Cameroun: un travailleur humanitaire tué à Batibo

Il a été assassiné après avoir été enlevé à son domicile par des individus armés le 07 août. Il travaillait pour l’organisation Cominsud, dans la région anglophone du Nord-Ouest

 

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a condamné “fermement”, par voie de communiqué, l’assassinat d’un travailleur humanitaire à Batibo, commune du département de la Momo, dans la région du Nord-Ouest.

Le 07 août, un employé de Cominsud (Community Initiative for Sustainable Development) – partenaire de plusieurs agences des Nations unies dans des projets menés dans la région anglophone – a été enlevé à son domicile par des “individus armés non identifiés” avant d’être “tué”, selon le communiqué publié par OCHA le 08 août dernier.

Ce drame survient “à peine un mois après le meurtre d’un agent de santé communautaire dans la région du Nord-Ouest”, a précisé la Coordonnatrice humanitaire par intérim de l’OCHA au Cameroun, Siti Batoul Oussein.

Les attaques récurrentes, le racket et le harcèlement dont sont victimes les humanitaires au Nord-Ouest et au Sud-Ouest mettent « en péril l’accès à une assistance indispensable pour les personnes touchées par la crise” dans les deux régions anglophones du Cameroun, s’indigne OCHA.

Les deux régions anglophones du Cameroun sont en proie à des velléités sécessionnistes depuis le quatrième trimestre 2016.

Selon les statistiques de l’ONU, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest comptaient, en avril 2020, plus de 679 000 personnes déplacées dans les deux régions ; et 58 000 réfugiés de la crise au Nigeria.

Cameroun : un nouveau sous-préfet à Batibo

Kwandze Ernest Kari a été nommé par décret présidentiel le 19 septembre, en remplacement de Joseph Namata Diteng, décédé.

Paul Biya, le président de la République du Cameroun, a signé un décret mercredi nommant des sous-préfets dans 17 arrondissements des régions de l’Adamaoua, le Centre, l’Extrême-Nord, le Nord, le Sud-Ouest et le Nord-Ouest.

L’on remarque, dans ces nominations, qu’un nouveau sous-préfet a été envoyé à Batibo, localité située dans le département de la Momo (région du Nord-Ouest). « Monsieur Minkoumou Raymond Alfred, administrateur civil, précédemment premier adjoint préfectoral de Mbengwi, en remplacement de Monsieur Namata Diteng Joseph », dit le décret n°2018/490 du 19 septembre 2018 portant nomination des sous-préfets.

Le texte du président s’est bien gardé d’apporter des précisions sur le sort de Namata Diteng Joseph. Il avait été enlevé le 11 février 2018, alors qu’il s’apprêtait à présider les festivités liées à la célébration de la Fête nationale de la jeunesse. L’on était sans nouvelle de lui jusqu’à ce qu’un bout de phrase inscrit dans le plan d’aide humanitaire destiné aux populations du Nord-Ouest et du Sud-Ouest vienne tout changer.

Le document avait été présenté en juin dernier par Philemon Yang, le Premier ministre camerounais. Il présentait le contexte dans lequel cette aide humanitaire s’imposait et décriait les attaques dont les autorités administratives faisaient l’objet.  « Les autorités administratives ont été régulièrement prises pour cibles par les terroristes qui ne cessent, dans leur propagande, d’appeler au meurtre de ces représentants de l’Etat. Quelques exemples :- 11 février 2018, enlèvement et assassinat du sous-préfet de Batibo, Nord-Ouest », pouvait-on lire.

La famille de Joseph Namata Diteng avait appris la nouvelle par les médias et avait reçu la confirmation de son décès par le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji. Cependant, le décret d’hier ne précise pas qu’il est décédé, comme cela a été mentionné pour le Agiy Oscar Bame, le défunt sous-préfet de Misaje (Nord-Ouest) remplacé hier par Thomas Tchana, entre autres.

 

Crise anglophone : un gendarme retraité tué à Batibo

Le corps a été découvert jeudi matin dans un état de décomposition près de sa voiture

Un gendarme à la retraite a été pris pour cible par des hommes se réclamant sécessionnistes. Il a été enlevé mardi soir, puis abattu à l’entrée du village de Guzang, non loin de Batibo, dans la région du Nord-Ouest.

