Cameroun : la Conac mène une bataille contre la corruption dans les écoles

La Commission nationale anti-corruption (Conac) a lancé, le 21 août, sa traditionnelle campagne « Rentrée scolaire sans corruption ».

Le Révèrent Dieudonné Massi Gams, président de la Conac, a coutume d’affirmé que « le Cameroun dispose d’institutions et d’instruments à même de faire émerger une société où la corruption est marginale.  Sur le plan national, nous avons assez d’institutions chargées, comme la CONAC, de contribuer à la bonne gestion des affaires publique et des instruments à l’instar de la Stratégie nationale de lutte contre la corruption, la loi portant Code de Transparence et de Bonne Gouvernance dans la Gestion des finances publiques au Cameroun » 

C’est ainsi que dans la perspective de la prochaine rentrée des classes prévue le 4 septembre, la Conac a lancé une autre campagne de sensibilisation. L’objectif ainsi visé est de : « Sensibiliser les différents acteurs impliqués dans les opérations relatives à la rentrée scolaire sur la nécessité d’écarter toute pratique de corruption du secteur éducatif en général, et particulièrement de la rentrée scolaire et d’adopter l’intégrité comme valeur cardinale », explique son président, Dieudonné Massi Gams

Pour cette édition, la campagne se déroule en deux phases. Une première phase de sensibilisation qui court jusqu’au 25 août prochain. Pendant cette phase, la Conac ambitionne porter son message dans au moins 1 500 établissements scolaires, soit 150 par région, selon son président. L’organisme prévoit également la distribution et l’affichage d’au moins 6 000 affiches dans les écoles et les services déconcentrés du secteur éducatif. Cette phase sera suivie d’une phase répressive qui démarre le 4 septembre, jour de rentrée scolaire.

Pendant deux semaines (jusqu’au 17 septembre), des équipes de la Conac seront mobilisés pour effectuer des descentes inopinées sur le terrain à l’effet de vérifier et réprimer les dénonciations reçues, apprend-on. Au Cameroun, la rentrée scolaire donne souvent lieu à des actes ou de pratique de corruption de la part de certains chefs d’établissements, de certains responsables des Associations des parents d’élèves et d’enseignants (APEE) et de certains parents d’élèves.

A en croire stopblablacam, la vente des places lors des recrutements d’élèves, les détournements des frais d’Apee, les prélèvements de frais illicites et la falsification des bulletins de notes sont entre autres griefs dénoncés. Consciente de cette situation, la Conac, bras séculier de l’Etat dans la lutte contre la corruption, organise depuis quelques années la campagne « Rentrée scolaire sans corruption » pour sensibiliser la communauté éducative nationale sur « l’impérieuse nécessité » de combattre ce mal qui gangrène le secteur éducatif, parmi les plus corrompus au Cameroun.

Tribunal arbitral du sport : bataille serrée entre Samuel Eto’o et Guibai Gatama

Une nouvelle audience d’arbitrage concernant la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) se tiendra devant le Tribunal arbitral du sport de Lausanne ce mercredi 7 juin 2023.

Samuel Eto’o, le président de la Fédération camerounaise de football n’a pas encore fini avec les ennuis judiciaires. La nouvelle affaire pendante au Tas l’oppose à Guibai Gatama, ancien membre du comité exécutif, exclu en août 2022. Il estime que la condamnation en Espagne à 22 mois de prison de Samuel Eto’o pour fraude fiscale ne lui permet plus, de rester à la tête de la Fecafoot.

L’arbitrage est mené par l’ancien tennisman et juriste luxembourgeois Jacques Radoux. Il est assisté du juriste français Thomas Clay, désigné par la Fecafoot, et du professeur à l’Université de Fribourg, Pascal Pichonnaz, choisi par Guibai Gatama.

Le Directeur de publication de l’œil du Sahel est défendu par l’avocat William Sternheimer, ancien arbitre et secrétaire général du TAS. Samuel Eto’o a, quant à lui, fait appel aux services de l’ancien bâtonnier de l’ordre des avocats vaudois, Elie Elkaim.

