Le Cameroun se prépare à créer son marché de l’électricité

Un défi que le gouvernement cherche à relever avec le soutien de la Banque mondiale qui met à disposition d’importants financements

Délestages, coupures intempestives, rationnement, noir total : le vocabulaire est connu pour décrire les difficultés d’accès des Camerounais à l’électricité, un défi que le gouvernement cherche à relever avec la création en vue d’un marché pour organiser les activités du secteur, avec le soutien de la Banque mondiale qui met à disposition d’importants financements.

Depuis l’indépendance du pays le 1er janvier 1960, les Camerounais ont connu une seule compagnie de distribution de l’électricité : la Société nationale de l’électricité (Sonel), étatique, a été rachetée pour 51% des parts du capital par le groupe américain Aes Corporation pour devenir Aes-SONEL, avant d’être reprise par la suite par le fonds d’investissement britannique Actis, sous le nom d’Eneo.

En 2011, l’exécutif a fait voter par l’Assemblée nationale (à l’époque unique Chambre du Parlement) une loi qui ouvre le secteur à la concurrence et offre la possibilité de diversifier les sources de production en prenant en compte notamment les énergies renouvelables de plus en plus reconnues dans le monde comme un choix judicieux pour l’accroissement de l’offre en préservant l’environnement.

Depuis lors, le ministère de l’Eau et de l’Energie a signé avec des partenaires privés nationaux et étrangers 59 conventions ou Memorandum of understanding (MoU), contre 25 par les services du Premier ministre Philemon Yang pour le développement de projets dans les domaines solaire et éolien, selon des statistiques obtenues par Xinhua auprès de sources administratives.

Aucun de ces projets n’est concrétisé, une situation qui met hors de lui le pouvoir qui a initié ces dernières années un vaste programme de construction de nouveaux ouvrages dont les plus emblématiques sont les barrages hydroélectriques de Lom Pangar (Est) et de Memve’ele (Sud), pour pouvoir augmenter une offre de production largement en deçà des besoins de consommation.

Le circuit de distribution, exploité par Eneo (Energy of Cameroon), est confronté à un certain nombre d’écueils dont le moindre n’est pas un réseau de transport aux infrastructures vétustes, une préoccupation ayant conduit à la création fin 2015 d’une Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel), étatique.

L’avènement de cette nouvelle entité marque le début de la mise en uvre d’un processus de réformes structurelles concourant à la création d’un marché de l’électricité camerounais, d’un coût de plus d’un milliard de dollars (500 milliards de francs CFA) financé en partie par la Banque mondiale.

Ce processus, entamé en 2014, devra permettre d’avoir d’ici à 2017 « une Sonatrel qui fonctionne de façon autonome et que le modèle de marché qui est mis en place soit opérationnel », a indiqué lors d’une visite à Yaoundé il y a quelques jours de Stephan Garnier, spécialiste principal des questions d’énergie et d’industries extractives du groupe de la Banque mondiale.

« Le programme de plus d’un milliard de dollars est financé à peu près 25% par la Banque mondiale. C’est un programme ambitieux. Le financement est sécurisé à 75 voire 80%. La mise en uvre aura lieu jusqu’à fin 2020 », a détaillé l’économiste.

En attendant l’approbation du financement de la Banque mondiale par le Conseil d’administration lors d’une prochaine session prévue début décembre, les fonds annoncés seront consacrés principalement à la remise à niveau des réseaux de transport d’électricité camerounais et à la mise en place d’un système de transparence au profit des futurs producteurs d’électricité.

A l’heure actuelle, le Cameroun peine à satisfaire à la consommation d’électricité de ses ménages qui augmente d’environ 80 mégawatts annuellement, excepté celle des grands projets industriels beaucoup plus importante, selon M. Garnier. Pour 2017, la courbe de cette demande devra croître de 120 mégawatts, à en croire les projections révélées par l’expert.

L’année 2022 est l’échéance prévue pour l’équilibre de la production avec la demande, après l’ouverture du marché à la compétition. Pour encourager un marché bancaire jugé « mature » à investir dans le financement des infrastructures dans le domaine de l’électricité, la Banque mondiale met à disposition une garantie partielle de risque d’un montant estimé à plus de 300 millions de dollars.

Suite à sa mise en eau partielle en septembre 2015, le barrage hydroélectrique de Lom Pangar permet aujourd’hui de réduire le déséquilibre entre l’offre et la demande, en fournissant un volume porté au cours des derniers jours à 6,3 milliards de mètres cubes d’eau stockés, soit plus du double qu’il y a un an.

Pour Stephan Garnier, ce projet, qui sert à réguler le débit d’eau sur le fleuve Sanaga, le plus long du pays, et qui est sur le point d’être complété par la construction d’une usine de pied de 30 mégawatts d’ici à 2018, « va permettre de baisser les coûts de production de l’électricité et d’avoir beaucoup de barrages ».

C’est dans ce cadre qu’un autre chantier de barrage de 420 mégawatts, soit le double de la capacité de 210 mégawatts du celui de Memve’ele, est en cours d’exécution sur les chutes de Nachtigal, sur le même fleuve, à Batschenga, une localité proche de Yaoundé.

« L’eau de la Sanaga va servir à l’hydroélectricité, mais aussi à l’adduction d’eau potable [en direction de la capitale et ses environs], l’agriculture et beaucoup d’autres activités », observe l’expert de la Banque mondiale qui évoque un gain dans les coûts de production de l’électricité déjà engrangé par le concessionnaire Eneo.

Selon lui, la réforme du secteur entreprise par le gouvernement camerounais « est extrêmement complexe dans sa mise en place » et devra déboucher sur un modèle de marché encore à définir. Pour la conduire, deux consortiums ont été sollicités, un belgo-canadien et l’autre français. La Banque mondiale quant à elle apporte son soutien « sur l’ensemble de la chaîne de valeurs ».

C’est parce que, résume Elisabeth Huybens, directrice des opérations de l’institution financière internationale pour le Cameroun, « le secteur de l’énergie est un secteur très important pour nous. Nous avons beaucoup d’activités dans le secteur depuis une quinzaine d’années ».

« C’est un secteur où, en dépit de beaucoup de difficultés, nous faisons quand même des progrès avec le gouvernement », a-t-elle ajouté.

De son côté, le pouvoir de Yaoundé mise sur cette coopération et celle avec des partenaires bilatéraux comme la Chine, qui finance la construction du barrage de Memve’ele et d’une mini-centrale de 5 mégawatts à Mékin (toujours dans le Sud), pour pouvoir améliorer l’accès de ses quelque 22 millions d’habitants à l’électricité.

Courroucé par l’absence d’avancées dans ces dossiers, le Premier ministre serait tenté d’annuler les 25 MoU signés par ses services et les 59 par le ministère de l’Eau et de l’Energie pour des projets d’énergie solaire et éolienne, d’après des sources proches de son entourage.


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L’électricité financée à hauteur de 190 milliards de F au Cameroun

La Sonatrel a obtenu ce financement auprès de la Banque mondiale pour la mise à niveau du réseau de transport de l’électricité et des autres réformes à mener dans le secteur

La Société nationale de transport d’électricité du Cameroun (Sonatrel) a obtenu auprès de la Banque mondiale un financement de 190 milliards de francs CFA qui devrait permettre la réalisation du projet de mise à niveau du réseau de transport de l’électricité et des autres réformes à mener dans le secteur.

Selon la direction générale de cette entreprise publique, « ces fonds permettront la mise à la réhabilitation, à la mise à niveau de l’ensemble du réseau de transport de l’électricité au Cameroun et à son extension ».

D’après la même source, « c’est un programme qui s’étend de 2016 à 2022, et qui va effectivement commencer l’année prochaine ».

La création de la Sonatrel l’année dernière par le gouvernement a pour but de renforcer le secteur de transport de l’électricité, puisque près de 40 pour cent de l’énergie électrique produite actuellement au Cameroun se perd dans le transport à cause de la vétusté et de l’insuffisance des installations.

Pour un meilleur fonctionnement de la Sonatrel, 600 milliards de francs CFA seront nécessaires d’après le gouvernement qui, en plus de la Banque mondiale, compte sur d’autres partenaires au développement pour l’aboutissement de ce programme.


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Cameroun: la Banque mondiale évalue son portefeuille agricole

C’est l’objet de la visite entamée lundi en terre camerounaise par la directrice technique du département agriculture de la Banque mondiale pour l’Afrique centrale et de l’Est

La directrice technique du département agriculture de la Banque mondiale (BM) pour l’Afrique centrale et de l’Est, Dina Umali-Deininger, a entamé depuis lundi une visite de travail de quatre jours au Cameroun en vue d’évaluer les projets du secteur dont elle a la charge et qui sont financés par l’institution de Bretton Woods.

Au cours d’une revue du portefeuille avec le gouvernement, l’on a appris que les interventions de l’un des principaux bailleurs de fonds du pays, dans le domaine, se chiffraient à 1,3 milliard de dollars au premier semestre de l’année en cours.

