En visite à Yaoundé au nom de l’Association des pays africains producteurs de diamants (ADPA), ils ont été reçus en audience mercredi par le Minmidt, Emmanuel Bonde
Des experts de l’Association des pays africains producteurs de diamants (ADPA), en séjour actuellement au Cameroun, ont été reçus en audience mercredi, 26 août 2015 à Yaoundé, par le ministre des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt), Emmanuel Bonde.
Ces experts venus inviter le Cameroun à «rejoindre l’association panafricaine, vieille de neuf ans», ont pour mission d’«empêcher que les diamants servent à financer la guerre».
«Nous sommes au Cameroun pour comprendre comment est-ce que le secteur du diamant est organisé mais surtout, pour proposer l’expérience des autres pays producteurs de diamant, afin de rentabiliser sa ressource», a indiqué le chef de la délégation d’experts, Edgar Diogo de Carvalho, par ailleurs, secrétaire exécutif de l’ADPA.
Créée en Angola en 2006, L’ADPA a pour but de régir le secteur du diamant en Afrique en régulant le marché diamantifère sur le continent, de sorte que les populations puissent bénéficier des retombées de l’exploitation. D’où les mises en garde et l’encadrement qu’elle apporte aux 18 Etats-membres. Le regroupement fonctionne en se basant sur le processus de Kimberley, auquel le Cameroun est admis depuis 2012.
Au Cameroun, l’encadrement proposé par l’ADPA permettra d’améliorer la production nationale, montrer les bonnes pratiques et rentabiliser la ressource de diamant. [i «le Cameroun n’a produit que 3000 carats en 2014 alors que la ressource est abondante. Dans le futur, nous comptons produire beaucoup plus. On a donc intérêt à profiter de l’expérience des anciens pour y arriver», a précisé le Minmidt.
Au cours des échanges avec Emmanuel Bonde, les experts de l’ADPA ont présenté un projet en gestation, portant sur la création d’une bourse du diamant en Afrique.
«L’Afrique produit plus de 60% du diamant mondial et le vend à l’extérieur. Si on met en uvre une bourse, les acheteurs viendraient vers nous pour acheter sur place, au lieu que ce soit toujours l’inverse. En plus, tous les autres services que la bourse va créer seront profitables à l’Afrique», a assuré, pour conclure, Edgar Diogo de Carvalho.
