Elles sont cheffes d’entreprise, cadres, entrepreneures, politiciennes, et ce dans différents secteurs d’activités.
Francoise Medouthe, Denise Epote, Céline Fotso, Audrey Ndengue, Gwendoline Abunaw, Nadine Tinen, Roberta Kamgaing, Sophy Aiida, christelle Jackson, Carole Mbessa Elongo, Elisabeth Medou. Ces camerounaises ont été citées dans la liste des 100 femmes noires inspirantes du 21è siècle.
Dans l’ensemble, 14 femmes de cette liste sont dans le domaine des Arts et médias. 39 sont cadres et chefs d’entreprises. 38 sont entrepreneures et 9 sont de femmes politiques.
Au constat, aucune Camerounaise n’est parmi les neuf femmes politiques inspirantes. Trois Camerounaises figurent dans la liste des 38 entrepreneures listées. Sur les 39 cadres et chefs d’entreprises de la liste, sept Camerounaises sont comptées. Des 14 femmes des Arts&médias, le Cameroun s’en sort avec une place.
On peut en déduire que, la femme Camerounaise n’est pas encore assez impactante sur les questions politiques, et elle est moins entreprenante.
Selon l’association femmes inspirantes, « elles sont leaders et visionnaires, elles se démarquent par leurs histoires ainsi que leur leadership, elles sont pour certaines des pionnières dans leurs domaines en tant que Femmes Noires, elles sont le visage de l’espoir des générations futures ».
La Chambre de commerce d’industrie des mines et de l’artisanat (Ccima) a publié une note invitant les entreprises camerounaises à postuler pour le financement des projets par le Fonds commun des produits de base.
Les PME, coopératives, associations génératrices de petits revenus ont jusqu’à 15 avril pour manifester leur intérêt à cette initiative de financement.
Les facilités de financements offertes se présentent selon deux modalités : les prêts remboursables et les financements non remboursables pour une période allant de 12 mois à 5 ans. Les prêts remboursables vont de 300 000 dollars (178,7 millions de FCFA) à 2 millions de dollars (1,19 milliard de FCFA) tandis que les financements non remboursables vont de 50 000 (29,78 millions de FCFA) à 300 000 dollars (179,8 millions de FCFA).
« Les projets financés doivent contribuer à la lutte contre la pauvreté, à la réduction de la vulnérabilité économique. Ils doivent avoir un impact sur cinq principaux objectifs de développement durable : éradication de la pauvreté, éradication de la faim, égalité de genres, travail décent et croissance économique, consommation et production responsable ; action pour le climat », indique la note.
Le Fonds commun des produits de base est une institution financière intergouvernementale autonome créée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et développement (Cnuced).
Le but est d’améliorer les termes de l’échange des pays en développement dépendant des produits de base et d’aider ces pays à accroître et à diversifier leurs échanges commerciaux, améliorer et diversifier leurs capacités de production.
Une conférence de lancement des activités de la structure s’est tenue mardi à Yaoundé
Les retraités ont plus que besoin de soutien. D’après l’Association Care4, 80% des retraités hommes décèdent moins de cinq ans après leur départ à la retraite, tandis que 90% d’entre eux disent avoir de sérieux problèmes, dont principalement au niveau de la baisse des revenus, mais aussi de leur santé et de l’habitat. La principale cause de cet échec étant selon les concernés, la mauvaise appréhension et préparation de la retraite. Afin d’éviter ce genre de désagrément, l’Association Care4 a créé il y a à peine trois mois, un centre au quartier Omnisports à Yaoundé pour accompagner les préretraités dans la préparation de cette étape qu’est la retraite, d’ uvrer pour le bien-être des retraités et de valoriser l’expertise des retraités.
C’est dans ce sens que l’Association a organisé une conférence de lancement de ses activités mardi. «La retraite se prépare dès le premier jour où on commence à travailler et désormais il y a une structure pour les accompagner à préparer et à vivre leur retraite dans le bonheur. Un autre centre va voir le jour le mois prochain à Douala et progressivement dans les régions», a confié Benjamin Kisso, président de l’Association Care4 qui compte à ce jour 150 adhérents. L’association a d’ailleurs l’ambition d’attirer près de 2 000 membres d’ici décembre 2016. Dans les détails, Care4 vise à valoriser l’expertise de mise à la retraite par la création d’une base de données de compétences des retraités. Ainsi qu’à augmenter leurs revenus par la création d’activités rémunératrices et de reconversion.
A travers cette action, le peuple «Essawo’o», grande famille Bantou, entend contribuer au développement culturel, éducatif, sanitaire et social des leurs au Cameroun
Le Peuple Essawo’o est une grande famille Bantou que l’on retrouve au Cameroun au Gabon et en Guinée équatoriale, dans les groupes Boulou et Fang.
La grandeur et l’importance de leur chefferie a été manifestée il n’y a pas si longtemps au comice agropastoral d’Ebolowa, quand leur roi Sa Majesté René Désiré Effa a été choisi et délégué par les chefs traditionnels du sud du pays afin de remettre au chef d’Etat Paul Biya, les attributs et les pouvoirs traditionnel du «Nnome Ngui».
Selon la présidente du groupement, Jacqueline Bonnet, cette association a été officialisée à Orange le 24 mai 2014, après plusieurs rencontres informelles. «Un adage de chez nous dit que ce sont les femmes qui élèvent la famille, le village et la nation. C’est pourquoi, pour le moment, l’écrasante majorité est féminine. Nous nous sommes dit qu’ayant le privilège d’être et de vivre en Europe, il était normal que les nôtres au pays, puissent jouir de notre contribution pour des choses pratiques que nous pouvons faire ensemble, argumente-elle.
Les objectifs de «Eding Esswo’o» sont clairs. Pour Jacqueline Bonnet, il est question de «réunir tous les ressortissants de la grande famille Essawo’o d’Europe, de développer l’entraide et la solidarité entre ses membres et d’autres associations et contribuer au développement culturel, éducatif, sanitaire et social des nôtres au Cameroun».
L’association fonctionne sous la responsabilité d’un bureau exécutif. Pour devenir membre, il faut être «membre actif en étant enfant petit enfant, parenté conjoint d’essawo’o. Les membres d’honneurs et les sympathisants sont les bienvenus», précise Jacqueline Bonnet, qui, à l’occasion, lance un appel: «à toutes les personnes qui veulent se joindre à nous, nous avons besoin de leur présence, leurs idées leurs soutiens pour les réalisations que nous commençons à mettre en marche.
Les femmes de l’association «Eding Esswo’o» en Europe.Esswo’o)/n
La camerounaise, juriste de formation, consacre aujourd’hui sa vie à la défense des droits des immigrés, ainsi que l’accès aux informations juridiques les concernant
Cécile Dimouamoua, vous êtes présidente-fondatrice de l’association Intégration Juridique et Économique. Comment est née cette association?
J’ai été bénévole dans plusieurs organisations notamment à la Cimade et cette expérience m’a beaucoup marqué. Je recevais au quotidien des personnes immigrées en grande difficulté et par ailleurs en situation irrégulière. C’est alors qu’en les écoutant et les accompagnant dans leurs démarches administratives et juridiques, j’ai compris que ma place était auprès d’elles et que je pouvais me rendre utile en les aidant. J’ai donc abandonné mon poste de responsable juridique en entreprise pour mettre mes compétences au service du plus grand nombre dans le cadre d’une association. L’association IJE est ainsi née en 2007 pour venir en aide aux personnes en situation d’exclusion ; ces hommes et ces femmes toutes origines confondues qui sont arrivés en France pour des raisons diverses et qui s’y retrouvent discriminés à cause de leur origine ou en raison de l’absence de formation professionnelle. Il faut rappeler que moi-même je suis immigrée et qu’à ce titre je me sens plus proche d’eux et je peux comprendre davantage leurs souffrances. Enfin, vivant depuis plusieurs années en France et y ayant fait mes études supérieures je peux leur transmettre les codes et usages pour réussir leur intégration.
Quels sont les combats que vous menez?
Mon propre engagement associatif auprès des immigrés a été nourri par la volonté de faire reculer en France les inégalités en allant ainsi vers une société plus juste et plus équitable. J’ai en effet créé l’association IJE pour promouvoir la justice sociale et l’égalité dans l’accès aux droits car la loi doit être accessible à tous et toujours. Pour moi, c’est sur l’injustice sociale et sur les situations révoltantes en matière de droits que le véritable pouvoir doit s’exercer. Mais les inégalités ne reculeront véritablement que si les personnes sont économiquement intégrées d’où le combat que je mène pour faciliter l’accès à l’emploi et favoriser l’autonomie.
A l’occasion du 08 mars, vous organisez une permanence spéciale consacrée aux femmes. Quel public attendez-vous?
