En prélude à la journée africaine du paludisme lundi 25 avril, l’ONG a rappelé son principal objectif lors d’une conférence de presse
La conférence avait pour but de faire un état des lieux de cette maladie dans le monde et particulièrement au Cameroun. Ceci en prélude à la journée africaine du paludisme qui sera célébrée le lundi 25 avril prochain. Les chiffres communiqués ici font état de ce que dans le monde entier, entre 300 et 500 millions de cas de paludisme sont diagnostiqués chaque année, un enfant meurt toutes les trente secondes des suites de cette maladie et l’on enregistre environ 2,7 millions de décès par an à travers la planète. Sur le plan national, le paludisme constitue la première cause de consultation et d’hospitalisation dans nos centres de santé, les enfants et les femmes enceintes sont les plus touchés. Selon les mêmes données épidémiologiques 37% de malades hospitalisés au Cameroun souffre de paludisme, 39% de femmes enceintes et 36% de ces malades ont été vus en consultation. Par ailleurs, l’on apprend que le paludisme constitue 40,1% de morbidité au Cameroun. Dans la région du Littoral, 39% des enfants de moins de cinq ans hospitalisés souffre de paludisme et pour les plus de cinq ans, 25% font l’objet de consultation.
C’est au regard de tous ces chiffres «assez inquiétants» pour la Directrice Générale Léonie-charlotte Essesse, que l’Organisation Non Gouvernementale «Afrique Sans Frontières» a organisé cette conférence avec au menu, des interventions d’experts du domaine de la santé. Le premier exposé mené par le Dr Valery Zima Zima, chef de district de Bonassama, a porté sur les différentes stratégies de lutte contre le paludisme. Ceci passe tout d’abord par la prévention, qui consiste notamment en la communication pour le changement de comportements, la chimio prévention et la lutte antivectorielle qui est l’utilisation de moustiquaires imprégnées. A sa suite, le Pr. Albert Same Ekobo, vice-président du programme Roll Back Malaria, a fait le point sur le traitement à nos jours, la prévention, la recherche ainsi que les perspectives vaccinales. La troisième et dernière intervention était celle d’Isaac Mabato, représentant le laboratoire pharmaceutique Novartis. Lequel propose un traitement à base de Coartem, adapté à toutes les tranches d’âges, nourrisson, enfant et adulte. L’objectif de l’ONG à en croire la directrice, elle-même experte en développement social humain et spécialiste en santé publique, est de réduire le paludisme à zéro décès à l’horizon 2015. Cette conférence rentre dans le cadre de la caravane d’ASF baptisée «Femmes et vie» et qui consiste entre autres en la distribution de moustiquaires imprégnées. Celle-ci a débutée le 08 avril dernier dans les localités de Mabanda et Bonendale à Douala pour s’achever dans les localités d’Oyem, Libreville, Franceville au Gabon le 30 Avril 2011.
