Cameroun-pénurie de carburant : les autorités rassurent

Si les automobilistes se plaignent depuis plusieurs jours de l’absence de carburant à la pompe, les autorités parlent d’un problème de logistique.

La capitale du Cameroun, Yaoundé fait face à une pénurie de carburant à la pompe depuis le début de semaine. Le super sans plomb et le pétrole lampant sont les plus touchés par cette pénurie. Les quelques stations-services dans la capitale camerounaise qui disposent encore de ces deux carburants, sont prises d’assaut avec de longues files d’attente.

Le ministère camerounais de l’Eau et de l’Energie évoque des problèmes «logistiques» pour justifier cette pénurie de carburants, précisant que «le bateau devant transporter le carburant a accusé quelques jours de retard, ralentissant la chaîne d’approvisionnement».

De son côté, dans un entretien avec CRTV, Gabriel Eteki Ebokolo, Directeur général adjoint de la Société camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP) assure que le Cameroun dispose de stocks suffisants. « Je voudrais au nom de Mme le directeur général de la Société Camerounaise des Dépôts Pétroliers (SCDP), rassurer toutes les populations, particulièrement celles de Yaoundé qu’il n’y a pas de problème de disponibilité de produits ni à Yaoundé ni sur l’ensemble du territoire », a déclaré Gabriel Eteki Ebokolo, directeur général adjoint de la SCDP.

Du côté du ministère du Commerce, sous l’impulsion du ministre du Commerce, 𝗟𝘂𝗰 𝗠𝗮𝗴𝗹𝗼𝗶𝗿𝗲 𝗠𝗯𝗮𝗿𝗴𝗮 𝗔𝘁𝗮𝗻𝗴𝗮𝗻𝗮, les équipes du ministère du Commerce sont mobilisées ces dernières semaines pour traquer les spéculateurs et assurer le bon fonctionnement du marché du carburant. Des descentes inopinées sont effectuées dans plusieurs stations-service, afin de vérifier que le carburant était servi normalement et d’identifier d’éventuelles pratiques abusives. 

𝗕𝗮𝗿𝗯𝗮𝗿𝗮 𝗔𝗹𝗶𝗻𝗲 𝗘𝗹𝗲𝗺𝘃𝗮-𝗔𝗺𝗮𝗻𝗮, Chef de la Brigade Nationale des Contrôles et de la Répression des Fraudes au Ministère du Commerce, a souligné au cours de la descente de ce 29 novembre, l’importance de ces actions : « 𝘕𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘱𝘢𝘳𝘤𝘰𝘶𝘳𝘶 𝘱𝘭𝘶𝘴𝘪𝘦𝘶𝘳𝘴 𝘴𝘵𝘢𝘵𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥𝘢𝘯𝘴 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘥𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘥𝘦𝘴𝘤𝘦𝘯𝘵𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘦 𝘯𝘰𝘶𝘴 𝘢𝘷𝘰𝘯𝘴 𝘦𝘯𝘵𝘳𝘦𝘱𝘳𝘪𝘴𝘦𝘴 𝘴𝘶𝘳 𝘪𝘯𝘴𝘵𝘳𝘶𝘤𝘵𝘪𝘰𝘯 𝘥𝘶 𝘔𝘪𝘯𝘪𝘴𝘵𝘳𝘦 𝘥𝘶 𝘊𝘰𝘮𝘮𝘦𝘳𝘤𝘦. 𝘔𝘢𝘭𝘨𝘳é 𝘭𝘦𝘴 𝘵𝘦𝘯𝘴𝘪𝘰𝘯𝘴 𝘥’𝘢𝘱𝘱𝘳𝘰𝘷𝘪𝘴𝘪𝘰𝘯𝘯𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵, 𝘭𝘦 𝘤𝘢𝘳𝘣𝘶𝘳𝘢𝘯𝘵 𝘳𝘦𝘴𝘵𝘦 𝘥𝘪𝘴𝘱𝘰𝘯𝘪𝘣𝘭𝘦, 𝘮ê𝘮𝘦 𝘴𝘪 𝘭𝘦𝘴 𝘲𝘶𝘢𝘯𝘵𝘪𝘵é𝘴 𝘱𝘦𝘶𝘷𝘦𝘯𝘵 ê𝘵𝘳𝘦 𝘪𝘯𝘧é𝘳𝘪𝘦𝘶𝘳𝘦𝘴 à 𝘭𝘢 𝘯𝘰𝘳𝘮𝘢𝘭𝘦. » Elle assure que le carburant, en particulier le super, est disponible dans les stations qui sont approvisionnées, et qu’elles servent régulièrement les usagers dans des conditions normales.

