Education: La réponse du Minesec aux enseignants indignés

En réaction à  leur préavis de grève annoncée pour le 27 mars, le ministre des Enseignements secondaires a dit avoir saisi son homologue des Finances pour apporter une solution aux problèmes posés par le collectif

Le jeudi 9 mars dernier, Ernest Massena Ngalle Bibehe, a répondu au préavis de grève à lui adressé le 27 février par le collectif des enseignants indignés. Ceux-ci avaient formulé une série de griefs, notamment sur l’inefficacité de leur prise en charge après leurs sorties des écoles normales,  le paiement des rappels,  la longue attente des salaires, entre autres.Fort de ces plaintes, les milliers d’enseignants indignés ont menacé d’entrer  en grève le 27 mars.

Pour calmer le jeu, le Minesec a réagi en faisant savoir que les préoccupations portées à son attention sont désormais les siennes. Le membre du gouvernement informe également le collectif qu’il a saisi son collègue du ministère des Finances pour un traitement plus diligent du dossier en attente. Pour justifier les lenteurs décriés, Ernest Massena Ngalle Bibehe accuse les dysfonctionnements de l’application Antilope dont la validation Trésor fait défaut depuis huit mois. Antilope est l’un des systèmes de gestion des ressources humaines et de la solde de l’Etat.

En outre, le Minesec se propose de porter les préoccupations soulevées par les enseignants indignés à l’attention du comité ad-hoc inter-ministériel chargé d’apporter des solutions durables aux problèmes des enseignants.

« Pour le moment, ce ne sont que des mots », rétorque Jack Bessala, le porte-parole du collectif des enseignants indigné, qui attendent de voir les choses évoluer jusqu’à la date prévue de la grève le 27 mars. Ils prévoient également de faire un sit-in devant le Minesec si tous leurs problèmes ne sont pas réglés avant cette date.

 

 

Fonction publique: plus de 10.000 agents appelés à se faire identifier

Ils ont huit jours pour régulariser leur situation auprès des ressources humaines des ministères qui les emploient. Le délai a été fixé mercredi par le Minfopra, Ange Michel Angouin

Le ministre de la Fonction publique et de la Réforme administrative (Minfopra), Ange Michel Angouin, a publié mercredi, 26 août 2015, une liste de 10.375 agents de l’Etat convoqués auprès des ressources humaines de leurs ministères respectifs. Ils devront «produire une attestation de présence effective et donner la preuve qu’ils travaillent bien dans leurs départements ministériels», a indiqué le secrétaire permanent à la Réforme administrative, Chancel Ako Takem, dans une interview publiée dans le quotidien national ce jeudi.

A l’origine de cette convocation, un constat: «vous avez des agents publics qui perçoivent des indemnités qui n’ont rien à voir avec leurs situations administratives. Vous avez aussi des personnes décédées dont les salaires continuent de passer et qui sont perçus par les membres de leurs familles en toute illégalité. Vous avez des gens qui ont abandonné leurs postes de travail et sont à l’étranger depuis des années, mais dont les salaires passent toujours», explique Chancel Ako Takem.

Les agents publics dont les noms figurent sur la liste signée par le Minfopra ont huit jours pour se mettre en règle. «si les intéressés ne se font pas identifier dans leurs administrations utilisatrices, nous n’allons pas les retrouver dans la nouvelle application Sigipes II puisqu’ils ne seront pas transférés dans celle-ci. Et ensuite leur solde sera suspendu», a averti Chancel Ako Takem.

La nouvelle application informatique Sigipes II devra permettre à l’Etat du Cameroun de «gérer ses ressources humaines de manière plus efficace. Et de résoudre certains dysfonctionnements observés dans le système actuel», conclu Chansel Ako Takem.

Système informatique de gestion intégrée des personnels de l’État et de la solde, Sigipes II fait suite à deux opérations du même type, Antilope et Sigipes I, conduites précédemment sur l’ensemble du territoire national.


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