Caf : les Camerounais Geremi Njitap et Joseph Antoine Bell promus

Le président de la Caf, Patrice Motsepe, a procédé à de nouvelles nominations à la Commission technique de développement du football africain.

La Commission technique pour le développement du football africain enregistre donc quelques nouvelles arrivées. Si Geremi Njitap y figurait déjà, Bell Joseph Antoine fait son entrée dans cette Commission. L’ancien gardien de but des Lions indomptables intègre cette commission en tant que représentant de la zone Afrique centrale alors que l’ex-latéral droit du Real Madrid y est grâce à son étiquette de vice-président de la Fifpro, organisation internationale de footballeurs dont il dirige la section Afrique.

Avec leur vaste expérience, Joseph Antoine Bell et Geremi Njitap seront d’une grande utilité pour la Confédération africaine de football. Pour rappel, les deux ex-gloires des Lions indomptables travaillent de concert avec d’autres légendes du football africain dont le togolais Emmanuel Adebayor, le congolais Ilunga Hérita, le sud-africain Carlos Radebe et l’ancien sélectionneur des Aigles du Mali, Mohamed Magassouba.

La Commission technique pour le développement du football africain traite des programmes de déploiement de la Caf. Elle élabore et propose des stratégies appropriées, vérifie régulièrement ces stratégies et analyse l’aide appropriée aux associations membres. Présidée par le Zambien Kalusha Bwalya, cette commission qui compte 17 membres, siègera pour une durée 2 ans.

Une longue tradition de chefs-vandales

L’histoire des chefs des regions côtières du Cameroun est loin d’être reluisante.
Dans une lettre qu’il leur adressa en 1884, le Consul anglais Hewett qualifiait ceux de Douala en particulier de « gros imbéciles ».
Plus grave, il les accusait, entre autres, de s’être « vendus a l’Allemagne ». Déçu, dira-t-on, de n’avoir pu décrocher, au profit de Sa Majesté la Reine d’Angleterre, le petit joyau au fond du golfe de Guinée.
Mais déjà, en 1881, le missionnaire George Grenfell parlait d’eux comme « de pauvres gens incapables de se gouverner eux-mêmes ».
D’autres sources (missionnaires notamment), les présentent comme des affairistes et trafiquants, esprits oisifs rompus à des habitudes sanguinaires et responsables du cortège de cruautés et de la corruption qui conduiront finalement à la dissolution des sociétés autochtones de l’époque.
En effet, du côté de Bimbia, leur rapacité est légendaire. Négriers pour leur propre compte, ils « vendent » les leurs a des négociants européens contre du tabac, des miroirs, de l’alcool et de la quincaillerie.
Montrant d’ores et déjà des signes d’asservissement volontaire et de lobotomie culturelle, certains se parent des « noms d’oiseaux » – King William, Dick Merchant, Yellow Money, Duke ceci et Duke cela et ainsi de suite.
Tour à tour, ils signent des traités dont les clauses accordent à différentes puissances étrangères le droit d’intervenir directement dans les affaires intérieures de leurs communautés. Viendraient-ils à ne pas respecter les clauses des différents traités, ils acceptent de se soumettre à de sévères sanctions du gouvernement britannique.
Les chefs indigènes de Douala n’agissent pas différemment. En 1856, ils signent un traité qui institue à Douala une Cour dite d’équité – une véritable farce.
Entre autres, les potentats admettent qu’ils pratiquent des « coutumes barbares et inhumaines » et acceptent d’être déportés a Fernando Po au cas où ils transgresseraient les clauses servant désormais à réguler leur assujettissement volontaire.
Dès la fin des années 1870, ils entreprennent une vaste campagne visant à se placer, illico, sous la domination anglaise.
En 1879, ils lui adressent une seconde doléance dans laquelle ils demandent qu’un « gouvernement anglais » soit établi au Cameroun et préconisent que « toutes les lois et coutumes [autochtones] soient abandonnées » au profit des lois anglaises.
En avril 1883, les chefs Bell et Akwa plaident de nouveau pour l’annexion pure et simple du Cameroun par la Reine d’Angleterre.
Ils écrivent a la Reine d’Angleterre pour céder leur territoire à la Grande Bretagne qui ne semble guère être intéressée.
En 1884, le Consul Hewett est en route pour exaucer leur voeu, mais il se fait devancer par Nachtigal. Les chefs n’en ont cure. Ils se donnent aux Allemands, provoquant l’ire des Anglais qui les qualifient des lors de « gros imbéciles »!
Le samedi 12 juillet 1884, dès l’après-midi, Bell et Akwa signent le fameux traité par lequel ils cèdent « le pays appelé Cameroun » et tous leurs « droits de souveraineté » à la Maison commerciale allemande Woermann.
Le lendemain, lors d’une palabre convoquée à la factorerie, on relit le traité.
Bell et Akwa sont disposés a abdiquer au profit du Kaiser.
Les droits de souveraineté cédés à la Maison Woermann sont très vite rétrocédés au Reich et à l’Empereur dans une convention signée le 13 juillet par les commerçants allemands et le commissaire impérial. Le tout est légalisé par le consul d’Allemagne au Gabon, Emil Schulze.
C’est le 14 juillet qu’a lieu la « cérémonie » de prise de possession du territoire. Il pleut ce jour-là. Nachtigal est revêtu de toutes ses décorations. Un décor militaire de parade est constitué d’un peloton de 20 matelots commandés par le lieutenant Hoffmann. Deux tambours et trois fifres accompagnent l’ensemble.
Le drapeau allemand est hissé sur Bell-Town, Akwa-Town et Deido-Town.
C’est cet acte que Ruben UM NYOBE et les autres martyrs du peuple camerounais s’efforceront d’abolir.
Faut-il le rappeler, UM, MOUMIE, OUANDIE, KINGUE, YEM MBACK, OSENDE AFANA et une foule de sans-noms et de sans-visages sacrifieront leur vie pour réparer le forfait de Bell, Akwa et bien d’autres.
Cent trente quatre ans plus tard, des chefs douala (faut-il prêter aux anglais l’appellation de « gros imbeciles ») vandalisent le monument destiné au plus illustres de nos martyrs, Ruben UM NYOBE.
La lutte, manifestement, continue !
Aux nouvelles générations de se réveiller et de la conduire jusqu’au bout si, comme nous y invita Frantz Fanon, nous devons enfin « sortir de la longue nuit » !

