Pour la consultante de Cameroun textile laboratoire (Camtex Lab), il est évident qu’ils détecteront 10 projets viables.
Quels sont les enseignements que vous tirez après les deux premières étapes des journées portes ouvertes de Camtex Lab notamment celles des caravanes de Yaoundé et dans le grand Ouest?
Les enseignements sont de deux ordres. Le premier est de dire qu’il y a une grande richesse dans ce pays et une grande diversité notamment sur le textile vu que Camtex Lab est un incubateur textile, donc sur ce domaine, on peut dire qu’on était attendu parce que la problématique textile est vraiment prenante sur le territoire national. L’ensemble des porteurs de projets qu’on peut rencontrer font tous référence à la même problématique notamment à l’accessibilité à la matière première. Donc Camtex Lab en tant que incubateur a toute sa place aujourd’hui sur le territoire puisque on étend les attentes et les besoins de l’ensemble des porteurs de projets.
A mi-parcours des journées portes-ouvertes, et au vu de l’engouement suscité, y a-t-il un espoir d’avoir 10 projets viables recherchés par Camtex Lab?
Là, je n’ai aucune inquiétude. Il y aura 10 projets qui sortiront. Nous, on est à mi-parcours. L’étape du grand Ouest a été très riche puisque on y retrouve une grande diversité culturelle et par rapport à la richesse qu’il y a sur ce territoire. Donc, je ne doute pas que sur le Littoral et le grand Nord où nous irons en janvier, on va trouver également d’autres porteurs de projets qui auront des belles choses à nous présenter. Donc, il y aura forcément 10 projets QUI en ressortiront. La difficulté serait plutôt de sélectionner et de faire émerger les 10 projets.
A votre avis, quel doit être le profil idéal des incubés ?
Au travers du projet Camtex Lab, la volonté est de trouver des porteurs de projets qui sont en lien avec le textile et qui sont en lien dans ce qu’on appelle la micro industrie, qu’il s’agisse effectivement de porter un projet qui a une valeur industrielle sans être dans une grande industrie textile, mais dans la micro entreprise textile. Ensuite, parce qu’il y a le volet environnemental et écologique, puisque aujourd’hui, on ne peut pas avoir conscience qu’il y a un dérèglement climatique et que cet impact climatique affecte une matière première comme le coton. Pour moi, l’incubé doit prendre en compte progressivement cette volonté de faire émerger une micro industrie textile tout en gardant en tête la préservation environnementale, la dimension écologique et donc d’avoir une démarche éco-responsable dans ce qu’il doit faire.