Cameroun : Maurice Kamto a des super-pouvoirs (Charles Mongue Mouyeme)

 

Lire ci-dessous la tribune de l’analyste camerounais Charles Mongue Mouyeme.

 

 

 

 

« On peut résister à le croire, mais les faits et les comportements le confirment chaque jour un peu plus : Maurice Kamto est un gourou. Un gourou qui dispose de pouvoirs surnaturels. Et ceux qui pensent qu’il est juste le gourou du MRC se trompent : Kamto est aujourd’hui le gourou du microcosme politique camerounais.

Le pouvoir en place trouve qu’il est un danger pour la stabilité du pays et de ses institutions, qu’il ne pose, avec son parti MRC et ses alliés, que des actes insurrectionnels, qu’il soutient même le terrorisme, mais les autorités ne dissolvent pas son parti et ne le font pas condamner à perpétuité pour le mettre hors d’état de nuire, alors que les lois et les preuves qu’elles disent détenir le leur permettent.

Les vétérans de la politique camerounaise, qui revendiquent le monopole de la très haute connaissance des stratégies pour arriver à bout d’un régime dictatorial, ne prennent plus aucune initiative dans ce sens. Alors qu’avec leur immense expertise, ils peuvent ignorer Kamto et la bande de fanatiques de son « église de réveil », rassembler les forces, créer des plateformes, pour mener des actions efficaces destinées à mettre fin au pouvoir néocolonial. Au lieu de procéder ainsi, ils consacrent tout leur temps et toute leur énergie à parler de … Kamto.

Les jeunes nouvellement entrés en politique, qui disent représenter le futur, au lieu de snober ce « pater » qu’on dit politiquement inculte, et d’œuvrer à démontrer qu’ils peuvent apporter des innovations sur la scène politique camerounaise et donner à espérer d’un avenir brillant pour le pays, utilisent eux aussi l’essentiel de leur temps et de leurs ressources à traiter du cas … Kamto.

Pour arriver à anesthésier ainsi le sens et la capacité d’initiative de tous les acteurs majeurs du microcosme politique d’un pays, il faut forcément avoir des super-pouvoirs. Cela ne peut relever que du mysticisme.

Au vu de cette situation, délivrer le Cameroun du pouvoir totalitaire qui l’oppresse, revient d’abord à demander à Maurice Kamto de délivrer les acteurs politiques du pays qu’il a fortement paralysés par envoûtement. Maurice Kamto doit impérativement détacher tous ces gens qu’il a attachés mystiquement. »

La crise post-électorale gabonaise au menu de l’actualité camerounaise

La gestion des réfugiés au Cameroun a également retenu l’attention des journaux camerounais parus jeudi, 22 septembre 2016

La gestion des réfugiés au Cameroun, mais aussi la veillée d’armes avant la sentence du contentieux électoral de la présidentielle gabonaise ont retenu l’attention des journaux camerounais parus jeudi.

Avec pour titre : « New York : Paul Biya fait retentir la voix du Cameroun », le bihebdomadaire La Météo revient sur le discours, mardi, du chef de l’Etat à la tribune du sommet sur les réfugiés organisé en marge de la 71ème Assemblée générale des Nations Unies.

Le chef de l’Etat, constate cette publication, a présenté les dispositions prises pour un traitement humain des 360.000 réfugiés au Cameroun et la lutte contre le terrorisme.

En lançant un appel pour un soutien accru de la communauté internationale aux pays qui, comme le Cameroun, ont accueilli des centaines de milliers de réfugiés sur leur territoire, le président Paul Biya a, une fois de plus, mis en lumière les efforts de son pays pour dresser ce qu’il qualifie lui-même comme « l’un des défis majeurs de notre siècle », renchérit le quotidien à capitaux publics Cameroon Tribune.

Egalement proche du pouvoir, l’hebdomadaire The Spark doute toutefois de la capacité de la communauté internationale à s’engager sur un pacte mondial sur le sujet avant 2018 : « On verra alors si l’engagement moral sur la question des réfugiés se double d’un engagement financier. »

« En attendant qu’arrive le soutien qu’il demande, Paul Biya a présenté les efforts déjà déployés par son gouvernement pour faire face à cet afflux », souffle Le Quotidien de l’Economie.

Le chef de l’Etat camerounais a aussi, ajoute l’hebdomadaire Baromètre Communautaire, fait le point sur la situation des réfugiés dans son pays ainsi que les moyens mis en uvre pour leur offrir des conditions d’accueil et de séjour humainement dignes.