Cette permanence sera l’occasion de rassembler et de célébrer les femmes. Lorsque les femmes sont opprimées, le droit peut leur apporter protection et émancipation. Il est la clé de nombreuses situations douloureuses. C’est pourquoi, cette permanence sera dédiée à l’accueil et à l’écoute des femmes tout en leur donnant des conseils juridiques pour les sortir de leurs problèmes liés par exemple aux violences conjugales ou à leur régularisation. Nous invitons toutes celles qui n’osent pas d’habitude parler, témoigner, à se présenter à cette permanence pour exprimer leurs souffrances ou partager leurs expériences personnelles. Elles seront reçues en toute intimité, et confidentialité dans l’objectif unique de les aider. J’aimerais aussi y recevoir les femmes qui veulent témoigner de leur réussite afin qu’elles servent de « rôle modèle » aux autres.
Quel public, sur un plan plus large, vous sollicite souvent?
Même si nous recevons en majorité les immigrés, force est de constater que ce sont eux qui rencontrent des difficultés en France sur tous les plans d’ailleurs et pas seulement pour les problèmes de papiers, notre association a trois pôles d’activité et donc trois publics différents. Le pôle défense des droits qui informe et accompagne les citoyens pour la défense de leurs droits par une information générale sur les droits et devoirs et par une action sur le terrain. Puis le pôle insertion professionnelle qui reçoit les demandeurs d’emploi dans les ateliers de coaching en stratégie de recherche d’emploi et à ce titre nous organisons prochainement un atelier : licenciement, comment rebondir ? Enfin, dans le pôle développement entrepreneurial, nous assurons un accompagnement juridico- managérial des TPE et auto entrepreneurs ; notre c?ur de cible c’est ici les porteurs de projets de création d’activité et les chefs d’entreprises qui nous sollicitent pour leurs démarches administratives et juridiques. C’est ce public que je voudrais voir le plus souvent car j’ai mis en place des moyens humains pour les accueillir, c’est une équipe de juristes et d’avocats d’affaires, des spécialistes financiers disponibles pour les aider à mettre en place leurs projets et à optimiser leurs stratégies de développement.
Quels appuis apportez-vous aux immigrés dans les situations difficiles?
Nos permanences d’accueil sont des lieux d’écoute et de soutien moral. Le premier lieu d’information d’une grande majorité des personnes reçues. Elles sont aussi des lieux d’orientation de nombreuses associations et services sociaux ; Nous nous engageons à fournir une orientation précise et de qualité. Un important travail d’information du public est réalisé ce qui nécessite un champ de compétences assez large en droit (droit de la famille, droit du travail, droit des étrangers, en procédure ou encore du droit pénal etc). Nous apportons à nos adhérents la garantie d’être pris en charge par un professionnel du droit compétent. L’équipe IJE est en effet composée de plusieurs juristes et d’avocats compétents dans leur domaine. De plus, nous avons à nos côtés un réseau de partenaires de confiance et d’auxiliaires de justice avec lesquelles nous sommes en étroite collaboration : huissiers, notaires, etc. Par ailleurs nous effectuons une démarche pédagogique car nous « disons » véritablement le droit et nous faisons état de ce que les différents textes de loi prévoient.
Cécile Dimouamoua, présidente-fondatrice de l’Association Intégration Juridique et Economique Ije)/n
Le 28 novembre dernier, la circulaire du ministre de l’intérieur a été rendue publique. Quel est votre commentaire à propos de cette note?
D’une part, Il s’agit d’une circulaire, pas d’une loi. Une « circulaire » n’a ni plus ni moins de valeur qu’une « note de service », C’est pourquoi on aurait préféré que les critères de régularisation définis par cette circulaire soient inscrits dans une loi. Les risques sont donc soit des interprétations différentes d’une préfecture à l’autre, soit que la circulaire ne soit pas appliquée car personne ne viendra « taper sur les doigts » du préfet qui ne la fera pas appliquer ! La preuve, début janvier 2013, en accompagnant à la préfecture de Paris monsieur D, un célibataire ayant séjourné plus de 10 ans en France, l’agent de l’accueil nous a informé qu’à Paris, l’ordre a été donné par le Préfet de Police de ne pas appliquer momentanément la circulaire pour les dossiers de 10 ans de présence et relatifs au travail. D’autre part, bien que la circulaire prévoie des critères de régularisation par le travail, elle exige pour cela la production de fiche de paie. En effet, comment peut-on demander à un sans-papiers de produire les fiches de paie ? Enfin, paradoxalement, la circulaire ne résout absolument pas le problème des travailleurs sans-papiers qui travaillent au noir et les étrangers malades y sont exclus. Mais dans l’ensemble je pense que c’est un texte qui permet de résoudre des situations jusqu’ici inextricables par exemple pour des couples en situation irrégulière qui sont parents d’enfants scolarisés. La circonstance que les deux parents se trouvent en situation irrégulière aujourd’hui peut ne pas faire obstacle à leur admission au séjour.
Il y a d’autres avancées?
La circulaire Valls comporte plusieurs avancées telles que la suppression de la liste des métiers ou l’intégration des Algériens et des Tunisiens au régime commun, ou encore la possibilité de présenter un « cumul de contrats de faible durée », si elle ne garantit pas la régularisation, représente également une ouverture bienvenue en particulier pour les travailleuses domestiques. Concernant les couples, la diminution du nombre d’années de vie commune est aussi une grande avancée en l’occurrence seulement 18 mois de vie commune alors qu’avant il leur était demandé de produire les preuves de vie commune sur cinq ans.
Les chiffres montrent qu’il y’a eu plus de retour à la frontière des sans- papiers cette année que les autres années. Pensez-vous que ça ira en croissant?
Pendant la campagne présidentielle, François hollande avait promis des régularisations au cas par cas et non pas de régularisation massive. Nos craintes aujourd’hui c’est un afflux de dossiers en préfecture suivi de refus de séjour assortis d’obligation de quitter le territoire. C’est pourquoi il est recommandé de faire preuve de la plus grande prudence avant d’entamer toute démarche en préfecture ! Dans tous les cas, il faut savoir que notre association se propose au quotidien d’étudier avec les sans-papiers l’opportunité de déposer leur dossier de régularisation dans le cadre de cette nouvelle circulaire.
Au delà de votre association, existe-il des plate-formes pour informer les immigrés de leurs droits ?
Bien sûr qu’il en existe ! Mais nous apportons une plus-value par rapport aux autres structures spécialisées existantes car nous nous plaçons au-delà du champ traditionnel des associations de défense des droits et également au-delà du travail de l’avocat. Nous mettons sur pied un accompagnement juridique de personnes privées et morales pour qu’elles acquièrent une connaissance claire de leurs droits et obligations. Mais surtout nous effectuons un suivi personnalisé de ces personnes au sein du Pôle Economique de l’IJE en leur proposant des services d’insertion professionnelle, de création d’entreprise. A titre d’exemple j’ai accompagné un ressortissant gabonais, monsieur M, dans ses démarches de régularisation ; quelques temps après avoir reçu sa carte de séjour, il est revenu nous consulter pour la création de sa société de services.
Pour terminer, qui est Cécile Dimouamoua ?
Comme beaucoup d’autres, je suis immigrée, venue en France pour poursuivre mes études. Je suis titulaire d’une double maîtrise en droit des affaires et carrières judiciaires et diplômée en DEA droit public économique. Consultante en entreprise je suis aussi juriste spécialisée dans la défense des droits des étrangers. Je suis une mère de deux enfants que j’adore, pour avoir accepté de souffrir de mes multiples absences pour cause d’engagements associatifs : qu’ils soient très sages et compréhensifs me permet de travailler sans relâche, et leur amour contribue à me faire avancer dans tous mes projets. Ils sont un vrai énergisant pour leur maman. Je suis une femme « normale », j’accompagne mes enfants à l’école, nous faisons des sorties, je cuisine, j’aime le foot et suis passionnée de la mode et décoration intérieure ; je ne regarde pas beaucoup la télévision, j’aime sortir, danser . Je suis une femme de c?ur disponible et accessible qui pense que l’humanité passe par l’autre. Il y a dans mon engagement associatif cette sensibilité féminine, ce don de soi et cette grâce de servir sans contrôler, de changer sans humilier, de faire progresser la société humaine toute entière sans que cela ne soit une quête caractérisée du pouvoir.
L’annonce de la tenue cet évènement a été faite par le biais d’un communiqué de presse publié à Pointe-Noire au Congo
L’association des Jeunes de la CEMAC (AJEC) a annoncé la tenue en mars 2013 prochain du premier forum des Jeunes de la CEMAC. L’annonce a été faite par le président de la COMY, le ministre congolais de la jeunesse Anatole Collinet Makosso lors de sa rencontre avec les communautés de la jeunesse africaine de Pointe-Noire dans le cadre de la journée africaine de la jeunesse. Le thème choisi pour cette édition prémices est: Action collective de la jeunesse pour l’intégration sous- régionale maintenant. Ce forum a pour but de créer un espace adéquat de réflexion sur l’implication des jeunes dans le processus d’intégration et sur les initiatives collectives à prendre à l’échelle sous-régionale, pour promouvoir un communautarisme multiforme qui soit salutaire, pour toute la communauté.
