projets tenues dans les deux départements susmentionnés en juin dernier.

Il s’agit de la deuxième vague de financements intervenant dans la région, pour le compte de la 2e phase du programme Acefa. Lequel bénéficie des fonds C2D pour le développement des exploitations familiales agropastorales à travers l’amélioration de leur gestion technico-économique, l’amélioration de la qualité des services rendus par les organisations de producteurs à leurs membres, et la professionnalisation des producteurs agropastoraux et halieutiques.

Ces fonds, mis à la disposition des acteurs de la filière agricole, sont des deniers publics et doivent être utilisés comme tels, a indiqué, à l’intention des bénéficiaires, le coordonnateur national du programme Acefa, Dr Bouba Moumini, leur conseillant de respecter les procédures, d’assurer la traçabilité de leurs dépenses, mais surtout, d’entrer le plus vite possible en possession de l’argent. L’objectif étant que les mécanismes d’appui jouent pleinement leur rôle, et que d’autres producteurs puissent être aidés par la suite.


Droits réservés )/n

Acefa: les producteurs du Sud-Ouest reçoivent un financement de 125 millions

Vingt-trois organisations de producteurs opérant dans les départements du Fako et de la Meme ont été sélectionnées par l’Acefa

Des agriculteurs et éleveurs de la région du Sud-Ouest-Cameroun viennent de recevoir un financement d’un montant de 125 milliards de Fcfa par le programme d’Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), dans le but d’accroître leur production.

Les bénéficiaires de la dite somme, au nombre de 23, entendent à cet effet tripler leur production dans le domaine de l’agriculture et de l’élevage.

Ce don, qui entre dans le cadre de la deuxième phase du programme de l’Acefa, permettra aux producteurs du Sud-Ouest d’augmenter leur revenus afin de lutter contre la pauvreté, de générer des emplois, de maintenir le patrimoine naturel et enfin de renforcer la cohésion sociale.

Le coordonnateur national du programme Acefa, Dr. Bouba Moumini, invite les bénéficiaires à en faire un avantage capital et à redoubler d’ardeur au travail.


Droits réservés)/n

Cameroun: un programme d’urgence pour la relance de la caféiculture

Le Conseil interprofessionnel du cacao et du café compte mettre plus de 2 millions de plants à la disposition des producteurs locaux

La redynamisation de la culture du café est au centre des préoccupations du Conseil interprofessionnel du cacao et du café (CICC) qui a annoncé le lancement cette année du Programme d’urgence de relance ciblée de la caféiculture (PURC-Café) avec la mise en disposition de plus de 2 millions de plans aux producteurs.

Le CICC met gratuitement à la disposition des producteurs « tous les intrants nécessaires à la création des plantations, depuis la constitution de la pépinière jusqu’aux traitements post-récolte, c’est-à-dire, sachets, ficelles, matériel végétal, pesticides, fertilisants, petit matériel agricole ».

La mise à disposition des plants qui couvrira également la saison caféière 2016-2017 sera prioritairement destinée aux grands bassins de production de l’Est, Littoral et de l’Ouest, avant de s’étendre dans tout le pays.

Au départ, le programme PURC-Café avait pour objectif de créer annuellement 600 hectares de nouvelles plantations, soit 1800 hectares sur trois ans dans les trois zones de production sélectionnées.

Cette ambition n’a pas pu être réalisée dès la première année d’implémentation du programme, à cause de l’indisponibilité des plants à mettre à la disposition des producteurs. Selon le CICC, qui, pour ce programme avait sollicité du programme semencier national un lot de 780.000 plants de caféiers, seulement 75 000 plants avaient été mis à la disposition du PURC-Café, soit à peine 10 pour cent de la demande.

l’indisponibilité des plants plombe un programme d’urgence de relance de la caféiculture.
Droits réservés)/n

Cameroun: ces petits producteurs de cacao qui émergent du lot

La population camerounaise se tourne de plus en plus vers les produits issus du marché local pour le bonheur des transformateurs qui ont vu leur chiffre d’affaire doubler au fil des ans

C’est à son domicile familial situé à Okala, dans le Centre du Cameroun, que Léopold Nama a installé sa petite usine de transformation du cacao.

Il s’agit, en réalité, d’un petit pressoir pour graines et quelques autres petits appareils d’utilisation courante. A partir de diverses techniques artisanales apprises « sur le tas » et au cours de quelques séminaires de formation, Nama a appris à transformer le cacao dans une petite cuisine sombre et sur un feu de bois.

