Cameroun : production du café en baisse de 130 000 tonnes

En deux décennies, la production de café au pays de Paul Biya a chuté de 130 000 tonnes. Une baisse qui s’explique, en partie, par l’abandon de cette culture…

Le Cameroun est passé de 150 000 tonnes de production annuelle dans les années 1980 à 20 000 tonnes aujourd’hui. Pour cause, l’abandon de cette culture au profit de celle de rente. Pour booster sa production, le gouvernement opte pour le Projet d’appui à la relance de la filière café qui ambitionne atteindre les 160.000 tonnes/an.

Selon Datacameroon, Yves Ngouné, est installé à Bamougoum, chef-lieu de la commune d’arrondissement de Bafoussam 3 dans le département de la Mifi, région de l’Ouest au Cameroun. Il fallait, se souvient cet ex-caféiculteur, à chaque retour de classes, faire un tour dans la plantation de son père en attendant les week-ends. Un exercice qui n’était pas reluisant, mais qui permettait à son géniteur de faire vivre sa famille.

« Aujourd’hui, le café a perdu de la valeur. La baisse du coût du kilogramme a découragé les planteurs. Ils ont ainsi, après quelques années d’espoir sans lendemain, décidé de transformer des espaces dédiés à la culture du café en champ de maïs, du haricot et autres produits agricoles », se désole-t-il.

Selon Elisabeth Peuefo, membre de la Plateforme nationale des organisations professionnelles agro-sylvo-pastorale et halieutique du Cameroun (Planopac) la mort de la filière café est liée à plusieurs fléaux. Notamment : le vieillissement des acteurs impliqués dans la caféiculture, la mauvaise perception de cette filière par les jeunes à cause de sa longue période de maturation, l’insuffisance des moyens financiers, le manque de moyens logistiques pour le transport des bassins de production vers les points de vente afin d’améliorer la marge bénéficiaire.

Lutte contre le terrorisme: près de 800 domiciles recensés à Bamougoum

L’opération de recensement des habitants de cette localité, lancée le 07 août par le sous-préfet de l’arrondissement de Bafoussam III, région de l’Ouest, se poursuit en vue de repérer tout suspect

Le recensement des habitants de Bamougoum, localité située dans l’arrondissement de Bafoussam III, région de l’Ouest-Cameroun, a été entamé le 07 août 2015. L’opération lancée par le préfet dudit arrondissement, Atangana Tchuenté Tsemo, a pour objectif d’identifier tous les domiciles et personnes que compte l’unité administrative. Il est surtout question d’avoir une idée précise des étrangers et vacanciers présents dans cette zone à forte concentration humaine.

A ce jour, 792 domiciles ont déjà été recensés, dont 63 non habités à Bamougoum. Les maisons encore en chantier ne sont pas concernées. Dans la localité de Kouogouo-Sud, l’initiative se poursuit. Le chef de terre explique qu’«en raison de l’insécurité grandissante qui prévaut à l’échelle nationale, l’accent sera mis sur les domiciles inhabités, qui pourraient abriter d’éventuels malfaiteurs tapies dans l’ombre et dont l’unique dessein est de créer la psychose au sein de la population». Ce d’autant plus que Bafoussam est considéré comme un repaire des brigands qui, après avoir opéré dans les grandes métropoles, viennent se réfugier dans la région du soleil couchant, en se donnant des mines de personnes affables et innocentes.

Le succès de l’opération passe par une collaboration entre les autorités administratives, forces de l’ordre et populations, et par la culture de la veille communautaire, a souligné le sous-préfet de Bafoussam III.

Au terme de cette opération, des cartes de résidence seront délivrées aux populations, afin de leur permettre de circuler en toute tranquillité au sein de la commune. Cette opération de recensement fait suite à une réunion de sécurité organisée par le préfet de la Mifi, Joseph Tangwa Fover le mois dernier, pour appeler à la vigilance de tous afin de barrer la voie au terrorisme.

Le recensement, une mesure pour lutter contre le terrorisme à Bafoussam III.
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