Hommage au patriote Duala Manga Bell

La cérémonie y relative s’est tenue mardi à l’Université de Yaoundé IIé. A l’occasion, le film Nguma Njéméa qui raconte le dévouement du nationaliste camerounais a été projeté

L’université de Yaoundé II Soa a abrité mardi, 22 décembre 2015, une conférence sur le thème : « Autour du de la figure historique de Rudolph Duala Manga Bell », organisée en hommage au nationaliste camerounais.

Une autre articulation de l’évènement organisé devant des étudiants, des universitaires et des chercheurs est la projection du film Nguma Njéméa, réalisé par le Pr Mbonji Edjenguèlè. Une production cinématographique qui met en exergue le dévouement patriotique de Rudoph Duala Manga Bell.

Le film replonge le public dans les souvenirs du Cameroun sous protectorat allemand. Il retrace le parcours d’un intellectuel resté attaché aux valeurs ancestrales. Il se servira des connaissances acquises pour résister et contrecarrer les projets des allemands concernant la ville de Douala.

Au cours des échanges menées dans la salle des actes de Yaoundé II, les participants ont dressé mardi le portrait d’un nationaliste fier et opiniâtre, incorruptible et intransigeant pour défendre jusqu’à la mort l’intérêt général.

« Duala Manga Bell est à la fois héros du nationalisme et héraut de la liberté. Son courage et son amour pour la patrie doivent entretenir la ferveur patriotique », a dit le ministre de l’Enseignement supérieur, Jaques Fame Ndongo.


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Douala: Le prince René Douala Manga Bell dit René Bell a été enterré

Décédé le 06 novembre dernier, il a été enterré le lendemain dans la plus stricte intimité. Les obsèques officielles sont attendues

