Cameroun : Paul Biya annule de nouveau les festivités du 20 mai en raison de la pandémie du Covid-19

Comme en 2020, les traditionnelles activités organisées autour de la fête de l’Unité nationale n’auront pas lieu cette année. Décision du président de la République,  contenue  dans un communiqué du Secrétaire générale à la Présidence de la République publié le 12 mai dernier.

En raison de la pandemie de Covid-19, le président de la Republique Paul Biya, met en berne la grande parade militaire et civile organisée chaque année au boulevard du 20 mai à Yaoundé comme sur toute l’étendue du territoire, et le traditionnel banquet qui s’en suit au Palais de l’Unité et dans les résidences des gouverneurs.

La décision du chef de l’État est couchés dans un communiqué publié par Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général à la Présidence  de la République (SGPR).

« Le ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, porte à la connaissance de l’opinion qu’en raison de la pandemie de Covid-19, monsieur le Président de la République, son excellence Paul Biya a décidé de l’annulation des cérémonies officielles prévues à l’occasion de la fête nationale, édition 2021», peut-on lire dans ce document.

Destin commun donc, avec le défilé de La Journée internationale de la femme (8mars), et le la Fête du travail (1er mai), dont les activités avaient toutrs aussi été annulées, pour éviter une grande propagation du Covid-19.

La décision de Paul Biya à propos du 20 mai, invite en outre  les camerounais à davantage observer  les mesures barrières contre le coronavirus, surtout en cette période marquée par ailleurs par  de nombreuses célébrations, dont la fête du Ramadan et la fête de l’Ascension qui vient de s’achever.

 

Paul Biya appelle à une “union sacrée” autour de la lutte contre la Covid-19 au Cameroun

Le chef de l’Etat camerounais a essentiellement insisté sur la pandémie du nouveau coronavirus dans son discours inhabituel prononcé le 19 mai 2020, à la veille de la 48e édition de la Fête nationale de l’Unité

 

Le président camerounais a appelé, ce 19 mai, “toutes les forces vives” à une “union sacrée” pour combattre la pandémie du coronavirus.

“Dans le combat qui est le nôtre aujourd’hui, le Gouvernement s’emploiera à poursuivre la lutte contre toute instrumentalisation ou exploitation politique, économique ou sociale de cette tragédie”, a ajouté le président.

Pour une Fête nationale de l’unité, qui sera célébrée ce 20 mai 2020 sans célébrations publiques, le président camerounais a sacrifié exceptionnellement à une allocution, diffusée ce mardi en soirée sur les médias audiovisuels publics. Le discours de Paul Biya a essentiellement tourné autour de la lutte contre le nouveau coronavirus, un sujet sur lequel le chef de l’Etat était attendu depuis l’apparition du 1er cas officiel de coronavirus au Cameroun le 06 mars.

“Je demande donc aux Camerounaises et aux Camerounais de faire confiance aux pouvoirs publics”, a invité Paul Biya; s’agissant des mesures prises par le gouvernement pour limiter la propagation du Covid-19 et celles adoptées pour soutenir par ailleurs les secteurs les plus touchés.

20 Mai : les chefs du Sud-Ouest refusent de défiler comme exigé par Okalia Bilaï

Les autorités traditionnelles refusent de se déployer personnellement lors du défilé civil de la Fête de l’unité, tel que leur exige le gouverneur du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilaï.

 Les chefs coutumiers du Sud-Ouest ont qualifié de «contraire à la tradition et à la loi» la décision du gouverneur Okalia Bilaï de les contraindre à défiler devant lui le 20 mai à Buea. Tout en refusant de se plier à la volonté du chef de terre, Ils ont appelémardi, 30 avril, les populations au calme, ainsi qu’à accompagner le gouvernement dans toutes les manifestations d’envergure nationale.

«Le 20 mai de cette année, tous les chefs marcheront avec des pancartes indiquant leur village et la population les suivra», a déclaré Okalia Bilaï au cours d’une réunion tenue la semaine dernière avec les chefs concernés, dans la salle de réunion de la municipalité de Buea.

Ce n’est pas la première fois qu’il était demandé à ces chefs de défiler, a fait savoir le gouverneur. «Je l’ai demandé il y a deux ou trois ans, mais les chefs ont refusé parce qu’ils disaient que ça doit se faire volontairement. Aujourd’hui le volontariat est fini», a-t-il lancé à l’endroit des autorités traditionnelles avant de les mettre en garde contre toute désobéissance. Ceux-ci risquent s’exposent à la destitution.

