Les richesses sont aux peuples d’Afrique ce que sont les bagues aux lépreux

Par Leon Tuam

« Où va l’Afrique ? » Il est largement su et dit que l’avenir d’un peuple est avant tout sa jeunesse. Mais à regarder la jeunesse africaine, l’on se demande bien si l’Afrique peut relever les grands défis urgents qui l’attendent, à savoir : La famine, l’éducation, la santé, la souveraineté et la question identitaire.

De leurs crachats, les peuples africains et les jeunes en particulier recouvrent ce qui doit améliorer leurs conditions de vie. A leurs pieds ils laissent ce qui, au prix des sacrifices soutenus, va les rendre plus libres demain, et lèvent la tête et reniflent l’air tel un animal en quête d’un sujet de plaisir et de jouissance.

Dans la tête de cette jeunesse il n’y a qu’une chose : Partir. Dans la tête de ces jeunes africains, c’est la ville, c’est l’occident ; c’est partir, et partir au loin. Et les vices et les fléaux des villes les attendent sereinement. Et les tombeaux ouverts que sont les fleuves, les routes, les forêts, les océans et les déserts les attendent calmement.

Dans les rues de l’occident et d’Afrique la nuit et le jour, le désamour, le froid, le soleil, la pluie, la misère et la pauvreté les prennent, les violent, les réifient, les rendent plus vulnérables et les vident de tout ce qu’ils ont d’humanité. Ils sont dans les taxis ou sur des motos et le petit commerce avec des revenus qui à peine suffisent pour leurs loyers. Et souvent ils sont fiers d’être là où ils sont.

Des rêves irréalisables bercent et saoulent leurs esprits. Ils ont laissé des terres riches, des eaux et flores riches pour de grands centres urbains et l’occident. Rêveurs aussi sont ceux d’entre eux qui (les mains vides et faibles) convoitent et embrassent la politique et se feront plus tard la terreur de leur peuple.

Dans les campagnes et villages désertés, richesses et opportunités attendent. La terre, l’agriculture, la pêche, l’argile, le soleil, les roches, le vent, l’élevage, l’artisanat, le sable, etc. qui rendraient ces Africains heureux et plus confiants sont délaissés pour des villes et l’occident où la paix, la richesse et le bonheur sont rares.

Et il faut voir combien coûtent le kilo de viande, le kilo du riz, des céréales, du poisson ; et le litre d’huiles végétales, et combien coûtent les légumes, les fruits, le régime de banane plantain, les tubercules, etc. Mais les jeunes africains regardent toujours ailleurs, ailleurs . Non, ces jeunes doivent bosser dans ces secteurs, en luttant contre les APE et les dictateurs et dirigeants néocoloniaux pour de bonnes réformes sociopolitiques et économiques.

De bonnes terres telles de jeunes femmes prêtes espèrent la semence pour donner de bons et beaux fruits. Les eaux, la faune et la flore et ses riches plantes médicinales salvatrices vachement riches attendent. Elles attendent les peuples africains.

Mais où est la Sève africaine ? Elle s’en va ailleurs, ailleurs . Les Pakistanais, Chinois, Saoudiens, Indiens Turcs, etc. plongeront dans nos richesses (Terres, mers, lacs, cours d’eau, sous-sol, cuisine .) et se serviront goulûment en y attirant des jeunes africains des villes pour les asservir chez nous, comme le font déjà Bolloré et autres.

Les étrangers viennent faire nos routes, nos ponts, nos barrages et entretiens, nos immeubles, nous vendent les biens de consommation, et viennent nous « nourrir », mais pas vraiment. C’est pour eux-mêmes car, les populations mondiales explosent et l’avenir et le grand défi sont dans les terres arables, l’eau et les productions alimentaires que délaissent les jeunes africains et on les leur vole. Oui, et peu voient cela ou s’en soucient.

Dire que les richesses et possibilités sont aux peuples d’Afrique ce que les bagues sont aux lépreux n’est vraiment pas une hyperplasie. Toutefois, avec la profusion et l’efficacité des moyens de communication et à travers des équipes de sensibilisation et d’éducation, l’espoir d’un changement radical de la situation est attachant et ardent.