« Avec quatre kilogrammes de cacao, j’obtiens un litre de beurre de cacao, et deux kilogrammes de poudre de cacao », renseigne fièrement le transformateur, rencontré par Anadolu.

« En fait, lorsqu’on presse le cacao pour obtenir le beurre, il en reste ce qu’on appelle le tourteau de cacao. C’est ce tourteau qu’on écrase et qu’on tamise pour obtenir la poudre de cacao », explique encore Nama.

Ce tourteau de cacao, est utilisé en pâtisserie pour la fabrication des gâteaux, celle des amandes torréfiées non sucrées ainsi que dans la cosmétique, comme masque facial par exemple ou pour des gommages corporels. Il peut enfin servir de base pour la fabrication du chocolat, ajoute l’artisan.

Mais en réalité, le produit phare de cet entrepreneur de 48 ans, est « le caramel de cacao ».

« Quand on consomme ce caramel de cacao, il a dans la bouche un goût de chocolat noir légèrement sucré », explique Thierry Mbogol, un consommateur friand de ce caramel.

« Les gens préfèrent notre caramel au chocolat noir car dans leurs esprits, le chocolat reste avant tout un produit occidental alors qu’avec le caramel de cacao, ils ont vraiment la sensation de consommer un produit africain », précise Nama qui s’est lancé dans la transformation du cacao en 2012.

A l’instar de nombreux habitants de la planète, la population camerounaise aime beaucoup le chocolat et les autres produits dérivés du cacao, mais le prix élevé de ces aliments importés, la freine.

C’est pourquoi elle se tourne de plus en plus vers les produits issus du marché local pour le bonheur des transformateurs locaux qui ont vu leur chiffre d’affaire doubler au fil des ans.

Léopold Nama confie ne pas avoir une quantité précise de production journalière ou mensuelle. « Je transforme le cacao au fur et à mesure que mon stock s’épuise », dit-il.

Avec un capital de départ de 3 mille FCfa (5 usd) en avril 2012, il dit avoir atteint un chiffre d’affaires de deux millions FCfa (3320 usd) pour l’année 2014.

« Depuis le mois de janvier 2015 jusqu’à aujourd’hui, j’ai obtenu, chaque mois en moyenne 200 mille Fcfa (332 usd). Un chiffre qui est toutefois variable, puisqu’au mois de novembre dernier, j’ai vendu pour près de 400 mille Fcfa de cacao transformé (664 usd) », détaille-t-il.

« Et cette année, je pense que mon chiffre d’affaires atteindra au moins quatre millions de Fcfa (6640 usd) », révèle-t-il à Anadolu.

Sur le marché local, un litre de beurre de cacao fabriqué localement coûte 20 mille FCfa (33,2 usd), contre 40 mille (66,4 usd) pour le litre importé.

Les 100 grammes de caramel de cacao coûtent, quant à eux, 1 000 FCfa (1,66 usd) et il n y a aucune concurrence avec les produits importés puisqu’il n’y en a pas, selon Nama.

En revanche, les produits locaux, prisés des consommateurs, ne sortent pas du territoire puisque la plupart des transformateurs ne peuvent exporter leurs produits faute de certificat de conformité, un document qui atteste qu’un certain processus a été respecté, notamment en ce qui concerne les règles d’hygiène ou la provenance de la matière première, déplore l’entrepreneur.

Au Cameroun, sixième producteur mondial de cacao, près de 80% de la production de cacao est exportée et seule 20% est transformée localement, d’après les chiffres fournis par le Conseil interprofessionnel du cacao et du café (Cicc), le plus grand regroupement de producteurs de ces filières du Cameroun.

Pour aider les transformateurs à augmenter ce pourcentage et surtout à se professionnaliser, le CICC les accompagne dans la phase d’industrialisation.

« Aujourd’hui le marché de la première transformation du cacao est énorme et accessible au producteur. Encore faut-il qu’il y ait du bon matériel », explique à Anadolu Omer Maledy, le secrétaire exécutif du CICC.

Un programme dénommé « Transfol » a donc été mis sur pied pour faciliter l’organisation des producteurs et leur faciliter l’acquisition du matériel.

Au Cameroun, il existe environ 300 petits transformateurs répertoriés, mais sans doute beaucoup plus qui exercent dans l’informel, selon Nama.