Cameroun : pause dans la bataille Fécafoot-Le Coq Sportif

L’équipementier français a annoncé une trêve dans son différend avec la Fécafoot le temps de la Coupe du monde.

Rebondissement dans le litige qui oppose la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) au Coq Sportif. L´équipementier français annonce ce lundi qu´il fait une pause, le temps du Mondial, dans le différend qui l´oppose à l´instance présidée par Samuel Eto´o. « Nous ne mettrons pas les joueurs et le staff des Lions Indomptables dans une situation inconfortable avant et pendant cet événement. Ils doivent pouvoir donner le meilleur d’eux-mêmes pour faire vibrer le peuple camerounais », indique Le Coq Sportif dans un communiqué.

Si la firme française renonce donc à contraindre le Cameroun à porter ses tenues au Qatar, elle ne met pas un terme au contentieux. « Les procédures juridiques continueront par la suite », peut-on également lire.

Pour rappel, le tribunal de commerce de Paris a livré jeudi dans ce litige un verdict défavorable à la partie camerounaise. La juridiction parisienne a notamment ordonné le maintien des relations contractuelles entre les deux parties jusqu’à leur terme prévu, à savoir le 31 décembre 2023. La Fécafoot a depuis fait appel de cette décision.

La Coupe du monde au Qatar verra donc les hommes de Rigobert Song défendre les chances du Cameroun en maillots siglés One All Sport, équipementier totalement novice dans le football. Des tuniques dévoilées samedi en grande pompe à Yaoundé et à Douala. Le match judiciaire se poursuivra donc par la suite.

Cameroun : les gouverneurs en ordre de bataille contre la vie chère, faux médicaments, etc.

Le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a demandé aux gouverneurs de lutter contre ces problèmes qui perturbent la tranquillité des populations.

« Le chef de l’Etat vous instruit de lutter contre la vie chère et les pénuries artificielles, afin que les populations puissent payer le juste prix des biens et  services dont elles ont besoin ». C’est la première recommandation du ministre de l’Administration Territoriale (MINAT), Paul Atanga Nji, aux gouverneurs, à l’issue de leur première conférence semestrielle hier à Yaoundé. Ce dernier a noté que l’inflation enregistrée ces derniers temps avait des conséquences néfastes sur les populations.

Et même si la conjoncture internationale défavorable s’y prête, le MINAT a relevé que des commerçants véreux procèdent parfois à la spéculation  au mépris des lois en vigueur. A en croire Cameroon tribune, les gouverneurs sont alors invités à lutter efficacement contre ce type de pratiques, de concert avec les équipes du ministère du Commerce, pour garantir la paix sociale. Un appel en résonance avec le thème qui a guidé ce conclave : «Autorités administratives et défis sécuritaires en période de contraintes socio-économiques».

Les gouverneurs doivent également accorder une attention particulière à la situation sécuritaire, surtout que le pays n’est plus qu’à quelques semaines de la rentrée scolaire. Sur le terrain, malgré une certaine amélioration de la situation, le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, l’Extrême-Nord et l’Est restent en proie à la menace sécessionniste et terroriste, ainsi qu’au défi humanitaire, avec des tentatives de propagation dans les régions voisines.

Et sur l’ensemble du pays, la lutte contre le grand banditisme demeure un problème à résoudre. D’autant plus qu’il est exacerbé par la consommation de drogues et la vente de faux médicaments. Le Minat a également mis en garde contre le jeu trouble de certaines associations et partis politiques. D’après lui, « les autorités administratives doivent continuer à suivre leurs activités, afin d’éviter des débordements, souvent provoqués par certains politiciens en quête de notoriété, qui n’ont pour seul souci que des projets personnels n’ayant rien à voir avec l’intérêt général ».