S’agissant de la crise post-électorale au Gabon, la même publication, avec pour titre principal : « Le Gabon victime des règlements de comptes », fait état d’« un climat d’incertitudes » avant le verdict de la Cour constitutionnelle qui doit intervenir vendredi prochain.

Et, alors que « c’est le petit peuple qui paye le lourd tribut de la crise en cours », consécutive à la victoire proclamée du président sortant, Ali Bongo au détriment de son principal opposant, Jean Ping, ce journal affirme que le pays se trouve véritablement au c ur d’un feuilleton familial : Ali Bongo Ondimba est le demi-frère des trois enfants de la présidente de la Cour constitutionnelle, Marie Madeleine Mborantsuo, et Jean Ping est l’ancien compagnon de Pascaline Bongo, la s ur de l’autre et la demi-s ur de ses enfants.

L’annonce, le 31 août 2016, des résultats provisoires de l’élection présidentielle du 27 août 2016 par le ministre de l’Intérieur, à la demande de la Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP), conformément à la loi, a donné lieu à des scènes de violences d’une rare intensité dans de nombreuses villes du Gabon et principalement à Libreville, la capitale, rappelle Le Quotidien de l’Economie.

Dans une interview de deux pages au quotidien Mutations l’un des porte-paroles d’Ali Bongo Ondimba, Jean Valentin Leyama donne ainsi son avis sur la solution à cette crise : « L’issue, c’est que l’on attende le verdict de la Cour constitutionnelle et que toutes les parties respectent le verdict. Nous sommes dans les dispositions de respecter ce verdict, ce n’est pas le cas de nos adversaires qui ont déjà annoncé qu’ils ne respecteraient pas un verdict qui ne leur soit favorable. »


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Education, jeunesse et présidentielle gabonaise dans l’actualité camerounaise

L’actualité sociale à travers la rentrée scolaire et la jeunesse mais aussi l’élection présidentielle au Gabon voisin font principalement le menu des journaux camerounais parus lundi 29 août 2016

A une semaine, jour pour jour de la rentrée scolaire, ce sont 100 établissements qui devraient rester fermés dans la région de l’Extrême-Nord, constate le bihebdomadaire régional L’ il du Sahel.

En cause, le regain d’exactions de la secte islamiste Boko Haram contre les populations et qui alimente la psychose, au point que des centaines de jeunes en âge scolaire pourraient bien passer une année blanche.

D’autres qui ont eux aussi perdu le sommeil, renchérit Mutations, ce sont les proviseurs de lycées en attente de mutation : les propositions du ministre des Enseignements secondaires, transmises au Premier ministre pour visa, restent bloquées dans les parapheurs au moment où les réseaux mafieux font feu de tout bois pour éviter une valse monumentale de dirigeants.

« Les nominations des proviseurs bloquées à la primature », résume Le Jour pendant que son confrère, le bihebdomadaire La Météo, dément formellement et évoque « un pétard mouillé ».

Le sort de la jeunesse fait aussi la couverture du Quotidien de l’Economie, qui s’intéresse au Plan spécial jeunes, d’un montant de 102 milliards FCFA, annoncé depuis le 10 février dernier par le président Paul Biya et qui, plus de 6 mois après, s’apparente à une «ruse».

Non seulement le gouvernement fonctionne par à-coups et offre peu de visibilité et de cohérence sur le sujet, mais en plus, en parcourant la liste des projets que va financer le Fonds national d’insertion des jeunes (FONIJ), on retrouve des métiers de misère tels que les centres d’appels téléphoniques («call-box»), les cybers jeunes, les kiosques, les moto-taxis, etc.

« Dans un premier temps, le public a cru que des institutions financières ont été sélectionnées pour mobiliser les 102 milliards FCFA dont ne dispose peut-être pas encore l’Etat. Que nenni ! Mounouna Foutsou, le ministre de la Jeunesse, a appris aux journalistes que ce partenariat va plutôt permettre de ressusciter un vieux projet créé, toujours par Paul Biya, il y a 18 ans. »

Au Gabon, et au lendemain de l’élection présidentielle, c’est « la guerre des chiffres » qui fait rage, constate Mutations qui précise que les deux principaux candidats, le chef de l’Etat sortant Ali Bongo Ondimba et son challenger Jean Ping, revendiquent chacun la victoire alors que la proclamation des résultats ne devrait pas intervenir avant mardi soir.