Ceci est fait quand le FMI, l’institution de Bretton Woods a pour sa part souligné, les décalages sur le coût réel de la subvention des produits pétroliers de 2022 et le report effectué en 2023. En effet, le Fonds monétaire international, dans le rapport de juin 2023 sur la 4ème revue du programme économique et financier du gouvernement, révélait que l’enveloppe de la subvention des produits pétroliers en 2022 a été sous-évaluée. «Le coût total de la subvention aux carburants en 2022 est estimé à plus de 900 milliards de FCFA (3,4 % du PIB), contre 600 milliards de FCFA (2,2% du PIB) dans le budget 2022 révisé», faisait savoir l’institution de Bretton Woods.

Cameroun : les prix des carburants augmentent (Officiel)

Ce mardi 31 janvier 2023, s’est tenue à la salle de conférence de la CSPH une rencontre d’information entre 4 ministres et des syndicats, confédérations syndicales et syndicats de base.

Les attentes et les analyses autour de l’augmentation des prix des carburants trouvent de plus en plus d’éclairccissements. Lors de la rencontre entre les principaux acteurs ce 31 janvier 2023, il est ressorti que, le carburant passera de 630 FCFA à 730 FCFA, soit une augmentation de 100 FCFA ; le gasoil lui passera de 545 à 720 FCFA dès le 1er février.

En revanche, le prix du pétrole lampant reste à 350 FCFA. Idem pour le gaz domestique qui garde son ancien prix de 6500 FCFA. Le gouvernement, malgré l’augmentation imminente inévitable, va continuer à subventionner ces produits pétroliers. Sinon l’augmentation du carburant attendu aurait été de 1000 FCFA.

En réaction, les syndicats tout en comprenant le caractère inévitable des augmentions, ont insisté sur les mesures d’accompagnement, notamment le pouvoir d’achat qui doit rapidement augmenter. Les cadres de dialogue qui doivent être améliorés, bref, le gouvernement doit prendre des mesures pour que tous les impacts négatifs soient maîtrisés.

Rappel

Lors de son adresse à la nation le 31 décemnbre dernier Paul Biya soulignait que, son gouvernement a, en 2022 débloqué une grosse enveloppe de 775 milliards de FCFA pour soutenir les prix à la pompe, y compris ceux du gaz naturel. Suivant le PR, l’enveloppe des subventions devrait être réduite voire supprimée ce qui va appeler le consommateur à supporter les coûts supplémentaires.

Un avis que doit partager le FMI qui estimait que ladite subvention freine l’investissement public. «L’impact de la hausse des prix internationaux du pétrole sur le budget est mitigé, car l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants visant à maintenir inchangés les prix de détail administrés des carburants. L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement».

Les services du FMI soulignent par ailleurs que le niveau actuel des subventions aux combustibles n’est pas viable et conseillent aux autorités d’augmenter progressivement les prix à la pompe à partir de l’année prochaine (2023).

 

 

Cameroun : la subvention des carburants quitte de 700 milliards F à 350 milliards F

En 2023, l’Etat va reduire l’enveloppe alloué à la subvention des prix des carburants. Plus simplement, ces produits coûteront plus chers à la pompe.

La loi de finances 2023 a prévu une enveloppe de 350 milliards de FCFA pour la subvention de la consommation des carburants (super, du gasoil et du pétrole lampant) au coursde l’année 2023. Ceci représente la moitié des près de 700 milliards de FCFA consacrés à cette dépense en 2022.

«Les subventions vont se poursuivre. Avec des enveloppes moins importantes ou plus, l’avenir nous le dira» a confié le Directeur général du Budget Cyrille Edou Alo’o, dans une interview accordée à Cameroon business Today.

Concrètement, les près de 775 milliards de FCFA injectés en 2022 par le Cameroun dans la subvention des produits pétroliers, gaz domestique compris, est le triple du coût estimé (250 milliards de FCFA) de la reconstruction de l’unique raffinerie du pays (Sonara).

Il faut dire que cette lourde subvention est contestée par le FMI. Selon un communiqué de l’institution publié à la suite des consultations avec les autorités camerounaises conduites dans le pays, du 15 au 29 juin 2022, une suppression progressive desdites subventions contribuerait à un renforcement substantiel du mécanisme de transfert de fonds destinés à l’investissement public.

Selon le FMI, l’impact de la hausse actuelle des prix internationaux du pétrole sur le budget du Cameroun reste mitigé, car l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants à la pompe estimées à 2,9% du produit intérieur brut (PIB), contre 0,5% en 2021.

« L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement », a constaté le FMI, qui tablait par ailleurs sur des perspectives économiques positives en 2022 dans lesquelles l’économie camerounaise devrait croître de 3,8% avec une inflation moyenne à 4,6% et un déficit de la balance courante de 2,1% du PIB.

Cameroun : le Président de la République envisage l’augmentation du prix du carburant

Paul Biya a déclaré samedi 31 décembre 2022 qu’il n’excluait pas le réaménagement à la hausse des prix des carburants à la pompe dans le pays.