Le chef supérieur du canton Bell décédé le 06 novembre 2012 à Douala a été enterré discrètement dans la nuit de mardi à mercredi, conformément à la tradition Duala. René Douala Manga Bell est décédé selon ses proches à 85 ans, des suites d’une longue maladie. C’est dans la stricte intimité que l’inhumation a eu lieu, pour préserver le mystère de ce rite. La famille du disparu a reçu une visite de réconfort de la plus haute autorité administrative de la région, le gouverneur du Littoral. « Il s’agissait pour moi d’apporter à cette famille éplorée, les condoléances du chef de l’Etat, les condoléances du gouvernement, ainsi que les miennes propres. Le défunt a été un grand chef traditionnel. Il a rendu d’éminents services à son peuple, ainsi qu’à toutes les composantes sociologiques de son canton. Il a également rendu de grands services, en tant qu’auxiliaire de l’administration », a confié Joseph Beti Assomo, selon des propos rapportés par le quotidien national Cameroon-tribune. Le responsable traditionnel était respecté et consulté par de nombreuses personnes vivant à Douala, pour qui sa mort et déjà son indisponibilité précédant le drame était une grande perte. Il débute son service de chef supérieur en 1966 lorsqu’ il succède à son oncle Alexandre Douala Manga Bell, à la tête du canton Bell. Sa liberté de ton, son franc-parler, sa convivialité et son humanisme l’on rapidement ont été ses atouts. Il a incarné pendant plusieurs années le Ngondo, la fête traditionnelle Sawa, dont il aura été le président jusqu’en 2010.

Né en 1927, il a combattu au Vietnam dans l’armée française de 1950 à 1953 et collaboré à Paris à la Radio Télévision Française, à Présence Africaine, à Eclair Journal entre autres. Il a publié aux Editions AfricAvenir/Exchange & Dialogue « Le Prince Alexandre » (essai historique & politique), « Cafouillis » (roman), « Quiproquo » (théâtre), « La Deuxième Régence Doo-Doo » (essai historique) et « Chapelle païenne » (recueil de poèmes). Le Prince René a été plusieurs fois Président du Ngondo jusqu’en décembre 2010. Dans les coulisses, on annonce déjà une succession difficile. En 2009 la communauté Douala a été animée par un débat sur le nom du présumé successeur du chef supérieur, un certain, Jean Yves Manga Bell. On conteste à ce choix, le fait que l’héritier présumé n’est pas le fils ainé de son père et aussi, qu’il n’a pas les faveurs du canton. « Le problème de la succession du prince René Manga Bell n’est plus simplement une question de la famille Manga, régnante, chez les Bell ; mais le débat s’est déporté aussi dans les trois grands villages (Bonadouma, Bonadoumbe et Bonapriso), mieux dans les douze grands quartiers du Canton. Ils estiment désormais avoir aussi droit au chapitre », explique Nathanaël Njog du journal Aurore plus à Douala. Avant d’ouvrir la bataille successorale, les doualas pleurent leur grand chef.

Prince réné Bell, chef supérieur du canton Bell est décédé des suites de maladie
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Cameroun: Joseph Antoine Bell présente «Vu de ma cage»

Une grande cérémonie de dédicace de l’ouvrage a été organisée à Douala en présence de nombreuses connaissances

L’événement avait tout l’air d’une soirée quatre étoiles. Loin du classique. Apéritif à l’entrée de la salle, interprétations musicales avec orchestre le temps de recevoir et faire assoir les convives. Des invités de tout bord. Autorités administratives, politiques, journalistes, membres de la société civile, acteurs culturels, le tout dans un décor tout à fait particulier et circonstanciel. Les photos de «la star du soir» s’affichent les murs dès l’entrée de la salle. Au devant de la scène, une cage de but est installée à l’arrière de la table d’honneur, de quoi rappeler son poste de gardien de but qu’il occupait sur les terrains de football. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le comité d’organisation a vu les choses en grand, partant de la salle même qui accueille l’événement. Le Castel Hall de Bali, près de huit cent places assises, était à moitié plein. L’événement du jour, ne nous trompons pas, est bien la présentation du livre que vient de commettre l’ancienne gloire du football camerounais Joseph Antoine Bell, aux Editions du Shabel.