C’est même, répond en écho Le Messager, un « jeu de ping-pong entre Ping et Bongo » : les états-majors des deux hommes, à travers une course folle aux tendances prétendument favorables, pourraient mettre le feu aux poudres et rendre difficile l’acceptation des résultats finaux.

Pour l’Anecdote, c’est Jean Ping qui est en ballotage favorable, mais, face à l’incertitude grandissante, écrit Le Jour, des ressortissants camerounais quittent le Gabon par mesure de précaution : « Ils ont peur d’être pris pour cible en cas de violence post-électorale. »

« Ce qui se passe au Gabon ne saurait nous laisser indifférents, ce d’autant plus que ce pays est voisin du Cameroun, et les problèmes de sécurité qu’il peut connaître, lui qui partage plusieurs kilomètres des frontières avec le Cameroun, dans la région du Sud, auraient forcément un impact sur le nôtre. »


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Cameroun: les francs-maçons parlent d’intolérance et de violence

Ces sujets ont été abordés lors des 24e Rencontres humanistes et fraternelles d’Afrique francophone et de Madagascar organisées par la loge le 05 et le 06 février 2016 à Douala

Les 24e Rencontres humanistes et fraternelles d’Afrique francophone et de Madagascar (Rehfram) se sont achevées samedi, 06 février 2016. Pendant deux jours, à Douala, au Cameroun, près de 350 francs-maçons d’Afrique, d’Europe et d’Amérique ont échangé, discuté et débattu. Un forum à huis clos qui permet notamment d’aborder des questions d’actualité. Cette année, les participants ont planché sur la montée de l’intolérance et de la violence.

Avant l’ouverture du Rehfram, les délégations ont été accueillies par le ministre camerounais de l’Enseignement supérieur. Elles sont hébergées dans un grand hôtel de Douala avec des tarifs préférentiels, négociés pour l’occasion.
Pendant deux jours, les réflexions se déroulent dans un cercle restreint. Il y a d’abord une assemblée, puis des travaux de groupe. Ces rencontres, une sorte de forum entre francs-maçons, sont notamment l’occasion de mieux divulguer les rites d’initiation maçonnique. Mais à côté de cela, les « frères » et « s urs » planchent chaque année sur une problématique. La question d’actualité est la suivante : « Face à l’intolérance et à la violence, quels sont les devoirs des francs-maçons » ?

Des paroles aux actes ?
Une réflexion qui donne lieu ensuite à une déclaration finale. Mais que deviennent donc ces appels de principes ? Parmi les participants, certains prônent le changement, l’action : « La maçonnerie africaine doit délivrer un message sur l’actualité mondiale », clame un des participants qui regrette le fait « les synthèses des précédentes éditions ne soient pas exploitées ».

Au sein du comité d’organisation, on note toutefois une évolution : « Les formations africaines commencent à s’assumer », constate un maçon camerounais. Avant de poursuivre : « Il est bien difficile de se faire entendre quand on est à l’écart ».

Des francs-maçons racontent leur expérience
Le prochain rendez-vous de la franc-maçonnerie africaine se tiendra dans un an, les 3 et 4 février, à Madagascar.

Des francs-maçons ont accepté de se dévoiler pour évoquer l’intérêt de ces rencontres qui se déroulent loin des regards du grand public.
C’est à l’origine par curiosité que Joseph Badila décide d’adhérer à une loge maçonnique. 34 ans plus tard, ce franc-maçon reste marqué par le jour de son initiation au Grand Orient de France. « On est impressionné par ce qu’on appelle le cabinet de réflexion. Quand vous êtes emmurés dans une chambre noire et on vous demande de répondre à un questionnaire sous forme de testament, tu te demandes ce qui va t’arriver ! On te demande de réfléchir sur ton passé, sur le présent et sur l’avenir », raconte-t-il.

En 1983, Joseph Badila crée une loge maçonnique à Brazzaville. Ce cadre lui permet d’échanger sur les valeurs morales et philosophiques avec ses « frères » et « s urs » actifs dans d’autres loges du continent. Notamment à l’occasion, chaque année, des Rehfram.
Mais pour Joseph Badila, la maçonnerie africaine a encore beaucoup à faire pour jouer un rôle dans la société. « Vous avez la corruption qui gangrène la société et donc la maçonnerie peut être cet outil essentiel pour qu’il y ait des hommes qui doivent absolument améliorer cette société », espère-t-il.