Selon Précieux Massoueme président de l’AJEC, «les relations entre les jeunes de la CEMAC connaissent une évolution inspirée par le développement et le désir d’intégration.» Un désir d’intégration qui se manifeste d’ailleurs par la mise en place d’instruments politiques tels que la Charte Africaine de la Jeunesse (CAJ) qui sans doute un indicateur de changement en cours vers la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD). Beaucoup de ces objectifs ont même été proposés dans le contexte du programme d’action mondial pour la jeunesse à l’horizon 2000 et au-delà, et du plan d’action de la jeunesse de Braga. Malgré tous ces développements positifs, la participation des jeunes au processus d’intégration sous-régional exige qu’une plus grande attention lui soit accordée. L’Association des Jeunes de la CEMAC, créée en 2010 par les jeunes et pour les jeunes a pour missiond’accompagner et de participer avec dynamisme à la mise en uvre du processus d’intégration sous-régional pour la construction d’une communauté forte, solidaire et réellement intégrée.
L’association des jeunes de la CEMAC (AJEC) organise son premier forum en mars 2013Journalducameroun.com)/n
Interview du Dr Mathieu Mbarga Abéga, journaliste et écrivain camerounais, par ailleurs président de l’Observatoire International des Minorités et de l’association France Diversité Populaire
Dr Mathieu Mbarga Abéga, pouvez-vous nous présenter l’association France Diversité Populaire
J’ai créé en 2005 et avant les autres, l’Association France Diversité Populaire, pour lutter contre les saloperies humaines, notamment, les injustices, la jalousie, la haine de l’autre et la division entre communautés de France. Des saloperies humaines qu’on trouve, hélas partout dans notre planète. Les objectifs de notre Association sont de consolider le lien socioculturel et intergénérationnel, informer, former et éduquer les jeunes de la minorité visible, ou issu de l’immigration en France et aussi de faire de l’initiation à l’engagement politique, parce que les jeunes de la minorité visible ne votent toujours pas en France, soit par manque d’information, soit par manque d’intérêt voire les deux et enfin de lutter en termes de prévention contre les comportements discriminatoires de plus en plus rependus en France.
Le colloque directeur de votre Association a lieu ce 8 décembre 2012 à l’Assemblée Nationale à Paris, êtes-vous prêt?
Je suis prêt depuis plus deux semaines, pour deux raisons essentielles : La première raison tient du fait que les Noirs Francophones de France se réunissent que très rarement dans un haut lieu comme celui de l’Assemblée Nationale à Paris, pour plaider leur cause auprès de la classe politique française. La deuxième raison est que je suis un intellectuel dynamique et un passionné des causes justes. C’est pourquoi il est capital que mes actes sur le terrain, alors même que je ne bénéficie d’aucune subvention de l’Etat français, soient connus du grand public.
Pourquoi avoir choisi le racisme comme thème général de votre colloque directeur? Le racisme : un obstacle pour l’intégration de la minorité Visible en France, est la thématique définitive de notre colloque directeur qui se tient pendant une journée ce 08 décembre 2012 à l’Assemblée Nationale à Paris. J’ai choisi ce thème pour deux raisons : la première raison en est que les comportements discriminatoires sont en augmentation de 11% ; selon une étude de Aida, une Agence de travail temporaire et du Professeure Jean-François Amadieu de l’université Paris I. La deuxième raison, est par mon souci de clarté, j’interpelle avec force la classe politique et civile de France sur le racisme. Il s’agit de savoir dans quelle société voulons-nous vivre aujourd’hui en France ? Et ce, au moment où on constate avec stupeur que notre société est caractérisée par des conflits et des risques sans précédents. Elle n’est pas devenue plus pacifique en France ou ailleurs que des actes de discriminations opposants des cultures et des systèmes politiques différents entravent par exemple, l’épanouissement harmonieux des populations de France, comme on l’a vu à travers les discours pendant la présidentielle française de cette année. C’est à l’Etat Français et à la gouvernance socialiste actuelle de donner les réponses extrêmement précises sur ce problème national, parce qu’aucune nation ne peut se développer en étant divisée.
Le programme de votre colloque directeur, prévoit un hommage spécial à Olivier Stirn, ancien Ministre de la Coopération, pourquoi ce choix?
La direction de notre association a tenu à rendre un hommage spécial à Olivier Stirn, parce que c’est humaniste convaincu, il est un des seuls européen à avoir rendu visite à Nelson Mandela, quand celui-ci était encore en prison en Afrique du Sud, il a rédigé la loi J. Kennedy, qui a permis l’entrée des Noirs Américains dans les universités américaines, Français d’origine juive, sage, très brillant et généreux, il a le mieux qu’il a pu, conseillé la première génération des chefs d’Etats africains et est un des rares homme politique Français qui a traversé la cinquième république. Enfin comme moi, il déteste toute forme de conflits entre personnes.
Dr Mathieu Mbarga Abéga, journaliste et écrivain camerounaisJournalducameroun.com)/n
Quels sont les partenaires de l’Association France Diversité Populaire en 2012?
Nous n’avons pas de partenaires officiels.
Votre association existe depuis quelle année et quel est son bilan?
L’Association France Diversité Populaire a vu le jour en 2005, elle est la première à avoir créée en France « Les Trophées des Leaders de la Minorités Visibles », pour récompenser Les Noirs en général et la diaspora africaine qualifiée de France. Son bilan est très positif, avec des publications, la tenue des colloques, de séminaires, l’animation des ateliers pédagogiques à Paris.
Avez-vous l’impression de faire bouger les choses à travers votre combat dans le monde associatif ?
Ma production intellectuelle, considérable est connue en France et en particulier dans les milieux intellectuels et de la classe politique française. Mon premier livre ( Minorités Visibles : Intégration Quasi Impossible en France , Ndlr) paru à Paris en 2008, a servi de base de réflexion du discours de la politique générale sur l’intégration et de l’immigration, de l’ancien président Nicolas Sarkozy. A travers ce discours mes réflexions ont brillé par leurs originalités.
Pour terminer, un mot sur votre calendrier 2013?
Je ne peux vous donner un calendrier précis des activités de notre association en 2013, parce que j’ai l’habitude de parler des réalisations tout en informant la presse et non des projets.
La maire de Bagangté a été nommée présidente de la commission Aide humanitaire et gestion des risques au 32e sommet de l’Aimf à Abidjan, en Côte d’Ivoire.
Mission
Célestine Ketcha Courtes n’est pas arrivée au terme des travaux de ce sommet ouvert par Alassane Dramane Ouattarra (Ado), le président de la Côte d’Ivoire. Elle est revenue au Cameroun le 28 novembre 2012. La directrice générale de Queen Fish a organisé une conférence de presse dans ses bureaux, vers le marché Sandaga, quelques minutes seulement après sa descente de l’avion. Question de partager cette bonne nouvelle à chaud. Devant une douzaine de journalistes, Ketcha Courtes est revenue en profondeur sur le contenu des travaux d’Abidjan, mais surtout sur le rôle qu’elle va désormais jouer au sein de cette association élitiste. «Ma mission consistera à être aux côtés des frères de l’Afrique francophone en difficultés du fait des catastrophes, des épidémies et des guerres », a synthétisé la présidente du conseil d’administration (Pca) de Panthère du Ndé. Au sujet de l’intérêt de ce poste pour le Cameroun, le maire de Bagangté est intarissable. « C’est le bureau de l’Aimf qui valide tous les projets sociaux du monde entier. Désormais, je suis dans ce bureau. Notre pays gagnera sur l’information et l’orientation des maires sur ces projets. Ma présence favorisera l’accès au financement », a-t-elle souligné.
Résolutions
Avec ce choix de Ketcha Courtes, qui remplace un Mauritanien promu vice-président de l’association, le Cameroun compte désormais deux postes de responsabilités au sein de l’Aimf. Avant ce sommet, Gilbert Tsimi Evouna, le délégué du gouvernement auprès de la communauté urbaine de Yaoundé était le seul camerounais dans ce bureau qui compte 20 membres, et qui agit au nom de près de 300 personnes issues d’une centaine de pays. En dehors de l’évaluation des activités, la rencontre d’Abidjan a permis d’arrêter plusieurs résolutions à exécuter en trois ans. Il s’agit de l’informatisation de l’état civil, le financement des projets à caractère social (eau, électricité.). Certains de ces projets sont déjà exécutés dans la mairie de Bagangté, dans l’Ouest du Cameroun. Ketcha Courtes va se servir de cette expérience réussie pour implémenter ces projets dans les pays de son ressort.