La soirée démarre sur un ton léger. Joseph Antoine Bell, «Jo», comme on l’appelle affectueusement, fait son entrée sous un standing ovation du public, à la suite de la projection d’un reportage retraçant son parcours. Dès sa première prise de parole, il invite à le rejoindre sur le podium son ancien président, Ngassa Happy, à l’Union de Douala. Cet homme «qui m’a tant appris et qui m’a toujours fait confiance». Les deux hommes s’adonnent à un exercice dont les camerounais sont particulièrement fans, le penalty. Avec «Jo» comme gardien et son ex-président dans la peau du tireur. Heureusement pour ce dernier qu’il marque, lui qui a du mal, comme beaucoup de Camerounais, à accepter qu’un joueur puisse manquer un pénalty. Ensuite, c’est «Jo» le musicien que le public découvrira. Guitare en main (il fut guitariste de l’orchestre du Lycée de New Bell), il se fait accompagner par l’orchestre sur la chanson «Let’s it be» de Paul McCartney, avec son cousin Hervé Emmanuel Nkom et Gaston Kelman au ch ur. Belle mise en condition, avant les «choses sérieuses».

L’ouvrage de l’indomptable Lion
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Dans la cage de Jo
«Vu de ma cage». Le titre de l’ouvrage résonne, en même temps qu’il parle. «Il est d’une puissance sans pareil», note son préfacier, Gaston Kelman. Ce dernier, parti de la France ce mercredi 15 juin au matin pour être de la cérémonie, n’a pas manqué de réaffirmer l’honneur qui a été sien d’être choisi par «Jo». Tout en s’interrogeant, «pourquoi maintenant et pourquoi moi», l’écrivain présente l’auteur comme «celui qui a professionnalisé le football africain, déracialisé le football européen tout en l’africanisant». Du berger à la bergère, «Jo» répondra qu’il fait les choses «quand je dois les faire». Lui qui rappelle que ce livre aurait pu être fait depuis l’époque où il jouait à Marseille, mais «je craignais que les supporters, qui m’adoraient, n’achètent le livre que parce que je suis leur capitaine. Je ne voulais pas faire un livre commerçant». Et l’idée a finalement été concrétisée un jour de 2002 alors qu’il dînait avec sa nièce «Olga». «Elle qui tenait un cabinet d’avocat a tout laissé tomber pour que nous fassions ce livre». Des années sont passées et il a finalement trouvé, comme il l’avait toujours souhaité, un éditeur camerounais. «J’ai reçu moult propositions d’éditeurs étrangers que j’ai refusé. J’ai tout de suite accepté de travailler avec Haman Mana qu’un ami m’a présenté comme un jeune talentueux et ambitieux, qui pouvait faire l’affaire».

J. A. Bell dédicace un ouvrage
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Aujourd’hui le livre est là. 319 pages, «non pas de réflexion, mais de faits» précise l’auteur. Sur la couverture, un Joseph Antoine Bell scrutateur. Casquette blanche, les mains aux hanches, bien devant sa cage de buts, il à l’air évasif, qui évalue une situation. On sent bien qu’il se projette bien au-delà du terrain de football. Il est loin, comme on dit. Et de noter que «ce n’est pas un livre de football, c’est le récit de mon long voyage de footballeur, depuis la cage des buts que je devais défendre et celle dans laquelle certains auraient bien voulu me voir enfermé». Maintenant que le livre est sorti, Joseph Antoine Bell, loin de le souhaiter, est sûr d’une chose: «Après l’avoir lu, les gens vont se mettre à ma place, partager avec moi ce que j’ai vu et vécu et certainement, me comprendre, enfin!»

« Jo » le musicien
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Joseph Antoine Bell analyse la défaite du Cameroun

L’ex gardien de but est le consultant de Radio France Internationale, RFI, dans le cadre de cette 27ème coupe d’Afrique des nations de football en Angola

Sur la prestation des camerounais
Ils ont fait leur meilleur match, et je crois que c’est au tour des Camerounais qui doivent réfléchir un peu. S’ils ne font leur meilleur match qu’au bout de quatre rencontres, il faut peut-être se poser des questions, mais dans tous les cas, ils ont fait leur meilleur match. Ils ont perdu, même s’il est difficile de dire bravo à une équipe qui perd. Ils ont été courageux, mais ce n’est pas tout. Passé les premiers moments de difficultés où, compte tenu de tous les changements permanents dans l’équipe, les joueurs se cherchent un peu, ils ont trouvé une stabilité.

