L’artiste chanteuse et auteur compositeur, a pour ambition de conquérir le monde
De son vrai nom Floriane Linda Nyebe Andela, la jeune artiste, Lynda Raymonde, vient de sortir son deuxième album dont le titre phare est «A nnom». Riche et varié, le répertoire de Lynda Raymonde compte une cinquantaine de compositions musicales personnelles de tous genres, africains, world et propres à l’artiste. Lynda compte déjà sur le marché du disque camerounais, un single «cameroonian reactions» sorti le 20 avril 2010, pendant la célébration des cinquantenaires de l’indépendance et la réunification du Cameroun. Il parle d’unité, de liberté et de paix. Elle revient sur la scène artistique avec un projet plus consistant de 8 titres qui parlent d’amour, de souffrance, de Justice, de liberté, et de joie. L’album intitulé «Symbiose» qu’elle propose, raconte que «dans la vie rien ne sert de courir, si on ne sait pas où on va». Lynda chante la vie, la vie des hommes et des femmes du monde. Un brassage de rythmes et de sonorités colorées sur une voix marquante et charmante: Slows, soul, latinos, bikutsi et une touche personnelle de l’artiste l’«ekomot» et l’«ekang», une transition subtile entre sonorités du centre-sud du Cameroun et soukous. Une musique dont l’ouverture artistique conduit à renouveler le langage instrumental, sans renoncer pour autant à la tradition qui l’a nourri. Bref, c’est une musique métissée, qui laisse entrevoir élégance, originalité et chaleur. Ma musique est cosmopolite, un carrefour de plusieurs styles et genres musicaux. Je suis une femme très sensible, réceptive et ouverte à tous les genres. La musique des années 60 à 80 m’inspire, je m’y retrouve. J’écoute beaucoup, c’est sans doute ce qui m’a poussée à me lancer à la quête d’un style propre à moi. J’ai toujours été tentée de mettre ma griffe, ce qui m’a emmené à personnaliser plusieurs morceaux confie t-elle.
Lynda Raymonde n’a pas eu un début comme les autres, la musique lui est innée, on dirait même héréditaire. A 7 ans, lors d’un break entre amis et frères, elle improvise et compose sa première chanson et l’intitule une «Rose». Plus tard, Lynda suit son instinct et ajoute à ses talents d’artiste chanteuse, interprète, comédienne, poète et écrivain de circonstance, quelques notions de guitare. Ce sont des présents dont le tout Puissant m’a gratifiée, et c’est un honneur qu’il m’ait choisi moi. Je lui dis merci dira l’artiste. Couvée dès l’adolescence par les conseils de sa maman, Lynda Ray suit sa destinée. Et en 1998 en classe de Première D, elle intègre l’orchestre scolaire du lycée bilingue de Bonabéri de Douala. Elle y remporte de nombreux prix et concours de chansons, littérature et poésie. Elle est sacrée meilleure sportive du lycée, vice championne nationale de karaté toutes catégories, et quelques années plus tard, vice championne d’Afrique zone 4. Elle est aussi sollicitée par le Beri City Zoo (BCZ), célèbre groupe de rap camerounais, où elle s’impose rapidement et devient la principale chanteuse du groupe. Avec eux, plusieurs opus vont voir le jour et animeront les finales de la ligue provinciale de basket du Littoral. C’est le début pour Lynda, d’une carrière solo et d’une vie riche en spectacles et en tournées. Deux ans plus tard, après l’obtention de son Baccalauréat D au lycée de Mendong, Lynda se tourne vers des études bio-animales, puis de psychologie à la Faculté des sciences de l’université de Yaoundé I, où elle intègre le Yaoundé University Music (YUM). C’est le départ effectif d’une enrichissante carrière de chanteuse lead dans les cabarets de la capitale politique du Cameroun.

Mes parents voulaient que je sois médecin, magistrat ou ingénieur, je ne suis pas loin de ça. Je suis actuellement en cycle licence, option publicité à l’École supérieure des sciences et techniques de l’information et de la communication (ESSTIC), je compte bien aller aussi loin que possible. La même année, elle intègre la Voix du Rassemblement et devient une voix et un visage connus des scènes musicales camerounaises. Elle fait la connaissance du doyen Rémy Ottou, bassiste et jazziste émérite camerounais qui l’encourage et l’exhorte à beaucoup plus d’efforts. Pour parler de Lynda Raymonde, il déclare: c’est une voix spéciale et unique, elle est d’une aisance et d’une puissance vocale déconcertante. C’est grâce à lui qu’elle apprend ses premières notes de Bass, travaille ses premières compositions, et décide de se lancer dans une carrière solo. Quelques mois plus tard, Vincent Effila chef d’orchestre du Bois d’ébène et de l’orchestre de la CRTV, est frappé par «cette voix, jeune, pure et belle qui porte» et la prend sous son aile. Tout est allé très vite, du métier d’interprète à celui d’auteur compositeur, ça n’a pas été facile, le chemin est jonché de roses et d’épines, mais la machine Lynda Ray est lancée.
En 2003, lorsqu’elle se lance de façon professionnelle dans le monde de la musique, elle est très vite acceptée par ses ainés. Ses contrats se multiplient dans divers cabarets de la capitale. Son amour pour la musique va grandissant. Elle démarre une carrière d’interprète respectivement dans les cabarets: le Bois d’ébène, de Janvier 2003 en avril 2005, et l’Okoumé d’avril 2005 en Septembre 2006. Elle apporte au répertoire classique des cabarets, une vision de la musique à la fois passionnée, sensible et originale. En mars 2006, elle signe un contrat d’exclusivité avec Réseau AF-Art culture, pour l’organisation de deux spectacles, qui ont respectivement eu lieu à l’espace Okoumé le 26 mars 2006, où Lynda s’était entouré d’aînés comme Papa Zoe et Donny Elwood pour la circonstance. Puis au Centre Culturel Français de Yaoundé le 18 mai 2006. Cette étoile montante s’est alors envolée pour Paris, puis a effectué une tournée dans la sous région, après un détour aux Etats Unis. La jeune chanteuse Camerounaise, il faut le signaler, a un style qui ne laisse pas indifférent les grands noms de la musique camerounaise. Les ainés tels que: Anne Marie Nzie, Annie Anzouer, Papa Zoe, K-tino, pour ne citer que ceux là, qui ont souvent sollicité la voix de Lynda, parlent d’une reine de la scène. L’assurance et la maîtrise dont elle fait preuve pendant les spectacles sont un atout que plusieurs chanteuses reconnues recherchent encore.