Le Cameroun pourrait connaître dans les prochains jours une hausse des prix du carburant à la pompe, dans le cadre d’un réajustement des prix des produits pétroliers.

Cette éventualité a été évoquée le 31 décembre par le Chef de l’Etat, Paul Biya, qui expliquait, dans son discours de nouvel an, les efforts consentis par son Gouvernement pour faciliter l’accès aux produits pétroliers aux Camerounais.

Il a révélé que près de 700 milliards de francs CFA (plus de 1,1 milliard de dollars) avaient été dépensés par le Trésor public au titre des subventions pour les carburants, et 75 milliards de francs CFA (environ 122,6 millions de dollars) uniquement pour soutenir le prix du gaz domestique.

Au regard de l’intensité des chocs exogènes et de leur impact sur l’économie nationale, Paul Biya a déclaré avoir instruit le gouvernement d’étudier toutes les options permettant de stabiliser les prix à leur niveau actuel, et de préserver le pouvoir d’achat des consommateurs.

« Cependant, il est de plus en plus évident que notre pays, comme bien d’autres en Afrique et ailleurs, ne pourra pas indéfiniment échapper à un réajustement des prix des produits pétroliers, si nous voulons préserver nos équilibres budgétaires et poursuivre sereinement la mise en œuvre de notre politique de développement », a-t-il in indiqué.

L’Etat camerounais subventionne le carburant depuis 2008. Mais plusieurs institutions financières internationales dénoncent ce programme, estimant qu’il profite plus aux couches sociales aisées qu’aux petits ménages. En juillet 2022, le Fonds Monétaire International (FMI) a demandé au Cameroun un assainissement budgétaire et la réduction progressive de la politique de subventions aux carburants à compter de 2023.

Cameroun : Yaoundé à nouveau face à la pénurie de carburant

Cette nouvelle carence intervient quatre mois après la dernière qui avait touché plusieurs villes au Cameroun.

Depuis dimanche 20 novembre 2022, les automobilistes font face à nouveau à une pénurie de carburant. « J’ai tourné une heure de temps dans la ville ce matin, il n’y a pas de carburant dans la ville », a déclaré un chauffeur d’établissement scolaire ce 22 novembre 2022. Côté gouvernement, aucune information concernant cette nouvelle pénurie n’a encore été mentionnée.

Il y a quatre mois, le Cameroun a souffert du manque de carburant. Pour juguler dans l’immédiat cette pénurie, 62 500 mètres cube de produits pétroliers, 88 000 mètres cube de Gasoil et 35 000 mètres cube de Super avaient été importés par l’État.

123 000 mètres cube d’hydrocarbures étaient en cours d’acheminement avait indiqué le gouvernement. Après les carburants, les ménages ont fait face à une pénurie de Gaz domestique également.

Subvention

Pourtant, le maintien du prix à la pompe coûte de plus en cher au Trésor public. Dans un contexte international marqué par la flambée des produits pétroliers, l’État du Cameroun a subventionné la consommation des produits pétroliers à hauteur de 108 milliards de FCFA pour le seul mois de juillet, année courante.

Concrètement, pour chaque litre de produits pétroliers vendus sur le territoire camerounais en juillet 2022, « l’État a pris en charge 638 FCFA pour le super, 780 FCFA pour le gasoil et 749 FCFA pour le pétrole lampant », a expliqué Gaston Eloundou Essomba.

« Il convient de rappeler à cet égard que les prévisions budgétaires de l’exercice 2022 pour la couverture des subventions des produits pétroliers étaient de 120 milliards de FCFA. Après le collectif budgétaire, ce montant est passé à 480 milliards de FCFA, largement en deçà des 780 milliards de FCFA de subvention projetée pour toute l’année 2022. Il n’est pas inutile de relever que si la crise russo-ukrainienne persiste, ce montant pourrait être revu à la hausse », a-t-il précisé.

Depuis l’incident de la Sonara en 2019, le Cameroun importe la totalité des produits pétroliers finis consommés sur son territoire. Ce qui expose le pays aux fluctuations des cours sur le marché international.

 

Cameroun-contrebande : 12 000 litres de carburant saisis à l’Est

Un important stock des produits pétroliers saisi dans la localité de Tongo Gadima sur la Nationale N°1 axe Bertoua – Garoua Boulay le 07 octobre 2022.

12 060 litres de carburant de contrebande, « tous produits confondus », ont été saisis dans la région de l’Est a annoncé le Minee.

Les produits saisis ont été déposés à la Société camerounaise des dépôts pétroliers (SCDP), la structure assurant le stockage et la distribution en produits pétroliers sur l’ensemble du territoire national. Selon les experts du Minee, la fraude et la pollution des produits pétroliers font perdre près de 50 milliards de FCFA par an à l’économie camerounaise. Pour inverser la courbe, les brigadiers du Minee multiplient les descentes dans des points de vente illicites de carburant.

