Cameroun-Crise anglophone : des acteurs appellent à la recherche d’une solution définitive

Maurice Kamto, Akere Muna, David Abouem à Tchoyi plaident pour une résolution définitive du conflit dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, lequel dure depuis sept ans.

Le massacre de 25 civils au quartier Egbekaw à Mamfe, dans la région du Sud-Ouest, le 06 novembre dernier, réactive le débat relatif à la résolution définitive de la crise dite anglophone. Depuis deux jours, plusieurs acteurs politiques et de la société civile plaident une fois encore pour un règlement définitif de la crise qui sévit depuis 2016.

David Abouem à Tchoyi, ancien secrétaire général de la présidence de la République, membre de la Commission pour la promotion du bilinguisme et du multiculturalisme, reconnait que beaucoup a déjà été fait dans le cadre de la résolution de cette crise. Cependant, l’administrateur civil principal hors échelle à la retraite, appelle des acteurs à trouver une solution définitive à la crise. L’ancien gouverneur de région intervenait le 07 novembre dernier au débat télévisé C’Politik sur CRTV télé.

Comme lui, Me Akere Muna, ancien bâtonnier de l’Ordre national des avocats du Cameroun s’est exprimé à la suite du carnage de Mamfé. Pour l’ancien candidat à la présidentielle de 2018, « cette vague de violence constitue une menace claire et imminente pour notre unité, qui pourrait bientôt être remplacée par la haine. Si l’unité de notre nation n’est pas renforcée dans la recherche d’une voie vers la paix, nous nous retrouverons plongés dans le chaos total et la vengeance récurrente », a déclaré l’homme politique sur X, le 06 novembre dernier.

Plus insistante est la position du président national du Mouvement pour la renaissance du Cameroun. « Combien de morts faudra-t-il encore dans les régions anglophones de notre pays pour qu’on marque un temps d’arrêt afin de conjurer ce sort, s’il en est un, tel que nous le recommande nos cultures ancestrales ? » s’interroge Maurice Kamto. L’opposant au régime de Paul Biya, soutient davantage que « la résolution de la crise anglophone ne saurait se faire sur le terrain militaire mais bien autour d’une table de discussion menée de manière franche et sincère. Ce nouveau massacre peut-il servir de catalyseur pour s’activer enfin, résolument à la recherche d’une solution définitive à ce conflit ? » espère-t-il.

Tout compte fait, outre le déploiement des Forces de défense et de sécurité dans les régions en crise, le chef de l’Etat a prescrit un Grand Dialogue national en 2019. Ont manqué à ce rendez-vous, les représentants des groupes armés sécessionnistes. Alors que la mise en œuvre des recommandations de ces assises est en cours, les actes de violences contre les civils se poursuivent. Au même moment, le gouvernement recherche les financiers de ce conflit installés à l’étranger. Il insiste sur les actions de reconstruction des deux régions touchées.

Cameroun-rentrée scolaire 2023 : deux enseignants tués dans le Nord-Ouest

Ils ont été ciblés et abattus non loin de Ijim Mountain alors qu’ils revenaient d’une réunion consacrée à la rentrée scolaire qui se tenait au chef-lieu de l’arrondissement de Belo, département du Boyo.

Deux enseignants du primaire ont été tués dans la région du Nord-Ouest en marge de la rentrée scolaire qui a lieu ce lundi 04 septembre 2023. De sources médiatiques locales, ce sont Eric Denis Fonjang, directeur de l’école publique de Soalam à Mbessa et Ndim John Budji. Ils ont été arrachés à la vie samedi dernier alors qu’ils revenaient d’une rencontre tenue avec des collègues à l’inspection de l’Education de leur arrondissement, une réunion relative à la rentrée scolaire de ce jour, peut-on lire sur le blog mimimefoinfos.

L’acte n’a pas été revendiqué. Mais, selon les témoignages recueillis par la même source, les séparatistes qui sévissent dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis plus de six ans sont pointés du doigt. A l’approche de la rentrée scolaire du 04 septembre 2023, ils ont menacé de perturber le rendez-vous dans les deux régions, demandant à ne pas ouvrir les écoles publiques. Le mot d’ordre qu’il aurait imposé serait de faire inscrire les élèves dans des écoles privées dont les leurs où ils dispenseront es enseignements hors programme et où ils feraient l’apologie de l’irrédentisme.

Il y a quelques jours, les leaders religieux ont appelé les acteurs de la crise dans les deux régions, en particulier les séparatistes et les forces de défense et de sécurité à laisser les enfants aller à l’école. Mgr Andrew Nkea, archevêque de Bamenda et président de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun a martelé que pourvu que les enfants partent à l’école, peu importe si ces écoles sont publiques ou privées. Le prélat a par ailleurs lancé un appel à l’aide pour financer la rentrée scolaire des enfants issus des familles démunies, celles qui éprouvent des difficultés pour inscrire leurs enfants dans des établissements privés.

Cameroun-Crise anglophone : l’Assemblée nationale se prononce sur les kidnapping

Présidant la séance plénière d’ouverture de la session de juin, le président de l’Assemblée nationale a condamné la crise qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

 

Selon l’Assemblée nationale, les différents cas d’enlèvement qui ont eu lieu dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont tout simplement des actes odieux. Cette déclaration a été faite lors de la session plénière d’ouverture par le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yeguie Djibril.

Il a profité de cette séance d’ouverture du mois de juin pour condamner l’enlèvement de femmes dans la division de Mezam de la région du Nord-Ouest le 20 mai 2023 et de six autres compatriotes dans la division de Momo de la région du Sud-Ouest le 21 mai 2023 par des combattants séparatistes. Le président de l’Assemblée nationale a également désapprouvé la collecte d’impôts par ces groupes, une action qui, selon lui, décrit le Cameroun comme un État dans l’État.

Le président de l’Assemblée nationale a insisté sur l’unité nationale. Il a également salué les stratégies de réponse du gouvernement contre les épidémies et les traitements administrés aux patients atteints de choléra. Le très honorable Cavaye Yeguie Djibril a présenté les actions des législateurs pendant l’intersession tout en appréciant le retour à la normale après les affrontements entre les syndicats d’enseignants et les autorités gouvernementales au cours des années précédentes.

La plénière d’ouverture s’est déroulée en présence des membres du gouvernement conduits par le Premier ministre, le chef du gouvernement, le Dr Joseph Dion Ngute et les membres du corps diplomatique.

Cameroun : déjà 5,3 milliards de F dépensés par le PAM pour des personnes vulnérables

Pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure, le Cameroun, malgré certains progrès sur le plan économique, a toujours besoin d’aide.

La gravité des besoins humanitaires s’accentue dans le pays tandis que les chocs climatiques et les facteurs de perturbation (inondations et sécheresse), la régionalisation de conflits prolongés, l’insécurité et les déplacements de population qui en découlent ainsi que les répercussions sanitaires et socio-économiques de la pandémie à coronavirus 2019 sapent encore la résilience – déjà amoindrie – des ménages, et des zones jusque-là épargnées se retrouvent désormais en proie à l’insécurité alimentaire et nutritionnelle1

Dans son dernier rapport d’activités sur l’année 2022, le bureau Cameroun du Programme alimentaire mondial (Pam) affirme avoir dépensé, au cours de la période de mars à décembre, 5,4 milliards de FCFA (9,7 millions de dollar) en transferts d’argent à plus 750 000 personnes vulnérables. Il s’agit des réfugiés centrafricains accueillis dans la région de l’Est, des réfugiés nigérians localisés dans la région de l’Extrême-Nord et des déplacés internes de la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

Dans le détail, ce sont 3,1 milliards de FCFA qui ont été distribués en cash et 2,4 milliards FCFA accordés en kits alimentaires. Le Pam reconnaît cependant qu’à l’origine, c’est 12 milliards de FCFA qui devaient être distribués. La faute à l’insécurité, mais aussi à la fatigue des donateurs qui se tournent vers d’autres priorités.

