Cameroun : pour une meilleure chaine d‘approvisionnement du coton

Le ministre en charge de l’Agriculture Gabriel Mbairobe a présidé ce mardi 7 mars la cérémonie de clôture du projet ProCOTON.

La salle de conférence de l’hôtel Star Land à Yaoundé a connu une ambiance particulière mardi 7 mars. Gabriel Mbairobe a honoré de sa présence la cérémonie de clôture du projet global «Durabilité et valeur ajoutée dans la chaînes d’approvisionnement agricoles » (ProCOTON) mis en œuvre par la GIZ. Pendant son intervention, le ministre à formuler quelques recommandations clés visant à renforcer l’efficacité de ce projet dans sa mise en œuvre pour un meilleur impact sur les populations camerounaises cibles.

Financé par la coopération allemande, le projet ProCOTON avait pour objectif d’accroître la durabilité et la valeur ajoutée dans la chaîne d’approvisionnement du coton tout en améliorant la résilience des systèmes de production face au changement climatique.  Le projet qui a démarré en avril 2019, a été mis en œuvre dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême Nord.

D’emblée, Constantino Nguivoum Théa, conseiller technique de GIZ/ ProCOTON, a, lors de sa prise de parole, tenu à exprimer sa gratitude à tous ceux qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à la réalisation de cette étude de faisabilité. « Nous sommes particulièrement reconnaissants à l’endroit du ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du Développement (BMZ) », a-t-il souligné.

De son brillant exposé, l’on a retenu les réalisations suivantes : Formation de 4 675 producteurs (trices) dans la production et l’utilisation de la fumure organique ; formation de plus de 22 000 producteurs (trices) sur les bonnes pratiques agricoles (BPA) et sur le Farmar Business Scholl (entreprenariat agricole, FBS) ; lancement du projet pilote coton bio avec 116 producteurs (trices) à travers l’approche champs agricoles paysans (CEP) dont l’estimation du rendement moyen est estimé à 1030kg/ha.

Photo de famille après la cérémonie de clôture

Par ailleurs, 26 671 producteurs (trices) de coton soutenus ont une augmentation de rendement de 8% en moyenne ; introduction et utilisation des innovations telles que les vidéos 3D sur les BDA et les formations à réalité visuelle sur la biodiversité, la gestion des ravageurs et les hauts rendements.

Constantino Nguivoum Théa a également souligné le soutien de l’Irad et de l’Ecole nationale supérieure polytechnique de Maroua dans la recherche et développement sur la production et l’utilisation des intrants biologiques à base de produits locaux.

Sur le volet transformation, il y a eu un renforcement des capacités de 242 artisans dans les métiers techniques (filature, teinture, tissage et broderie à la main) ; renforcement de capacités de 242 artisans dans l’entrepreneuriat, marketing en ligne et leadership féminin avec un focus particulier sur l’aspect genre jeune ; mise en place de l’incubateur/accélérateur Camtex-Lab pour la promotion des modèles économiques durables et innovants pour le secteur textile au Cameroun.

Mouliom Oumar Bilal, conseiller technique en planification, suivie et évaluation, a renchéri l’exposé en rappellent quelques chiffres important de ce projet et en évoquant la mise en place d’un partenariat multi acteurs (PMA) regroupant les task forces coton durable, artisanat et industrie textile pour l’augmenter la durabilité, la valeur ajoutée et la compétitive de la chaîne de valeur coton Cameroun.

Quelques participants de la cérémonie de clôture

Dans son intervention, Dr Valentin Katzer, le représentant de l’Ambassade d’Allemagne à cette cérémonie, a expliqué que ce soutien de la GIZ concerne non seulement la production durable du Coton mais aussi la transformation et la commercialisation du coton camerounais pour une plus-value locale plus importante et la création des emplois ciblant majoritairement les jeunes.

A la fin, les débats des participants à cette cérémonie ont porté sur l’analyse de l’adéquation des métiers porteurs, les besoins de développement de la formation de tous les acteurs de chaînes d’approvisionnement agricoles.

Cameroun: bientôt la 5ème édition du Salon international de l’artisanat

Opportunité pour les artisans d’exprimer leur savoir-faire, ce rendez-vous d’affaires se tiendra du 31 mars au 09 avril 2016 à Yaoundé, la capitale camerounaise

La cinquième édition du Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc) est prévue pour la période allant du 31 mars au 09 avril 2016 à Yaoundé. L’annonce a été faite jeudi, 03 mars 2016, par le ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat (Minpmeesa).

Ce rendez-vous d’ affaires est une opportunité pour les artisans d’exprimer leur savoir-faire. Selon le Minpmeesa, Laurent Serge Etoundi Ngoa, il s’agit d’ « un rendez-vous du donner et du recevoir à l’échelle nationale et internationale qui va constituer une plus-value pour les artisans. »

Le Siarc va se tenir sur deux sites. Au parc des expositions de Tsinga, principal lieu d’attraction, il est prévu l’installation de 550 stands tandis que la partie basse du Palais des Congrès va, quant à elle, accueillir 50 exposants.