« Tôt dans la matinée du vendredi, 07 octobre 2022, la Brigade Nationale de Lutte contre la Fraude des produits pétroliers a effectué une descente musclée dans la Région de l’Est et plus précisément dans la localité de Tongo Gadima. Les contrebandiers, surpris à leur réveil par la présence des brigadiers du MINEE et une impressionnante délégation des éléments des Forces de Défense et de sécurité, ne savaient plus à quel saint se vouer ».

« Immédiatement, une fouille systématique des zones suspectes, des magasins et même de certains domiciles va être opérée. Ce qui permettra aux Inspecteurs Assermentés du MINEE de trouver une importante quantité des produits pétroliers de contrebande », a écrit le ministre de l’Eau et de l’Energie sur sa page.

Cameroun : la subvention du carburant au mois de juillet 2022 a atteint 108 milliards de F

Cette enveloppe est en hausse de 28 milliards de F comparés aux 80 milliards de F décaissés par le Trésor public au cours du mois de juin 2022.

Le maintien du prix à la pompe coûte de plus en cher au Trésor public. Dans un contexte international marqué par la flambée des produits pétroliers, l’État du Cameroun a subventionné la consommation des produits pétroliers à hauteur de 108 milliards de FCFA pour le seul mois de juillet, année courante.

Concrètement, pour chaque litre de produits pétroliers vendus sur le territoire camerounais en juillet 2022, « l’État a pris en charge 638 FCFA pour le super, 780 FCFA pour le gasoil et 749 FCFA pour le pétrole lampant », a expliqué Gaston Eloundou Essomba.

« Il convient de rappeler à cet égard que les prévisions budgétaires de l’exercice 2022 pour la couverture des subventions des produits pétroliers étaient de 120 milliards de FCFA. Après le collectif budgétaire, ce montant est passé à 480 milliards de FCFA, largement en deçà des 780 milliards de FCFA de subvention projetée pour toute l’année 2022. Il n’est pas inutile de relever que si la crise russo-ukrainienne persiste, ce montant pourrait être revu à la hausse », a-t-il précisé.

Depuis l’incident de la Sonara en 2019, le Cameroun importe la totalité des produits pétroliers finis consommés sur son territoire. Ce qui expose le pays aux fluctuations des cours sur le marché international.

Cameroun-Véronique Moampea Mbio : «Au marché international, les produits pétroliers sont payés cash»

Le directeur général de la Société camerounaise des dépôts pétroliers (Scdp) parle des raisons de la pénurie de carburant, des mécanismes d’approvisionnement en carburant au Cameroun, ainsi que de la subvention de l’Etat. L’entretient est disponible sur la compte Scdp officiel de Facebook.

Le carburant se fait rare à la pompe depuis quelques jours. Pouvez-vous nous dire quel est le mécanisme d’approvisionnement du Cameroun en produits pétroliers ?

Le Cameroun aujourd’hui est approvisionné par voie d’importation, car depuis mai 2019, notre outil de production a été endommagé par un accident ayant paralysé toutes les colonnes de distillation permettant d’avoir des produits raffinés à partir de la Sonara. Immédiatement, le gouvernement a mis en place un schéma d’approvisionnement à travers les importations. Ce schéma a pris effet à partir de mars 2020 par appel d’offres et ce sont les traders qui devaient nous livrer les produits pétroliers.

Cette situation était sans compter pour le contexte international actuel. Ces rappels signifient que notre pays est approvisionné via la Sonara et d’autres importateurs par les traders. Ces derniers nous apportent le produit et le livrent progressivement en fonction des enveloppes et en fonction de la capacité financière de chaque importateur.

Quelle est la responsabilité de la Société camerounaise des Dépôts pétroliers dans la situation actuelle ?

 La Société camerounaise des Dépôts pétroliers (SCDP) n’est pas un producteur de brut, ni n’est pas non plus un vendeur, encore moins un importateur de produits. La SCDP intervient uniquement dans la chaîne logistique. Je veux parler ici du stockage et de la distribution à partir du dépôt principal de Douala vers les dépôts intérieurs. Les produits stockés dans les bacs de la SCDP appartiennent aux marketeurs qui ont acheté le produit auprès des importateurs.

Il arrive que les marketeurs soient en même temps des importateurs. Je rappelle qu’il s’agit de deux activités bien différentes : l’importation des produits pétroliers et leur distribution sur le marché national.

La SCDP reçoit donc les produits de ces marketeurs et de ces importateurs à partir de la Sonara par cabotage du port de Limbé vers le dépôt principal de Douala et directement à partir du Port autonome de Douala. La responsabilité de la SCDP réside donc en ce qu’elle devrait gérer les stocks qui lui sont confiés en bon père de famille comme j’ai l’habitude de le dire. En d’autres termes, en fonction de ce que nous avons, nous le mettons à la disposition du marché.

