Information de la Représentation du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Cameroun. La situation est due à la fermeture des frontières
Les opérations de rapatriement volontaire des réfugiés centrafricains ont été “suspendues du fait de la fermeture des frontières et de l’ordre de confinement et afin de limiter les risques de contagion [du Covid-19, NDLR]”, a indiqué la Représentation du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) au Cameroun dans une note d’information publiée le 04 mai.
Selon le HCR, le Cameroun accueille plus de 400 000 réfugiés venus principalement de la République Centrafricaine et du Nigéria. Ils sont essentiellement installés dans les régions de l’Est, de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord.
En 2019, “plus de 1700 réfugiés” ont pu rentrer chez eux, d’après le chef de la sous-délégation HCR à Bertoua (Est-Cameroun), Wahid Ben Amor, via des données présentées dans la presse publique le 05 mai.
Pour faire face à la pandémie du nouveau coronavirus, la plupart des Etats ont fermé leurs frontières dont le Cameroun – via une mesure prise le 17 mars.
En contexte de pandémie du Covid-19, la Représentation du HCR indique qu’elle mène des opérations de sensibilisation auprès des réfugiés à l’Est et à l’Extrême-Nord et auprès des déplacés internes dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest.
L’Agence des Nations unies pour les réfugiés souligne par ailleurs qu’au mois d’avril, “le Cameroun a enregistré plus de 1 800 cas positifs, dont un réfugié à Yaoundé, mais aucun en zone rurale”.
La région accueille la majorité des 200 000 Centrafricains qui ont traversé la frontière. Comment la vie s’organise avec des populations locales parfois démunies: Webreportage
Depuis décembre 2013, près de 200 000 Centrafricains ont traversé la frontière camerounaise pour fuir les meurtres, les viols et la terreur qui régnaient dans leur pays. Si en 2015 la situation semble s’apaiser, les familles qui ont tout laissé derrière elles pour se réfugier au Cameroun ne semblent pas encore prêtes à prendre le chemin du retour. Il faut donc cohabiter.
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Selon le ministère de l’Administration territoriale, on enregistrerait à ce jour près de 235.000 personnes réparties à travers les diverses régions du pays. En juillet, elles étaient 118.000
L’afflux de réfugiés centrafricains au Cameroun serait passé du simple au double en l’espace d’un mois et demi, rapporte le quotidien privé Mutations ce mardi. «Le point de la situation, à ce jour, fait état de près de 235.000 réfugiés centrafricains répartis dans quatre régions et, de plus de 30.000 réfugiés nigérians, répartis dans quatre régions du pays. A ces chiffres, il faut ajouter un nombre tout aussi important de migrants et de personnes déplacées originaires de divers pays africains», explique le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, René Emmanuel Sadi, cité dans les colonnes du journal.
Selon Mutations, ces chiffres ont été communiqués le 05 septembre dernier, lors de la tenue de la quatrième session du Comité interministériel ad hoc chargé de la gestion des situations d’urgence concernant les réfugiés au Cameroun, que préside René Emmanuel Sadi.
Dans un appel de fonds lancé par l’UNHCR le 22 juillet 2014, Au 22 juillet 2014, l’Agence des Nations-Unies enregistrait pourtant 118.000 réfugiés centrafricains. Comparé aux chiffres délivrés par le ministère de l’Administration territoriale vendredi, ce nombre aurait connu une augmentation impressionnante. A côté de cela, il faut désormais ajouter les déplacés internes camerounais du côté de l’Extrême Nord, qui fuient les localités frontalières avec le Nigéria pour se réfugier dans les villes plus sûres de Maroua et Mora, du fait des attaques de Boko Haram.
En juillet 2014, le Cameroun comptait 118.000 réfugiés centrafricains au CamerounDroits réservés)/n
L’organisation a émis un appel de fonds mardi pour venir en aide aux Centrafricains réfugiés au Cameroun, au Tchad, en RDC et au Congo
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont appelé mardi les bailleurs de fonds à contribuer davantage pour faire face à l’afflux continu et à la détérioration de la condition des réfugiés centrafricains.
En collaboration avec 16 autres agences humanitaires, le HCR a lancé mardi un Plan régional révisé pour l’aide aux réfugiés centrafricains. L’appel de fonds s’élève à 210 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés arrivant en nombre croissant dans quatre pays hôtes – le Cameroun, le Tchad, la République démocratique du Congo et le Congo – jusqu’à la fin 2014.
Ce nouvel appel de fonds est inférieur à celui qui avait été publié en avril et qui s’élevait à 274 millions de dollars. En effet, les prévisions sur les arrivées de réfugiés ont été revues à la baisse en RDC et les rapatriés au Tchad sont désormais exclus, contrairement au premier appel de fonds. Toutefois, les besoins ont augmenté au Cameroun, où arrive la majorité des réfugiés. Dans le plan régional révisé, la somme demandée pour les réfugiés centrafricains au Cameroun s’élève à 111 millions de dollars, soit presque le double de la somme initialement recherchée. Moins d’un tiers du Plan régional révisé est actuellement financé.