Des sources affirment qu’il a été brûlé à côté de sa voiture par des présumés combattants séparatistes, qui le soupçonnaient d’être en complicité avec les forces de sécurité. Ils étaient persuadés que ce gendarme à la retraite aidait les militaires à les traquer dans cette partie du pays.

Il était accusé d’avoir laissé sa voiture à la disposition des éléments des forces de défenses camerounaise pour leurs opérations dans la région.

 

Julienne Namata : « Comment des individus ont-ils pu enlever mon mari aussi facilement? »

Ainsi s’est exprimée l’épouse du sous-préfet de Batibo annoncé mort par le gouvernement. Celle-ci peine encore à croire l’annonce liée au décès de son époux, aucune dépouille ne lui ayant été remise.

Rencontrée dans la maison qu’elle occupe avec ses neuf enfants à Yaoundé, Julienne Namata, ne semble « pas pressée de faire le deuil » de son mari, le sous-préfet de Batibo présumé mort en captivité. Malgré les cernes récentes sur son visage, et la tristesse qui se lit sur son visage,  elle continue à espérer qu’il reviendra bientôt ; même si les nouvelles données par le gouvernement dans son plan d’assistance pour les régions anglophones laissent à entendre que cela est désormais impossible.

Le sous-préfet Namata Diteng a été enlevé le 11 février alors qu’il procédait aux dernières mises au point pour le défilé civil de la Fête de la jeunesse. Le gouvernement a annoncé sa mort sans en détailler les circonstances.

« Le ministre [en charge de l’Administration territoriale] m’a dit mercredi que c’est vrai. Il m’a demandé de prendre courage et d’être forte. Il m’a dit qu’ils ont retrouvé les six gars qui avaient enlevé mon mari et qu’ils ont avoué qu’ils l’avaient tué », raconte-t-elle à Journalducameroun.com au lendemain d’une visite au ministre Atanga Nji.

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-Deux versions, point de preuves-

« Je suis allée voir le ministre avec mon bel-oncle et ma belle-tante et nous lui avons demandé où se trouve le corps de mon mari. Il nous a dit de ne pas trop insister à demander des restes. Il nous a d’abord expliqué que les sécessionnistes tuent souvent des gens et jettent les corps dans l’eau. Il est donc possible que ça soit le cas de mon mari. Ensuite il a dit que mon mari a été enlevé par un gang qui l’a ensuite revendu à un autre groupe, puis il a été conduit quelque part au Nigeria ».

Le gouvernement a promis de soutenir la famille en leur fournissant un logement et en accompagnant l’insertion professionnelle des grands enfants de la maison. Le regret de Julienne Namata est d’avoir appris le décès de son époux par voie de presse.

Lire aussi : Assassinat du sous-préfet de Batibo: la famille n’était pas au courant!

Au courant de la situation, le gouvernement camerounais s’était bien gardé de lui transmettre l’information. Les seules informations que la famille de Namata Diteng recevait jusqu’ici de la part du gouvernement concernaient la poursuite des recherches.

-Le 11 février 2018…

Julienne Namata n’a jamais résidé à temps plein dans la ville de Batibo durant les cinq mois que son époux y a passés. Elle était installée  dans la capitale avec ses  gamins du fait de l’insécurité régnante dans les deux régions anglophones. Mais le 11 février dernier, elle se trouvait aux côtés de son époux. Le pire est survenu…

« Ce matin-là, j’étais à la maison. Mon mari et moi avons fini la prière matinale et je me suis rendue dans la cuisine pour entamer la cuisine pour la réception de l’après-défilé. Vers 7h du matin je suis rentrée dans la chambre pour lui demander de commencer à s’apprêter. J’ai trouvé que mon mari s’était remis à la prière. Je suis ressortie et je suis rentrée à la cuisine. Vers 8h on a entendu des coups de feu. Je ne savais qui tirait parce qu’à l’approche d’un grand évènement comme celui-là, les sécessionnistes envoient des Sms d’intimidation aux populations et donc les militaires tirent souvent en l’air pour les dissuader. Je me suis donc dirigée dans la chambre pour demander à mon mari d’aller dire aux militaires d’arrêter de tirer sinon la population ne pourra pas venir au défilé. Quand j’entre dans la chambre je ne le trouve pas. Il n’est pas non plus dans les autres pièces de la maison », se souvient Julienne Namata.