Les domaines visés par cette dotation financière vont des marchés à la compétitivité agricole, en passant par le développement de l’élevage.


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Une mission d’inspection du FMI et de la Banque mondiale au Cameroun

Cette mission a pour but de permettre la revue de la situation économique du pays, des développements récents et des projets à court terme du gouvernement

Une mission conjointe du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale (BM) séjourne au Cameroun depuis mardi, 01e novembre 2016, dans le cadre d’une revue de la situation économique du pays, des développements récents et des perspectives à court terme, a-t-on constaté sur place.

Au sortir d’une réunion au ministère de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire le chef de ladite mission, Mario de Zamaroczy, a rappelé que le contexte était marqué par une dégradation continue de la situation économique mondiale, régionale et sous régionale.

S’exprimant face à la presse, il a insisté sur la nécessité de la discipline budgétaire et la réduction des déficits qui se creusent d’année en année.

Mario de Zamaroczy a aussi appelé à une optimisation des recettes de l’Etat afin de compenser la chute des recettes pétrolières, à la maîtrise de la dépense publique, à la prudence de l’endettement, à la diversification de l’économie ainsi qu’à la relance du secteur privé.

Dans son rapport de septembre 2016, le FMI se préoccupait déjà du niveau élevé des dépenses d’investissement public, couplé à des recettes pétrolières plus faibles et des dépenses sécuritaires persistantes du fait de la lutte contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord du pays.

L’institution financière recommandait alors la révision et la rationalisation des exonérations et des régimes dérogatoires fiscaux afin d’élargir l’assiette fiscale, l’adoption d’une politique plus orientée vers l’endettement à des conditions plus concessionnelles, la consolidation et la rationalisation du programme d’investissement public avec d’autres plans d’investissement.

Mario de Zamaroczy, photo d’illustration
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La Banque mondiale soutient l’élevage camerounais aves 59,6 milliards de F

Ces fonds serviront à la lutte contre les effets du changement climatique, ceci dans le cadre du Projet de développement de l’élevage dans les régions de l’Extrême-Nord et du Nord

La Banque mondiale (BM) a annoncé l’octroi d’un financement de l’ordre de 59,6 milliards FCFA au Cameroun dans le cadre du Projet de développement de l’élevage (Prodel) pour les régions de l’Extrême-Nord et du Nord.

Ledit projet, d’une durée de 6 ans, entend remédier à certains effets des changements climatiques à l’instar de la diminution de la production agricole, de la dégradation des ressources naturelles, de l’insécurité alimentaire et ses menaces sur les moyens de subsistance des éleveurs les plus vulnérables.

A travers l’aide aux éleveurs pour la commercialisation de leurs produits, ainsi que l’assistance lors de certaines crises ou situations d’urgence, la BM entend soutenir davantage la croissance économique, la création d’emplois mais aussi la lutte contre l’insécurité alimentaire et la malnutrition.

Le sous-secteur élevage, qui a crû de 5,7% en 2014 selon les données officielles, emploie actuellement 30% de la population rurale.


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Le Cameroun s’engage à promouvoir le développement des enfants

Le pays a consenti à uvrer pour réduire les retards de croissance des enfants et à préparer les individus dès leur plus jeune âge aux métiers de l’avenir

Lors d’un sommet organisé à l’occasion des Assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), neuf pays se sont engagés à consentir d’importants investissements pour réduire les retards de croissance dans l’enfance, et à impartir à des dizaines de millions d’enfants les aptitudes indispensables pour réussir dans un monde en constante évolution, annonce un communiqué de la Banque mondiale parvenu mercredi, 12 octobre 2016, à APA.

Parmi ces pays, figurent la Côte d’Ivoire, le Cameroun, l’Ethiopie, Madagascar, le Sénégal et la Tanzanie.

«Les engagements pris aujourd’hui serviront à alimenter les futurs moteurs de croissance, en préparant les individus dès leur plus jeune âge aux métiers de demain», ajoute le communiqué.

De l’avis de M. Jim Yong Kim, président du Groupe de la Banque mondiale «une mauvaise alimentation, l’absence de véritables possibilités d’apprentissage et d’éveil précoces et la dangerosité de l’environnement condamnent littéralement les jeunes enfants à passer à côté des occasions d’apprendre et, plus tard, de gagner correctement leur vie».

Mais à ses yeux, l’engagement des chefs de gouvernement et des ministres des finances à combattre les retards de développement en renforçant les capacités cognitives des enfants donnera aux individus comme aux économies les moyens d’exprimer tout leur potentiel, et ce faisant, d’éviter de nouvelles crises.

Pour Daniel Kablan Duncan, Premier ministre Ivoirien, «la Côte d’Ivoire entend installer une croissance économique, sociale et culturelle dynamique», une ambition qui passe impérativement par le développement du capital humain, la première richesse de toute nation. «Cette conscience nationale a révélé l’impérieuse nécessité de faire du développement de la petite enfance une priorité, afin de rendre la croissance plus inclusive et de promouvoir une prospérité partagée», a ajouté M. Duncan.

Selon la Banque mondiale, aujourd’hui dans le monde, 156 millions d’enfants de moins de cinq ans souffrent de malnutrition chronique, la moitié seulement des enfants âgés de trois à six ans ont accès à une offre préscolaire et, à trois ans, les enfants des milieux favorisés auront entendu jusqu’à 30 millions de mots de plus que les enfants du même âge nés dans les familles les plus démunies.

Par ailleurs, selon des données récentes de l’Unicef, le nombre d’enfants réfugiés a augmenté de 77% en cinq ans. Sans oublier que, selon un rapport du Lancet publié le 05 octobre dernier, 66% des enfants d’Afrique subsaharienne et 65% des enfants d’Asie du Sud risquent d’être marginalisés plus tard, pénalisés par des retards de croissance et la pauvreté.

Cette situation devient d’autant plus critique que l’économie mondiale s’informatise à tout va et privilégie clairement les capacités de raisonnement, d’apprentissage, de communication et de collaboration. «De nouveaux éléments probants attestent pourtant de l’existence d’une courte période critique, pendant les premières années de la vie, où le développement cérébral conditionnera profondément l’acquisition de ces compétences et, plus tard, la dynamique économique», souligne-t-on au niveau de la Banque.


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Les partenaires de la Centrafrique en conclave à Yaoundé

Cette rencontre regroupant les agences du système des Nations Unies, l’Union Européenne, la Banque Mondiale, les missions diplomatiques, sera focalisée sur des besoins prioritaires du pays

Yaoundé, la capitale du Cameroun, abrite la sixième rencontre des partenaires techniques et financiers de la République centrafricaine qui s’ouvre ce mercredi, 12 octobre 2016.

Cette rencontre regroupant les agences du système des Nations Unies, l’Union Européenne, la Banque Mondiale, les missions diplomatiques, sera focalisée sur des besoins prioritaires du pays avant le démarrage de la table ronde des bailleurs de la Centrafrique qui aura lieu à Bruxelles en Belgique au mois de novembre prochain.

Selon le représentant spécial adjoint du secrétaire général des Nations unies pour la République Centrafricaine, Fabrizio Hochschild, «Il y aura un grand nombre du corps diplomatique assez important à Yaoundé, ainsi que des représentants de beaucoup de pays qui depuis cette ville réfléchissent sur la situation en Centrafrique.

L’idée c’est de les sensibiliser, sur la nouvelle stratégie du gouvernement de la République centrafricaine pour le relèvement et la stabilisation du pays», a indiqué Fabrizio Hochschild.


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Cameroun: inquiétude autour du programme d’investissement public

Selon la Banque mondiale, le programme d’investissements publics du Cameroun sera de plus en plus difficile à maintenir, en dépit de résultats encourageants du secteur privé

Le programme ambitieux d’investissements publics du Cameroun «sera de plus en plus difficile à maintenir», en dépit de résultats encourageants mais été insuffisamment tirés par le secteur privé, selon la dernière note de conjoncture de la Banque mondiale (BM).

La croissance camerounaise s’est certes renforcée ces dernières années et le pays a fait preuve de résilience vis-à-vis de la crise des prix du pétrole, et la croissance du produit intérieur brut (PIB) s’est accélérée, passant de 4% en 2011 à 6,2% en 2015, un rythme qui devrait se maintenir au moins jusqu’en 2018, reconnaît l’institution financière dans un document intitulé : «Cameroun : créer des opportunités de croissance inclusive et de réduction de la pauvreté».

La perspective d’une nouvelle augmentation de la dette publique, dans les prochaines années, a conduit, en combinaison avec la baisse des recettes pétrolières, à une récente dégradation de l’évaluation de viabilité de la dette du pays, avec un risque qualifié d’élevé dans l’évaluation de novembre 2015.