Droits réservés)/n

Prix du ciment au Cameroun: les producteurs s’entendent-ils? Le gouvernement enquête

Selon le ministre du Commerce, les acteurs du secteur se seraient entendus pour imposer au gouvernement le prix homologué. Une étude sera menée sur dix jours pour y voir clair

Avec une offre locale actuelle estimée à près de 5 millions de tonnes (production et importations), pour une demande nationale qui culmine à environ 3 millions de tonnes, l’offre en ciment au Cameroun est largement supérieure à la demande. Ceci, grâce à l’installation de deux nouvelles cimenteries dans le pays (Dangote et Cimaf). Lesquelles usines sont venues mettre un terme à près d’un demi-siècle de monopole du groupe Lafarge sur le marché.

Cependant, malgré la supériorité de l’offre et la multiplication des opérateurs, les prix du ciment au Cameroun continuent d’être alignés à ceux d’il y a 5 ans (4800 FCfa), avec une légère variation de plus ou moins 100 francs Cfa sur le sac de 50 Kg. En rencontrant récemment les opérateurs de la filière des matériaux de construction pour préparer l’approvisionnement des marchés pendant les fêtes de fin d’année, le ministre du Commerce (Mincommerce), Luc Magloire Mbarga Atangana s’est interrogé sur cette curiosité aux antipodes de la logique de la concurrence, mais surtout de celle de l’offre et de la demande.

Après avoir requis des explications auprès des producteurs présents dans la salle, lesquels opérateurs ont préféré jouer la carte de la confidentialité des «prix sortie usine» pour se murer dans le silence, le Mincommerce a révélé son propre point de vue. «Il y a un jeu autour du prix du ciment que le gouvernement ne peut plus cautionner. Visiblement, vous vous êtes entendus pour nous imposer le prix homologué. On va donc revoir tout cela», a-t-il déclaré.

Amende égale à 50% du bénéfice ou à 20% du chiffre d’affaires
En clair, précise-t-on on ministère du Commerce, une étude sera menée sur ce phénomène sous 10 jours, afin de comprendre qui des producteurs, des distributeurs ou des gérants de quincailleries bloque la baisse des prix du ciment au Cameroun. Une situation qui rend éphémère l’euphorie qui s’était emparée des consommateurs au lendemain de l’arrivée de nouveaux producteurs sur le marché camerounais.

Aussi, toute entente entre entreprises, avec pour but de fausser le jeu de la concurrence est jugée illicite selon la loi du 14 juillet 1998 relative à la concurrence. Depuis mai 2005, une Commission nationale de la concurrence a même été créée au Cameroun pour réprimer toutes les atteintes à la libre concurrence entre les entreprises.

La création de cette structure est, elle-même, une application de la loi du 14 juillet 1998 relative à la concurrence, qui stipule en son article 27 que les ententes illicites «sont passibles d’une amende égale à 50% du bénéfice ou à 20% du chiffre d’affaires réalisé sur le marché camerounais au cours de l’exercice précédant l’année durant laquelle l’infraction a été commise».


Droits réservés)/n

Un Salon international du machinisme agricole à Yaoundé, bientôt!

L’évènement se tiendra pour la première fois au Cameroun, en décembre prochain, au palais des Congrès de la capitale camerounaise où les préparatifs sont en cours

Yaoundé s’apprête à abriter le Simac 2015, Salon international du machinisme agricole.

L’annonce de cet évènement, premier du genre au Cameroun, a été faite le 29 juillet dernier à Ebolowa dans le Sud du Cameroun.

Pendant cinq jours, soit du 15 au 20 décembre 2015, les producteurs, commerciaux et transformateurs agropastoraux du Sud sont appelés à se retrouver au palais des Congrès de la capitale camerounaise pour faire valoir leurs savoirs et compétences à ce rendez-vous agricole «du donner et du recevoir».

Selon la coordonnatrice du Simac, Elisar Volbert Mbang Ekoutou, la production de la région du Sud demeure «encore rudimentaire». Et donc, la compétitivité des produits camerounais passera par une modernisation de la production nationale, et donc par la mécanisation.


Droits réservés)/n

6,5 milliards de F pour les regroupements agropastoraux en 2015

Les premiers fonds octroyés par le programme Acefa ont été remis mardi à dix organisations de producteurs dans le département du Mbam-et-Inoubou, région du Centre

10 organisations de producteurs agropastoraux du département du Mbam-et-Inoubou dans le Centre du Cameroun, ont reçu des chèques d’une valeur cumulée de 35 millions de F mardi, 28 juillet 2015, à Yaoundé. Ces fonds proviennent du programme d’Amélioration de la compétitivité des exploitations familiales agropastorales (Acefa), pour le financement de leurs projets, notamment le renforcement des infrastructures agricoles.