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Vers un revenu universel?

Michel Lobé Etamé, journaliste

Les débats entre les libéraux et ce qu’il reste d’intellectuels de gauche bat son plein. Les discours clivants des deux côtés laissent présager une victoire des premiers. Il faut dire que la pensée universelle est devenue pauvre et tarit de plus en plus face à ceux qui ont décidé de changer le monde par un discours bien ficelé. Bientôt, il n’y aura plus que les riches et les pauvres. Exit la classe moyenne !

Pourtant, il ne fait aucun doute que les changements catégoriels de notre société, à travers une mondialisation presqu’acquise, s’imposent. La publication récente d’un rapport sur la répartition des richesses mondiales entre une poignée d’hommes en est une parfaite illustration. Cette nouvelle a suscité peu de réactions dans un monde nivelé. Les intellectuels de gauche, ces moribonds à la pensée réduite ou étouffée, n’ont guère réagi. Ils confirment ainsi une lassitude qu’ils traînent depuis trois décennies.

Le revenu universel est en marche
Face à un code de travail poussiéreux, inadapté et obsolète, les multinationales vont à la conquête du monde et imposent, sans armes, une nouvelle législation du travail et fiscale qui leur est favorable. Elle se traduit par des enjeux importants :
-L’optimisation fiscale des multinationales;
-Le revenu universel des salariés.

La fiscalité des entreprises contribuait jusqu’ici à alimenter les caisses des états et donnait à ces derniers les moyens de financer de grands projets sociaux et structurels. La paix sociale reposait sur ces investissements.

Ce contrat a été implicitement rompu par la soumission des gouvernements face aux financiers. Les grands groupes ont délocalisé leurs sièges sociaux vers les paradis fiscaux, favorisant et légalisant l’évasion fiscale. L’impôt des sociétés a été amputé sans que les états souverains ne réagissent. Seules les PMI et les PME continuent à payer cet impôt qui alourdit dangereusement leurs charges.

Les multinationales dorment depuis sur un matelas d’argent. Elles imposent une nouvelle vision du monde itérative ou discursive. Le monde est coupé en deux parties. Nous sommes malgré nous enfermés dans une dichotomie, entre la richesse et la pauvreté. Inconsciemment ou pas, nous nous accommodons à cette nouvelle ère sociale.

Les débats sur l’évasion fiscale des multinationales entre les libéraux et la gauche ne font plus les choux gras des journaux. L’optimisation fiscale bat son plein. La peur de l’avenir concentre toutes les énergies. En silence, la société civile ne réagit presque plus, ballotée entre la sécurité et le chômage.

Le moment a bien été choisi pour jeter sur le pavé le revenu universel, un système de redistribution des richesses. Ce contrat n’est pas une utopie. Il est déjà en place comme nous pouvons le constater par les nouveaux contrats de travail proposés le groupe américain Uber. Ce système qui vient des États-Unis s’intègre petit à petit et impose un nouveau modèle social.

Le nouveau statut du salarié ouvrira une large porte à la précarité sociale. Il fragilisera aussi les PMI/PME qui auront seules en charge l’impôt des entreprises.

Le salaire universel risque aussi de fragiliser la formation, la spécialisation et l’épanouissement du citoyen. En effet, pourquoi se casser la tête si l’état nous garantit un salaire minimum ? Le salaire universel va créer des fainéants et des assistés. Il va niveler les efforts et tarir la créativité et l’initiative.


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Message aux peuples algérien, tchadien, équato-guinéen et camerounais

Par Leon Tuam

S’il y fallait justifier le choix de ces quatre pays, la raison serait que ce sont des pays-symboles riches, convoités et non encore déchiquetés mais trop menacés de déstabilisation, et que ces pays ont en commun des dirigeants qui sont conscients de ces menaces et font montre d’efforts et d’une certaine volonté de les éradiquer.

