Cameroun-Douala : l’AUF évalue le projet Pricnac

La réunion des bénéficiaires de la subvention du projet Promotion de la recherche, l’innovation et la culture numérique en Afrique centrale (Pricnac) supporté par l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) se tient depuis le 27 septembre 2023.

17 ! C’est le nombre de micro-projets subventionnés par le projet Pricnac à hauteur de deux millions sept cent trente mille euros. Dans son mot de bienvenue, le vice-recteur de l’AUF et directeur régional par intérim Afrique centrale et Grands lacs (AUF-DRACGL) fait mention de l’importance du réseautage à travers les activités du réseau Pricnac qui doivent s’étendre dans tous les pays ACP.

Le Pr. Pierre-Jean Loiret en profite pour annoncer à l’assistance la venue en 2024 d’un important projet avec les partenaires Pricnac en Guinée équatoriale. M. Loiret demande également une prorogation du délai afin de déployer « toutes les potentialités du projet », plaide-t-il.

Le président du Reifac pour sa part, espère à travers Pricnac, la mise en place d’un environnement inclusif dans tous les pays d’Afrique centrale et la réduction de la pauvreté. Il est rejoint au pupitre des déclarations en présentiel par le secrétaire général de l’Association des universités africaines (AUA). Le Pr Olusola Oyewole procède à une présentation succincte de l’Agenda d’innovation et l’initiative African Network for Research. L’universitaire ne manque pas d’adresser des mots de félicitations à l’équipe projet de Pricnac qui selon lui est « unique” car couvre huit pays d’Afrique centrale.

Quant au secrétaire général du CAMES, le Pr. Souleymane Konaté, les efforts des parties prenantes de Pricnac mérite d’être salués leur juste valeur. « Le CAMES encourage vivement toutes les parties incluses dans ce projet à collaborer étroitement à conduire un réseau solide. Nous exhortons tous les membres du consortium à travailler activement et à renforcer la collaboration et le partenariat entre les institutions de recherche, les universités et les ONG », déclare le Pr. Souleymane Konaté, secrétaire général du CAMES.

Prenant la parole au nom de la ministre camerounaise de la Recherche scientifique et de l’innovation (minresi), Dr Amina Djouldé salue avec « véhémence” le projet Pricnac. Elle leur demande aux bénéficiaires des subventions d’en faire bon usage, de faire preuve de créativité ainsi que de mettre à profit les leçons apprises.

« En réalité, Pricnac est un projet hautement compétitif à caractère fédérateur qui apporte d’une part les moyens financiers, logistiques et l’expertise supplémentaire pour la mise en œuvre de la recherche et l’innovation d’une part. D’autre part, il favorise la mutualisation des centres de recherche », fait savoir Dr Amina Djouldé, directrice de la coopération scientifique et technique, représentante du Minresi. Ces phases d’allocutions étaient entrecoupées par des prises de parole à distance du président d’Obréal et de l’OEACP, tous partenaires de Pricnac.

Parmi les bénéficiaires des subventions de Pricnac, figurent ceux des e-entrepreneuses de l’École nationale supérieure polytechnique de Maroua. « Il s’agira à travers notre projet de vulgariser l’utilisation des TIC dans la commercialisation des produits des femmes entrepreneures. C’est un projet innovant qui consiste aussi à faire la promotion des produits de recherche. Dans notre projet, nous voulons toucher 200 femmes dans la région de l’extrême-nord et à Moundou », affirme Aïssatou coordonnatrice du projet E-entrepreneuses.

« Cette séance de travail est essentielle pour la suite de ce projet. Nous avons terminé la première phase avec plusieurs réalisations. Après celles-ci, nous allons procéder à la seconde avec neuf autres projets sélectionnés. Nous espérons qu’à la fin de ces projets, nous aurons les résultats escomptés en début de lancement », explique Jean Calvin Tjombé, coordonnateur du projet Pricnac.

La rencontre des bénéficiaires de la subvention Pricnac se poursuit jusqu’à vendredi 29 septembre à Douala. Il sera aussi question de discuter entre les experts présents des initiatives de promotion et de valorisation de la recherche et de l’innovation et en Afrique.

 

Cameroun: la question de l’esclavage aux oubliettes dans les universités?

Très peu de travaux de recherche traitent de ce sujet qui a duré des siècles durant. Une tendance que des chercheurs veulent inverser.

M. Pefoura ne s’en cache pas, il est issu de la 4ème génération des captifs Bantoum. Après une guerre de conquête du roi Mbuembue, son peuple va perdre. C’est ainsi que ses aïeux deviennent des captifs du roi Bamoun. Pour l’enseignant à l’Université de Yaoundé I, il est important d’accepter son passé, son histoire. Ce n’est donc pas au hasard s’il s’intéresse aux vestiges de l’esclavage.