Célestine Ketcha Courtes, maire de Bagangté (Ouest Cameroun), a été nommée présidente de la commission Aide humanitaire et gestion des risques au 32e sommet de l’Aimf Journalducameroun.com)/n
Pour la deuxième fois, l’association Child’Up de Patricia Bakalack organise ce programme social d’intégration des enfants défavorisés
Depuis le 16 juillet dernier, les activités du programme «Eveil Vacances» ont débuté avec à la clé une participation attendue de près de 100 enfants pour cette deuxième édition. Présentant le concept à la presse il y a quelques jours, la promotrice, Patricia Bakalak, a présenté le programme des trois semaines que dureront le concept cette année. « Durant trois semaines, les participants vont se livrer à des activités telles que le dessin, la peinture, la danse, le théâtre, les sorties éducatives et culturelles, les visites guidées et randonnées, les spectacles de contes de théâtre, les séances de cinéma, et animations sociales avec des jeux concours, tombola. Ils iront également visiter le siège de l’assemblée nationale et auront des échanges avec des personnes du monde de la musique, du théâtre et du cinéma camerounais », a expliqué la promotrice. Toutes ces activités se feront dans le cadre des objectifs premiers de l’association, favoriser, dès le plus jeune âge, la rencontre et le partage d’activités entre enfants et jeunes handicapés et valides, dans le cadre d’activités de loisirs et de vacances. De nombreux parents présents lors de la cérémonie de présentation ont partagé l’enthousiasme de leurs enfants à revivre le programme. « Mon fils est déjà impatient de revivre ce moment. L’an dernier se frotter aux autres a été très bénéfique, pour lui, il est aujourd’hui plus ouvert et a moins peur de se frotter aux autres », explique le papa d’un des jeunes participant, atteint d’un trouble rare du comportement.
La promotrice du concept a déclaré que ces différentes activités n’étaient que la face visible de l’iceberg. « Lorsqu’on voit ce à quoi de nombreux jeunes enfants sont soustraits chez nous pour une raison ou une autre, on se dit qu’il y a quelque chose à faire », explique-t-elle. Installée en France depuis 2008, celle qui dit avoir été sensibilisée à la cause des enfants handicapés après une visite dans un centre s’occupant d’eux, a mis en place le programme ÉVEIL VACANCES. Aidée de professionnels, d’artistes et de bénévoles divers. « Personne ne gagne 1 franc dans cette opération, nous le faisons juste par amour pour ces jeunes », explique-t-elle. Le contexte semble donner une pertinence à son action. Au Cameroun comme dans nombre de pays africains, par manque d’informations ou méconnaissances des troubles moteurs ou physiques dont souffrent plusieurs enfants, l’un des problèmes reste le regard que la société a sur eux. « En brisant l’isolement, en sensibilisant les parents et les enfants valides sur le handicap, c’est une façon, pour Chil’Up, d’aider à améliorer les choses » a fait savoir l’artiste engagée. Elle invite d’ailleurs tous ceux qui sont sensibles à cette cause à se joindre à elle, pour un soutien encore plus important à cette tranche de la population. « Parmi ceux qui nous soutiennent, on retrouve des camerounais résidant au pays et ceux de la diaspora, les artistes qui animent les activités avec les enfants, les psychologues et tous les encadreurs accompagnateurs bénévoles. Et aussi AES SONEL qui nous a fait confiance dès la première édition, mais évidemment, tous les camerounais qui le veulent bien, peuvent nous contacter et participer de n’importe quelle manière à notre projet», a-t-elle expliqué. Les activités se dérouleront au centre culturel Savanah, situé au quartier Fouda, et aussi à Mimboman, au siège de l’association.
Child’Up veut donner du sourire aux enfants handicapés pendant les vacances Journalducameroun.com)/n
Elle rappelle qu’à l’occasion de la célébration de cet évènement, des millions de Camerounais n’ont toujours pas accès à l’eau potable
Dans un communiqué, le Réseau des associations de consomateurs d’énergie a attiré l’attention du public sur le paradoxe que représente le Cameroun, en matière d’accès à l’eau potable. Malgré les reformes structurelles intervenues dans le secteur et les promesses mirobolantes des pouvoirs publics de lendemains enchanteurs, le calvaire des consommateurs se poursuit allègrement. L’adoption et la publication le 27 Décembre 2010 d’un Règlement du service affirmé de distribution publique d’eau potable dans les centres urbains et périurbains, obtenu de haute lutte par les associations de consommateurs, n’a rien changé à cette pénible situation, peut-on lire en substance. L’association pointe du doigt une privatisation du secteur peu pertinente et une gestion catastrophique des ressources financières disponibles. Nous rappelons que la privatisation de la SNEC (Société Nationale des Eaux du Cameroun) a abouti le 31 Décembre 2005 à la création d’une société de patrimoine à capitaux publics, la CAMWATER (Cameroon Water Utilities Corporation) et à la naissance d’une entité privée affirmée créée en 2008 chargée de l’exploitation, la CDE (Camerounaise Des Eaux), filiale du groupe marocain ONEP. En dépit de la savante répartition des rôles entre ces deux entités et les centaines de milliards de FCFA de fonds publics investis depuis quatre ans, l’eau reste rare et coûte toujours plus chère au Cameroun. En fait, cette réforme, dictée par les bailleurs de fonds internationaux (FMI et la Banque mondiale), sensée régler définitivement le problème du déficit en eau potable dans notre pays, ne profite qu’à quelques sous-traitants de la CAMWATER et au fermier marocain, poursuit le communiqué.
Sur le terrain la situation est moins tendre. Yaoundé la capitale est sujette à un rationnement et dans certains quartiers, l’eau n’arrive jamais ou arrive tard dans la nuit. Le gouvernement à grands coups d’actions médiatiques a annoncé la construction de points d’eau et planche pour des solutions qui inteviendront d’ici trois années. Une situation que corrobore les statistiques disponibles et que ne vomprennent pas les observateurs. Selon une comparaison des chiffres aquastat, le Cameroun possède plus d’eau que la France (285 kilomètres cubes contre 211) et trois fois moins d’habitants. Pourtant l’accès permanent à l’eau potable dans ce pays et proche des 100%. Les cerveaux les plus simples s’interogent sur le sérieux du gouvernement. Ils promettent des solutions relativement à l’eau comme s’ils iraient la chercher au ciel. On parle quand même d’un pays dont les 52 départements portent le noms d’un fleuve. Rien que la région du Centre possède jusqu’à deux fleuves parmi les plus puissant du pays (la Sanaga et le Nyong et So’o). Cela reste tout de même incroyable qu’on nous parle de capacité disponible et capacité forunie, fait comprendre Eric N. un fonctionnaire de Yaoundé, dont le quartier est sans eau depuis une semaine déjà. Autre paradoxe relevé c’est celui du prix de l’eau, entre 271 et 385 FCFA le mètre cube, alors que le potentiel permet à chaque camerounais de disposer de 14 000 mètres cubes par an, soit 17 millions de litres d’eau. De nombreusses personnes exigent aujourd’hui du gouvernement que cette question d’eau soit reglée, non pas seulement en projet, mais de manière concrète. En 2010 une épidemie de choléra avait fait près de 600 morts sur l’ensemble du territoire. De nombreuses organisations non-gouvernementales avaient pointé du doigt le non-accès à l’eau potable.
En plus de son implication dans les associations culturelles le juriste et gestionnaire exerce dans le domaine des assurances de dommages
Olivier Fagang est né au Cameroun. Il est marié et père de trois merveilleux enfants. En plus de son implication dans les associations culturelles, il a aussi présidé d’autres associations sportives à l’instar de Vétéran FC de Montréal. Il est impliqué dans les causes telles que la lutte contre le cancer et les maladies infantiles. Il es l’actuel président l’association Binam Canada
Pouvez-vous nous présenter l’association Binam du Canada?
Binam Canada est l’Association des Bamilékés (Camerounais ressortissants de la province de l’ouest), résidents au Canada. Créée en 1991, Elle a pour mission de renforcer la solidarité entre ses membres à travers des actions sociales. Elle vise aussi à faciliter l’intégration de ses membres dans notre pays d’accueil, le Canada, tout en gardant un regard sur notre pays d’origine le Cameroun, et notamment notre province d’origine, l’Ouest Cameroun.
Comment se sont déroulées les activités de la célébration du 20e anniversaire de l’association dont vous assumez la responsabilité il y a à peine une année?
C’est un honneur pour notre bureau d’avoir diriger les activités du 20ème anniversaire de Binam lancées, le 10 Juin 2011 avec une célébration cuménique. Les activités se sont très bien déroulées dans l’ensemble. Nous avons organisé après la célébration un tournoi de soccer couronné par la victoire de la brillante équipe de l’ACBC (Association des Camerounais Béti du Canada). Nous avons aussi organisé un méga Barbecue au Parc Angrignon auquel, nous avons associé les autres associations villageoises. Il faut comprendre que la province de l’ouest regroupe plusieurs villages et départements aujourd’hui réunis en Associations culturelles au Canada et notre challenge en tant qu’association réunissant les ressortissants de tous ces villages est de créer une plateforme commune de travail. C’est dans cette perspective que nous les avons conviés au grand barbecue. Il s’est également tenu une conférence-débat à L’UQAM sur les succès individuels et leur impact sur les succès communautaires. L’apothéose bien évidemment a été le Gala de clôture à la salle de l’hôtel de Ville Mont-Royal sise au 90 Roosevelt Avenue.