Encore faut-il que les déclarations finales de ces rencontres soient appliquées par leurs membres. Or ces dernières années, des maçons aguerris voient affluer un grand nombre d’initiés, parfois motivés par une bonne dose d’opportunisme. Comme l’explique Charles Mba, qui est aujourd’hui au 33e degré du rite écossais. « Est-ce qu’il y a de plus en plus de gens qui franchissent le pas, oui ? Est-ce qu’ils le franchissent bien, j’ai peur que non, souligne-t-il. Il y a effectivement l’idée reçue que la franc-maçonnerie peut ouvrir un certain nombre de portes ».

Le texte organisant la loge Franc-maçonnique
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Les résolutions ou les convenances de fin d’année

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Les fins d’années sont festives et nous ne nous en lassons pas. Les repas de fêtes réunissent les familles et les amis. A table, nous sommes souvent contraints de lever le toast avec des « ennemis intimes ». Mais, ce qui compte, c’est cette ambiance autour d’un repas où les langues se délient et appellent à la réconciliation.

L’esprit des fêtes de fin d’année domine nos égos. Il nous permet de faire un bilan de l’année écoulée. Il en ressort des regrets, des échecs, des victoires et bien souvent des actes manqués. Mais peu importe, nous avons pris l’habitude d’avancer en traînant nos casseroles comme des trophées de guerre. Le rêve continue. L’espoir d’un avenir meilleur est partagé par tous.

Dans notre société d’abondance, nous adressons parfois un chèque déduit d’impôt à une organisation caritative pour nous donner bonne conscience. Après tout, les pauvres, les sans-abris et tous les damnés de la terre ont aussi droit, ces jours-là, à un peu d’attention pour combler l’affection qui leur manque.

Mais que seraient les fins d’années sans de nouvelles résolutions ? Elles nous permettent de nous projeter à nouveau vers l’inconnu ou le néant. Le discours est immuable. Chacun de nous formule un v u. L’illusion refait surface et nos engagements sont débités comme les balles perdues d’un fusil. Nous évoquons d’abord l’actualité passée faite de joie, de pleurs, de doutes et de déboire.

Nos chers disparus refont surface et une larme scintille sur nos joues. L’actualité reprend le dessus. Alors, nous prenons de nouveaux engagements que nous ne tiendrons pas. Les résolutions, bonnes ou mauvaises, s’apparentent aux convenances dans une société nivelée. Il faut dire que l’année sera longue et que la mauvaise foi finira par annihiler nos engagements.

Pourquoi faut-il donc condamner les femmes et les hommes politiques de manquer à leurs devoirs et engagements ? A notre échelle, nous manquons de charisme et de détermination. Nous sommes donc à l’image des femmes et des hommes politiques qui nous représentent. Comme eux, nous ne tiendrons jamais nos engagements. Nos résolutions sonnent aussi faux que nous-mêmes. Notre société est à notre image, une faillite collective qui marque le schisme entre la société civile et les responsables politiques, les jeunes et les vieux, les femmes et les hommes.

J’entends ici et là dire : « il faut prendre de bonnes résolutions ». Est-ce un aveu d’échec ou de faiblesse? Du point de vue de la sémantique, qu’est-ce qui distingue la bonne et la mauvaise résolution ? Une chose est certaine : les résolutions ne nous engagent pas. Sous l’effet de l’alcool, le soir des fêtes, nous débitons autour de nous des mots qui résonnent comme des tonneaux vides. Et c’est bien pour cela que nous ressemblons aux politiciens qui nous promettent monts et merveilles, devant les écrans de télévision, le soir de la Saint Sylvestre.

Il nous reste nos fantasmes pour nous rappeler que nous sommes des humains et que nous avons droit à un peu de folie. Heureux sont ceux qui prennent encore des résolutions. C’est une preuve qu’ils n’ont pas perdu leur candeur d’enfant.

L’année dernière, nous avons beaucoup parlé d’écologie, d’extrémisme religieux, des guerres et des migrations. Voilà des sujets qui seront à nouveau débattus en 2016. Tout cela se fera au grand dam des angoisses qui marquent le monde depuis une décennie : le chômage. Et si nos gouvernants prenaient tous la même résolution : combattre le chômage pour que nos jeunes puissent vivre décemment et rêver d’un monde meilleur.

J’ajouterais une autre résolution aussi importante que la première : combattre la maladie et vaincre les grandes pandémies : sida, Ebola, Paludisme, toutes les formes de cancer.
Bonne Année 2016 à toutes et à tous.