Un centre d’intérêt partagé par Cécile Dolissane Ebosse, Chef du département de Littérature à l’Université de Yaoundé I. Pour cet universitaire, on a comme l’impression que les africains veulent oublier, ce passé chargé d’histoire.

Un phénomène qui a duré des siècles mais très peu traité par les africains, pourtant principale victime. Un état des choses que le Séminaire-atelier sur les « Sites et la mémoire de l’esclavage au Cameroun», tenu du 25 au 26 juillet 2019 à Yaoundé, entendait décrier.

«La recherche universitaire dans ce champ est encore à ses premiers pas. En histoire (départements Ndlr), il n’y a que quatre thèses qui portent sur quelques aspects de l’esclavage au Cameroun. On peut y ajouter une vingtaine de mémoires. Dans les autres disciplines tout est à faire pratiquement. On peut affirmer qu’il y a de la matière et de la place pour tout le monde ! Il nous faut à la fois briser les cloisons et nous inscrire résolument dans l’interdisciplinarité», propose Ahmadou Séhou, enseignant à l’Université de Maroua et coordonnateur général du Centre d’études et de recherches pluridisciplinaires sur l’esclavage et la traite en Afrique (Cerpeta), groupe de travail de mise en œuvre du projet Slafnet (Heritages and Public History), à l’origine du séminaire.

Un évènement qui a vu la participation de plusieurs chercheurs et la présentation de divers exposés. Programme visant à booster l’intérêt des uns et des autres sur cette question encore en friche «une question qui nous intéresse au Cameroun, au premier point compte tenu de l’implication du Cameroun dans la traite que ça soit la traite atlantique ou transsaharienne, via les différents lamidats du nord Cameroun», ajoute M. Séhou.

La banque islamiste offre 50 bourses de d’études

L’information est du ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Administration du territoire qui appelle les Camerounais à envoyer leurs candidatures

La Banque islamique de dé développement (BID) vient de lancer son programme de bourse de mérite pour le compte de l’année académique 2017-2018. Dans le cadre dudit programme, l’organisme offre 50 bourses d’études aux étudiants chercheurs ressortissants des pays membres de la BID désirant faire un Doctorat ou des recherches doctorales.

Le ministre camerounais de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Louis Paul Motaze, invite les Camerounais à déposer leurs candidatures. Date limite de dépôt : le 21 janvier 2017.

La bourse d’études de doctorat est d’une durée de trois ans dans les disciplines santé et médecine ; énergie et développement ; infrastructures ; agriculture et production alimentaire et le développement par les TIC.

Elle sera attribuée au mois de Septembre 2017 et couvre les frais de scolarité et de subsistance, la prise en charge médicale et un billet d’avion aller- retour, une indemnité pour la participation aux conférences, une indemnité pour l’achat d’un ordinateur (uniquement pour les doctorants) et une autre pour les membres de la famille (uniquement pour les doctorants)

S’agissant de la bourse pour les recherches doctorales, la bourse de la BID est destinée uniquement aux candidats porteurs d’initiatives innovantes, désireux de réaliser un projet de recherche de six à douze mois portant sur des solutions à des questions qui préoccupent les pays membres de la BID comme le paludisme, l’hydraulique, l’énergie et la production animale.

Le formulaire de candidature, les critères d’éligibilité, les renseignements liés aux avantages et aux facilités qu’offre ledit programme sont disponible sur le site www.isdb.org.


Droits réservés)/n

Yaoundé: des étudiants en quête d’appuis pour concrétiser leurs recherches

Une conférence y relative s’est ouverte mercredi dans la capitale du Cameroun. Elle vise à mettre ces étudiants en relation avec de potentiels mécènes et les autorités du pays

Yaoundé accueille depuis 24 aout 2016, la 1ère édition de la Conférence sur les bénéfices des recherches menées par les étudiants. Il est question ici de mettre un accent sur la validation des résultats et recommandations pouvant influencer les décisions politiques.

Le Cameroon Heath Research forum 2016 (CahRef) offre également une plateforme d’échange sur des programmes de formation des écoles professionnels en santé.

Cette première édition est parrainée par le ministre de la Santé publique au Cameroun. Pendant les quatre jours de travaux, les participants, essentiellement des étudiants, se mettront en relation avec des potentiels mécènes et les pouvoirs publics pour trouver des appuis leur permettant de transformer les idées et concepts académiques en véritables objets de recherche pour toute la communauté.


Droits réservés)/n