Fête de l’Unité : les téléphones portables interdits sur la place du défilé à Douala

Des invités détenteurs de mobiles ont été bloqués à l’entrée de la place des fêtes par les éléments des forces de l’ordre, en application des  recommandations du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

Pour accéder à la place des fêtes de la Bessèkè à Douala ce dimanche 20 mai 2018, les invités au défilé de la 46ème édition de la fête de l’Unité nationale doivent se plier au contrôle systématique des hommes en tenue. Les policiers déployés en nombre dans les différents accès sont stricts : les téléphones portables sont formellement interdits.

Equipés de détecteurs de métaux, les éléments des forces du maintien de l’ordre veillent au respect de cette consigne. Les invités sont appelés à former un seul rang et à vider le contenu de leurs poches. Ils passent ensuite au scanner. « On a dit pas de longues discussions avec l’invité. Soit vous le faites passer s’il est en règle, ou alors vous le renvoyer s’il détient un téléphone portable », rappelle un policier à son collègue, sur un ton ferme.

Plusieurs convives  détenteurs de mobiles sont ainsi recalés. Des journalistes ne sont pas exempts de cette mesure. « Des hauts cadres ont été renvoyés parce qu’ils sont venus à la place du défilé avec leur téléphone portable », indique un homme en tenue. Il explique que les forces de sécurité mettent ainsi en application des recommandations contenues dans un communiqué du gouverneur de la région du Littoral, Samuel Dieudonné Ivaha Diboua.

Dans ledit communiqué rendu public le 18 mai 2018, on peut y lire que : « le gouverneur de la région du Littoral informe tous les acteurs du défilé du 20 mai 2018 que les téléphones portables sont formellement interdits sur la place des fêtes de la Bessekè. Le gouverneur de la région sait pouvoir compter sur la bonne compréhension de tous». Sans plus. Les motivations de la décision du patron de la région ne sont pas contenues dans le document.

Pris au dépourvu, certains invités ont du rebrousser chemin, mécontents. D’autres ont vite fait de consigner leurs téléphones portables chez un riverain, moyennant une somme de 500 Francs CFA. D’autres encore se sont rendus à l’archevêché de Douala, situé non loin de la place des fêtes, pour y conserver leurs sacs et leurs portables.

«Un peu plus tôt, on demandait à certaines femmes de retirer aussi leurs bijoux. Mais je ne suis pas content parce qu’on m’a demandé de laisser mon téléphone loin de la place du défilé. Mais à la tribune, j’ai vu des hommes et femmes qui manipulaient leurs portables. Pourquoi donc m’avoir empêché d’emporter avec moi mon portable ?», a vociféré un invité à la fin du défilé.

Un autre contrôle des usagers a également été érigé au niveau du pont sur le Wouri le 20 mai, par les éléments de la Police militaire (Pm) et de la gendarmerie nationale. Tous les automobilistes, motocyclistes et leurs passagers en provenance de Bonabéri ont été appelés à présenter chacun sa Carte nationale d’identité (Cni) avant de traverser le barrage établi et rejoindre le rond point Deïdo. Cette opération a débuté autour de 3h du matin, a-t-on appris.

Célébration du 20 mai dans le Sud-Ouest : le gouverneur en campagne pour mobiliser les populations

Bernard Okalia Bilaï pris part, mercredi, à un programme radiophonique de quatre heures pour expliquer aux habitants de sa région, l’intérêt de participer à cette célébration.

Le gouverneur du Sud-Ouest, Bernard Okalia Bilai, a exhorté la population de la région à participer en masse, le dimanche 20 mai 2018, à la célébration de la fête nationale. Selon l’autorité administrative, une forte mobilisation à la Place de l’Indépendance de Buea le 20 mai porterait un coup dur à ceux qui veulent porter atteinte à l’unité du Cameroun.

Pour porter ce message, Bernard Okalia Bilaï a participé à un programme spécial de la station régionale de la Crtv, consacré à la notion d’unité nationale. « Nous devrions tous sortir en masse dimanche et faire honte à ceux qui veulent détruire notre pays. Notre pays est un et indivisible. Nous devrions être fiers de notre unité dans la diversité et travailler dur pour la consolider », a déclaré le gouverneur de la région du Sud-Ouest.

Le programme diffusé à la radio (Crtv Buea) a réuni, entre autres, des autorités administratives, politiques, religieuses et traditionnelles. Au cours des quatre heures d’émission sur l’unité nationale, l’intégration nationale et le vivre-ensemble, les panélistes ont sensibilisé les auditeurs sur les questions complexes qui ont défini la politique du Cameroun, notamment la réunification du pays.