Selon la BM, la forte croissance économique n’a pas entraîné de réduction de la pauvreté dont le taux stagne autour de 40%, du fait d’une croissance élevée de la population mais aussi de fortes inégalités géographiques et sociales, le taux de pauvreté n’ayant pratiquement pas baissé entre 2001 et 2014, passant de 40,2 à 37,5% sur fond de disparités régionales prononcées et croissantes.

«Le Cameroun n’a atteint aucun des Objectifs du millénaire pour le développement (OMD), à l’exception de celui relatif à la scolarisation primaire.»

Selon la note de conjoncture, le récent diagnostic systématique du pays a mis en lumière trois groupes de difficultés qui devront impérativement être traitées pour réduire la pauvreté : la faible productivité rurale, en particulier au nord du Cameroun, un climat des affaires défavorable au secteur privé, formel et informel ainsi que la fragilité et la piètre gouvernance des secteurs public et privé.

Pour la BM, le pays doit d’abord stimuler la croissance tirée par le secteur privé, toute chose nécessitant l’amélioration du climat des affaires et de la gouvernance sectorielle, l’abaissement des coûts des intrants (énergie, transport, télécommunications, etc.) ainsi que l’élévation du niveau de formation de la main-d’ uvre.

Dans la même veine, les dépenses publiques doivent être gérées avec plus de stratégie et d’efficacité en s’appuyant davantage sur les synergies avec le secteur privé.

Il sera également essentiel, insistent les rapporteurs, d’optimiser les bénéfices de l’effort d’infrastructures à travers des réformes sectorielles pertinentes, en même temps que des mesures ciblées de réduction de la pauvreté doivent être prises afin de résorber les nombreuses poches de pauvreté des régions septentrionales.


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La Banque mondiale promet 18 milliards de F pour l’assainissement de Douala

Cette annonce survient, mardi, au terme de la restitution d’une étude portant sur la gestion des déchets et les problèmes des inondations

La Banque mondiale a accepté de débloquer une enveloppe 18 milliards de francs CFA, destinée aux travaux d’assainissement de la ville de Douala, a indiqué mardi, 06 septembre 2056, la Communauté urbaine de Douala (CUD).

Cette annonce intervient au terme de la restitution d’une étude menée par le cabinet EDE, portant sur la gestion des déchets, les problèmes des inondations et des écoulements des eaux, ainsi que les autres problèmes liés à l’assainissement de la voirie urbaine.

A en croire le délégué du gouvernement auprès de la CUD, Fritz Ntonè Ntonè, les études menées par les experts vont permettre de «jeter les bases d’un modèle économique de gestion fiable, social et inclusif».

En d’autres termes, ce qui est également important de voir dans cette politique qui est en train de se définir, «c’est qu’on veut rendre l’assainissement productif où il y aura de la rentabilité grâce aux nouvelles technologies qui seront employées, lesquelles pourraient permettre de produire du biogaz, de l’électricité et des bio-fertilisants», a-t-il souligné.

D’après des témoignages, les habitants de certains quartiers précaires de la ville de Douala ont l’habitude d’orienter le tuyau de leur fosse septique dans les drains pour vidange.

Tandis que les entreprises de vidange locales déversent le contenu de leurs citernes certes à travers un lit filtrant, sans toujours respecter le processus de traitement prévu.

Il en découle un danger pour les populations, exposées à des maladies hydriques ainsi qu’à un impact environnemental conséquent.

Ce phénomène prend des proportions inquiétantes, avec une démographie galopante et le développement de l’habitat spontané où des gens investissent des marécages, des bas-fonds et autres flans de montagnes pour y ériger des habitations précaires, avec le risque de catastrophes naturelles que cela suppose.


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Plus de 75 milliards de F en faveur de la santé au Cameroun

Ce financement comprend un crédit de 59,572 milliards de FCFA de l’Association IDA et un don de 16,084 milliards de FCFA du Fonds fiduciaire du mécanisme de financement mondial

De nouveaux financements pour améliorer la qualité des services sanitaires au Cameroun. Une somme y afférente de 127 millions de dollars – 75, 657 milliards de FCFA – a été approuvé mardi, 19 juillet 2016, par la Banque mondiale. Ce sont, un crédit de 100 millions de dollars ( 59,572 milliards de FCFA) de l’Association internationale de développement (IDA) et d’un don de 27 millions de dollars (16,084 milliards de FCFA)du Fonds fiduciaire du mécanisme de financement mondial(GFF).

Ces fonds devraient servir à l’élargissement de la couverture du programme de financement basé sur les résultats (PBF) dans le pays ainsi que l’exécution d’autres interventions ayant un fort impact. Pour la période 2016à 2018, le projet devrait couvrir les régions du Nord, de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. Lesquelles sont actuellement touchées par l’insécurité du fait des exactions de la secte Etat islamique de l’Afrique de l’Ouest, anciennement dénommé Boko Haram.

Les principaux bénéficiaires de ce projet sont : les femmes, les adolescents et les enfants âgés de moins de cinq ans, ainsi que les populations déplacées et les réfugiés.


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Albert Zeufack est l’économiste en chef de la Banque mondiale pour la région Afrique

Ce Camerounais est depuis le 01er mai, le premier Africain à occuper ce poste. Avant cela, il était chef de file d’une communauté d’experts de la BM sur les économies de rente

La Banque mondiale s’appuie, depuis le 01er mai 2016, sur l’expertise du Camerounais Albert Zeufack pour les questions économiques sur l’Afrique. L’institution ayant choisi de le nommer économiste en chef pour la région Afrique.

Albert Zeufack succède ainsi à Francisco Ferreira et devient le premier Africain à occuper ce poste.

Avant sa nomination, Albert Zeufack était chef de file d’une communauté d’experts de la Banque mondiale sur les économies de rente dont les travaux sont axés sur les fonds souverains, les règles budgétaires, les modes de dépense publique et les modèles macro-économiques dans les pays riches en ressources naturelles.

Albert Kenfack a commencé à travailler à la Banque mondiale en 1997 en tant que chercheur. Bien qu’ayant consacré l’essentiel de sa carrière à l’Afrique, il a beaucoup fréquenté l’Asie. A Bangkok, en Thaïlande, il a représenté la Banque mondiale. A Kuala-Lumpur en Malaisie, il a dirigé un fonds souverain pendant quatre ans.

Albert Kenfack, photo d’illustration
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Cameroun: la BM trouve «trop faible» le taux de décaissement de ses crédits

Selon l’institution, le taux de décaissement à 42% pour les chantiers régionaux, et à 37% les projets nationaux. La directrice des opérations de la BM au Cameroun appelle au respect des délais

Le taux de décaissement des crédits faveur du Cameroun est «beaucoup trop faible au vu de l’âge du portefeuille», selon la Banque mondiale (BM).

Dans une note publiée au lendemain d’une revue conjointe des projets par elle financés, et au moment où elle discute avec le gouvernement du Cadre de partenariat pays pour le soutien au Cameroun sur la période 2017-2020, l’institution de Bretton Woods estime en effet le taux de décaissement à 42% pour les chantiers régionaux, et à 37% les projets nationaux.

«Dans la perspective d’un accroissement du soutien de la Banque mondiale, il est crucial que la mise en uvre des projets se fasse dans les délais convenus, de manière satisfaisante, et que les objectifs de développement soient atteints», une mise en uvre lente des projets signifiant «un ralentissement de la croissance et de la lutte contre la pauvreté», analyse la directrice des opérations de la BM, Elisabeth Huybens.

Jugé «d’une importance indéniable» dans la perspective de l’atteinte de l’objectif global du Document stratégique de la croissance et de l’emploi du Cameroun, le portefeuille actif de l’institution est constitué de 14 projets nationaux et 6 projets régionaux pour un montant total d’environ 1,3 milliard de dollars et une moyenne d’âge tournant autour de 4,5 ans.

Selon la Banque, un certain nombre de projets au sein dudit portefeuille connaissent néanmoins de réel succès, leur mise en uvre a été effective et satisfaisante et, pour certains, les résultats se font déjà ressentir.

Il s’agit, entres autres, du projet d’hydroélectricité de Lom Pangar (Est), du projet national de développement participatif mais également des aspects liés à la santé ou encore à la lutte contre les inondations.

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Aide au développement: en priorité, la Banque mondiale cible l’Extrême-Nord

Touchée par les violences de Boko Haram, cette région sera au centre des priorités des futurs programmes, a annoncé la directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun

La région de l’Extrême-Nord, touchée par les violences de la secte islamiste nigériane Boko Haram sur le sol camerounais, sera au centre des priorités des futurs programmes d’aide au développement de la Banque mondiale, a annoncé la directrice des opérations de l’institution internationale au Cameroun.

« Dans notre programmation, on va mettre un accent sur le développement du Nord. On a fait un diagnostic systématique, qui a démontré que le Sud a connu une croissance bonne et une réduction de la pauvreté et des inégalités. Par contre dans le Nord c’est tout à fait le contraire », a déclaré Elisabeth Huybens devant la presse vendredi à Yaoundé.