Sur combien d’années s’étale votre mandat en tant que président de cette association?
Les membres m’ont élu en Octobre 2010 pour un mandat de deux ans. Les objectifs étaient de: maintenir et consolider les acquis quant aux tenues des Assemblées générales et aussi aux politiques d’assistance sociale en place, établir et publier un calendrier annuel des Assemblées générales, accroître la visibilité de la communauté Bamiléké, impliquer plus de jeunes dans la vie de notre association, faciliter l’interaction entre les associations villageoises du Canada pour le meilleur intérêt de la Grande communauté. C’est ainsi que pour y parvenir, nous avons mis sur pied un site web à l’adresse: www.binamcanada.org pour une meilleur visibilité,Nous avons créé une équipe de jeunes devant coordonner les activités organisées par les jeunes et pour les jeunes avec l’appui de toute la communauté, et nous avons créé le CAB (Conseil des Associations Bamiléké) qui est l’instance qui devra coordonner les activités organisées de l’ensemble des associations afin de consolider nos forces.
Olivier FagangJournalducameroun.com)/n
Que reste-t-il à faire?
Permettre l’implication des associations villageoises dans l’animation culturelle et linguistique des AG de Binam Canada, stimuler l’équipe des jeunes afin qu’elle soit plus active et visible dans ses réalisations, peaufiner les textes créateurs du CAB et lui permettre de démarrer ses activités, et bien d’autres choses. Pour ce que nous avons déjà réalisé et ce qu’il nous reste à faire, nous comptons sur l’implication sans équivoque de tous nos membres et la compréhension des Associations partenaires à l’effort de rassemblement.
Votre association est considérée comme étant l’une des associations camerounaises les plus influentes d’Amérique du Nord. Pensez-vous être à la hauteur des espoirs?
C’est flatteur de dire que nous sommes l’une des associations camerounaises les plus influentes d’Amérique du Nord. Nous faisons l’effort de répondre aux attentes et aspirations nobles de nos membres, mais il s’agit d’une tâche qui demande une amélioration constante. Nous pensons que seuls nos résultats permettront aux uns et aux autres de juger la qualité de notre organisation et l’efficacité de notre démarche.
Aviez-vous un message particulier à lancer à l’ensemble des Camerounais présents ou non au Canada?
Nous invitons toute la communauté camerounaise et même nos frères Canadiens à participer aux autres activités à venir de notre 20ème anniversaire. Nous remercions tous ceux qui ont participé à la longévité de notre Association. Nous exhortons ceux qui y travaillent encore à demeurer actifs afin qu’ensemble l’on puisse réaliser le futur de Binam Canada; futur qui passe inévitablement par la prise en compte de la nouvelle dynamique et configuration des Associations et donc la réalisation des activités au sein du CAB.
Olivier Fagang, le président de Binam-CanadaJournalducameroun.com)/n
La franco – camerounaise Françoise Traverso, présidente de l’AIDH, a accepté de nous en parler
Présentez nous l’Association Internationale des Droits de l’Homme
L’Association Internationale des Droits de l’Homme – A.I.D.H – est née en 1998 en Haute-Savoie près de Genève. Elle est régie par la loi de 1901
Quel est l’objectif de votre association?
L’ A.I.D.H. a pour objectifs essentiels la Formation, l’Education et la Promotion des Droits de l’Homme. Cette Formation implique des actions auprès des Associations, des Centres de Formation, du grand public, des Institutionnels afin que les Droits de l’Homme soient l’affaire de tous et de chacun en particulier.
Il existe déjà plusieurs associations africaines qui uvrent dans la promotion et la défense des droits de l’homme, quelle sera la particularité de la vôtre?
L’A.I.D.H se singularise par sa stratégie de formation et d’éducation aux Droits de l’Homme. Elle se double également d’un volet humanitaire à savoir la mise en place d’un plan d’action au profit des personnes et des groupes de populations en détresse.
Quelles sont vos ambitions à moyen et long termes?
A court terme, l’ A.I.D.H, se propose d’organiser des cycles de conférence sur les droits des jeunes filles mères et des femmes en Afrique notamment au Cameroun. Des séminaires de sensibilisation sont également prévus en partenariat avec des associations et le grand public dans le but de rendre la femme autonome économiquement. Un réseau d’ambassadeur de l’A.I.D.H sera constitué afin de célébrer chaque année, la journée de l’A.I.D.H contre la faim, ce sera chaque 26 Novembre. A long terme, un observatoire sera institué afin de dénoncer les dysfonctionnements des institutions. Le traitement réservé par certaines administrations aux personnes d’origine, les demandeurs d’asile et même les sans papiers sera dénoncé dans un rapport périodique afin d’y remédier. La dignité humaine devant être préservée quelque soit le statut de la personne. Des actions seront menées pour un partenariat avec les pouvoirs publics afin que les Droits de l’Homme soient vulgarisés dans tous les milieux de la société et bien sûr à l’école et au sein même des familles.
Quels sont vos moyens de financement lorsqu’on sait que beaucoup d’associations ne font pas long feu à cause du financement?
En effet, les petites associations à l’instar de l’A.I.D.H survivent difficilement sans les subventions des institutionnels et des mécènes. Nous ne sommes donc pas l’exception, mais la cause est si juste que nous saurons trouver écho chaque fois que cela sera nécessaire malgré la morosité de l’économie mondiale.
Vous organisez la conférence de lancement dans quelques jours. Un mot sur les panélistes
J’ai la chance d’avoir un panel aussi prestigieux pour cette première à Paris. Messieurs les Ministres Jacques GODFRAIN et Olivier STIRN sont deux anciens Ministres français de la Coopération, tous les deux connaissent bien l’Afrique, les Africains et les difficultés que rencontre ce continent. Le professeur émérite Kapet DE BANA, humaniste et président d’honneur de l’Union Inter africaine des Droits de l’Homme, chargé de la gestion des Conflits en Afrique, est le parrain de la conférence et j’en suis honorée. Monsieur Franklin NYAMSI, Professeur agrégé de philosophie à l’Université de Rouen ; il fait partie du monde associatif et aussi un défenseur des Droits de l’Homme – France. Madame Micheline MAKOU NDJOUMA, Présidente d’Ocaproce International, ONG Suisse pour la défense des Droits économiques, Sociaux et Culturels des Femmes. Monsieur Christophe LOKOSSOU, Professeur de Droits de l’Homme à Lyon – France. Et l’un des membres fondateurs de l’A.I.D.H. Dr Mathieu MBARGA-ABEGA, journaliste politique et écrivain, participera à l’évènement et jouera le rôle de modérateur.
Nous allons terminer par une question sur vous. Pouvez – vous vous présenter à nos lecteurs?
Je suis Françoise TRAVERSO, née GUENA EBODE, Juriste de Droit Privé, spécialisée en Droit de l’Homme et Présidente Fondatrice de l’A.I.D.H. depuis 1998, je suis mariée et mère de 3 enfants.
Françoise Traverso, présidente de l’AIDHJournalducameroun.com)/n
Le forum économique de la diaspora – Davoc est à l’initiative de cette plateforme, très active
Un mot pour vous présenter à nos lecteurs?
Je suis Doctorant Economiste chercheur à l’Université de Genève. Ma recherche porte sur l’analyse d’impact de la crise alimentaire de 2007 dans les pays d’Afrique qui ont subi les émeutes de la faim suite à cette crise. Je suis né à Yaoundé, parti du Cameroun en 2001 alors que j’étais Etudiant à l’Université de Douala inscrit en Maîtrise des Techniques Comptables et Financière
Présentez-nous la diaspora camerounaise en Suisse?
Je pense que les problèmes des camerounais vivant en Suisse sont les mêmes que ceux vivant dans les autres pays d’Europe ou d’ailleurs. Cependant, à quelques différences près je crois que la diaspora camerounaise en Suisse est assez dynamique, entreprenante, et surtout elle a à mon avis un sens assez élevé des responsabilités. La question de la mobilisation autour des préoccupations de participation au développement de notre pays reste au c ur des difficultés que l’on rencontre au sein de nos communautés camerounaises en Suisse. Malgré cette difficulté spécifique, il est très souvent encourageant de voir la solidarité camerounaise se mettre en exergue lorsqu’il faut faire face à des deuils ou des mariages.
Que dire de la réputation des Camerounais et notamment des camerounaises en Suisse?
Si on intègre le fait que Casa-Net soit né en Suisse, je pense que ça équilibre un peu le jugement que les autres diasporas font sur nous! Il faut quand même dire que les Camerounais de Suisse à l’image des autres diasporas camerounaises, ont un projet de vie lié à leurs obligations familiales lorsqu’ils arrivent en Suisse. Pour ce faire, ils essaient tant bien que mal de trouver les moyens qui leur permettent d’atteindre leurs objectifs de départ. D’expériences, je ne crois pas que ce soit la chose la plus facile à faire. A cet effet je m’abstiens de porter des jugements sur les choix de vie des uns et des autres.