En somme, la SCDP n’intervient que pour redistribuer. Nous remettons aux propriétaires les produits pétroliers qu’ils ont stockés dans nos cuves. L’autre partie des produits pétroliers stockés à la SCDP est destiné au stock de sécurité.

La pénurie actuellement observée dans les stations-service pourrait-elle avoir un lien avec les événements d’Ukraine ?

 Depuis l’incendie de la Sonara, étant à la merci du marché international évoluant au gré des fluctuations des cours du marché pétrolier, nous sommes fragilisés en ce qui concerne l’approvisionnement en produits pétroliers.

La deuxième raison pour laquelle nous connaissons ce problème est la rareté des devises. Ça, on ne le dit pas assez, mais les importations de produits pétroliers nécessitent beaucoup de devises. Ceci nous amène à un déséquilibre au niveau de la balance commerciale. Il y a six mois par exemple, une cargaison de 10 à 12000 tonnes de triple produit coûtait cinq millions de dollars.

En raison de la crise en Ukraine, de la rareté des produits, la même cargaison coûte aujourd’hui 15 millions de dollars. Si vous faites la différence, vous allez comprendre sous quelle pression la BEAC se trouve en même temps que les autres banques en ce qui concerne le financement d’un tel volume d’activité économique.

Depuis cette tension, on observe que certaines stations-service ont des produits pétroliers et d’autres pas. Pourquoi ?

Il arrive que dans la situation actuelle, certains marketeurs n’aient pas la possibilité de financer leur achat de produits pétroliers, mais aussi éprouvent des difficultés, pour ceux qui ont même la possibilité, à trouver ce que nous appelons dans le jargon technique, des lettres de crédit qui permettent d’acheter les produits pétroliers auprès des traders.

Lorsque je disais tantôt que le prix d’une cargaison est passée du simple au triple en quelques mois, cela voudrait dire que les disponibilités, les lignes de crédit que les banques allouent aux différents importateurs sont largement dépassées de même que cette situation entraîne les banques à se refinancer auprès de leurs maisons mères pour pouvoir tenir face à cette pression du marché.

Donc, le mécanisme d’approvisionnement des produits pétroliers, en fonction de la situation du marché international, entraîne inévitablement ce que nous appelons aujourd’hui le manque à gagner de l’Etat. Le ministre de l’Eau et de l’Energie a fait un communiqué qui présente bien la situation actuelle, avec un manque à gagner pour le premier semestre qui s’élève à un peu plus de 317 milliards de f.

Que doivent comprendre les consommateurs ?

Globalement, les consommateurs doivent savoir que pour ce mois de juillet, pour chaque litre de gasoil pris à la station à 575 F, le gouvernement, à travers les instructions du président de la République, paie 778 F. En ce qui concerne le super, le gouvernement subventionne chaque litre à 643 F. Pour chaque litre de pétrole lampant que nous achetons à 350 F à Douala, le gouvernement débourse 758 F.

Alors, devant cette situation, vous comprenez que les finances publiques soient aussi sous pression. 317 milliards de subventions en six mois nous amèneraient dans les estimations actuelles à plus de 600 milliards en fin d’année. Il faut donc que quelqu’un paie. Au marché international, les produits pétroliers sont payés cash. Quelle que soit la tension que vous allez observer aujourd’hui, de manière progressive, dans les prochains jours, nous allons remonter les produits pétroliers.

Il faut relever qu’au niveau de Douala, dès que nous avons un navire, il est facile d’alimenter Douala, mais à cause de la distance qui nous sépare des autres dépôts intérieurs de Yaoundé, on peut prendre encore 24 heures pour que les produits arrivent à destination. Aussi, appelons-nous les consommateurs à la patience face à une telle situation.

Au niveau de Limbe, nous disposons actuellement d’un navire de 28 mille mètres cube de super, 88 mille mètres cube de gasoil en attente de déchargement dès que les conditions financières seront réunies. Au niveau du large ici à Douala, nous sommes en train de décharger 17 mille mètres cube de gasoil, 15 mille mètres cube de super et 12500 mètres cube de jet.

Au moment où je vous parle, nous venons de faire entrer le navire de gasoil qui permettra aux consommateurs dès ce soir (13 juillet 20222, NDLR) de trouver du nécessaire à la pompe.

Cameroun-produits pétroliers : l’enveloppe de subvention devient insupportable

 

Le coût élevé de la subvention publique aux carburants pour faire baisser les prix à la pompe est à l’origine des perturbations d’approvisionnement en produits pétroliers, notamment le gasoil, constatées depuis quelques jours dans plusieurs localités.