A en croire Stopblablacam, sur le plan alimentaire, la Pam a distribué plus de 24 000 tonnes de nourriture, sur les 61 000 prévus. « Le Pam n’a atteint que 71% des bénéficiaires prévus en raison de déficits de financement, en particulier dans les domaines de la nutrition et de l’éducation », peut-on lire dans le rapport. Le document indique par ailleurs que « 25% des bénéficiaires ont reçu une aide en espèces, ce qui leur donne une plus grande flexibilité dans leur choix de nourriture ».

Le Pam note cependant une diminution à 9 500 de l’afflux de réfugiés centrafricains depuis la crise de 2014. Idem pour la région de l’Extrême-Nord où seuls 4 000 nouveaux réfugiés ont été enregistrés l’année dernière. « Néanmoins, les inondations survenues dans cette région entre août et octobre ont détruit les moyens de subsistance, les animaux et les biens, affectant environ 250 000 personnes. Enfin, la volatilité de la situation humanitaire dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest a persisté, les civils souffrant de la perte de leurs moyens de subsistance, les activités économiques et sociales réduites, des déplacements forcés, des agressions, des blessés et des morts à la suite d’attaques directes contre eux et leurs biens et les affrontements entre l’armée et les groupes armés », fait savoir le Pam

Cameroun : des pluies « très abondantes » annoncées dans le Sud-Ouest

L’Observatoire national sur les changements climatiques (Onacc) annonce des précipitations « très abondantes » jusqu’au 10 avril dans la région du Sud-Ouest.

De fortes précipitations sont encore attendues dans la région du Sud–Ouest. En raison de ces fortes pluies, cette période sera marquée par « un risque très élevé » d’enregistrer d’autres inondations dans cette région, précisément dans les villes de Limbe, Tiko, Mutenguene et Buea, indique l’Onacc dans son dernier bulletin d’alertes et de prévisions climatiques publié samedi.

Au moins deux personnes sont mortes dans les coulées de boue provoquées par les pluies torrentielles qui se sont abattues le 18 mars à Buea, capitale régionale du Sud-Ouest. Les pluies ont emporté sur leur passage des pans de routes, des véhicules, et détruit des habitations et des commerces.

L’Onacc prévoit encore d’autres dégâts considérables au cours de cette première décade du mois d’avril : risque de décès par noyade suite aux inondations, glissements de terrain « dans les zones à forte pente », destruction de nombreuses infrastructures (écoles, hôpitaux, transformateurs, poteaux en bois, etc.), destruction des toitures des maisons d’habitation, « augmentation » des cas d’accidents de la voie publique due au « brouillard » surtout au petit matin.

Ces fortes pluies auront également une incidence sur le plan sanitaire, avec notamment une résurgence des cas de choléra « suite à la contamination des points d’eau par les eaux de ruissellement souillées », selon l’organisme. Les pluies du 18 mars dernier ont détruit des infrastructures de provision d’eau potable et des latrines.

« Ce qui va directement affecter environ 500 personnes, qui seront limitées au moins provisoirement dans l’approvisionnement en eau potable », déclarait alors la cheffe du Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) au Cameroun, Karen Perrin, peu après le sinistre.

A en croire Stopblablacam, cette crainte tient au fait que le Sud-Ouest a été la région la plus affectée par l’épidémie de choléra qui a refait surface dans le pays en octobre 2021.

Cameroun : un camp de séparatistes démantelé dans la région du Sud-Ouest

Belle moisson de la Brigade d’infanterie motorisée (BIM) basée à Buea dans la région du Sud-Ouest qui a mené une opération à Mato vendredi dernier.

Une semaine après l’attaque contre l’Ascension du Mont Cameroun, le BIM s’est de nouveau redéployé dans sa  traque aux séparatistes. Au cours d’une opération, le BIM a investi un camp de séparatistes dirigé par le « général Black Rapen », rapportent des sources dans la région. D’après une source sécuritaire, l’armée a détruit un atelier de fabrication d’Engins explosifs improvisés (EEI) au cours de cette opération.

Six de ces EEI ont d’ailleurs été récupérés à en croire stopblablacam. Le chef de ce groupuscule se serait échappé tandis que plusieurs de ses hommes ont été arrêtés. Mais pour certains, parmi les hommes arrêtés se trouvent plusieurs civils.

Aucune communication n’a été faite sur cette opération et l’armée n’indique pas si la milice attaquée est impliquée dans l’attentat à l’EEI contre l’Ascension du Mont Cameroun, le samedi 25 février dernier.

Ce jour-là en effet, trois engins explosifs de fabrication artisanale ont explosé au passage des athlètes lancés à l’ascension du Mont Cameroun. Ces attaques font officiellement 18 blessés. Une femme atteinte va décéder quelques jours plus tard de ces blessures. L’attentat n’a pas été revendiqué.

Cameroun : elle tue son enfant pour aller faire la fête

Le 22 janvier dernier, la demoiselle ne voulant pas rater l’occasion d’aller s’amuser a décidé de plonger son enfant dans un long sommeil.

 

« C’est le week-end et il faut bien s’amuser », ce que bon nombre de jeunes aiment bien dire. Et ce n’était pas une exception pour la jeune femme de 20 ans dans la localité de Likomba dans la région du Sud-Ouest du Cameroun.

Alors qu’elle a une sortie prévue, son bébé malade ne lui rend pas la tâche facile. Prise entre le marteau et l’enclume, elle décide de choisir la fête. Pour ce faire, elle va donner une forte dose de somnifères à son fils. Sauf que ce qui devait être un long instant de sommeil comme elle le souhaitait, s’est transformé en sommeil éternel. A son retour à la maison, elle trouvera son bébé inerte.

La population avertie va alors s’en prendre violemment à la jeune maman. Elle sera sauvée grâce à l’intervention de la police.

 

Source : Laura Dave média

Cameroun : la CDC va produire et transformer le manioc

L’entreprise publique, qui connaît des difficultés structurelles et opérationnelles, s’est engagée à diversifier sa production.

 

La CDC envisage de se lancer dans la production et la transformation du manioc, mais aussi la production industrielle de graines de palmier, d’hévéa, de cacao, de maïs et de manioc. Une information que relève la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques. Outre la production de bananes, de caoutchouc et d’huile, l’entreprise publique envisage de se lancer dans la culture et la transformation du manioc.

Dans ce cadre comme renseigne nos confrères d’EcoMatin, elle a signé un contrat de partenariat avec l’Irad en janvier 2021 et l’Institut international d’agriculture tropicale du Cameroun (IITA-Cameroun) en janvier 2022. Par ailleurs, des discussions sont en cours avec la Cameroon Seedling Company, filiale de Tree Global Inc, pour la production industrielle de semences de palmier, d’hévéa, de cacao, de maïs et de manioc.