Lancé depuis 2008, le programme Acefa, placé sous la double tutelle des ministères de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia) et de celui de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), bénéficie des fonds C2D du secteur rural. Il est donc question de développer des exploitations familiales agropastorales à travers l’amélioration de leur gestion technico-économique, l’amélioration de la qualité des services rendus par les organisations de producteurs à leurs membres et la professionnalisation des producteurs agropastoraux et halieutiques. De fait, Acefa se donne pour mission d’accompagner les paysans par un dispositif d’appui-conseil, mais surtout de financer près de 8000 projets d’organisation de producteurs jusqu’en 2016.

Pour sa première phase, de 2008 à 2012, Acefa a financé 2000 projets à hauteur de 6 milliards de F dans les filières maïs, porc et poulet. La seconde phase en cours (2012-2016) dispose d’une enveloppe globale de 18,2 milliards de F, prévue pour financer environ 5400 projets sur l’ensemble du pays. Et pour l’année 2015, Acefa a retenu près de 1600 projets à financer pour un montant d’environ 6,5 milliards de F, a indiqué mardi le coordonnateur national du programme, Bouba Moumini. «Pour cette année, avant les 10 bénéficiaires du Mbam-et-Inoubou, 77 regroupements de producteurs du Diamaré dans l’Extrême-Nord ont reçu le 21 juillet dernier des chèques pour un montant global d’environ 214 millions de F», a précisé Bouba Moumini, en ajoutant que d’autres localités suivront dans les prochains jours.

En attendant, le coordonnateur national du programme Acefa a appelé les nouveaux bénéficiaires à réaliser les projets pour lesquels ces fonds sont alloués car, «toute indélicatesse sera susceptible de poursuites judiciaires. Puisque le déblocage des financements accordés se fait en deux tranches, «le déblocage de la seconde tranche dépendra de la qualité des dépenses du premier décaissement et surtout des revenus engrangés», a conclu Bouba Moumini.

Les producteurs au travail.
Droits réservés)/n

Nord: Des producteurs de coton à l’école

537 cotonculteurs suivent depuis six semaines des cours d’alphabétisation dispensés par l’Alliance française de Garoua.

Selon une étude de la Banque mondiale, un agriculteur alphabétisé augmente de 15% sa productivité. Fort de cette réalité, la Société de développement du coton (Sodecoton) a entrepris avec l’Alliance Française de Garoua, d’alphabétiser 537 cotonculteurs, dans le cadre d’un projet pilote d’alphabétisation en direction des producteurs de coton de 21 villages de la région du Nord.

Programme initié depuis le 1er février 2014, les apprenants, issus de 179 groupements d’initiatives communes (GIC), sont suivis par 63 formateurs recrutés en lien avec la délégation régionale de l’Education de base du Nord.

L’objectif général de cette formation, qui se fait par une approche participative et interactive, est d’apprendre aux cotonculteurs à lire, écouter, écrire et communiquer en français courant en lien avec les besoins identifiés par la Sodecoton. Selon Ozias Mbida, coordonnateur du projet, « cette formation permettra aux apprenants d’augmenter leur capacité de prise de décision et les rendra plus aptes à recevoir directement les formations et les informations qui leur sont destinées ». Et pour les dirigeants des GIC, ce sera l’occasion de s’approprier la notion de bonne gouvernance dans le contexte de gestion des intérêts communautaires et de « développer des compétences de leadership par la sensibilisation des autres contonculteurs sur les questions liées à l’environnement », confie Viviane Tamibé, apprenante de niveau 3 au centre de Mbardaké.

Pour la Sodecoton, ce projet permettra non seulement d’accroitre la compétence des producteurs, mais améliorer également la productivité. Afin de rendre opérationnel ce projet pilote, les organisateurs ont fait appel à trois personnes ressources par GIC, notamment le délégué, le secrétaire et le trésorier. Les apprenants sont répartis en trois niveaux et doivent suivre 120h de cours au rythme de deux heures par jour du lundi au vendredi pendant trois mois.

Le premier niveau de la formation, réservé aux personnes analphabètes ou illettrées, est consacré à l’identification des lettres alphabétiques, des sons et des chiffres, à la lecture des mots et des phrases simples. Le niveau II est réservé aux apprenants sachant déchiffrer les écrits et vise la consolidation des acquis du niveau I par le développement des capacités de reconnaissance des sons et des mots usuels. Quant au niveau III, c’est le niveau opérationnel où les besoins spécifiques des apprenants devront être comblés. Les apprenants du niveau I seront dans une perspective de formation sur trois années, ceux du niveau II sur une formation sur deux années, et le niveau III sur une année. Par ailleurs, une attestation de formation sera remise aux apprenants formés au terme du niveau III.