Ladite subvention s’est élevée à 80 milliards de francs CFA (plus de 123 millions de dollars américains) pour le seul mois de juin 2022, et à 317 milliards de francs CFA (près de 488 millions de dollars) pour tout le premier semestre de l’année en cours.

Le maintien de la subvention de l’Etat en vue de soutenir les prix des carburants à la pompe, instaurée depuis 2008, est critiqué par le Fonds monétaire international (FMI) pour son inefficacité en matière de lutte contre la pauvreté et son coût budgétaire élevé, alors que la Banque mondiale juge cette subvention contre-productive car elle ne profite qu’aux riches.

Et l’institution de Bretton Woods l’a fait savoir aux autorités publiques, au cours des consultations conduites dans le pays du 15 au 29 juin 2022, au titre de la 2e revue du programme économique et financier en cours avec le Cameroun.

« Le coût élevé des subventions aux carburants serait difficile à maintenir dans le cadre des projections actuelles des prix internationaux du pétrole », a indiqué le FMI dans un communiqué récent, notant que la suppression progressive des subventions devrait s’accompagner d’un renforcement substantiel du mécanisme de transfert social en espèces en faveur des couches vulnérables.

Par ailleurs, à en croire le FMI, l’augmentation substantielle des subventions à la consommation des produits pétroliers est un obstacle à l’investissement public. « L’impact de la hausse des prix internationaux du pétrole sur le budget est mitigé. Car, l’augmentation des recettes pétrolières est plus que compensée par une hausse substantielle des subventions aux carburants (estimées à 2,9 pour cent du PIB, contre 0,5 pour cent en 2021) visant à maintenir inchangés les prix de détail administrés des carburants. L’augmentation du coût des subventions est donc compensée par la réduction d’autres dépenses, notamment celles consacrées aux projets d’investissement ».

En clair, de l’avis de cette institution de Bretton Woods, en faisant passer, dans la loi de finances rectificative de l’État de juin 2022, la dotation dédiée à la rubrique « subventions et contributions » de 265,4 à 625,4 milliards de FCFA, dont 480 milliards destinés à subventionner la consommation des produits pétroliers blancs (soit une hausse de 300% par rapport au budget initial), l’État du Cameroun se prive de financements qui auraient pu être orientés vers l’investissement public.

Depuis 2012, le FMI a suggéré au gouvernement camerounais de supprimer ces subventions. Selon une analyse de cette institution financière publiée cette année-là dans les Cahiers économiques, édités par sa représentation au Cameroun, lesdites subventions profitent davantage aux riches qu’aux pauvres.

Cette subvention était seulement de 145 milliards de F en 2010, de 300 milliards de F en 2012. Selon les chiffres récents, seulement pour les 6 derniers mois, le Cameroun a dépensé 317 milliards de F pour ladite subvention.

Gaston Eloundou Essomba a indiqué que pour assurer l’approvisionnement des stations-service, une grande quantité des carburants était progressivement déchargée et mise à la disposition des distributeurs, et une autre serait disponible dans les prochains jours. Entre l’enveloppe de subvention très lourde et la flambée de prix des pétroliers à l’échelle internationale, on est tenté de se demander combien de temps ça va durer. Mais le dit-on très souvent « impossible n’est pas Camerounais », attendons de voir.

Cameroun : le gasoil se fait rare

Sur six stations-services parcourues dans la matinée du 12 juillet 2022, une seule possède le gasoil en stock limité.

 

Trouver du gasoil à Yaoundé relève d’un parcours du combattant. Ce mardi 12 juillet 2022, André, conducteur d’un mini-bus de transport en commun sur le trajet Yaoundé-Soa, a démarré la journée avec quelques litres le gasoil dans son réservoir. « Je n’ai pas pu faire le plein comme d’habitude en allant garer le soir, on va carburer en chemin », dit-il à ses passagers au départ de Soa pour rallier Yaoundé, alors qu’il est environ 6h50.

A la première station juste à quelques mètres de la gare routière, le chauffeur n’ose pas s’arrêter. Il connait d’emblée la réponse. « Ils n’ont pas de carburant. J’ai demandé hier soir », signale-t-il en poursuivant son chemin. A plus d’un kilomètre, non loin du campus universitaire, une autre  station sert du carburant aux motocyclistes. A notre arrivée, il n’y a aucun véhicule proche de la pompe. Du  coup, l’assistant du conducteur (motorboy) a préféré poser la question à distance. « Man il y a le gasoil ? », de toute évidence, la réponse est négative : « non babana (appellation vulgaire des motorboys), on attend encore », indique-t-il.

A 7 km de Soa, se trouve une autre station-service. Contrairement au vide observé à la précédente, il y a une file de voitures. Chaque chauffeur bataille pour intégrer le rang. Or au bout de la patience, la surprise est désagréable. « Il n’y a pas le gasoil, on ne nous livre  pas depuis des jours », déclare le pompiste.