Sur ce qui a manqué au Cameroun
Je pense que les Camerounais ont été évidemment moins bons, ils ont été maladroits peut-être autant que les Egyptiens, sauf que les Egyptiens ont marqué deux buts de plus. Donc, les égyptiens vont se contenter de cette situation, mais les Camerounais peuvent s’en vouloir parce que eux, ont manqué quelques occasions qui leur auraient permis une nouvelle fois, de prendre l’avantage sur l’Egypte. Tant qu’ils menaient, ils étaient à l’abri. Les Egyptiens jouent beaucoup mieux, meilleure circulation de balle, donc ils sont prédestinés à avoir plus d’occasions de but. A un moment, quand la fatigue est arrivée, il y avait moins de mouvement devant, moins de mouvements d’avant en arrière. Il ya aussi les déplacements du foot, il faut que quand le ballon est derrière, des mouvements d’avant en arrière pour venir le chercher. Ensuite, quand on a touché le ballon, il faut des mouvements latéraux pour pouvoir élargir et donner plus d’armes au passeur. Et ça à un moment dans le jeu, ça a manqué à l’équipe camerounaise.

Sur l’Egypte qui jouait son 17è match sans défaite en phase finale d’une Can
Lors du 0-0 entre le Cameroun et l’Egypte de la Can de 2004, ce jour là, les Egyptiens ont jeté leur complexe. Le Cameroun double tenant du titre, 2000 et 2002, vient en 2004 dans la même situation que l’Egypte. Tout le monde le redoute, et sur ce dernier match, le Cameroun n’est pas suffisamment concentré, et ce jour là, les égyptiens ont découvert qu’ils auraient mieux fait que le 0-0, et j’avais dis à la fin du match, que les Camerounais sachent qu’ils vont devoir compter sur ces gars là qui ne viendront plus avec la peur au ventre. Et en préambule de ce match, je disais que le Cameroun a préparé le match à moitié. Ils ont préparé la partie où ils défendraient, où ils empêcheraient les Egyptiens de jouer, ils n’ont pas préparé le moment de l’opportunité à saisir. On a vu des Egyptiens qui étaient un peu comme un boxeur qui tangue un peu, qui est au bord de la rupture. A ce moment là, les Camerounais n’avaient pas de stratégie pour appuyer sur l’accélérateur, pas de consignes particulières. Au début, les Egyptiens ont sauté avec Idrissou, ils sont allés à la bagarre, ils ont vu qu’il s’épuisait et que souvent l’arbitre n’était pas très gentil avec eux, ils ne sautaient plus, et ils ont réglé le problème Idrissou.

Jojo consultant RFI
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Dina Bell, un mastodonte de la musique camerounaise

Il était l’invité du Ngondo 2009 à Ngaoundéré où il a donné une série de concerts

Appelez-le Bazor si vous voulez être son ami. De son vrai nom Dina Ebongue Charles, Dina Bell est né le 28 mai 1953 à l’hôpital Laquintinie de Douala. Ses premiers pas, dans la musique, il les fait dans la musique religieuse avec la chorale Lotina Same appartenant au père du regretté Eboa Lotin. Ses parents qui étaient déjà bien encrés dans la musique religieuse ont sans doute beaucoup contribué à son épanouissement dans le monde de la musique. Et de la musique religieuse à la musique profane, la transition a été très vite faite.

L’année 1978 marque pour lui, un tournant décisif dans sa carrière d’artiste alors qu’il n’a que 25 ans. Une année au cours de laquelle l’artiste cartonne avec le titre yoma yoma, un titre qui a connu la participation de ses amis Toto Guillaume, Alhadji Touré et autres. Le disque d’or qu’il reçoit en cette année là va ouvrir devant lui tout un boulevard puisque deux ans plus tard, Dina Bell est encore consacré disque d’or avec le titre Bembe Iyo. Un travail de longue haleine qui consacre définitivement sa notoriété tant sur le plan national qu’international. En 1983, il reçoit le disque d’or une fois encore. Rien à faire, l’homme est calé dans son élément. Aussi bien dans les hits, les gargotes, les discothèques, les snacks ainsi que dans les ménages, les morceaux de l’artiste occupent la première loge. Ce qui va inévitablement lui permettre de décrocher un autre disque d’or de plus en 1990. Paré aux couleurs de l’or, Dina Bell entretient de très bonnes relations avec d’autres artistes musiciens. La preuve, il est le père spirituel d’une flopée de stars, notamment les frères Epé et Koum, Ndedi Eyango, Guy Bilong, Jeannot Ebele et bien d’autres qui ont tous fait partie du groupe Bazor système qu’il a lui-même crée en 1984.