Depuis 2013, le Nord-Cameroun, en particulier la région de l’Extrême-Nord séparée par une longue frontière terrestre de plus de 400 kilomètres du Nigeria et aussi voisin du Tchad, est la cible des attaques de Boko Haram au Cameroun, ayant poussé au déploiement d’un important dispositif des forces de défense et de sécurité nationales pour l’enrayer.

L’une des plus pauvres régions du pays en proie aux endémies comme le choléra et habitée par une population peu scolarisée, cette région souffre aussi alternativement de la sécheresse et des inondations, et aussi des aléas climatiques qui provoquent parfois des catastrophes aux conséquences désastreuses en pertes humaines et au plan économique.

Pour Mme Huybens, à l’inverse du Sud-Cameroun, cette partie du territoire camerounais a enregistré « un accroissement de la pauvreté et des inégalités », source de préoccupation pour le gouvernement et des partenaires face à la menace terroriste de Boko Haram.

De l’élevage à la construction de routes en passant par l’agriculture et l’énergie, les futurs programmes inscrits dans l’agenda du nouvel exercice budgétaire qui s’ouvre comme à l’accoutumée le 1er juillet de la Banque mondiale, visent dans l’ensemble à soutenir « la croissance et la réduction de la pauvreté », précise la directrice des opérations.

Dans le domaine de l’agriculture, il sera question de promouvoir la mise en place de chaînes de valeur pour l’amélioration de la production et de la productivité. Le secteur de l’énergie, lui, sera surtout appuyé dans son volet relatif au transport de l’électricité.
La réduction du risque des inondations est aussi prise en compte dans la lutte contre le changement climatique.

Les projets en vue, qui ne sont pas encore clairement définis, auront pour certains une dimension régionale en rapport avec la région du lac Tchad, que le Cameroun constitue en plus de son grand voisin le Nigeria, première économie africaine, le Tchad puis le Niger, autres pays touchés par Boko Haram.

« On pense à toute la région du lac Tchad », assure en effet Elisabeth Huybens, détaillant pour le Cameroun des programmes de « petits périmètres d’irrigation, des points d’eau pour les éleveurs, d’éducation de base, surtout pour les filles ».

Un des projets phares du gouvernement pour l’accroissement de l’offre énergétique, le barrage hydroélectrique de Lam Pangar (Est), financé par la Banque mondiale, la Banque africaine de développement (BAD), la Banque de développement des Etats de l’Afrique centrale (BDEAC) et l’Agence française de développement (AFD), est cité parmi les succès célébrés.

Après sa mise en eau partielle il y a quelques mois, cet ouvrage qui permettra d’injecter dans le réseau électrique camerounais 30 mégawatts supplémentaires est en voie d’achèvement.

Dans ce secteur, la Banque mondiale annonce aussi le financement prochain d’un nouveau programme, « costaud ».

Le Programme d’amélioration de la compétitivité agricole (PACA) sera lui aussi clôturé « la semaine prochaine », après avoir atteint les résultats escomptés.

« On a bien travaillé avec le gouvernement cette année. Quand il y a eu des blocages, on a pu trouver des solutions ensemble », insiste Mme Huybens.

Pour 2017, en plus des nombreux autres projets en cours d’exécution, deux nouveaux programmes viendront enrichir le planning : le financement de la troisième phase du Programme national de développement participatif (PNDP) et l’extension à l’ensemble du pays du projet « financement contre résultats » dans le domaine de la santé.


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Cameroun: la BM va accorder plus de 58 milliards de F pour l’élevage

Les fonds que la Banque mondiale a consenti à otroyer au Cameroun serviront à la finalisation du Projet de développement de l’élevage

Le Projet de développement de l’élevage (PRODEL) est en cours finalisation au Cameroun. Cette initiative du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industrie animales (Minepia) a d’ores et déjà trouvé un écho favorable au niveau de la Banque mondiale, qui consent à le financer à hauteur de 100 millions de dollars (plus de 58,779 milliards de F CFA). Le représentant de la BM était présent vendredi 27 mai, aux côtés du Minepia à Yaoundé, pour une concertation avec des institutions financières (banques, EMF, etc.), potentiels partenaires du Prodel.

Concrètement, «ce projet ambitionne de faire de l’éleveur un homme d’affaires dans sa profession. Il est question d’améliorer le cadre dans lequel l’éleveur mène son activité et le mettre en connexion avec une institution financière», selon le ministre Taïga. Autrement dit, le gouvernement espère accompagner le producteur animal dans la rentabilité de son exploitation et ce, en allant vers le crédit. Le constat actuel est que le gouvernement donne des subventions à des éleveurs et dès que cet appui finit, ils retombent à la case de départ.


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La Banque mondiale octroie plus de 72 milliards de F pour la santé et la nutrition

Les fonds alloués par ladite institution sont destinés à financer un projet d’amélioration des services de santé de procréation, de la mère, de l’enfant et de nutrition au Cameroun

Le conseil des administrateurs de la Banque mondiale a approuvé un nouveau projet d’un montant de 127 millions de dollars (plus de 72, 838 milliards de FCFA , destiné à financer l’amélioration et la généralisation des services de santé de la procréation, de la mère, du nouveau-né, de l’enfant et de l’adolescent ainsi que les services de nutrition au Cameroun, a appris APA auprès du bureau local de l’institution.

A travers un crédit de 100 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA) et un don de 27 millions de dollars du Fonds fiduciaire du mécanisme de financement mondial (GFF), il s’agit de renforcer la prestation des services de santé ainsi que les institutions. L’objectif visé est d’améliorer les résultats du système de santé dans 36 arrondissements dans la partie septentrionale du pays.

Le projet cible prioritairement les femmes, les adolescents et les enfants âgés de moins de 5 ans, mais aussi les populations déplacées et les réfugiés impactés par les exactions de la secte islamiste Boko Haram.

Axée sur une démarche objectifs-résultats, cette approche, encore appelée financement basé sur la performance (FBP), permet d’inciter les structures hospitalières et les centres de santé à améliorer l’efficacité de leurs services.

Selon la BM, ladite approche, déjà en uvre dans 26 districts de santé répartis à travers le pays grâce à un financement de 25 millions de dollars de la même institution, permet également de relever le défi sanitaire en encourageant les structures hospitalières et les centres de santé à améliorer leurs services.

Dans le nord et l’est du Cameroun, précise la même source, «les indicateurs sociaux et sanitaires sont alarmants, notamment parmi les populations de réfugiés et les peuples autochtones», près de 20 % des enfants décédant avant leur 5ème anniversaire dans les régions septentrionales.


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Un premier bilan de la visite de Sri Mulyani Indrawati au Cameroun

La directrice générale de la Banque mondiale s’est entretenue lundi avec les autorités camerounaises sur les questions relatives au climat des affaires et au financement des infrastructures

La directrice générale de la Banque mondiale, Sri Mulyani Indrawati, s’est entretenue avec les autorités lundi, 25 avril 2016 à Yaoundé, sur des dossiers portant principalement sur l’amélioration du climat des affaires et le financement des infrastructures, deux défis majeurs pour le gouvernement pour accélérer la croissance économique.

Présente dans le pays depuis la veille, pour sa première visite au Cameroun depuis sa nomination en 2010, Mme Mulyani Indrawati a été reçue lundi matin par le Premier ministre Philemon Yang, après une rencontre peu auparavant avec le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, qui venait de participer aux réunions de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI), tenues du 15 au 17 avril à Washington, aux Etats-Unis.

« C’est ma première visite au Cameroun. Le Cameroun fait face à de nombreux défis pour l’amélioration de l’économie. Le gouvernement met en uvre sa Vision 2035 qui vise l’émergence économique à l’horizon indiqué. Dans cette perspective, il entretient avec nous des discussions concernant notamment le développement des infrastructures », a-t-elle souligné.

Parmi les secteurs d’intervention, l’énergie fait partie des priorités. Un choix compréhensible dans la mesure où le Cameroun, doté pourtant d’un important potentiel hydrologique, souffre d’un déficit criard en électricité, qui limite fortement tant en milieu urbain que rural l’accès des populations à cette ressource vitale.
Pour aider à satisfaire ces besoins, la Banque mondiale envisage d’ailleurs d’allouer d’ici à la fin de l’année entre 500 et 600 millions de dollars pour le financement des programmes de réhabilitation et de modernisation des infrastructures de la toute nouvelle Société nationale de transport de l’électricité (Sonatrel).

La création en décembre 2015 de cette entreprise à capitaux publics consécutive à la libéralisation du secteur de l’électricité votée par l’Assemblée nationale en 2011 implique une réorientation des politiques publiques dans ce domaine.

La question a également été abordée lors des échanges entre la directrice générale des opérations de la Banque mondiale avec le chef du gouvernement et le ministre en charge de l’Economie.
Il en a été de même pour les secteurs des télécommunications et des transports, a-t-elle précisé en outre.