Il est déjà 7h et quart, les passagers en majorité des travailleurs, commencent à s’indigner en se plaignant de la lenteur du véhicule. « Nous allons au travail et nous serons en retard », avance l’un d’eux. « Pourquoi tu n’as pas carburé hier soir ? » A cette question, le conducteur répond : « je vous l’ai dit au départ, je n’ai pas eu du carburant le soir. Vers 18h, je suis allé pour le faire, mais on m’a exigé de prendre du carburant de 7 200 francs seulement (ce qui équivaut à environ 10 litres Ndlr) J’ai roulé et il en reste un peu », explique-t-il.

Sur ces  explications, nous  arrivons à la prochaine station au quartier Fougerole à Yaoundé. Ici, entre véhicules de tourisme, taxis, autres mini-bus, mototaxis et autres personnes munies de bidons, c’est sauve qui peut. Chacun veut être servi le premier. Le motorboy descend et s’assure qu’il y a le gasoil. A la grande  surprise de tous, la réponse est « oui ». Mais, il faut s’aligner et patienter son tour. Environ 30 minutes d’attente, notre mini-bus se sert à la pompe.

Le chauffeur demande le produit pour 10 000 francs CFA. « Non, tu ne peux pas déborder la limite de 5 000 FCFA. Ici, on rançonne. Chaque usager a droit au gasoil de 5 000 FCFA. On doit servir le maximum de personnes », a-t-elle précisé. Contraint, le chauffeur n’a pas pu faire autrement.

Du côté de Mballa 2, la  situation est encore plus difficile. Les véhicules sont en attente sur une file allant du Carrefour Régis jusqu’au quartier Emana. La même pénurie est observée sur toute  l’étendue du territoire nationale. Les camions qui desservent la partie septentrionale du pays sont stationnés à Douala et à Yaoundé. Ils sont dans l’attente du carburant pour enfin se remettre en route.

Face à cette situation, le gouvernement a annoncé lundi 11 juillet des mesures prises pour pallier la pénurie.

Cameroun : le gouvernement prend des dispositions face à la pénurie de carburant

Le ministre de l’Eau et de l’Energie Gaston Eloundou Essomba annonce le déchargement progressif de 185 000 mètres cube de carburant dès le 11 juillet 2022.

La sécheresse des pompes dans des stations-services observée depuis le week-end dernier a provoqué la réaction du gouvernement. « Ces perturbations sont dues principalement à l’importante  enveloppe de la subvention des prix à la pompe qu’il faut qu’il faut mobiliser en temps réel pour assurer les importations des produits pétrolier. Pour le seul mois de juin, cette subvention encore appelée manque à gagner s’élève à 80 milliards de francs CFA », annonce le ministre de l’Eau et de l’Energie dans un communiqué en date du 11 juillet 2022.

Néanmoins, à en croire le communiqué, sur instruction du président de la République Paul Biya, des mesures ont été prises pour pallier la pénurie. Depuis lundi 11 juillet 2022, des volumes de produits pétroliers parvenus au pays par les eaux, sont déchargés à l’entrée du pays.

Il s’agit de « 28 000 mètres cube de Super, 22 000 mètres cube de Gasoil et 12 000 mètres cube de Jet A1 », déclare le ministre. Le membre du gouvernement précise que ces produits seront mis à la consommation de manière progressive. Et que « des volumes supplémentaires de 88 000 mètres cube de Gasoil et 35 000 mètre cube de Super sont disponibles dans nos eaux et seront déchargés dans les prochains jours », rassure Gaston Eloundou Essomba.

Pour rappel, il y a quelque temps, le gouvernement a volé au secours de la Sosucam pour lui permettre de continuer à produire du sucre. L’entreprise a annoncé le 22 avril dernier, la suspension des activités à l’usine de Mbandjock, en raison des restrictions de fourniture du Gasoil par son fournisseur. Grâce au gouvernement, dans un contexte de hausse généralisée des prix du carburant à l’échelle mondiale,  Sosucam a bénéficié d’une livraison de carburant. 222 000 litres de gasoil, soit respectivement 71 000, 95 000 et 56 000 litres les 22, 23 et 25 avril.

Par ailleurs, l’Etat continue de procéder par  subvention, pour maintenir le prix actuel du carburant. Selon le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana, l’État devrait dépenser 672 milliards de FCFA en termes de subventions en 2022, soit 376 milliards pour le gasoil.

Cameroun-produits pétroliers : La subvention de l’Etat s’élève à 50 milliards de F par mois

L’exécutif camerounais vient encore au travers d’une ordonnance du président de la République signée le 02 juin 2022, d’endosser le surplus pour maintenir les prix du carburant à la pompe, du gaz domestique et du pétrole lampant inchangés.