Ces projets sont initiés au moment où l’entreprise publique traverse une situation difficile depuis la crise sécuritaire dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, qui a paralysé ses activités. Pour la cinquième année consécutive, la CDC est dans le rouge avec un résultat net négatif de 4,5 milliards en 2021. Les charges de personnel sont estimées à 16,1 milliards au 31 décembre 2021. Et, climat social au sein de l’entreprise se dégrade du fait de 28 mois de salaire arriérés, c’est-à-dire 26,2 milliards impayés au 31 décembre 2021.

Malgré cette situation financière préoccupante, la CDC a honoré certains de ses engagements financiers envers ses partenaires. « Ainsi, il y a eu une diminution des dettes financières (-18,62 %) suite à la baisse des emprunts et dettes auprès des établissements de crédit ; des avances reçues et des comptes courants bloqués, respectivement de (22 %) et (15 %). S’agissant des dettes fiscales, il y a eu une baisse de 37% en raison de la baisse du poste Etat, impôts sur les bénéfices (-78%) », , révèle le la Commission technique de réhabilitation des entreprises publiques et parapubliques.

Cameroun : l’UE débloque 2,771 milliards de F pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Cet argent sera prioritairement affecté aux régions du Nord-Ouest, Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord.

C’est trois régions représentent plus de 60% de la population en situation d’insécurité alimentaire aiguë au Cameroun entre octobre et décembre 2022 selon le « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle», récemment présenté par le ministre de l’Agriculture et du développement rural (Minader), Gabriel Mbairobe.

A en croire Ecomatin, l’Union européenne vient de débloquer la somme de 4,225 millions d’euros soit 2,771 milliards de FCFA en faveur des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest en proie à une crise sécuritaire depuis six ans. Cette contribution faite par le biais de la protection civile de l’UE et Département des opérations d’aide humanitaire (Echo) vise à renforcer la réponse du Programme alimentaire mondial(PAM) « aux besoins alimentaires d’urgence de 598 000 personnes et communautés d’accueil», apprend-t-on par voie de communiqué rendu public ce 30 décembre 2022 par cet organisme des Nations unies en charge de l’alimentation.

Cet apport de l’Union européenne, partenaire du PAM, intervient trois semaines après la présentation des résultats de second « Cadre harmonisé d’identification des zones à risques et des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle». Le document dévoilé par le ministre de l’Agriculture et du développement rural Gabriel Mbairobe révèle que  1 051 000 personnes étaient en insécurité alimentaire sévère entre octobre et décembre contre 2022 978 000 personnes entre juin et août 2022.

Les 60% des populations les plus touchées par ce fléau étant localisées dans les trois régions en crise avec notamment, 7 départements affectés dans le Nord-Ouest, 5 départements dans le Sud-Ouest et 4 à l’Extrême-Nord. Des chiffres qui pourraient rebondir si rien n’est fait, au regard de l’inflation qui s’aggrave en raison de la crise russo-ukrainienne. « Le PAM doit accroître son aide concernant l’augmentation des besoins alimentaires dans ces régions où l’on dénombre 1,1 million de personnes en situation d’insécurité alimentaire », a déclaré Wanja Kaaria, représentante du PAM et directrice  pays pour le Cameroun.

Cameroun-port de Kribi : le premier caisson de la phase II mis en eau

La cérémonie de mise en eau du premier caisson des murs de quai dans le cadre de la construction de la deuxième phase du port en eau profonde de Kribi, réalisée par une entreprise chinoise, s’est tenue samedi au complexe portuaire de Kribi.

Destiné pour servir d’assises de soutènement aux murs de Quai, le Caisson, est une gigantesque borne en béton armé de 2600 tonnes, sous la forme d’un parallélépipède de 20,45 mètres de long, 14,85 mètres de large, et 17,95 mètres de hauteur.

36 caissons en béton armé de haute performance, préfabriqués seront ainsi installées. Ils ont une capacité de vie de plus de 100 ans. Ces Caissons vont soutenir les 700 m linéaires de Quai de cette Phase2. Ils vont constituer une résistance aux efforts imposés par la houle.
Une fois posés, ces Caissons vont assurer la liaison entre le navire et la terre.

Ils forment aussi une résistance aux efforts horizontaux d’accostage, d’amarrage, de poussée des remblais et du poids des engins de manutention. CHEC, le leader mondial des constructions portuaires a ainsi déployé les dernières technologies en la matière, pour cette Phase 2 du Port.

Lors de la cérémonie, le ministre camerounais des Transports, Jean Ernest Ngalle Bibehe, a déclaré que les travaux de l’extension contribueraient à améliorer l’efficacité du port en eau profonde de Kribi et feraient du Cameroun un carrefour maritime pour l’Afrique centrale et de l’Ouest.

Après l’achèvement du projet d’expansion, le port de Kribi favorisera le développement économique du Cameroun et fera progresser le développement « de manière significative », a ajouté le ministre.

Patrice Melom, directeur général du port autonome de Kribi, a indiqué que 36 caissons en béton, pesant environ 2.600 tonnes chacun, seraient installés sur le quai étendu de près de 700 mètres de long.

« Cela nous permettra d’accueillir plus de navires en même temps et de faciliter le trafic. Le port sera plus compétitif », a indiqué Patrice Melom, directeur général du port autonome de Kribi. Selon la CHEC, le projet de la deuxième phase du port de Kribi créera plus de 100 emplois directs, dont plus de 80% destinés à la main d’oeuvre locale.

Depuis la mise en service de la première phase du port de Kribi en 2018, le trafic n’a cessé d’augmenter, avec près de 1.800 escales de navires enregistrées et plus de 43 millions de tonnes de marchandises traitées, selon la CHEC.

Cameroun : la variole du singe déclarée dans le Sud-ouest

Des cas de variole du singe ont été signalés dans les districts de santé de Mbonge et Kumba, a alerté, lundi 10 octobre, Filbert Eko Eko, délégué régional de la santé publique de la région du Sud-Ouest du Cameroun.

La variole du singe est une maladie virale en pleine expansion, apparue dans les années 70 en Afrique. Elle a été détectée pour la première fois chez l’homme en 1970 en République démocratique du Congo sur un garçon de 9 ans, selon l’OMS.

Depuis cette date, des cas humains de variole du singe ont été répertoriés dans des zones rurales ou forestières de 11 pays africains, à savoir, le Bénin, le Cameroun, la Côte d’Ivoire, le Gabon, le Liberia, le Nigeria, la République centrafricaine, le Congo, la RDC, la Sierra Leone et le Soudan du Sud.

« Des tests effectués dans le laboratoire du Centre Pasteur de Yaoundé au Cameroun le 8 octobre, ont confirmé des cas de variole de singe », a relevé le docteur Filbert Eko Eko dans une correspondance aux responsables sanitaires de la région afin de préparer une riposte contre la maladie.

Se référant aux cas confirmés dans les districts sanitaires de Mbonge et de Kumba à la suite tests de laboratoire effectués au Centre Pasteur du Cameroun le 8 octobre, il a invité ses collaborateurs à entreprendre une mobilisation générale pour une réponse urgente à la situation. Le délégué régional n’a toutefois pas précisé le nombre de cas enregistrés.

Très contagieuse, la variole du singe est transmise par les singes, les rongeurs, les rats géants de Gambie et les écureuils ou encore par les sécrétions humaines.

Cette maladie se caractérise par de la fièvre, une éruption cutanée pustuleuse ou encore des courbatures. Elle s’attaque essentiellement aux enfants qui sont les plus vulnérables face au virus.

Plus largement, la maladie est transmise principalement par un contact étroit de peau à peau, avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté ou des objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient.

La période d’incubation de la variole du singe est généralement de six à 13 jours, mais peut aller de cinq à 21 jours selon l’OMS.