« Nous avons aussi discuté de la manière dont le gouvernement peut renforcer les systèmes de santé et d’éducation, parce qu’un grand nombre de personnes n’a pas accès à ces services. De la même manière, nous nous intéressons aux mesures qui doivent être prises pour améliorer le climat des affaires, pour faire en sorte de créer de nombreux emplois », a-t-elle confié.

C’est un des défis que les pouvoirs publics camerounais peinent à relever, en dépit des multiples rappels de la Banque mondiale sur la nécessité d’assainir un environnement des affaires gangrené par la corruption et les lourdeurs administratives, selon elle.

Résultat : dans le récent classement Doeing Business établi par cette institution, le pays occupe le 172e rang sur un total de 189 économies évaluées.

« Le secteur privé a besoin d’un environnement sans corruption pour faire de bonnes affaires et de meilleures opportunités pour investir de l’argent » et en conséquence créer de la richesse et des emplois », a prôné Sri Mulyani Indrawati.

Lors d’une visite de terrain lundi en fin de journée à Yaoundé, elle a apprécié la réalisation d’un programme de filets sociaux financé à hauteur de 25 milliards de francs CFA (50 millions de dollars), qui sortirait de l’état de pauvreté chronique quelque 40.000 ménages dans cinq des dix régions administratives camerounaises dans les deux années à venir.

Ce projet en cours d’exécution offre aussi des emplois à 30.000 personnes dans le cadre des travaux publics à haute intensité de main d’ uvre.

L’hôte du gouvernement camerounais a par la suite rencontré des représentants du secteur privé pour des échanges dans les domaines de l’agriculture et de l’énergie.

A l’heure actuelle, le portefeuille de la Banque mondiale au Cameroun est évalué à 1.338 millions de dollars pour un total de 20 projets, des financements octroyés à des conditions de prêts concessionnels, signale un communiqué de presse officiel relatif à cette visite.

« La visite de la directrice générale a pour but, précise le texte, de renforcer le partenariat entre la Banque mondiale et le Cameroun et de discuter des priorités du gouvernement : promouvoir une croissance inclusive et adresser les disparités régionales de pauvreté, mettre en uvre des réformes pour une croissance accélérée, et améliorer le climat des affaires pour favoriser la création d’emplois. »

Cette visite a failli être annulée à la dernière minute, ce qui n’aurait pas été du goût des autorités camerounaises, pour un choix de calendrier qui tentait de privilégier Abuja, prochaine étape d’un périple africain de Mme Mulyani Indrawati dès mardi matin où les relations entre le pouvoir nigérian et la Banque mondiale sont tendues ces derniers temps, a appris Xinhua.

A l’origine de cette crise, le refus de cette institution internationale d’accorder un prêt à la première économie africaine, durement affectée par la chute des prix de pétrole et la dévaluation de sa monnaie, le naira.

Sri Mulyani Indrawati, directrice générale de la Banque mondiale
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La directrice générale de la Banque mondiale attendue au Cameroun

Sri Mulyani Indrawati sera en terre camerounaise le 25 avril 2016 pour échanger avec les autorités du pays, les représentants du secteur privé, et les acteurs de la société civile

La directrice générale de la Banque mondiale (BM), Sri Mulyani Indrawati, est annoncée au Cameroun le 25 avril prochain. L’information est précisée dans un communiqué de presse du bureau de la BM à Yaoundé. Une visite qui s’inscrit dans le cadre du renforcement de partenariat entre le groupe mondial et le Cameroun.

Sri Mulyani Indrawati viendra échanger avec les autorités du pays, les représentants du secteur privé dans les domaines de l’agriculture et de l’énergie, et les acteurs de la société civile, indique le communiqué. Les discussions porteront sur les défis de développement auxquels le Cameroun est confronté et sur la façon dont la Banque mondiale pourra au mieux accompagner l’accompagner vers l’émergence.

Promouvoir une croissance inclusive et adresser les disparités régionales de pauvreté ; mettre en uvre des réformes structurelles pour une croissance accélérée ; et améliorer l’environnement des affaires pour la création de l’emploi, constituent les priorités du gouvernement camerounais qui seront discutées avec la directrice générale de la BM.

Durant son séjour, Sri Mulyani Indrawati aura également l’occasion d’échanger avec les bénéficiaires du Projet Filets sociaux grâce auquel le gouvernement, avec l’aide de la Banque mondiale, vient en aide aux plus démunis dans les zones urbaines et rurales.

Le Cameroun a rejoint la Banque mondiale en 1963. Le portefeuille actuel de la Banque mondiale dans le pays est composé de 20 projets actifs. Le montant total de ces opérations avoisine les 1,338 millions de dollars US financés sous les fonds IDA à des conditions de prêt concessionnelles.

La directrice générale de la Banque mondiale, Sri Mulyani Indrawati.
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La Banque mondiale revoit à 3% les prévisions de croissance pour l’Afrique en 2016

La baisse du pourcentage initialement fixé à 4% par ladite institution, est en partie due à la chute des cours mondiaux de matières premières

Les économistes de la Banque mondiale appellent les pays africains à diversifier leurs économies. C’est ce qui ressort du rapport Africa’s Pulse, consacré à l’analyse des perspectives économiques du continent noir, qu’a publié ladite institution le 11 avril 2016. L’objectif de la démarche proposée est de permettre aux pays africains de stabiliser leur économie. Laquelle est marquée depuis 2015 par un ralentissement de la croissance du produit intérieur Brut (PIB).

« Du fait de la conjoncture internationale qui restera moins favorable que par le passé, les pays africains doivent mettre rapidement en uvre des réformes destinées à stimuler la compétitivité et à diversifier leur économie. Cela veut dire qu’il faudra améliorer le climat des affaires dans la plupart des pays, réduire le coût des échanges transfrontaliers, rendre le secteur financier plus inclusif et réformer le secteur de l’énergie pour garantir des services abordables, fiables et durables», a indiqué l’économiste en chef par intérim de la Banque mondiale et par ailleurs auteurs du rapport cité, Punam Chuhan-Pole.

Selon l’Africa’s Pulse, la dégradation des termes des échanges commerciaux estimé à 16% est le facteur principal en cause du ralentissement de la croissance en Afrique. Les problèmes internes aux pays à l’instar des pénuries d’électricité, des sécheresses prolongées et de l’insécurité sont également mentionnés dans le même rapport. Tous ces éléments qui ont amené la Banque mondiale à revoir à la baisse ses prévisions pour la période 2016-2018. Le rapport prévoit que la croissance moyenne de la région ne dépassera pas 3,3 % en 2016 au lieu des 4% estimés en janvier. Elle devrait atteindre en moyenne 4,5 % en 2017-2018, un pourcentage inférieur aux 4,7% souhaités pour l’année 2017-2018.

Supposant que les prix des matières premières ne devraient pas remonter à court terme, les experts de la Banque mondiale recommandent aux pays africains d’adapter leurs politiques à la crise actuelle, de rendre leur économie moins vulnérable en développant de nouvelles sources de croissance durable et inclusive. Ce qui passera par le développement des villes. «Une urbanisation réussie peut soutenir la transformation agricole et rurale de l’Afrique en absorbant efficacement la main-d’ uvre issue de l’exode rurale; en fournissant un marché pour la vente de produits agricoles; et en finançant davantage la transformation de ce secteur ainsi que la commercialisation de ses produits», lit-on sur le site de l’institution financière.

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Amélioration du climat des affaires: le cap du gouvernement pour 2016

Création d’entreprises, accès au crédit, permis de construire, transfert de propriété, etc. le Cameroun s’est fixé des objectifs à mettre en uvre dans ces différents domaines

L’environnement des affaires est-il morose au Cameroun? La réponse serait «oui!», si l’on se fie au Doing Business de la Banque mondiale qui mesure la règlementation des affaires dans les différents pays du globe. Dans le classement 2016, le Cameroun occupe la 172e position, sur 189 pays ; contre la 168e place l’année précédente, soit quatre places de perdues. «L’analyse des résultats par indicateur fait ressortir que le Cameroun a quasiment baissé sur tous les indicateurs», a fait remarquer le secrétaire permanent du Cameroon Business Forum (CBF), Moïse Ekedi, – lors de la 7e édition de ce mécanisme de dialogue public-privé, le 15 mars dernier à Douala.

Et pourtant, des choses sont faites depuis 2010, date de création du CBF, dont chaque session annuelle est présidée dans la capitale économique du Cameroun par le Premier ministre, chef du gouvernement. Entre 2010 et 2016 par exemple, près de 120 recommandations touchant divers pans de l’activité économique ont été mises en uvre. Pour la seule année 2015, 14 recommandations sur 20 ont été «soit exécutées, soit en cours de finalisation», avec un «taux de réalisation de l’ordre de 70% par rapport à une moyenne de 50% par le passé», ont expliqué à Journalducameroun.com les organisateurs du CBF. Parmi les réalisations enregistrées l’année dernière, on note par exemple : l’aboutissement du texte d’application sur l’affacturage, la finalisation du règlement intérieur de la plateforme du secteur privé, l’élaboration d’un cahier de propositions sur les emplois des jeunes par le secteur privé, la finalisation des études sur l’harmonisation des coûts des actes d’urbanisme, l’introduction du paiement électronique au niveau de la CNPS, le lancement de la phase pilote d’identifiant unique, entre autres.