Dans les stations-service aucun changement sur les prix de l’essence à la pompe. Malgré les inflations induites par les réalités socio politiques et sanitaires qui embrasent le monde.

L’exécutif camerounais à travers une ordonnance du chef de l’Etat va endosser le surplus pour maintenir les prix du carburant à la pompe, du gaz domestique et du pétrole lampant inchangés.

Objectif de la démarche, soutenir le pouvoir d’achat des Camerounais. Les chiffres officiels parlent de 600 milliards de Fcfa par an pour ce soutien soit 50 milliards par mois.

Dans la loi de finances 2022 initiale, le soutien aux prix des carburants à la pompe a été budgétisé à environ 120 milliards à puiser dans la ligne subventions et contributions. Mais dans la loi de finances rectificative, ce chapitre du budget connait une hausse de 360 milliards de FCFA pour se situer à 625,4 milliards de FCFA.

Au niveau sous-régional, la « hausse généralisée des cours des produits énergétiques et non énergétiques », en raison du conflit russo-ukrainien, a engendré, au cours des trois premiers mois de l’année 2022, une augmentation globale de 12,2% des cours mondiaux des produits de base exportés par les six pays de la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale).

Cameroun-importations des produits pétroliers : les taxes douanières réduites

Le ministre des Finances a signé une décision fixant les valeurs imposables applicables à l’importation des produits pétroliers raffinés.

Pour les six prochains mois, et avec possibilité de renouvellement, les valeurs imposables applicables à l’importation des produits pétroliers raffinés seront désormais de 327,169 FCFA, 314,591 FCFA et 342,933 FCFA par tonne métrique pour respectivement le super, le gasoil et  le pétrole lampant, carburéacteur et essence destinée à l’aviation.

Cette nouvelle grille tarifaire résulte de la décision du ministre des Finances en date du 29 avril dernier qui fixe ces prix. Selon Louis Paul Motaze, cette décision est prise dans un contexte « de l’augmentation inédite du coût du baril de pétrole (Brent) sur le marché international ».

Cette mesure intervient au moment où, le ministre de l’Eau et l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba, vient de lancer un avis de consultation internationale pour la sélection des traders des produits pétroliers devant approvisionner le Cameroun au titre du 3è trimestre 2022.

Selon le document, le pays s’apprête à importer 510 000 tonnes métriques (TM) de produits pétroliers répartis ainsi qu’il suit : 165 000 TM de super ; 255 000 TM de gasoil ; 60 000 TM de Jet A1 et 30 000 TM de fuel 3500. Ces quantités sont en hausse de 120 000 TM (soit 23,5%) en comparaison à celles importées à la même période en 2021.

En termes de subventions, le Micommerce souligne que, le montant que devrait dépenser l’Etat du Cameroun en guise de subvention pour super s’élève à 253 milliards Fcfa, 376 milliards Fcfa seront affectés pour la subvention de gasoil et 43 milliards pour le pétrole.

Dans le Document de programmation économique et budgétaire à moyen terme du gouvernement, il apparaît que ces subventions au titre du soutien des prix à la pompe étaient de 100 milliards Fcfa en 2021, soit une différence de + 572 milliards Fcfa par rapport à l’année dernière.

 

 

Cameroun : 54,8 milliards pour financer l’exploitation pétrolière

Il s’agit d’un prêt obtenu de la Société internationale islamique de financement du commerce (ITFC) pour faciliter l’opérationnalisation de la Sonara.

Plusieurs travaux à la Société nationale de raffinage (Sonara) sont en standby depuis 2019. Année où l’entreprise a connu un incendie. Des équipements destinés à l’importation des produits pétroliers avaient alors été consumés par les flammes.

Une situation qui a entaché le marché local. Pour y remédier, le ministre en charge de l’Economie, Alamine Ousamane Mey a contracté un prêt de 54, 8 milliards de FCFA. Une opération faite auprès de la Société internationale islamique de financement du commerce, ITFC (groupe appartenant à la Banque islamique de développement, BID).

Ces fonds vont alors permettre à la Sonara d’acquérir des nouveaux équipements. Et elle pourra ainsi continuer avec l’importation des produits pétroliers.

La Sonara pour se maintenir à flot, avait obtenu 80% de parts de marché national d’importation, soit 1 905 201 mètres cube de produits pétroliers (gasoil, super, pétrole lampant) en 2020. Ce mode d’approvisionnement de la Sonara, se faisait trimestriellement par appels d’offres en direction de traders internationaux.

Les 20% restants sont réservés aux marketers, selon un rapport de la Commission technique de réhabilitation des entreprises du secteur public (CTR).

Le ministère en charge des énergies souligne que, les gains générés par le biais de ce mécanisme d’approvisionnement en produits pétroliers entre juin 2019 et juin 2020 ont été de 150 milliards de FCFA, soit 37,5 milliards de FCFA en moyenne par trimestre.