A l’occasion de la Journée Mondiale Sans Tabac 2016, le C3T a organisé, ce jour, une conférence sur le rôle du conditionnement neutre dans la lutte contre le tabagisme
Célébration de la Journée mondiale sans tabac sur le thème : «Préparez vous au conditionnement neutre». La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) marque l’évènement ce 31 mai en organisant une conférence centrée sur le rôle du conditionnement neutre dans la lutte contre le tabac.
Dans son propos de circonstance, le responsable des projets à la C3T, Patrick Nsangou, a présenté le conditionnement neutre comme étant une importante mesure de réduction de la demande. Pour lui, le conditionnement neutre « rend les produits du tabac moins attrayants, freine l’utilisation du conditionnement comme moyen de publicité et de promotion, limite les emballages et étiquetages trompeurs, et augmente l’efficacité des mises en garde sanitaires ».
Le conditionnement neutre selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), désigne l’ensemble des mesures qui limitent ou interdisent l’utilisation de logos, de couleurs, d’images de marque ou de textes promotionnels sur les conditionnements hormis les noms de la marque et du produit imprimés en caractères normaux et dans une couleur standard.
Dans un rapport «Global adult Tobacco Survey», présentée le 19 août 2015, la C3T revalait que 75,4% des fumeurs actuels ont remarqué les avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes. 35,5% des fumeurs ont envisagé d’arrêter à cause des mises en garde sanitaires sur les paquets de cigarettes. Fort de cela, le président du Comité presse anti-tabac de la C3T, Prince Mpondo, a insisté sur la nécessité pour notre pays de «migrer vers les illustrations graphiques comme le Tchad et le Congo».
En concluant cette rencontre, Patrick Nsangou a indiqué l’ampleur du tabagisme au Cameroun avec plus d’1 million de fumeurs actifs, et plus de 6 720 000 fumeurs passifs. Pour lui, cette situation est dû à l’absence d’un cadre juridique approprié. D’où la nécessité pour le Cameroun d’adopter une loi antitabac. Il a invité les hommes de médias à soutenir le plaidoyer pour l’adoption d’une loi nationale antitabac forte au Cameroun.
La Coalition camerounaise contre le tabac (C3T) a présenté mercredi à Yaoundé les résultats, sur le plan national, de l’enquête mondiale menée en 2013 sur le tabagisme. Connaitre le phénomène
La coalition camerounaise contre le tabac(C3T) a organisé hier, mercredi 19 août 2015 à Yaoundé, un échange avec la presse sur la situation du tabagisme au Cameroun. Il a surtout été question pour cette organisation que dirige le Dr Flore Ndembiyembe, de présenter les principaux résultats issus du GATS; une enquête mondiale sur le tabagisme chez les adultes menée de novembre à décembre 2013 au Cameroun par l’Institut national de la statistique avec le soutien de nombreux bailleurs de fond.
D’après le rapport, la consommation des produits à base de tabac est une pratique courante. Le GATS (Global adult Tobacco Survey) 2013 révèle qu’un 1,1 millions de camerounais environs consomment du tabac soit 13,9% sont des hommes, 4,3% des femmes et 8,9% des adultes
L’âge d’initiation au tabagisme
D’après les statistiques de ce rapport, parmi les adultes âgés de 20 à 34 ans ayant déjà fumé quotidiennement, 16.949 personnes soit 59% ont commencé à fumer avant l’âge de 20 ans. L’âge moyen d’initiation au tabagisme quotidien est de 18,8 ans en milieu urbain et de 18,3 ans en milieu rural : cependant, 15% des adultes ayant déjà fumé quotidiennement avaient commencé la pratique avant l’âge de 15 ans en milieu urbain, contre 5,3% en milieu rural.