Dans les villages de Mbardaké, de Gashiga, ou de Pitoa, l’engouement des producteurs de coton pour la formation est perceptible. Toutefois, l’Alliance française envisage un pourcentage d’abandon de l’ordre de 20% pour des raisons personnelles diverses. A l’issue de cette phase pilote, « le projet sera évalué par les différents acteurs intervenant, à savoir: la SODECOTON, la Confédération nationale des producteurs de coton (Cnpc, ndlr), l’Alliance Française de Garoua, la Délégation Régionale de l’Education de Base du Nord et ses enseignants ainsi que les producteurs de coton qui ont bénéficié de cette formation. Si le résultat est probant pour toutes les parties, nous souhaiterions signer une convention pluriannuelle avec la Sodecoton et la Cnpc pour inscrire cette action dans le temps et à long terme étant donné le nombre de producteurs de coton présents dans le Septentrion », confie Pierre Barbier, directeur de l’Alliance Française de Garoua.

Du côté des enseignants, c’est également sous une note positive qu’est perçue la formation. « Le projet est victime de son propre succès. En effet, nombreux sont les autres producteurs de coton qui veulent eux aussi bénéficier de la formation mais malheureusement nous ne pouvons pas excéder le quota d’apprenants prévus par l’Alliance française », témoigne Adamou Kada, enseignant de Niveau 3 au centre de Tcharache.

Des apprenants en salle
Journalducameroun.com)/n

Cacao: Les producteurs camerounais connaissent des fortunes diverses

Alors qu’on annonce pour les récentes ventes une augmentation du prix dans certaines zones de production, à l’Est, les producteurs font face à une baisse du prix du kilogramme

Les vendeurs de cacao au Cameroun font face depuis peu de temps à des fortunes diverses. Pour les dernières statistiques, on a annoncé une légère hausse du prix du kilogramme, notamment dans les régions du Sud-ouest et du Sud. Selon des informations obtenues des planteurs, le prix du kilogramme serait passé de 950 à 980 FCFA dans la région de production e Kumba, dans la Sud-ouest, et de 800 à près de 1000 FCFA dans la zone de production d’Ebolowa dans la région du Sud. Pour les planteurs c’est la satisfaction. « Nous pouvons dire que l’année commence plutôt bien, après une fin d’année un peu bizarre. Souvent en janvier on ressent le poids des problèmes d’argents, mais là je peux dire que nous sommes en haut, on souhaite seulement que cela dure longtemps » a expliqué Ndongo Simon un producteur de Cacao résidant à Yaoundé la capitale du pays. L’explication à cette envolée des prix, la forte demande du marché, qui trouve une production moins importante. Selon une information rapportée par l’agence Reuters, des responsables e coopérative agricoles ont fait savoir que dans les champs on ne retrouve presque plus de fèves, alors que les acheteurs en provenance de Douala en demande d’avantage.

Ce n’est pourtant pas la joie pour tout le monde. Dans la région de l’Est du pays, les producteurs font face à une variation plutôt négative de leur revenu. De 800 FCFA, le prix du kilogramme a chuté par endroit jusqu’à 600 et même 500 francs FCFA. Des responsables agricoles dans la région joints au téléphone ont affirmé que les producteurs font face à une double circonstance négative. La diminution de la demande en provenance des pays voisins et frontaliers comme le Gabon et la République du Congo et aussi la difficulté persistante à pouvoir acheminer la production vers les centres urbains de Yaoundé et de Douala. Plusieurs producteurs auraient choisi de stocker leurs fèves en attendant une meilleure période d’achat. Une situation qui plombe le revenu des ménages de cette zone, mais reste gérable en raison de la diversité des activités agricoles qui y sont menées. Le Cacao pour l’Etat camerounais reste une source principale de devise, et pour les producteur une source importante de revenus. Avec 240 000 tonnes produites lors de la saison 2010/2011, le pays a conforté sa cinquième place mondiale. Le gouvernement camerounais s’est dit résolu à porter la production à 250 tonnes pour la campagne 2011/2012. Le contexte international s’y prête. L’amélioration des conditions de vies dans de nombreux pays émergeants, ont fait grimper les besoins en chocolat et aussi les prix de sa matière première. Mais la demande mondiale pourrait faire face aux risques de récession en chaine annoncées dans les pays européens, premier acheteur de la production camerounaise. La production camerounaise devra aussi faire face aux différentes atteintes dont elle souffre parfois.

A l’Est, les producteurs font face à une baisse réel du prix du kilogramme
Journalducameroun.com)/n