De même, il faut garder un œil ouvert à l’activité des moto-taxi, laquelle est infestée de parasites qui commentent divers actes criminels. Le ministre Atanga Nji a par ailleurs insisté sur la question foncière et domaniale source régulière de problèmes susceptibles de causer des troubles à l’ordre public. Ce dernier a demandé aux autorités administratives «de lutter contre l’accaparement des terres. A cet égard vous veillerez à ce que les titres fonciers des communautés ne soient établis aux noms des individus qui, au demeurant, se livrent à la spéculation foncière ».

Cameroun : les députés en ordre de bataille contre la prolifération des armes

C’est l’engagement pris par la chambre basse du parlement impliquée dans cette lutte lors d’un forum de sensibilisation et d’information ce 21 juin.

Le Cameroun vient de faire un pas de plus contre la lutte contre la prolifération des armes. Ce 21 juin, les députés ont débattu à l’Assemblée nationale pour se doter d’une nouvelle loi portant régime général des armes et des munitions du pays. Ce texte devrait permettre de lutter efficacement contre la fabrication et les trafics illicites, ainsi que la prolifération des armes légères et de petit calibre.

Selon les experts, une arme légère, par opposition à une arme lourde, est une arme qui peut être transportée et utilisée par un seul individu sans que l’utilisation d’un support, tel un trépied, soit indispensable. Quant aux armes de petit calibre, elles sont destinées à un usage individuel. Elles sont constituées notamment les pistolets, les fusils, les mitraillettes, les fusils d’assaut et les mitrailleuses légères.

Les experts ajoutent que la circulation des armes légères et de petits calibres (ALPC) en Afrique et au Cameroun en particulier reste préoccupante. «La porosité des frontières notamment à l’Est Cameroun, la crise sociopolitique dans le Nord-Ouest, le Sud-Ouest, le groupe Boko Haram dans l’Extrême-Nord aggravent la prolifération de ces armes » explique Ngalim Eugine Nyuydine, un expert des questions d’armes légères et de petits calibres.

D’où le forum des parlementaires sur la question ce mardi afin de trouver des solutions face aux attaques terroristes, braquages et autres meurtres perpétrés avec ces armes. Face à cette situation, l’expert Ngalim Eugine Nyuydine propose la création d’une commission nationale de lutte contre la prolifération des armes légères et de petits calibres.

Le forum des parlementaires de ce 21 juin est placé sous le thème: « Relier les points: améliorer la mise en œuvre de l’agenda Femmes, Paix et Sécurité, le Programme d’action des Nations Unies et de l’Agenda 2030 par l’engagement et action parlementaire accrus dans les processus internationaux ». L’initiative est de la commission de défense nationale et de la sécurité nationale de l’Assemblée nationale en partenariat avec divers organismes des Nations Unies.

Cameroun : toujours les batailles au Conseil transitoire du football professionnel

Certains membres veulent la mise à l’écart du président Pierre Semengue, qui refuse toujours de travailler avec Paul Mebizo’o, le SG désigné par la Fecafoot.

Entre le Conseil transitoire du football professionnel (CTFP) et la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) le torchon brûle toujours. Le président du CTFP Pierre Semengue signe mordicus de voir son attaché de direction Henri Bertrand Mballa Owono d’assurer ses fonctions de Secrétaire général par intérim et impose aux employés de ladite institution de le reconnaître comme tel. Mais la Fécafoot maintient Paul Mebizo’o à ce poste.

Chassé de son bureau, le secrétaire général exerce ses tâches à la Tour du Tsinga. Une concertation s’est tenue le 13 juin dernier à la Fecafoot. Étant au courant selon certaines sources dignes de foi, l’ancien patron de la LFPC a préféré botter en touche cette assise. Du coup son premier vice-président André Noël Essian a piloté ses travaux en compagnie de sept autres membres de la CTFP. Il s’agissait de la deuxième rencontre qu’il présidait en l’absence du président, Pierre Semengue.

