Le nouvel Institut de formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel a été inauguré le 26 Mai 2011.
L’Institut Supérieur de Formation aux Métiers du Cinéma et de l’Audiovisuel de l’Afrique Centrale (ISCAC) a été inauguré le 26 Mai 2011 à Yaoundé par la ministre de la culture Ama Tutu Muna, en présence de l’ambassadeur de France au Cameroun et du Représentant de l’Unesco. Ce centre est l’oeuvre du cinéaste camerounais Bassek ba Kobhio, organisateur du festival de cinéma « Ecrans noirs » et réalisateur de plusieurs productions bien connues, telles que le Grand Blanc de Lambaréné et Sango Malo.
L’établissement situé au quartier anguissa, vient à point nommé, combler les passionnés du cinéma et de l’audiovisuel et participer à l’amélioration de la qualité du 7ème art et de la télévision au Cameroun. Pour le promoteur, il faut d’ores et déja s’y mettre afin que l’ISCAC soit à la hauteur des attentes: Nous sommes obligés, au risque de voir le projet disparaître, d’être totalement engagés dans cette phase de lancement. Selon Bassek ba Kobhio: La décision d’ouvrir un institut a été prise lors du festival de Cannes en 2002. Il était question de créer des pôles et Yaoundé avait été choisi pour abriter le pôle de l’Afrique centrale. Il assure que seul un tiers de la formation sera théorique. Naturellement, les deux tiers restants seront consacrés aux travaux pratiques. La création de cet institut a réjoui plus d’un. Pour moi c’est une bonne initiative car cet institut nous permettra d’avoir des connaissances approfondies dans ce domaine. Je pense que de telles initiatives méritent d’être encouragées, affirme Charlène, étudiante en 1ère année filière art du spectacle à l’Université de Yaoundé 1. Pour Arnaud, cinéaste: La formation locale permet de sélectionner ceux qui veulent vraiment évoluer dans le 7ème art. Cet institut apparaît comme le renouvellement des générations et des intelligences au Cameroun et en Afrique en général. Il permettra de pallier les conséquences liées à la formation des Africains à l’étranger, qui pour la plupart ne reviennent pas au pays
Le concept
L’Institut Supérieur de Formation aux Métiers du Cinéma et de l’Audiovisuel de l’Afrique Centrale offre des cours d’initiation et de formation aux métiers du cinéma et de l’audiovisuel. Les cours reposent sur le principe de la « formaction » concept qui découle de la mise en commun des termes « formation » et « action ». L’objectif poursuivi est de former des cinéastes et des vidéastes capables de participer à la construction d’un espace cinématographique et audiovisuel africain, donnant la part belle à l’Afrique Centrale. Son fonctionnement s’adaptera donc aux conditions de la sous-région. Les professionnels formés seront capables de capter une réalité souvent connue et accessible d’eux seuls dans un environnement de travail particulier. L’Institut Supérieur de Formation aux Métiers du Cinéma et de l’audiovisuel , a démarré cette année (2010-2011) avec 22 étudiants, titulaires pour la plupart du baccalauréat au moins. Les cours, étalés sur deux ans (dix mois fois deux), se déroulent du Lundi au Vendredi, mais parfois aussi le Samedi. L’Association Écrans Noirs donne ainsi la possibilité à des jeunes d’entrer dans le monde privilégié de l’audiovisuel, avec des arguments de haut niveau. De même que de nombreux jeunes sortis des différentes promotions des précédentes «classes de cinéma » sont aujourd’hui parmi les principaux créateurs audiovisuels au Cameroun, l’Association espère que l’ISCAC donnera au Cameroun et à l’Afrique Centrale ses meilleurs cinéastes dans les prochaines années. Une section « cours du soir » sera ouverte en Juillet 2011 à l’intention de personnes qui travaillent déjà, celles qui peuvent pas suivre une formation classique dans la journée, ou qui n’ont pas le diplôme requis pour accéder à l’ISCAC. La formation pour cette première année a été subventionnée. Les élèves dépenseront seulement 50.000 Fcfa pour une formation qui coûte 1.950.000 Fcfa par étudiant.