En rappel, la région du Sud-Ouest est en proie à des violences depuis octobre 2016. Les revendications sur la forme de l’Etat en sont la cause, certains souhaitant le passage au fédéralisme et d’autres exigeant la scission du pays.

 

Défilé du 20 mai: les slogans personnalisés interdits pendant le passage des partis politiques

Il ne leur est permis de brandir que les messages élaborés par le comité national d’organisation du défilé.

De nouvelles restrictions ont été arrêtées cette année pour le défilé des partis politiques pour la célébration de la Fête de l’unité du Cameroun, ce 20 mai 2018. Elle portent sur l’interdiction pour lesdites formations de brandir des effigies et des messages personnalisés durant leur passage au Boulevard du 20 mai à Yaoundé.

« Dans les directives particulières, il est interdit aux partis politiques d’exhiber des slogans. Seuls sont autorisés les slogans officiels élaborés par le comité national d’organisation du défilé. Il n’y aura des effigies autres que celles du président de la République, plus haute autorité du pays« ,  a indiqué le préfet du Mfoundi, Jean Claude Tsila, dans une interview publiée dans la presse publique le 17 mai.

Cette restriction s’ajoute à celle adoptée depuis deux ans environ et qui interdit à tous les partis politiques n’étant pas représentés au Parlement de défiler devant le président Paul Biya et son épouse. Comme pour les deux précédentes éditions de le Fête nationale, seulement neuf partis politiques prendront part à la parade civile. Ce sont le Rdpc, le Sdf, l’Undp, l’Andp, l’Upc, le Fsnc, le Mdr, le Mrc et l’Udc.

Cameroun: qui est la veuve de Um Nyobe reçue à la présidence le 20 mai?

Marie Ngo Njok Yebga a été la compagne du nationaliste pendant le maquis, jusqu’à sa mort en 1958. Un acte de mariage lui a été accordé quelques années après, sur initiative du président Ahmadou Ahidjo.

Plus de place pour le doute quant à l’identité de la femme reçue samedi dernier au Palais de l’unité et présentée comme la veuve du nationaliste Ruben Um Nyobe. L’union des populations du Cameroun (UPC) la reconnait comme tel et certifie, documents historiques à l’appui, de l’authenticité du mariage contracté avec le héros national en 1956 pendant le maquis.

Cette femme Madame veuve Um née Marie Ngo Njok Yebga  est originaire  du village Libel Li Ngoy, en pays bassa. Elle donnera naissance au seul fils de ce héros, le nommé Daniel Ruben Um Nyobé. Lequel, résidant en France, était aux côtés de sa maman à la réception du couple présidentiel.

Avant cette histoire Um Nyobe avait déjà contracté un premier mariage, en 1944, avec une fille du clan «Badjob Lôg Mpôo» nommée Marthe Ngo Mayack. De cette union est né trois filles qui gardent aujourd’hui leur maman à Yaoundé. Une crise va diviser le  foyer et occasionner le second mariage du nationaliste.

«Ruben et Marie se sont mariés avant le maquis. Il a écarté sa femme après l’avoir trouvé avec un autre homme, il n’avait plus de lien avec elle. Lorsqu’en 1944 il entre dans le maquis, il y rencontre la maman de Marie. C’est à la suite de cela qu’il fait la connaissance de Marie et les deux vivent ensemble jusqu’à la mort  de Um Nyobe. Quelques années après, c’est Ahidjo qui fait appel à Marthe Ngo Mayack et lui demande d’autoriser qu’un acte de mariage soit accordé à Marie, et c’est ce qui a été fait. Donc c’est Marthe qui donne un acte à Marie», explique l’upéciste Jean Léonard Sohna Binyam.

Ces explications sont confirmées dans l’Ouvrage «Orientation et rôle éducatif de l’UPC» écrit le 13 juillet 1957 sous la direction du Mbombok  Mayi Matip Ma Ndombol, lequel reconnait les deux mariages du nationaliste. Elles remettent en cause des informations publiées par certains médias camerounais qui stipulent que «la femme présente au Palais n’est pas la veuve de Ruben Um Nyobe». Ces derniers reprennent une déclaration de Vincent Sosthène Fouda, politologue et homme politique camerounais.