Les membres du CTFP ont constaté, selon le communiqué ayant sanctionné leur rencontre, que Pierre Semengue a adressé des correspondances au président de la Fecafoot, à l’Association des clubs élites Cameroun et au ministère des Sports et de l’Education physique en tant que président de la Ligue du football professionnel du Cameroun. Pour eux, cela est incompatible avec celle de président du CTFP. Ils ont donc demandé au président de la Fecafoot de tirer toutes les conséquences nécessaires à la bonne marche de cette structure.

A en croire Cameroon tribune, quelques résolutions ont été prises à la suite de ces travaux, notamment l’avis favorable sur les dossiers et l’état des salaires du personnel. Des procédures disciplinaires ont été également envisagées à l’endroit de deux employés. Enfin, les membres du CTFP ont rappelé que les actes administratifs posés au nom du conseil par Henri Mballa Owono, SG nommé par Pierre Semengue, sont nuls et de nuls effets.

Bien que n’ayant pas fait l’objet d’une résolution, l’un des six points à l’ordre du jour était relatif à l’organisation des barrages des championnats professionnels de MTN Elite One et MTN Elite Two à Garoua. Il était notamment question de plancher sur une proposition de calendrier et un projet de budget.

Le téméraire Pierre Semengue, sur les antennes de la Crtv jeudi dernier, a réitéré sa position, souhaitant : «Rencontrer le président de la Fecafoot pour lever le problème de deux secrétaires généraux. Il y a un seul que j’ai nommé et un autre que j’ai suspendu et que Samuel Eto’o maintient contre mon avis. Voilà le problème. Paul Medbizo’o ne peut pas convoquer le personnel de la LFPC que j’ai reversé au CTFP alors qu’il n’a plus qualité ».

Par ailleurs, le soi-disant secrétaire général nommé par Pierre Semengue sera poursuivi en justice camerounaise si et seulement si, il usurpe encore le titre du Secrétaire général. Entretemps, un tête-à-tête serait en vue entre le père Pierre Semengue et Samuel Eto’o pour trouver une solution à cette nième crise.

Cameroun: Um Nyobe et la téléologie de l’échec

Par Patrice Nganang

Un Camerounais bien-pensant m’a réveillé ce matin avec une comparaison absurde – les Français ont De Gaulle, dit-il, les Anglais ont Churchill, les Américains ont Lincoln, les Ivoiriens ont Houphouët-Boigny, et même les Congolais ont Lumumba. Nous les Camerounais, conclue-t-il, nous avons Um Nyobe.

C’est trop mal vu, cette comparaison, je trouve, à moins qu’elle ne nous présente une vérité simple: l’histoire camerounaise est celle de l’échec. Car de tous ces gens-là, même Lumumba a quand même été Premier ministre de son pays, alors qu’avec Um Nyobe, ça a été échec et mat. Et c’est ça le plus important! A moins que la différence entre victoire et échec ne veuille plus rien dire comme presque tout dans notre pays.

De Gaulle a été président de France deux fois, Lincoln, président des USA, Churchill premier ministre de Grande Bretagne, et tous les trois ont gagné, je dis bien gagné les guerres qu’ils ont menées, la deuxième guerre mondiale pour les premiers, et la guerre civile américaine pour le second.

Houphouët-Boigny a été président de son pays. Lumumba, lui, a tout de même été Premier ministre du Congo avant d’être assassiné. Je le répète: Lumumba a bel et bien été Premier ministre du Congo avant d’être assassiné, et c’est bel et bien lui qui a reçu les oripeaux de l’indépendance de son pays.

Um Nyobe quant à lui a raté tout ce qu’il voulait atteindre – l’indépendance, la présidence du Cameroun, et même la Guerre civile camerounaise. Echec et mat, quoi.

L’histoire camerounaise est celle du ressentiment, et voilà ou ça commence- le 13 septembre. Si j’avais du temps je l’expliciterais en termes philosophiques, surtout en ouvrant les textes de Friedrich Nietzsche, son analyse profonde, très profonde du ressentiment, car ça explique sans doute bien des choses sur la fondamentale négativité, je dis bien négativité de mes compatriotes.

