Cameroun: Samuel Eto’o désormais en Bande dessinée

Le document savamment travaillé par l’artiste Joëlle Esso a été présenté le 26 décembre 2012 à Douala, en présence du héros de la BD, l’attaquant d’Anji Makhatchkala en personne

Incroyable destin
« Eto’o Fils : naissance d’un champion ». C’est le titre de cette BD de 49 pages éditée par Dagan, une maison d’édition managée par les Africains et établie en France. Le récit est de Samuel Eto’o, le scénario, les textes et dialogues par Joëlle Esso. C’est encore elle qui est auteure des dessins et de l’encrage. Pascal Phan du studio Charon, en France, a travaillé la colorisation. La maquette et le lettrage ont été effectués dans le même studio. Sur le fond, cette BD parle de l’incroyable destin d’un gamin de New-Bell, quartier populaire et populeux de Douala, devenu un des meilleurs footballeurs au monde. Ce premier tome narre la vie de Samuel Eto’o de l’enfance à l’âge de 12 ans. Le numéro 9 des Lions indomptables raconte comment il a commencé à jouer au football, comment il désobéissait à ses parents, qui tenaient à ce qu’il aille loin avec ses études, pour aller disputer les matches Inter quartiers avec ses compères Viali et Luc. La BD renseigne aussi sur la manière donc le « Petit Milla » a finalement reçu l’onction de ses parents. La particularité de cette BD en format A4, papier glacé et en quadrichromie vient de ce que le récit est de Samuel Eto’o en personne. Ce 26 décembre 2012, devant un impressionnant parterre de journalistes, animateurs et curieux, les principaux acteurs de ce chef-d’ uvre ont apporté d’amples informations. « Quand j’écoute les uns et autres, je constate qu’ils ne passent pas le fond de mon message. Dans cette BD, ils ont le fond de mon message, car je parle de moi », soutient Samuel Eto’o.

Neuf tomes
« La réalité est que les gens ne me connaissent pas vraiment. Ils me façonnent comme ils veulent et ne voient que le côté financier. Mon message c’est qu’on peut bien naître à New-Bell et devenir grand. C’est tout cela que je raconte dans ma BD », ajoute le co-auteur. Le représentant de Dagan reste dans le même élan. « L’objectif de cette BD est de raconter l’histoire de Samuel Eto’o, afin qu’elle puisse inspirer les jeunes », déclare Dieudonné Gnammankou. D’après Joëlle Esso, un nouveau tome paraîtra chaque six mois et neuf tomes au total sont prévus, correspondant au numéro fétiche de ce prodigue Bassa, qui n’hésite pas d’ailleurs à gratifier les lecteurs de quelques mots en langue vernaculaire. La BD est d’ores et déjà disponible au Cameroun et sera vendue dans les librairies. En France, renseigne l’éditeur, elle doit paraître en fin janvier 2013. Joelle Esso est une artiste camerounaise de grand talent. Elle est la première femme à la fois scénariste et dessinatrice africaine à publier des albums de bande dessinée en France. Dans le domaine de la BD, elle a à son actif trois belles références. Petit Joss, école urbain mixte, Tome I (Dagan 2010), Petit Joss, les vacances, Tome 2, Dagan (à paraitre en 2013) et Une maison dans le désert, à paraître également en 2013.

Joëlle Esso et Samuel Eto’o, le 26 décembre à Douala
Jean Pierre Esso, Okabol.com)/n

Ngaoundéré, quand le BIR passe, les coupeurs de route trépassent

Un gang vient d’être mis en déroute, avec comme cerveau de la bande, un insoupçonnable richissime homme d’affaires

Les attaques des coupeurs de route étaient devenus si récurrentes dans l’Adamaoua qu’elles en venaient à être banalisées, surtout dans les localités de Martap et de Kognoli à cause des marchés de bétails qui s’y trouvent et qui ne cessent d’attirer les brigands. On aurait pu croire à une impuissance des forces de maintien de l’ordre face à ce phénomène sans cesse grandissant qui sème terreur et désolation au sein des populations et qui plombe le développement de la Région de l’Adamaoua. Que non ! Les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) viennent de démontrer tout le contraire en frappant un grand coup par la neutralisation d’un gang de coupeurs de routes qui opérait dans l’Adamaoua et l’Extrême-Nord. Un acte de bravoure salué à juste titre par les populations qui en demandent davantage. La présentation de ces présumés malfrats à la population et à la presse vient d’avoir lieu à Ngaoundéré. Généralement réservée aux grands événements, c’est l’esplanade des services du gouverneur de la Région de l’Adamaoua qui a servi de cadre ce mardi 27 octobre 2009 à cette cérémonie de présentation de six présumés malfrats à la population, ceux-là même qui sèment terreur et désolation dans nos villes et campagnes et qui auraient pu être littéralement lynchés, n’eut été la présence des forces du maintien de l’ordre.

Tout remonte au 05 octobre dernier, lorsque des attaques sont perpétrées par ces bandits de grand chemin sur la route de Martap dans l’Adamaoua. Aussitôt, les éléments du commandant Pierre Loti Tiokap vont investir la brousse pour un ratissage systématique de la zone. Suite à un échange musclé de tirs, l’un des malfrats blessé sera retrouvé le 10 octobre à Amchidé dans la Région de l’Extrême-Nord. Son exploitation va permettre de retrouver ses compères et notamment le cerveau de la bande à Ngaoundéré, un certain Alhaji Abdoulaziz Hamadama, richissime homme d’affaires de 31 ans bien connu dans la Région. Au moment où il est cueilli comme un fruit à son domicile du quartier hauts-plateaux par les éléments du BIR, il avait en sa possession une somme de 4 millions Fcfa, lui qui disposait également d’une cache d’armes souterraine, d’une logistique de trois pick-up servant de moyen de déplacement à ces citoyens d’un autre genre, armes blanches et à feu au poing, et plusieurs plaques d’immatriculation.
L’arsenal saisi s’est finalement révélé impressionnant. En leur possession, un pick-up double cabine 4×4 de couleur blanche, des dattes, des aphrodisiaques, sept fusils AK47, plus de mille munitions et vingt quatre chargeurs.

Image d’illustration
spm.gov.cm)/n