Ils ont adressé une lettre ouverte à l’ONG, dénonçant «les allégations sans fondement» contenues dans le rapport sur l’exploitation de la banane dans le département du Moungo
Les «employés» de la Société des Plantations du Haut-Penja (PHP) ont adressé une «lettre ouverte au président de Transparecy International Cameroun, Me Charles Nguini, en rapport avec l’un des derniers rapports de l’ONG, consacré à l’exploitation de la banane à Njombe-Penja.
Les auteurs de la lettre s’indignent contre Transparency International, à la suite d’un rapport publié le 20 août dernier et intitulé: «le fruit de la discorde et sa saveur politique acide». L’Organisation non gouvernementale (ONG) y accusait la société des Plantations du Haut Penja (PHP), basée dans l’arrondissement de Njombé Penja, département du Moungo, région du Littoral, de corruption, illégalité fiscale, violation des droits de l’homme ; et d’être même à l’origine des déboires de Paul Eric-Kingue, ancien maire de Njombe Penja, aujourd’hui emprisonné.
Les 5103 signataires de la lettre – publiée dans son intégralité dans le quotidien Mutations sur sept pages – qualifient le «brûlot» de Transparency International de «pseudo-rapport» mené avec «l’absence d’investigation»; «le manque de professionnalisme» et colportant des «allégations sans fondement».
Récusant tous les griefs à elle imputées par Transparency International Cameroon, la PHP assure qu’elle «verse régulièrement, à hauteur de plusieurs centaines de millions de F CFA par mois les impôts et taxes dus à l’Etat auprès de la Direction des grandes entreprises (DGE)» ; et qu’elle «entretient une relation harmonieuse avec les communautés voisines fondée sur l’entraide, le dialogue et la recherche permanente d’une coexistence pacifique».
«Nous considérons que les conclusions de votre rapport sont écrites à l’encre de la haine et du mépris pour les employés camerounais et expatriés qui travaillent à la PHP et pour les communautés dans lesquelles nous vivons. Et c’est sûrement le plus inacceptable», concluent les «employés» de PHP dont la «sincérité» des signatures est attestée par Me Pierre Tchoumou, notaire à Mbanga. La lettre des 5103 employés de PHP date du 26 septembre 2014. PHP est détenue majoritairement par l’entreprise française «La compagnie fruitière».

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