La téléologie de l’échec dans notre pays commence avec ce cadavre-ci – Um Nyobe -, et pollue la pensée camerounaise ou ce qui en tient, à commencer évidemment par Achille Mbembe qui en a fait un Dieu autant qu’un concept. La question qui se pose aujourd’hui est celle de savoir si ce pays notre, si le peuple camerounais qui a raté même jusqu’au coup d’Etat, la chose la plus réussie en Afrique, si ce peuple dont la mentalité, et c’est-à-dire dont l’histoire et dont la fabrique sociale est si saisie par la téléologie de l’échec, si le peuple camerounais donc, peut en sortir pour fonder son histoire dans le succès, dans la victoire, et donc, si sa lecture de l’histoire du monde cessera un jour de comparer des gens qui ne sont pas comparables, juste pour se morfondre encore plus dans l’échec.

Je réponds qu’il nous faut plonger plus profondément pour nous libérer de ce spectre de l’échec – dans la culture


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La bataille des clans se poursuit à la Fécavolley

Une assemblée générale organisée samedi par la partie fidèle au président Serges Abouem a été interrompue par les forces de l’ordre

Le malaise se poursuit à la Fédération camerounaise de volleyball (Fécavolley). Les membres de cette fédération qui étaient réunis le samedi 23 mai 2015 à l’hôtel Djeuga Palace à Yaoundé, dans le cadre d’une assemblée générale, ont quitté précipitamment la salle.

La réunion destinée à la révision des textes de la fédération a été interrompue par les forces de l’ordre «sur décision des autorités administratives», au moment où les délégués venus des quatre coins du pays, consultaient lesdits textes.

D’après les éléments de la police arrivés sur les lieux, la réunion de la Fécavolley n’était pas autorisée. Ils ont présenté une décision du sous-préfet de Yaoundé 1er interdisant cette assise sous les «ordre du gouverneur de la région du Centre». Une décision qui surprend plus d’un à la Fécavolley.

«Hier tard dans la nuit (vendredi, ndlr), nous avons appris que le ministère des Sports et de l’Education physique avait annulé notre réunion. Mais vérification faite, ce n’était pas vrai car le document qui nous a été remis était un faux», a confié un membre de la Fécavolley. «Ce samedi, nous nous sommes donc réunis normalement avant l’intervention de la police. Mais nous avons appris que certains membres de la Fédération estiment cette assemblée générale illégale, d’où ces man uvres de leur part», a-t-il ajouté.

L’assemblée a quitté l’hôtel Djeuga palace sans avoir pu tenir ses travaux. Cette réunion devait, dans un second temps, être consacrée à l’examen du bilan à mi-mandat du président de la Fécavolley, Serges Abouem.

L’annulation de cette rencontre par l’autorité la région du Centre fait suite à une requête de Antoine Biyag, demandant l’interdiction de la tenue de cette assemblée générale convoquée par Serges Abouem. Elu lors d’une assemblée générale de la Ligue du Littoral tenue le 9 avril 2015 à Nkongsamba, le président général du club Litto team, n’avait pas été reconnu par Serges Abouem.

Le président de la Fécavolley, Serges Anouem lit les nouveaux textes
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Cette crise est née du cumul de fonctions de Bourdanne Bello, alors président de la Ligue du Littoral et vice-président national. Voyant cela, Serge Abouem lui a demandé de renoncer au poste de président. Ce qu’il a refusé de faire. Le président Abouem, las, a décidé en contradiction avec les textes, de nommer un président à la tête de la Ligue régionale. Pendant ce temps, Bello a démissionné, laissant le soin à ses dauphins élus d’organiser de nouvelles élections. Des élections qui ont porté Antoine Biyag, un des vice-présidents de Bello à la tête de la Ligue régionale.