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Vive la rentrée!

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Ravi et excité à la fois de savoir que vous avez passé de bonnes et studieuses vacances. Heureux ceux qui se sont déconnectés du net. Le monde a continué à tourner sans nous. Les évènements se sont succédés et comme d’habitude, les nouvelles sont partagées: les naissances, les morts, les anniversaires, la bourse mondiale, les guerres, les pleurs, les migrants, parfois les rires et les espoirs.

Nous avons procédé à un juste récapitulatif des informations qui ont échappé à notre vigilance. Il faut dire que la chaleur a éloigné certains d’entre nous des postes de télévision et des téléphones portables. Le bilan n’est pas très élogieux.

Au proche Orient, la guerre bat toujours son plein avec son lot de morts de chaque côté. Les populations civiles sont poussées à l’exil. L’Europe hérite de ces migrants désemparés qui ne passent plus seulement par la Méditerranée. Une nouvelle voie s’est ouverte dans les Balkans. L’Union européenne gère tant bien que mal. Le drame des migrants en Autriche va-t-il réveiller les consciences?

Mais les questions demeurent sans réponse: pourquoi l’exil? Les guerres en sont-elles les causes? Qui a déclenché ces guerres et à qui profitent-elles? Ces questions sont toujours occultées.

Une première: l’Arabie Saoudite a enfin accepté des candidatures de femmes aux prochaines élections locales. C’est une grande première dans un pays soutenu par les grandes puissances.

En Inde, deux s urs ont été condamnées à être violées. Elles ont le tort d’être les s urs d’un jeune homme qui a enlevé l’épouse d’un homme d’une autre caste.

Dure, la vengeance!

La Grèce va se rendre aux urnes. Syrisa a perdu de sa superbe et son fringuant chef Tsipras a rendu son tablier pour redorer son image épinglée dans son propre camp. L’automne nous dira s’il a eu raison de solliciter une majorité absolue.

L’Unesco se prépare à de grands évènements avec un nouveau programme de développement mondial. Mais soyons vigilants: cet organisme sert-il les intérêts des pays pauvres?

En Asie, la découverte du débris d’un avion à l’île de la Réunion a suscité des espoirs. Il appartient bien au vol MH370 de la Malaysia Airlines.

En Chine, la bourse de Shanghai a fait vaciller l’économie mondiale. La crainte de la dégradation de la situation financière des entreprises chinoises a plongé les bourses occidentales dans le doute.

En France, nous avons vécu une nouvelle tragédie grecque: Marine le Pen a mis fin aux fonctions de son géniteur et l’a exclu du parti qu’il a créé. L’Université d’été du parti socialiste a montré les divisions entre le pouvoir exécutif et les militants nostalgiques d’une gauche qui ne se reconnaît plus. Léon Blum a dû cligner de l’ il dans sa tombe.

Nous avons aussi évité une catastrophe dans le train Thalys reliant Bruxelles à Paris grâce au courage de quelques effrontés. Ils ont eu droit à la légion d’honneur.

Et l’Afrique?
Au Burundi, le toujours «président et fraîchement élu» a demandé à la population de surveiller les opposants supposés saboter la «démocratie». Au soudan, les États-Unis et l’Union européenne ont obligé les belligérants à déposer les armes.

En Mauritanie, la justice vient de confirmer en appel la peine de deux ans de prison ferme contre trois militants anti-esclavagistes pour «appartenance à une organisation non reconnue» et «rébellion». L’esclavage est légitimé en Afrique.

Au Cameroun, la course à la richesse bat son plein. Les crimes rituels ne connaissent pas de répit. Des hommes d’affaires ont été arrêtés pour leur implication dans l’assassinat de cinq enfants de cinq ans. Ce comportement est devenu banal et fait le bonheur des marabouts escrocs qui promettent la richesse et des postes ministériels et décisionnels. Boko Haram sévit toujours en toute impunité.

En sport, les médias nous ont offert des images sublimes des mondiaux de l’athlétisme à Pékin. Encore et toujours Usain Bolt. Au championnat du monde de judo, Teddy Riner a été hissé au sommet du judo mondial avec un huitième sacre.

Voilà! Si vous avez passé les vacances sur un hamac, retrouvez l’actualité qui évolue au gré des évènements.