«Une image est passée en boucle hier sur la CRTV chaîne nationale, une dame d’un certain âge est présentée comme étant la veuve du nationaliste Ruben Um Nyobè. Elle est brandie tel un trophée de guerre, le député de l’UPC à la célèbre béquille n’est pas loin, il est peut-être la caution morale et « républicaine», qualificatif que l’on a retrouvé hier à toutes les sauces dans la bouche des journalistes de la CRTV. Cette fois ce ne sont pas les journalistes qui sont mis en cause mais tout de même ! C’est nous historien, Achille Mbembe en premier, lui le spécialiste de Ruben Um Nyobè, moi en second pour avoir initié il y a quelques années de faire remonter à la surface cette partie de notre histoire qualifiée de « hideuse » par ceux qui nous dénient toute humanité et toute intelligence.

« Qui est donc cette femme vue au Palais de l’Unité entourée d’une nuée de journalistes ? Certainement pas la veuve de Ruben Um Nyobè, Marthe Um Nyobè, femme de 90 ans, que j’ai autrefois rencontrée au quartier Ndjock-Kong. Pourquoi donc les «nouveaux historiens» ont brandi à la face du monde une vraie fausse veuve du leader nationaliste camerounais ? Etait-ce la volonté de Paul Biya lui-même ou des officines de manipulation qui pullulent au Cameroun en ce moment ? », indique Sosthène Fouda.

A l’UPC, on salue cette initiative prise par le chef de l’Etat alors que se célébrait l’Etat unitaire du Cameroun. Elle devait apparaitre aux yeux des Camerounais comme le symbole de l’unité prônée par le gouvernement alors que souffle dernièrement sur le pays un vent de sécession.

«Nous apprécions le fait que le chef de l’Etat ait invité la veuve de Um Nyobe au Palais. C’est ce que nous attendions de lui depuis fort longtemps. Donc même si c’est en retard c’est bien», déclare Jean Léonard Sohna Binyam. Cependant pas question de se laisser distraire par la «Manœuvre» : «Ce système a échoué ce n’est pas recevant la veuve de Um Nyobe qu’il va réparer l’inégalité qu’il a instauré dans ce pays. C’est plutôt une manière de voiler les yeux, de tromper la vigilance des opposants qui peuvent dire que dénoncer ce qui va mal. Pour qu’il y’ai une véritable réconciliation avec le passé, il faudrait réunir tout le monde autour d’une table. Que chacun puisse lui faire sa proposition pour le développement du Cameroun», martèle-t-il.

 

 

Cameroun: les itinéraires à éviter à Yaoundé ce 20 mai

Selon le plan de circulation officiel, les usagers de le route devront éviter le rond-point de la Poste centrale, le Boulevard du 20 mai et la Place de l’an 2000 ce samedi.

Yaoundé la capitale du Cameroun sera paralysée par des activités liées à la célébration de la Fête de l’unité nationale samedi, 20 mai. Les festivités y afférentes auront, comme de coutumée, des effets sur la circulation qui sera perturbée dès 06h du matin. Pour résorber cette situation, le délégué à la sureté nationale pour la région du centre a présenté vendredi, 19 mai un plan de circulation dans la ville.

D’après ce plan, les personnesen provenance de Douala et de la région du Sud devront éviter de se retrouver à la Poste centrale dès les premières heures de la journée.  Sur l’axe menant au Palais de l’unité la circulation sera interrompue de 16h à 20h30. Notamment au niveau de : Boulevard du 20 mai – Rond-point place an 2000 – Quai des nattes – Carrefour Warda –Nouvelle route Bastos – Carrefour sous-préfecture  Yaoundé II – Entrée principale du Palais des Congrès – Rond-point Mballa – Palais de l’Unité. «Ne pourront emprunter cet axe que les véhicules automobiles des personnes se rendant à la réception au Palais»

«La circulation routière sera libre sur le reste de l’agglomération de Yaoundé pendant le déroulement des cérémonies au Boulevard du 20 mai et sera rétablie dès la fin du service d’ordre au Boulevard vers 14h», indique le commissaire divisionnaire Foh Soua Martin.

 

Cameroun: Corantin Talla appelle à revendiquer des réformes électorales

Bien que je sois déclaré candidat à la présidentielle de 2018, les réformes électorales, notamment la présidentielle à deux tours, l’utilisation du bulletin unique, la mise sur pied consensuelle d’une structure indépendante d’organisation des élections, et le rabaissement de l’âge de vote a 18 ans, restent des préalables à ma participation éventuelle à cette élection. Le combat de l’heure de l’opposition patriotique et de la rupture doit être celui des réformes électorales, tant il est vrai que cette opposition ne doit en aucun cas accompagner une éventuelle mascarade. Néanmoins, j’exhorte les compatriotes, surtout les jeunes, à s’inscrire massivement sur les listes électorales.