Le budget alloué pour cette manifestation est de 600 millions Fcfa, des fonds qui permettront notamment l’aménagement des sites et la prise en charge des artisans qui n’auront rien à débourser. Selon le ministre Etoundi Ngoa « tout est gratuit pour les artisans nationaux, le transport, les stands, l’hébergement et même la collation ».

Concernant le prix des objets d’art, le ministre a souligné que « beaucoup de nos objets d’art sont exposés et vendus à prix d’or. Il est donc question que certaines opérations soient mises sur pied, notamment la normalisation des articles ».

Le commerce électronique est également une piste à explorer pour la valorisation des objets et l’homologation des prix « afin que l’artisan puisse vivre de son art ».

Pour ce qui est des participants, en dehors des artisans camerounais, ils sont nombreux à avoir confirmé leur participation, notamment des exposants d’Afrique, d’Europe, d’Amérique et du Moyen-Orient.


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Siarc 2016: le Littoral choisit ses représentants

Des dizaines d’artisans camerounais font valoir leur talent au Salon régional de l’artisanat du Littoral pour obtenir leur ticket d’entrée à la grande foire exposition de l’année prochaine

Le Salon régional de l’artisanat du Littoral se tient depuis la semaine dernière à Douala, métropole économique camerounaise. Aujourd’hui, 02 décembre 2015, est jour de sélection officielle des représentants de la région au Salon international de l’artisanat du Cameroun (Siarc), édition 2016.

Selon le délégué régional du ministère des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie sociale et de l’Artisanat, Gabriel Alexis Enumedi, le jury qui se penche sur les uvres présentées en un concours de réalisations a la charge d’apporter le meilleur du Littoral à la biennale des artisans.

Est donc attendu le verdict au sortir duquel près de 80 artisans, candidats au rendez-vous de Yaoundé, se verront délivrer leur billet d’entrée au Siarc 2016. Les secteurs représentés sont divers : agro-alimentaire, habillement, équipement domestique et artisanat d’art. Il s’agit ainsi pour les concurrents, individus et entreprises confondus, de démontrer leurs talents et leur savoir-faire, en vendant leurs produits.

Le Siarc, un évènement des plus importants pour les artisans camerounais.
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Jean Claude Dongmo Tanda: «Je ne vais plus concourir parce que trois trophées c’est trop»

L’artisan qui a décroché le prix de la meilleure uvre nationale lors de la quatrième édition du Siarc parle de ses projets.

Vous venez de remporter pour la troisième fois, après 2008 et 2010, le prix de la meilleure uvre nationale. Quel est votre sentiment ?
Je suis très ému. Emu comme lors de la première fois parce que cette fois-ci je reviens de loin. Si j’ai pu remporter ce prix devant près de 700 exposants, ça veut dire que je l’ai vraiment mérité.

Quelles sont les uvres avec lesquelles vous avez remporté le prix lors des éditions 2008 et 2010 ?
La première édition j’avais fait une chambre et après j’ai fait une grande porte de château.

Pouvez-vous présenter l’ uvre qui vous a permis de remporter ce prix ?
C’est une salle à manger style baroque fait en bois bibelo, laqué craquelé, décoré avec des fibres d’or. Quand on parle de salle à manger ça veut dire des chaises, la table, le vaisselier et le buffet.

La confection vous a pris combien de temps?
La réalisation de cette salle à manger m’a pris quatre bonnes années, parce que pour faire une bonne uvre d’art, il faut prendre tout son temps.

A combien estimez-vous le coût ?
Ça n’a pas de coût en termes de finance. Le véritable coût de ce bijou est ce que je viens de gagner.

Vous avez décidé de vous retirer de la compétition. Pourquoi avoir pris cette décision ?
J’ai dit tout à l’heure que je ne vais plus concourir parce que trois trophées c’est trop. Mon souhait c’est de voir d’autres artisans au-devant de la scène. Je ne voudrais pas faire de l’ombre à d’autres personnes. J’estime que, remporter trois prix en quatre participations, c’est suffisant. Je vais aussi me mettre de l’autre côté parce qu’il y a des problèmes d’organisation. Je pense qu’en me mettant un peu à l’écart en tant que compétiteur, je pourrais contribuer à la valorisation de ce grand projet.

Quels sont vos projets?
J’envisage d’organiser un salon pour présenter l’ensemble de mes uvres et trophées, promouvoir l’artisanat camerounais et créer peut être un centre de formation pour renforcer les capacités des autres artisans. Ce centre de formation devrait être également un centre d’initiation pour les jeunes apprenants.

Jean-Claude Dongmo Tanda a reçu le prix de la meilleure oeuvre nationale au Siarc 2014
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