Non prise en charge, cette maladie peut même être mortelle. De quoi pousser les autorités camerounaises à lancer une veille sanitaire dans tous les districts de santé de la région.

Alors que plus de 250 cas confirmés et suspects de variole du singe ont été recensés depuis la détection du premier cas le 7 mai dernier en dehors des foyers habituels de la maladie, cette flambée des infections si inhabituelle soit-elle, reste « maîtrisable », a indiqué le 24 mai dernier l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cameroun : la nouvelle stratégie militaire pour les opérations du BIR dans la région du Nord-Ouest

L’officier divisionnaire de la Menchum, Abdoullahi Aliou, et le coordonnateur général du Bataillon d’intervention rapide (BIR), le colonel François Pelene, ont inauguré le 8 septembre 2022 une nouvelle base militaire pour cette unité de l’armée.

L’inauguration de cette base intervient dans un contexte où le gouvernement plannifie une nouvelle stratégie contre les groupes séparatistes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun. Après avoir renouvelé le commandement militaire dans lesdites régions, le président de la République a ordonné le déploiement de forces spéciales avec près de 200 hommes par région comme le rapporte plusieurs médias.
Par ailleurs, après une pause opérationnelle, l’armée traque sans relâche depuis plusieurs mois les combattants séparatistes. Des opérations qui ont conduit à l’élimination de plusieurs chefs de milice, dont Field Marshall, l’un des plus redoutés. Les soldats sont également sur la piste du « General No Pity », qui a à son actif plusieurs attentats contre l’armée. Ce dernier a déjà échappé à plusieurs opérations contre lui et a perdu de nombreux lieutenants.
Ce nouveau camp, qui comprend des dortoirs, un gymnase et des ouvrages autonomes d’approvisionnement en eau et en électricité, est principalement destiné au soutien logistique des troupes. Avec un poste de commandement à Wum, la nouvelle base couvrira les départements de la Menchum, de la Momo et la ville d’Akwaya.

Cameroun-Sud-Ouest : un préfet instruit le contrôle des cercueils pour lutter contre l’insécurité

Le Préfet du Lebialem, Sylvain Ngatchou Nzouami, a signé un arrêté instituant le contrôle systématique des cercueils en circulation.

Une nouvelle stratégie pour barrer la voix à l’insécurité dans le département du Lebialem, région du Sud-Ouest au Cameroun. Cette mission est confiée aux forces de défense et de sécurité par l’autorité administrative du département. Cependant, il y a lieu de croire que la mesure vise à contrôler la circulation des armes et des séparatistes. Certaines personnes affirment que les miliciens obtiennent des armes et des munitions cachées dans des cercueils.
Ce n’est pas la seule mesure prise par le Préfet du Lebialem, Sylvain Ngatchou Nzouami. La circulation des véhicules lourds est interdite dans l’arrondissement depuis le 2 septembre. Quiconque contrevient à cette mesure est exposé à la saisie de son véhicule. Le Préfet a également imposé un couvre-feu à la circulation des motos. Les motos sont interdites de circulation de 18h à 5h.
Depuis 2017, avec le début du conflit armé séparatiste dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, les autorités ont régulièrement pris des mesures pour restreindre la circulation des biens et des personnes afin de rétablir l’ordre et la sécurité perturbés par les milices séparatistes.

Cameroun-Buea : 6 appareils de dialyse pour 120 malades de rein


Le Directeur de l’annexe de l’hôpital régional de Buea, le Dr Martin Mokake, déplore l’insuffisance des appareils de dialyse dans la structure de santé, d’où la protestation de plus de 120 malades du rein.

Les patients ont passé plus d’une semaine sans avoir leur séance de dialyse. Les patients disent qu’ils sont dans la rue pour dénoncer la négligence du gouvernement à l’égard de leur sort et les défis auxquels ils sont confrontés lors d’une seule séance de dialyse.
Le rapport indique que la région du Sud-Ouest ne compte qu’un seul centre de traitement par hémodialyse. Des malades du rein dans d’autres parties du pays ont également protesté contre l’absence de machines et ont déposé la même plainte auprès du gouvernement.
 »Nous avons six machines pour une population de 120. C’est largement insuffisant. Les six machines ont été amenées il y a un peu plus de deux ans mais comme toutes les machines, elles doivent fonctionner un certain nombre d’heures et se refroidir. Les six machines pourraient accueillir confortablement 30 patients et durer plus longtemps mais elles sont utilisées trois fois plus que les directives » a expliqué le Dr Mokake.
Le directeur pour ce qui du plus gros problème qui est le fait que deux machines sont endommagées en raison de son utilisation excessive, entraînant ainsi un temps d’attente plus long pour les patients.
Une solution proposée est d’avoir au moins 20 machines pour soutenir tous les patients. Une machine de dialyse coûte au moins cinq millions de FCFA et une seule séance de dialyse coûte 8500 FCFA, mais a été subventionnée par le gouvernement à 5000 FCFA, permettant aux patients de suivre deux séances par semaine.
Les actions gouvernementales pourraient être rapides mais le réalisateur a supplié les patients d’être patients avec les différents acteurs. Il leur assure qu’il assurera le fonctionnement des deux machines endommagées et accélérera les séances pour chaque patient.

Cameroun-Sud-Ouest : six morts dans une attaque attribuée aux séparatistes

Les assaillants ont ouvert le feu sur un bus de transport interurbain venant de Douala la capitale économique et se rendant à Kumba.

Selon Rfi et Ouest France, le bilan fait état de six morts et huit blessés. Les séparatistes ont attaqué un bus transportant les civils mardi 6 septembre  2022. Selon les témoignages relayés par nos confrères, un responsable du syndicat des transports a confié que le bus a été visé par des tirs aux alentours de la localité d’Ekona. Selon Ouest France, le directeur du principal hôpital de Buea Martin Mokaka a déclaré que six corps sans vie et huit blessés ont été conduits dans sa formation sanitaire.

Cette attaque survient un jour après  la rentrée scolaire sur l’étendue du territoire camerounais. Les rebelles qui ont pris les armes en 2016 pour réclamer l’indépendance de « l’Ambazonie » ont intimé l’ordre de fermer les établissements scolaires dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Pour mettre la pression sur le régime de Yaoundé, ils procèdent aux enlèvements, exécutions, destruction des infrastructures. Quelques semaines avant la rentrée du 5 septembre, ils ont rappelé leur ordre de maintenir fermés les écoles, lycées et collèges.

Mais, sous l’encadrement des forces régulières, des établissements scolaires ont ouvert leurs portes depuis lundi 5 septembre dans le Sud-Ouest. Dans le Nord-Ouest, la certains établissements situés dans les centres urbains ont repris les classes, selon la radio d’Etat Crtv.

Crise Cameroun-anglophone : des acteurs politiques demandent la tenue d’un deuxième Grand dialogue national

Le 4 août 2022, une réunion a eu lieu à l’auditorium du bureau du Premier ministre, Joseph Dion Ngute. Les participants ont fait des suggestions pour la tenue d’un autre dialogue pour mettre fin à la crise dans le Nord-Ouest. et la région du Sud-Ouest.