Par ailleurs, j’appelle tous les potentiels candidats de l’opposition crédible et autres acteurs clés de la société civile crédible à unir leurs forces pour revendiquer les reformes électorales, seuls gages de la transparence des élections de 2018. Le peuple Camerounais habitué des mascarades électorales et à la corruption de sa souveraineté attend la vraie opposition au système politique actuel sur ce chemin-la, et non nécessairement un boycott opportuniste de la fête du 20 Mai.

Un appel à la mobilisation pour les reformes électorales ce 20 Mai aura plus de répondant qu’un simple boycott, car il n’y a que ces réformes électorales assorties de la transparence électorale qui garantiront à long terme l’unité nationale et la paix sociale dans notre pays. Avec ces réformes, les Camerounais éliront désormais un leader de leur choix et sanctionneront aussi bien dans les urnes, les dirigeants qui failliront dans leur mission d’améliorer les conditions de vie des Camerounais et de résoudre tous ces problèmes d’injustice sociale et de marginalisation, etc.

En l’absence de ces réformes, ne nous leurrons pas, comme à l’accoutumée Paul Biya et ses alliés gagneront les prochaines élections même si les Camerounais choisissent quelqu’un d’autre par la voie des urnes, comme ce fut le cas pour l’élection présidentielle de 1992 avec le vol de la victoire du candidat de l’Union pour le changement.

Par conséquent, j’appelle tous les Camerounais à se mobiliser le 20 mai pour réclamer les reformes électorales. Les Partis politiques et les organisations de la société civile doivent déployer leurs militants et membres partout sur le territoire avec des tricots et pancartes réclamant les reformes électorales avant les élections de 2018. Ça pourra être le début de la vraie lutte du peuple Camerounais pour l’alternance et la sauvegarde de la paix, de la cohésion, et de l’unité nationale.

Malheureusement je ne peux être personnellement sur le terrain pour mener les opérations car étant déclaré persona non grata par le régime de Yaoundé, mais j’exhorte mes sympathisants et les autres jeunes patriotes, y compris tous les pseudo-macrons Camerounais d’être à l’avant-garde de cette lutte pour les reformes électorales. Finalement, que ces pseudo-macrons non aguerris dans la lutte politique sachent que l’on ne fait pas les omelettes sans casser les œufs ; il faut faire ses preuves de mobilisation et de conscientisation sur le terrain et non simplement être verbeux dans les medias. We have been there done that.

NB : il y a une corrélation positive entre reformes électorales et unité nationale.

Il y a une corrélation positive entre reformes électorales et résolution des problèmes des camerounais, y compris le problème dit anglophone.

Le SDF contre la presse pour ses «traitements tendancieux» de l’information

Le principal  parti d’opposition critique les organes de presse qui ont fait état de traitements de faveur dont bénéficie le chairman John Fru Ndi de la part du gouvernement camerounais.

Le Social democratic front (SDF) s’insurge contre sa «destruction» programmée par certains médias. Il l’a fait entendre dans un communiqué signé lundi, 15 mai, par le secrétaire général dudit parti, le sénateur Jean Tsomelou. Dans le viseur, des organes de la presse écrite «francophone» à l’instar de L’indépendant, Le Soir et de Sans détour qui ont consacré leurs unes à des révélations sur des financements de 6,4 milliards de Francs CFA que le SDF percevrait tous les cinq ans pour les salaires de ses élus .

«Le SDF regrette fortement le choix fait par les commanditaires de ces organes d’avoir choisi d’adopter un traitement trop parcellaire et tendancieux de l’information», indique le communiqué.

Selon la presse, le SDF percevrait des sommes importantes du gouvernement au titre d’avantages multiples, notamment : 330 millions de FCFA pour l’élection de 2011 répartis ainsi : 300 millions pour le parti et 30 millions pour Fru Ndi ; 70 millions de FCFA pour les sénatoriales de 2013 ; 120 et 140 millions de FCFA pour les élections municipales et législatives de la même année.

«Il convient d’attirer l’attention du peuple camerounais que les financements publics des partis politiques sont prévus par la loi du 19 avril 2012 et complétés par la loi du 21 décembre 2012 portant Code électoral» se défend le SDF.