Comment est né Casa-net?
Le projet Casa-Net a commencé par le programme CASA, Cameroonian Skills Abroad. Programme d’intégration et d’insertion au Cameroun des camerounais qui souhaitent s’investir dans notre pays après leur formation à l’étranger. Ce Programme fut initié par l’Association des Etudiants Camerounais de Genèvre, lors de ma présidence entre 2005 et 2007. En tant que président nouvellement élu en 2005, j’avais décidé d’orienter ma politique sur les questions d’Emploi des Etudiants camerounais formés à l’Université de Genève. A l’époque je ne pouvais imaginer que cette ambition allait donner naissance au programme CASA qui avait déjà une vision plus internationale. Grâce à l’intelligence et à la grandeur d’esprit de mes collaborateurs de l’époque, Stéphane Mvé, Franck Minya et Rodrigue Kwanga, nous avons eu CASA qui a donné naissance à CASA-NET en Juillet 2008 au cours du 1er Forum des compétences de la diaspora camerounaise à Genève. Fédérer le Cameroun autour de l’initiation de ce projet ne fut pas simple. Pour la petite histoire, lorsque nous allons solliciter le soutien de notre ambassadeur en Suisse pour organiser à Genève le premier Forum des diasporas camerounaises du monde, il nous pose à juste titre la question de la pertinence d’une telle initiative au regard de la tâche ardue en ce qui concerne déjà la mobilisation de la diaspora camerounaise en Suisse. Nous y sommes quand même allés.
Casa-net est donc un réseau?
Casa-Net est réseau d’Associations de la diaspora, d’institutions publiques et privées camerounaise et de pays amis au Cameroun. L’idée du réseau CASA-NET est de fédérer les projets économiques et sociaux initiés par les diasporas camerounaises pour le développement du Cameroun, afin de faciliter leur mise en uvre grâce aux soutiens des institutions partenaires à CASA-NET. Une vingtaine d’association de camerounais résidant en Suisse, au Canada, en France, en Italie, à Chypre, en Angleterre et en Allemagne sont aujourd’hui membre du réseau CASA-NET.
Vous organisez très souvent des rencontres. Parlez-nous-en?
Jusqu’ici le Forum annuel DAVOC, des compétences de la diaspora camerounaise est la principale rencontre que nous organisons. Le DAVOC 2010 de Bonn est la troisième organisation du genre. Nous utilisons cette plateforme pour regrouper les membres et partenaires de CASA-NET afin de faire le point sur les initiatives que nous avons lancé au courant de l’année. C’est donc l’occasion pour nous de repenser une stratégie concertée d’intégration des compétences de la diaspora au projet national de développement économique et social du Cameroun.
La suisse compte t-elle de nombreux camerounais dans la vie active?
Si on regarde le nombre de Camerounais qui finissent leurs études et ceux qui arrivent à trouver un emploi en Suisse, on observe qu’ils sont peu nombreux. D’habitude, la plupart des Camerounais qui finissent leurs études prennent la direction du Canada. Et puis c’est aussi une des questions qui nous a poussés à travailler sur Casa, il était question pour nous de contribuer à la recherche de solutions à cette question de la fuite des cerveaux vers le Canada. Précisément on se posait la question de savoir comment faire en sorte que tous ces camerounais qui quittent la Suisse pour le Canada donnent un minimum voire un maximum de leurs compétences au Cameroun.
Brice Moussong, responsable de Casa-net au Davoc 2010Journalducameroun.com)/n
Comment régler ce problème de la fuite des cerveaux? Puisqu’ils ne rentraient pas au Cameroun.
On a constaté que beaucoup de Camerounais après leur formation en Suisse, allaient au Canada car l’intégration et l’émancipation sont plus faciles là-bas. La double nationalité n’étant pas admise au Cameroun, nous avons conclu que tous les Camerounais qui vont au Canada n’auront plus une réelle possibilité de s’investir au développement du Cameroun, la finalité pour eux étant la naturalisation canadienne. C’est l’une des raisons forte qui nous a poussé à mettre sur pied une plate-forme qui leur donnerait la possibilité de penser et d’entrevoir un engagement actif pour la promotion du développement social et économique du Cameroun leur terre d’origine.
Mais la réalité, c’est qu’on peut très bien vivre dans un pays et avoir des vues sur le Cameroun. Tous ceux qui présentent des projets ne vivent pas au Cameroun
Justement par notre initiative, nous voulions promouvoir cette idée. Aller jusqu’à dire aux canado-camerounais que la non possibilité légale d’une double nationalité n’est pas un obstacle infranchissable. Surtout qu’il ne faudrait pas que l’on croise les bras dans l’attente de la double nationalité.
S’il fallait faire un bilan de parcours?
En 2 ans et demi d’existence de notre réseau, nous avons contribué à détendre et à donner du contenu à la relation entre le Cameroun et sa diaspora. Nous avons en outre drainé une vingtaine de réseau d’association d’étudiants et de professionnels de migrants camerounais. Par ailleurs, nous avons aussi convaincu les institutions des pays amis au Cameroun du dynamisme de la communauté camerounaise à l’étranger. En termes de mise en place des structures de notre réseau, nous permis l’institutionnalisation du Forum annuel DAVOC et la création d’un annuaire électronique des compétences et des projets de la diaspora camerounaise. Pour finir nous avons soutenus la mise en uvre d’un projet d’informatisation des écoles au Cameroun, projet qui a été lancé par la communauté camerounaise en Suisse. Deux établissements d’Enseignement secondaire, le Lycée de Fongo Tongo et le Lycée de Yabassi ont bénéficié grâce à ce projet social d’un équipement en matériels informatique. Nous sommes certes satisfaits du chemin parcouru, mais nous savons qu’ils restent beaucoup à faire: les préoccupations essentielles et récurrentes de la diaspora n’étant pas encore solutionnées.
Quels sont les soutiens dont vous bénéficiez, notamment financiers, diplomatiques.?
Comme je l’ai déjà mentionné, le réseau dans son ensemble est soutenu par des partenaires institutionnels publics camerounais et étrangers: les principaux partenaires sont le Ministère de l’Emploi du Cameroun et l’Office des Migrations en Suisse. A côté de cela nous avons également des partenaires institutionnels privés (entreprises camerounaises de la diaspora) qui soutiennent l’initiative du forum Davoc en lui donnant une envergure respectable et internationale.
Quels sont vos projets Casa-Net sur le long terme?
J’aimerai faire en sorte que le réseau Casa-Net mette en place toutes ses structures et que celles-ci soient totalement opérationnelles. Jusqu’à présent, nous sommes en pleine tractation pour la mise sur pied de l’observatoire des compétences camerounaises de la diaspora. Nous travaillons sur ce sujet avec le ministère de l’Emploi du Cameroun. Avant la fin de notre mandat, nous espérons arriver à un niveau de coopération qui satisfasse les deux parties afin de finaliser la mise en place de cet Observatoire. Nous souhaiterions aussi à terme, que le projet d’informatisation des écoles en zone rurale soit rependu au sein de toutes les associations membres afin d’en faire un véritable moteur de développement. Pour finir, nous espérons que Casa-Net soit reconnu, par tous, comme un réel vecteur de progrès social et économique.
Etes-vous en synergie avec les autres fédérations des Camerounais qui existent dans les autres pays?
Dans l’évolution de Casa-Net, nous voulons approcher plusieurs réseaux d’associations pour être réunis et parler d’une seule voix.
Brice Moussong, (à droite) au Davoc 2010Journalducameroun.com)/n
15 ans de lutte contre la pauvreté pour ce groupe de femmes
Créée par un groupe de femmes en 1995 avec pour ambition de servir de courroie de transmission entre les différentes couches sociales, l’AFDAAC dispose d’un programme d’activités très ambitieux.
L’AFDAAC dont la devise est «Travail – Foi – Amour» est une association qui ne donne pas du poisson à ses membres, mais qui leur apprend plutôt à pêcher comme dit un adage. Elle naît de la volonté d’atténuer les inégalités criardes entre les différentes couches sociales et sa genèse remonte à l’année 1984. Sa promotrice, Mme Thérèse DJEUMAKO qui nourrit le rêve de briser, sinon de diminuer le fossé entre riches et pauvres, va réussir à faire partager sa vision des choses dans son entourage. Mais l’acceptation de l’idée ne sera pas du tout aisée et c’est ce qui explique sans doute les multiples échecs qu’a connus cette association depuis sa création effective en 1995. D’où le recours aux résultats des enquêtes effectuées sur le terrain (à Douala, Yaoundé et Ngaoundéré) et déchiffrés par des experts et autres consultants entre la création et son décollage pour diagnostiquer les problèmes, proposer des solutions concrètes et monter un squelette viable pour ce regroupement de femmes. En Janvier 2009, l’AFDAAC prend véritablement son envol et en octobre de la même année, a lieu l’installation officielle d’une trentaine de membres du Bureau Exécutif par le gouverneur de la région de l’Adamaoua.