Formes de tabagisme observées au Cameroun
Le tabac à fumer est la principale forme d’utilisation du tabac. 66,1% des fumeurs consomment uniquement le tabac à fumer. 32,6% utilisent uniquement le tabac sans fumé et 1,3% consomme à la fois le tabac à fumer et le tabac sans fumée. Le type de tabac à fumer le plus communément consommé par les adultes est la cigarette manufacturée, utilisée par 5,7% des adultes. Dans l’ensemble, les fumeurs quotidiens de cigarettes consomment 5 à 9 bâtons par jour.
Le tabagisme passif est aussi observé au Cameroun. Au cours des 30 jours précédant l’enquête, 19,2% des personnes travaillant à l’intérieur ou à l’extérieur ont été exposées à la fumée des cigarettes sur leur lieu de travail. 15% ont été exposés à la fumée secondaire dans leurs maison et 84,8% dans les bars ou discothèques.
Aspects économiques
Un fumeur de cigarettes manufacturées dépense en moyenne 4 691 FCFA par mois pour les cigarettes manufacturées, soit 8,9% du produit intérieur brut 2013. Les cinq marques de cigarettes manufacturées achetées les plus fréquemment au Cameroun sont : L&B Bleu, Gold Seal Bleu, Benson & Hedges, L&B Menthol et Gold Seal menthol.
L’enquête mondiale sur le tabagisme chez les adultes a été menée sous la coordination du ministère de la Santé publique avec l’assistance technique de l’Organisation mondiale de la Santé et des Centers for Disease Control and Prevention des États-Unis. Le support financier était assuré par la fondation Bill & Melinda Gates, avec le support de la CDC Foundation. Le GATS fournit des informations essentielles sur les indicateurs clés sur le tabagisme selon le sexe et le lieu de résidence.
Les résultats de cette enquête menée auprès des Camerounais de 15 ans et plus, ne sont pas de nature à rassurer la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T). Au cours de La rencontre tenue avec la presse tenue le mercredi 19 août 2015, la C3T a réaffirmé la nécessité de l’adoption de l’avant-projet de loi nationale, antitabac, en étude.
Objectif de l’avant-projet de loi nationale antitabac
L’avant-projet de loi nationale antitabac, introduit auprès du gouvernement en 2012, consacre la « primauté de la santé publique » sur les activités liées aux intérêts économiques relatifs au tabac. Il vise la protection des populations contre les effets du tabac, interdit la vente des produits dérivés du tabac aux mineurs; ainsi que toute forme de publicité et parrainage du tabac et des produits dérivés.
Cet avant-projet de loi, soutenu par la Coalition camerounaise contre le tabac (C3T), s’articule, selon la C3T autour du renforcement du « controle de la culture, la fabrication, l’importation et la commercialisation du tabac au Cameroun. Il prévoit la mise en place de mesures visant à réduire la demande et l’offre du tabac et fixe les sanctions en cas de contrevenance aux dispositions prévues ».
Selon une enquête réalisée par l’Institut national de la statistique (INS), de nombreux fumeurs au Cameroun dépensent en moyenne 4691 F par mois pour s’acheter des cigarettes
De nombreux fumeurs au Cameroun sont sous l’emprise du tabagisme, vu qu’ils dépensent en moyenne 4691 francs CFA par mois pour s’acheter des cigarettes, d’après une enquête réalisée par l’Institut national de la statistique (INS), avec le concours du ministère camerounais de la Santé publique et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).
Cette somme correspond à 8,9 pour cent du Produit intérieur brut (PIB) mensuel par habitant, révèle le Global Adult Tobacco Survey (GATS).
Selon l’enquête, le phénomène du tabagisme au Cameroun est plus accentué chez les personnes situées dans la tranche d’âge 25-44 ans, où la dépense mensuelle pour l’achat de cigarettes dépasse 5000 francs CFA par fumeur.
Par ailleurs, le phénomène prend des proportions inquiétantes chez les jeunes, puisque les 15-24 ans dépensent environ 4123 francs CFA chaque mois pour fumer.
Cet âge correspond à l’adolescence et au début de la phase adulte et quand on sait de nombreux enfants de cet âge vont encore à l’école, on peut en conclure qu’ils ne travaillent pas.