Les révélations des médias cités sont accompagnées de documents «inédits» provenant du ministère des Finances et celui de l’Administration territoriale et de la Décentralisation. Un examen desdits documents permet de constater que de nombreux autres partis d’opposition (UPC, UNDP, UDC, UPC, MRC…) ont également perçu des subventions de l’Etat à l’occasion de la sénatoriale du 30 septembre 2013.

Les révélations de la presse contre le SDF sont étroitement liées à l’annonce du parti de ne pas participer  aux manifestations de la Fête de l’unité nationale le 20 mai prochain, en signe de protestation contre la gestion de la crise anglophone. Ce point serait, selon le journal Sans détour, l’élément qui aurait «creusé la tombe» du leader de l’opposition. «En choisissant de boycotter la Fête nationale pour des intérêts purement politiciens, Fru Ndi se met à dos l’ensemble des Camerounais mus par le désir de l’unité et du vivre ensemble qui entoure la célébration de cette fête républicaine. La colère et l’incompréhension enflent, corsées par les différents décaissements qu’opère Ni John Fru Ndi…»

Cet aspect des choses n’a pas échappé au sénateur Jean Tsomelou qui réitère le choix du SDF de boycotter les manifestions du 20 mai. «Le SDF pense que ces financements, qui ne sont pas des dons, ne nous obligent aucunement à suivre le chef de l’Etat dans ses dérives totalitaires et irresponsables depuis le début de la crise majeure dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest que connait notre pays», explique-t-il dans le communiqué sus-mentionné.

Dans les prochains jours, le Social democratic front entend apporter des précisions sur les réalités des financements publics des partis politiques tels que prévus par la loi. Le SDF annonce par ailleurs des poursuites judiciaires «si nécessaire» contre les auteurs de ces articles.

 

Cameroun: c’est parti pour la 45e Fête de l’unité nationale!

Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique lance les festivités de ladite célébration ce jeudi dans le Mayo-Oulo, région du Nord.

«Armée et nation en parfaite synergie pour un Cameroun uni dans sa  diversité, attaché aux idéaux de paix, de stabilité et de prospérité», tel est le thème sous lequel se célèbre, au Cameroun, la 45e Fête de l’unité ouverte ce jeudi 11 mai à Mayo-Oulo, dans la région du Nord.

Le ministre de la Jeunesse et de l’Education civique, Mounouna Foutsou,  procède ce jour au lancement des festivités qui se poursuivront du 15 au 18 mai avec des activités dans le village de l’unité et de l’intégration aménagé à l’esplanade  du Musée national, à Yaoundé.

Le 19 mai, ce sera au tour de l’armée de l’air d’offrir une distraction aux populations de Yaoundé, à travers les activités de ses parachutistes à la base aérienne.

Le clou du spectacle ce sera le 20 mai avec la tenue du traditionnel défilé que présidera, dans la capitale, le chef de l’Etat Paul Biya. Il sera ponctué par le passage des organisations de la société civile, des partis politiques et des parades militaires. Suite à ce défilé le président Paul Biya se rendra à l’Hôtel de ville pour la remise des médailles aux travailleurs et prendra ensuite la route du Palais de l’unité où une réception sera donnée, comme il est de coutume, à l’honneur des hautes personnalités du pays.

Une célébration sous fond de menaces

Le climat social, politique et sécuritaire tendu prévalant au Cameroun a marqué de son sceau l’embellie de la Fête qui commémore en partie la réunification du Cameroun occidental et du Cameroun oriental en 1972. C’est le cas  de la grève des avocats puis des enseignants anglophones qui a débouché sur des revendications populaires d’un retour au fédéralisme ou de la sécession du pays en deux Etats dont l’un serait appelé Ambozonia. Suite à la gestion critiquée de la crise qui en suivie, le Social democratic front, le parti de John Fru Ndi a annoncé lundi, 08 mars, qu’il boycotterait la Fête nationale afin de dénoncer «l’incapacité» du gouvernement  à trouver des solutions simples à la crise qui «brise les véritables fondements de notre pays bien aimé». Pour l’heure, le mot d’ordre du principal parti d’opposition s’est buté au refus des cadres de certains partis politiques de se rallier à la cause.

Sur un autre plan, les attaques de la secte islamiste Boko Hanram continuent de menacer la sureté de l’Etat dans la partie septentrionale du Cameroun. Les attaques de ce groupe terroristes ont poussé de nombreux Camerounais à abandonner leurs foyers  pour chercher refuge dans d’autres localités, en proie à toutes sortes de difficultés.