Pour l’année 2016, une vingtaine de recommandations ont été prises, à respecter dans des délais précis, entre mars 2016 et décembre 2016. Elles touchent au total 10 chantiers de réformes : création d’entreprises, permis de construire, accès à l’électricité, transfert de propriété, commerce transfrontalier, exécution des contrats, inspection, promotion des investissements, accès au crédit, paiement des impôts.

Au niveau de la création d’entreprises par exemple, le gouvernement s’est donné pour objectif de réduire à 100 000 F CFA le capital minimum exigé pour la création des sociétés à responsabilité limitée (SARL) et d’établir un tarif forfaitaire pour les notaires.

Au registre du transfert de propriété, l’objectif, d’ici le mois d’avril, est d’instaurer des délais contraignants dans le cadre des procédures de morcellement et de mutation de titre foncier ; ou encore de mettre en place un système d’archivage électronique à titre pilote sur le guichet unique des transactions foncières de Douala. Le site web de la Communauté urbaine de la capitale économique du Cameroun devrait bientôt fournir – c’est l’une des recommandations – «toute l’information» concernant la réglementation en vigueur pour l’obtention d’un permis de construire en ce qui concerne notamment les procédures et les barèmes applicables.

Au niveau de l’exécution des contrats, l’un des objectifs, ambitieux, est de pouvoir vulgariser, d’ici à mai 2016, l’information sur les décisions de justice à travers la mise en place d’un site web pour les jugements rendus (et qui sont d’intérêt public) concernant les contentieux commerciaux au niveau de la Cour d’appel du Littoral.

Problème de communication
Au vu des chantiers entrepris chaque année et des réalisations faites, la place du Cameroun dans les index internationaux devrait être meilleure selon le gouvernement. L’explication, d’après le secrétaire permanent du CBF tient en des facteurs exogènes et endogènes. Au rang des facteurs exogènes, il relève: «une publicité négative constante sur les pays d’Afrique Centrale en général, réputés conservateurs et résistants aux changements (la référence récurrente est la non-application des réformes OHADA); L’inconsistance des contributeurs sollicités pour donner des avis sur le Cameroun par rapport aux différents indicateurs (du Doing Business, ndlr)».

Parmi les facteurs endogènes cités par Moïse Ekedi, l’on relève la lenteur dans la mise en uvre des lois, règlements, des mesures administratives ou des recommandations. «Aucune des mesures devant être prises avant mai 2015 n’a été mise en uvre dans les délais prescrits», explique-t-il. Dès lors que les mesures sont prises, souligne-t-il, un comportement pervers est parfois observé sur le terrain, notamment: «une résistance aux changements dans l’application des directives, très souvent liés aux intérêts personnels, rendant ainsi caduques tous les efforts déployés en amont».

Autre facteur non négligeable: «le manque de communication à l’interne ou au public des nouvelles réformes et de leur mise en application immédiate».

Pour la Banque mondiale, le manque de communication autour des réformes effectuées ferait effectivement défaut au gouvernement. «Le manque de communication autour de ces réformes demeure un problème grave, qu’il faut régler», a constaté la directrice des opérations de la Banque mondiale au Cameroun, Elisabeth Huybens, au cours de la septième session du CBF, tenue le 15 mars dernier à Douala sur le thème: «Pour une meilleure perception du climat des affaires au Cameroun».

L’environnement des affaires est-il morose au Cameroun? La réponse serait «non!» pour le gouvernement, qui estime que de nombreux efforts sont menés pour attirer les investisseurs.

Consulter la liste des recommandations à mettre en uvre en 2016 au Cameroun

Consulter la synthèse des recommandations mises en uvre de 2010 à 2016 au Cameroun


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Le portefeuille de la Banque mondiale au Cameroun atteint près d’un milliard de dollars

En mission de revue, la directrice des opérations de la BM au Cameroun a précisé mercredi les domaines ciblés par ces financements

La Banque mondiale (BM) a annoncé, mercredi, que les projets de son portefeuille sur le Cameroun, en cours de préparation, seront constitués d’une enveloppe globale de près d’un milliard de dollars.

En mission de revue, la directrice des opérations de la BM au Cameroun, Elisabeth Huybens, a précisé que les domaines visés par ce financement vont de la densification du réseau de transport de l’électricité à la construction du barrage hydroélectrique de Nachtigal (Centre) au développement hydroélectrique sur le fleuve Sanaga, en passant par la réhabilitation et le renforcement de la sécurité sur la route Bafoussam-Bamenda et dans 4 aéroports, la santé, l’élevage ou encore les villes inclusives.

Le nouveau programme intervient dans une période délicate pour le Cameroun, avec un budget subissant de fortes pressions du fait de la baisse du prix du baril de pétrole, a-t-elle souligné ajoutant qu’un effort est requis pour répondre à la situation d’insécurité dans l’Extrême-Nord et à l’Est, ainsi qu’à l’accueil d’un nombre sans cesse croissant de réfugiés et de déplacés dans ces régions. Elle a souhaité «que la mise en uvre des projets se fasse dans les délais convenus».

Pour Elisabeth Huybens, la mise en uvre desdits projets doit également être menée de manière satisfaisante afin que les objectifs de développement soient atteints, une mise en uvre lente des projets signifiant un ralentissement de la croissance et de la lutte contre la pauvreté.

Sur un ton de menaces à peine voilées, la représentante de la BM a souligné qu’une mise en uvre hasardeuse des projets retenus empêcherait, surtout «la préparation de nouveaux projets de développement, ce qui représente une véritable perte pour le pays».

Le portefeuille actif de l’institution de Bretton Woods représente actuellement 14 projets nationaux et 6 régionaux, d’un âge moyen de 4.5 ans pour un montant total d’environ 1,338 millions de dollars dans des secteurs tels que l’éducation, le développement rural, les filets sociaux, l’énergie, les transports, l’assainissement ou encore la santé.


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Plus de 400 milliards de F d’engagements de la Banque mondiale au Cameroun

Selon la directrice des opérations de ladite institution, ces fonds ont permis la réalisation de certains projets de développement à travers le pays

Les engagements de la Banque mondiale au Cameroun se situent autour d’un milliard de dollars, soit à peu près 500 milliards de francs CFA selon la directrice des opérations de cette institution financière internationale,Elisabeth Huybens.

En plus de ces fonds dont le décaissement est à l’origine de certains projets de développement à travers le pays, près de 250 milliards de FCFA seront décaissés au fil du temps afin d’accompagner le Cameroun sur le chemin de l’émergence.

En d’autres termes, ce portefeuille qui est « large, fort et performant » est notamment orienté dans les secteurs de l’agriculture, de l’énergie, de la santé, sans oublier aussi les secteurs de l’éducation, des mines et des transports.

« Nous sommes dans une phase où on redéfinit notre programme d’appui au gouvernement et nous prenons pour guide le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) ».

L’implication de la Banque mondiale au Cameroun se traduit notamment à travers la construction des infrastructures de transport, à l’instar de la route la route intra-communautaire reliant le Cameroun à la Centrafrique d’une part et le Cameroun au Tchad d’autre part.


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La Banque mondiale accorde plus de 40 milliards de F au Cameroun

Les fonds accordés mercredi, après la signature d’une convention y relative, permettront de lancer les activités du programme national de développement participatif

Les deux parties ont signé mercredi, 03 février 2016. La banque mondiale accorde 42 milliards de FCFA au Cameroun pour la 3e phase du Programme national de développement participatif (PNDP). Pour signer la convention qui officialise ce prêt, l’Etat du Cameroun était représenté par le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Louis Paul Motaze. Concernant l’institution financière, c’est la directrice des opérations au Cameroun, Elisabeth Huybens, qui a ratifié l’accord.

A travers ce financement, la Banque mondiale entend aider le Cameroun à renforcer la gestion des finances publiques locales et le processus de développement participatif dans les communes. Cela passe par la fourniture des infrastructures socio-économiques durables. A terme la 3e phase du PNDP permettra de réaliser 2500 micro-projets qui visent l’amélioration des conditions de vie des populations.

Selon Elizabeth Huybens, la mise en place de cette troisième phase permettra de consolider les acquis des phases précédentes et d’étendre l’appui à la décentralisation aux 31 communes d’arrondissement restantes.


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Développement agricole: les partenaires du Cameroun renouvellent leur soutien

Le Minader a reçu en audience mercredi les représentants de la Banque mondiale de l’Union européenne, etc. Ils ont fait le point sur les projets agricoles implémentés sur le territoire

Audience au ministère de l’Agriculture et du Développement rural (Minader). Mercredi, 13 janvier 2016, trois institutions ont renouvelé leur partenariat sur le plan agricole avec le Cameroun. Il s’agit de la Banque mondiale, de l’Union européenne (UE) et l’Agence japonaise de coopération (Jica).