Il se dégage que dans la communauté des humains, certains humains démesurément gonflés d’arrogance et d’immoralité ont choisi de se nourrir des autres tels les chats des souris. Aux niveaux familial, national et international, les germes qui préparent le chaos sont répandus au quotidien.

C’est l’hypocrisie, les violations, les agressions et transgressions impunies des normes garantissant la paix et la justice par certains qui prennent le dessus; ce sont des mensonges lénifiants relevant souvent d’un univers hollywoodien répandus et répétés à grands cris, qui ensevelissent les réalités et sont parfois perçus par nombre de personnes comme des vérités.

Devant une moralité internationale morte ou inexistante, les grands criminels mondiaux actuels qui passent pour des saints ont perdu leur conscience et il n’y a que leurs intérêts, eux les forts, qui comptent. Ils n’ont pour Coran et pour Bible que le Livre Sacré de leurs intérêts personnels et de la gourmandise.

Les peuples algérien, tchadien, équato-guinéen et camerounais doivent revoir certains tristes et douloureux évènements récents survenus en Afrique pour oublier ce que l’on appelle Communauté internationale et se battre avec toute leur imagination, avec toutes les armes en leur possession et toutes celles possibles pour leur survie, leur stabilité, leur prospérité et leur souveraineté.

De quelle Communauté internationale d’aucuns parlent! Nous avons vu la vraie face de la Communauté internationale en Iraq, au Congo, en Côte d’Ivoire, en Libye, en Somalie, en Afghanistan ; nous la voyons en Syrie, au Yémen, en Palestine, en RCA, en Ukraine, au Mali . De laquelle parle-t-on?

De loin comme de près, les ennemis de ces quatre pays ne dorment pas. Ils veillent, ils conspirent, ils tissent des desseins sombres contre les peuples avec des traîtres locaux. Ces charognards sont dans l’air et par terre et tournent et guettent. Ils tournent et attendent la belle occasion pour jeter le bordel et plonger leurs impitoyables crocs dans le corps charnu des richesses de ces pays.

De loin comme de près, les ennemis de ces quatre peuples ne dorment pas. Les ennemis des peuples africains ne dorment pas. Ils sont debout. Ils cogitent. Ils se parlent. Ils se regardent et regardent l’immensité des richesses d’Algérie, du Tchad, de la Guinée équatoriale, du Cameroun et d’autres pays africains tels des lions affamés qui ont tendu une embuscade à leurs proies et attentivement attendent.

Ils ont les regards sur les richesses de ces peuples comme des lions qui se positionnent bien et épient des troupeaux de buffles robustes pour voir par où il y aurait une faille avant d’attaquer et de les disperser pour créer le chaos et rendre la fête ou le grand banquet possible.

Ils l’ont fait hier, oui; et sont plus que déterminés à le refaire aujourd’hui et demain. Oui, ils n’ont pas honte. Ils n’ont pas de c ur en ces heures de vache maigre. Ils n’ont pas de c ur. Leurs seuls Livres Sacrés sont la gourmandise et leurs intérêts égoïstes.

Le monde est devenu une vaste industrie à rêves non permis qui pourtant souvent sont accomplis. Et dans la folle chasse sans trêve à ces rêves qui passe par des complicités et alliances contre nature, les petits et grands chasseurs sans c ur piétinent et écrasent aisément les têtes de leurs victimes, créent des lacs de larmes, créent des fleuves de sang et avancent, et avancent intrépides.

Ces chasseurs sèment des violences et volent et violent et déstabilisent des régimes. Volent des individus et richesses des pays. Déstabilisent moralement et physiquement des individus et pays et grands ensembles.

La vie humaine pour eux ne représente rien. Ils sont courageux comme la mort et donnent généreusement la mort et les souffrances ici et là à leurs semblables. Ils violent les droits des autres et les violent et les violent, mais quand par hasard ils reçoivent une petite égratignure, c’est comme si le toit du ciel s’était effondré sur eux. Ah, que le monde est injuste!