Le sous-préfet était sorti de la concession en compagnie de son chauffeur. Il s’est rendu à la place des fêtes de Batibo où se tient habituellement la parade du 11 février. C’est là-bas que l’attaque qui a conduit à sa prise d’otage a eu lieu.

Lire également: Cameroun : le sous-préfet de Batibo reste introuvable

« Quelques instants après, le délégué de la Jeunesse est venu me dire qu’ils ont été attaqué à la Place des fêtes. Et je lui ai demandé où se trouve mon mari. Il m’a répondu que le lieutenant était parti avec lui. J’ai essayé d’appeler mon mari ainsi que son chauffeur et aucun d’eux ne répondait. Je me suis inquiétée. J’ai appelé le lieutenant qui m’a dit que mon mari s’est échappé avec son chauffeur. C’est ce qu’il a pensé or, il s’agissait de quatre gars qui kidnappaient mon mari. Il m’a expliqué que lorsqu’il est arrivé à la Place des fêtes, la voiture de mon mari partait déjà. Il se trouvait encore loin lorsqu’il a vu deux gars masqués dans la foule. Il a ouvert le feu et toute son attention s’est portée sur les deux individus », poursuit Julienne Namata.

Namata Diteng a été conduit dans un endroit qui demeure inconnu mais son véhicule a été retrouvé incendié dans un village voisin.

La voiture du sous-préfet Namata Diteng retrouvée incendiée le 11 février 2018. (c) Droits réservés

« Comment ont-ils pu agir si facilement ? »

« Comment ces gars ont-ils pu enlever mon mari et repartir avec lui sans que personne ne puisse intervenir ? Comment ont-ils pu agir si facilement ? » S’interroge Julienne Namata dont le regard se met à briller à la pensée de ces évènements tragiques. Le  sous –préfet avait instruit la mise en place d’un cordon de sécurité dès 5h du matin. Mais au moment où la Place des fêtes était attaquée, il ne s’y trouvait ni gendarmes, ni policiers, ni militaires.

« Je ne connaissais pas l’endroit mais je m’y suis rendue plus tard et là j’ai été étonnée. Un poste de police est situé à l’une des extrémités du stade. De même que la gendarmerie et un camp aménagé pour des militaires venus en renfort. Et aucun d’eux n’est intervenu pendant l’attaque. J’ai fait la rencontre d’une femme qui m’a confié s’être rendue à la gendarmerie pour les avertir que des individus armés étaient en train d’enlever le sous-préfet. Les gendarmes lui ont dit qu’ils ne partent pas là-bas. Ils ont fui », raconte Julienne Namata, le visage assombrit à l’évocation de ces tragiques évènements.

Autre article: Enlèvement du sous-préfet de Batibo : la doléance des chefs traditionnels du Sud-Ouest à leurs homologues du Nord-Ouest

Assassinat du sous-préfet de Batibo: la famille n’était pas au courant!

Depuis l’enlèvement de Namata Diteng le 11 février dernier, le gouvernement n’avait pas informé la famille de sa disparition.

Le meurtre en captivité du sous-préfet de Batibo (localité du Nord-Ouest), Namata Diteng, n’avait pas été signalé à sa famille. Au courant, le gouvernement camerounais s’état bien gardé de transmettre l’information. C’est donc par voie de média que les proches parents de l’administrateur ont été informés de sa mort.

Journalducameroun.com a appris que les seules informations que la famille de Namata Diteng recevait jusqu’ici de la part du gouvernement concernaient la poursuite des recherches.

Certaines sources ont révélé que la famille et le ministère de l’Administration territoriale ont gardé un contact quasi-permanent, mais qu’il n’a jamais été question du décès de Namata Diteng dans leurs échanges. Aucune visite officielle n’a non plus été effectuée à son domicile.

Le  sous-préfet de Batibo a été enlevé le 11 février dernier, alors qu’il se préparait à participer aux festivités de la Fête nationale de la jeunesse. Son décès a été révélé  mercredi après la publication du Plan gouvernemental d’assistance humanitaire destiné aux populations victimes des violences observées dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

Le défunt laisse une veuve et neuf enfants dont quatre légitimes cinq adoptés.

 

 

 

 

 

Cameroun : le gouvernement révèle l’assassinat du sous-préfet de Batibo

Cette information figure dans le Plan gouvernemental d’assistance humanitaire d’urgence pour le Sud-Ouest et le Nord-Ouest lancé le 20 juin dernier.