Selon le journal The Guardian Post de nombreuses voix réclamant un autre dialogue national comme solution à la crise. Ils l’ont fait savoir lors d’une rencontre avec le chef du gouvernelent. Présidant la réunion du comité de suivi du Grand dialogue national, le Premier ministre a déclaré dans son allocution que malgré les progrès, il existe encore des poches de résistance posées par les combattants séparatistes.
Les membres ont déclaré que l’une des recommandations fortes du Grand Dialogue National était l’octroi d’un statut spécial aux régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. Leurs spécificités linguistiques, juridiques, socioculturelles et éducatives ont nécessité qu’elles soient traitées différemment des 8 autres régions. Les conciliateurs publics indépendants de ces 2 régions ont été nommés et exercent actuellement leurs fonctions.
Les acteurs de la société civile qui ont participé à la réunion de la semaine dernière ont également dit avoir corroboré des personnalités de l’État, qui ont dit franchement qu’il fallait une trêve, un air de pardon et de réconciliation au sein des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
Tout en saluant le Grand Dialogue National 2019, les participants disent que les esprits sont plus disposés à écouter et à échanger sur le devenir des régions agitées.
Le Comité de suivi estime que la situation dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest s’est grandement améliorée. Cela peut être tiré de la réouverture des écoles, certains combattants séparatistes ont baissé les armes et les régions sont actuellement en reconstruction, l’amour et l’harmonie semblent couler dans les ruisseaux de ces régions mais il reste encore beaucoup à faire.
Les combattants séparatistes contrôlent toujours certaines parties de ces régions, les armes font toujours l’objet d’un trafic, les bombardements et les meurtres, même dans l’église, restent encore présents. Les membres du comité ont profité de l’occasion pour insister sur la collaboration qui doit régner entre la population et l’administration ou encore les forces de sécurité.
Le Premier ministre, a informé les délégués que les propositions seraient transmises au chef de l’État, pour son appréciation. Joseph Dion Ngute aurait en outre assuré que si les propositions de certains des participants à la réunion de suivi sont en phase avec l’opinion publique, le président Paul Biya saura quoi faire.

Cameroun-Nord-Ouest : 15 combattants séparatistes neutralisés par l’armée

L’armée a mené une opération contre des groupes séparatistes à Batibo entre le 28 juillet et le 1er août dernier.

La campagne contre les combattants de l’Ambazonia Defence Force (ADF) du leader séparatiste Lucas Ayaba Cho a conduit à l’élimination de 15 séparatistes.
Parmi les combattants tués dans les villages d’Enyo, Ewai, Bossom, figurent huit chefs de milice, dont Black Miror, opérant dans le Sud-Ouest ; Commandant Flash, actif à Bui et Bless.
L’armée aurait également blessé plusieurs autres miliciens en fuite. Il est par exemple indiqué que Mombassa et Cobra-Alabukam, ont été blessés à la hanche, et Capo de Mbah, a été touché au pied.
L’opération a également conduit à la destruction de trois camps de séparatistes armés, à la récupération de 10 armes de guerre avec diverses munitions et du matériel pour la fabrication de bombes artisanales. Côté armée, 11 soldats ont été blessés.

L’ambassadeur américain au Cameroun s’oppose à l’utilisation de la violence pour résoudre la crise anglophone

Christopher Lamora, en mission de travail à Buea les 20 et 21 juillet, en a profité pour donner son avis sur la crise socio-politique qui secoue les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.

« Je crois que la violence qui sévit dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du Cameroun depuis 2016 et qui s’accentue depuis 2017 a causé des souffrances inutiles aux populations des deux régions et qu’il y ait ou non des intérêts politiques légitimes de la part de diverses parties, la violence ne sera jamais le bon moyen de résoudre cette crise », a expliqué l’ambassadeur des États-Unis au Cameroun, Christopher Lamora.

Cette déclaration a été faite lors de sa mission de travail à Buea le 21 juillet dernier. Le voyage selon Christopher Lamora avait pour objectif d’être éclairé sur ce qui se passait dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest depuis cinq ans et demi, « J’ai besoin d’avoir une idée de ce que ressentent les gens ici sur le terrain et de prendre en compte cela dans nos conversations à venir »,a souligné le diplomate américain.

Son voyage de deux jours dans la région du Sud-Ouest lui a permis de visiter le Buea Council, l’hôpital Mutengene Baptist et l’Université de Buea.

Cameroun/ Sud-Ouest : un accident de la circulation fait quatre morts

Le drame s’est produit à Tiko, une commune située dans le département du Fako, région du Sud-Ouest le 20 juillet 2022.

De sources concordantes, un camion a perdu ses freins. Dans sa course folle, le poids lourd a percuté au moins deux véhicules avant de finir sa course sur le troisième ; les trois roulant en sens inverse. Le bilan de l’accident fait état de quatre personnes tuées et plusieurs autres blessées. Les dégâts matériels sont aussi à prendre en compte.

Les blessés ont été transportés dans une formation sanitaire de la ville de Tiko. Les corps sans vie des personnes décédées ont été conduits à la morgue où ils sont gardés. Après ces formalités, les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer les causes exactes du drame et établir les responsabilités.

Cet accident vient encore rappeler les précédents survenus dans cette localité. En effet, deux personnes ont perdu la vie sur l’axe Douala-Tiko le 30 juin dernier des suites d’un accident de la circulation sur le pont de Meslele. Le 05 septembre 2021, le bilan d’un autre accident survenu à Tiko après collision de deux véhicules, fait état d’un mort et deux blessés.

Cameroun-crise anglophone : le leader séparatiste Field Marshall tué, le corps présenté au public

Le corps sans vie du commandant de la milice séparatiste « Red dragons » aurait été présenté au public à Kumba ce 15 juillet 2022.

La nouvelle de la mort du leader du groupe séparatiste « Red Dragons » s’est emparée de l’environnement médiatique et des réseaux sociaux depuis deux jours. Mais aucune source officielle n’est intervenue à ce sujet. De part et d’autre des parties qui s’affrontent dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, personne n’a pris la parole pour confirmer ou infirmer la nouvelle. Rien n’était sûr jusqu’à ce jour. Surtout que c’est au moins pour la quatrième fois que ce déserteur de l’armée est annoncé mort en vain.

Or ce vendredi 15 juillet 2022, plusieurs sources médiatiques publient les images d’un corps attribué à Field Marshall. A en croire les confrères, ce dernier est exposé à un carrefour dans la ville de Kumba, chef-lieu du département de la Meme, région du Sud-Ouest. Sur les images qui circulent, le corps d’un combattant apparaît. Il est entouré par une foule dans laquelle il est possible de distinguer des personnes arborant la tenue militaire. Plusieurs spectateurs, smartphone à la main, essaye de capturer une image de la dépouille.

C’est depuis deux jours que l’annonce de la mort de cet ancien soldat a été faite. Sur les images qui circulent, le corps de l’homme est couvert de gris-gris. Il est entouré de récepteurs radio utilisés dans la communication militaire.

Field Marshall qui déserte le Bataillon d’intervention rapide et rejoint les milices séparatistes en 2017 était réputé être l’un des plus dangereux leaders séparatistes dirigeant les opérations des séparatistes dans le Lebialem où il était Roi. Des sources concordantes, il a bâti sa réputation et sa fortune sur le sang des militaires et des civils.

Sa mort serait consécutive à une opération de l’armée régulière conduite cette semaine dans le département du Lebialem, région du Sud-Ouest. Mais là aussi, aucune source sécuritaire n’a fait une communication à propos. Ainsi, de son vrai nom Oliver Lekeaka, Field Marshall serait mort selon la nouvelle qui se répand, mais personne, (ni l’armée régulière ni les séparatistes) n’a encore confirmé son décès.