Les peuples algérien, tchadien, équato-guinéen et camerounais et bien d’autres doivent tirer les leçons de la récente déstabilisation de la Libye et de la Côte d’Ivoire. Ils doivent comprendre que ceux qui les abordent et leur promettent des soutiens pour aller contre des régimes en place le font pour eux-mêmes et non pour leur peuple.

Et ce sont des régimes que ces manipulateurs extérieurs parfois ont longtemps soutenus, et en ont même installé les dirigeants au pouvoir. Non, les Algériens, les Tchadiens, les Guinéens et Camerounais et d’autres doivent éviter d’être naïfs, d’être permissifs ou doivent éviter d’emprunter le chemin de la facilité.

Ces quatre peuples doivent rester extrêmement vigilants, solidaires et unis.

Le seul vrai changement politique qui aujourd’hui profite à un pays ou un ensemble de pays qui se veut fort et souverain est un changement (qu’il soit pacifique ou se passe par un coup de force) mené par des forces progressistes coalisées locales de ce pays ou cet ensemble. Ce qui demande une bonne préparation avec un agenda bien précis.

De ces quatre pays, il y en a trois (Algérie, Tchad, Cameroun) qui ont un passé lourd fait de grandes douleurs et d’étangs et fleuves de sang. Ces peuples constamment doivent se demander ce qu’ils font de l’avenir de ce passé de leur pays fait des souffrances indescriptibles et du sang de leurs parents et grands-parents. Ils le doivent faire. C’est très important.

Les Algériens et Camerounais doivent sentir la lourdeur de ce passé mieux que quiconque. Oui, Algériens! Ce pays vôtre qui est grand et qui fut grand. L’Algérie, ce pays qui fut et est aussi mien (tout comme l’Egypte) pour son rôle joué dans le combat des nationalistes camerounais.

Ces quatre peuples doivent apprendre à punir durement, cruellement et publiquement tous les traîtres locaux qui conspirent avec des forces extérieures pour maintenir leur pays sur les genoux. Ils n’ont qu’à voir ce que les Chinois, les Russes, les Israéliens et les Etats-Uniens font de leurs traîtres!

L’esprit de ce texte est un élan pour aboutir à une paix durable en Afrique et dans le monde et non à la haine. Il n’y aura jamais de justice et de paix durables dans le monde tant que les droits et libertés des uns seront des plateaux chargés où viennent se servir d’autres humains. La notion d’Égalité des humains est restée jusqu’ici un slogan vide et ruine tout.

Qu’y aurait-il de cruel et d’illégitime que dans la communauté des humains où certains se sont transformés en chats en faisant des autres des souris, que les victimes s’organisent et se battent intelligemment pour leurs droits et leur dignité? Il faut arriver à la paix. Elle est nécessaire.

Si les chats ne changent pas vite de régime, les souris elles-mêmes changeront le leur et se nourriront elles aussi des chats. Il faut arriver à la paix mondiale.

Elle est nécessaire et demande la participation active et courageuse des nations dites faibles. Elles sont faibles simplement parce qu’elles manquent de détermination et de volonté politique.

Peuples d’Algérie, du Tchad, de la Guinée équatoriale et du Cameroun ; peuples d’Afrique! L’heure n’est pas au sommeil. Ce n’est pas l’heure des querelles hasardeuses, dangereuses et coûteuses. Les sales temps sont là qui très rapidement nous approchent. Vigilance, héroïsme, intelligence, compréhension, patriotisme et solidarité.

Malheur aux bons leaders du peuple qui en Afrique succomberont aux charmes et aux larmes de repentance des grands traîtres démasqués et dénichés ! Il est des traîtres insatiables et implacables. Les traîtres ne se repentent que pour se créer une plus grande marge de liberté et retourner accomplir des tâches sublimes quand se pointe de belles occasions.

Et aussi et surtout, malheur à ceux de l’opposition ou des régimes en place par qui dorénavant le chaos entrera en Algérie, au Tchad, en Guinée équatoriale, au Cameroun et ailleurs en Afrique. Oui, malheur aux assoiffés du pouvoir pour le pouvoir!


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