Le gouvernement camerounais fait savoir que Namata Diteng, le sous-préfet de Batibo enlevé le 11 février 2018, a été assassiné le même jour par ses ravisseurs.

Namata Diteng a été enlevé à Batibo (région du Nord-Ouest) alors qu’il se préparait à participer à la grande parade de la Fête de la jeunesse. L’infortuné avait été attaqué par des inconnus qui ont incendié son véhicule avant de le conduire vers une destination inconnue.

Aucune communication du gouvernement n’avait été faite au sujet de cette prise d’otage. Aucune information n’avait non plus filtré sur d’éventuelles opérations de recherches par les forces de sécurité et de défense.

L’enlèvement de Namata Diteng avait pourtant été revendiqué par les forces de défense de l’Ambazonie (Adf). C’est d’ailleurs un post Facebook de Lucas Ayaba Cho, l’un des leaders de la cause séparatiste, militant de  l’argument de force et chef de ce groupe armé, qui porte à l’attention du grand public le kidnapping de Namata Diteng.

Celui-ci faisait partie de l’élite de son village.  A lui seul, il portait la charge d’une vingtaine de personnes. C’est en tout cas ce qu’ont affirmé les chefs traditionnels du Sud-Ouest –région dont était issu le disparu – lorsqu’ils ont rencontré leurs homologues du Nord-Ouest pour leur demander de les aider à retrouver Namata Dtieng.

 

Batibo : 86 jours après son enlèvement, toujours pas de nouvelles du sous-prefet Namata Diteng

L’administrateur avait été enlevé le 11 février par des individus armés qui ont incendié son véhicule. Depuis lors, l’on reste sans nouvelle de lui.

Le sous-prefet de Batibo (région du Nord-Ouest), Namata Diteng, n’a toujours pas été rendu à sa famille dont il est le principal soutien financier. Presque trois mois que des individus armés l’ont pris en otage alors qu’il se préparait à participer aux activités de la Fête nationale de la jeunesse.

Rien n’a filtré sur les opérations de recherches menées par les forces de l’ordre et de sécurité. Les circonstances de son enlèvement, elles-mêmes, n’ont pas encore été communiquées par les autorités camerounaises, qui restent peu disertes depuis la survenue de cet événement. Mais, selon toute vraisemblance, Namata Diteng a été attaqué par un des inconnus qui ont incendié son véhicule avant de le conduire vers une destination inconnue.

L’enlèvement a été revendiqué. Du moins c’est ce qu’a laissé entendre l’un des leaders de la cause séparatiste, militant de  l’argument de force et chef des forces de défense de l’Ambazonie (Adf), Lucas Ayaba Cho, avec sa phrase « Nous l‘avons eu ».  C’est grâce à ce post publié sur Facebook que l’information sur l’enlèvement du sous-préfet de Batibo a commencé à se répandre.

La contribution des populations pour retrouver Namata Diteng est sollicitée. Les fons de Batibo ont lancé un appel à la mobilisation pour retrouver le sous-préfet disparu le 16 février dernier. Tous les chefs traditionnels du Sud-Ouest leur ont témoigné leur attachement au retour du sous-préfet. Ils ont, par ailleurs, fait part de leur volonté de collaborer avec les forces de l’ordre dans les recherches.

 

 

 

Crise anglophone: un militaire retrouvé décapité à Batibo

L’infortuné a été retrouvée ce jeudi, après deux jours de fouilles.

Le corps sans tête d’un premier classe du Bataillon des fusiliers commandos de l’armée de l’air a été retrouvé jeudi, aux environs de onze heures, à Batibo (département de la Momo, région du Nord-Ouest). Le regretté était porté disparu depuis jours. Au moment de sa disparition, il était de faction dans un établissement de la ville.

Il n’est pas possible pour l’heure de donner les circonstances de sa disparition et son décès. Les sources contactées par journalducameroun.com indiquent qu’il n’y avait eu aucune attaque de sécessionnistes présumés avant que l’on ne constate son absence.

Cette macabre découverte est faite au moment où le gouvernement du Nord-Ouest vient d’interdire, pour une période indeterminée, la circulation des mototaxis dans la région. Seules les motos utilisées par les forces de l’ordre, de sécurité ou défense peuvent circuler librement. Les personnels doivent acquérir une autorisation.