Comme activités, l’AFDAAC se déploie sur neuf chantiers avec pour dénominateur commun la lutte contre la pauvreté.
Il y a tout d’abord le volet action sociale avec pour ambition de créer au finish un village SOS à l’image des villages africains d’antan où cohabitaient harmonieusement les enfants, les jeunes, les adultes et les personnes âgées. Pour l’heure, c’est le plus grand projet de l’AFDAAC qui est d’ailleurs à la recherche des partenaires pour sa réalisation. Il y a ensuite le volet projets et Activités Génératrices de Revenus (AGR) avec l’appui d’un GIC pilote qui pourra plus tard devenir une véritable unité de transformation pour les producteurs et agriculteurs qui perdent plus de la moitié de leur récolte chaque année.
Comme troisième volet, l’AFDAAC s’occupe du financement des projets avec l’appui de deux tontines (La tontine Dynamique qui permet de résoudre les problèmes quotidiens et la tontine FONDIDEV (fonds d’investissement et de développement) qui, bloquée pendant six mois ou un an permet de financer les projets et les AGR. A l’heure actuelle, c’est le volet dans lequel l’AFDAAC connait le plus grand succès pour la simple raison qu’il intéresse les couches les plus défavorisées, surtout ceux qui sont délaissés par les structures financières classiques.
Comme quatrième volet, la formation et l’auto emploi qui aide ses membres à apprendre de petits métiers qui permettent de mettre sur pied des AGR et de créer aussi leur propre emploi. C’est pourquoi ils suivent des cours d’alphabétisation et de gestion, des ateliers de fabrication du savon, de la vaseline, de l’amidon etc. Ce volet permet également de placer ceux qui désirent changer leurs conditions de vie dans des ateliers de menuiserie, de couture et de tricotage. L’AFDAAC forme aussi les Animatrices Communautaires selon ses besoins et les déploient sur le terrain pour encadrer sa population cible.
Le cinquième volet quant à lui s’intéresse à la protection de l’environnement par la création des AGR qui prennent en compte la protection de la nature.
Journalducameroun.com)/n
Le sixième volet qui a trait à la culture générale et à la bibliothèque a la charge de penser le projet d’installation d’une bibliothèque AFDAAC et d’organiser des jeux concours à l’intention de la jeunesse, scolarisée ou non pour valoriser les connaissances générales. Pour une saine émulation au sein de l’AFDAAC, La santé, le sport et les loisirs communautaires sont également pris en compte dans son septième volet d’intervention. Dans ce volet, des causeries éducatives sur la prévention de certaines maladies et la redécouverte de notre pharmacopée. Et pour se divertir des excursions et des rencontres sportives et autres activités récréatives sont régulièrement organisées.
Le huitième volet qui prend en compte la culture et l’artisanat a pour ambition de valoriser les potentialités et le riche patrimoine culturel et artisanal africain en général et camerounais en particulier. A l’occasion de la Journée Internationale de la Femme (JIF), l’AFDAAC organise généralement une soirée culturelle au cours de laquelle est élue une Miss JIF AFDAAC. Pour couronner le tout et faire savoir au grand public ce qu’elle fait, l’AFDAAC dispose comme neuvième et dernier point, le volet information avec son journal dénommé «La Chrysalide» et un site Internet qui peut être consulté aux références www.afdaac-lfd.com . Pour mener à bien toutes ces activités, l’AFDAAC contrairement aux autres associations, a une organisation tout à fait originale. Il y a d’un côté des organes constitués uniquement de femmes comme l’Assemblée Générale, le Conseil Directif Suprême, le Bureau Exécutif et les Cellules d’Exécution des Activités. Pour la simple raison que « les femmes sont de très bonnes gestionnaires », soutient Mme DJEUMAKO, présidente de cette association.
De l’autre côté, il y a des organes mixtes – la vie étant nécessairement faite de complémentarité – qui sont regroupés sous le Réseau de Solidarité de Réflexion et d’action des Partenaires (RESORAP) de l’AFDAAC. Avec près de 500 membres aujourd’hui qui se recrutent dans toutes les couches sociales, l’AFDAAC comme son nom l’indique, ambitionne de devenir une ONG internationale avec pour cheval de bataille, la lutte contre la pauvreté avec des antennes installées dans toutes les capitales africaines. Un programme somme toute très ambitieux qui nécessite le soutien des bailleurs de fonds et des âmes de bonne volonté pour sa réalisation.
Photo de famille de l’associationJournalducameroun.com)/n
Cette alerte intervient dans le cadre de la célébration de la 20ème édition de la Journée de l’Enfant Africain ce 16 juin
Plusieurs activités institutionnelles au programme
Le gouvernement camerounais célèbre une fois encore la journée de l’enfant africain dans une ambiance très institutionnalisée. Le lancement des activités marquant cette célébration a eu lieu le mardi 8 juin dernier à N’Gaoundéré. Le thème retenu cette année est «Planification et budgétisation pour le bien-être de l’enfant: une responsabilité collective.» Aujourd’hui en clôture d’activité se tiendra au palais des Congrès de Yaoundé, la 12ème session du Parlement des enfants. 180 députés juniors issus de toutes les couches sociales et provenant des dix régions y prennent part. Il sera par ailleurs question d’évaluer le fonctionnement des structures privées d’encadrement des enfants implantés dans la ville de Yaoundé. Aussi au programme de la rencontre des députés juniors ce jour, l’éducation à la citoyenneté, une idée du ministère de la jeunesse. Le ministre Adoum Garoua de la jeunesse devrait prononcer un discours à l’endroit des parlementaires juniors. Ces activités qui se sont désormais inscrites dans la tradition institutionnelle ne contribuent malheureusement pas à l’amélioration de la situation de certains enfants au Cameroun. Nombre d’entre eux, principalement dans les milieux pauvres, souffrent encore de malnutrition, de déficit de soins et n’ont pas toujours accès à l’éducation.
La Cameroun plateforme du trafic des enfants
Les observateurs restent très sceptiques sur la portée effective et l’impact réel des manifestations organisées par l’Etat. La situation camerounaise est assez préoccupante. Une étude menée par le Cercle International pour la Promotion de la Création (CIPCRE) et présidée par Jean Blaise Kemogne a dévoilé dans le cadre d’activités mené du 29 mai au 04 juin dernier, les ravages des réseaux du trafic des enfants au Cameroun. Selon l’étude, la situation géographique du Cameroun en a fait une plaque tournante des trafics d’enfants à des fins d’exploitations domestiques ou sexuelles. Le pays reçoit les personnes mineures venues d’Afrique de l’Ouest et se présente comme un point de départ vers le Gabon et la Guinée Equatoriale considérés comme les principales zones d’accueil. Tous les enfants transitent ou travaillent un moment au Cameroun, a déclaré madame Koh Bela. 40% des jeunes filles camerounaises de 9 à 18 ans sont encore victimes d’exploitation à des fins commerciales. Selon Amély James Koh Béla, une spécialiste des filières africaines de la prostitution en Europe et dans le monde, les Camerounaises représenteraient 46% des prostituées africaines en France. Ce taux dépasse aujourd’hui celui des pays comme le Nigéria ou le Ghana.
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La démission des autorités camerounaises
Il existe au Cameroun un ensemble de lois et de structure que l’Etat a mis en place, pour apporter des solutions aux questions de droit de l’enfant. Ces solutions s’avèrent insuffisantes. Selon les chiffres du dernier récemment général sur la population, 30% des Camerounais ont moins de 18 ans. Pourtant les deux ministères en charge de la gestion du problème des jeunes et de l’enfant ont un budget qui ne dépasse pas les 12 milliards de francs CFA. L’action en faveur de l’enfant a été abandonnée à des organisations non gouvernementales internationales et nationales comme Plan Cameroun. Mais l’ampleur des situations à gérer rend leurs interventions elles aussi inefficaces. Avec l’arrivée des vacances scolaires de nombreux enfants vont se livrer au commerce des produits issus parfois des entreprises dites citoyennes. Bravant tous les dangers, ces enfants se précipitent entre deux feux pour proposer des sucreries, des chocolats ou des mouchoirs. Les autorités ne l’ignorent pas mais les entreprises fabricantes de ces produits n’ont jamais été interpellées. La journée de l’enfant africain est organisée chaque année depuis le 16 juin 1991, en souvenir du massacre de centaines d’enfants lors d’une marche pour leurs droits à Soweto (Afrique du Sud) par le pouvoir de l’apartheid le 16 juin 1976. Aujourd’hui on est plus à cette époque, mais pour de nombreux enfants camerounais, les massacres semblent encore se poursuivre.