Cameroun: elle dort nue entre son fils et sa belle-fille

Chaque nuit, après que le couple ait rejoint le lit conjugal, la mère de l’époux vient dormir au milieu du couple, très souvent en tenue d’Adam et Eve.

C’est une histoire assez incroyable. Mais, elle est vraie. Et elle se déroule à Kumba dans la région du Sud-Ouest. Il s’agit d’une belle-mère atypique. Cette dernière a récemment fait comprendre à sa belle-fille qu’elle ne peut pas la séparer de son fils.
Pour illustrer ses propos, elle a décidé de s’ immiscer dans la vie du couple à tous les niveaux jusqu’à la chambre conjugale. Face à cela, Ashu Delphine, la belle-fille, a tenu tête à son époux et sa belle-famille pour que les deux quittent la maison de la belle-mère et aillent dans un appartement. Mais, cela n’a pas suffit.
Quelque temps après leur déménagement, la belle-mère a décidé de les rejoindre. Le problème se pose lorsqu’un soir, la belle-mère laisse la chambre qui lui a été préparée pour venir se coucher dans le lit de son fils. Elle ne va pas se coucher au bout, mais plutôt au milieu du couple. Pire encore, elle le fait étant en sous-vêtements et parfois, en tenue d’Adam et Eve.
Écœuré par la répétition de cet acte, Ashu Delphine ira se plaindre auprès de son mari. Ce dernier rétorque en disant que c’est de cette manière qu’il a été élevé en tant que fils unique. Elle explique néanmoins qu’elle n’a jamais attrapé son mari en train d’avoir des relations sexuelles avec sa mère mais ce qui l’étonne le plus est qu’elle ne se rend jamais compte à quel moment sa belle-mère les rejoint au lit et ne le constate qu’à son réveil le matin.
Ashu va plus loin en pointant une responsabilité sur son conjoint, « je me suis réveillé ce matin et je l’ai encore trouvé dans notre lit. J’ignore comment elle l’a fait pour s’y retrouver car, j’ai bloqué la porte la veille. Je suspecte mon mari d’avoir ouvert la porte pour la faire entrer. Je n’ai pas manqué de lever la voix sur elle, lui demandant de quitter ma chambre pour que je puisse jouir de mon mariage et elle m’a dit que je ne peux pas me mettre au milieu de son fils et elle. »
L’épouse indique que ce comportement de sa belle-mère va jusqu’à créer ombrage à l’intimité du couple, « on arrive même à consommer notre amour à la maison. Désormais, lorsqu’ on veut partager un moment intime, il m’appelle à son bureau », se confie Ashu Delphine.
Source : The Guardian Post

Cameroun : les Nations Unies octroient plus de 750 millions de F pour combattre le choléra

L’annonce a été faite par Martin Griffiths, SG Adjoint aux affaires humanitaires de l’ONU le 13 juin 2022.

Le secrétaire général adjoint aux Affaires humanitaires et coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, a annoncé lundi l’approbation d’une allocation de 1,7 million de dollars destinés à soutenir la réponse d’urgence à l’épidémie de choléra au Cameroun.

Selon une note d’information publiée lundi à ce sujet, les projets y relatifs, financés par le Fonds central d’intervention d’urgence (CERF), sont appelés à fournir une assistance dans la gestion des cas de maladie, de l’eau potable, de l’hygiène et de l’assainissement aux communautés touchées dans les régions du Littoral et du Sud-Ouest du Cameroun.

« Leur implémentation sera assurée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) et l’Organisation mondiale de la santé (OMS), en appui et en collaboration avec les services de l’administration publique locale ainsi qu’avec des organisations non gouvernementales« , souligne le site d’information peopledaily.com.cn.

Si des acteurs sont ainsi mobilisés pour la riposte contre l’épidémie, l’organisme onusien alerte néanmoins sur les difficultés d’accès aux zones reculées du Sud-Ouest, la région la plus touchée, en raison des violences sécessionnistes, des obstacles aux mouvements de populations et au mauvais état des routes.

A fin mai dernier, le ministère camerounais de la Santé publique faisait état de 8.241 cas et 154 décès de choléra enregistrés dans le pays depuis octobre 2021, sept régions sur dix étant actuellement touchées.

Cameroun : près de 60 morts dans les zones en crise

Depuis le 29 mai dernier, l’on enregistre une série de décès dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord Cameroun, du fait des crises sécuritaires.

Le bilan est lourd. Du sang coule à flot, des morts sont enregistrés par dizaines sur les fronts sécuritaires Nord-Ouest, Sud-Ouest et Extrême-Nord Cameroun. Entre le 30 mai et le 10 juin 2022, plusieurs événements tragiques se sont produits.

Au moins 57 personnes ont perdu la vie tant du côté des civils que du côté de l’armée ou de celui des hommes armés identifiés comme séparatistes ou comme membres de la secte terroriste Boko Haram. L’incendie de l’hôpital de district de Mamfé vient de s’ajouter dans la longue liste des pertes matérielles.

En effet, sur le front Nord-Ouest et Sud-Ouest, la crise dite anglophone en cours depuis 2016, ne cesse faire des victimes. Sur la période indiquée plus haut, ce front enregistre plus de décès que le front septentrional.

De sources médiatiques en effet, le 29 mai dernier, une incursion des séparatistes anglophones dans la localité de Kajifu, arrondissement d’Akwaya, département de la Manyu région du Sud-Ouest, se solde par la mort de 24 civils.

Le lendemain, 30 mai 2022, l’armée régulière neutralise une dizaine de séparatistes. Ces hommes armés tombent au cours de l’opération ayant conduit à la libération de la sénatrice Elizabeth Regina Mundi, détenue en captivité depuis le 30 avril. L’information est du ministère de la Défense (Mindef).  

Dans la soirée du mercredi 1er juin 2022 aux environs de 18h et 30 minutes, quatre éléments des forces de défense et de sécurité ouvrent le feu sur les villageois. Le bilan est de neuf civils tués, dont une fillette de 18 mois, quatre femmes et quatre hommes. Le drame se déroule dans la localité  de Missong par Zhoa arrondissement de Fungom, département de la Menchum région du Nord-Ouest, informe un communiqué du Mindef.

Dans la nuit du 07 au 08 juin, cinq gendarmes sont tués dans le département du Noun, région de l’Ouest. Les assaillants venus de la région du Nord-Ouest, ont fait irruption au poste de du Groupement polyvalent d’intervention de la gendarmerie nationale dans la localité de Kouoptamo, département du Noun, région de l’Ouest Cameroun. Ledit poste est situé entre Ngoketundjia dans la région du Nord-Ouest et Njitapon dans la région de l’Ouest.

Sur le front de l’Extrême-Nord, une attaque des milices armées islamistes perpétrée la 31 mai 2021 entraîne la mort de sept personnes. Trois civils et quatre soldats  sont tombés au cours de cette incursion de Boko Haram dans un village de la région de l’Extrême-Nord.

Par ailleurs, sur ces deux fronts, l’on déplore aussi les pertes matérielles dont la plus récente est l’hôpital de district de Mamfe. Neuf bâtiments sur les 12 que compte cette infrastructure sont partis en fumée dans la nuit du 08 juin 2022. L’acte est attribué à un groupe d’hommes armés non identifiés, les séparatistes probablement.

Cameroun-Nord-Ouest et Sud-Ouest : entre anxiété et précarité…

C’est le résultat qu’affiche le rapport d’une enquête menée dans ces deux régions touchées par une crise sécuritaire depuis novembre 2016. Le rapport fait état de la situation socio-professionnelle et propose des pistes de sortie.