Batibo: réunion de crise sur l’enlèvement du délégué régional des Affaires sociales du Nord-Ouest

Toutes les autorités administratives, religieuses et traditionnelles de Batibo sont attendues à ces assises convoquées par le préfet de la Momo.

Le préfet de la Momo (région du Nord-Ouest du Cameroun), Absolom Monono, présidera une réunion de crise ce mardi  dans la localité de Batibo.  Les assises, qui réunissent le sous-préfet (par intérim) et le maire de Batibo, les sénateurs et députés du département, les élites, les leaders des partis politiques ainsi que les autorités religieuses et traditionnelles de cette localité, porteront sur la récurrence des violences perpétrées par de présumés sécessionnistes dans cette partie du pays ; notamment le week-end dernier.

Le samedi 24 février, en effet, le délégué régional des Affaires sociales pour le Nord-Ouest, Animbom Aaron Ankiambom, a été kidnappé dans la localité de Batibo. Il revenait du village Ashong, où il avait pris part à des obsèques, lorsque sa voiture a été attaquée par des individus non identifiés. Le chauffeur et un autre passager qui se trouvaient en sa compagnie ont été relâchés par les assaillants.

Aucune information officielle sur le sort d’Animbom Aaron Ankiambom n’a encore été publiée. Le sujet sera au centre des échanges de ce mardi. Ces autorités devraient aussi parler de Marcel Namata Diteng, le sous-préfet de Batibo enlevé le 11 février dernier et dont on reste sans nouvelle.

Crise anglophone : le délégué régional des Affaires sociales du Nord-Ouest enlevé à Batibo

Animbom Aaron Ankiambom a disparu depuis le samedi 24 février. Son véhicule a été incendié.

Le délégué régional des Affaires sociales de la région du Nord-Ouest a été enlevé le samedi 24 février 2018 par des individus non identifiés. Les faits sont survenus dans la localité de Batibo, alors qu’Animbom Aaron Ankiambom était de retour d’obsèques dans le village Ashong.

Il était accompagné de son chauffeur et d’un autre passager. Ces derniers ont été libérés par les ravisseurs, qui n’en voulaient visiblement qu’au délégué régional.

Depuis, l’on est sans nouvelle d’Animbom Aaron Ankiambom, en service dans la région quelques mois. Il est la deuxième personnalité enlevée dans cette localité. Le 11 février dernier, c’est le sous-préfet de Batibo qui a été pris en otage par des individus armés et non identifiés. Deux semaines plus tard, Marcel Namata Diteng est toujours recherché.

Comme pour le sous-préfet de Batibo, les ravisseurs ont incendié le véhicule du délégué régional des Affaires sociales du Nord-Ouest avant de disparaître dans la nature.

Enlèvement du sous-préfet de Batibo : la doléance des chefs traditionnels du Sud-Ouest à leurs homologues du Nord-Ouest

Les autorités traditionnelles de la région d’origine de Namata Diteng ont envoyé des émissaires à Batibo pour solliciter l’implication des chefs locaux dans les recherches du fonctionnaire kidnappé.

Les chefs traditionnels de la région du Sud-Ouest du Cameroun se préoccupent du sort de leur fils, Namata Diteng, sous-préfet affecté à Batibo (Nord-Ouest), dont ils sont sans nouvelle depuis le 11 février dernier.

Ce jour-là, Namata Diteng a été enlevé par des inconnus qui ont incendié son véhicule. Il s’apprêtait pourtant à prendre part aux festivités de la fête de la Jeunesse.

La disparition de cet originaire du Sud-Ouest a motivé une concertation entre la  conférence des chefs du Sud-Ouest (Swecc) et l’association des élites du Sud-Ouest  (Swela). A l’issue de cette rencontre, ces entités ont envoyé deux émissaires à Batibo dans le département Momo de la région (région du Nord-Ouest) pour rencontrer leurs homologues chefs traditionnels.

A Batibo, les émissaires de la région du Sud-Ouest ont appelé les autorités traditionnelles de cette localité à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour retrouver Marcel Namata Diteng, car, le sous-préfet enlevé n’est pas seulement le seul appui de sa famille (très pauvre), mais il est surtout le modèle de toute la communauté dont il est originaire.