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La revue de la presse du jeudi 23 juin 2011

La session de juin des députés, la fête de la musique au Cameroun, les Ecrans noirs constituent le menu de cette semaine

La session ordinaire de l’Assemblée nationale en cours fait couler beaucoup d’encre. Le quotidien Mutations titre: «Crise: Le Parlement et le gouvernement filent du mauvais coton». Selon le journal: Les députés n’ont pas digéré la sortie de Jean Nkuété sur la Sodecoton et exigent une commission d’enquête parlementaire. Selon le quotidien bilingue national Cameroon Tribune: «Les députés ciblent les Violences faites aux femmes». Car: harcèlement sexuel, mutilations génitales, mariage précoce, maltraitance des veuves, etc. Ces exemples de violences faites aux femmes ont été mis en scène, sous la forme de mini-sketchs, devant les députés à l’Assemblée nationale. Pour marquer l’ouverture du séminaire sur le thème Mettre fin aux violences faites aux femmes: Le rôle des parlementaires. Le quotidien Le Jour annonce que: «Les députés boudent la session». Il explique que: [i Le président de l’Assemblée nationale s’appuyait sur le fait que l’hémicycle ait été à moitié vide, puisque beaucoup de députés avaient remis des procurations. Ce jour, plus de la moitié du groupe parlementaire Sdf était absente, seuls deux députés Udc et un député Undp assistaient à la séance, tandis que plus de 30 députés du Rdpc étaient absents.

La fête de la musique s’est célébrée au Cameroun comme partout dans le monde. Mutations plante le décor: «Célébration: 30 ans de musique mondiale». Pour le journal: Plusieurs plateaux sont annoncés au Cameroun le soir pour la fête. Cameroon Trinbune annonce alors en grande pompe: «Un méga concert pour Paul Biya». Puisqu’un grand spectacle d’appel à la candidature du chef de l’Etat organisé mardi à Meyomessala en présence de la Première dame, Chantal Biya. Mutations pense alors que: «Présidentielle 2011: Des musiciens souhaitent la candidature de Paul Biya». Car: A l’occasion de la Fête de la musique, ils ont présenté à Mvomeka’a un mémorandum au président de la République. Le quotidien Le Jour révèle: «Des journalistes refoulés» à Mvomeka’a. Ils accompagnaient une délégation d’artistes à la résidence du chef de l’Etat. L’artiste Roméo Dika tente de calmer les journalistes agglutinés devant la résidence du président de la République à Mvomeka’a: On avait prévu 110 places, nous sommes 192. Même si vous n’entrez pas, n’ayez pas peur, c’est le concert que vous êtes venus couvrir. De toute façon pour La Nouvelle Expression, la fête était belle avec: «La résurrection des anciennes gloires du Makossa». Présents dans les quatre grands podiums organisés à Douala à cette occasion, ils ont permis aux populations venues nombreuses de revivre le passé. Ils étaient tous debout et chantaient avec eux. Les pas, les rythmes de danse, ils les exécutaient sans effort. Il s’en est fallu de peu pour qu’ils leur arrachent le micro pendant leurs différentes prestations scéniques. Car, le désir était grand. Ils connaissaient les chansons par c ur.


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«Revoici les Ecrans Noirs» annonce Cameroon Tribune, pour parler de l’évènement qui en est à sa 15e édition à Yaoundé. La majorité des quotidiens ont pour la circonstance réservé de larges espaces. Le supplément des Ecrans noirs de Mutations met en exergue: «Sylvestre Amoussou: Redonner à l’Afrique sa dignité est sa motivation». Le journal explique que: Le réalisateur béninois à travers ses uvres veut projeter une meilleure image du continent Africain. Dans le supplément de Le Jour, on peut lire: «Débat sur le documentaire africain». Car: Des cinéastes discutent des contraintes de réalisation du genre documentaire en Afrique. Comment le film documentaire peut-il constituer un outil de réhabilitation de la mémoire collective? Comment éviter l’instrumentalisation du film documentaire à des fins politiques? Quelles sont les contraintes qui pèsent sur la réalisation de films documentaires en Afrique? Toutes ces questions ont constitué l’objet des échanges lors de la première série des rencontres professionnelles organisées en marge du festival Ecrans noirs 2011. La Nouvelle Expression vient avec des perspectives meilleures: «Ecrans Noirs: Sept salles de cinéma en projet à Yaoundé». Selon le journal: C’est ce qui ressort du forum organisé au village du festival Ecrans Noirs par les professionnels du métier. Forum sur la création d’une salle de cinéma dans la cité capitale. C’est un projet d’environ sept salles de cinéma dans la ville de Yaoundé. Nous voyons cela comme un centre commercial, avec un ou deux restaurants. Nous voulons que ce soit sur un terrain aménagé en plein centre ville, peut être au bord du lac municipal. Voilà en quelques mots comment Basseck Ba Khobio, initiateur du projet présente ce qui sera, selon lui, dans un avenir incertain, des salles de cinéma. Il ajoute: Ce sera un espace où tout le monde pourra venir. Femmes, enfants et autres. Pour le moment nous avons présenté ce projet au gouvernement et nous attendons son accord. Et pour Cameroon Tribune cette perspective se résume en cette phrase: «SOS pour la résurrection des salles obscures».