57% par exemple des acteurs économiques basés dans le département du Ndian dans le Nord-Ouest ont complètement arrêté leurs activités. Par ailleurs, 75% de ceux de la Manyu font face au problème d’approvisionnement en matières premières. Et les conséquences ne trainent pas. C’est ce qui ressort de l’enquête conduite par l’Organisation internationale pour les migrations, (OIM). L’étude présente des conséquences comme l’exode rural massif avec une forte demande d’emplois tant au Nord-Ouest qu’au Sud-Ouest. Ce problème d’emploi selon l’OIM revêt un autre souci. C’est celui de l’absence de la compétence requise chez les demandeurs pour effectuer ceux disponibles.
Le rapport a été présenté mardi 31 mai 2022 à Yaoundé. Il s’est fait en présence du ministre délégué auprès de celui chargé de l’économie, Paul Tassong et du chef de mission de l’OIM, Abdel Rahmane Diop. L’enquête dans sa déclinaison fait également état du harcèlement sexuel dont sont victimes plusieurs femmes dans les deux régions et des stéréotypes dont souffrent les déplacés internes qui sont exclus du marché du travail.
Face à ce problème de perte d’emplois et de création difficile d’opportunités, l’OIM propose d’investir massivement sur les infrastructures agricoles tout en réhabilitant le réseau routier afin de faciliter le transport des produits et les échanges commerciaux.
Pour le ministre Paul Tassong, ces solutions cadrent avec les objectifs du gouvernement affichés dans la Stratégie nationale de développement (SND30). Il précise que l’Etat s’est engagé à œuvrer pour une migration des emplois informels vers ceux formels.

Cameroun-insécurité alimentaire : trois régions en phase de crises

La population de ces trois régions souffre d’un manque en ressources nutritionnelles. C’est ce que renseigne une enquête menée par le ministère en charge de l’Agriculture.

La région du Sud-Ouest, celle du Nord-Ouest et de l’Extrême-Nord au Cameroun partagent toutes les maux de instabilité socio-politique. Et les conséquences n’ont pas manqué de suivre. Aujourd’hui, 23% de leur population sont en situation d’insécurité alimentaire aiguë.

L’information est tirée d’une enquête faite sur la période de janvier à mars de 2022. Etablie par le ministère de l’Agriculture et du développement rurale, Minader, l’enquête est faite dans le cadre de l’identification des zones à risque et de la population en insécurité alimentaire et nutritionnelle.

Selon cette dernière, c’est au total 6.082,234 personnes exposés avec 2.865,906 millions personnes en situation d’insécurité alimentaire. 253,853 autres sont en phase d’urgence et 2.612,054 personnes sont en état de crise.

Le rapport explique que cette situation trouve son fondement dans des problèmes comme les crises socio-politiques qui va jusqu’à celle entre le Russie et l’Ukraine. Également, le changement climatique qui se manifeste avec par exemple la mauvaise pluviométrie, la destruction des champs par des pachydermes et les oiseaux granivores.

Toutefois, des solutions de remédiation existent. Les agents du Minader proposent par exemple la reconstitution et le renforcement des moyens de production pour ce qui est des filières prioritaires. Elles sont le maïs, le riz, le sorgho, la banane plantain et les pommes de terre entre autres.

Par ailleurs, lutter contre l’insécurité alimentaire au Cameroun, nécessite souligne le rapport, l’accélération de la vulgarisation de la production du blé dans les bassins cibles comme celle de Bambui dans le Nord-Ouest et également dans d’autres régions. Il y a par exemple, Wassandé dans l’Adamaoua, Bansoa dans la Menoua et Bangourain dans le Noun.

Cameroun : dénoncée par les autorités, Médecin sans frontière se retire du Sud-Ouest

Dans un communiqué en date du 29 mars 2022, Médecin sans frontière (MSF) annonce la suspension de ses activités dans la région  du Sud-Ouest en raison des crises persistantes avec le régime de Yaoundé.

La détérioration de la qualité des relations entre l’organisation humanitaire internationale et les autorités gouvernementales dans la région du Sud-Ouest débouche sur le retrait de MSF.

En effet, «malgré nos efforts à apporter de l’aide aux personnes et communautés nécessiteuses, le climat actuel ne permet pas à MSF de continuer à œuvrer dans cette région. Ceci dit, MSF est contrainte de suspendre toutes ses activités à compter de ce 29 mars 2022 dans toutes les structures privées et gouvernementales dans le Sud-Ouest», peut-on lire dans un communiqué de l’organisation non gouvernemental en date du 29 mars 2022.

L’organisation humanitaire fait savoir que sa capacité à « fonctionner en toute liberté a été freinée par le climat tendu qui règne entre l’ONG et les autorités qui l’accusent de complicité avec des groupes séparatistes dans le Sud-Ouest», déclare MSF dans le même document.

 C’est que, en décembre 2021, le ministère de la Défense (Mindef) a annoncé que Médecin sans frontière entretenait « des relations étroites avec des terroristes » dans la région du Sud-Ouest. Cette accusation se fondait sur un constat fait par les autorités. Selon elles, sans toutefois les prévenir, MSF a pris en charge dans son ambulance un membre des forces sécessionnistes anglophones blessé et recherché par l’Armée régulière.

A en croire le Mindef, l’individu dénommé « général Moving Star » possédait « une fausse fiche d’évacuation, montée de toutes pièces, avec la couverture des responsables locaux de MSF ».

En réponse à ces accusations, l’organisation humanitaire a indiqué que son centre d’urgence a reçu un appel signalant une personne blessée dans la zone de Tinto. Cette situation nécessitait une assistance médicale en urgence, selon les propos tenus par MSF. C’est ainsi que son ambulance a pris le blessé et l’a emmené à Mutengene. Là, il a subi une intervention chirurgicale. Mais avant d’entamer cette démarche, l’organisation affirme avoir informé les forces armées locales.

La suspension des activités de MSF dans le Sud-Ouest n’est que la continuité des tensions qui l’opposent aux autorités du pays depuis 2020. Elle arrive moins d’un an après son retrait de la région du Nord-Ouest pour les raisons similaires.

Mardi 03 août 2021, l’organisation humanitaire française basée à Genève en Suisse a annoncé dans un communiqué, son retrait forcé de la région du Nord-Ouest Cameroun où elle est présente depuis 2018. Cette décision intervenait après huit mois de suspension de ses activités par les autorités camerounaises. Ces dernières l’accusaient de soutenir les sécessionnistes, chose que l’ONG ne reconnait pas. A cause de la persistance des querelles, MSF a décidé de se retirer de la première région en crise, depuis 2016, puis de la seconde.

Au moment de son retrait du Nord-Ouest, l’organisation humanitaire aurait dévoilé le bilan de ses activités dans la région. Ses équipes ont soigné 180 survivantes de violences sexuelles, assuré 1 725 consultations de santé mentale, effectué 3 272 interventions chirurgicales et transporté 4 407 patients en ambulance, dont plus d’un millier étaient des femmes sur le point d’accoucher, informe le journal en ligne La Croix.

Cameroun : plus de 400 cas de choléra enregistrés à Limbe et Tiko entre le 21 et le 23 mars

Ces derniers 24 heures, 64 nouveaux cas ont été enregistrés à l’hôpital régional de Limbé, 10 à Tiko et neuf à l’hôpital régional de Buea.