A l’initiative d’une association de Limoges, le forum du monde africain se tient du 26 mai au 6 juin
A l’occasion du cinquantenaire de l’indépendance de l’Afrique, anglophone et francophone, L’Afrique chez Vous organise à Limoges la dixième édition du forum du monde africain du 26 mai au 6 juin. Cette rencontre fera la part belle aux antiquités et aux fétiches du Cameroun et de la Côte d’Ivoire. Elle ne voulait pas manquer l’occasion de s’interroger sur l’avenir d’un continent qu’Issa Diagne, le président décrit comme étant sinistré. A ce propos, il tient à souligner l’aide logistique précieuse apportée à l’organisation par la municipalité de Limoges, sans laquelle nos moyens financiers ne nous permettraient sans doute pas de mettre sur pied une manifestation de cette ampleur. Au menu, réflexion et détente pour ce dixième forum en douze ans. L’Afrique chez Vous, est une association créée en 1995 par une poignée d’étudiants et qui regroupe aujourd’hui une centaine d’adhérents et sympathisants.
Le programme des festivités prévoit le 3 juin une conférence-débat de Momar Sokhna Diop, un ingénieur de l’association, sur le thème «Quelles alternatives pour l’Afrique?» C’est d’ailleurs le titre de son troisième et dernier ouvrage publié aux Editions de l’Harmattan. En plus, l’on signale des moments de détente et d’échanges culturels pour les petits, auxquels plusieurs journées sont spécialement dédiées, comme pour les grands. Durant une dizaine de jours aussi, la place de la République sera emplie de l’écho des ateliers de percussions et de danses du Ghana, de la Côte d’Ivoire, du Sénégal, du Kenya. Une attention particulière sera accordée à la restauration sous chapiteau, midi et soir. Le marché artisanal permanent proposera textiles, bijoux, épices et même de la bière africaine, chaque jour de 10 heures à minuit, pour assurer le succès financier de l’opération.
De l’avis des organisateurs du forum d’échanges, si tout se déroule bien, c’est parce qu’ils comptent sur une trentaine de bénévoles tout dévoués à la cause des échanges culturels franco-africains. Des échanges qui auraient pu être marqués par une originalité si le calendrier des groupes folkloriques régionaux ne l’avait finalement empêché: Lorsque nous organisons des manifestations en Limousin, à Saint-Yrieix-la-Perche, à Malemort ou ailleurs, nous apprenons aux groupes folkloriques locaux les danses traditionnelles limousines et nous leur enseignons, de la même manière, les danses traditionnelles des pays d’Afrique. Nous souhaitions donc réaliser un spectacle en commun en exécutant chacun les danses ainsi apprises, dans les costumes les uns des autres. Malheureusement, des questions d’agenda ne nous ont pas permis de le faire cette année, mais nous nous sommes mutuellement promis de mettre ce spectacle au point l’an prochain, explique Issa Diagne. Pour le 4 juin, juste avant de laisser tomber le rideau, ils ont programmé un repas-spectacle avec un groupe tunisien de percussions et un autre, le lendemain, avec un ensemble de salsa.
Un groupe de danse de l’association « L’Afrique chez Vous »lepopulaire.fr)/n
C’est aussi de l’extérieur du pays que les associations de la diaspora se mobilisent pour une semaine dite des martyrs de février 2008
Cette année, c’est le Collectif des organisations démocratiques et patriotiques des Camerounais de la diaspora (CODE) qui a décidé d’organiser à Bruxelles une semaine pour se souvenir des victimes des émeutes de la vie chère il y a deux ans. Avec à la clé la remise à la presse et aux officiels de l’union européenne d’un mémorandum spécial sur ces évènements regrettables qui ont endeuillé les familles camerounaises. Du 23 au 27 février, les manifestations du Code prévoient aussi des marches et la tenue d’une conférence publique sur le thème «Paul Biya peut-il être poursuivi pour crime contre l’humanité?»
Pendant une semaine, la mobilisation sera en effet tournée vers les manquements de l’Etat. Le devoir de mémoire voudrait que l’on laisse les morts reposer en paix sans toujours verser dans le sensationnalisme. Que les familles soient soutenues et qu’elles reçoivent amour, soutien, assistance et consolation. Que chants et prières accompagnent l’âme des défunts dans le repos éternel. De cette façon les familles éprouvées pourront faire le deuil des conséquences de ces malheureux évènements.
L’on retiendra juste qu’il y a deux ans, du 25 au 28 février 2008, de jeunes camerounais étaient descendus dans la rue pour protester contre la vie chère et le projet de révision constitutionnelle voulu par le chef de l’Etat, et dire leur ras-le-bol. Il y a eu des affrontements avec les forces de l’ordre. Selon le gouvernement, il y a eu une quarantaine de morts, les organisations de défense de droits de l’Homme ont dénombré plus d’une centaine de morts. A ce jour, aucune enquête n’a permis d’établir les responsabilités et il est un peu difficile pour les familles des victimes de faire le deuil. Il s’agit donc d’un devoir de mémoire pour rappeler le drame qui a secoué une semaine durant, les principales capitales régionales du Cameroun en février 2008.
Le Conseil des Camerounais de la diaspora a déposé une plainte pour « recel de détournement de fonds publics »
Savoir ce que détient Paul Biya
La nouvelle qui a été mise en ligne hier en fin de journée par l’Agence France Presse, a été aussitôt repris par de nombreux sites internet. On y apprend que le Conseil des Camerounais de la diaspora (CCD) a déposé hier mardi 02 janvier 2010, une plainte contre le président camerounais Paul Biya pour « recel de détournement de fonds publics ». L’association le soupçonne d’avoir constitué un patrimoine immobilier en France financé par des détournements. Cette nouvelle action en justice portant sur les détournements par un chef d’Etat Africain est dans la droite ligne des plaintes déposées ces deux dernières années par plusieurs associations comme Transparency. Si une enquête était ouverte en France, cela permettrait de savoir enfin ce que détient M. Biya, qui vit dans le luxe avec sa famille alors que la pauvreté progresse sans cesse au Cameroun, a estimé le vice-président du CCD, Célestin Djamen.
Une action de plus contre un dirigeant africain
Une bonne partie des observateurs reste convaincue que le parquet de Paris rejettera la plainte dans les prochains jours, le temps de trouver un motif cohérent. Mai 2009, La doyenne des juges d’instruction du tribunal de grande instance de Paris, Françoise Desset, avait donné son accord pour l’ouverture d’une information judiciaire après le dépôt des plaintes contre trois autres chefs d’Etat africains ; Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang Nguema de Guinée-Equatoriale et le défunt chef d’Etat gabonais Omar Bongo. Mais le parquet avait saisi la cour d’appel de Paris qui a finalement rejeté cette enquête au motif que les plaignants, des ONG françaises, n’avaient pas qualité car n’ayant pas subi de préjudice direct lié à d’éventuels détournements. Cette plainte contre M. Biya est le fait d’une association de Camerounais, et non d’une ONG française, nous sommes directement concernés par d’éventuels détournements, a expliqué le président du CCD, Robert Waffo-Wanto, au cours d’une conférence de presse.
Envoyer un signal fort
Le rejet de ces plaintes par la justice française avait donné lieu à une vive polémique. Dans le cas présent, les initiateurs de la plainte contre Biya ne se font pas beaucoup d’illusions. Selon des sources proches de ce milieu, on apprend que par cette démarche il est plus question d’envoyer un signe fort au président Biya comme à de nombreux autres dirigeants Africains dans le même cas. Le nom du président camerounais a été cité dans le rapport sur les Biens Mal Acquis (BMA) l’an dernier. Mais contrairement aux autres cas (Denis Sassou Nguesso, Obiang Nguema et Feu Omar Bongo Ongdimba), le comité catholique qui dressait le rapport n’a pas procédé à une énumération exacte des biens du président Camerounais.
Les camerounais invités à la vigilance
Pour certains experts de l’intelligence politique et économique, la question fondamentale en jeu est celle d’évaluer le soutien de la France à Paul Biya, alors que le pays est à la veille des échéances politiques (les prochaines présidentielles). C’est la raison pour laquelle, ils sont aussi nombreux à penser que le CDD est instrumentalisé par des groupes opérant dans l’ombre, et qui pourraient tirer profit de ce nouveau scandale, certes à des niveaux et des degrés différents. La justice française pour sa part est toujours restée constante sur le sujet. Aucun chef d’Etat africain en fonction n’a été invité à comparaitre devant ses juridictions pour les faits de détournement. De nombreux scandales financiers ont souvent surgi à l’encontre du président camerounais, dont le plus récent est celui sur ses vacances à la Baule en France, que des journaux avaient révélé chères payées. Mais aucune preuve exacte n’a jamais été vraiment apportée sur ses richesses estimées. Pourquoi c’est seulement maintenant qu’on porte plainte à Paul Biya alors que de toute vraisemblance l’issue de l’action est connue. A qui profite la plainte à votre avis, au CDD ou au parti au pouvoir qui trouvera là une occasion de se mettre en campagne ? s’est interrogé hier dans la soirée dans un entretien avec Journalducameroun, un socio-politologue qui a requis l’anonymat, en ajoutant les camerounais doivent rester vigilants quant aux défis personnels qui sont les leurs.
Paul Biya à la tribune des Nations unieswww.un.org/fr)/n