La nouvelle s’est répandue comme une trainée de poudre: «Le directeur de cabinet de M. Iya claque la porte» annonce Le Jour. Abdouraman Hamadou n’est plus le directeur de cabinet du président de la Fédération camerounaise de football, Iya Mohammed a-t-il continué. Mutations explique alors que:L’ancien directeur de cabinet de Iya Mohamed considère que la suppression de son poste est la preuve d’une rupture de confiance. Le Jour va dans le même sens:En poste depuis le 31 juillet 2009, il a claqué la porte à travers une lettre de démission qu’il a adressé au président de la Fécafoot. Dans sa correspondance, Abdouraman Hamadou dit partager avec Iya Mohammed, de profondes divergences concernant la gestion et le fonctionnement de la Fécafoot depuis le début de (son) mandat en cours. Pour La Nouvelle Expression: Il était jusque-là directeur du cabinet du président de la fédération camerounaise de football (Fécafoot). La nouvelle n’est pas encore officielle, mais on a appris des sources suffisamment crédibles, qu’Abdouraman Amadou, qui était jusque-là directeur du cabinet du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot), a démissionné de ses fonctions. D’après les informations en notre possession, tout est parti d’une décision du président de la Fécafoot prise le 21 juin 2011, réorganisant son cabinet. Lequel supprime le poste de directeur de cabinet, pour créer celui d’attaché de cabinet. Dans cette nouvelle organisation, Abdouraman est mis à la disposition du secrétariat général de la Fécafoot. C’est ce qui serait la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Celui que l’on a toujours considéré comme un des lieutenants du président de la Fécafoot n’a pas attendu plus tard que le lendemain pour laisser exploser sa bile, à en croire sa lettre de démission. Dans la même correspondance, il indique avoir pensé à la démission au lendemain de la réélection de son ancien protégé en mai 2009, mais y avoir finalement renoncé sur insistance de Iya Mohamed. Aujourd’hui, la pression a dû être plus forte pour qu’il en arrive là.


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Mondial 2010: L’actualité des équipes africaines

Les 32 pays engagés affichent complets avec l’arrivée de l’Espagne. Le Cameroun s’y trouve déjà et prépare son premier match de poule.

Cameroun Eto’o fait son show à Durban
Arrivés mercredi en fin d’après-midi à l’aéroport de Durban en Afrique du sud, les Lions indomptables ont passé la nuit dans leur luxueux hôtel et jeudi, se sont remis au travail à quelques jours de leur premier match de poule contre le Japon, le 14 juin prochain. Les Lions ont effectué deux séances d’entraînement respectivement le matin dans une école primaire de Durban (à huis clos) et dans l’après-midi, ouverte cette fois au grand public. Près de cent enfants ont ainsi eu l’occasion de voir à l’ uvre Samuel Eto’o Fils et ses coéquipiers. Avec du c ur, Samuel Eto’o n’a pas hésité à adresser des gestes en direction des supporters présents, qui en retour n’ont pas hésité à applaudir chaudement l’intériste lorsqu’il inscrivait des buts.

Cameroun: Roger Milla croit aux Lions
La légende du football camerounais, Roger Milla présent en Afrique du sud, pays hôte du mondial, a pris part au congrès de la Fédération internationale de football association, Fifa, à Johannesburg. Sollicité comme d’habitude par les médias, Roger Milla s’est prononcé sur les chances des Lions indomptables engagés dans ce mondial. Selon lui, l’équipe n’a pas très bien fonctionné lors des différents matchs de préparation mais, le point positif est la sérénité qui commence à régner entre les joueurs. Ils doivent donner le maximum d’eux-mêmes pour que le Cameroun aille le plus loin possible dans la compétition, parce qu’étant «les principaux acteurs», a déclaré l’ancien buteur de l’équipe nationale.