Dina Bell sur scène
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A son actif, une quinzaine d’albums dont la dernière trouvaille remonte à mars 2009. L’artiste a bien voulu l’intituler Rebirth, une véritable renaissance pour lui, après une longue période de maladie. Il a également participé à la réalisation de l’album les fleurs musicales du Cameroun produit par le ministère de la culture avec la participation des artistes de renom comme Manu Dibango, Anne Marie Nzié, Marthe Zambo, Francis Bebey et bien d’autres. Homme public et homme du public, Dina Bell est tout aussi un homme de caractère, un homme de précision et de conviction dont le succès repose sur le travail bien fait. Pour ses fans, Dina Bell est une stature qui s’impose d’elle-même. A 56 ans, Dina Bell est père de cinq enfants, mais toujours à la recherche de l’âme s ur, celle avec qui il voudrait bien avoir un regard convergent.

Dina Bell et Nicole Mara dans les studios d’Africa N°1
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Cameroun: Les héros oubliés de la nation

Aout 1914, sacrifice des héros de la nation camerounaise. 95 ans après c’est presque l’oubli

Le mois d’août est un mois des plus normaux au Cameroun. Les jeunes le vivent dans l’insouciance. 95 ans auparavant, deux leaders tribaux du futur Cameroun sous colonie allemande ont trouvé la mort en raison des idées qu’ils avaient pour leurs zones d’influences géographique.

Douala Manga Bell, pour une juste répartition des terres
Rudolf Douala Manga Bell, né en 1873, est le fils aîné du roi Manga Ndoumbe. Après ses études primaires à Douala, il entre dans un lycée en Allemagne et étudie le droit à l’université de BONN, avant de rentrer au Cameroun en 1896. D’abord fonctionnaire, il devient chef supérieur à la mort de son père, le 02 septembre 1908. Ses relations avec l’administration allemande se refroidissent au sujet de l’expropriation des terres. En 1910, l’administration vient occuper le plateau Joss, à Douala, pour y installer les services officiels et le quartier résidentiel européen. Les Douala, ayant à leur tête le chef Rudolf Douala Manga, protestent à plusieurs reprises contre cette mesure qui les prive de leur terrain. Ils invoquent le traité signé en 1884 avec Edouard Woermann qui stipulait que les terrains cultivés par nous, et les emplacements sur lesquels se trouvent des villages, doivent rester des propriétés des possesseurs actuels et leurs descendant. Le chef Douala est destitué le 4 août 1913 à titre provisoire alors que débute la guerre de 1914. L’administration allemande l’accuse de haute trahison envers le gouvernement allemand et l’arrête le 08 août 1914, vers cinq heures du soir. Il est pendu avec un de ses parents, Ngosso Din.

Martin Paul Samba, le guerrier Boulou
Le même jour à Ebolowa, Mebenga M’Ebono, dit Martin Paul Samba est fusillé par le allemands. Né au village d’Akok (arrondissement de Kribi) vers 1870, Samba fait ses études d’officier en Allemagne. Revenu au Cameroun, il revient au Cameroun en 1895 avec le grade de capitaine dans l’administration allemande. Il va par la suite se révolter contre les pratiques de l’administration allemande du Cameroun. Lors de la déclaration de la guerre entre l’Allemagne et la France, Martin Paul Samba aurait cherché à entrer en contact avec les troupes françaises basées à Brazzaville en république démocratique du Congo et avec les Anglais installés au Nigéria. Malheureusement pour lui, sa lettre va tomber entre les mains d’un officier allemand. Martin Paul Samba est arrêté, condamné pour haute trahison et fusillé à la veille de l’éclatement de la première guerre mondiale le 08 août 1914.

Aujourd’hui ces leaders camerounais sont presque tombés dans l’oubli. En dehors d’un rappel dans le cadre de certains programmes d’histoire, peu de choses sont faites pour le maintien de leurs mémoires. Il en est de même du Grand Batanga, où le chef Madola, accusé d’avoir envoyé une pirogue contacter un bateau ennemi en mer, déporté et exécuté à son tour. Dans le Nord Cameroun, quelques jours plus tard, les lamido de Kalfu et de Mindif et cinq dignitaires de Maroua seront également tués. Morts pour une cause aujourd’hui oubliée. Heureusement que restent des statuts dans certaines villes du pays.

Martin Paul Samba, à Ebolowa (région du sud Cameroun)
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