Le Minader, Eyebe Ayissi, a accordé mercredi la première audience à la directrice des opérations de la Banque mondiale pour le Cameroun, le Gabon, etc, Elisabeth Huybens. Durant leurs rencontres, les diplomates ont fait le point des projets agricoles implémentés au Cameroun avec l’appui de ladite institution.

Il s’agit entre autres de la création du Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma) et du projet d’amélioration de la compétitivité agricole (Paca).

« On a commencé par réfléchir sur les programmes futurs car la Banque mondiale est dans la phase de préparation de nouveaux programmes-pays pour le Cameroun », a déclaré Elisabeth Huybens citée dans le quotidien national ce jeudi, 14 janvier 2016.

Pour sa part, l’Union européenne envisage de contribuer au Programme national d’investissement agricole à hauteur de 70 millions d’euros. Soit un montant de 4.850 milliards de FCFA.

Concernant la Jica, le plan d’action de l’agence pour les prochaines années repose essentiellement sur la promotion de la culture du riz camerounais. Une uvre qui a commencé à prendre forme depuis cinq ans par le Projet de développement du riz du plateau (Proderip).


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Marchés agricoles du Cameroun: des ajustements s’imposent!

Arrivée au terme d’une mission de supervision sur le territoire national, la Banque mondiale recommande une amélioration du système d’information

« Au regard des activités déjà réalisées à ce jour, le projet est sur la bonne voie parce qu’il y a des coopératives prêtes. Mais c’est un travail de fond qui a permis cela. Autrement on en serait encore au départ, surtout que la plupart des coopératives ne sont pas structurées et manquent d’expertises » a déclaré le chef de la mission de supervision de la Banque mondiale, Manievel Sene, cité dans le quotidien national, édition du lundi 28 décembre 2015.

Enonçant des recommandations pour l’amélioration de la phase de préparation des plans d’affaires, Manievel Sene a prescrit le renforcement d’une information exacte et complète des coopératives pour qu’elles mobilisent leurs membres.

Il est question pour le Projet d’investissement et de développement des marchés agricoles (Pidma) de préparer des messages spécifiques et d’expliquer les procédures de contribution aux coopératives.

S’agissant toujours de la préparation des plans d’affaires, Manievel Sene recommande que « le Pidma sorte désormais des modèles-types de plans d’affaires : un modèle maïs, un modèle manioc et un modèle sorgho. Maintenant il existe des modèles à répliquer aux autres coopératives afin de faciliter les choses ».

Le Pidma a été mis en place en janvier 2015 pour une période de cinq ans. L’objectif étant de transformer l’agriculture de subsistance et de faible rendement des filières maïs, sorgho et manioc en une agriculture compétitive et orientée vers la commercialisation et l’industrialisation.


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La BM révise son cadre de partenariat avec le Cameroun

La Banque mondiale actuellement en consultation auprès des représentants du gouvernement du pays entend élaborer une nouvelle forme de partenariat pour les cinq prochaines années

La Banque mondiale (BM) conduit actuellement des consultations auprès des représentants du gouvernement et de la société civile du Cameroun en vue de l’élaboration d’une nouvelle forme de partenariat pour les cinq prochaines années, apprend-t-on auprès du bureau de cette institution financière à Yaoundé.

Destinées à nourrir le contenu d’un diagnostic général national dans le cadre de l’évaluation des difficultés de la lutte contre la pauvreté ainsi que les opportunités pour y remédier, les consultations, dont une première série a eu lieu autour de rencontres physiques sur deux sites, se déroulent également à travers les médias sociaux avec pour objectif de permettre aux parties prenantes de faire connaître leurs priorités de développement.

Leur première phase, qui concerne les représentants du gouvernement, de la société civile, les jeunes, le secteur privé, le milieu universitaire et les partenaires de développement, concerne le diagnostic-pays systématique (SCD).

Celui-ci est destiné à stimuler des échanges ouverts et tournés vers l’avenir avec un accent particulier sur les plans de développement nationaux et sur le portefeuille de projets actuellement financés par la BM.

Il s’agit, apprend-on, d’établir une évaluation actualisée et empirique des difficultés qu’un pays doit résoudre, mais aussi des possibilités qui s’offrent à lui afin d’accélérer ses progrès en direction du double objectif d’élimination de l’extrême pauvreté et de partage de la prospérité, selon une trajectoire durable sur le plan environnemental, social et budgétaire.

Le SCD rend compte des travaux d’analyse entrepris récemment par la BM, convoque d’autres sources extérieures et se focalise sur les difficultés capitales auxquelles se heurte le Cameroun pour parvenir à atteindre le « double objectif ».

Cette étape sera suivie, début 2016, de l’élaboration d’un cadre de partenariat (CPF) avec le Cameroun pour la période 2016-2020, de manière à appuyer les priorités de développement du pays telles que spécifiées dans le Document de stratégie pour la croissance et l’emploi (DSCE) ainsi que le  »double objectif » global de l’institution financière internationale.

Le nouveau cadre de partenariat, qui associera les stratégies des 3 institutions du Groupe (la BM, la Société financière internationale -IFC- et l’Agence multilatérale de garantie des investissements -MIGA-), fera l’objet de discussions multiples avec les autorités, avant d’être soumis au conseil des administrateurs de la BM en avril prochain.

Selon les statistiques disponibles, le portefeuille du Groupe de la BM au Cameroun s’élève à 1,2 milliard de dollars pour l’exercice 2015. Il est composé de 23 projets dont 12 nationaux, six régionaux et cinq fonds fiduciaires dans les domaines de l’agriculture, de l’assainissement, de l’eau, de l’éducation, de l’énergie, de la santé et du transport.

De même, en novembre de l’année finissante, l’IFC comptait 7 projets en préparation pour un volume estimé à 258,7 millions de dollars.

En outre, la MIGA soutient des investissements dans trois projets d’électricité et un projet de télécommunications, des investissements devant permettre de mieux répondre à la demande croissante d’électricité, mais aussi d’améliorer l’efficacité et le fonctionnement dudit secteur.


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Les freins au développement de l’Afrique

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

L’Afrique dispose d’atouts naturels pour son développement économique et social. Elle bénéficie des aides de la Banque Mondiale et du Fonds Monétaire International. Les prêts, les dons et autres aides des « pays amis » s’ajoutent à la longue liste des moyens mis à sa disposition.

Cependant, ce continent doté de richesses endogènes peine à décoller économiquement, malgré la flambée, ces dernières années, des matières premières.

Le mal est là. Nous le connaissons tous et les mises en scènes successives pour le combattre n’ont produit aucun effet. La corruption s’est installée. Elle a été normalisée. Et pour longtemps.

La corruption, un cancer à éradiquer
Depuis les indépendances, l’Afrique a bénéficié des plans d’aides sous diverses formes : argent, conseils, collaboration, prêts, aide sous toutes les formes. Dans les années 1980, juste avant la crise, une classe moyenne a vu le jour. Elle a tiré vers le haut la croissance par la consommation. Mais les privatisations imposées par les le FMI ont jeté sur le pavé, des femmes et des hommes. Les drames familiaux ont bouleversé un équilibre social qui se mettait en place.

Les crises de 2008 et 2010 pèsent toujours sur les économies africaines. Mais elles n’expliquent pas à elles toutes seules les nombreux échecs économiques et sociaux des états qui n’ont pas su prendre des mesures fortes pour redresser la barre.

La principale cause des échecs répétitifs est la corruption. A ce cancer s’ajoute la désorganisation, l’irresponsabilité et le gâchis permanent. Des projets de construction ont vu le jour. Ils ont été financés par des organismes extérieurs. Ils n’ont pas abouti car ils ont été sabotés par des fonctionnaires véreux.

La corruption continue à freiner les projets d’infrastructures tels que les ponts et les routes. Les pénuries d’eau et d’électricité sont devenues courantes. Ces investissements coûteux sont pourtant indispensables pour le développement et la transformation des matières premières et agricoles. Tout le monde en a conscience. Mais la corruption pénalise les populations et les privent des services élémentaires de l’état : soins, eau, travail, école, route.
Certains états ont mis en place des comités de lutte contre la corruption. Ils se sont révélés inefficaces et improductifs.

Il ne suffit pas de mettre en taule un fonctionnaire véreux, un criminel en col blanc. L’action des états doit être plus efficace et dissuasive. Il faut confisquer les biens mal acquis par les dignitaires. Ces biens s’estiment en milliards de francs et croupissent dans les paradis fiscaux et l’immobilier.

Le travail et l’effort doivent être sacralisés comme de nouvelles alternatives pour combattre la corruption. Et si cette lutte s’inscrivait dans les manuels scolaires pour tenir les esprits en éveil ?