Côte d’Ivoire: Didier Drogba s’est entraîné à part
Le capitaine des Eléphants de Côte d’Ivoire toujours incertain pour le mondial se trouve actuellement en Afrique du sud avec le reste de la sélection. Dans l’antre du George Thabe stadium, Didier Drogba a été séparé de ses coéquipiers, pour une séance d’entraînement individuel avec l’entraîneur Sven-Goran Eriksson et son adjoint. L’attaquant de Chelsea en Angleterre, sans trop forcer sur son physique, a effectué quelques jongles et même des tirs dans les buts, pour cette séance individuelle. Rappelons que le joueur a été victime d’une fracture du cubitus en match de préparation.

Algérie: Yebda à la place de Mansouri
L’entraîneur de l’Algérie, Rabah Saadane a pris tout le monde de court ce jeudi, 10 juin, veille du mondial, en annonçant que Yazid Mansouri ne devrait pas être titularisé lors du premier match de l’Algérie contre la Slovénie le 13 juin prochain. Le coach préfère plutôt aligner Hassan Yebda.

Le stade qui accueille les Lions

Madagascar : plus de 100 morts dans les émeutes

C’est le bilan jusqu’à ce jour de la crise qui secoue le pays

Des milliers de personnes ont de nouveau manifesté hier à Antananarivo. Pas d’émeute cette fois, mais un climat lourd. Le jeune maire de la capitale, Andry Rajoelina agé de 34 ans, a de nouveau appelé à renverser le Président Marc Ravalomanana, accusé de corruption et d’autoritarisme. De nombreux habitants d’Antananarivo dénoncent « une absence coupable des forces de l’ordre ». Quarante-trois corps, souvent calcinés, ont été apportés dans les morgues de la capitale. Un journaliste de L’Express avance le bilan de 102 tués, en recollant les données recueillies auprès de sources officielles. La plupart sont mortes écrasées sous des sacs de riz ou brûlées vives dans les magasins saccagés
Le chef de l’État durcit le ton, il n’invite plus son rival au dialogue. Il accuse le clan de Didier Rastiraka, le dictateur chassé du pouvoir en 2002 d’être « l’initiateur des troubles ». Marc Ravalomanana tente surtout de se justifier après les 36 heures de chaos, où il est resté invisible lundi et mardi « C’est moi qui ai donné l’ordre aux militaires de ne pas intervenir, sinon cela aurait été un bain de sang », a déclaré le président contesté. Mettant à profit l’émeute, des pilleurs avaient incendié des supermarchés. Au moment où le bilan s’alourdit, la capitale malgache a connu hier un nouveau rassemblement, apparemment pacifique. Quelque 10 000 personnes se sont réunies à l’appel du maire de la capitale, Andry Rajoelina, opposant avéré au chef de l’Etat Marc Ravalomanana. Le chef de l’Etat visitait alors les locaux de la radio nationale, incendiés par des émeutiers lundi, le jour où la première manifestation de grande ampleur contre le président a basculé dans le chaos.
Un jeune manifestant a pourtant été tué par balle. Les partisans du maire veulent savoir qui a donné l’ordre et demandent sa condamnation aux travaux forcés. Dans l’attente d’une réponse du président, ils veulent faire de la capitale une ville morte où tout sera fermé : écoles, bureaux et magasins. Samedi, les opposants au chef de l’Etat « seront encore dans la rue »promettent-ils. Hier, Bernard Kouchner s’est entretenu avec les deux personnalités antagonistes de l’île pour trouver une solution pacifique et durable à la crise. Le chef de la diplomtie française appelle les deux élus au dialogue, mais précise que la France restera impartiale , malgré la présence de ressortissants dont la moitié a la double nationalité.
Mahamasina était en ébullition, hier. Tout part d’un Un match de foot qui, a dégénéré en émeute généralisée. Le bilan pour cette soirée était lourd : cinq membres des forces de l’ordre et trois civils blessés, une voiture incendiée et une dizaine d’autres ont subi des dommages – pare-brise et lunettes arrières brisés. En outre, 16 personnes ont été arrêtées. Le stade de Mahamasina a été endommagé, les grilles de protection ont été arrachées, les montants des buts couchés par terre. Les vitres du box des journalistes ont volé en éclats. Sans parler des volées de chaises à la tribune centrale. La rencontre entre l’AJESAIA et la Costa do Sol n’a pas eu lieu. Et les mécontentements des férus de la balle ronde ont monté de plusieurs crans


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