Face à cette montée du tabagisme, dont les effets dévastateurs sur la santé sont importants, le comité anti-tabac du Cameroun suggère depuis quelques années au gouvernement une révision à la hausse de la taxation de ce produit, afin d’en limiter la consommation, surtout chez les jeunes de plus en plus enclins à fumer.
Ce sont les résultats d’une enquête conduite entre 2013 et 2014 par l’Institut national de la statistique sous l’égide du ministère de la Santé publique
L’institution des nations unies en charge des questions de santé et la Coalition Camerounaise Contre le Tabac ont invité tous les acteurs sociaux à lutter contre ce fléau
En association avec le bureau régional de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la Coalition Camerounaise Contre le Tabac (C3T) a invité mercredi 09 janvier 2013, des représentants de l’administration publique pour un échange autour de la mise en uvre de la Convention Cadre de l’OMS pour la lutte Antitabac, et aussi sur la question des maladies non transmissibles issues de l’action de fumer. Les participants se sont accordées sur les objectifs d’ insérer la lutte antitabac dans le plan stratégique national de prévention et de contrôle des maladies non transmissibles (MNT) et la Stratégie Sectorielle de Santé (SSS), de consolider le Plan Stratégique National de Prévention et de Contrôle des Maladies Chroniques Non Transmissibles, en tenant compte des remarques faites et des activités formulées par les participants et aussi d’engager un plaidoyer pour que chaque ministère inscrive la lutte contre les MNT et le tabagisme dans sa feuille de route. Les entreprises du secteur privé et la société civile ont aussi été invitées à s’inscrire définitivement dans le cadre de cette lutte contre le tabagisme et donc à mieux prévenir les pathologies non transmissibles. « De nombreuses personnes sont encore malades du simple fait de fumer ou de vivre à côté d’un fumeur. Ces maladies ont été énumérées. Nous pensons que faire pression et parvenir à l’interdiction progressive des cigarettes, sera un bon début pour prévenir la survenance de ces problèmes chez une bonne partie des personnes » a expliqué Madame Flore Ndembiyembe, coordinatrice du C3T. Pour L’OMS, l’objectif était tout autre. Bien que le Cameroun ait déjà ratifié la convention cadre contre le tabagisme, il ne l’a pas encore introduit dans son ordonnancement juridique interne via une habilitation parlementaire.
« C’est dommage parce que comme vous le savez, à l’OMS on a déclaré le tabac comme étant un poison légale, parce que non interdit de vente. Or il est aujourd’hui admis qu’il fait des ravages dans le monde et aussi au Cameroun, notamment sur une population de plus en plus jeune. C’est pourquoi nous pensons qu’une application complète de cette convention cadre contre le tabac peut être un début de solution contre le fléau, et aussi contre les maladies non transmissibles qui vont avec », a indiqué pour sa part Barbara Etoa, qui représentait l’OMS à la rencontre. Selon des indications du ministère de la santé, certains ministères n’ont pas attendu l’adoption complète de la convention pour mettre certaines de ses dispositions en uvre. « La mise en uvre de l’article 11 connaît un succès incontestable avec son obligation de marquage sanitaire des emballages des produits à base de tabac. L’article 13 de la convention lui connaît un succès mitigé, la Loi N°2006/018 régissant la publicité au Cameroun n’étant pas totalement appliquée par les entreprises de commercialisation des produits de tabac. Certaines dispositions comme l’article 14 connaît un début de mise en uvre avec la formation des formateurs au Sevrage tabagique, cette formation devra se poursuivre avec la création des unités d’addictologie dans les régions », a expliqué Pascal Magloire Awono du Ministère de la Santé Publique. La question semble pourtant diviser au sein même d’un gouvernement, qui doit choisir de faire l’impasse sur un produit qui donne de nombreux emplois, même précaires, ou de préserver les vies humaines et de renforcer le capital humain nécessaire pour un développement durable. Dans les échanges, une unanimité a été faite sur le besoin de communiquer plus. Une communication qui ne reposerait pas seulement sur des slogans, mais sur des discussions concrètes avec l’ensemble des acteurs, afin de parvenir à dissuader le désir de fumer chez les personnes. Une tâche bien difficile, que la Coalition C3T entend néanmoins surmonter. Selon des statistiques qu’il faudrait actualiser, 17,5% de personnes sont des fumeurs au Cameroun et 60% d’entre eux sont des jeunes. Un hypothèque sérieuse sur ce qu’on considère comme étant le fer de lance de la nation.