Plus de 357.000 personnes ont fui la République centrafricaine vers les quatre pays hôtes depuis l’éruption de la crise en décembre 2012. Ce nombre comprend quelque 160.000 personnes ayant quitté la République centrafricaine après l’intensification des combats entre l’alliance séléka et la milice anti-balaka en décembre 2013. Parmi les personnes ayant fui ces sept derniers mois – en majorité des musulmans – 118.000 d’entre elles se trouvent au Cameroun, 17.500 autres au Tchad, plus de 15.000 en RDC et 9000 au Congo.
Le plan révisé comporte des mesures renforcées pour aider les nouveaux arrivants, y compris la réception, l’enregistrement et leur transfert depuis la zone frontalière vers des sites de réfugiés, et la fourniture de services essentiels comme la nourriture, les soins de santé, l’abri, la planification de site, la distribution d’eau et les installations d’assainissement. Des mesures urgentes sont également nécessaires pour aider les réfugiés vivant hors des sites officiels, ainsi que leurs communautés d’accueil.
« Les nouveaux réfugiés montrent des signes de la violence brutale qu’ils ont fuie en RCA. Ils ont marché pendant des semaines dans la forêt avec très peu à manger ou à boire. En avril et mai, jusqu’à 40% de tous les nouveaux réfugiés, les enfants comme les adultes, souffraient de malnutrition », a déclaré le porte-parole du HCR, Babar Baloch, lors d’une conférence de presse à Genève. « Nous craignons que, pour certains enfants, il soit déjà trop tard ».
Le porte-parole a souligné que les taux de malnutrition sont particulièrement élevés chez les nouveaux arrivants au Cameroun, où « plus de 60% des réfugiés sont des femmes et des enfants, avec un nombre élevé d’enfants non accompagnés ».
Il demeure urgent de transférer les réfugiés hors des zones en proie à l’insécurité ainsi que des localités difficiles d’accès. Il faut également établir plusieurs sites de réfugiés pour assurer leur sécurité. Le début de la saison des pluies soulève des préoccupations quant aux sérieuses lacunes en termes de logement, de distribution d’eau, d’installations d’assainissement et pour l’hygiène.
Malgré les besoins croissants, la crise des réfugiés centrafricains demeure l’une des situations d’urgence les plus mal financées.
Selon la Représentante de l’Unhcr, la majorité est constituée de Centrafricains, suivie des Nigérians et des Tchadiens
Le Cameroun, qui a célébré, ce vendredi, de concert avec le reste de la communauté internationale, la Journée mondiale des réfugiés, reconnaît abriter plus de 100.000 réfugiés sur son territoire, a appris la PANA de source officielle.
Selon la Représentante résidente du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés au Cameroun (Unhcr), Ndèye Ndiougue Ndour, «il y a 97.116 réfugiés centrafricains, 9.874 Nigérians, 1.627 Tchadiens et 1.650 réfugiés d’autres nationalités dont ceux des pays de l’Afrique de l’Ouest, notamment des Ivoiriens et 1.047 demandeurs d’asile». Au décompte total, le Cameroun compte 110.367 réfugiés sur son territoire national, dont environ 70.000 réfugiés centrafricains à l’est du pays.
Dans cette partie du pays limitrophe de la République centrafricaine (RCA), du Tchad et de la République démocratique du Congo (RDC), «l’on enregistre entre 2.000 à 10.000 nouveaux réfugiés qui franchissent les frontières du Cameroun chaque semaine». Pour mieux gérer ce flux de réfugiés, plus de 30 points de passage frontalier supplémentaires ont été créés dans quelque 300 villages à l’est du Cameroun. Selon les statistiques du HCR pour le Cameroun, la Région du Littoral dont Douala est la capitale, compte 5.000 réfugiés.
La situation géographique et géostratégique du Cameroun lui permet d’accueillir des réfugiés et des demandeurs d’asile provenant de la Centrafrique (RCA), du Nigeria, du Tchad, de la RDC et même des pays lointains tels la Côte d’Ivoire.
Les réfugiés sont gérés au Cameroun par une loi votée en juillet 2005. Le Cameroun a également crée deux commissions chargées de l’éligibilité et des recours des réfugiés et demandeurs d’asile qui ne sont pas encore opérationnelles, alors que les responsables ont été désignés.
Malgré ce cadre juridique, le Cameroun n’a pas encore signé les Conventions de 1954 et de 1961 sur l’apatridie. C’est depuis 2001 que se célèbre, chaque année, la Journée mondiale des réfugiés. Cependant, elle avait déjà été adopté le 28 juillet 1951 lors une Conférence de plénipotentiaires sur le statut des réfugiés et des apatrides.
Plus de 30 points de passage frontalier supplémentaires ont été créés dans quelque 300 villages à l’est du CamerounDroits réservés)/n