Les chefs traditionnels de Batibo ont répondu favorablement à cette requête. D’ailleurs, vendredi dernier, ils ont fait parvenir une lettre aux autorités administratives dans laquelle ils ont exprimé leur intention de soutenir les forces de l’ordre dans la recherche du sous-préfet enlevé. Ils en ont profité pour condamner les violences observées dans les régions anglophones et appeler au dialogue entre les différents acteurs susceptibles de ramener la paix dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest.

 

Crise anglophone: les chefs traditionnels de Batibo condamnent l’enlèvement du sous-préfet

Ils ont émis, vendredi, le voeu que Namata Diteng soit retrouvé et appelé la population à fournir d’éventuelles informations qui pourraient faire avancer les recherches.

Onze chefs traditionnels de Batibo (département de la Momo) se sont réunis vendredi 16 février, pour discuter de la crise anglophone qui secoue leur région et celle du Nord-Ouest depuis plus d’un an. L’enlèvement du sous-préfet de Batibo, Marcel Namata Diteng, dans la matinée du 11 février figurait au menu des échanges. Les autorités traditionnelles condamnent cet acte. Désireux de voir cet administrateur civil de nouveau auprès de sa famille, les chefs appellent la population à « soutenir les forces de l’ordre en fournissant des informations sur le lieu où pourrait se trouver le sous-préfet ».

Ces mêmes chefs ont, par ailleurs, évoqué les violences en cours dans la région et appellent les autorités à veiller à l’arrêt de toute agression physique contre les population civiles ainsi que le pillage et la destruction gratuite des biens. Ils appellent, par ailleurs, à un retour à la normale, seul élément qui permettrait la reprise des activités économiques et scolaires.

Un mémorandum y relatif a été adressé vendredi au gouvernement. Celui-ci qui devrait, selon ces chefs, accélérer le processus pour la tenue d’un dialogue.

 

Crise anglophone : Ernest Kwanzeh, sous-préfet par intérim de Batibo

Il arrive à ce poste, en remplacement de Namata Marcel Diteng, kidnappé le 11 février dernier.

L’arrondissement de Batibo a un nouveau sous-préfet. Ernest Kwanzeh a été installé par le gouverneur de la région du Nord-Ouest Adolphe Lele L’Afrique ce 14 février. L’ancien adjoint du préfet du département de la Momo remplace ainsi Namata Marcel Diteng, porté disparu depuis le 11 février 2018, jour de célébration de la 52e édition de la fête de la jeunesse.

Selon le ministre de la Communication Issa Tchiroma Bakary, le sous-préfet disparu a été alerté par un coup de fil qui signalait une urgence liée aux festivités du 11 février. En chemin, il aurait été approché par des individus armés et cagoulés. C’est dans ces circonstances qu’il a été enlevé, puis conduit vers une destination qui demeure inconnue.

Issa Tchiroma ajoute que le véhicule a été retrouvé calciné, et que les recherches se poursuivent. Aucune demande de rançon n’a encore été signalée. Avant l’installation du nouveau sous-préfet, des scellés qui avaient été posés sur les bureaux de la sous-préfecture de Batibo ont été levés.

 

Cameroun : le sous-préfet de Batibo reste introuvable

L’autorité administrative a été enlevée le 11 février dernier, sur le chemin de la place des fêtes de la ville.

Marcel Namata Diteng reste introuvable. Le sous-préfet de Batibo a été enlevé par un groupe d’individus, dans la matinée du 11 février 2018, jour de célébration de la 52ème édition de la fête nationale de la jeunesse. Il se rendait à la place des fêtes de la ville  pour des derniers réglages de l’organisation de cette manifestation.

D’après le quotidien Le Jour de ce mercredi 14 février, Marcel Namata Diteng a quitté son domicile, après avoir reçu un coup de fil lié aux festivités du 11 février. D’après le préfet du département de la Momo cité par la Crtv, c’est en chemin que Marcel Namata Dibeng a  été approché par des individus armés et cagoulés. C’est dans ces circonstances que le sous-préfet de Batibo a été enlevé puis conduit vers une destination qui demeure inconnue.

Néanmoins, les recherches se poursuivent. Aucune demande de rançon n’a encore été signalée. Le lendemain de cet enlèvement, des scellés ont été posés sur les bureaux de la sous-préfecture de Batibo.