De retour au Cameroun depuis le 27 octobre 2021, Le choléra attaque, résiste à la riposte et continue de faire des victimes. Entre le 21 et le 23 mars 2022, plus de 400 personnes infectées à Limbe et Tiko. La ville de Limbe compte à  elle seule plus 1677 cas et 41 décès. Les chiffres découlent d’une réunion de crise présidée dans la par le gouverneur du Sud-Ouest Bernard Okalia Bilai mercredi 23 mars 2022.

Selon les autorités, l’absence de toilettes et le déficit d’eau potable dans la région sont les principales causes qui facilitent la progression de la maladie. Pour circonscrire la progression épidémiologique, le gouverneur de la région a prescrit la construction en urgence des toilettes publiques et le renforcement de l’approvisionnement en eau potable. Les sociétés et les collectivités concernées ont un délai de 30 jours à compter du 23 mars 2022 pour satisfaire à cette exigence.

En dehors de la région de Sud-Ouest, au moins quatre autres régions sont touchées par l’épidémie au Cameroun. Il s’agit du Littoral, du Sud, du Centre et du Nord. Pour barrer la voie à la maladie, les autorités sanitaires appellent à l’observation des mesures d’hygiène. Le vaccin n’étant pas à la portée de tous les Camerounais (10 000 FCFA). Le 18 février 2022, le ministre de la Santé publique a lancé une campagne de vaccination dans les districts de santé concernés. Une autre campagne est annoncée pour le mois d’avril prochain.

Par ailleurs, le retour de la saison des pluies dans la majorité des régions du sud forestier du Cameroun, constitue selon les spécialistes, un autre facteur de risque. Les pluies associées à l’insalubrité, au manque d’eau potable et bientôt à l’abondance des fruits comme les mangues, pourraient contribuer à accroître la courbe de contamination dans les prochains jours.

Cameroun : Les régions en crise menacées d’insécurité alimentaire

 

 C’est ce que révèlent, les projections du Cadre harmonisé d’octobre 2021.

 « Il ressort des données de l’Enquête Nationale sur la Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (ENSAN), collectées auprès de 9.959 ménages dans les 10 régions du Cameroun, que le pays fait face à diverses crises auxquelles s’est ajoutée en 2020 la crise sanitaire liée à la pandémie de Covid-19. Ces évènements fragilisent la sécurité alimentaire des populations les plus vulnérables », révèle ACF.

Environ 2,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë (Cadre Harmonisé (CH), Phases 3 à 5) au Cameroun pour la phase courante d’octobre-décembre 2020 et 2,3 millions (9%) en phase projetée (Juin-Août 2021). La grande majorité de ces personnes se trouvent dans les régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest, Littoral et Sud-Ouest et Adamaoua selon l’Action contre la faim (ACF)

Selon Ocha Cameroon, les raisons sont d’ordre sécuritaire et climatique (rareté des pluies). Mais aussi  « les attaques des oiseaux granivores et des pachydermes sur les cultures qui ont sérieusement perturbé la saison agricole 2021 ».Pour toutes ces raisons, elle parle de « menace à la sécurité alimentaire de plusieurs communautés ».

L’insécurité alimentaire résulte essentiellement d’une consommation alimentaire inadéquate (10.7% de la population), de stratégies d’adaptation négatives basées sur la consommation alimentaire ou sur les moyens d’existence (respectivement 10.2% et 17.2% des ménages), ou de la vulnérabilité économique, avec 33.2% de la population consacrant 65% ou plus de leurs dépenses aux aliments. Par ailleurs, 1.1% des ménages souffrent de faim grave à très grave.

« Près du tiers (32.4%) des ménages au Cameroun ont une alimentation peu diversifiée, composée d’au plus quatre groupes d’aliments, et ce davantage dans les régions du Littoral (48.4%), de l’Extrême-Nord (39.1%) et du Nord-Ouest (36.7%) », indique ACF.

 

Cameroun : le Sous-préfet et le maire d’Ekondo Titi décèdent après l’explosion d’une mine

Le convoi des deux autorités administratives a roulé sur cet engin posé par des sécessionnistes ambazoniens.

Selon certaines sources, la scène s’est produite aux environs de 11H30 ce mercredi 2 mars 2022. La ville côtière d’Ekondo Titi, département du Ndian dans la région du Sud-Ouest a vu disparaître ses deux de ses autorités administratives.

Son Sous-préfet, Timothée Aboloa ainsi que son maire, Nanji Kenneth ont perdu la vie après une embuscade tendue par des séparatistes ambazoniens.

« Le convoi du maire et du sous-préfet était en tournée socio-économique lorsque leur véhicule a roulé sur un engin explosif autour de Bekora, localité située dans l’arrondissement d’Ekondo-Titi », indique le préfet du département du Ndian, Gilbert Guibai Baldena.

« Il y a eu six morts dont le sous-préfet, le maire, le chauffeur et des militaires », ajoute le préfet.

Engin explosifCes derniers auraient posé un mines sur le chemin qu’allait parcourir le véhicule du Sous-préfet. Se trouvait aussi dans le convoi, Ebeku William, président de la section du RDPC, l’adjudant Akono du bafumar sécurité et Meh Stanley, le chauffeur.

Les ambazoniens ne sont pas à leur premier forfait avec l’utilisation des mines. Ils avaient déjà utilisé ce même moyen au Nord-Ouest pour s’en prendre aux militaires du Bataillon d’intervention rapide, Bir.

 

Cameroun : Elecam enrôle 400 jeunes dans le Sud-Ouest

C’est le bilan de la campagne spéciale d’enregistrement menée par l’institution durant le mois de février dans toute la région.

Filet tendu à la jeunesse de la région du Sud-Ouest Cameroun, Elections Cameroon, Elecam rentre satisfait de sa pêche aux électeurs dans l’une des régions en crise. En 10 jours, l’institution a réussi à faire enregistrer 400 jeunes dans ses listes électorales. Même si, le taux espéré au départ était de 750 jeunes.

Selon les autorités de l’organe, le plus grand taux d’enrôlement s’est fait le 11 février, jour de célébration de la fête de la jeunesse. Elles expliquent cela par l’euphorie et toutes les activités culturelles qui régnaient ce jour-là et qui ont rendu les choses faciles.

La  campagne d’inscription sur les listes électorales s’est couplée à plusieurs autres activités. « Les 10 jours de campagne se sont articulés autour de l’éducation et la sensibilisation des jeunes», déclare le délégué régional d’Elecam au Sud-Ouest, Mewano Divine.

Les équipes d’inscriptions se sont mobilisées dans les différentes zones de recueillement des jeunes pour la sensibilisation. Elles se sont par exemple rendues dans des commissariats et postes de police, question de faire inscrire ceux qui sont en train d’établir ou retirer leurs cartes nationales d’identité. Les marchés et autres grands carrefours ont aussi été des points d’enrôlement favorables.

Une démarche qu’Elecam effectue considérant que la jeunesse est l’avenir. Et il paraît donc nécessaire de mouler celle-ci dans les méandres du processus électoral.

« Partant du postulat que les jeunes sont nos futurs leaders, il a donc paru important de leur faire comprendre la pertinence et la nécessité de leur participation au processus électoral. L’inscription des électeurs est la phase la plus importante au niveau de l’organisation des élections. Les jeunes ont le droit de voter et d’être voté. Et cela ne peut être possible qu’à la suite des inscriptions, » explique Mewano Divine.

A la fin de cette campagne, la région du Sud-Ouest compte désormais 1.450 jeunes inscrits sur les listes électorales.