Resté vice-président de la Fédération, Bourdanne Bello quant à lui s’est retourné contre son président Serges Abouem pour soutenir Antoine Biyag. Bourdanne Bello et Antoine Abouem se sont donc associés pour empêcher à la fraction à Serges Abouem de réviser les textes qui auraient limité leurs actions dans les activités de la Fécavolley. Pour obtenir l’annulation l’assemblé générale de samedi, les deux hommes tête de file de quelques contestataires ont présenté au gouverneur l’argument de trouble à l’ordre public et une «fausse» lettre du ministère des Sports annulant cette assemblée générale.

On n’a frôlé le pire samedi dernier à l’Hôtel Djeuga Palace
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Droits d’auteur musical: La CMC dénonce la SOCAM

Voici l’intégralité du communiqué de la Cameroon Music Corporation à l’encontre de sa rivale

A l’issue d’un Conseil d’Administration tenu le 19 décembre 2011, la SOCAM a annoncé pompeusement qu’elle allait lancer une vaste opération de lutte contre la piraterie le 16 janvier. En outre, la SOCAM a accusé les opérateurs de téléphonie mobile Orange et MTN de pratiques de piraterie dans l’utilisation des sonneries de téléphone. Face à cette nouvelle imposture de la SOCAM dont l’illégalité est plus que jamais confirmée, la CMC rappelle aux usagers, aux administrations et au grand public que cette prétendue société de gestion collective du droit d’auteur n’a aucune qualité pour conduire une opération de lutte contre la piraterie, encore moins d’accuser aucun usager de quoi que ce soit. En effet, pour mener des actions sur le terrain contre la piraterie, il faut disposer d’une ordonnance délivrée par un président de tribunal, celle – ci faisant alors office d’autorisation et de caution juridique, notamment pour solliciter le soutien des forces de l’ordre dans l’optique de confisquer le matériel de contrefaçon si cette nécessité s’impose conformément à la loi. Or, depuis 2009, date de la confirmation définitive de la suspension des décisions du Ministère de la Culture contre la CMC, aucune ordonnance n’a plus été délivrée à la SOCAM pour la lutte contre la piraterie. Une posture de la justice qui s’est renforcée avec l’annulation des décisions du Ministère de la Culture contre la CMC, le 07 septembre, par la Cour Suprême du Cameroun.

S’agissant des allusions insensées à MTN et à Orange, la SOCAM n’a pas non plus qualité pour s’adresser à ces opérateurs de téléphonie mobile. Non seulement leurs contrats de représentation ont été signés avec la CMC, mais en outre ils ont saisi le Tribunal de Grande Instance de Douala, depuis 2009, aux fins de désigner un administrateur séquestre, chose faite depuis 2010, de sorte que lesdites redevances sont logées dans un compte séquestre depuis 2009 et pourront revenir aux artistes musiciens d’ici peu. Sans nul doute que ce sont les difficultés financières criardes de la SOCAM qui l’amènent à faire feu de tout bois, pour permettre à tous les profiteurs qui la composent de se faire de l’argent facile sur le dos des honnêtes citoyens Camerounais et au détriment des créateurs des uvres de l’esprit. Il est donc du devoir de chacun de s’opposer vigoureusement à la SOCAM, afin de ne pas être dépouillé de biens obtenus d’un travail honnête par des personnes à la moralité essentiellement douteuse. Aussi, les uns et les autres seront dans leur droit en faisant appel aux huissiers et avocats pour mettre en échec cette opération sans précédent menée urbi et orbi par des «tropical bandits» sans foi ni loi, une action à laquelle ils pourront adjoindre des poursuites judiciaires pour «activités illégales, tentative d’ escroquerie en bande organisée et rébellion contre la Cour Suprême». Quant au trouble à l’ordre public, l’autorité administrative a aujourd’hui entre les mains suffisamment de preuves qui militent en ce sens, en contradiction notable avec la loi du 19 décembre 2000 qui régit le droit d’auteur au Cameroun.


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