La collecte des impôts
L’Afrique ne peut prospérer que par elle-même. Elle a les moyens d’y parvenir. Mais comme je l’ai dit précédemment, la désorganisation, la mauvaise gestion, les marchés fictifs et l’irresponsabilité bloquent le développement.

La collecte de l’impôt est aussi une source de revenus potentiels pour les états et qui impose une rigueur de l’esprit. Cette source intarissable existe. Mais elle est livrée aux fonctionnaires véreux qui abusent toujours des deniers publics. L’impôt peut alimenter la croissance du continent et l’émergence d’une classe moyenne.

Le mal se trouve à tous les niveaux. Réduire la corruption permettra à l’Afrique d’autofinancer ses grands projets. Et dans cette optique, il conviendra de dénoncer aussi les corrupteurs masqués par les multinationales et les financiers extérieurs qui exportent ce mal.


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Santé maternelle: un financement de 15 milliards de F pour le Cameroun

Cette aide rentre dans le cadre du Global Financing Facility, initiative gérée par la Banque mondiale, dont l’objectif est de promouvoir la santé maternelle et infantile

Le gouvernement camerounais bénéficiera d’un financement de 15 milliards de Francs Cfa provenant du Global Financing Facility (GFF). Gérée par la Banque mondiale (BM), cette initiative entend promouvoir la santé maternelle et infantile au Cameroun, a-t-on appris de sources autorisées au ministère de la Santé.

Avec un taux de mortalité infantile qui culmine à environ 122 décès sur 1 000 naissances, et un taux de mortalité maternelle de 782 décès pour 100 000 naissances en 2011, le Cameroun fait partie des pays du monde où les mortalités infantile et maternelle sont encore les plus élevés, apprend-on.

Il s’agit donc aujourd’hui d’inverser la tendance observée dans certains pays. De fait, la Banque mondiale a lancé, en 2014, le Global Financing Facility, qui ambitionne de prévenir 3,8 millions de décès des mères sur la période 2015-2030, ainsi que 101 millions de décès d’enfants sur la même période.


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Doing Business 2016 de la Banque mondiale: le Cameroun à la 172e position

Le pays a perdu quatre places à ce classement sur le climat des affaires, selon le rapport 2016 publié mercredi par la Société financière internationale (SFI), filiale de la BM

Le Cameroun a perdu 4 places au classement «Doing Business» sur le climat des affaires, selon le rapport 2016 publié mercredi par la Société financière internationale (SFI), filiale de la Banque mondiale (BM).

En dehors du règlement de l’insolvabilité, où il progresse d’un point, le pays régresse sur des critères aussi divers que l’obtention des prêts (-8), la création d’entreprise et le raccordement à l’électricité (-3), le transfert de propriété (-2), l’octroi du permis de construire ainsi que la protection des investisseurs minoritaires (-1).

Le Cameroun, qui passe ainsi de la 168ème à la 172ème place sur 189 économies évaluées, est par contre stable sur les chapitres liés aux paiement des taxes et impôts, au commerce transfrontalier et à l’exécution des contrats.

S’exprimant dans les médias en avril dernier sur la problématique du climat des affaires dans le pays, le président du Groupement interpatronal du Cameroun (GICAM), André Fotso, avait appelé à «une prise de conscience et un changement de paradigme», interpellant «prioritairement l’administration qui doit se départir de ses vieux réflexes pour traduire en résultats la volonté affichée au niveau politique. Le regard porté sur l’entreprise doit notamment évoluer pour passer du soupçon et de la méfiance affichés vis-à-vis des entrepreneurs à un rapport de confiance».

Pour lui, ce changement d’approche devrait se traduire par des engagements plus ambitieux et mieux ciblés qui pourront faire l’objet d’évaluations précises impliquant tous les acteurs, dénonçant un approche plus parcellaire et manquant d’un véritable fil d’Ariane suffisamment fédérateur pour canaliser l’ensemble des efforts.


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L’austérité à bout de souffle

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

Ce que j’aime chez Joseph Stiglitz, prix Nobel d’économie en 2001, c’est sa constance quand il est convaincu d’avoir raison contre tous. Les années ne lui donnent pas tort. En 2013, il déclarait devant un parterre médusé que « l’austérité ne marchera pas ». Pour lui, les mesures prises pour relancer les économies occidentales n’abordaient pas les problèmes de fond. Joseph Stiglitz est tout simplement alarmiste et c’est un signe de courage politique.

Les remarques de Joseph Stiglitz sont pertinentes et lui donnent raison aujourd’hui. Il y a chez lui cette désinvolture des gens éclairés qui ne se soumettent pas face à de puissants lobbies ou à la pensée unique. Pour preuve, les économies sont toujours balbutiantes, voire anémiées. Les politiques libérales selon lesquelles la baisse de la fiscalité stimule l’investissement n’ont pas dynamisé la relance.

Les récents rapports de la Banque Mondiale et du FMI sont concordants : les deux établissements de référence revoient à la baisse les prévisions de croissance de l’économie mondiale. Fait rarissime, les Nations Unies s’alarment à leur tour et appellent les pays riches à relancer leur budget pour accélérer la croissance mondiale. L’Onu table sur un taux de croissance de 2,5% en 2015 contre 3,1% pour le FMI. Nous notons que ces performances restent malgré tout en deçà des niveaux d’avant la crise en 2007 où le taux était de 4%.

Amère constat
Si l’économie n’est plus en chute libre comme le prétendent les défenseurs de l’austérité, force est de constater que la relance qui devrait créer de la richesse n’est pas au rendez-vous. Les mesures prises pour dynamiser les investissements n’ont pas eu l’effet escompté. Dans les pays de l’OCDE, la baisse de la fiscalité des entreprises a eu pour effet de les rendre plus solides au niveau de leur trésorerie. Mais elle n’a pas stimulé la productivité. Le constat est amère : le chômage est toujours là.

Pourquoi donc s’entêter dans une voie étroite qui nous ferme toutes les opportunités de sortie ? Un vieil adage remonte en surface pour nous éclairer : [I « Si les faits ne correspondent pas à la théorie, il faut changer la théorie »]. Mais les dirigeants du monde ne semblent pas prêts à changer de cap.

Existe-t-il une d’autres voies ?
L’austérité a échoué. Ce constat est unanime. Il nous faut sortir des thérapies en cours et proposer de nouvelles théories économiques. La relance par la consommation est une piste sérieuse. Pour cela, il faut donner un peu plus de pouvoir d’achat au citoyen.

Les États pourront aussi lutter contre l’optimisation fiscale abusive des grands groupes en éradiquant toutes les formes d’évasion fiscale des multinationales. Ce changement de paradigme immédiat et efficace mettrait fin à une injustice et déloyale concurrence entre les entreprises locales et les multinationales qui continuent à faire la loi partout dans le monde.

Pour les libéraux, c’est un rêve fou et irréaliste. Mais pour d’autres comme Joseph Stiglitz ou Thomas Pikétty, l’argent existe. Il est monopolisé par une poignée de personnes (80 milliardaires) qui détiennent plus de 56% de la richesse mondiale. Ce déséquilibre nous enfonce tous les jours un peu plus. Mais jusqu’où? Si nous sommes tous défenseurs de la propriété individuelle et privée, nous ne pouvons-nous empêcher de dire qu’aujourd’hui, le fossé qui sépare les très riches au reste du monde est inquiétant. Il peut être à l’origine d’une nouvelle guerre de classes qu’on croyait révolue.

Et l’Afrique ?
En début d’année, les prévisions de croissance en Afrique étaient prometteuses. Leur taux variait entre 4% et 7%. Des chiffres à faire pâlir certains pays et qui sont aujourd’hui discutables. Dans un marché morose, le prix du baril de pétrole est en chute libre face à l’excès de l’offre. C’est aussi le cas des matières premières. Or nous savons que l’Afrique transforme très peu ses matières premières minières et agricoles. Le continent doit revoir à la baisse ses prévisions de croissance en valeurs absolues. La croissance de l’Afrique souffrira aussi du ralentissement de l’économie chinoise et des pays émergents.

Un autre coup de frein vient s’ajouter aux économies africaines mises à rudes épreuves : les guerres en cours contre Boko Haram, AQMI, les Shebabs et autres groupuscules qui sévissent. Les budgets d’armement viennent à leur tour bousculer les projets de développement et pèsent sur des économies fragilisées par la conjoncture mondiale et la faiblesse des aides au développement.

L’austérité a échoué car les économies des pays de l’OCDE stagnent. L’Allemagne qui s’en sort mieux est confrontée à la crise Volkswagen qui pourrait ralentir sa croissance. Seules les banques font du profit et augmentent les bonus des actionnaires. Est-ce suffisant pour relancer la croissance mondiale ?

Les guerres, les incertitudes et les régimes politiques instables ne pourront favoriser la croissance. La balle est donc du côté des maîtres du monde qui ont toujours droit de vie et de mort sur la planète Terre.

Michel Lobé Etamé.
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