Rencontre entre l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et la Coalition Camerounais Contre le Tabagisme le 09 janvier 2013 à Yaoundé Journalducameroun.com)/n
Avec le soutien du ministère de la santé, la coalition camerounaise antitabac a organisé une rencontre d’information dans le but d’expliquer les enjeux d’une loi sur la question
La coalition contre le tabac au Cameroun (C3T), a organisé le jeudi 29 novembre 2012, un débat pour expliquer aux députés l’importance de leur implication dans l’adoption d’une loi anti-tabac au Cameroun: « Pour nous, il est question au cours de cette rencontre, de sensibiliser les parlementaires sur les méfaits du tabac et la nécessité de leur implication dans la sensibilisation de leurs populations, leur parler des actions que nous menons et de la nécessité d’adopter une loi. Il est question enfin de mobiliser les parlementaires pour un plaidoyer en faveur de cette loi anti-tabac auprès des autorités compétentes», a expliqué Flore Ndembiyembe, la présidente de cette coalition, aux journalistes. Aux côtés de madame Ndembiyembe, le Directeur de la Promotion de la Santé au ministère de la santé publique. « Mes chers honorables, le tabagisme est un fléau bien plus grave qu’on ne peut l’imaginer et c’est avec grand espoir que nous travaillons encore et avons travaillé à l’élaboration du projet de loi à cet effet, et qui pourrait bientôt être soumis à votre validation. Mon rêve c’est de me lever un jour et de découvrir que le tabagisme n’existe plus» a expliqué le Docteur Sa’a, Directeur de la lutte contre la maladie au ministère de la santé publique.
Le responsable de l’administration de la santé est aussi revenu sur le projet de loi anti-tabac. Il expliquera aux députés que ce texte, s’il est adopté par l’Assemblée nationale, prévoit de nombreuses restrictions comme l’interdiction de fumer dans les lieux publics et collectifs, ainsi que dans les formations sanitaires et lieux de travail. « Les interdictions devraient aussi s’appliquer aux établissements scolaires et universitaires, aux transports publics, bars, restaurants, aéroports, boites de nuit et autres lieux de convergence. De même qu’il sera interdit de fumer dans tous les lieux en présence de personnes non-fumeurs ou de personnes à risque (nourrissons, mineurs, femmes enceintes et malades) », a expliqué Monsieur Sa’a. Les députés se sont aussi vus informés de ce qu’un des défis de la coalition était d’arriver à interdire la vente des cigarettes aux mineurs et dans les établissements scolaires. Au cours des échanges, les députés sont revenus sur la vente de cigarette comme ressource pour l’Etat et aussi pour les individus qui se livrent à cette activité. « je vais aller plus loin et vous dire que ce n’est pas tout. Le commerce des cigarettes pour les majors dans le monde est un marché de 350 milliards de Dollars. Mais il ne faut pas se tromper, cela ne profite que très peu aux populations. On indique par exemple que le bénéfice pour les producteurs dans les champs n’est que de 80 millions de Dollars, or l’Afrique n’est pas parmi les dix premiers producteurs. En plus, supposons que le vendeur de cigarettes gagne 1 million par an en vendant les cigarettes et que la société doit dépenser 10 millions pour soigner les fumeurs, quelles ressources on protège. Non je dis que nous devons rester vigilent et très prudent, c’est un gros problème », a précisé monsieur Sa’a.
Dr Flore Ndembiyembe, présidente de la coalition contre le tabac au Cameroun (C3T)africahealthpromotion.org)/n